Ces dernières semaines se ressemblaient toutes entre elles, j'étais détruite. Il y a quelques mois quand je suis arrivée, ici, et que j'ai revu Adam, toute cette admiration que j'éprouvais plus jeune pour lui refit surface, sauf qu'avec le temps, on comprend que cette "admiration" n'est en fait qu'une attirance indéniable. Et par chance, un mois plus tard notre petite histoire commençait. Un fiasco. C'est tout ce que ces mois passés à ses côtés m'inspire. L'homme que j'aime aller se marier, mais pas avec moi, voyons. Il allait se marier avec une autre fille, et il n'avait pas cru important de me l'annoncer préférant que je le découvre par moi-même... Dans les magasines ? J'avais tout envoyée en l'air, sans chercher à comprendre, puis silence radio, j'ai arrêtée de donner des nouvelles, j'ai arrêtée de parler de lui. Mais figurez-vous que lorsque l'homme que vous aimez, se trouve être le meilleur ami de votre frère, il est souvent bien difficile d'ignorer l'existence de ce dernier.

C'est après des soirées d'enfermement à ressasser, cherchant l'erreur dans cette histoire, me demandant pourquoi Adam n'avait même pas eût le courage de m'avouer cette histoire, n'étais-je pas à la hauteur de la vérité ? Ne comptais-je pas assez pour valoir une petite explication ? Pourtant, avant d'être sa copine, j'ai été a petite fille qu'il connaissait si bien, jouant avec lui et mon frère lorsqu'on était plus jeunes. Alors c'est vrai que je n'ai peut-être pas un tempérament facile, je suis jalouse excessivement maladive, et franche au possible. Autant dire qu'il faudrait bien se passer de se disputer avec moi. Il était enfin temps pour moi, du moins sous la menace de mes amies, de sortir, d'aller m'amuser, et éventuellement peut-être de passer à autre chose. Bien que je vous l'accorde c'est impensable. Mais je voulais jouer le jeu, ne serait-ce que pour sortir de toute la noirceur de cette rupture. Je m'étais faufilée sous la douche, informant mon frère que je ne serais pas là ce soir et qu'il se retrouverait donc forcément tout seul à la maison, à moins qu'il ne décide de bouger, ou qu'il est prévu lui aussi quelque chose de son côté.

Je restais plusieurs longues minutes, laissant l'eau brûlante couler sur ma peau, sensation qui n'en valait aucune autre. Alors après m'être finalement lavée et séchée, je m'étais dirigée vers mon dressing, une serviette autour des cheveux et une autre enveloppant mon corps encore légèrement humide. Le problème quand on a une tonne de vêtements comme moi, c'est qu'on ne sait jamais quoi mettre et que dans ces cas-là on a l'impression qu'on n'a jamais rien. Pourtant ce n'est pas le choix qui manquait. Bleu électrique, rouge clair, noire, blanche, grise, il y en avait des robes de toutes les couleurs, plus ou moins courtes. Et le même dilemme s'offrait à moi, à chaque fois. Je fermais alors les yeux, et décida de choisir à l'aveugle, empoignant la première robe qui viendrait. En ouvrant les yeux je découvris le verdit : rouge bustier au-dessus des genoux. Pas mal.

Après l'avoir enfilée, je me redirigeais vers ma salle de bain il était temps d'entreprendre le reste des préparations, attrapant mes cheveux pour ne forme qu'une épaisse queue de cheval, je les attachais pour pouvoir me maquiller plus facilement, rien de bien extravagant je vous rassure. Du crayon noir, un trait d'eye-liner et du mascara de la même couleur, et mes yeux n'avaient besoin de plus.

Après m'être vivement brosser les dents, je passais donc au maquillage de mes lèvres, où, là encore, il n'y avait rien de bien sorcier, un peu de rouge à lèvres, rouge, donc, et me voilà prête. Fallait-il encore que je m'occupe de mes cheveux, les détachant, j'appliquais donc, une mousse sèche dessus, pour parfaire mes boucles naturelles, ainsi rien d'autre à faire, il suffisait de laisser le charme naturel opérer. De retour dans ma chambre, je regardais l'énorme pendule murale déchiffrant ainsi qu'il était près de 22 heures, et que je n'étais pas tout à fait prête, regardant mon téléphone portable, je venais de me rendre compte que mes copines allaient venir d'une minute à l'autre. Attrapant, une pochette, j'enfouis à l'intérieur mon portable et mes clés de voiture. Jetant un oeil au paquet de cigarettes, que j'avais achetée récemment, après ma rupture avec Adam. Oui je m'étais mise à fumer, c'était mal, je sais. Je le pris quand même juste au cas où. Ouvrant une autre partie de mon dressing, où se trouvait diverses chaussures de tout modèles réunis, je cherchais ma paire d'escarpins noirs, qui ferait très joli avec ma tenue, les attrapant de ma main libre, je me dirigeais vers le salon d'un pas pressé. Quelques secondes plus tard, j'étais finalement totalement prête, et c'est à ce moment-là que la sonnerie de la maison retentit.

