Aaron ! Dis à tes potes de me lâcher s’il te plaît ! Surtout lui là ! » Livia pointait un jeune homme du doigt, il était brun, la peau légèrement doré. Elle en avait marre qu’il la suive partout où elle allait et qu’il la regarde, il lui faisait presque peur. Aaron était sorti de sa chambre et Livia était retournée dans la sienne. Quelques heures plus tard, elle se prélasser devant sa piscine, en maillot de bain. Il était descendu, elle ne connaissait pas son prénom, elle savait juste que c’était un ami de son frère, voilà tout. Elle s’était levée et s’était dirigée vers lui. Sans raison particulière, elle l’avait entrainé dans l’abri au fond du jardin. « Ça te servira pour plus tard. » Elle s’était approché de lui, avait collé son corps contre le sien. Ses yeux s’étaient plongés dans ceux du jeune homme, sa main effleuré sa joue, l’autre se baladait dans sa nuque. Elle avait approché son visage, fermé les yeux, et l’avait embrassé. Un long baiser, sensuelle et passionnée, comme elle savait le faire. À la fin de ce baiser, elle avait ouvert les yeux et sourit. « Tu n’es pas si nul tu sais ? » puis elle était partie et avait sauté dans l’eau. Pourquoi avait-elle fait cela ? Parce qu’elle savait que l’ami de son petit frère était amoureux d’elle et comme toujours, elle aimait jouer avec les gens, provoquer chez eux une émotion forte, faire en sorte qu’ils ne l’oublient pas. Livia y avait pris un certain plaisir, en plus d’avoir de la satisfaction, elle avait apprécié le contact des lèvres du garçon contre les siennes. Elle se disait qu’elle lui rendait un service, ainsi, il saurait embrasser lorsqu’il rencontrerait la bonne. Pourtant, Livia n’aurait jamais pu imaginer ce jour-là qu’elle le reverrait aussi souvent. En effet, Aaron était tombé malade, gravement malade. Une maladie qui l’obligeait à rester à l’hôpital vingt-quatre heures sur vingt-quatre et qui entraînait des complications au foyer familial. Livia avait passé ses fins de journée là-bas, très touchée par sa maladie. Elle ne faisait pas vraiment attention aux gens qui allaient et venaient, mais ce Crash et un autre garçon du nom de Micah étaient là souvent.
Quelques années s’étaient écoulés depuis ces évènements, Livia était partie après la mort d’Aaron et elle s’était forcé à oublier Town square et ses habitants. Elle ne pensait pas revenir, mais c’était sans compter sur son futur mari qui désirait ardemment rencontrer la famille de la demoiselle. C’est alors qu’elle s’était retrouvée à marcher dans les rues de son ancienne ville. Les souvenirs montaient, des souvenirs qu’elle pensait enfouie dans un creux de sa tête, un tiroir qui ne se rouvrirait jamais. Ses pas l’avaient conduites vers le skate parc, sans réfléchir, sans vraiment attaché d’importance au décor, elle sirotait son latte, perdue dans ses pensées. Elle avait déjà revu Sebastian, avait même rencontré Micah, son mari. Elle n’avait pas calculé tout de suite la connexion, mais Micah avait été présent lorsque Aaron était mort. Il avait été là tout le temps en fait. De ce fait, elle se sentait mal à l’aise lorsqu’elle était en sa compagnie. « LIVIA ? » Elle crut entendre son prénom, mais ce n’est qu’à la deuxième fois qu’elle se retourna. Elle ne savait pas qui l’appelait et une fois encore, le passé refit surface comme une bombe. Crash. Ce garçon qu’elle avait embrassé dans l’abri du jardin durant un après-midi d’été. Tout alla très vite, Crash tomba de son skate, une méchante cascade et elle se précipita vers lui. Son coeur bondissait dans sa poitrine. De la peur. « Crash ! Crash, tu vas bien ? » avait-elle demandé. En voyant la jambe du garçon, Livia avait compris qu’il n’y avait d’autres choix que de l’emmené à l'hôpital. Cet endroit qu’elle haïssait par-dessus tout, cet endroit qui l’effrayait. Mais elle ne pouvait pas laisser Crash ici. Elle l’aida à se relever et l’accompagna. En passant les portes, elle eut un frisson. Elle aida Crash à s’asseoir dans la salle d’attente pendant qu’elle récupérait les papiers à remplir. « Je sens qu’on va rester ici longtemps... » dit-elle d’une voix à peine audible à l’intention de Crash. Un stylo en main, elle s’apprêtait à noter les informations que lui dicterait le garçon. « Ton prénom et ton nom. » Dit-elle d'une voix qui n'appelait à aucune discussion. Elle voulait faire cela très vite. L'endroit lui rappelait trop de souvenir douloureux.
