Cela va faire plus de trois semaines que j’ai revu Pryam. Après un coup de fil de Lennon, il a décidé de revenir à Town Square et ce uniquement dans le but de me mettre un bon coup de pied dans le cul. Les retrouvailles avait été assez… Froide. Je n’étais pas forcément heureux de le voir débarquer avec sa fierté, sa petite fiancée et sa vie de famille presque parfaite. Mais il avait une idée derrière la tête et Pryam n’est pas un Calloway pour rien. Il n’est pas prêt de lâcher l’affaire même si je lui ai fait comprendre que je ne voulais pas de son aide. Enfin. Notre rencontre c’était terminé par une légère fuite de ma part. J’étais vite rentré chez moi et depuis je fais attention de ne pas croiser mon frangin lorsque je sors. En allant à l’université l’autre jour j’ai pu remarquer que sa petite amie avait finis par ce trouvé un local pour sa boutique étant donner qu’un panneau annonçait très prochainement l’ouverture d’une confiserie. Génial. Je vais pouvoir les voir étaler leurs bonheur en devanture et mes parents pourront ce vanter en hurlant sur tous les toits que c’est leur belle-fille qui as ouvert cette boutique et que non ce n’est pas la fiancée de leur aîné, mais celle du petit dernier. Brr. Rien que d’y penser j’en ai des sueurs froides. Oui sauf que voilà, Pryam me manque. J’ai beau être un mec et avoir une fierté immense il reste mon petit frère. Enfin. Voilà ce qui explique ma présence devant cette belle maison du quartier familial de Town Square. Cela fait dix minutes que je regarde cette maison. Apparemment mon frère à les moyens. Je suis sur le trottoir et j’hésite. Comme un idiot de première j’hésite à aller sonner. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire de toute manière ? Qu’il me manque ? Hors de question ! Alors quoi ? Que j’ai changé. Que j’ai des preuves. Que je voudrais de nouveau faire parti de sa vie, rencontrée sa copine, peut être même revoir les parents…

Je suis perdu dans mes pensées, en plein doute, lorsqu’une voiture vient ce garé dans l’allée de la maison. Par pur réflexe, je traverse la route, pour ne pas que l’on croit que j’ai passé près d’une heure devant cette maison. Je m’attends à voir mon frère descendre du véhicule, mais c’est une jolie brunette qui en descend. Alors c’est elle sa fiancée ? La jeune femme me remarque très rapidement et tout de suite elle ce dirige vers moi en prononçant mon prénom. On c’est jamais vu comment elle a fait pour me reconnaître ? Pryam lui aurait-il parlé de moi ? Ca paraît assez surprenant tout de même. Son regard est plein de question et je me sens mal à l’aise. « Oui… Vous êtes la copine de Pryam ? » demandais-je comme un adolescent timide. Je plonge mes mains dans mes poches et la regarde un instant. Il s’embête pas le petit frère quand même, elle est drôlement mignonne. Bref. Pense à autre chose Noam, c’est la copine de ton frère. « Désolé je voulais pas vous déranger. Vous direz à Pryam que j’aimerais bien le voir. » lui dis-je tout en essayant discrètement ou pas de prendre la fuite. Cela ne sert à rien que je ne m’éternise ici. Je suis clairement pas le bienvenu dans la vie de mon frère, il me l’avait bien fait remarquer la dernière fois et je ne connais même pas cette jeune femme. Elle doit avoir autre à faire que de ce préoccupé du pauvre frère de son fiancé.

Je me sens plutôt mal à l’aise face à ma belle-sœur. Enfin future belle-sœur. Pryam m’as déjà parlé d’elle lorsque nous nous étions vu la dernière fois, mais je ne m’attendais pas à la rencontrer aujourd’hui. Au premier abord, elle a l’air très gentil. Sa voix est douce et on devine facilement qu’elle n’est pas américaine. Son anglais est sans aucun doute parfait, mais il est marqué par un accent qui ne vient clairement pas de notre bon vieux pays. Si je me souviens de tout ce que Pryam avait pu me dire, elle était française. Enfin je n’en suis plus vraiment sûr. En tout cas, c’est tout sourire qu’elle me tend la main tout en ce présentant. Elle me rappelle assez rapidement à l’ordre en me rappelant qu’elle est la fiancée de mon petit frère et pas seulement sa copine. D’accord. Un truc à ne pas oublier pour la prochaine fois. Mon frère va ce marié… Encore un truc dont j’aimerais parler avec lui, mais que je n’ose même pas évoquer dans une conversation au risque de mettre le feu au poudre. La jeune brunette me rappelle son prénom. Lauren. J’aurais été incapable de m’en rappeler tout seul. Je serre doucement la main qu’elle me tend. « Enchanté. » lui dis-je tout en souriant.

