Il est vingt et une heures et je suis toujours au magasin. James à fermer depuis des heures déjà, mais je suis resté pour développer toutes les pellicules que j’ai accumulé ces dernières semaines. Comme toujours j’ai fermé la porte de la boutique et me suis enfermer dans la chambre noire à l’arrière. La musique fait presque vibrer les murs et comme une idiote je me déhanche tout en chantonnant. Je suis plutôt contente du résultat de mes clichés et je les observe attentivement les uns après les autres. Je retrouve pas mal de clichés que j’ai pu faire dans les rues de Town Square durant la fête du Printemps. Je trouve également une photo de Devon et moi prise alors que j’étais encore blonde platine. Il faudra que je l’encadre et que je lui offre. Notre première photo de couple marié. Eurk. C’est bizarre de ce dire cela quand même. Nerveusement je joue avec mon alliance. Et oui je ne l’ai toujours pas enlevé. Je la trouve jolie et je trouve vraiment cela dommage de la laisser pourrir dans une boîte à bijou. De toute façon je suis célibataire alors j’ai bien le droit de la porter. Enfin. Je suis célibataire mais il y a bel et bien cet homme : Liam. J’ai fait sa connaissance au Fitzgerald’s il y a quelques semaines et je dois avouer qu’il m’intrigue. Au début il m’a rejeté puis on a commencé à discuter et je ne vais pas le cacher il me plaît vraiment. Même s’il ne m’as jamais rien dit sur lui. Enfin. Il vaudrait mieux que j’arrête de penser à lui. Oui il me plaît, mais je n’ai pas envie de m’impliquer dans une nouvelle relation. Pas après le départ précipiter d’Ethanaël. Je préfère profiter de ma vie. Comme avant. Je secoue quelque peu la tête et me remet à chantonner pour me changer les idées. Un instant mon regard se pose sur l’horloge et je me rends compte qu’il est vraiment très tard. Il va peut être falloir que j’arrête de bosser. Je jette un coup d’œil à mon portable, pas de message de mon cher mari ni de personne d’ailleurs. C’est en rangeant mes affaires que j’ai l’idée de me rendre au Fitzgerald’s. Je pourrais peut être retrouvé Liam. Oui c’est une bonne idée.

Vingt minutes plus tard, je débarque au bar tout sourire. Il y a pas mal de monde pour un soir de semaine et j’ai un peu de mal à me faufiler jusqu’au comptoir. Je me dresse sur un tabouret et appelle Isaac. Il me sourit et je me penche par-dessus le bar pour l’embrasser sur la joue. On discute pendant quelques minutes et je lui demande un verre. A force je n’ai même plus besoin de lui dire ce que je veux. Je crois que je passe un peu trop de temps ici. C’est un peu comme ma deuxième maison. Enfin la troisième si on compte celle de Devon. Isaac me tends mon verre et d’un signe de tête me montre une table au fond de la salle. Je dois me tortiller un peu, mais je finis par apercevoir la silhouette de Liam. Même de loin il semble toujours aussi mystérieux et perdu dans ses pensées. Il me ferait presque de la peine comme cela. J’ai juste envie de me diriger vers lui et de lui faire un câlin. Sans rien dire. Mais je préfère m’y prendre autrement. Je remercie Isaac même si je le soupçonne de jouer les entremetteurs et finis par me perdre à nouveau dans la masse. Heureusement que j’ai mis mes talons aujourd’hui sinon je me serais senti un peu petite. Je me faufile entre les gens et finis par arriver à la table du jeune homme. « Mais ce n’est pas mon collègue de bar préféré que je vois assis tout seul là ? » dis-je tout en prenant place en face de lui. Oui à force je ne lui demande même plus la permission. Il doit me trouver chiante, mais je crois que je m’en fiche. Je l’aime bien et je me sens bien avec lui. Je pose mon regard dans le sien et lui souris timidement. « Tu m’as l’air bien triste, ça ne va pas ? »

