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 « quand je te vois, ça fait des flash dans ma tête » ft. EBBA

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MessageSujet: « quand je te vois, ça fait des flash dans ma tête » ft. EBBA   « quand je te vois, ça fait des flash dans ma tête » ft. EBBA EmptyJeu 28 Aoû - 14:35


 

C'est juste que quand je te vois, ça fait des flash dans ma tête, il y a des images qui se répètent en boucle... Et j'ai besoin d'en avoir le cœur net.

 


 
C'était comme si elle était là, à mes côtés et qu'elle ne me quittait jamais… et pourtant, j'ai ce sentiment permanent qu'elle est bien trop loin de moi. En fait, j'ai un besoin constant que sa main soit dans la mienne et qu'à chaque pression exercée contre ma paume, mon cœur batte plus fort que jamais. Un peu comme si elle ravivait l'âme qui était en moi. Un peu comme si elle retrouvait l'homme qui s'était échappé de mon corps. Comme si elle me ramenait à ce que je suis vraiment. Ce jour là, cela faisait trois ans que je n'avais pas effleuré sa peau, pas même entendu l'écho de sa voix, humé son doux parfum ou encore plongé mon regard dans l'océan glacé du sien… Mais chacune de ces sensation restaient gravées en moi. Je revoyais chacun des moments que nous avions partagé, chacune de nos aventures, chacun de nos fous rires et chacun de nos malheurs. Comme un film ou une musique que l'on se repasse en boucle et dont on ne se lasse jamais. Trois ans que je me plongeais dans mes souvenirs afin de me retrouver à ses côtés et trois longues années durant lesquelles j'avais égaré ma personnalités entre mes livres de cours et les lourdes gouttes qui s’abattaient bien trop souvent sur l'Angleterre. Ce que je vivais là-bas, ce n'était pas moi. Et j'étais incapable de continuer de vivre comme je le faisais. Ce jour là, cela faisait désormais une semaine que j'étais monté dans l'avion qui allait me ramener chez moi. Je m'étais enfin décidé à quitter la vie que je m'étais faite. La vie dont mes parents avaient rêvés pour moi… la vie que je détestais. Enfin j'avais retrouvé mon appartement de Town Square, enfin j'avais retrouvé ces rues qui m'étaient si familières, enfin j'avais retrouvé la sœur qu'il me manquait et enfin j'avais retrouvé le sourire qui avait quitté mes lèvres. Pourtant, quelque chose manquait toujours. Quelque chose sans quoi il m'aurait été impossible de reprendre le cours d'une vie qui me semblait appréciable. Il manquait cette personne, celle à qui je tenais tant, sans comprendre pourquoi. Il manquait Ebba.