Maintenant que les présentations sont faites j’ai bien l’intention de repartir me terrer dans ma tanière. C’est Pryam que je suis venu voir et apparemment il n’est pas là pour le moment. Je m’excuse assez rapidement auprès de Lauren en m’excusant de l’avoir déranger et en lui demandant simplement de dire à mon petit frère que je cherche à le joindre. Si c’est elle qui lui dit, il l’écoutera peut être un peu plus. Enfin j’en sais rien, je ne sais même pas quel genre de relation ils peuvent bien avoir tout les deux. Lauren semble trouve de voir que j’ai déjà envie de partir. D’un signe de tête elle me montre la maison qui ce trouve juste derrière elle et me propose d’entrer pour prendre un café autour de gâteaux qu’elle venait de faire. Un instant je la regarde tout en me demandant si c’est une bonne idée. Je ne sais pas si Pryam serait vraiment heureux de me voir dans son salon quand il rentrera et pourtant je me dis que c’est peut être le seul moyen que j’aurais pour faire connaissance avec la femme qui partage sa vie. « Euh… D’accord, avec plaisir. » finis-je par répondre. Et c’est ainsi que je suivie la jeune femme dans cette magnifique maison. Elle s’affaire quelques instants dans l’entrée tandis que je l’attends sagement dans le salon. Je crois que je me suis jamais senti mal à l’aise comme cela. Mon frère, le plus petit de nous deux, possède une magnifique maison et va bientôt ce marié… A croire qu’on ne c’est pas faire les choses dans l’ordre chez les Calloway. Lauren finis par me faire signe de la suivre dans la cuisine et je m’exécute. Je remarque qu’elle me vouvoie de nouveau et trouve cela un peu trop formel. « On pourrait peut être ce tutoyé non ? Entre beau-frère et belle-sœur. » dis-je en riant nerveusement. Tandis qu’elle s’agite dans la cuisine mon regard ce pose sur la bague qu’elle porte. Mon frère ne c’était pas moqué d’elle là-dessus. « Ca fait longtemps que tu es avec Pryam ? » D’un seul coup, je me rends compte que ma question est peut être un peu déplacé et je m’empresse d’ajouter, comme pour me justifier : « Désolé je suis un peu curieux, mais je crois que j’ai manqué pas mal de chose dans la vie de mon petit frère… »

Alors que la jeune femme me propose de rentre dans la maison pour prendre un café, je ne cesse de me répéter qu’elle n’est sans aucun doute pas comme Pryam et qu’elle ne va pas me juger facilement. Dans le fond, je ne sais même pas ce que mon frère a pu lui raconter à mon sujet. Qui sait ? Elle a sûrement dû rencontrer mes parents étant donné qu’elle va ce marié avec Pryam. Ils ont du m’évoquer à un moment ou a un autre dans la conversation. Il faut toujours rappeler aux gens que le deuxième fils Calloway n’est qu’un égoïste qui ne pense qu’à lui et qui s’autodétruit de manière tout à fait réfléchis. Parce que personne n’as jamais cherché à comprendre ce qui m’arrivait. Enfin. Je ne vais pas revenir là-dessus et je ne vais surtout pas m’apitoyé sur mon sort devant ma belle-sœur. Elle me fait entrer dans la maison et commence sa petite routine. Elle range ses affaires tandis que je vais l’attendre dans le salon. Pryam m’avait déjà fait ‘visiter’ cette partie de la maison, la seule et unique fois où je suis venu. C’est plutôt bien décoré, Lauren a beaucoup de goût. Sur un coin de la table je vois les planches de mon frère qui traîne. J’y jette un rapide coup d’œil. Toujours autant de super héros. Mais d’autres dessins qui illustrent la vie normale. Lauren en train de cuisiner et même une où je reconnais les traits de mes parents. Je préfère rapidement détourner le regard. Lauren m’appelle et je la rejoins dans la cuisine. Elle est en train de faire couler du café et me tends une assiette pleine de petits gâteaux colorés. Rien qu’a vu d’œil ça à l’air très très bon. Je la remercie dans un sourire et prends place sur le comptoir.

