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 Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire

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MessageSujet: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyDim 13 Oct - 1:45

Dany&Claire

Je n'arrivais toujours pas à croire ce qui venait de m'arriver. Cela faisait déjà plusieurs jours que Dany et moi étions officiellement fiancés, et je n'avais cesse de m'extasier sur la moindre petite chose. Depuis le fameux jour ou nous étions allés au restaurant, j'étais de constante bonne humeur et plus rien ne me contrariait. J'affichais presque toujours un sourire béat, et je trouvais chaque jour une nouvelle personne pour annonçer que, ça y est, après onze ans de grand amour, j'allais enfin me marier. Cela avait commencé par ma famille et mes amis français. Tous m'avaient adressé de sincères félicitations et j'avais même récolté quelques ''Enfin !'' de la part de certains de mes camarades de l'autre continent. J'avais même failli verser quelques larmes lorsque ma mère avait bégayé à l'autre bout du fil qu'elle était fière de moi et qu'elle avait vraiment hâte de nous serrer dans ses bras, Dany et moi. J'avais également eu l'heureuse surprise d'apprendre que mon frère projetait de venir à Town Square plus tôt que prévu et je lui avait crié qu'il avait intérêt à débarquer le plus vite possible parce que j'étais plus qu'impatiente de le revoir. Après la France, était venue l'Amérique et mes collègues de travail. J'étais restée assez surprise lorsque je compris que la plupart de mes amis ici étaient déjà au courant, puisqu'ils faisaient également partie du cercle de mon cher et tendre. Cela ne faisait rien, je prenais un malin plaisir à leur glisser la bague de fiancailles sous le nez et à leur parler encore et encore, de la tenue que j'allais mettre, des gens que nous allions inviter, qui serait témoin, et caetera et caetera... Ce qui n'était pas du tout prévu encore soit dit t-en passant. Malgré ma grande impatience de prendre part aux rituelles préparations post-mariage, je n'avais pas pris le temps du tout, de m'y consacrer. Nous avions eu pas mal de choses plus intéressantes à faire Dany et moi que de discuter de la hauteur de la pièce montée ou des chansons que nous allions mettre. Non, nous n'avions pas encore parlé de ses formalités mais cela ne saurait tarder, il fallait juste que... nous profitions l'un de l'autre encore plusieurs jours.

Je me levais pourtant ce matin de là complètement motivée pour préparer une liste des choses qui nous attendrait et que nous aurions à faire assez vite afin de ne pas arriver à la veille du jour J avec des choses qui nous restaient sur les bras. Parce qu'il ne fallait pas croire, les semaines et les mois allaient passer à une vitesse fulgurante. Donc, je prenais de l'avance. Mais il en fut décidé autrement. A peine m'étais-je mise debout en sortant du lit que la tête commença à me tourner. Je me raccrochais à ce que je pouvais d'une main passant l'autre contre mon front avant d'essayer de reprendre mes esprits. Je me sentais patraque, un peu malade, mais pourtant, je ne savais pas ce qui avait pu me mettre dans cet état. Je n'avais pas bu, pas fait la fête toute la nuit... je m'étais surtout couchée en pleine forme et voilà qu'aujourd'hui... Une fois l'étourdissement passé, je me risquais à faire quelques pas au milieu de la chambre puis, constatant que j'arrivais à garder mon équilibre, je me rendis dans la salle de bain. En jetant un coup d'oeil à mon reflet dans le miroir, j'aperçu que j'étais pale, plus que d'habitude. Je m'approchais, me hissais sur la pointe des pieds contre le lavabo pour m'observer de plus près mais ne remarquais rien d'anormal. Comme je commençais à me sentir mieux, je finis par me dire que ce n'était qu'une crise passagère et je finis de me préparer avant de filer dans la cuisine chercher un truc à grignotter. Là bas, impossible d'avaler quoique ce soit. J'avais comme un poids sur l'estomac, un mal de ventre suspect qui m'empêchait de manger. Non, décidément, il y avait quelque chose qui n'allait pas ce matin. J'abandonnais finalement l'idée de faire une liste et passait les dix dernières minutes qui me restaient au fond de la salle de bain près de la trousse à pharmacie. Une pilule avalée et quelques touches de maquillage plus tard j'étais fin prête pour me rendre à l'école. En espérant pouvoir tenir toute la journée.