Le café du Starbucks était toujours aussi dégueulasse et mon prénom écrit sur le gobelet ne faisait que de m'afficher devant toute la population qui m'admirait entrain de boire de longues goulées de ce breuvage qui me faisait grimacer. Alors que je me maudissais à nouveau d'avoir dépensé mes pauvres petits dollars dans cette connerie qui ne me satisfaisait jamais, j'avalais difficilement la dernière gorgée qu'il me restait pour me précipiter de jeter le gobelet dans la première poubelle qui se présentait à moi. Je pressais de plus en plus mon pas, qui devenait hâtif. Je m'impatientais terriblement à l'idée de retrouver la jeune Eriksonn, mais étais à la fois quelque peu craintif. Je m'attendais à ce qu'elle m'accueille en me sautant dans les bras tout comme à ce qu'elle le fasse en me collant une gifle. Je savais qu'elle serait capable de me claquer la porte au nez, je ne la connaissais que trop bien… Mais je savais également que ce genre de choses arrivait fréquemment entre nous et que nous finissions toujours par nous retrouver dans les bras l'un de l'autre. Mais j'étais terrorisé à l'idée que je ne l'avais plus vue depuis trois ans. Comme si je ne la connaissais plus, comme si elle avait pu changer durant ces années et comme si je n'étais plus capable de lui faire face. Je me souvenais des journées difficiles que j'avais pu passer à ses côtés alors que nous n'étions encore que de pauvres adolescents, jeunes et cons, qui nous querellions pour la moindre saloperie qui venait se glisser dans nos histoires d'amours éphémères… et des journées suivantes où nous nous embrassions avec une ardeur déplacée pour de pauvres gamins de notre age. Cela avait toujours été ainsi avec Ebba. Nous nous détestions autant que nous nous aimions, et Dieu sait à quel point on se détestait ! Et si les choses avaient changées depuis ? Et si les adolescents immatures nous avaient quittés ? Et si nous n'étions plus capables de passer de la pluie au beau temps ? Tant de questions se bousculaient dans mon esprit alors que j'avais atteint le seuil du grand appartement où logeait la jeune Eriksonn. Je guettais les passants dans la rue en priant pour qu'ils entrent dans le bâtiment. Je ne voulais pas sonner afin que mon amie m'ouvre la porte, je souhaitais la prendre par surprise. Ainsi, je me glissais derrière une bonne femme dont l'envergure faisait à peu près le double de la largeur de la porte – la manière dont elle a pu entrer reste pour moi un mystère… - pour enfin me glisser dans l'ascenseur qui me mènerais jusqu'à chez la belle blonde. Cela semblait être un terrible périple de monter les escaliers pour le flemmard que j'étais… Alors que je posais mon doigt sur la sonnerie, un frisson parcouru mon corps. Enfin. Elle était là, derrière cette porte, je le savais. Nous étions plus près que nous ne l'avions jamais été depuis trois ans. Il n'y avait que cette porte, qui me séparait d'elle. Je me sentais presque ridicule. Un peu comme le gamin follement amoureux que j'étais qui allait lui rendre visite chaque jour après les jours… tandis que j'étais désormais un homme. Un homme qui avait déjà vécu beaucoup d'aventures avec des femmes, un homme qui était censé savoir comment s'y prendre. Et pourtant, j'avais l'impression de n'être qu'un pauvre morveux immature. Ce que j'avais toujours été auparavant avec la jeune fille. J'avais tant changé depuis la dernière fois que nous nous étions vus, et ce morveux qui était autrefois avait disparu. Pourtant, alors que je me tenais là, tout près d'elle, j'avais l'impression qu'il revivait peu à peu… sans pour autant être le même. Je n'osais opérer de pression sur la sonnette de l'appartement. Je restais là, figé.  J'inspirais, puis expirais longuement. Je retirais ma main de la sonnette pour venir la passer dans mes cheveux, comme si le manque de peigne pouvait être comblé par mes simples doigts, qui ne faisaient que de rajouter au fouillis de ma chevelure. J'ajustais mon t-shirt, remontais mon pantalon… et enfin, je me décidais à marteler la sonnette comme j'avais toujours eu l'habitude de le faire en venant chez la Eriksonn. J'aurais peut-être du jouer la carte du jeune gentleman qui toque sagement à la porte, mais ce n'étais pas moi. Et s'il y avait bien une chose que je devais être avec celle que je connaissais depuis de si longues années… c'était moi.


Dernière édition par Raphaël K. Darwin le Dim 31 Aoû - 14:30, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « quand je te vois, ça fait des flash dans ma tête » ft. EBBA   « quand je te vois, ça fait des flash dans ma tête » ft. EBBA EmptyVen 29 Aoû - 14:33

talk is cheap when you're feeling right at home
I wanna make you move with confidence, I wanna be with you alone