Je lui propose de ce tutoyer et elle ce trouve assez surprise. J’espère que je ne l’ai pas choqué en lui proposant cela. Mais bon… Je suppose qu’elle est plus jeune que moi et je n’ai pas envie qu’on ce mette tout de suite des barrières en s’imposant un vouvoiement de rigueur qui n’as rien à faire là. Elle pose une tasse de café devant moi tandis que je lui demande depuis combien de temps elle est avec mon petit frère. Je ne sais absolument rien de leur couple. Que ce soit leur rencontre, la façon dont il la demander en mariage ou même comment elle a pu accepter de venir vivre à Town Square. Je m’excuse rapidement de ma curiosité, mais elle ne semble pas gênée. Bien au contraire elle répond même a ma question avec en train. Alors comme ça ils vivaient déjà ensemble à New-York. « Je ne l’ai vu qu’une fois depuis votre retour, mais il m’a déjà beaucoup parlé de toi. » lui dis-je doucement. Je trouve qu’elle est très charmante et avenante. Je comprends un peu mieux pourquoi Pryam a été attiré par elle. La jeune femme me parle alors de notre famille et la seule image qu’elle en a c’est une famille brisée. Un peu honteux je finis par baisser la tête. « C’est un peu de ma faute tout ça… » dis-je doucement. J’ai encore du mal à reconnaître mes erreurs passés, mais depuis quelques temps je le fais de plus en plus. Je sais que c’est mon comportement après la mort de Gabriel qui a déclenché tout cela. « Je ne sais pas ce que Pryam a pu te raconter et je pense que ça me regarde pas, mais en tout cas j’essaye de… Enfin de faire des efforts. » lui dis-je doucement. Aller savoir pourquoi à cet instant précis je pense à Gabriel. Rien ne serait comme cela aujourd’hui si on n’avait pas fait cette stupide de course. Je passe une main sur mon visage et soupire un peu. « Tu as des frères et sœurs toi ? » lui demandais-je alors par simple curiosité.

Lauren semble surprise d’entendre que Pryam m’as déjà parlé d’elle. J’ai presque envie de lui dire que mon frère est bien du genre à étaler son bonheur à la figure des autres, mais je préfère me taire. Je n’ai pas envie de la mettre au niveau de nos disputes. Je ne la connais que depuis quelques minutes, mais il ne me faut pas longtemps pour comprendre que c’est quelqu’un de véritablement gentil. Elle a le cœur sur la main et cela ce voit. Je ne veux pas crée de dispute entre elle et Pryam. Il semblerait que ce dernier soit véritablement heureux avec elle et malgré nos problèmes c’est tout le mal que je lui souhaite. Il mérite une femme comme elle. « Non pas de Shrek évoqué. » lui répondis-je en souriant quelque peu. Je ne suis pas sûr de comprendre la référence, mais cela doit sans aucun doute être quelque chose entre eux. Je me dis que mon petit frère à de la chance dans le fond. Il a su trouver une femme qui lui correspondait et même si je ne peux m’empêcher de penser qu’il est un peu jeune pour ce marié, je suis heureux pour lui.

