| Sujet: La famille c'est bien pour les emmerdes Mer 11 Juil - 3:22 | |
| C’est curieux, ce que le désespoir peut vous faire faire. Je n’était jamais un homme à bouteille, en fait je n’aimais pas l’alcool, je trouvais cela stupide de boire, je trouvais qu’oublier en se tuant des neurones était débile, et me voilà qui était assis sur la plage. Mes larmes étaient depuis longtemps séchées, elles avaient laissées des sillons salés sur mes joues, alors que ma gorge était noyé de ce liquide des miséreux. J’avais acheté la bouteille presque par hasard, sur un coup de tête, juste pour essayer, juste pour oublier. Ironique n’est-ce pas. Comme au final on fait ce qu’on le condamne sans même pouvoir le regretter. Et pourtant je pouvais vider la bouteille, ma peine ne s’en aller pas. Je dois dire que j’avais le cœur en ébullition constante. Cet amour que j’avais porté pour cet ami sans nom , qui aujourd’hui s’appelait Devon me torturait l’âme, me mordait le corps . Je restais là à réfléchir , à m’imaginer des comment et pourquoi sans jamais y trouver de réponses. Comment je m’étais retrouvé sur la plage était pour moi un mystère, mes pas m’avaient sans doute emmenés ici, ces choses ont un propre vouloir quand elles le veulent. J’étais donc assis dans le sable, devant l’océan, cette masse noire qui se perdait dans la nuit. Seul son écho me berçait et je trouvais dans ce cadre une certaine quiétude m’apportant l’oubli. Dommage, que l’alcool me montait à la tête, m’enivrait, martelait contre mes tempes et me donner l’envie de disparaitre tellement je me sentais mal. En fait, je ne me sentais pas moi-même, je n’avais pas vraiment envie de bouger, car tout était trop flou, trop chaotique pour le faire. Au moins, assis comme je l’étais, je pouvais juste avoir un semblant de contrôle. Je sortis mon téléphone et le regardais pendant un long moment , très long moment. Qui pouvais-je bien appeler, qui ne me jugerait pas ? Je pensais à appeler Taty, mais me raviser, elle ne devait pas savoir, savoir qu’un homme m’avait fait boire pour l’oublier , pour cesser mon tourbillon de pensées. Qui d’autres, mon cerveau brumeux, composa le numéro le plus évident, la personne qui tant de fois avait été à ma place. L’on ne juge pas ce qu’on fait soi-même n’est-ce pas ? Les sonneries se succédèrent , des bip qui me traversait le cerveau et laissait un écho douloureux. Des bips et puis une voix, finalement. « Couuuusiiiiiin .... couuuussiin vieeens me chercher st’euplé.... la plage est belle, mais je peux plus bouger, mon corps est ....bizarre hehehe » lançai-je joyeusement dans le combiné. C’est fou comment les pensées peuvent différer de la parole, car honnêtement, cela sonnait comme un demeuré attardé. |
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