La première chose qu’Isaac me dit ce soir, c’est que mon ami Liam est présent dans le bar. A croire qu’il a envie de jouer à l’entremetteur. Ca lui fait plaisir on dirait. Habituellement on parle de sa fille. Oui parce que le jeune homme a un bébé et même si je ne suis pas véritablement fan des enfants il faut avouer que j’adore sa petite princesse. Enfin je la trouve juste trop mignonne. Mais là n’est pas le problème. Aujourd’hui il ne me parle pas de son bébé, ni même de Devon ou pire encore il ne me demande même pas mon avis sur un client bizarre. Je trouve cela étrange, mais vu comme Isaac me pousse à la table de Liam, je comprends qu’il sera content que lorsque je serais allé m’asseoir là-bas. Je soupire quelque peu, mais au final c’est avec plaisir que j’attrape mon verre pour rejoindre le jeune homme. Je crois que je me souviendrais toujours de ma première rencontre avec Liam. J’étais encore une fois attablé au bar en train de rire avec le propriétaire de l’établissement et lui il était assis à quelques tabourets de moi. Il avait l’air triste et en même temps il dégageait quelque chose d’extraordinaire. La drague a fait parti de ma vie pendant un bon moment avant que je tente de me poser et bien entendu je n’avais pas oublié mes phrases de bases. Je m’étais approcher de lui et avait sorti mon plus beau baratin. Bêtement je pensais qu’il allait mordre à l’hameçon comme tous les autres, mais ce ne fut pas le cas. Il m’a rejeté. Et pas qu’un peu. Il m’avait fait comprendre que les femmes comme moi ne l’intéressaient réellement pas et je me souviens n’avoir rien dit pendant plusieurs minutes avant de me reprendre. Je ne sais pas pourquoi je suis retourné vers lui. J’aurais pu partir après tout il n’a pas été très sympathique, mais il y avait ce truc chez lui qui m’attirait réellement. Aujourd’hui on ce voit régulièrement, mais sans jamais le prévoir et toujours ici. C’est comme un rituel. Un rituel qui me plaît de plus en plus.

Je rejoins donc le jeune homme et prends directement place en face de lui sans lui demander la permission. On se passe de ce genre de chose désormais. Enfin je m’en passe. Je lui demande comment il va, car il m’a l’air bien triste a comparer aux autres jours. Avec Liam on n’engage jamais de conversation trop personnelle. Il ne sait rien de mon passé ou de ma famille et je ne sais absolument rien de la sienne. C’est comme ça. C’est plus facile. « Tiens encore toi, tu vis ici ou quoi ? » me dit-il en riant. Je fronce les sourcils et avale une gorgée de mon verre. C’est à moi qu’il dit ça. « Tu peux parler t’es toujours là aussi. Et puis moi j’ai une excuse c’est Isaac qui me force à venir. » ajoutais-je en levant les yeux au ciel. Bon c’est pas forcément vrai, mais je peux bien me servir de mon ami comme excuse. J’aime bien venir le voir après le boulot et puis aujourd’hui j’avais vraiment besoin d’un bon verre après cette journée de travail assez épuisante. « Ça peut aller et toi alors ? » Mouais. Je ne suis pas réellement convaincue par sa réponse, mais je crois qu’il vaut mieux ne pas insister. Il y a quelque chose dans son regard qui indique clairement que quelque chose ne va pas dans son quotidien, mais j’ai comme l’impression que je ne saurais jamais de quoi il peut bien s’agir. « Et bien il est 21h30 et je viens de sortir du boulot. Je suis pas presser de m’enfermer dans mon appartement alors tadaaam me voilà ici. » Bon j’ai pas clairement répondu à sa question, mais cela sous entend que ça pourrait aller mieux. Des fois je me surprends à rentrer chez moi uniquement dans le but de voir si Ethan ne serait pas rentrer. Même si je sais qu’il ne rentrera jamais. Enfin… Je joue nerveusement avec ma bague tandis que le jeune homme cherche à attraper mon regard. « Je te jure t’as vraiment une sale tête aujourd’hui. Faut dormir la nuit mon vieux. » Taquine moi ? Jamais.

