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 Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian

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Sebastian L. Summers
Sebastian L. Summers
staff → les habitués du café
Côté coeur : Marié à l'homme de ma vie, au père de nos deux magnifiques petites filles, à mon âme sœur ◕‿◕✿
Job : Propriétaire du Morning Coffee, architecte pendant les heures de sieste de Quinn et Mary
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MessageSujet: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptyJeu 25 Avr - 19:53




Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux


« Je veux pas travailler. » me lamentais-je, enroulé contre Micah sur l’une des banquettes du Morning Coffee. Mes bras autour de son corps, mon visage dans sa nuque, j’essayais d’oublier les circonstances actuelles en m’imprégnant de son parfum. « Tu veux pas qu’on retourne au lac ? On embarque Sam et les animaux, et on s’y installe définitivement. On vivra grâce à la pêche et à la chasse, et on occupera à nos journées à faire l’amour. » proposais-je, étrangement sérieux en frottant légèrement mon visage contre sa peau exposée. Ce n’était pas forcément la pire idée de ma vie. Elle n’en avait peut-être pas l’air comme ça, mais la lake house était en réalité proche de la civilisation. A quelques kilomètres de là se trouvaient des villes au moins aussi grande que Town Square. On aurait pu trouver de quoi travailler là-bas si la vie à la Tarzan n’intéressait pas Micah. Ou Sam. Surtout Sam.

J’entendais un léger rire émaner de mon fiancé, et souriais contre lui. Au moins j’arrivais à le faire rire. Il ne me répondait pourtant pas, sûrement trop intéressé par ce qu’il faisait sur son ordinateur. Je relevais alors le visage, et le déposais sur son épaule, inspectant l’écran en face de nous. « Qu’est-ce que tu fais ? » Sur l’ordinateur défilaient des dizaines de photographies de pâtisseries accompagnées de leurs recettes. « Je me renseigne pour des formations dans la pâtisserie. » C’est bon, il avait capté mon attention. Je me redressais brusquement, et lançais un regard interrogateur en direction de mon fiancé. « Mais… tu m’avais pas parlé de devenir instituteur ? » Il y avait un monde entre éduquer des enfants et savoir faire des mille-feuilles. Il avait changé d’avis ? « Si, mais je – » Cliiing, un client venait d’entrer dans le café. « Ah, le devoir t’appelle. » Mais quel mauvais timing. Depuis quelques temps déjà, j’entendais Micah se questionner sur son avenir, sur ce qu’il voulait réellement faire. Et… c’était flou. J’ignorais si c’était un bien ou un mal, mais plusieurs choses l’intéressaient. Ce qui était dans un sens bon signe, mais qui ne l’aidait pas à faire un choix. Tout ce que je savais, c’est que quoi qu’il choisisse… je le soutiendrais. Sauf s’il se découvrait une passion pour la prostitution.

Je bougonnais alors un instant dans mon coin, et trouvais un élan d’énergie pour me lever et rejoindre le comptoir, non sans oublier de déposer un baiser sur la joue de mon compagnon. Sur le chemin, je lançais à un regard à Micah et le prévenais : « On en reparlera tout à l’heure ! ». Une jeune femme me demandait un mélange qui m’avait l’air fortement dégoûtant, mais lui servais tout de même. Quelque chose avec de la noix de coco et de la cannelle. Limite, presque pas de café dedans. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer dans sa tête pour qu’elle trouve l’envie de boire ça ? Elle repartait presque aussitôt, me laissant seul derrière la caisse en train de ramasser les grains de café que j’avais eu la maladresse de faire tomber en réalisant sa commande. Je perdais un temps fou à tout nettoyer, et ne me relevais même pas lorsque j’entendis la porte du café s’ouvrir à nouveau. Le client ferait bien appel à moi par lui-même. Je restais donc de longues minutes accroupi par terre, tellement que j’avais l’impression d’avoir gagné soixante ans d’âge quand je sentis mon dos se bloquer en me levant. Je me faisais vieux. Et j’en avais marre. Pas marre de ma vieillesse, non. Marre de faire ce boulot.

Je perdais un à un les derniers liens que j’avais avec mes parents. La seule chose qui me restait était le Morning Coffee. Il avait été pour eux comme un troisième enfant. Après mon frère et moi, c’était leur plus grande fierté. Ils avaient réussi à créer un lieu où il faisait bon passer ses journées. Un lieu mythique dans la tête de bon nombre d’habitants à Town Square. Leur rêve avait été de pouvoir apporter un peu de bonheur à leurs clients, et ils y étaient arrivés d’une main de maître. J’avais envie de leur rendre hommage et de continuer ce pour quoi ils avaient donné leur vie. Mais j’en avais marre. Réellement marre. Après avoir perdu notre maison, l’endroit où nous avions formé une famille pendant tant d’années, j’aurais du tout faire pour vouloir préserver le café et les souvenirs que j’avais dedans. Pourtant je perdais l’envie de travailler ici de jour en jour. Ce n’était pas ma place. J’aimais ces murs, j’aimais voir le sourire sur le visage des gens lorsque je les servais, j’aimais les bons échos que j’entendais tous les jours. Mais je ne me sentais tout de même pas à ma place. Je voyais Micah réfléchir à son avenir professionnel, et je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que… peut-être que moi aussi je devrais le remettre en question.

L’esprit ailleurs, je n’avais même pas remarqué que quelqu’un m’observait alors que je sortais la tête de sous le comptoir. Je fixais plutôt un point sur le mur en face, sans porter la moindre attention aux yeux qui m’épiaient. Le bruit de la porte d’entrée qui s’ouvrait me ramena à la réalité, et je sursautais en croisant le regard du client qui attendait presque en face de moi depuis plusieurs minutes. Tiens, c’était un habitué. Un mec bizarre qui avait eu l’intelligence un jour de manger des cacahuètes sur la terrasse alors qu’il en était allergique. Ça en disait long sur le personnage. Je jetais un coup d’œil rapide vers Micah qui n’avait pas bougé depuis que je l’avais laissé, et reportais mon regard vers le client. « Qu’est-ce que je peux te servir aujourd’hui ? » demandais-je avec un entrain dont j’ignorais la provenance. Par pitié pas de mélange bizarre noix de coco/cannelle. Par pitié pas de mélange bizarre noix de coco/cannelle.
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptyJeu 25 Avr - 22:28


Can't judge a book by its cover

Le Morning Coffee était, indubitablement, un des lieux que Thomas préférait. Outre la fois où il avait failli mourir sur sa terrasse, il n'y gardait que des souvenirs aussi futiles qu'heureux, et il avait fini par s'établir un genre de QG sur une des tables qui se trouvaient près de la fenêtre dès qu'il ressentait le besoin de trouver un coin tranquille. Traînant des pieds fatigués jusqu'au magasin, il lança un claironnant « Bonjouuur » en poussant la porte du café, ôtant les lunettes de son nez, et il ajusta la sangle de sa sacoche pour se diriger vers le comptoir. Le sourire se fit plus poli qu'imbécile heureux et, saluant d'un geste de la tête le vendeur, il reconnut Sebastian. Tant mieux, parce que c'était celui qu'il cherchait.

Il avait en fait un peu honte de se trouver là. Il avait surtout honte d'avoir été ado, il avait surtout honte du bordel aléatoire des réactions chimiques de son cerveau à cette époque. Un matin, il s'était levé, il s'était lavé, il l'avait croisé, et comme un veni vidi vici du XXIème siècle, il avait eu un crush stupide sur un type dont il connaissait à peine le nom. S'il se félicitait d'avoir été suffisamment lucide pour ne pas avoir été aussi niais qu'une adolescente en fleur prête à égorger des fleurs dans le simple but de laisser le hasard décider de son bonheur, et surtout parce qu'il n'avait jamais franchement été amoureux plus que curieux, il était fort probable que Sebastian n'ait cru qu'il ne lui adressait des grands sourires tous les jours en revenant du lycée que parce qu'il était un peu taré. Ce qui, en conséquence, était la vérité, mais il souriait davantage parce qu'il avait envie d'être remarqué par quelqu'un que lui avait remarqué que parce que son hobbie était d'apprendre des poèmes à l'envers. Bref, toujours était-il qu'il avait eu un crush d'un mois sur un type qu'il connaissait à peine, et que c'était foutrement la honte pour lui six ans plus tard.

Alors il était là, planté devant Sebastian, des années plus tard, l'air nettement plus détendu et un brin moins stupide, et, avec la ferme intention de se racheter de quelque chose dont l'autre n'avait pourtant certainement jamais entendu parler, il désigna une des pancartes arborant les différents types du café d'un doigt.
— Je vais prendre un café frappé s'il te plaît. Et sans rien à manger cette fois-ci, j'ai dépassé mon quota de malaise sur terrasses. Il esquissa un sourire désolé. Je suis navré que ça soit arrivé, j'espère que ça n'a eu aucun effet négatif. Enfin, quand même, par précaution, je me suis dit hier que ça se faisait pas, et comme j'étais à une réception, tu sais, le genre de trucs où t'es payé à bouffer et à demander à une nana ce que ça lui fait d'être jolie et riche, et ce genre de trucs... D'ailleurs j'ai vu ma voisine tromper son mari avec un serveur, c'était terrifiant sachant qu'elle ressemble à une fourchette tordue, enfin... Il s'interrompit, comme s'il reprenait ses esprits, et se passa une main dans les cheveux d'un geste gêné. Bref, toujours est-il qu'entre ma voisine en forme de couvert et une riche héritière j'ai récupéré des trucs et je me suis dit que pour me faire pardonner ça pourrait être cool. D'avoir vomi sur ta terrasse, bien sûr.
Hochant de la tête d'un air sérieux, Storm plongea les mains dans son sac en bandoulière, fouillant vaguement entre des feuilles volantes, son appareil photo et son ordinateur dans l'espoir d'entrapercevoir son présent, espérant le trouver suffisamment rapidement pour ne pas tomber dans le laps de temps de l'embarras — cette section temporelle où c'est trop long pour avoir l'air naturel mais trop court pour abandonner. Finalement, il finit par effleurer l'emballage et, d'un air aussi soulagé que triomphant, il le tira du sac et le posa sur le comptoir en adressant un sourire amical à l'attention de Sebastian avec de quoi payer le café.
— Voilà, c'est cadeau ! Il y a un livre dédicacé de je ne sais plus quelle auteur à succès qui traînait quelque part dans la salle et qui a vendu quelque chose comme 500 000 exemplaires en un mois, bref, des broutilles, un truc exotique informe mais plutôt bon et du nougat apparemment très raffiné mais j'ai préféré éviter l'expérience. Il tapota la boîte d'un air satisfait, l'air fier d'un gamin qui offre un dessin à sa maman, et referma le sac. Je ne peux pas promettre que ça arrivera à chaque fois, mais j'ai toujours des trucs qui me restent sur les bras après ce genre d'évènements et si ça te fait plaisir je veux bien te nommer décharge officielle. Sur ces politesses... Je règle mon café et je fuis à la fenêtre.
Il sourit de plus belle, parce qu'il est poli, parce qu'il veut avoir l'air vraiment sincère, et il lorgne à peine sur un quelconque regard noir qu'on pourrait lui lancer, et il remarque à peine à quel point ça pourrait avoir l'air déplacé, tant il est naïf, tant il veut bien faire. Et il ne comprend pas que ça va lui retomber dessus, parce que, il faut l'avouer, c'est vrai, Thomas Sparrow est aussi un peu con.