Ino S. Ivorra
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Côté coeur : A peut-être trouvé quelqu'un pour s'occuper de sa virginité <3 Job : Soigneur au Zoo de Town Square. Age : 20ansCélébrité : Tyler Posey Age : 32 DC/TC : Matheo l'homme qui n'aime que son chien
EN SAVOIR UN PEU PLUS... Last tweet: Une nouvelle vie pour Bobby monster To do list: Address book:
Sujet: Re: Livia&Crash ✖ « J'ai besoin de toi comme d'une infirmière Dim 9 Mar - 23:42
You're my downfall, you're my muse
« De toute façon, je sais très bien que t'en es pas capable »
Ça avait été la phrase de trop. Celle qui avait décide Crash. L’ascension de la rampe n'avait pas été une mince affaire mais il avait fini par en venir à bout. De là haut la vu sur le skate parc était plutôt sympa et un couple d'amoureux avait du s'en rendre compte avant lui puisqu'ils étaient montés se bécoter sur le haut de la rampe. Quand Crash avait pointé le bout de son nez deux paires d'yeux c'étaient collées à lui étonnées de voir quelqu'un ici. « Ne vous arrêtez pas pour moi je n'reste pas longtemps. » La scène se dessinait déjà dans sa tête. Il lui suffisait de prendre sa planche et de se lancer. C'était aussi simple que ça – ne pas penser à tout ceux qui l'avaient tenté avant lui, aux fractures ouvertes et autres bleus et ecchymoses.
T'es un adulte Crash, t'es fort et tu peux le faire. L’auto-persuasion avait fait ses preuves par le passé, mais après un vague coup d’œil vers le sol l'idée lui avait d'un coup paru beaucoup moins bonne. « C'est haut quand même. Je vais prendre le temps de méditer un peu là dessus. » Il c'était retourné vers le couple qui le fixait toujours. « Je me pose un peu avec vous on pourra discuter. Je m'appelle Crash. Vous venez souvent ici ? C'est jolie. Si j'avais su j'aurais amené ma copine ici moi aussi. Enfin j'ai pas de copine mais si j'en avais une... Je pourrais bien amené ma sœur, je suis sûre que ça lui plairait. Enfin demi sœur – C'est ma demi sœur – Ma demi sœur... adoptive en faite. Mais c'est quand même une sœur non ?» Ses fesses avaient vite trouvé une place à côté de couple d'amoureux persuadé qu'il pouvait s'en faire de nouveaux amis. Ce n'est qu'après quelques secondes de silence et des regards qui en disaient long que le cerveau de Crash s’enclencha enfin. « Je vous dérange peut-être ? » De tout évidence « Bon... Je vous laisse j'ai une rampe à dompter. » Retour à la case départ.
Ne pas regarder en bas, ne pas regarder en bas. Il avait déjà compté quinze fois jusqu’à trois se promettant de se lancer une fois le décompte fini, mais rien. Puis son regard avait accroché la longue chevelure rousse d'une fille dans le parc. « Livia ? » Ça lui semblait improbable et pourtant la légère rotation que la jeune femme avait effectué ne laissait plus aucun doute. « LIVIA ! » Grand signes de bras et le sourire jusqu’aux oreilles Crash n'avait pas réfléchi une seconde avait de se lancer dans la rampe.