A l'école, on remarqua tout de suite ma tête lorsque j'arrivais dans la cour de récréation. J'étais comme qui dirais, de mauvaise humeur, et cela pouvait se remarquer tout de suite. Surtout que j'avais passé le dernier mois à sauter de joie en leur évoquant pour la millième fois les qualités de mon Dany. Mes collègues eurent l'obligeance de ne rien me dire et je fis cours jusqu'en milieu de matinée en m'aggripant avec force au bureau lorsqu'une douleur me prenait par surprise. Paradoxalement, ces quelques heures passées en compagnie de mes élèves s'avérèrent assez tranquille puisqu'ils comprirent instinctivement -ma tête devait surtout leur faire peur- qu'il ne faudrait pas me déranger aujourd'hui. A la pause du matin, j'étais encore d'une humeur de chien. Croisant les bras d'un air renfermé en observant les gamins jouer dans la cour je ne sentis pas la présence de ma collègue préférée tout de suite. Si bien qu'elle pu m'observer à loisir pendant les cinq minutes ou je restais à marmonner contre mes maux de ventre qui ne signifiaient rien de bon. Mais non, ce n'était rien ! Elle se faisait des films, je n'étais pas en train de me plaindre. Si un peu, me répondit-elle en imitant ma posture. Toujours crispée, je jetais un regard vers elle mais elle l'accueillit avec un sourire. Aussitôt, je me détendis et, sans pouvoir m'en empêcher, je partis dans un grand éclat de rire rien qu'en voyant ce sourire qui, pourtant, n'avait rien d'extraordinaire. A peine me fis-je cette remarque que je m'arrêtais net, une main sur la bouche. C'était moi ou je passais juste pour une hystérique en riant toute seule et pour n'importe quoi ? En vitesse je repris mon air renfrogné puis, pour me détourner d'elle et continuer de surveiller les élèves, je m'avançais au milieu de la cour afin d'avoir une meilleure vue sur chacun. Mal m'en pris puisque je fus violamment percutée par une de mes élèves qui courait sans regarder devant elle. Je sentis aussitôt une douleur dans l'épaule et, ajoutée à celles que je ressentais déjà, je la ressentis comme décuplée par cent. Les larmes me vinrent aux yeux involontairement et je plaquais mes deux mains sur mes yeux afin d'éviter qu'elles ne coulent. Tant bien que mal, je finis par arriver par les retenir et ma collègue, qui avait vu la scène de là ou elle était, vint me poser sa main sur l'épaule avant de me ramener en douceur vers la salle des professeurs ou elle me fit assoir et boire un verre d'eau. Que m'arrivait-il ? Pourquoi ressentais-je ça seulement aujourd'hui ? Je refis défiler les évènements de ma journée plusieurs fois dans ma tête et me redressais subitement lorsqu'une idée me vint instantanément. Je jetais un regard équarquillé vers mon amie qui me regardait elle aussi bizarrement. Je fronçais les sourcils. Vertige, paleur, perte d'appétit, maux d'estomac et de ventre, mauvaise humeur, rire et larmes. Mis bout à bout...

La journée de travail finit au ralenti. Les douleurs étaient toujours présentes, quoique beaucoup moins fortes que le matin, mais mon esprit carburait à vive allure, me provoquant des questionnements divers. J'avais hâte de finir pour pouvoir aller faire ce que j'avais à faire. Raison pour laquelle j'avais l'impression que l'horloge de la classe me jouait des tours lorsque je ne la voyais pas avancer très vite. Stressée, c'est donc dans un bond que je me levais lorsque retentit la sonnerie de fin des cours pour annonçer à mes élèves que nous nous reverrions le lendemain. Je fis mon travail, et les accompagnait jusqu'à la sortie mais, trépignant d'impatience, je ne pris absolument pas le temps de discuter avec qui que ce soit. Je repartis chercher mes affaires en quatrième vitesse, saluait le personnel enseignant et sortit de l'école à vive allure puis pris la direction du centre ville. Je rentrait  vite fait dans le négoce qui m'intéressait et en ressorti quelques minutes plus tard et glissait le plastique dans mon sac à main. Et maintenant, je devais prendre le temps de souffler. Analyser la situation. Calculer ce qu'il fallait faire. Ne pas paniquer, ne pas se faire de frayeur, ne pas s'extasier trop vite. Attendre d'être à l'appart pour faire quelque chose. Attendre mon cher et tendre calmement, sans stresser, le plus normalement du monde. J'arrivais à l'appart suite à cette bonne résolution, mais je ne pus la tenir. Je m'assis avec raideur sur le canapé, les yeux dans le vide, en essayant de réfléchir, ce qui ne constituait pas donc dans le fait d'agir vraiment normalement. Je tripotais sans y faire attention la boite que j'avais sortie du sac et posée sur mes genoux. Je dus rester là pendant plusieurs minutes, peut être une heure, mais quand j'entendis le premier tour de clé dans la porte, je ne bougeait toujours pas. Le seul geste que je fit fut de pousser la boite pour ne pas qu'elle reste trop en évidence, mais mes yeux restèrent fixés sur le tableau face le canapé. « Il faut que je te raconte » furent les premiers mots que je prononçais, toujours stoïque. Je ne me tournais vers lui qu'une fois cela dit, cherchant son regard. « Et restons calmes. Ca se trouve, ce n'est rien. Ou pas ça en tout cas ». J'avais conscience que je parlais dans un langage assez énigmatique pour lui mais il comprendrait bien assez vite. Oh oui.