Dernière édition par Thomas D. Sparrow le Dim 28 Avr - 17:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptyJeu 25 Avr - 23:50




Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux


Je me plaignais peut-être de mon boulot, mais il avait quand même le mérite d’être divertissant. Jour après jour, j’avais la chance de côtoyer des gens hauts en couleur. Parmi les personnes les plus atypiques, je citerai toujours en premier ce sale gosse qui recrachait tous les cafés qu’il commandait pour que je finisse par lui offrir des chocolats chauds. Il venait tous les jours, au moins quelques minutes avant ou après son boulot, me hurlait dessus régulièrement, mais surtout… me demandait toujours de l’embaucher au café. Il m’avait pris la tête, mais j’avais fini par m’attacher à son impertinence et à sa ténacité. Ce sale gosse et moi étions à ce jour fiancés.

Dans un autre genre, il y avait Monsieur Cacahuète. J’ignorais son nom, mais connaissais un peu près tout le reste de sa vie. Monsieur Cacahuète avait décidé normal de me raconter fréquemment ses dernières mésaventures comme si nous avions grandi ensemble et que nous étions les meilleurs amis du monde. Je n’étais peut-être pas la plus sociable des personnes, mais au café je savais toujours offrir une oreille attentive aux gens. Du moment qu’ils ne me demandaient pas de réagir à leurs histoires, ça me convenait. Et c’est ce qui se passait avec cet énergumène. Il me semble l’avoir toujours vu trainer au Morning. Même à l’époque où j’étais encore au lycée et que je rendais simplement service à mes parents en y travaillant après les cours ou le weekend. Monsieur Cacahuète n’avait pas changé. Il semblait toujours heureux de me voir, et j’essayais tant bien que mal de lui rendre sa bonne humeur. Ce qui n’était pas forcément toujours très facile pour moi. Mais je m’y étais fait. Et je me préparais aujourd’hui encore à devoir écouter l’une de ses merveilleuses aventures. « Je vais prendre un café frappé s'il te plaît. Et sans rien à manger cette fois-ci, j'ai dépassé mon quota de malaise sur terrasses. » commandait-il tout d’abord. Je poussais un rire en exécutant sa demande. C’est sûr que s’il pouvait éviter de vomir à nouveau sur ma terrasse parce qu’il ne faisait pas attention à ce qu’il mangeait… ça m’arrangerait. « Je suis navré que ça soit arrivé, j'espère que ça n'a eu aucun effet négatif. » s’excusa-t-il aussitôt. Sans lever les yeux de ma préparation, je répondais : « T’en fais pas, des choses bien pires se sont passées ici. ». Pires oui. Plus ironiques et débiles ? Probablement pas.

Comme je l’avais prévu, Monsieur Cacahuète commença à étaler sa dernière soirée. J’acquiesçais de temps en temps d’un signe de tête, lui signalant que je suivais son histoire. Alors qu’en réalité j’avais simplement entendu : bouffer, mari, et fourchette. Donc à moins qu’il se soit rendu à un buffet cannibale la veille, ça n’avait pas beaucoup de sens. Je ne déchiffrais clairement que la fin de son discours. « J’ai récupéré des trucs et je me suis dit que pour me faire pardonner ça pourrait être cool. D'avoir vomi sur ta terrasse, bien sûr. » Il avait des trucs pour moi si j’avais bien compris ? Je ne refusais jamais les cadeaux. Curieux, je relevais alors la tête, et posais devant le jeune homme ce qu’il m’avait commandé. D’ailleurs, je le remerciais intérieurement d’avoir demandé quelque chose de presque normal. Au même moment, il installa sur le comptoir – en plus de l’argent pour payer sa boisson – un emballage rempli de… choses. « C’est pour moi ? » demandais-je après avoir récupéré son argent, désignant son… offrande. J’étais à la fois ravi et intrigué. Je ne refusais peut-être jamais les cadeaux, je n’en restais pas moins décontenancé devant ce qu’il se trouvait devant moi. Il commença alors à m’expliquer : « Voilà, c'est cadeau ! Il y a un livre dédicacé de je ne sais plus quelle auteur à succès qui traînait quelque part dans la salle et qui a vendu quelque chose comme 500 000 exemplaires en un mois, bref, des broutilles, un truc exotique informe mais plutôt bon et du nougat… » « Nougat ? » « …apparemment très raffiné mais j'ai préféré éviter l'expérience. » . Je le regardais tapoter la boite d’un air envieux, et me jetais presque dessus lorsqu’il retira sa main.

Sans perdre une seconde, je partais à la recherche de ce qui avait particulièrement retenu mon attention dans l’énumération de ses cadeaux. Je tombais rapidement sur ma proie… le nougat. Je laissais Monsieur Cacahuète continuer de parler tandis que je déballais la sucrerie avec hâte. « Je ne peux pas promettre que ça arrivera à chaque fois, mais j'ai toujours des trucs qui me restent sur les bras après ce genre d'évènements et si ça te fait plaisir je veux bien te nommer décharge officielle. Sur ces politesses... Je règle mon café et je fuis à la fenêtre. » Alors que je goûtais un premier bout et fondais sur place par tant de délice, j’agitais l’une de mes mains comme pour lui faire signe de rester. « Mh, non, attends. Je – oh, c’est bon. » Je savourais quelques secondes. « Merci ! » annonçais-je finalement, comme une évidence. « Je… sais pas trop ce que je vais faire du reste… Mais juste pour ça, merci. » répétais-je en désignant la confiserie. Mon frère avait eu la bonne idée il y a de ça quelques années de faire un semestre en France. En revenant, il avait pris soin de ramener une tonne de spécialité culinaire française, dont du nougat de Montélimar. A ce jour, je priais pour pouvoir en goûter à nouveau un si bon. Et… ce jour était arrivé. « Et je suis certain que le truc exotique plairait à Micah. Mon fiancé. » précisais-je avec une joie peu contenue. « C’est un domaine qu’il connait bien… » Je riais à ma propre blague qui n’en était pas une, et jetais un regard vers ce dernier. « Ah, quand on parle du loup. » reprenais-je en le voyant s’approcher de nous d’un pas décidé. L’appel de l'exotisme avait été trop fort ?
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptyVen 26 Avr - 19:50





Quoi ? C'est pas la saison de la chasse ? Z'êtes sûrs ?


Micah battait furieusement des cils devant l'écran de son pc, et pour cause : il n'avait pas mis ses lunettes. Depuis que Sebastian avait décrété qu'elles le faisait ressembler à un bibliothécaire sexy, et qu'il se devait de violer ledit bibliothécaire sexy dans le recoin sombre le plus proche, Micah avait posément renoncé à porter l'ustensile aphrodisiaque lorsqu'il se tenait dans le champ visuel de son fiancé.

Hey, il voulait se faire violer ! Il n'attendait que ça ! Et s'il ne mettait pas ses lunettes, c'est bien parce qu'il savait qu'il serait incapable de dire non si Sebastian l'emmenait visiter de près les toilettes du Morning Coffee. Or Sebastian était venu travailler, et il travaillait beaucoup moins bien quand ses instincts pervers prenaient le dessus sur sa délicate sensibilité de barista adepte du café noir.

Les mauvaises langues auraient donc pu dire que Micah était aussi utile au Morning Coffee qu'une bimbo au volume mammaire disproportionné penchée sur la carrosserie d'une voiture rutilante dans un magasine de tuning. Lui savait qu'il n'était là que pour l'homme qu'il aimait. Parce que Sebastian avait perdu sa maison et qu'il n'y avait rien que Micah puisse faire pour lui rendre ses souvenirs. Il ne pouvait que l'embrasser, et l'embrasser encore. Glisser gentiment ses mains sous son t-shirt juste pour être là, tout contre sa peau, quand il n'y avait pas de clients à servir et qu'il le rejoignait à sa table.

Ah oui et s'user la rétine sur son pc aussi. Mais ça, c'était pour une bonne cause qui n'avait rien à voir avec Sebastian. Enfin, si, mais pas vraiment non plus. Disons que grâce à lui, Micah pouvait ENFIN chercher un travail qui lui plairait. Et ça c'était un scoop ! Une nouveauté sans précédent. Il n'avait plus besoin de trouver n'importe quel job pourvu qu'il lui ramène un salaire – même misérable – à la fin du mois. Soulagé et libéré du poids d'une éventuelle carrière de gigolo copiée sur le parcours d'Andrew, Micah se liquéfiait entre deux cliques, tiraillé par deux voies professionnelles qui lui faisaient de l'œil.

« Bonjouuur »

Micah leva le nez par automatisme. Un type à la bouclette sauvage s'avançait vers le comptoir. Tout sourire dirigé vers Sebastian et – il portait des lunettes. Pourquoi est-ce qu'il portait des lunettes ? Pourquoi est-ce qu'il avait le droit de porter des lunettes et pas Micah ? Ah. Il les enlevait. Bien. Il avait du recevoir de plein fouet sa rafale d'ondes négatives.