J'étais en pleine contemplation de mon plafond quand on sonna à la porte. Dans un état situé à peu près entre éveil et sommeil, résultat d'un cocktail de flemmardise et de ras-le-bol, mêlé de désespoir. L'excitante période des examens avait cédé sa place à une période calme, ensoleillée et heureuse pendant laquelle ivre de joie et de liberté - et parfois ivre tout simplement - j'avais claqué une bonne partie de mes économies, gagnée durement à la sueur de mon front et la résistance de mes nerfs. Sauf que l'été n'est pas éternel et que je me suis vite retrouvée là, à la date prévue de mon entrée dans la vie active, à contempler mon plafond, sans job ni économies, avec un beau diplôme fraichement imprimé mais qui finalement ne sert absolument à rien si ce n'est à décrocher un travail. Chose que j'avais vite abandonné devant la difficulté que ça représentait. Tu n'es qu'une feignasse, ma vieille. C'est bien vrai, mais aspirée dans la spirale de la torpeur, je n'arrive pas à me décider à sortir les doigts d'où je pense, pour commencer enfin à être efficace.
Mon plafond lui n'est pas des plus intéressant en temps normal, mais dans ces conditions n'importe quelle surface inexplorée de mon appartement est digne d'intérêt. J'en examine tous les recoins, la moindre aspérité, le plus petit des défauts,... quand la sonnerie dure et agressive me sort de mon confort et des palpitantes découvertes que je faisais sur mon plafond. Qui donc me veut du mal ? Un facteur, la proprio, mon banquier ou autre individu gênant ? Je n'ai absolument pas envie d'aller ouvrir, mais je m'en sens obligée, avant qu'on aille signaler à la police ma disparition. Je  me lève, passe devant le miroir mettre de l'ordre dans mes cheveux, réajuste mes vêtements... tout ça en prenant mon temps, sauf que l'élément perturbateur derrière la porte s'impatiente et appuie frénétiquement sur la sonnette à faire exploser mes tympans, tout en brisant les derniers fragments de ma tranquillité. Je fonce sur la porte et l'ouvre brusquement, prête à expliquer à ma façon, à cette charmante personne, le fond de ma pensée. "Non mais ça va..." Je suis coupée dans mon élan à la vue de qui m'attends sur mon palier. Ca me fait comme un coup de poing dans de plexus, de ce qui vous empêchent de respirer et vous réduisent aux silence, bloquant les mots dans votre bouche paralysée en une expression d'étonnement. Parce que celui qui est planté là devant moi c'est Raphaël. Et j'ai beau les cligner, je n'en crois pas mes yeux.

L'avoir devant moi c'est comme ce retrouver nez à nez avec un fantôme. Ca faisait trois ans que je n'avais pas eu une seule visite, un seul appel, message ou même une carte postale. Trois ans qu'il m'avait dit partir en Angleterre pour y faire ses études, suivant la volonté de ses parents que je n'appréciais déjà pas pour l'ignorance totale qu'ils adressaient à leur enfants. Trois ans qu'il m'avait laissé plus désemparée que je n'avais de fierté pour l'avouer et que je faisais la tête me refusant à lui donner quelques nouvelles si ils ne le faisait pas d'abord. Il m'avait laissée en manque de lui. Dans un besoin constant de l'avoir près de moi pour m'épauler, me supporter et tout ce qu'il me semblait avoir fait depuis toujours. Me forçant à me bercer dans mes souvenirs pour garder un peu de sa présence, des rêveries agréables dont le réveil n'était que plus douloureux, puisqu'il me ramenait dans la réalité de son absence, de ma vie rendue incomplète et toujours teintée de la jalousie de ne pas savoir avec qui il pourrait bien être. Et pour tout ça j'avais une énorme envie de le gifler. Mes mains me démangeaient d'agripper son T-shirt pour le secouer en lui criant qu'il n'est qu'un enfoiré égoïste.
Le Raphaël que je connaissais aurait encaissé, se serait défendu ou aurait crié plus fort mais il aurait toujours fini par revenir dans mes bras. Mais maintenant... Après trois ans, je craignais que tout soit différent et maintenant qu'il était là devant moi j'avais tout sauf l'envie qu'il redisparaîsse. C'était bien lui, la même chevelure en bataille, la même attitude, le même regard vif et passionné, la même odeur, même chaque tache de rousseur était parfaitement à sa place. Mais il avait grandi, d'adolescent il était devenu homme et je me rendis compte que j'avais moi aussi grandi, sans doute changé. Tu es bien Raphaël mais est tu encore le mien ? Malgré mes peurs j'étais attirée vers lui par la force de l'habitude, comme quand on retrouve le confort de chez soi après un long voyage. J'ai les jambes qui tremblent mais sans un mot je me glisse vers lui, l'entoure de mes bras et enfouis mon nez dans son cou. Toujours la même odeur. "Tu vas faire lâcher mon coeur à me faire des coups pareil." Parce que Raphaël c'est celui qui peut me faire le plus de peine, me rendre folle parfois mais c'est mon meilleur ami, mon meilleur amant et aussi le seul à qui je peut pardonner autant que m'excuser.
eden


Dernière édition par Ebba M. Eriksson le Sam 30 Aoû - 17:43, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: « quand je te vois, ça fait des flash dans ma tête » ft. EBBA   « quand je te vois, ça fait des flash dans ma tête » ft. EBBA EmptyVen 29 Aoû - 20:59


 

C'est juste que quand je te vois, ça fait des flash dans ma tête, il y a des images qui se répètent en boucle... Et j'ai besoin d'en avoir le cœur net.