La conversation dérive doucement sur le différent qui nous déchire depuis plus de deux ans avec Pryam. J’essaye presque de me justifier auprès de la jeune femme et celle-ci m’écoute attentivement. Cela fait bien longtemps que l’on ne m’avait pas prêté autant d’attention. Apparemment, il n’as pratiquement rien dit à sa femme et je me dis qu’il doit trouver cela inutile. Il n’a pas du souvent lui parler de moi. Après tout pourquoi parler de son frère que l’on déteste ? Elle me conseille de mettre ma rancœur de côté afin de pouvoir avoir une réelle discussion avec mon petit frère et j’ai presque envie de lui rire au nez. Elle ne connaît pas encore bien la famille Calloway à ce que je vois. Nous avons une fierté mal placé et je crois que cela ne changera jamais. Quoique l’on fasse. Elle veut connaître ma version de l’histoire et je baisse quelque peu la tête. Ma version semble bien triste et je ne sais pas si elle a vraiment envie d’entendre tout cela. « C’est plus qu’un problème de rancœur ou de fierté… » dis-je doucement. Comment résumer cette situation ? Je crois que c’est déjà assez compliqué comme cela. « Quand… Quand mon meilleur ami est mort, j’ai totalement perdu pied. Je me sentais coupable et j’ai abandonné tous ceux qui m’entourait et plus particulièrement mon frère. Maintenant il faut que je rattrape tout ça. » Ca fait toujours aussi mal de parler de Gabriel, mais j’essaye de ne rien démontrer. « C’est juste que je ne sais pas comment faire pour me racheter auprès de Pryam. Il me déteste et je peux pas lui en vouloir pour ça. »

Pour essayer de changer quelque peu le cours de la conversation, je demande à la jeune femme s’il elle a elle-même des frères et sœurs. Elle me répond par la positive. Elle a deux sœurs qui vivent encore à Paris. C’est donc de là qu’elle vient. Je me suis toujours demander à quoi ressemblais Paris. Ca doit être une ville magnifique. « Tu dois savoir ce que c’est alors. Les disputes familiales. » dis-je en souriant quelque peu. Trois filles ça doit ce chamaillé assez souvent, j’en suis certain.

C’est assez bizarre d’être assis dans cette cuisine en compagnie de Lauren. Je veux dire elle est ma future belle-sœur et dans le fond je la connais à peine. Auparavant cela aurait déjà fait des mois que Pryam m’aurait parlés d’elle. Il m’aurait même sûrement appelé en me disant qu’il avait rencontré une fille et qu’il n’osait pas l’aborder. Au final, je ne sais même pas comment ils ce sont connus tous les deux. Enfin… Je finirais bien par le savoir un jour où l’autre. En tout cas, je suis assez heureux de voir que Pryam n’as émis aucun jugement à mon égard face à sa fiancée. Il ne lui a rien dit si ce n’est les grandes lignes. Pourtant il apparaît évident qu’elle ce pose quelques questions au sujet de toute cette histoire. Elle apporte le sujet avec douceur et pour la première fois depuis des années cela ne me dérange presque pas de parler de cela. Doucement je lui explique la raison de mon changement de comportement. Parler de Gabriel me laisse tout de même assez triste. A croire que je n’arriverais jamais a parlé de lui avec le sourire. J’évoque très rapidement l’accident et l’incidence que tout cela a eue sur ma vie. Nerveusement je joue avec mes doigts. Je n’aime pas parler de cela, mais j’ai comme l’impression que Lauren ne va pas me juger. Au contraire. Elle m’écoute attentivement et cela me touche. Très calmement elle finit par me dire que Pryam ne me déteste pas. Elle pense qu’il est juste blesser et que tout comme moi il aimerait que l’on retrouve notre relation, mais qu’il ne sait pas comment me le dire. Elle dit me comprendre et je hausse doucement les épaules. « Personne ne l’avouera jamais, mais je suis responsable de cet accident et… Enfin aujourd’hui encore j’ai pas tourné la page. Mais il faudrait que je parle à Pryam. Une bonne fois pour toute. » Mon dieu. Ce sera la conversation la plus difficile de ma vie. Enfin si on enlève toute celle qui implique Lennon et des sentiments. Je soupire quelque peu et finalement tenter de changer de sujet.