L'improbable se passa ensuite. Il ne pouvait pas entendre ce qui se disait là-bas au comptoir, mais Sebastian était sorti de son état de déconfiture avancée par magie, alors qu'il s'était trainé comme une larve anémique auprès de Micah toute la journée. Côté Bouclette, ça racontait dieu sait quoi. Qu'est ce qu'il faisait au juste ? Il commandait un café ou il lui relisait la carte par ordre alphabétique ? Dans tout les cas, Sebastian opinait toutes les deux secondes. Ça aussi c'était une première. Il n'avait pas souvenir de l'avoir vu se donner autant de mal pour avoir l'air intéressé par lui à une époque. C'était même plutôt l'inverse vu le qualificatif de ''harceleur'' qu'il lui avait refourgué avec son absence constante de tact et de gentillesse.

Micah était donc passablement vexé, et virait au cramoisi en assistant à cette scène navrante. C'est là que Bouclette tira une boite de son sac. Cette fois Sebastian hocha gravement de la tête comme les chiens à tête dodelinante à l'arrière des voitures. Un peu plus et Micah s'attendait à le voir baver sur le comptoir. L'autre, non content d'acheter l'amour de SON fiancé en déboulant au Morning Coffee avec ses lunettes et ses offrandes, tapotait fièrement sa boite d'un air entendu, comme si c'était le plus cadeau de l'univers. Et ça devait l'être, parce que Sebastian se jeta dessus comme la misère sur le monde.

Micah était aussi figé et pâle qu'un poisson surgelé. Ce type était en train de draguer son fiancé ET ça marchait ! Micah avait l'habitude de voir du monde tourner autour de Sebastian et de son stupide corps de dieu grec, mais là c'était le pompon. L'adolescent avait les nerfs en pelote, il se sentait comme une « chatte sur un toit brûlant », il avait joué la pièce en cours d'anglais à l'école, et ça ne remontait pas à si loin que ça. Il n'avait pas souvenir qu'il soit question de chatte ou de toit d'ailleurs... Oh cerveau, stop !

Le drame aurait pu être évité. Bouclette ayant amorcé un début de retraite après sa tentative de drague digne d'une collégienne. C'était sans compter sur Sebastian, qui lui fit signe de rester. C'est qu'il tenait à garder sa future nouvelle conquête près de lui, et sous le nez de son actuelle conquête ! Peut-être que c'était ce geste ou les mimiques de pur plaisir que Sebastian arborait et que Micah n'avait pas besoin d'entendre pour deviner les petits bruits sexuels qu'il devait pousser pour compléter la parade amoureuse.

A la guerre comme à la guerre, Micah se leva de table, poussé par une situation où l'instinct animal prévalait. Et même s'il tenait plus du chaton sous héroïne que du dominant de la chaine alimentaire, le jeune homme s'interposa entre les deux futurs amants en trois enjambées dignes d'un coureur olympique. Se pencha sur le comptoir, attrapa Sebastian par le col et le tira à lui pour lui rouler la pelle du siècle.

La pelle du siècle avait le goût de nougatine.

Soit.

Micah le relâcha lorsque ses poumons l'obligèrent à respirer et... se lécha les lèvres, parce que c'était bon cette connerie l'air de – non ! Non ne pas se laisser corrompre. Malgré le baiser, l'adolescent relâcha Sebastian en le gratifiant d'un de ses regards corrosifs qui voulait dire « Tu perds rien pour attendre », puis se détourna ostensiblement de son abjecte personne pour s'intéresser à l'autre abjecte personne des lieux : Bouclette.

« Je suis Micah. » se présenta Micah avec la sympathie d'un char d'assaut dans un magasin de faïence. « Et ce mec que tu dragues sous mon nez depuis tout à l'heure ? C'est mon fiancé. Même si il a une fâcheuse tendance à avoir des aventures avec son personnel et ses clients. » Nouveau regard noir en direction de Sebastian. « Aloooors soit t'as une bonne raison de lui offrir des cadeaux sous mon nez, soit... » Micah tira la boite vers lui et reluqua le contenu. Un bouquin, de la bouffe aussi ragoutante que ses anciennes copines les mygales et eww... c'était dégueu. « Okay, je sais que les chats ramènent des cadavres de rongeurs en signe d'affection à leur maître, mais Sebastian ? » Il attrapa la boite et en vida manu militari le contenu dans le sac de énergumène. « Définitivement pas ton maître. »

Remonté comme une pendule, Micah se saisit au passage de la tasse qui trainait sur le comptoir et lui balança son propre café dans la tronche.

« Et ça, c'est pour les lunettes ! »

Et personne à part lui ne pouvait comprendre, mais bordel, ça faisait tellement de bien de se défouler sur le premier type qui passait et qui croyait normal de draguer Sebastian !
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptySam 27 Avr - 1:29


Can't judge a book by its cover

Il avait battu des cils avec l'entrain d'un gosse qui ne sait pas trop à quoi il doit s'attendre mais qui s'en réjouit d'avance, suivant des yeux avec attention Sebastian qui s'émerveillait, Sebastian qui se jetait sur le nougat, Sebastian qui ressemblait à un écureuil trop content d'avoir récupéré sa noisette. A peine gêné, Thomas opina avec politesse, satisfait que son présent ait atteint les effets escomptés. Très franchement, s'il pouvait être sympa tout en refourguant les camelotes qu'on lui collait dans les bras en maquillant en gentillesse l'espoir de favoriser une quelconque bonne critique ou article positif, c'était une solution qui le bottait nettement plus que de devoir tout offrir à ses frères et sœurs avec l'affreux sentiment d'acheter leur amour — enfin, c'était le prétexte qu'une de ses sœurs avait tout du moins trouvé. Entrouvrant brièvement les lèvres pour expliquer un détail quelconque sur la nourriture exotique, il sentit sa voix fuir et son regard tourner au son d'une chaise qu'on tire, au bruit d'un pas qu'on accélère, et à peine eut-il le temps de transmettre l'information à ses lèvres d'effectuer un quelconque sourire amical, on bondissait déjà sur le comptoir pour embrasser le barman comme si une météorite avait fait une surprise party dans le ciel terrestre.

De toute façon, l'ordre qui imposait à ses zygomatiques de travailler avait été immédiatement court-circuité par celui de ne rien faire du tout, de préférence même arborer le visage de celui qui ne comprend pas mais qui espère que tout est ok quand même. Frappé par la foudre. Son regard sauta brièvement du jeune homme à Sebastian dans l'air d'incompréhension dicté par son cerveau. Bien, parfait, au moins il était parfaitement sûr que les transmissions chimiques cérébrales s'effectuaient sans encombre.
— Je suis Micah, avait-il lancé, et même si ça sonnait davantage comme un sifflement d'air à grande vitesse, il se contenta d'esquisser le sourire à mi-chemin entre l'appréhension et la sympathie du premier abord.
— Oh, euh... Je m'appelle Thomas mais. Enfin la plupart des gens m'appellent Storm. Enchanté ?
Le susdit Micah semblait crever ses yeux des siens, un regard poignard à prendre de court, et dans un réflexe de survie proprement stupide, il se passa la langue sur les lèvres comme si une réaction aléatoire avait le pouvoir de désamorcer les quelques bombes humaines qui gonflaient sous ses yeux. Il fallait encore réviser ces transmissions, finalement. Il avait perdu le fil de la conversation, se demandait d'ailleurs s'il l'avait réellement eu à un moment donné. Ouaip. Il en était quasiment sûr, il était en train de courir après comme un clochard après un billet de cinq porté par le vent.
— Et ce mec que tu dragues sous mon nez depuis tout à l'heure ? C'est mon fiancé. Même si il a une fâcheuse tendance à avoir des aventures avec son personnel et ses clients. Aloooors soit t'as une bonne raison de lui offrir des cadeaux sous mon nez, soit...
Il était temps qu'il ait un peu de putain de chance et qu'il l'attrape, ce foutu billet, ou ce fil, peu importe dans quelle métaphore il s'était encore perdu, mais le chemin sinueux de qui proquo sur lequel il avait bien l'impression d'avoir été aimablement invité avait des airs de ravin. Et il avait toujours eu le vertige.
Métaphores, toujours les métaphores.
— Okay, je sais que les chats ramènent des cadavres de rongeurs en signe d'affection à leur maître, mais Sebastian ? Oh, c'était une blague, et oh, quelle ironie, il était presque sûr de ne pas l'apprécier. Définitivement pas ton maître.
La réplique était plutôt bonne, il était quasiment sûr que ça ferait beaucoup d'effet sur une page Facebook, mais il était présentement quasiment sûr qu'il se retrouvait présentement avec un navet vendu à 500 000 exemplaires et des bouts d'on ne sait quoi dans le sac, et tout comme il était quasiment sûr de ne pas avoir Facebook. Le sourire s'était rétracté en un semi-rictus légèrement contrarié et, froissé dans la patience dont il avait dû jurer de faire des efforts pour la gagner, il jaugea l'autre d'un regard à la fois consterné et passablement surpris.
— Oh, eh bien, Micah, c'est ça ? Si tu avais pris la peine d'écouter la conversation en entier je suis persuadé que tu aurais entendu ton fiancé te présenter comme, eh, son fiancé justement, et il se trouve que bien qu'il semblerait que j'ai l'air assez stupide pour draguer aussi mal, ça n'a jamais été dans mes cordes d'avoir le culot d'aborder quelqu'un comme ça, et, si ça peut définitivement réguler tes doses d'adrénaline... Ton fiancé ? Pas mon genre, ni mon objectif. Désolé Sebastian, au passage. Sur ce je vais aller retirer toutes les miettes de nougat et de Dieu sait quoi de mon sac avant de me mettre à mourir au milieu du magasin — encore —, okay ?
Enfin, c'est tout du moins certainement ce qu'il aurait fait s'il n'avait pas été arrosé de café dans la seconde.
Son cerveau décida cette fois-ci de couper définitivement toute conversation, peu importe quel ordre il avait à exécuter, peu importe quelle attitude il était censé adopter, il avait décidé de s'enfermer quelques secondes dans un bureau pour pousser des cris d'animaux ou de faire la tournée des organes pour vérifier si tout allait bien, bref, il pouvait faire ce qu'il voulait mais il était autant aux abonnés absents que l'expression faciale de Thomas dans l'instant. Les fonctions vitales reprirent une à une, et, il devrait garder ce sujet là pour plus tard parce que ça ferait un bon article, mais il semble que l'exaspération est extrêmement rapide à reprendre du service.
Sérieusement ? Il claqua son sac dégoulinant de café sur le comptoir. Tu peux avoir toutes les crises de jalousie que tu veux je m'en fiche mec, mais faire ça sur mon putain de pc où il y a comme par hasard tout mon putain de boulot parce que tu penses que j'ai, je sais pas, eu un quelconque fantasme épisodique en moins de trente secondes et que, suis-je bête, j'avais oublié être entré précédé de ma réputation dans tout Town Square comme « l'homme qui fait s'allonger n'importe qui en leur offrant de la bouffe asiatique ». Jusque là tu vois j'étais relativement désolé d'avoir laissé un quelconque doute planer mais merde mec, là c'est... C'est pas cool, sérieux !
Il était pratiquement sûr d'avoir la même prestance qu'un chihuahua en colère, mais on parlait d'un duel avec un type qui devait avoir à peine son âge qui lui avait jeté du café au visage dans l'espoir de reproduire à la perfection les scènes de film où les femmes trompées s'enveloppent dans leur dignité. Mais ce type là n'avait rien d'une lionne et lui n'avait exceptionnellement pas l'air aussi con qu'un troupeau de gnou, et, ignorant avec le plus de courage possible la désagréable sensation de s'être transformé en dessert bon marché, il s'aperçut à se mordre nerveusement les lèvres avec plus d'amertume que de colère à proprement parler.
— Écoute, tu sais quoi ? Je serai ravi de t'expliquer comment je n'ai jamais voulu draguer ton copain mais il se trouve j'ai un article à réécrire et je suis couvert de café brûlant par-dessus le marché, ce qui laisse donc une superbe occasion pour toi d'expliquer à ton copain à quel point c'est intolérable de rencontrer des gens encore assez fous pour être un peu sympa avec des connaissances de nos jours, donc, si vous voulez bien m'excuser... Oh, et. Il tendit les lunettes et apparemment métaphorique traumatisme dans la petite enfance de Micah puisqu'elles étaient une raison valable pour métaphoriquement chier dans son sac. Tiens, si c'est si important, je tiens à l'offrir aussi. Comme ça j'aurai dragué le couple entier.