Mauvaise idée.
Un trop plein d’excitation et un profond manque de concentration avaient eu raison de lui et il avait vite rejoint la longue liste de ceux qui c'était majestueusement rétamés dans cette rampe. La pirouette avait été plutôt acrobatique et le choc de sa jambe carrément douloureux. Il en était resté quelques secondes au sol, un peu sonné mais encore clairement beaucoup trop excité par le regard qu'il avait échangé avec Livia. Mon dieu Livia est revenue Ça lui faisait tout drôle. Un peu comme si d'un coup il avait retrouvé sa jeunesse et ce baiser qu'elle lui avait offert. Il n'avait jamais oublié – comment aurait-il pu ? Le premier baiser, la première fois qu'il avait ressenti ce picotement bizarre. Il avait été fou de cette fille – un peu comme de toutes les filles – mais Livia avait été la première celle qui avait réveillé son amour pou le gente féminine et pour ça il lui en était resté reconnaissant.
La tête de Livia c'était dessinée au dessus de lui alors qu'il ouvrait un œil un peu inquiet de voir les dégâts causés. « Crash ! Crash, tu vas bien ? » Si Crash avait espéré des retrouvailles chaleureuses il avait bien vite compris qu'il pouvait se mettre le doigt dans l’œil. Livia avait repoussé toute tentative d’étreinte ou de mots gentils et avait décidé que vu l'angle étrange de sa jambe il fallait l’emmener à l’hôpital. Le chef avait parlé et Crash avait suivi un sourire bien heureux sur la bouche malgré la douleur lancinante dans sa jambe.
L’hôpital était à quelques minutes à peine ce qui était plutôt un chance et en à peine cinq minutes Crash avait pu retrouver un endroit bien douillet où poser ses fesses. « Je sens qu’on va rester ici longtemps... » Livia semblait un peu exaspérée, peut-être un peu anxieuse aussi. Il avait de la peine à comprendre pourquoi mais malgré tout elle prenait les opérations en main comme un petit chef s’asseyant déjà à côté de lui un formulaire à la main. « Ton prénom et ton nom. » Il y avait clairement quelque chose qui clochait dans la voix de Livia et alors que Crash bredouillait un vague. « Ino Snake Ivorra. » Bon dieu pourquoi mon père devait-il me donner ce deuxième prénom.. Son esprit était occupé à chercher la cause de ces froides retrouvailles. Mais que je suis con Aaron, c'était pourtant logique – cet hôpital avait été le centre de tout. Le lieu premier de tous ces mois passés à son chevet avec tout ce que ça avait signifié pour Livia, pour sa famille. Et parce que Crash était un boulet, parce qu'il c'était jeté sans réfléchir elle était coincé ici avec lui. « Tu sais Livia je peux le faire. Si t'as – Si tu voulais faire un truc. T'es pas obligé de rester. Je suis un homme maintenant. » C'était sans doute la phrase la plus mal placée au monde. Premièrement parce que Crash était clairement encore un gamin dans sa tête, puis parce que ça laissait facilement voir l'intention de Crash de prouver qu'il n'était plus le petit garçon qu'elle avait connu...