Dernière édition par Claire P. Garnier le Jeu 24 Oct - 16:12, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyLun 14 Oct - 19:02


♥ Quand toi et moi, on fait des miracles ♥

Voilà maintenant quelques jours que j'étais sur mon petit nuage. J'avais enfin réussis à demander la main de ma petite-amie et mon cœur ne daignait pas retrouver un rythme normal.  C'est comme si j'étais retombé dans ma période hyperactive, comme lorsque j'étais enfant. Ce qui devait être un peu le cas vu que je ne cessais de faire trente milles choses à la fois, ne tenant pas en place. Une semaine avant le grand jour, j'avais repris mon traitement. C'était rare que je le fasse mais je n'avais pas eu le choix, étant donné le fait qu'il fallait que je reste concentré sur mon travail et ma préparation secrète plutôt que de brasser de l'air en racontant à qui veut l'entendre ce que je m’apprêtais à faire. Bien entendu, mes collègues étaient au courant, ils m'avaient vu cacher la bague dans mon casier et je l'avais sortis tous les matins et tous les soirs du placard afin de l'admirer, rien que pour être certain qu'elle soit là et qu'elle plaise à Claire. Mon ami de la salle de sport m'avait demandé bien souvent à quel moment je comptais me lancer et je lui rétorquais que chaque chose viendrait en son temps. Bien que pressé, je ne devais pas me jeter aux genoux de ma bien aimée chaque fois que je la voyais, j'aurais vite fait de faire tomber les masques. Alors j'avais conservais ce secret, me calmant comme je le pouvais.

Aujourd'hui, ça fait deux semaines que j'ai repris mon traitement et je commence à me sentir bien, plus serein, plus enclin au calme et à la concentration. Je pourrais certainement ranger les gélules dans l'armoire de notre salle de bain en fin de semaine, terminant le cycle. Mais l'effet de la proposition restait ancré en moi comme si j'avais fait a demande la veille. Je rêvais toutes les nuits du visage de ma Claire lorsque j'avais mis un genou à terre, les larmes dans ses yeux quand les mots sont sortis, en français, de ma bouche. Je ne me serais jamais cru capable d'un tel acte et pourtant me voilà fiancé à la plus belle personne qui existe sur Terre et dans toutes les galaxies – de Tatouine à Naboo en passant par Coruscent. Claire était la femme la plus merveilleuse qui soit. Bien qu'elle ai son petit caractère bien trempé et ses crises de jalousies sans fondement, je l'aimais et ne lui en tenait jamais rigueur. C'est ça l'amour. On se comprend, on se pardonne nos doutes, on s'embrasse, on se prouve chaque jour un peu plus que l'on s'aime, par ds mots, des gestes, une demande en mariage. Nous avions tout pour être heureux ! Enfin, pas encore vraiment tout mais je travaille activement à la réalisation d'un de mes rêves depuis que je connais Claire, à savoir faire un enfant. Un mélange parfait de deux êtres qui s'aiment, le miracle de la vie...
Mais tout viendrait en son temps, il ne fallait pas brusquer les choses. La première tentative n'avait pas eu l'effet escompté et bien que je sache que ma compagne se porte mieux au jour d'aujourd'hui, je ne suis pas certain que ce soit une grande idée de parler tout de suite d'enfant et de tout faire pour qu'elle tombe enceinte, alors que nous avions un mariage à préparer, des choses à gérer, des gens à prévenir, tant de choses ! Tout allait passer très vite et bien que la date ne soit pas encore certaine, nous avions déjà nos idées. Nous parlons de ça lors de nos dîners, mais tout semble ne pas avoir changé, hormis le bijou au doigt de mon adorée. Ce petit rien qui fait de votre quotidien un paradis sur Terre...