 


 
Son regard. Comme un éclair il vint foudroyer mon iris, pour se répercuter comme un choc électrique dans l'ensemble de mon corps. J'étais parcouru par un frisson comme je n'en avais jamais ressenti. Comme un vent froid qui me donnait une gifle… pourtant, je n'avais jamais eu aussi chaud de ma vie. J'avais l'impression que ce moment durait une éternité, alors que la porte s'était enfin ouverte pour laisser apparaître la jeune fille qui me regardait. La bouche entrouverte. Je revoyais dans son expression hagarde la gamine d'autrefois. Un peu comme si celle-ci avait pris le dessus durant ce moment où elle me découvrait sur le pas de sa porte. Seulement, c'était aujourd'hui une femme qui se tenait devant moi. Son visage n'avait pas changé. Elle avait toujours cette beauté cachée sous sa peau, ses cheveux de soleil qui tombaient en cascade autours de son doux visage, cette courbe divine que traçaient ses lèvres… Et elle avait toujours cette étincelle dans le regard qui la faisait vivre. Pourtant, je sentais qu'elle était différente. Elle avait perdu cette insouciance, on sentait qu'elle avait vécu. J'avais presque honte, je me sentais comme un pauvre gamin qui serait resté scotché devant la princesse dont il a toujours rêvé. Je ne me sentais même pas la force de sourire. Quelque chose m'empêchait d'étirer mes lèvres et je restais là, le doigt encore sur la sonnette sourde, encore vibrante suite à ce que je venais de lui faire subir – pauvre sonnette… Je ne portais même pas attention aux paroles qu'elle venait de m'adresser alors qu'elle ignorait encore qui j'étais. J'étais fier de moi. J'avais fait de l'effet. Exactement l'effet que je souhaitais… seulement, je n'avais pas prévu que cela se retourne contre moi. J'étais comme moi-même pris de court par le fait de la voir si près de moi, soudainement. Alors nous étions là. Effarés et tremblants l'un devant l'autre. Retournés à ces deux morveux que nous étions. Je déglutissais difficilement et m'étais décidé à retirer mon doigt de la sonnette lorsqu'elle se glissa dans mes bras. Je la sentais, là, si proche de moi. Son corps fragile et pourtant aussi solide que le roc contre le mien. C'était une chose que j'avais toujours aimé chez elle, cette jeune fille qui mélangeait délicatesse et force, amour et haine. On aurait dit qu'elle était capable de tout. Je sentais son souffle chaud courir sur ma peau, m'arrachant de nouveaux frissons. Je glissais mon nez dans sa chevelure, comme j'aimais tant le faire. Elle dégageait une douce odeur de vanille. Je me plongeais encore un peu plus dans la tignasse dans la jeune fille. Je m'y sentais si bien, mon visage comme enveloppé dans le cocon le plus douillet pouvant exister. Je fermais les yeux, voulant apprécier chaque moindre seconde passée dans cette position. J'aurais pu y passer toute ma vie et y finir mon existence. J'aurais demandé à être enterré là si j'avais pu… Je la sentais là, près de moi, enfin, et il n'y avait rien de plus délicieux. Après trois ans, c'était la sensation la plus agréable que j'aurais pu ressentir. J'étais passé dans les bras de tant de femmes en si peu de temps… trop de femmes. Aucune qui ne m'intéressait vraiment. Aucune qui ne me satisfaisait. Aucune qui ne me procurait autant de bonheur que celle que j'avais alors dans les bras. Aucune n'avait cette petite chose qui était cachée en elle. Cette petite étincelle, cet éclat, cette leur, cette petite étoile qui vivait en Ebba. Cette étoile que j'avais découverte quinze ans auparavant. Cette étoile qui avait changé ma vie.