« Enfin je suis grand tu vois ? Je peux écrire avec un stylo. Enfin écrire avec ce stylo sur ce document. Mais si tu veux rester tu peux. » Dis lui que tu veux qu'elle reste. « Mais moi je veux que tu restes » Mais pourquoi t'as dit ça « Enfin non ! Enfin si mais... » Trouve un compliment « ... Elles sont super propres tes chaussure tu sais ? » Quoi? C'est un compliment ça ? Crash était clairement entrain de se perdre – incapable de trouver les bons mots pour lui faire comprendre qu'il était heureux de la voir et de passer un moment avec elle – mais pas ici. Et pas si elle n'en avait pas envie. Alors il la dévisageait. « T'as vieilli.... » Ses yeux s’arrondirent de suite alors qu'il prenait conscience de ce qu'il venait de dire. « NON, non je voulais pas dire ça. Je voulais dire en bien. Ça te va très bien. Très jolie. Très jolie vieillissement » Ferme là, tu t'enfonces Il se racla alors la gorge clairement mal à l'aise maintenant. Plantant son regard dans la feuille. « Oui donc, ma date de naissance c'est ça ? »
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Sujet: Re: Livia&Crash ✖ « J'ai besoin de toi comme d'une infirmière Jeu 13 Mar - 17:54
ivia détestait les hôpitaux et il y avait une excellente raison à cela. La demoiselle y avait perdu son frère quelques années plus tôt. Le fait d’être dans cet endroit, à attendre dans la salle d’attente, lui rappelait toutes ces fois où elle était venue rendre visite à Aaron. Souvent, ses yeux étaient rouges, rouge d’avoir pleuré et de s’être frotter les yeux maintes fois afin de ne pas être dans cet état lorsqu’elle entrerait dans la chambre de son frère. Elle voulait lui paraître forte pour qu’il n’est pas peur, mais bien souvent, Livia se demandait qui d’eux deux avait le plus peur... Bien entendu, la demoiselle avait un autre frère et même une soeur, mais c’était d’Aaron qu’elle était le plus proche. Parfois, on leur demandait s’ils étaient faux jumeaux, ce qui était impossible vu le nombre d’années qui les séparaient, mais ils aimaient se considérer comme tel. Aujourd’hui, Livia avait perdu sa moitié et elle le vivait mal. Elle n’avait jamais vraiment guéri, bien au contraire, le trou qu’avait laissé Aaron dans sa vie n’avait jamais été comblé et elle faisait tout pour qu’il reste ainsi. Elle ne s’attachait pas aux gens, elle les méprisait, les railler, se fichait des conséquences de ses actes. Combien de fois avait-elle couché avec les copains de ses amies juste parce qu’elle en avait envie... Et sa nouvelle lubie d’épouser un homme de soixante ans, trente-cinq ans son ainé, juste pour sa fortune, c’était clairement une conséquence de son entêtement. Elle se détruisait elle-même et n’en avait même pas conscience. Car oui, la belle souffrait bien plus qu’elle ne voulait l’admettre, bien plus que si elle avait laissé entrer des gens dans sa vie, des gens qui avaient voulu l’aider, l’aimer, la soutenir. Non, elle leur avait claqué la porte à la figure, sans aucun scrupule. Parfois, elle s’accroupissait dans sa douche et elle se mettait à pleurer. C’était les seules fois où elle était vulnérable et où elle était honnête envers elle-même. L’instant d’après, elle sortait comme si de rien était et reprenait l’assurance qui lui était propre, cette assurance arrogante qui semblait inébranlable. Personne ne l’avait vu comme ça, à part une fois. Il y avait eu ce garçon avec qui elle avait passé la nuit alors qu’elle se trouvait à Bristol, c’était la seule fois où elle s’était ouverte à quelqu’un après la mort d’Aaron. Mais, elle était partie, par peur de s’attacher et d’en souffrir. Non, elle ne voulait plus éprouver la peine que l’on ressent à la perte d’un être cher, elle ne voulait pas que le trou béant ne s’agrandisse, il était déjà bien assez grand comme ça.