Je suis d'un naturel joviale, toujours souriant et dynamique, ce qui est très apprécier dans mon boulot et qui me vaut d'être très convoité, je le sais. Mais les gens respectent mes engagements, même ma meilleure amie qui a pourtant du mal à se sentir à l'aise face à ma fiancée. La rivalité féminine sans aucun doute, mais ce n'est pas un problème, j'adore Lee-Lou mais j'aime Claire, voilà la différence qui fait que ma moitié ne devrait pas se sentir menacée par elle. Elle possède à son annulaire une preuve de mon amour grandissant encore et toujours.
Cette journée se déroula sans anicroche, je m'étais levé tôt le matin, comme à mon habitude, avais regardé ma Claire dormir un instant, avant de me mettre en route pour ma journée de sport. Je ne suis pas quelqu'un qui se vante de son physique ou fait tout pour garder une musculature parfait au point de faire des régimes tordus ou je n'sais quoi d'autres. Moi je mange à ma faim et même carrément beaucoup plus qu'il ne le faudrait par moment, mais le fait d'avoir une conduite à tenir afin d'être le plus sain possible dans son corps comme dans sa tête contribue au fait que je ne grossisse pas ou très peu. Ajoutons à cet équilibre de vie que j'ai depuis l'enfance que je travaille dans une salle de sport. En temps que coach sportif, on a pas le droit à l'erreur, à l'écart, mais je ne suis pas un bodybuilder comme certains de mes collègues, moi je suis tout dans la finesse et la souplesse, je m'aime comme ça.

Sur le chemin du retour, je m'arrêtais prendre un café, excuse pour bavarder un peu avec mes vieux amis. Je lâchais que je venais de me fiancer. Mais comme le dis si bien Seb', ça faisait au moins cinq fois que je le lui disais cette semaine. Diantre, serais-je devenu amnésique pour rabâcher sans cesse cette nouvelle ? Ou bien tout simplement un homme amoureux qui pense au grand jour depuis ses douze ans. J'ai toujours dis que lorsque nous serions adulte, j'épouserais Claire, que nous vivrions heureux ici. Et je ne m'étais pas trompé puisque tout arrivait au fur et à mesure de nos vies. Et a vie m'attendais de l'autre côté d cette porte. Cette porte dont je tournais le verrou afin de pénétrer chez moi. Chez nous... « C'est moi ! Je suis rentré ! » criais-je depuis le couloir en me déchaussant, comme je le faisais souvent lorsque j'apercevais les affaires d Claire dans l'entrée. Ma belle était là et j'avais hâte de la serrer contre moi. Il faisait un peu froid au dehors, elle me ferait la remarque mais qu'importe, ça me faisait sourire d'avance.
Arrivant dans le salon, Claire me tournait le dos. Elle ne se retourna pas de suite, comme absorbée par ce qu'elle avait devant elle. Pourtant, la télévision n'était pas allumée sur une de ses séries préférées. Elle avait quelque chose à me raconter. Et au ton de sa voix, ça semblait important. « Tu es toute pale, tu es malade mon cœur ? » demandais-je une fois qu'elle m'eut regardé. Je passais ma main sur sa joue chaude. Claire n'a jamais été du genre à bronzer beaucoup mais elle avait le teint livide. Avait-elle mangé quelque chose d'avarié ? Une mauvaise nouvelle à m’annoncer ? Je craignais le pire alors qu'elle poursuivais, dans un langage pourtant clair, dans ma langue, mais que je ne parvenais pas à comprendre. Aussi fis-je le tour du canapé afin de m'asseoir près d'elle. Je lui pris les mains en la regardant, posant de nouveau une main fraîche contre sa peau. « Tu es sûre que ça va ? Raconte moi ce qu'il y a, je suis là, je ne comprends rien là ! » insistais-je, de crainte qu'il ne soit arrivé un problème en mon absence...
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyMar 22 Oct - 21:26