« Ma pauvre on te force à venir c'est dur la vie quand même, mais tu as raison et le pire c'est que moi personne ne me force à venir » me dit-il en riant. Un instant, je le regarde sans rien dire. Je le connais à peine et pourtant j’ai l’impression que je l’apprécie déjà un peu trop. Il a ce petit truc en plus qui le différencie des autres. Cela fait un moment que je n’ai pas sauter sur un gars. Enfin. Avant c’était mon quotidien. Je bossais, puis je venais ici le soir pour me trouver une nouvelle proie. Je l’emmenais chez moi pour une partie de jambe en l’air et le jetais dehors avant que le soleil ce lève. J’adorais ça. C’était ma vie tout simplement. Puis il y a eu Ethanaël et les choses sont devenus réellement compliquer. Depuis j’ai abandonné mes habitudes et je ne sais pas si je voudrais recommencer à m’amuser sans penser à rien ou pas. J’aimerais trouver un homme qui m’aime pour ce que je suis. Autant dire que cela devient mission impossible de nos jours. Enfin. Je me redresse quelque peu et secoue la tête me rendant compte que cela fait plusieurs minutes que je n’ai absolument rien dit. « C’est parce que dans le fond t’es raide dingue de moi, mais tu ne veux pas te l’avouer. » dis-je en riant à nouveau. J’aime vraiment le taquiner. Il va sûrement en avoir marre de moi dans quelques minutes, mais visiblement ce n’est pas le cas alors j’en profite. Je bois une nouvelle gorgée de mon cocktail et me plaint quelque peu d’avoir finis le travail assez tard. Pourtant je ne suis jamais du genre à me plaindre.

« Que fais tu dans la vie pour finir à 21h30 chère demoiselle ? » Oh. Je ne m’attendais pas à ça comme question. Il est vrai que jusqu’à présent on n’a jamais parlé de nos vies personnelles. Comme si on ne voulait pas s’impliquer. Il est certain que lui ne veut s’impliquer dans rien. Cela ce voit sur son visage. Malgré tout, je n’ai peur de rien, mais je ne lui ai jamais rien dit non plus. Je lui offre mon plus beau sourire et croise mes jambes sous la table. « Je suis photographe. J’avais un millions de pellicules à développer et je n’ai pas vu les heures passés. » Mon métier c’est un peu ma fierté. Je n’ai aucun diplôme particulier, je suis loin d’être la fille la plus intelligente du coin, mais au moins j’aime réellement ce que je fais de ma vie. Il n’y a rien de mieux que de se cacher derrière son objectif. Enfin pour moi il n’y a rien de mieux ! Je relève le regard vers le jeune homme et lui souris à nouveau. « Et toi alors ? Tu fais quoi pour gagner ta vie ? » C’est donnant-donnant je lui ai dit quelque chose à lui d’en faire pareil.

Je lui redis qu’il a une sale tête, mais une nouvelle fois il ne me répond pas. Je ne me formalise pas, ce n’est pas bien grave. Je ne vais pas le forcer non plus. Même si j’aimerais vraiment avoir une vraie discussion avec lui. Lui parler de ma famille et tout le reste. L’entendre me parler de sa vie. Je divague. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux et finis mon verre. « Il faudrait qu’on ce voit ailleurs qu’ici une fois. Non ? »

