Toi, moi & une bière = équation parfaite

Thomas ∞ Adrian

La semaine s’était bien déroulée, jusqu’à aujourd’hui. J’avais été principalement affecté à de petits vols des quelques heures seulement, voire juste d’1h30. C’est pourquoi cette semaine avait été « light », j’appréciais ce genre d’horaire, ça nous permettait de souffler quelques jours avant de reprendre les longs courriers.
Cependant, cette journée n’avait pas été des plus amusantes. Une fois dans l’avion, j’avais hérité de deux gosses vomissant leurs tripes toutes les 15 minutes. C’était l’éclate ! Ce n’était pas facile de gérer une équipe qui avait envie de vomir en voyant ces deux enfants baptiser le sol de l’appareil. Il ne restait plus qu’à trouver un volontaire pour ramasser et nettoyer. Ne voyant personne s’y coller, j’avais décidé de prendre ça en main, et tentais de garder mes intestins à l’intérieur. Comment font les parents qui subissent les gastro de leurs enfants ? En ce moment-même, je les félicitais pour cette bravoure.

Après l’atterrissage, c’est avec joie que je me suis débarrassé de ces mômes vomisseurs. Le plus amusant dans cette histoire avait été de voir les autres passagers rentrer leur nez dans leur écharpe ou chemise afin d’atténuer l’odeur sur leur odorat.  J’avais moi-même l’impression de sentir mauvais à force d’avoir côtoyé ces enfants. Je priais pour que ce ne soit qu’une impression.

Après un tel vol, il est impossible de rentrer chez soi sans se changer les idées. Je n’avais en aucun cas envie de rêver de cette journée pourrie. C’est pourquoi, sur le chemin qui menait à mon casier, j’avais décidé de passer chez Thomas, afin de m’y détendre et d’un peu prendre de ses nouvelles. Cette idée me réjouissait, j’empoignais donc mes affaires, plaçais mes vêtements « civils » dans mon sac, enfilais ma veste et disparut en cinq minutes top chrono.

Il était environ 18h30, l’obscurité tombait tout doucement sur la ville. En voyant les lumières des commerces s’intensifier avec la noirceur du soleil couchant, je décidais de m’arrêter à l’épicerie pour y acheter quelques boissons, dans le but de ne pas venir les mains vides chez mon ami ! J’y achetais quelques bières et un gros paquet de chips à grignoter. Je filais ensuite directement chez Thomas. J’essayais de deviner dans ma tête si ses deux filous seraient là ou non. J’en avais pas la moindre idée, peut-être s’était-il octroyé une soirée seul et dans ce cas, avait placé ses deux fistons chez leur babysitteuse. Malheureusement, pour lui, j’allais venir lui gâcher sa soirée en tête-à-tête avec lui-même. Ou simplement, ses garçons étaient présents et lui en faisaient voir de toutes les couleurs ! Je n’en savais rien, néanmoins, je savais qu’il fallait qu’il prenne du temps pour lui. Père à temps plein, ce n’est pas une mince affaire !

Je me garais devant chez lui avant de m’extirper de ma voiture avec mes achats et mes affaires. Eh oui, J’avais préféré les emmener avec moi au cas où Thomas me traiterait de putois si l’odeur de vomis s’était réellement imprégnée sur mon costume.
J’appuyais énergiquement sur la sonnette des Sunbury et attendais avec mon plus grand sourire.