« Ino Snake Ivorra. » Elle sortit de ses pensées. Snake ? Livia ouvrit de grands yeux et nota le prénom qu’il lui dictait. Il reprit alors : « Tu sais Livia je peux le faire. Si t'as – si tu voulais faire un truc. T'es pas obligé de rester. Je suis un homme maintenant. » À quoi jouait-il ? Livia releva la tête et le regarda, perplexe. « Enfin je suis grand tu vois ? Je peux écrire avec un stylo. Enfin écrire avec ce stylo sur ce document. Mais si tu veux rester tu peux. » C’était comme si Crash était en train de bredouiller, il parlait vite, comme s'il se rendait compte au fur et à mesure de ce qu’il disait, Livia avait la bouche entrouverte, en pleine réflexion. « [color=#006666 Mais moi je veux que tu restes. Enfin non ! Enfin si mais...[/color] » la demoiselle hocha la tête. « ... Elles sont super propres tes chaussures tu sais ? » Dans sa tête, Livia avait une petite voix qui disait « D’accord ! En plus de la jambe, sa tête a dû être touchée elle aussi...» mais elle ne s’attendait pas à la suite. « T'as vieilli... » Livia eut un hoquet de surprise. « Quoi ? Vieille ? Moi ? » Elle avait envie de le gifler, mais elle se retient car il se rattrapa aussitôt, comme il pouvait. « NON, non je voulais pas dire ça. Je voulais dire en bien. Ça te va très bien. Très jolie. Très joli vieillissement. » Il s’enfonçait, mais Livia resta calme, elle tapotait juste son stylo sur la feuille, montrant son agacement. « Oui donc, ma date de naissance c'est ça ? » Livia regarda la feuille et remonte son regard vers Crash. « C’est ça ! » Elle souriait d'un sourire forcé. « Tu as un débit hallucinant ! Ça n’a pas changé... » Oui, elle se souvenait de ces jours où Crash venait rendre visite à Aaron et il débitait un nombre de paroles hallucinantes. De plus, Livia se souvenait de tout ce qu’il ramenait à Aaron alors qu’il se trouvait à l'hôpital. Elle avait beau rouspéter, rien n’y faisait, Aaron avait toujours son pot de glace, son donut, son milkshake... « Tu te souviens quand Aaron... » Elle se stoppa aussitôt. Elle ne parlait jamais de lui en général, encore moins à crash ! « Il me faut aussi le nom de tes parents... » Dit-elle difficilement. Elle reporta son attention sur la feuille et ravala sa douleur qui lui était remontée dans la gorge.
Ino S. Ivorra
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Sujet: Re: Livia&Crash ✖ « J'ai besoin de toi comme d'une infirmière Mer 19 Mar - 23:30
You're my downfall, you're my muse
Ce n'était sans doute pas le regard le plus courtois auquel il avait eu le droit. Pire elle semblait énervée – agacée peut-être, ce qui n'était pas étonnant au vu de son débit de bêtises à la minute. Il avait baissé les yeux, fait comme si de rien n'était, mais le mal était fait et à part se promettre de ne plus jamais ouvrir la bouche, il ne pouvait pas faire grand chose. Certains en riaient, d'autres le prenaient mal, mais Crash s'y était habitué. Personne n'était dans son cerveau – pour peu qu'il en ait un – personne ne comprenait vraiment ce qui s'y tramait. Pas même lui en fait.
«C’est ça ! » Il ne lâchait maintenant plus la feuille du regard. Ne pas parler, ne pas parler, ne pas parler C'était le plan, le seul problème c'est que maintenant Livia attendait une réponse de sa part et que son mutisme n'était donc pas vraiment approprié. « Avril » C'était un bon début, pas de cafouillage, pas de stupidité. Continues comme ça « Le douze, le douze avril. » Il n'avait pas eu besoin de préciser l'année, elle l'avait marqué – machinalement – comme si c'était logique. Peut-être parce que Crash était de la même année qu'Aaron, du même mois même. Ils se souvenaient bien de cet anniversaire qu'ils avaient passé à l’hôpital, mangeant des bonbons en cachette des infirmiers. C'était un bon souvenir, aussi étrange que ça pouvait l'être Crash avait des milliers de bons souvenir avec Aaron, dans cet hôpital. Comme si à l'époque il avait simplement fait abstraction de la maladie. L'idée que son ami allait mourir ici ne lui avait pas traversé l'esprit à l'époque. Ce n'est que plus tard qu'il avait compris, quand il avait vu les pleurs, le cercueil, tout ses gens en deuil. Il avait compris ce jour-là ce qui c'était réellement tramé durant tout ses mois.