Dany&Claire
J'avais envie de pleurer, de crier et de rire tout à la fois. Je crois que voir la tête de Dany m'avait fait du bien, malgré le fait qu'il est l'air particulièrement tendu, même inquiet. Je devrais vraiment faire peur à voir, assise bien droite sur ce canapé, avec mes mains qui tremblaient sur mes genoux. Il m'en avait pris une, et de par sa manière de la tenir, je sentais qu'il voulait que je me tourne vers lui. Mes yeux rencontrèrent ses yeux brièvement et lorsqu'il me parla, ce fut avec une voix pressante, suppliante. Est ce que j'étais malade ? Non... Enfin si, un peu dans ma tête oui, parce que tout n'était que cafouillage, suite de souvenirs plus ou moins agréables et de visions assez dérangeantes. J'aimais ça, mais ça me faisait peur. Alors que ça ne devrait pas. Bien sur oui, les premières minutes, les premières heures, il faut assumer le choc, savoir ce qui c'est passé, quand, comment, dans quel état. Après on se met à apprécier, on parle, on se regarde dans le miroir, on sourit plus souvent et on est pris d'une folie dépensière. Il y a des coups de mou aussi bien sur, mais qui sont largements compensés. On se met à organiser jusqu'au moindre petit détail, on achète encore et encore, parfois trop du coup on range les choses à la cave. On prévient aussi, pas sur le coup, on veut juste digérer la nouvelle, la partager ensuite. Après viennent les mois passés dans les bouquins, dans les dictionnaires à hésiter, pour çi pour ça, faire un choix, revenir en arrière par regret. Pour ne jamais vraiment se décider au final, tout se jouait au dernier moment. Parfois, on s'arrêtait là. Sans savoir pourquoi, comment, qu'est ce qui s'était passé. On pleure alors, on s'accroche à quelque chose de solide pour ne pas couler, on regarde autour de soi à la recherche du soutien dont on a tant besoin, on s'enferme, on réfléchit dans le noir en revivant les moments tant agréables du début. On désespère, on fatigue, on ne dors plus, on ne mange plus, on ne sourit plus. Nos yeux restent dans le vide, une boule dans la gorge se forme, on a mal au cœur. On souffre tout simplement. Et un jour, petit à petit, le gris s'en va, le bleu revient. Le soutient que l'on attendait est arrivé, il est là il nous supporte, et nous supportons avec lui. On sourit à nouveau, on regarde le ciel et on rève. On pense toujours autant, et on pleure aussi parfois tout seul, mais tant pis, on sait qu'il y a encore plein de choses à vivre et on veut les vivre. On se rapproche des personnes dont on s'était éloigné, on les remerçie pour ce qu'elles ont fait. Ca fait du bien, on est libéré. Entre temps, on a pris la peine de tout enlever, de tout vendre et de rendre, de s'enlever les idées de la tête, on entame une lente reconstruction. Puis un jour, c'est une nouvelle journée, une nouvelle vie, des nouvelles pensées qui nous envahissent. On les acceuille à bras ouvert. On est pas seul de toute façon. Je n'étais pas seule.

Oui, tout ça me fichait vraiment la trouille. Normal, c'était normal. Toutes celles et ceux qui passaient par là devait ressentir la même chose. Ceux qui n'y étaient pas passé non plus, mais pas pour les mêmes raisons. Mais je devais respirer un bon coup. Reprendre mes esprits parce que je me sentais complètement déconnectée de la réalité. Je m'appuyais sur Dany et sur la pression qu'il exercait sur ma main pour émerger quelque peu. Il fallait que je lui dise, que je lui raconte. J'avais commencé à parler, je devais finir. Sinon, il croirait que j'étais réellement malade. Mais les paroles ne venaient pas, faute à mon esprit embrouillé.J'aurais pu tout bonnement lui montrer la boite, cachée entre deux coussins du canapé, et il aurait compris à l'instant même mon problème, mais je ne pouvais pas... J'étais tiraillée de partout. Vallait il mieux que je lui annonce tout de suite, au risque de lui donner de faux espoirs, ou devais-je attendre, et lui apprendre ensuite ? La deuxième option était plus facile, plus sure, c'était celle que je devais prendre, sans aucun doute mais je tremblais comme une feuille à l'idée de le faire. Mais il fallait le faire, il fallait être fixé. Un point c'est tout. Je devais prendre mon courage à deux mains, et faire ce qu'il y avait à faire. « Malade ? Oh... oui euh non... Faut juste que j'aille aux toilettes » lançais-je rapidement en détournant le regard. Je retirais ma main de la sienne, attrapait prestement la boite et me levais, tentant de faire écran entre celle ci et mon fiancé. Je devais agir normalement. Pas marcher comme un automate jusqu'à la porte de la salle de bain, les yeux fixes sur un point que seul moi connaitrais. Non, je devais le mettre en confiance aussi, le rassurer. Parce qu'il était inquiet pour moi, cela se voyait comme le nez au milieu de la figure. « T'en fais pas, je suis sure que je vais revenir en meilleure forme » lui dis-je en m'approchant suffisament de lui pour lui caresser la joue de ma main libre. Je fis quelques pas en arrière, failli me percuter à la table basse mais l'évitant de justesse. Voila, je n'avais plus qu'a poser un pas devant l'autre jusqu'aux toilettes. Pourtant, je voulais savoir... Je me tournais vers Dany qui était resté assis sur le canapé. « Tu dirais quoi si je te disais que... ». Je m'arrêtais avant de finir. Non non, ce n'était pas une bonne façon d'aborder les choses. Je voulais pas lui faire un choc avant même que tout soit sur. Je lui fis signe de laisser tomber, comblait les quelques mètres qui me séparaient de mon destin et m'enfermais dans la salle de bain.  Je me posais contre le lavabo, les yeux tournés vers l'intérieur de la pièce. Je jetais un coup d'oeil vers l'emballage en carton que je tenais encore en main. C'était pas compliqué, je l'avais déjà fait. Je soupirais, me frottais le front pour me concentrer mais je n'avais pas vraiment le choix. Je devais me lancer. Au moins, j'allais être fixée dans quelques minutes à peine. Après une grande inspiration, je finis par ouvrir la boite, en sortit le contenu que je fixais quelques secondes encore, puis fit ce qui s'imposait.