Dernière édition par Thomas D. Sparrow le Dim 28 Avr - 17:00, édité 1 fois
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptyDim 28 Avr - 0:25




Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux


Mon sourire grandissait au fur et à mesure que je voyais Micah me rejoindre vers le comptoir. Il ne s’effaça que lorsque mon fiancé m’attrapa par le col et me pencha vers lui pour l’embrasser. J’ignorais quelle mouche l’avait piqué, ou ce qui provoquait une telle passion chez lui… mais je ne m’en plaignais pas. Plus tard je repenserais sûrement à la gêne que ça pouvait provoquer chez les clients autour de nous – plus particulièrement chez Monsieur Cacahuète, à seulement quelques centimètres de là. Mais pour l’instant, j’appréciais le baiser (si on pouvait encore appeler ça comme ça) de mon fiancé. Lorsqu’il se détacha de moi, j’eus la surprise de recevoir un regard noir de sa part. Je… non, j’avais définitivement pas l’habitude qu’il me regarde ainsi après que nous nous soyons embrassé. J’avais fait quelque chose de mal ?

Toujours penché par-dessus le comptoir, je me redressais et assistais à la scène la plus bizarre qui soit. Ça commençait comme une innocente présentation – d’ailleurs Monsieur Cacahuète avait un prénom, incroyable. Mais j’avais hélas le malheur de découvrir que tout ce discours était plutôt un règlement de compte du à… de la jalousie ? Le jeune homme m’avait dragué ? En m’offrant de la nourriture et un livre ? Sérieusement ? « Micah, je crois que tu interpr – » êtres mal les choses… Il venait de renverser le contenu de la boite dans le sac de l’allergique aux cacahuètes ou j’avais rêvé ? « Micah ! » l’interpellais-je, outré. Mais qu’est-ce qu’il nous faisait ? J’avais déjà eu l’occasion de voir la possessivité de mon compagnon, et généralement… elle m’excitait. Principalement parce que ça résultait le plus souvent en sexe torride plein de morsures et de suçons. Là, je sentais que le sexe ne serait pas la solution à notre petit problème. Je sentais mon fiancé remonté contre mon client, et le pire… c’est que cette fois, sa jalousie n’avait réellement pas lieu d’être. Je savais pertinemment quand on me draguait, j’y avais assez droit chaque jour. Mais ça ? Ce n’était pas de la drague. C’était simplement un client qui ne réalisait pas les barrières entre nous et qui voulait me faire plaisir, ou se racheter pour une quelconque raison. Ce que Micah n’avait probablement pas saisi.

Je restais alors immobile, observant silencieusement la scène devant moi. J’aurais sûrement dû intervenir. Le problème, c’est que j’ignorais quoi faire. Cacahuète semblait ravi de se justifier lui-même, et Micah avait assez de répartie pour se défendre de ses actes. Moi ? J’étais encore trop choqué par son attitude pour savoir quoi faire. Je ne prenais que le temps de répondre au « Ton fiancé ? Pas mon genre, ni mon objectif. Désolé Sebastian, au passage. » de Thomas (si j’avais bien entendu son prénom). « Oh, pas grave. » Si si, j’étais réellement déçu de ne pas plaire au garçon bizarre qui oubliait ses allergies. Il avait réellement eu besoin de s’excuser ? Il n’avait pas encore compris que j’étais fiancé et que c’était le dernier de mes soucis de plaire à quelqu’un d’autre que Micah ?

« Et ça, c'est pour les lunettes ! » entendais-je soudainement, toujours plongé dans mes pensées. La phrase ne me percutait qu’à l’instant où le coin de mon œil attrapa l’image d’un café volant. « Mais qu’est-ce que… Micah ! » hurlais-je presque, alternant mon regard entre mon fiancé et mon client trempé. Je crois que la situation venait définitivement de me glisser entre les doigts. « Sérieusement ? » Ah bah, il m’enlevait les mots de la bouche. Sérieusement ? Pourquoi… pourquoi il prenait toute cette situation tellement à cœur d’un coup ? Quand bien même il m’aurait vraiment dragué… est-ce que sa réaction était justifiée ? Je pouvais commencer à fermer boutique si Micah se mettait à renverser des cafés sur toutes les personnes qui m’approchaient d’un peu trop près. Pourtant, je savais pertinemment qu’il n’était jamais si excessif. Il faudrait qu’on prenne le temps d’en parler. Mais en attendant… c’était Cacahuète qui s’exprimait. Ou gueulait, plutôt. J’imagine que c’était justifié. Mais le ton qu’il utilisait sur mon fiancé me plaisait très peu. J’en oubliais alors à qui était la faute, et l’écoutais simplement parler sans rien dire. Ce serait mal vu si je m’étais à mon tour à attaquer les clients inoffensifs.

Heureusement, le ton semblait redescendre, et Cacahuète comptait couper court à la discussion. Quelle sage décision. « Tiens, si c'est si important, je tiens à l'offrir aussi. Comme ça j'aurai dragué le couple entier. » conclut-il en tendant ses lunettes à Micah. Oh, mauvaise idée mon garçon. Très mauvaise idée. Il était peut-être temps que j’intervienne. « Bon, ça c’était peut-être pas utile. Je propose que tout le monde retourne à ses occupations. » Je tournais mon regard Micah. « Nous… on va discuter de tout ça. » Puis vers Cacahuète : « Et toi, je comprendrais que tu ne veuilles plus jamais remettre les pieds ici. En attendant, tiens… » Sur ces mots, je tendais à bout de bras une serviette pour qu’il essuie les restes d’attaques de caféine.
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Micah Summers-Petterson
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Job : Pâtissier au Morning Coffee, adepte des pauses sexy dans la réserve avec le patron & papa comblé de Mary et Quinn.
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptyVen 10 Mai - 1:35





Quoi ? C'est pas la saison de la chasse ? Z'êtes sûrs ?


Micah comprit tout de suite ce que Bouclette et Sebastian avaient en commun : un sens du mélodrame affiné et une répartie à la logique douteuse.

« Sur ce je vais aller retirer toutes les miettes de nougat et de Dieu sait quoi de mon sac avant de me mettre à mourir au milieu du magasin — encore —, okay ? »

Sérieusement, il allait claquer en nettoyant son sac ? Okay sa bouffe était douteuse, mais ce n'était quand même pas des petites boulettes d'acide qui allaient lui brûler les doigts, non ? Il comptait peut-être nettoyer son sac avec sa langue ? Huh. Pas impossible vu ses méthodes de drague.

Ça ne découragea pas Micah qui lui balança son café dans la tronche. « Mais qu’est-ce que… Micah ! » s'écria Sebastian parce que bien-sûr, il prenait la défense de sa future conquête ! Micah s'apprêtait à faire volte-face pour s'attaquer au second fautif, mais Thomas – oui, il avait retenu son nom – retint son attention en faisant claquer son sac sur le comptoir. « Sérieusement ? » Les pupilles de Micah se rétractèrent lentement. Un frissonnement froid lui hérissait l'échine et il retint l'envie de lui enfoncer directement la tête dans le comptoir pour excès de connerie. « T'es stupide ou juste lent à la détente ? »

Il avait craché ça avec hargne, tandis que l'autre se plaignait de la mort de son pc et essayait de le tourner en dérision. Honnêtement ? Micah n'avait aucune envie de rire, et il se foutait éperdument de l'état de son pc. « Écoute, tu sais quoi ? Je serai ravi de t'expliquer comment je n'ai jamais voulu draguer ton copain » « Fiancé. » « Mais il se trouve j'ai un article à réécrire et je suis couvert de café brûlant par-dessus le marché, ce qui laisse donc une superbe occasion pour toi d'expliquer à ton copain » Non, il n'allait pas rectifier le tir encore une fois. « A quel point c'est intolérable de rencontrer des gens encore assez fous pour être un peu sympa avec des connaissances de nos jours, donc, si vous voulez bien m'excuser... Oh, et. »

Voilà qu'il lui tendait ses lunettes. Les dents de Micah étaient serrées les unes contre les autres au bord du point de rupture. C'est à peine s'il entendit le nouveau trait d'humour de son interlocuteur, trop occupé à dessiner mentalement une cible sur son front. « Bon, ça c’était peut-être pas utile. Je propose que tout le monde retourne à ses occupations. » intervint Sebastian, s'attirant d'un coup toute la fureur de l'adolescent. Retourner à ses occupation avec sa future conquête ? Ben voyons. Autant lui dire tout de suite de dégager ! « Nous… on va discuter de tout ça. » Micah fixa la serviette qui circulait de la main de Sebastian vers Thomas. « Et toi, je comprendrais que tu ne veuilles plus jamais remettre les pieds ici. En attendant, tiens… »

Sebastian lui tendit une serviette.