Oui j’aime taquine Liam. J’ai toujours été comme cela avec les hommes. C’est un peu ma façon de cacher mes faiblesses. Comme cela il me prenne pour la fille bien gentille et un peu fofolle sur les bords. Pour la bonne copine quoi. Je commence un peu à en avoir marre de paraître comme cela auprès de la gente masculine, mais je ne sais pas comment faire pour agir autrement. C’est plus fort que moi. Ma réplique semble déstabiliser Liam. Je ne m’attendais pas à cela. Je crois que je le prends comme tous les autres, mais dans le fond il à l’air différent. J’ai l’impression qu’il n’est pas du genre à se jouer des femmes et c’est ce qui me plaît chez lui. Enfin je crois. Je n’en sais trop rien. Liam a une facilité déconcertante pour me déstabilisé sans rien faire. « Qui sait ? Mais ne prend pas trop tes rêves pour une réalité » Sa réplique me fait l’effet d’une douche froide et ce malgré son rire cristallin. D’accord. Visiblement nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes et je suis tristement en train de me faire des idées. Quelle idiote aussi. D’un seul coup, j’ai juste envie de me lever et de partir en courant. Pourtant je reste clouer sur ma chaise incapable de faire quoique ce soit.

La discussion dérive quelque peu sur quelque chose de bien plus personnel. Sujet qui arrive rarement sur la table entre nous. Jusqu’à présent on avait totalement évité cela, mais à force de faire cela nous commencions à être à cours de sujet de conversation. Après une légère hésitation, tout de même, je finis par lui révéler mon métier. De toute manière, il va bien finir par me croiser avec mon appareil photo dans les rues de Town Square. Je traîne toujours dans les lieux publics. Il finit par me demander sur quoi j’étais en train de travailler, mais je retiens simplement la fin de sa réplique. Mes jolis yeux ? Ah parce qu’il trouve que j’ai de beaux yeux. Je dois prendre cela pour un compliment, sans aucun doute. Je lui offre mon plus beau sourire avant de lui répondre. « J’ai aucun sujet précis en ce moment. Je capture juste ce qui me plaît. En espérant qu’un jour quelqu’un remarque enfin mon travail. » Je ne sais même pas pourquoi je lui dis cela. Après tout ça ne doit même pas l’intéresser. Qu’est-ce qu’il doit bien en avoir à faire de mon travail. Tu es stupide Celio. Pour détourner la conversation, je lui retourne la question. « Je suis architecte. » Han. Mais c’est super cool comme métier cela. « Han comme Seb. » Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé à lui d’un seul coup. Liam me lance un regard interrogateur et je souris timidement. « C’est le propriétaire du Morning, il est architecte aussi. Enfin je trouve ça cool. » Tu t’enfonce ma belle. Littéralement.

Une nouvelle fois c’est moi qui détourne la conversation. A croire que je suis devenu professionnel dans l’art de faire la conversation. Bon je l’étais déjà un peu, mais avec lui c’est devenu un véritable atout. Sans réfléchir, je finis par lui proposer de se voir ailleurs qu’ici. Ne serait-ce qu’une fois. « Oui pourquoi pas, cela pourrait être sympa ! Tu pourrais peut-être me montrer quelques unes de tes photos en même temps ?! » Au moins il accepte ma proposition. J’en suis presque étonné alors que c’est exactement ce que je voulais. Sauf que… « J’aime pas vraiment montrer mes photos. Je sais c’est idiot vu ce que j’ai dit tout à l’heure, mais… Je ne sais pas. J’y mets un peu toute mon âme là-dedans alors bon… » Ca devient trop personnel si je montre mes photos. Il n’y a que Devon qui a la chance de pouvoir les voir et encore ça dépends lesquelles. Nerveusement je continue à jouer avec ma bague de fiançailles. « Mais je pourrais te montrer la ville. Enfin si tu veux. Enfin si ça se trouve tu la connais déjà par cœur, je ne sais même pas pourquoi je te dis ça. Ce n’est pas parce que je ne t’ai jamais vu auparavant que tu ne viens pas d’ici. » Tais toi Siloë, pour l’amour de dieu, tais toi !