La voix de la Eriksonn vint m'arracher de mes pensée. J'ouvris les yeux et un sourire se traça sur mes lèvres. Je croyais avoir perdu mes moyens, être incapable de prononcer le moindre mot… mais bien vite, le Raphaël qui était en moi. Le vrai. Celui qui s'était caché durant trois longues années, repris le dessus. Je me sentais enfin comme avant. Prêt à la moindre connerie, le moindre amusement. J'étais moi. Je lâchais un petit rire. « Crois moi, ça ne recommencera plus… le mien à déjà lâché. D'ailleurs, je vais bientôt m'écrouler sur le sol et tu vas pleurer toutes les larmes de ton corps le fait d'avoir perdu l'homme le plus parfait de toute ton existence… tu me feras du bouche à bouche ? » Comment étais-je capable de sortir ce genre de chose à un moment pareil ? Cela faisait trois ans que j'étais parti, comme ça… clac ! En un éclair j'avais disparu. Disparu de l'autre côté de l'océan pour trois ans. Trois ans, rien que ça ? Sans même avoir pris le temps de passer un coup de téléphone ou de dire au revoir correctement. J'avais été stupide, insupportable et négligeant envers la personne qui comptait le plus pour moi. Envers celle à qui je devais tout. Et lorsque je la retrouvais enfin, la seule chose qui me venait à l'esprit était de lui demander sur le ton de la moquerie si elle me ferait du bouche à bouche si je venais à mourir. Je me haïssais. Et pourtant, je savais que c'était la bonne réponse. Les discours romantiques n'avaient jamais été ma tasse de thé… et au fond, je me sentais plus moi-même que je ne l'avais jamais été. Un con. Je lâchais à nouveau un petit rire avant de plaquer mes lèvres sur le cou de la jeune fille pour y déposer un baiser. Sa peau était toujours aussi douce, aussi agréable… Mes mains étaient encore sagement posées sur ses hanches lorsque je fis glisser l'une d'elle sur le haut de son dos, pour redescendre doucement le long de sa colonne vertébrale, puis recommencer. Je la caressais ainsi, à travers le tissu de son t-shirt… ou de sa robe qui sait, je n'avais pas encore pris le temps d'y prêter attention. Tant de souvenirs me revenaient en mémoire alors que j'explorais les courbes de son dos. Des souvenirs qui me plaisaient et dont je ne me lassais jamais de les ressasser… d'autres moins agréable, plus honteux… que je faisais vite de chasser de mon esprit. L'histoire que nous avons partagé avec Ebba a toujours été si mitigée. Il m'arrive de me demander ce qu'elle serait si elle ne l'était pas. Apprécierions-nous autant la compagnie de l'autre s'il n'y avait jamais de moments plus difficiles ?  Parfois je me dis que c'est ce qui fait que nous nous aimons plus encore. C'était ces trois années qui nous avaient séparées qui faisaient que j'étais si bien, là. C'était la raison pour laquelle je tremblais de plaisir d'être à nouveau dans ses bras. L'aurai-je toujours autant aimée si je ne l'avais pas quittée durant tout ce temps ? Elle m'en voulait d'être parti ainsi, presque sur un coup de gueule. Et je m'en voulais aussi. Mais qu'aurait été ma vie si j'étais resté ? J'aurais vécu ma routine, ma vie tranquille, sans jamais comprendre la chance que j'avais de vivre ce que je vivais. Maintenant, je le savais. Je savais à quel point j'étais chanceux de me retrouver là, dans ses bras. J'aurais voulu que ce moment dure éternellement.

 
   

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Dernière édition par Raphaël K. Darwin le Dim 31 Aoû - 14:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « quand je te vois, ça fait des flash dans ma tête » ft. EBBA   « quand je te vois, ça fait des flash dans ma tête » ft. EBBA EmptySam 30 Aoû - 20:29