Il osait tendre une serviette à ce type.

Micah eut un très discret, très silencieux, crash mental.

« NON MAIS C'EST QUOI C'FILS DE PUTE ? » Hurla t-il en s'emparant de la serviette qui fit un vol plané à grande vitesse pour s'écraser entre les deux yeux de Thomas.

Mais la colère de l'adolescent n'était pas dirigée contre lui. Il pivota comme si sa colonne vertébrale était croisée avec cobra, plaqua ses mains à plat sur le comptoir et fusilla Sebastian du regard. « Et toi tu prends sa défense ? Tu veux pas lui proposer de l'accompagner dans les chiottes pour l'aider à se désaper aussi ? »

Un peu de loyauté aurait été bienvenue ! Mais non. Sebastian avait décidé de rallier la cause de son client en faisant passer le tout pour un pathétique speech d'excuse pseudo commercial ! « Tu sais quoi ? Vas t'faire foutre ! » Micah claqua ses mains sur le comptoir pour ajourner la séance de reproches et repivota avec la raideur d'une tourelle armée de mitraillettes vers l'autre Don Juan d'opérette.

« Et toi aussi vas te faire foutre, mec. J'crois pas une seule de tes putain d'excuses bidons. Mais tu sais quoi ? T'es brillant dans le rôle de la pauvre victime des circonstances. Entre la mort future par nourriture interposée et la complainte du pc, j'en aurais presque sorti les violons. Presque. Parce que ça serait plus crédible si tu jouais pas au connard condescendant dans la foulée. »

Même si les apparences étaient contre lui, Micah avait caressé l'éventualité d'avoir tort. Hey, il avait le sang chaud et ça l'empêchait de penser correctement – ou de penser tout court – avant d'agir. Mais il savait reconnaître ses torts et s'excuser. Le hic dans l'équation, c'était l'énorme dose de mépris que son rival autoproclamé avait injecté dans son interminable tirade. Micah était fermé comme une huitre. Braqué et remonté à bloc. L'homme à la Bouclette en plus de draguer son fiancé, commettait maintenant le crime d'exister.

« Mais hey, un point pour toi. Sebastian est de ton côté. » Retour à Sebastian. « Pas vrai ? Faudrait pas perdre ton précieux client. Retournez à vos occupations. J'ai rien à dire, c'est toi le boss ici. » Micah leva les mains en signe de reddition et se recula du comptoir. Soit, les deux futures amants avaient gagnés ! Son amour-propre avait morflé dans l'opération, et l'adolescent en voulait autant au Play Boy qu'à son fiancé. Ou ex-fiancé peut-être ? Jusqu'où Sebastian était capable d'aller pour de se ranger du côté de l'ennemi ?
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptyVen 10 Mai - 2:45




Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux


« NON MAIS C'EST QUOI C'FILS DE PUTE ? » hurla Micah en me prenant la serviette des mains et en l’envoyant dans le visage du client. J’aurais très certainement pu être énervé et gueuler à mon tour… si je ne l’avais pas senti venir à des kilomètres. A peine avais-je vu le bout de tissu s’intercaler entre mon fiancé et Monsieur Cacahuète que j’avais lu où il allait finir. Je commençais à comprendre que quoi que l’un de nous puisse dire, Micah camperait sur ses positions et refuserait d’entendre raison. La seule chose qui pourrait certainement le calmer serait que le jeune homme disparaisse de sa vue pour toujours. Ce qui pourrait être compliqué vu que c’était un habitué. Quoi qu’après toute cette scène, il risquait probablement de ne plus jamais mettre le pied au Morning Coffee. Et je ne pourrais pas lui en tenir rigueur.

Non content d’avoir balancé quelque chose de nouveau à la tête du garçon, Micah se tourna vers moi et me lança le regard le plus noir que j’aie jamais vu. « Et toi tu prends sa défense ? Tu veux pas lui proposer de l'accompagner dans les chiottes pour l'aider à se désaper aussi ? » Oh non il osait pas me dire ça. Sans bouger, ni broncher, je finissais par lui répondre sèchement et avec la plus grande simplicité du monde : « Si, absolument. C’est la prochaine étape après avoir tendu une serviette à un client pour qu’il essuie les dégâts causés par mon fiancé. Je lui aurais peut-être même proposé de me sucer. Je pensais que tu aurais pu filmer d’ailleurs. Comme ça tu auras gardé une preuve du plaisir que je pouvais prendre en me tapant des clients après qu’ils m’aient offert de la bouffe. » Micah était logiquement capable de reconnaitre lorsque j’étais sarcastique. Mais aujourd’hui, son énervement et le mien n’allaient surement pas aider à ce qu’il me comprenne. J’en avais rapidement la confirmation lorsqu’il claqua sa main sur le comptoir afin de ponctuer son magnifique : « Tu sais quoi ? Vas t'faire foutre ! ». Et il se tourna aussitôt pour de nouveau faire face à Monsieur Cacahuète. C’était probablement une bonne chose. Micah ne s’était jamais retenu de me dire quelque chose par le passé. Mais ce genre d’insulte ? C’était une première. Et j’espérais aussi que ce serait la dernière. S’il y avait bien un ton et des mots que je n’aimais pas le voir utiliser, sur quiconque, mais encore moins sur moi, c’était ça. Et même si pour l’instant je le laissais gueuler autant qu’il voulait à nouveau sur le client, je ne resterais plus très longtemps sans rien dire ou rien faire.

Posé sur le plan opposé au comptoir, j’attendais les bras croisés que sa tirade se termine. Plus que se terminer, elle continua sur un nouveau regard sur moi : « Mais hey, un point pour toi. Sebastian est de ton côté. Pas vrai ? Faudrait pas perdre ton précieux client. Retournez à vos occupations. J'ai rien à dire, c'est toi le boss ici. ». Je haussais les sourcils, le regardant lentement se décaler du comptoir. « C’est bizarre, parce que d’habitude je suis plutôt du côté de mon fiancé excessif qui fait des crises de jalousie pour rien et s’attire tous les regards des autres clients qui eux n’ont rien demandé. » Je me détachais finalement de me poste, et sortais pour rejoindre Micah. « Parce que, eux… » Je désignais du doigt quelques clients qui s’empressaient de récolter leurs affaires et de partir, ainsi que ceux qui faisaient semblant de ne rien avoir entendu de notre conversation. « Eux je les ai vraiment perdus en tant que clients. Qui voudrait retourner dans ce café tenu par un mec dont le fiancé pourrait leur balancer des cafés à la tronche s’ils osaient lui faire un trop grand sourire ? » demandais-je à voix basse, véritablement blessé par le moindre mot que je prononçais. Je lançais un regard mi-triste mi-énervé au garçon, et m’éloignais un instant pour récolter ses affaires à la table, et venir lui poser contre le torse le temps qu’il les prenne dans ses bras. « Alors si t’as encore le moindre respect… même pas pour moi, mais pour cet endroit et pour les gens qui viennent s’y détendre… je te demanderai de partir. »

En fin de compte… je crois que c’était ça qui m’énervait le plus dans cette situation. Pas que Micah soit jaloux ou se montre irrespectueux envers l’un de mes clients, mais plutôt… qu’il ne pense pas aux répercussions que ça pourrait avoir sur moi et sur le café. Même si je songeais de plus en plus à m’en détacher, il savait l’importance que le Morning avait pour moi, et à quel point la volonté que j’avais de faire perdurer la bonne ambiance qui y régnait depuis tant d’année était forte. Là, en à peine quelques minutes il avait réussi à ruiner la vision de plusieurs clients que j’avais l’habitude de voir presque chaque jours. Et même si certains essayent de faire abstraction de tout ça, j’étais certain de plus jamais les voir non plus. A observer ces clients un instant, je lâchais un court : « Et puis merde. » et abandonnais Micah et Thomas (autant commencer à utiliser son prénom maintenant) pour rejoindre les quelques personnes encore à leurs tables. Le plus calmement et poliment possible, je leur présentais mes excuses pour la scène à laquelle ils venaient d’assister, et leur annonçais que je fermais le café pour le reste de la journée et qu’ils étaient priés de bien vouloir quitter l’endroit au plus vite. Ils ne perdirent pas une seconde, et je pouvais ainsi rejoindre les deux fauteurs de troubles. « Voilà, maintenant vous êtes libres de gueuler et ruiner le café autant que vous voulez. » leur annonçais-je en sortant les clés du café et en les plaquant contre le bois du comptoir. « Engueulez vous, pétez les meubles, j’en ai plus rien à foutre. » Sur ces mots et sans lancer un dernier regard vers eux, je quittais le café.
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptyVen 10 Mai - 3:37


Can't judge a book by its cover

Un coup de tonnerre en plein dans son oreille n'aurait pas fait autant de bruit. Thomas avait perdu le fil des évènements, comme si la colère avait détaché un à un les capteurs abîmés qui le reliaient à la réalité, et il papillonna des yeux en reconsidérant les évènements, comme on rattrape une minute de série ratée à cause d'une pause pipi. Il était resté bloqué sur la serviette, le bras tendu dans le vide alors qu'il se la recevait en pleine figure lorsque la géométrie de son corps indiquait qu'elle aurait pourtant dû aller dans sa main, et ses lèvres s'entrouvrirent instinctivement dans la mimique de celui qui ne sait plus, de celui qui jette l'éponge, de celui dont la conscience se fait la malle, littéralement. Sur l'instant il n'était plus qu'une statue abrutie par le choc, coup de foudre au sens le plus littéral qui soit, et il se résigna à baisser ce bras lorsque l'insulte le rattrapa comme un fracas dérangeant. Le délai pour protester et s'indigner qu'on s'attaque à sa maman était écoulé depuis quelques instants maintenant, et il se contenta de prendre une respiration comme si l'air sifflait l'outrage à sa place, s'humectant les lèvres d'un air perplexe. Il avait entendu un couple se disputer, des clients remballer leurs affaires, le couple se heurter à lui-même, et il semblait avoir repris ses esprits au moment où le couple reprenait son singulier, Sebastian et Micah, comme une rupture brutale dans la continuité linéaire des dernières minutes.