Restait plus qu'a attendre. Les minutes les plus longues de toute ma vie. Des minutes qui allaient changer mon destin, comme les minutes qui avaient précédée la demande en mariage. Je pensais à mon fiancé pendant ce long moment ou je restais bloquée devant le miroir, osant à peine tourner le regard vers le test qui attendait bien évidence sur le lavabo, quelques centimètres en dessous de ma tête. J'étais terriblement impatiente, mais en même temps terriblement anxieuse. Mes doigts faisaient un mouvement de pianotement contre la surface froide de l'évier, et je me mordais à plusieurs reprises la lèvre inférieure. Mon pied aussi était mis à contribution, frappant le sol en rythme avec le battement de mon cœur. Plus que quelques minutes, qu'une succession de secondes plus oppressantes les unes que les autres. Et je pensais à Dany, seul de l'autre coté de la cloison, qui devait se demander ce qui me prenais autant de temps. Je fermais fort les yeux, forçant mon esprit à se concentrer sur lui, uniquement sur lui. Ma concentration vola en éclat au moment même ou j'entendis le bruit caractéristique annonçant que mon attente prenait fin. Mon cœur s'emballa encore plus vite, je respirais très rapidement, une boule de stress grandissant imperceptiblement dans mon ventre. Et puis, au moment que je devinais propice, je risquais un regard vers l'objet, le regardant quelques instants sans comprendre... puis éclatait en sanglot. Mes mains raffermirent leur emprise sur le lavabo pour m'éviter de chanceler. Ma vue se brouilla en un instant, mais je ne fis rien pour cacher les larmes qui coulaient à une vitesse vertigineuse. Je restais dans cette position de longues minutes, hoquetant encore sans pouvoir m'en empêcher. Le choc était si dur à encaisser... Pourtant, une fois la crise finie, je me redressais, regardait une nouvelle fois le reflet dans le miroir. J'étais encore très pâle, et mes yeux rouges n'arrangeaient pas les choses. Je finis par faire couler de l'eau et m'en passait sur le visage, ce qui me fit le plus grand bien. Malheureusement, je ne pouvais rien faire pour mes yeux. Je les fermais un instant, les rouvrit, puis les refermais plusieurs fois. Je me recomposais un sourire de façade, partit à la recherche d'un fond de teint dans une de mes trousses de maquillage, et essayais de me refaire un semblant de beauté. Une fois le résultat convenable atteint, je me détendis progressivement, ouvrit la porte de la salle de bain et en sortit sans me préoccuper de la boite que, je savais, une fois la chose avouée, je m'empresserais d'aller jeter un autre coup d'oeil.

Je ne m'avançais pas jusqu'au salon. Je devais trouver quelque chose à dire, je ne pouvais pas aller voir mon fiancé comme cela, sans rien avoir préparé. Puis, je me souviens que je lui avais annoncé que je voulais lui dire quelque chose. Je n'avais qu'a commencer par le début. Je m'approchais de lui avec lenteur et lui passait mes deux bras autour du cou afin de le serrer contre moi. Je me détachais à peine de lui, les yeux toujours dans les siens. « Oui, je voulais te dire que... ». Je l'attirais à ma suite et nous reprimes notre place sur le canapé. « Voilà hum... je n'ai pas passé une très bonne journée. J'ai été comme qui dirait... perturbée par quelque chose ». Je m'arrêtais là, essayant de mettre de la suite dans mes idées, puis lui fit le compte-rendu du jour, jusqu'à l'épisode de la cour ou je marquais un temps d'arrêt. « Et puis je... oh mon chéri, je ne sais pas vraiment ce qui c'est passé mais... cette douleur au bras... je n'ai pas su comment réagir, c'était comme si.. mon cerveau me dictait quelque chose, comme un instinct mais je... j'ai fondu en larmes ». A ce souvenir, je me crispais involontairement, quittait des yeux son regard pour fixer de nouveau ce point, ce point de repère. « Mal au ventre, étourdissement, colère, crise de larmes... Je sais que ce ne sont pas les seuls symptômes, qu'il y en a de plus probants mais... j'avais cette intuition... Tu comprends ? ». A ces derniers mots, mon regard se vrilla dans le sien et je crus que, encore une fois, j'allais être faible et me mettre à pleurer. Mais, des larmes, j'en aurais à en verser, plus tard, ce ne serait pas les dernières non... Je voulais y aller petit à petit, voir si Dany pourrait comprendre sans que je le lui dise, parce que j'avais juste peur et hâte à la fois de sa réaction.