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J'avais réussi à combattre les tremblements, nervosités et vagues de chaleurs qui m'avaient pris depuis que j'avais ouvert ma porte sur la personne la plus à même de me troubler sur cette terre, pour me glisser tout simplement contre lui et briser la le silence gênant et la distance perturbante entre lui et moi.  Maintenant que Raphaël était là, si près, je ne voulait plus d'un seul centimètre de libre entre nous. Et quel soulagement c'était de le sentir juste là. Mon nez retrouvait sa place attitrée dans son cou, tout aussi naturellement que si il s'y était enfoui encore hier. Là je sentait son odeur si familière qui pendant longtemps avait flotté dans mon appartement, s'était mélangée à la mienne dans mes draps et puis, comme lui, avait fini par s'évanouir. Elle m'émerveillait, je l'avait toujours adorée mais le fait de la retrouver me la rendait encore plus agréable. Je n'osais pas le lâcher, et pourtant des milliers de questions me brûlaient les lèvres, de peur qu'il disparaisse à nouveau ou que je me réveille le sourire aux lèvres, face à mon plafond, serrant un plaid roulé en boule dans mes bras, comme les trop nombreuses fois ou moins inconscient avait décider de combler le vide à sa façon. J'aurais voulu le questionner sur les raisons de son départ, de son accord inattendu sur la décision de ses parents, de son silence, si la vie était bien la bas, ce qu'il avait fait chacun des jours qu'il a passé là-bas. Je l'aurais écouté pendant des heures me raconter chacune des minutes qu'il avait passé loin de moi, j'avais l'impression de ne plus rien savoir sur lui alors qu'auparavant je le connaissait par coeur. Et ça me frustrait au plus au point. Mais je calmais ma curiosité, je sentais que ce n'était pas le moment, surtout pour lui montrer que je lui en voulais d'avoir totalement disparu de ma vie. Surtout que moi et ma maudite fierté en étions aussi en partie responsables. La seule chose qui importait pour l'instant était de me serrer contre lui, comme avant.
Je fermais les yeux, faisant disparaitre le couloir, l'appartement, mon affreux paillasson et les quelques personnes passaient par là, levant un sourcil devant ce couple indiscret. Son odeur, sa chaleur, sa présence entière me ramenaient quelques années en arrière, lors des moments, peut-être un peu trop fréquents, où après une engueulade ou une période de froid, sans la moindre explications, nous retombions dans les bras l'un de l'autre. Et je ressentais la même impression de soulagement, le même sentiment naïf que tout irai bien parce qu'il était là. Pourtant j'avais le préssentiment que maintenant que nous étions plus âgés les chose n'allait pas être aussi simples. Car je n'avais pas besoin de plus que ça à 18 ans, vivre d'amour et d'eau fraiche n'avais rien d'une illusion pour nous. Je sens un petit sourire tendre mes lèvres, on était innocemment cons, irresponsables et insouciants c'est vrai, mais qu'est-ce qu'on était heureux de ne porter que la seule responsabilité de notre propre bonheur, et avec Raphaël c'était facile. Il était tout ce dont j'avais besoin, la solution à tout problème que j'aurais pu rencontrer. Une oreille pour m'écouter, une épaule sur laquelle pleurer, un oreiller pour me reposer, un défouloir pour mes moments de colère, un rire qu'il m'était impossible de ne pas imiter, des lèvres passionnées,... Pour tout cela il m'était incroyablement précieux, depuis l'enfance.
Mon attention entière était porté sur mes sensations sans laisser la moindre place au monde extérieur. Son visage dans mes cheveux, son souffle me paraissait être aussi fort qu'un ouragan, sa main dans mon dos créait des ondes, des vagues de frissons. Un baiser pourtant si léger retentissait encore dans mon cou. Mes mains lui auraient volontiers collé gifles et coups de poings il y a peu de temps mais ne rêvaient plus que de parcourir son dos, ses épaules, nuque et joues, de redessiner une nouvelle carte de son corps, l'ancienne étant périmée depuis trois ans. Je le redécouvrait avec joie et fascination, comme un enfant plein de curiosité pour absolument tout ce qu'il touche. Mon nez se décollait du cou pour laisser la place à mes lèvres qui y déposaient une série de baisers remontant jusqu'à la naissance de l'oreille.
Sa voix attire mon attention et je tourne la tête pour lui faire face, au passage je surprend son sourire qui fait instantanément apparaître le mien. C'est le sourire du Raphaël qui s'apprête à dire une connerie, à ces moments il ressemble au gosse qu'il était il y a longtemps et qui me fait fondre. N'importe qu'elle fille aurait préféré de plates excuses, des discours pleins de profondeur ou n'importe quoi de plus romantique que la première phrase qu'il m'ait adressée depuis son retour. Et pourtant rien n'aurait pu me rendre plus heureuse, c'était sa façon bien à lui de s'exprimer et pour moi ça voulait dire beaucoup plus de choses. "Tu te fait passer pour mort pendant trois ans, reviens m'annoncer que  ton coeur à lâché et il faut encore que je te fasse du bouche à bouche ?" Je souris encore avec tendresse, enlevant toute crédibilité à ce qui aurait pu être un reproche, incline son menton vers moi du bout des doigts et me hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baisers sur ces lèvres, chaude et douces sur lesquelles les miennes retrouvaient la forme qu'elles avaient si souvent effleurée. "Enfin on verra... Peut-être si tu es gentil." Je le serre encore plus fort ma joue collée contre la sienne pour ajouter encore à l'effet de ces simples mots paraissant sans importance mais signifiants juste pour lui j'oublie tout mais s'il-te-plait ne pars plus.
eden
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