Et franchement ?
Il s'en voulait.
Ça lui faisait encore plus mal de le réaliser, et il s'en voulait de s'en vouloir parce que ce n'était pas son rôle. Mais oui, Storm, la bonne poire, s'en voulait de ne pas s'en être voulu et de s'en vouloir de s'en vouloir et de toutes les répétitions et négations qu'il pouvait jamais fabriquer. Il ne s'en voulait pas d'avoir été sympa avec Sebastian mais il s'en voulait d'en avoir rajouté une couche, il ne s'en voulait pas d'avoir répondu à Micah mais il était désormais quasiment certain qu'il aimerait trouver une pelle pour se creuser un trou pour que sa simple présence ait pu amener à là où il se trouvait maintenant. C'était un simple soupçon de regret niché dans une colère qui rechute, un doute soudain qui caresse sa pensée dans l'espoir d'y rester, si ce n'était pas un désespoir qui le conduisait à revenir sur tout ce qu'il avait dit, c'était une fierté qui bien que bafouée ne peut s'empêcher de lorgner sur les dégâts du coin de l'œil. Alors, il fallait dire quelque chose, quitter le mutisme en différé dans lequel il s'était réfugié à défaut de disposer d'autres réactions, il fallait essayer de rattraper le coup, comme il faisait toujours, croiser les orteils dans ses chaussures, comme il avait l'habitude. Storm se passa une main dans les cheveux d'un geste presque mécanisé, comme ordonné par les engrenages de sa perplexité. C'était maintenant où jamais.
— Euh...
La perplexité ne faisait jamais d'un Sparrow un bon orateur.
— Sebastian, eh, attends. J'ai pas voulu en remettre une couche, mais— c'est sorti tout seul. Et ça me met foutrement mal tout ça, alors j'suis désolé, okay ? J'ai pas voulu draguer ton cop— ton fiancé, vraiment pas, alors aucune raison pour me jeter du café à la figure comme ça non plus. Écoute... Il poussa un soupir en épongeant le café qui ruisselait sur son visage avec la manche de son pull. Je suis peut-être pas le type le plus équilibré de cette pièce mais j'ai jamais pensé à mal, c'est juste... Je suis comme ça, ok ? J'aime bien les gens, je suis sympa avec, Seb est une personne, alors je suis sympa. C'est aussi bête que ça. Alors je sais pas si c'est moi qui me comporte bizarrement ou non, mais dans tous les cas, j'estime que je suis un peu dans mon droit, et quand bien même je suis désolé d'avoir contribué à ruiner l'ambiance et probablement le commerce pour la journée, c'est tout de même pas une raison.
Il s'affairait en même temps à retirer une à une les petites miettes de nougat dans son sac trempé de café en prenant le soin de les éloigner le plus possible de sa bouche, plus parce que c'était la fuite idéale pour son regard en cavale que par réelle priorité puisque son sac était actuellement totalement hors service. Il s'humecta les lèvres dans la même inconfortable perplexité qui régissait le moindre de ses mouvements, et, battant encore des cils comme s'il faisait face à un coup de vent, il trouva enfin le piètre courage de lever le menton.
— Je vais m'en aller, d'accord ? De toute façon je dois essayer de récupérer les trucs sur ce pc et tout ça... Je suis encore désolé pour. Pour tout ça. Je rajouterai pas d'huile sur le feu. Et lui-même s'en étonnait. C'est pas grave.
Si peu.
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptyVen 10 Mai - 21:27





Quoi ? C'est pas la saison de la chasse ? Z'êtes sûrs ?


« C’est bizarre, parce que d’habitude je suis plutôt du côté de mon fiancé excessif qui fait des crises de jalousie pour rien et s’attire tous les regards des autres clients qui eux n’ont rien demandé. » rétorqua Sebastian en faisant le tour de comptoir. « Parce que, eux… C'est un Micah sur la défensive qui observa tour à tour Sebastian, puis son doigt, puis les clients qui fuyaient le champ de bataille. « Eux je les ai vraiment perdus en tant que clients. Qui voudrait retourner dans ce café tenu par un mec dont le fiancé pourrait leur balancer des cafés à la tronche s’ils osaient lui faire un trop grand sourire ? » Micah aurait voulu répondre quelque chose. Mais quoi ? Le regard cuisant de Sebastian le traversait de part en part. Micah pouvait y lire la déception et la colère. Sa propre colère retombait, impuissante et futile face à celle de fiancé qui – qui s'en allait récupérer ses affaires restées à sa table avec sa tasse de chocolat chaud. Le jeune homme resta interdit alors que Sebastian les lui fourrait sans ménagement dans les bras. « Alors si t’as encore le moindre respect… même pas pour moi, mais pour cet endroit et pour les gens qui viennent s’y détendre… je te demanderai de partir. »

Son cœur se serra douloureusement. Parce que Sebastian le chassait. Parce que Micah avait tort. Parce qu'aucun fiancé digne de ce nom ne ferait ça. Parce qu'il n'était pas un fiancé digne de ce nom...

Micah épia Sebastian du coin de l'œil et – mon dieu, il détestait l'amertume qu'il y voyait. Il détestait par-dessus tout savoir que c'était de sa faute. Autant Micah se savait jaloux et possessif, autant Sebastian lui avait toujours donné toutes les raisons possibles d'avoir confiance en lui. Et honnêtement, même si les sarcasmes de Thomas conjugués à ceux de Sebastian le blessaient, Micah se rendait compte que le pauvre Bouclette n'avait rien fait de mal non plus. Il avait juste – Sebastian avait juste retrouvé le sourire dès que ce client était arrivé et Micah aurait du être heureux. Sauf qu'il était un ado égoïste et stupide, et qu'au lieu d'être heureux pour lui, il avait préféré lui en vouloir de retrouver le sourire grâce à un autre

Et il lui avait fait une crise. En plein milieu du Morning Coffee. Sans tenir compte une seule seconde de l'héritage de ses parents. Comment il avait pu être aussi odieux ? Et pourquoi – pourquoi est-ce qu'il était toujours la faille dans leur couple ? L'adolescent resserra ses affaires contre son torse. Il se sentait si mal. Égoïste et ridicule. Il avait envie de s'enfuir hors de sa vue mais ça ne semblait pas juste. Pas suffisant. Alors il esquissa un geste vers son fiancé – avant de se raviser et de baisser la tête. « T'en as assez fait Micah. Rentre à la maison et arrête d'aggraver les choses » lui susurra une petite voix réprobatrice dans son esprit.

« Et puis merde. » Micah tressaillit et releva ses grands yeux inquiets vers Sebastian qui s'éloignait d'eux. Médusé, il ne dit pas un mot lorsque son fiancé fit partir les derniers clients, ni lorsqu'il plaqua les clés sur le comptoir. « Engueulez vous, pétez les meubles, j’en ai plus rien à foutre. » La phrase résonna comme un dernier coup de fouet sur la conscience en déroute de l'adolescent.

« Sebastian, attends ! » s'écria t-il, en même temps que la voix de Thomas se faisait entendre à ses côtés. « Sebastian, eh, attends. » Mais Sebastian ne leur accorda même pas un regard. Micah pinça les lèvres avec impuissance, et reporta son attention sur Thomas. « J'ai pas voulu en remettre une couche, mais— c'est sorti tout seul. Et ça me met foutrement mal tout ça, alors j'suis désolé, okay ? J'ai pas voulu draguer ton cop— ton fiancé, vraiment pas, alors aucune raison pour me jeter du café à la figure comme ça non plus. Écoute... » Le pauvre avait encore du café qui lui coulait dans le col et s'insinuait sous ses vêtements. Ça ne devait pas changer grand chose vu qu'il était déjà trempé et sans doute ébouillanté. Combien de mauvais point Micah était capable d'accumuler en moins de cinq minutes ? « Je suis peut-être pas le type le plus équilibré de cette pièce mais j'ai jamais pensé à mal, c'est juste... Je suis comme ça, ok ? J'aime bien les gens, je suis sympa avec, Seb est une personne, alors je suis sympa. C'est aussi bête que ça. Alors je sais pas si c'est moi qui me comporte bizarrement ou non, mais dans tous les cas, j'estime que je suis un peu dans mon droit, et quand bien même je suis désolé d'avoir contribué à ruiner l'ambiance et probablement le commerce pour la journée, c'est tout de même pas une raison. »

« Je sais... » soupira Micah en déposant ses affaires sur le comptoir. « C'est pas toi... » C'était lui. Il avait merdé sur toute la ligne. Et son regard oscillait entre la porte du café et Thomas, occupé à extraire les morceaux de nougats de la guerre bactériologique qui devait se jouer au fond de son sac. Un court silence s'établit, indifférent à l'autre guerre, plutôt genre troisième guerre mondiale, qui faisait rage dans la tête de Micah. « Je vais m'en aller, d'accord ? » reprit finalement Thomas. « De toute façon je dois essayer de récupérer les trucs sur ce pc et tout ça... Je suis encore désolé pour. Pour tout ça. Je rajouterai pas d'huile sur le feu. C'est pas grave. »

Ah. C'est vrai qu'il avait ruiné son pc, en plus du reste. « Non, attends ! » fit tout à coup l'adolescent en fourrant ses mains dans le sac trempé pour récupérer le portable – trempé également. Il saisit la serviette et l'essuya rapidement. « Je pourrais t'aider à récupérer tes trucs sur ton pc ! Je me débrouille en pc. » Parce que ça rapportait toujours un peu de thune de réparer les ordinateurs du voisinage, et que Micah n'était pas passé loin d'une carrière dans la prostitution si ça pouvait lui rapporter de quoi régler ses dettes. « T'as qu'à prendre le mien en attendant. » proposa t-il, décidé à rattraper le coup. « Je – bouge pas. » l'intima Micah, sur une impulsion. « Tu restes là, et tu bouges pas. Ok ? » Il s'éloigna à reculons « Tu bouges pas, hein ? » et fit volte face pour s'élancer dans la rue à son tour.