Dernière édition par Claire P. Garnier le Jeu 24 Oct - 16:17, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyMer 23 Oct - 16:09


♥ Quand toi et moi, on fait des miracles ♥

Je venais à peine de passer la porte et trouvais ma fiancée dans un état peu glorieux. Elle était rarement malade. Je ne l'avais jamais vu aussi pale et cela m'inquiéta immédiatement. Mais Claire semblait comme... déconnectée de la réalité. J'ignorais si elle m'avait entendu et attendais en scrutant son visage perturbé. Ces minutes semblaient si longues, comme si elle avait quelque chose de terrible à m'annoncer. Mon estomac se noua alors, commençant à imaginer le pire. Sa façon si hachée de ma dire qu'elle avait quelque chose à me dire... Grand dieu non ! J'avais tellement peur en cet instant qu'elle m'annonce une rupture ! C ne pouvait être ça, rien n'avait jamais été plus beau dans notre vie. Je devais me tromper. Je calmais les battements de mon cœur juste un peu avant qu'elle ne me réponde au sujet de sa maladie potentielle. Ma princesse se leva d'un bond en exprimant un besoin de se rendre aux toilettes. Avait-elle attrapé un vilain virus qui lui faisait du mal ? Mes yeux la suivait, j'observais plus son attitude que ce qu'elle tentait d cacher dans son dos. Je n'y ai pas songé sur le coup, je dois bien l'avouer. « T'en fais pas, je suis sûre que je vais revenir en meilleure forme. » me dit-elle afin de me rassurer. Je lui fit un sourire lorsqu'elle e caressait la joue, mais ce sourire était vide de toute joie. Il était là pour la politesse, elle s'en rendrait compte, elle me connaissait par cœur.
Moi qui avait la capacité d'être optimiste en permanence et de voir le bon côté dans toute chose  et toute personne, le fait de ne pas comprendre ce qui arrivait à ma moitié me perturbais énormément. Pourquoi tant de secret ? Elle entame une phrase et fui avant de la terminer ! Ça ne présage pas quelque chose de bon et je n'ai pas envie de sourire, de trouver quelque chose de positif pour le moment. J'entends la porte de la salle de bain se refermer et me tourne vers le couloir. Il n'y a rien à faire. Claire n'aime pas qu'on la voit en position de faiblesse, elle ne se laisse pas aller devant les gens, même moi j'ai parfois du mal à la voir pleurer ou à se confier dans un moment difficile. Elle est forte, elle veut le montrer et le rester en toute circonstances, alors qu'elle pourrait aussi bien craquer devant moi, ça ne changerait rien. Je la comprendrais toujours.

Nous n'avions pas cette habitude d'exposer pleinement le mal-être. Lors de la fausse couche de Claire par exemple, nous avions mit du temps avant de pouvoir se reparler vraiment de tout. Ça avait fait comme une cassure dans notre quotidien. On se préparait à être parents et voilà que le malheur nous tombe dessus. Il avait fallut du temps avant de s'en remettre, chacun se croyant coupable de cette perte... Rien que d'y repenser, j'en avais une boule dans la gorge. Et cette attente commençait à m'être insupportable ! Je n'entendais rien de là où je me trouvais et n'osais pas déranger ma belle. Alors je retirais quelques habits, afin de me retrouve en T-shirt, pieds nus, et me jetais à terre. Dans un moment de stress comme celui-ci, je ne trouvais rien d'autres à faire que des pompes afin de canaliser mon énergie dans quelque chose de productif. Ça m'aidait à me concentrer, à penser à autre chose. Il fut un temps où j'avais éprouvé ce même besoin d'action, trop tendu pour rester assit bien sagement. J'en avais ranger l'appartement et briquer du sol au plafond chaque parcelle possiblement nettoyable. Je ne suis pas quelqu'un de maniaque, mais lorsqu'une crise me prend, il faut impérativement que je trouve quelque chose qui me recentre et rien n'est mieux que de faire quelque chose qui sera apprécier par tous. C'était surtout une excuse pour ne pas prendre de nouveau mon traitement. J'avais déjà eu suffisamment de mal à apprendre à m'en passer pour retomber dans l'engrenage de ces drogues qui polluaient mon système sanguin.