Ne cherchant pas à comprendre, je sortis directement de la maison retrouvant mes quelques copines qui m'informèrent qu'il fallait passer encore prendre quelqu'un, mais qu'elle n'avait plus de place en voiture, je pris donc la mienne, puis passa la chercher la dite dernière copine, et direction : faire la fête. Nous étions enfin arrivées sur place. Je suivais donc la troupe vers la table qu'elles avaient réservée entre les toilettes et le bar, regardant autour de moi, mon regard se bloqua sur quelqu'un, ou plutôt sur deux personnes, dont une que je ne connaissais que trop bien avec son air classe et assuré, et ses beaux cheveux bouclés. Alors que le reste de mes amies continuaient à avancer vers la table, c'est vers une tout autre que j'entrepris le chemin. Arrivée à la hauteur des deux nouveaux tourtereaux, je ne pris la peine ni de saluer l'espèce de pauvre blonde vulgaire, ni celui que j'appelais désormais mon ex. Regardant la jeune femme, qui me détaillait de son air incrédule, je lui lançais un sourire : « Du balais, oust, dégage, ou casse-toi si tu préfère, et maintenant. ». Oui, nous n'étions plus ensemble, et dans la logique des choses je n'avais aucun mot à dire il pouvait faire ce qu'il voulait, mais comme je n'aime pas la logique, ce soir, ça sera comme moi j'ai envie que ça se passe. Alors que la blonde, exécutait mes ordres, j'avais désormais porté mon regard sur le bouclé. « Je te trouve bien irrespectueux pour quelqu'un qui va se marier. Tu dragues d'autres filles, et tu en as fait quoi de ta future femme ? » demandais-je ironiquement. J'étais très remontée et il fallait bien dire que la jalousie parlait pour moi. Restant droite face à lui, je croisais les bras contre ma poitrine, mon regard était froid et pourtant rempli d'un mélange de déception et d'une incommensurable peine.

Lorsque j'arrivais à la hauteur de notre table, et que j'avais reconnu, comme je l'aurais reconnu entre mille, Adam accompagnée de cette espèce de pauvre blondasse. Je n'avais pas pût m'empêcher de foncer droit vers sa table et de virer cette espèce de chose assise à côté de lui, ça m'aurait était tout bonnement insupportable, déjà beau que je n'ai pas retourner une gifle à l'un des deux pour leurs comportements. Oui je sais que c'est absurde, mais, je ne peux pas me résoudre à le voir avec une autre, du moins pas en ma présence, quand je suis pas là, il fait ce qu'il veut... Et si il fallu que je vire la blonde pour qu'il porte son attention sur moi, comme si il ne m'avait pas vu avant. Alors que je supportais encore le manège pendant quelques minutes de la blonde, je soufflant, répliquant une fois de plus : « Dégage. Il te rappellera pas. » malgré qu'elle est tentait la discrétion, j'avais très bien compris son manège et qu'elle lui refilais son numéro, je leva les yeux aux ciel, la regardant partir jusqu'au bar. Je reportais mon attention sur Adam, qui paraissait calme, mais cette première impression changea directement lorsque j'entendis le ton froid et disant qu'il avait employer pour me parler. Suite à sa phrase, je le regardais un sourire satisfait au lèvres, je pencha légèrement la tête. « Mais de rien, tout le plaisir était pour moi ! » répondis-je sur le même ton qu'il m'avait parlé.

Lorsqu'il me dit que c'était bon de savoir que je n'étais pas morte, je baissa les yeux, c'est vrai que sur ce coup-là, j'avais pas assuré, mais il m'était impossible de lui parler, alors certes ces dernières semaines je n'ai répondu à rien, même pas un point pour lui montrer que j'étais encore en vie. J'avais littéralement fait la morte. Je me racla la gorge avant de le regarder de nouveau. « Si tu voulais vraiment avoir des nouvelles de moi, mon frère te sert accessoirement de meilleur ami. » lançais-je incrédule, bien que le rôle de Jude ne soit pas de jouer les intermédiaires entre Adam et moi, mais il fallait bien que je réplique, non ? Le bouclé venait de me mettre face à un dilemme et il devait bien s'en douter. Je lançais un regard à mes amies qui nous regarder en discutant et rigolant, mon regard devait leur faire comprendre qu'il valait mieux qu'elles arrêtent immédiatement, puis je reporta mon attention sur le jeune homme. Je ne pouvais clairement pas le laisser retourner voir l'autre écervelée, mais rester avec lui ? Je savais pas si j'en étais capable, surtout que là, ma soirée de détente, vas rapidement prendre la tournure de la dépression. J'inspira un grand coup. Bien-sûr qu'au final, j'avais très envie de rester avec lui, il me manquais énormément, et même si le hasard avait voulu qu'on se croise dans ces circonstances là, revoir son visage, ses traits, m'avait fait un bien fou. M'excusant un instant auprès du bouclé, je pesais le pour et le contre en me dirigeant vers le bar me commandant un truc à boire, du genre bien fort. « Une vodka. Double, s'il vous plaît. » articulais-je. Réglant ma consommation, elle fût prête en un rien de temps et rebroussant chemin, je me retrouvais de nouveau debout en face du jeune homme.

« Est-ce que j'ai vraiment le choix ? » demandais-je. Il savait très bien, que du moment que je serais dans cette boîte aucune fille ne l'approchera il en était hors de question, alors que je voyais le sourire qu'il adressa à mes amis, je les regardais une dernière fois, leur faisant comprendre, que je les rejoindrais, peut-être plus tard. Je m'avança pour prendre place à côté du bouclé, buvant une gorgée de mon verre, je le posa ensuite sur la table, cherchant rapidement quoi dire. « Alors ce mariage ? » demandais-je la gorge serrée, même si j'en avais strictement rien à faire de son foutu mariage, et que je serais prête même à le gâcher si il le fallait. Pourtant la politesse, voulait que ça se passe ainsi. J'avais céder, je m'étais assise à côté de lui, de toute façon le savoir là et ne pas être auprès de lui m'aurait était que très peu supportable alors autant changer les plans. Je détallais discrètement, ou du moins du plus discrètement que je pouvais la tenue du jeune homme, comme à son habitude, il était beau, classe, tout lui allait à ravir de toute façon.