« Sebastian ! » appela Micah, en scrutant la rue à la recherche de son fiancé. Il reconnu sa silhouette de dos, à plusieurs dizaines de mètres de là. « Sebastian ! Attends ! »

Soit il était trop loin pour l'entendre, soit il l'ignorait. Tant pis, Micah se mit à courir à sa poursuite. Il n'avait plus tellement l'habitude de piquer des sprints pour des raisons évidentes d'asthme intempestif. Et c'est le souffle court que le jeune homme rattrapa Sebastian et noua ses bras autour de sa taille. « Je suis désolé ! » souffla t-il accroché contre son dos. « T'en vas pas ! » Il n'irait nul part. Pas sans se débarrasser de lui avant en tout cas. « T'en vas pas, s'il te plait. » répéta Micah, en resserrant ses bras autour de Sebastian dans l'espoir absurde de le garder à lui. Il reprit son souffle quelque secondes. Son cœur battait dans sa gorge, ce qui devait être un emplacement anormal pour un cœur, mais c'était le dernier de ses soucis. « Je pourrais pas te ramener tes autres clients... mais juste celui-là. Laisse moi me rattraper. S'il te plait. » Les regards des passants se concentraient sur eux. Et Micah ne voulait pas se donner encore en spectacle. Pas après ce qu'il venait de faire subir à Sebastian. Seulement son cerveau avait beau lui dire de relâcher son fiancé, ses bras refusaient d'obtempérer. « Excuse moi. » murmura l'adolescent tout en posant sa tête contre son dos. Il était bien comme ça, pour le moment. Et il ne se sentait pas capable d'affronter le regard de Sebastian. Micah ne s'attendait pas à ce qu'il lui pardonne aussi facilement de toute façon. « Je te promets de plus jamais recommencer. Et si tu veux pas m'excuser, je te promets de plus jamais remettre les pieds au café. Mais t'en vas pas. T'en vas pas, Sebastian. Me laisse pas. »
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptySam 11 Mai - 0:44




Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux


Comment était-il possible de tant aimer une personne, mais de pouvoir être énervé avec presque autant d'intensité contre celle-ci ? Micah… Micah avait réussi à me faire fermer le café. Chose qui n’était jamais arrivée depuis le décès de mes parents. Il avait provoqué le départ de plusieurs personnes que j’étais certain de ne plus jamais voir entre les murs du Morning Coffee. Et… il avait juste eu un comportement que j’avais du mal à cautionner. Il avait été excessif, irrespectueux et m’avait dit des choses qui m’avaient réellement touché. C’était comme s’il avait mis de côté tout le respect qu’il pouvait avoir pour moi, et s’était juste lâché pour me faire me sentir coupable de quelque chose que je n’avais même pas commis. Je le savais possessif, et je ne pourrais jamais lui reprocher étant donné que j’étais pareil. Mais là… j’avais eu peur de le perdre. Peur qu’il ne réalise jamais que son comportement était injustifié. Et j’avais eu besoin de partir, de prendre l’air, de réfléchir. Lui comme moi avions besoin de penser à ce qui était arrivé, loin de l’autre. Si j’étais resté j’aurais sûrement dit des mots que je regretterais plus tard, et je préférais nous donner un peu de temps. S’il avait encore des choses à dire au jeune homme, qu’il le fasse. Mais je ne voulais plus assister à ça. Je n’avais jamais fuis devant les confrontations. J’avais toujours la volonté de parler, de m’expliquer, mais pour une fois… j’avais besoin de retrouver mon calme. C’est pourquoi j’étais parti sans répondre aux appels des deux garçons. Je n’étais pas encore prêt à entendre ce que Micah avait à me dire. Et pour l’instant, je n’étais pas intéressé par ce que Thomas voulait me dire également. J’avais juste besoin de me retrouver avec moi-même.

J’étais resté quelques instants devant la porte du café, réfléchissant à où aller. Chez nous ? A mon ancienne maison ? Au cimetière ? Dans n’importe quel endroit qui n’était pas ici ? C’est finalement sans réelle destination que j’entamais ma marche. J’essayais d’avancer d’un pas décidé, mais j’étais juste très lent, plongé dans mes pensées et habité par une certaine volonté que Micah me court après. C’était assez idiot étant donné que j’étais toujours énervé et que je pensais réellement que nous avions besoin de temps l’un sans l’autre mais… mon amour des clichés me rattrapait. Je voulais qu’il me poursuive, se batte pour que je reste. Et… c’est finalement ce qu’il fit. « Je suis désolé ! » entendais-je un Micah essoufflé m’annoncer après avoir entouré ma taille de ses bras. Je ne l’avais pas entendu arriver, et c’est plutôt avec surprise que je stoppais ma route pour l’écouter. Je ne dis mot, me contentant d’attendre ce qu’il avait à me dire. « T'en vas pas ! T'en vas pas, s'il te plait. » me supplia-t-il en serrant un peu plus son étreinte. Par réflexe (ou par volonté) je menais l’une de mes mains sur son bras, lui montrant que j’étais là. J’avais toujours envie qu'on prenne un peu d'espace, mais pour l’instant… j’étais là. « Je pourrais pas te ramener tes autres clients... mais juste celui-là. Laisse moi me rattraper. S'il te plait. » Sa chaleur contre moi me réconfortait et me faisait réaliser qu’il avait compris que son attitude m’avait blessé. J’effectuais une légère caresse le long de son bras, toujours sans dire le moindre mot. Il s’excusa dans un murmure avant de reposer son visage contre mon dos. Et… comment pouvais-je lui en vouloir plus longtemps alors qu’il semblait si désespéré de me garder près de lui ? « Je te promets de plus jamais recommencer. Et si tu veux pas m'excuser, je te promets de plus jamais remettre les pieds au café. Mais t'en vas pas. T'en vas pas, Sebastian. Me laisse pas. »

Cette fois-ci, c’est mes deux mains que je portais à ses bras autour de moi. Je les caressais d’abord du bout des doigts, sans bouger plus, et finissais par les empoigner pour desserrer son étreinte et me permettre de me retourner pour faire face à Micah. Je gardais mes distances un court instant, puis venais encadrer son visage de mes mains avec douceur, caressant ses joues, plongeant mon regard ému dans le sien. « Tu peux pas me faire des trucs comme ça Micah. » commençais-je à voix basse. « Pas toi. Pas à moi. Tu peux… tu peux pas t’emporter parce que tu penses qu’on me drague. Je suis en contact avec une centaine de personnes chaque jour et… oui on essaye parfois de me draguer. Mais c’est pas parce qu’on le fait que tu peux te permettre d’agir comme ça. D’autant plus que là… c’était rien de plus qu’un comportement amical. » lui expliquais-je finalement, sans avoir la volonté d’attendre plus longtemps avant de lui dire le fond de ma pensée. « Tu sais que tu peux avoir confiance en moi. L’univers entier pourrait me faire du rentre dedans que je n’aurai toujours d’yeux que pour toi. C’est avec toi que je vis, avec toi que je vais me marier, et avec toi que je veux fonder une famille. » Je sais que notre relation avait commencé sur la preuve que je pouvais me montrer infidèle envers quelqu’un… mais pas envers Micah. Pas envers la personne avec qui j’étais sûr de vouloir partager le reste de ma vie. Depuis cette première nuit ensemble, il m’avait fait oublier que d’autres personnes que nous existaient. Il n'y avait que lui qui comptait et qui pouvait attirer mon regard. Et je lui avais dit et prouvé à tant de reprises qu'il ne pouvait plus en douter. « Alors… je comprends que tu puisses être jaloux parfois, je le suis aussi. Mais tu peux pas agir avec autant d’excès. » reprenais-je avant de passer mes doigts dans ses cheveux, admirant simplement l’homme en face de moi.

Après un instant sans rien dire, je me mettais à fixer ses lèvres, et venais les embrasser avec un certain désespoir. « Je te pardonne. Evidemment que je te pardonne… » murmurais-je contre ses lèvres avant de retourner les embrasser. « J’aime te voir au café. Tu me rassures, tu me confortes. Et j’ai vraiment besoin de ça, surtout en ce moment. Je veux pas que cet incident change quoi que ce soit entre nous, je veux que tu continues à être à mes côtés autant que possible. » lui-avouais-je enfin. Il m’avait promis de ne plus recommencer, et je voulais le croire. Et plus j’y pensais, et plus je me disais que Micah était plus important que tout. Même s’il causait à nouveau du tort au café (ce dont je doutais fortement) ça ne m’importerait plus. Du moment que je pouvais le garder auprès de moi, peu importe si ça déplaisait à quelqu’un. Les gens ne devaient plus associer le Morning Coffee avec Sebastian Petterson. Il devait le faire avec Micah et Sebastian Summers-Petterson. « On y retourne alors ? » demandais-je avant de me décoller du garçon et de lui tendre ma main, prêt à repartir en direction du café.
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptyDim 12 Mai - 4:53


Can't judge a book by its cover

Cette situation était extrêmement dérangeante.
Non pas que Thomas se sentait quelque peu dérangé par l'idée de se tenir seul dans un café fermé plus tôt que prévu parce qu'il s'était disputé avec un jeune homme jaloux qu'il connaissait à peine qui lui avait jeté du café au visage après avoir vidé quelque chose qui pourrait causer sa mort dans son sac en ruinant par la même occasion beaucoup de son travail seulement parce qu'il pensait qu'il draguait son fiancé, avant de s'enfuir à sa suite dans la plus grande théâtralité qui lui avait été donné de voir jusque là.
Mais c'est vrai que la sensation des gouttes de café faisant la course sur le sillon de sa nuque l'embarrassait un peu.

Cela faisait quelques instants que Micah était parti, et Thomas avait eu le réflexe parfaitement approprié de rester cloué sur place à ne rien faire comme s'il avait été assez stupide pour prendre à la lettre l'ordre de ne pas bouger que lui avait lancé le jeune homme avant de se lancer à la poursuite de Sebastian. Ce qu'il avait fait, en l'occurrence. Comme secoué par la stupidité de son geste, il se décida à essayer de vaguement réparer les dégâts en s'épongeant avec les serviettes qui traînaient sur le comptoir, et en profita pour réfléchir à sa philosophie de la vie en étendant le pull qu'il avait rincé au lavabo sous le sèche-main des toilettes. Il était en train de se convaincre que la similitude entre sa grand-tante et une fourmi soldat représentaient une étrange analogie avec le développement de la vie lorsqu'il réalisa, comme un éclair qui frappe en plein visage, un genre de flash spirituel comme toutes bonnes genèses de religion, ce qu'il était en train de faire. Il était en train de se prendre les pieds dans un inexpugnable foutoir comme quand on fait l'erreur de s'exprimer dans un repas de famille. Il était prêt à pardonner à un type qui l'avait mis plus en colère que le jour où il avait découvert que sa petite sœur alors âgée de six ans avait remplacé sa plus précieuse sauvegarde par celle d'un jeu de fille, et ce sans broncher, sans même relever le moindre détail, sans noter dans sa tête qu'il devrait engager un clodo pour l'effrayer un soir où il s'y attendra le moins. Il était prêt à passer sur toutes les choses qui l'avaient tant irritées parce que ce type avait l'air purement gentil, et que lui était purement stupide. Etait-ce vraiment ce qui était en train de se passer ? Oui — oui, il en était quasiment certain, c'était ce qui était en train de se passer.
Ça ne lui ressemblait pas.