« Tu as un débit hallucinant ! Ça n’a pas changé... » Il avait grimacé légèrement parce que ça ne sonnait pas vraiment comme un compliment. Mais même s'il avait voulu riposter, il en était incapable pour la simple et bonne raison que c'était vrai. Si Crash voulait se persuader qu'il avait changé et évolué ce n'était en fait pas si sûre. Au fond il était resté le gamin maladroit et beaucoup trop bavard qu'il était à l'époque. Il avait vécu un peu plus, pris quelques centimètres, du muscle et quelques cicatrices en plus et puis quoi ? « Tu te souviens quand Aaron... » Le nom de son défunt ami capta de suite son attention et Crash releva la tête pour fixer Livia, attendant la suite de cette phrase. Une suite qui ne vient pas.
Il avait vu l'instant exact où elle c'était ravisée. Ce moment où elle c'était demandée pourquoi elle lui en parlait. « Il me faut aussi le nom de tes parents... » Puis elle avait changé d'avis et Crash c'était retrouvé déboussolé. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait plus parlé d'Aaron mais elle avait fait remonté ses vieux souvenirs pour le laisser sur sa faim un final. « Enrico Ivorra pour le père et pour la mère... » C'était le blanc, la panique totale d'un coup. Il avait toujours laissé cette case vide sans que ça ne lui pose aucun problème mais maintenant... Maintenant qu'il connaissait l’identité de sa mère – qu'il savait qui elle était – c'était tellement plus compliqué de choisir de l'ignorer. « Tu – heu... – mets rien pour la mère. Pas de mère. » Il avait esquissé un sourire peu sûr de lui – incapable de cacher son trouble. Mais un prénom n'était pas suffisant pour faire d'elle une mère. Elle n'avait au fond été qu'un réceptacle pour ses neufs mois de cogitation... Mais il n'y avait pas de case pour ça sur le formulaire de Livia.
Une instant de silence avait suffit pour que Crash saisisse l'occasion. « Tu sais moi aussi. » Il n'aurait pas du, il le sentait bien. Il était assez claire que Livia ne voulait pas parler de son frère mais Crash n'avait pas pu se retenir, sa bouche avait parlé plus vite que son esprit et il devait continuer maintenant. « Moi aussi quand je viens ici je pense à lui. » C'était vrai. Il était revenu bien des fois durant les années qui les séparaient de la mort de Aaron mais jamais il n'avait pu entrer à l’hôpital sans avoir une petite pensé pour lui. Rien de semblable au malaise qu'il pouvait ressentir et qui émanait de Livia. Ça ne le rendrait jamais vraiment triste, ça lui donnait juste envie de vivre un peu plus pleinement, de ne jamais oublier. « Dans les premiers temps... Quand toi et les gens de ta famille étaient pas là Aaron et moi on s'échappait de le chambre et on venait ici. On faisait croire qu'on était des patients comme les autres et qu'on attendait depuis des heures. A chaque fois qu'ils appelaient une autre personne on râlait et on faisait semblant de scandaliser parce qu'on était là avant. Ça nous amusait vachement. Parfois on faisait même semblant de faire des petites crises, ou d'avoir très très mal... » Crash souriait maintenant bêtement perdu dans ce souvenir plutôt plaisant. « On c'est pris des sacrés savons par les infirmières quand elles nous retrouvaient enfin mais elles ont jamais rien dit à tes parents. Je crois qu'elles avaient peur de se faire engueuler, perdre un gamin c'est pas top quand même pour des professionnelles. » Il avait laissé un rire s'échapper, tel un gamin.
« C'était notre petit secret » Il avait enfin osé lever le regard sur Livia. Un peu inquiet de le façon dont elle pouvait réagir. C'était étrange de raconter ça à quelqu'un, il avait toujours bravement gardé ce secret. Seul Micah était au courant, parce que Micah était toujours au courant de tout et qu'il aurait de toute façon été bien incapable de le lui cacher. Mais en parler à Livia n'avait jamais fait parti du plan, pourtant il venait de le faire.
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Sujet: Re: Livia&Crash ✖ « J'ai besoin de toi comme d'une infirmière
Livia&Crash ✖ « J'ai besoin de toi comme d'une infirmière