Lauren me parle de sa famille, tout de suite, je me rends compte qu’ils ont l’air de lui manquer. En même temps, Paris doit être à des milliers de kilomètres d’ici et avec le décalage horaires elle ne doit pas pouvoir leurs parler souvent. Je me dis que mon frère à bien de la chance qu’elle soit acceptée de lui suivre ici au lieu de lui demander de rentrer en France avec elle. « Des fois, il vaut mieux. » dis-je alors qu’elle me faisait comprendre que depuis qu’elle vit ici elle ne peut plus s’engueuler avec sa famille. En parlant de tout cela, je pense bien entendu à ma propre famille et une question me brûle les lèvres. Je n’aime pas remettre le sujet sur ma personne, mais il semblerait que Lauren soit le seul intermédiaire que je possède pour l’instant. « Je veux pas paraître égoïste en plaçant la conversation sur moi, vraiment pas… » lui dis-je alors pour me justifier. Comme si j’avais vraiment besoin de faire ça. Je pense pas que c’est elle qui va m’en vouloir. « Mais… Tu as déjà vu mes parents ? » Je pense que la réponse est positive et qu’ils doivent être dingue d’elle. Je vois déjà ma mère faire des remarques sur le fait que je n’avais jamais ramener une fille bien à la maison contrairement à Pryam. Enfin. Là n’est pas le but de ma question. « Enfin… Ca fait deux ans que je les aie pas vu eux aussi et je voudrais juste savoir s’ils vont bien. »

Je ne sais pas ce qui me prends de parler de tout cela avec Lauren. Je sais pas. Je me sens en confiance avec elle. Elle n’a pas se regard empli de pitié à mon égard. Elle ne me juge pas. Elle se contente de m’écouter et de répondre à mes angoisses. Comme une grande sœur. Je serais presque prêt à lui demander de prendre la place de Pryam. Mais il est évident qu’elle fait tout cela pour son homme. Il la fait venir dans cette ville uniquement pour avoir à régler ses problèmes avec moi. Je suis persuadé que dans le fond elle me déteste parce que c’est à cause de moi qu’elle vit dans une ville que personne ne connaît et qui doit même pas faire la moitié de la taille de New-York. Ou alors ce n’est pas le cas et elle veut vraiment nous aider. Il faut que j’arrête de réfléchir là-dessus. Je lui par le –difficilement – de l’accident et cette dernière arrive encore une fois à trouver les mots parfaits. La seule et unique fois où j’ai parlé de tout cela avec mon petit frère, j’ai finis par le précipiter vers la sortie et il a pris la fuite. Elle me rassure et m’avoue qu’elle fera de son mieux pour nous aider. Oui vraiment j’adore cette fille. Pour autant, je m’excuse rapidement pour placer sans cesse la conversation sur ma petite personne. Habituellement je ne fais jamais cela. Je suis plutôt du genre à écouter les autres et a ne rien dire sur moi-même. Moins les gens en savent sur moi mieux je me sens, mais il semblerait qu’aujourd’hui la donne ne soit pas la même. Tout de suite, Lauren me fait comprendre que je n’ai pas à m’excuser et je la regarde presque surpris. Mon dieu, mais cette fille est un véritable trésor. Il a vraiment bien choisi sa future femme le petit frère quand même. Enfin. « Franchement je ne t’en demande pas autant, mais je refuserais pas un peu d’aide. Je suis sûr qu’il t’écoutera toi. En tout cas plus que moi. » dis-je alors en souriant. Une nouvelle fois la jeune femme me présente son assiette de gâteau et cette fois je décide d’en prendre un. Je mords dedans et réprime un léger gémissement. C’est absolument délicieux. « Ces gâteaux sont vraiment délicieux. » lui dis-je alors en souriant. Un instant on en revient à la conversation, plus sérieuse et je lui pose quelques questions sur mes parents. Même si je n’accepte toujours pas le fait qu’ils m’aient viré de la maison, je veux juste savoir comment ils vont. Lauren m’assure qu’ils vont bien et que ma mère s’inquiète pour moi. Bon… Pour cette partie j’en suis un peu moins sûr, mais je ne vais rien dire. Je vide ma tasse de café et pose mon regard sur la jeune femme. « Merci pour tout en tout cas. Vraiment. » lui dis-je doucement. Je ne sais pas comment je pourrais la remercier un jour. Il va falloir que je pense à tout cela en rentrant chez moi. Il faudra que je fasse quelque chose d’exceptionnel quand même. En attendant il va falloir que je parle à mon frère. Que l’on discute sincèrement même si on doit en venir aux mains à la fin. « Et sinon… C’est pour quand le mariage ? » demandais-je alors pour changer un peu la conversation. En attendant je reprends un gâteau. Je sens que je vais lui vider son assiette maintenant que j’ai goûté.