Enfin, pas trop. Enfin, si, beaucoup, le journaliste avait certainement écrit « Bonne poire » sur le front, mais tout de même. Le pire, le pire, c'est que ça ne le dérangeait pas. Quelque chose ne tournait pas rond. Il était en train de s'inquiéter pour un couple qu'il ne connaissait même pas hier soir en allant se coucher, à moitié nu dans les toilettes d'un café après avoir fait un shampooing dans un lavabo avec son pull en train de sécher sous un sèche-main automatique. Et bon sang, ça faisait beaucoup trop de réalisations de sa situation pathétique dans un si petit laps de temps. C'était d'autant plus pathétique qu'il y avait certainement la plus touchante des déclarations quelques mètres plus loin, et il se sentait brutalement comme le pauvre ingénieur son dont le travail ne sera jamais reconnu dans la rue pour avoir été celui qui tenait le micro au-dessus de la plus tragique scène du film Titanic. Il en profita pour noter dans son agenda fictif qu'il fallait vraiment qu'il remédie à ces problèmes de métaphores, ça relevait de la psychothérapie.

Le bruit de clochette d'une porte qui s'ouvre tira Storm du train déraillé de ses pensées. Remettant son t-shirt et, à contre-cœur, sa veste encore à demi-humide, il passa la tête par l'entrebâillement de la porte des toilettes pour s'assurer de ne pas sortir uniquement pour dire « Désolé mais le café est fermé, le gérant est parti se faire récupérer par son fiancé. »
Mais pourquoi tout ce à quoi il pensait avait l'air si pathétique ?
Il sortit tout à fait en reconnaissant Micah et Sebastian, posant vaguement trop longtemps les yeux sur le regard qu'ils échangeaient, le genre de regard lié par une espèce de chaîne quasi-palpable, indissociable, un regard de fin de film quand ils sautent dans une décapotable sortie d'on ne sait où pour rouler comme des dingues sur la route sinueuse qui plonge dans l'horizon. Les métaphores, merde, les métaphores.
— Euh... Je me suis servi en serviettes. Pour mes cheveux et tout, et... Enfin, bref. J'ai essayé de nettoyer l'ordinateur comme je pouvais mais, comme je le craignais, il ne se rallume plus. Enfin si, il fait une espèce de bruit flippant, il affiche un écran bleu d'une demi-seconde comme s'il essayait de me dire un dernier mot et après il s'écroule lâchement. Il lança un sourire à Micah, purement détaché, comme si absolument rien ne s'était jamais passé. Si t'arrives à récupérer un truc sur ce cadavre, je te reconnaîtrai grand manitou, parce que cette épave est probablement grillée jusqu'à l'os. Enfin — je dis pas ça pour t'accuser encore, hein, c'est plutôt. Un encouragement ? Quelque chose dans ce style. Il cligna des yeux en retournant ce qui restait de son sac et désigna du menton le tube posé à côté du pc. Oh au fait, je sais que ça va vraiment faire dramaqueen, mais si par hasard je m'étouffe de façon plus ridicule qu'inquiétante, il y a ce truc là pour m'empêcher de, eh bien, m'étouffer encore plus ridiculement, et de salir encore le café. Le nougat, ces trucs-là, vous savez.
Silence.
— Ça vous dérange si je finis de faire sécher mon pull ? J'ai froid.
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian   Cacahuètes, soupe à la carotte et noms d'oiseaux ◭ Thomas, Micah & Sebastian EmptyMar 14 Mai - 2:54





Quoi ? C'est pas la saison de la chasse ? Z'êtes sûrs ?


Non, Micah n'avait pas le droit de faire des trucs comme ça. Oui, il avait confiance en Sebastian. Micah était convaincu que si un indésirable sautait sur son fiancé pour l'embrasser sans son consentement (mais honnêtement, qui croyait au scénario du Sebastian sans défense ? Avec tout ces muscles à des endroits indécents que Micah avait mis un temps fou à répertorier – avec sa langue. Pourquoi est-ce qu'il pensait à ça maintenant ?) Sebastian n'oserait pas réapparaitre devant lui avant de s'être lavé la bouche à l'acide.

Et non, pas pour masquer les trace du baiser volé. Parce qu'il lui dirait. Avec sa mine de chiot coupable pris en flag le nez dans les poubelles, à laquelle Micah ne pouvait pas résister. Sebastian était sincère. Terriblement sincère. Il en avait fait une philosophie de couple. Ce qui était hyper rassurant, mais aussi flippant, d'une manière complètement rassurante.

« Je te pardonne. Évidemment que je te pardonne… » finit par dire Sebastian, parce qu'il était l'homme le plus adorable de l'univers. Micah enregistra la phrase avec une demi-seconde de retard parce que Sebastian l'embrassait de cette manière qui devait être illégale dans les cinquante États. « J’aime te voir au café. Tu me rassures, tu me confortes. Et j’ai vraiment besoin de ça, surtout en ce moment. Je veux pas que cet incident change quoi que ce soit entre nous, je veux que tu continues à être à mes côtés autant que possible. » L'adolescent hocha la tête en s'efforçant de retenir le sourire qui menaçait de lui manger le visage. A la place il opta pour une moue pleine de repentir déjà plus de circonstance. Puis Sebastian lui tendit la main, et le mini feu d'artifice qui explosait dans la tête de l'adolescent pris forme en dépit des efforts de son cerveau pour le contenir.

Micah délaissa sa main et fila directement dans ses bras. Juste parce qu'il était pardonné et qu'il avait à nouveau le droit de le faire. Et peut-être aussi parce qu'il avait vraiment eu peur que Sebastian le prenne pour ce fiancé jaloux et ultra possessif qui allait piquer crise sur crise dès qu'ils mettraient le nez dehors. Ce qu'il n'était pas. (Si ?)

« J'sais pas c'que je deviendrais sans tes supers leçons de morales. » susurra t-il, la voix étouffée par la moitié de sa bouche pressée dans le cou de Sebastian. « J'me sens presque plus indigne de toi. » Presque, mais il y avait du mieux ! Cette fois Micah s'autorisa un sourire malicieux, et glissa sa main dans la sienne après avoir relaxé ses bronches éprouvées par sa petite course à l'aide de son inhalateur. « On y retourne ! »

Et ils y retournèrent. Et le café était vide. Les affaires de Thomas n'avaient pas bougées mais leur propriétaire si. « J'lui avais dit de pas bouger. » remarqua Micah pour lui même, avant de se tourner vers Sebastian un rien sur la défensive. « J'te jure ! Je l'ai pas fait fuir ! » Une seconde de réflexion. « Enfin – pas exprès en tout cas. »

Une tête émergea de la porte des toilettes, coupant Micah dans son inventaire des choses horribles qu'il avait fait à ce garçon et qui lui donnaient toutes les raisons de fuir après deux minutes de saine réflexion. Mais non. Thomas, sa tête et le reste de son corps sortirent tranquillement des toilettes en expliquant qu'il avait récupéré les serviettes pour se rincer de sa douche au café. Ce qui là comme ça, pouvait paraître ridicule, mais qui dans le contexte n'était pas le truc le plus ridicule que Micah ai vu de sa vie.

« Si t'arrives à récupérer un truc sur ce cadavre, je te reconnaîtrai grand manitou, parce que cette épave est probablement grillée jusqu'à l'os. Enfin — je dis pas ça pour t'accuser encore, hein, c'est plutôt. Un encouragement ? Quelque chose dans ce style. » Micah jeta un coup d'œil au pc agonisant puis reporta son attention sur le... le truc – que désignait Thomas. «  Oh au fait, je sais que ça va vraiment faire dramaqueen, mais si par hasard je m'étouffe de façon plus ridicule qu'inquiétante, il y a ce truc là pour m'empêcher de, eh bien, m'étouffer encore plus ridiculement, et de salir encore le café. Le nougat, ces trucs-là, vous savez. »

Il y eu un moment de silence. Puis Thomas reprit la parole, sauf Micah était déjà déconnecté de la suite de la conversation.

S'étouffer. Avec le nougat.

Avec le nougat.

Le nougat –

« Est-ce que t'as essayé d'empoisonner Sebastian ? »

Oh mon dieu ! Et Sebastian qui s'était jeté sur le nougat comme... comme sur un Micah à lunettes ! Ni une ni deux, l'adolescent farfouilla dans le sac de l'empoisonneur et en tira un bout de nougat qu'il renifla – et okay, ça sentait le café grâce à son intervention. Et qu'est-ce qu'il était en train de faire ? Pour l'amour du ciel, ce n'est pas comme s'il allait identifier le poison à l'odeur. Il n'était pas Aragorn !

En désespoir de cause, Micah retourna à Sebastian, prit son visage en ses mains et l'inspecta sous toutes les coutures. Il tira même sous ses yeux de l'index pour vérifier que le blanc habituel ne virait pas au jaunâtre, ou au vert, ou même au violet à cause d'un quelconque poison. « Tu te sens bien ? » questionna Micah avec juste un brin de panique dans la voix. Puis il se tourna vers Thomas. Il avait déjà pris Sebastian pour un psychopathe une fois, ce n'était que justice de tomber sur un véritable tueur. Le karma et tout ça. « Tu peux pas empoisonner les gens comme ça ! J'allais te proposer de venir à la maison le temps que je te répare ton pc, mais là ça va pas être possi – et puis c'est quoi ce truc ? » A son tour l'adolescent désigna le tube bizarroïde d'un index accusateur. « C'est l'antidote ? C'est ça ? »
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