Pour la première fois depuis que l’on se connaît, la conversation entre Liam et moi devient quelque peu plus personnel. On en oublie les discussions de bases tel que la météo et quel est le meilleur cocktail du Fitzgerald’s pour parler de nos métiers respectifs. Je lui apprends que je suis photographe et bizarrement cela semble l’intéresser. En même temps, je crois que c’est quelque chose d’assez conventionnel de s’intéresser à ce que l’autre fait. Certains me demandent si c’est juste une passion, mais Liam a tout de suite compris qu’il s’agissait bien de mon métier. De ce que je fais pour gagner ma vie. Enfin tenter de gagner ma vie, parce que ce n’est pas facile tous les jours non plus. Le jeune homme m’apprend alors qu’il est architecte et je fais tout de suite le rapprochement avec Sébastian. Aller savoir pourquoi. Il faudrait que j’apprenne à me taire des fois. Ce n’est pas vraiment malin de mentionner le prénom d’un autre mec dans une conversation avec un homme qui nous plaît. Parce que oui maintenant c’est sûr il me plaît, même si je ne sais pas vraiment comment l’expliquer. « Oui c'est un métier très sympathique, comme photographe je pense. » Je lui offre un timide sourire et recommence à jouer avec mes doigts de manière nerveuse. On dirait vraiment une adolescente ce n’est pas possible. « Oui c’est vraiment intéressant. Tu as déjà construit quelque chose dans le coin ? » Juste pour voir son travail. Je sais pas pourquoi, mais je suis persuader qu’il est doué. Il doit faire des trucs modernes. Le genre d’appartement que je rêverais d’avoir. Enfin. Je m’égare.

Je lui propose que l’on se revoie et le jeune homme semble un peu déstabiliser d’un seul coup. Pourtant il me demande s’il ne pourrait pas voir mes photos. Cette fois c’est moi qui me sens mal à l’aise. Je déteste montrer mon travail et je lui fais savoir. C’est un peu idiot, mais je crois que ça a toujours été comme ça. « Je comprends tout à fait, c'est quelque chose de personnel. » Une nouvelle fois je lui fais un petit sourire. « T’aura peut être la chance d’y voir un jour. » Un jour. Si on devient un peu plus proche. Enfin je ne sais pas. On verra. Il ne faut pas que je pense à cela maintenant. Pour essayer de détendre l’atmosphère je lui propose de lui faire visiter la ville avant de me rendre compte qu’il n’as peut être pas besoin d’un guide. C’est vrai cela fait peut être plusieurs mois qu’il vit ici. « Même si cela fait peu de temps que je suis ici, je commence à connaître la ville. Mais je suis sur que tu connais des endroits que je ne connais pas, ou même un restaurant sympa ou l'on pourrait aller dîner. » Oh. Si je m’attendais à ça… Enfin je m’attendais à la première partie, mais pas vraiment à la deuxième. Il aimerait que l’on aille dîner ensemble. C’est bien. Non ? Enfin je n’en sais rien. Je ne sais pas combien de temps passe sans que je ne dise rien, mais je me reprends rapidement. « Euh… Oui, oui pourquoi pas. » dis-je timidement. Je me remets à jouer avec ma bague tout en plantant mon regard dans le sien. « J’ai jamais quitté cette ville, je la connais par cœur. Il doit bien avoir quelques trucs que je pourrais te montrer. Et… Et je connais un bon restaurant aussi. » Il faut que j’arrête de me stresser comme ça.

Un silence passe encore entre nous avant que Liam lève les yeux vers moi en disant : « Jolie bague. » Hé merde il ne manquait plus que ça. Je l’enlève rapidement et la glisse dans la poche de mon jean. Idiot comme réaction ? Légèrement. Je crois que mes réactions seront toujours idiotes face à lui. « Merci… C’est… J’aurais préférer que tu le remarque pas. Faut faire comme si elle n’existait pas. » Habituellement j’aurais lancé une blague sur la situation, mais pas aujourd’hui. Enfin. Il faudrait peut être que je le fasse avant que la situation ne devienne plus bizarre qu’elle ne l’ai déjà. « Je me suis marié à Vegas avec mon meilleur ami. C’est stupide je sais et tu peut en rire ! » Je me mets moi même à rire de cette situation qui me rends mal à l’aise.