La porte de la salle de bain s'ouvrit soudain. Je ne sais pas combien de minutes j'ai passé au sol, mes bras en sont chauds et ma respiration saccadée, mais je fais un bon sur mes pieds, comme si de rien n'était et reprends mon souffle alors que ma fiancée arrive à ma hauteur. Claire me sert dans ses bras et je passe mes bras autour de sa taille un instant, me faisant rassurant malgré mon rythme cardiaque élevé. J'allais peut-être enfin avoir le fin mot de l'histoire. « Tu vas mieux ? Vas-tu m'expliquer ce qui se passe ? » demandais-je alors. De nouveau assit sur le canapé, ma compagne entama une longue explication. Sa journée n'avait en effet pas été des plus réjouissantes. Tous ces soucis de santé surgissant d'un coup, sans que rien n'aie laissé présagé une quelconque maladie... Je caressais le dos de ma bien aimée afin de la calmer. Je sentais bien qu'elle était au bord de la crise de larmes et détestais la voir pleurer. Oui, j'aurais aimé la voir plus souvent en position de faiblesse, qu'elle ose se laisser aller devant moi, bine que je déteste la savoir malheureuse, malade ou stressée. Il ne faut pas chercher, c'est compliqué !

Claire énuméra alors les symptômes qui l'avaient prise.... Maux de ventres, nausées, changements d'humeurs... Sa façon d'exposer point par point chaque symptôme ne me permis pas de comprendre concrètement ce qui se passait. Je ne savais pas quoi dire.  « Tu comprends ? » me demanda-t-elle, les yeux rivés sur moi. Je repassais alors chaque mot un par un dans ma tête. Et mes yeux s'écarquillèrent de surprise et d'incompréhension. « Je... Claire... Est-ce que tu veux dire que... » Je ne pouvais imaginer ce qu'elle essayait de me dire. Ma respiration s'intensifia, les yeux fixés sur une Claire prostrée, le regard dans le vide. Mon cœur tentait de sortir de ma poitrine. Je n'osais pensé à cela et ignorais si ce serait une bonne nouvelle. Après ce que nous avions traversé, je savais que ma compagne avait du mal à se vouloir enceinte, c'était peut-être encore trop frais. Je ne pouvais pas cerner son expression et ne savais pas comment réagir de ce fait ! Avait-elle peur de cette nouvelle, de crainte que cela ne se passe comme la première fois, ou était-elle heureuse tout de même que l'aventure recommence ? Je désirais l'entendre de sa bouche, qu'elle m'exprime sa joie ou son désarrois afin de savoir comment me comporter ! Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais sauté de joie, fondu en larmes, mais je voulais que Claire me parle vraiment ! « Regarde moi, ma puce... Dis le moi... » suppliais-je presque. Même totalement !
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyJeu 24 Oct - 15:58


Dany&Claire


Il savait. Il avait compris. Il avait eu toutes les clés en main, je les lui avait fourni sur un plateau d’argent, mais les mots n’avaient pas encore pu passer ma bouche. J’hésitais encore à le dire. J’avais la trouille de l’avouer, parce que j’avais encore du mal à encaisser le choc. La réalité me sautait au visage alors que je n’étais absolument pas prête à l’accepter. J’avais cru, dans la salle de bain, pouvoir le faire, être heureuse de ça mais j’en étais presque incapable. Sur le coup, j’avais  eu une sensation de bonheur extrême mais j’avais réalisé que c’était le stress qui redescendait d’un coup. Et là, devant Dany, son inquiétude, ses doutes mais aussi la joie que je décelais derrière ses paroles tout revenait sans que je puisse rien faire. C’était un peu ça qui m’arrivait, je n’arrivais pas à contrôler mes sentiments et mes actes. C’était comme une autre Claire qui répondait à ma place, la Claire de la fausse couche qui n’avait pas la moindre envie d’être enceinte de nouveau. Parce que le fait était là. J’étais bel et bien enceinte, écrit noir sur blanc sur un stupide tube de plastique planqué dans la salle de bain. Et le problème était que je n’y étais vraiment pas préparée. Vraiment pas. Pas que l’envie d’avoir un enfant ne me tentait plus mais là, maintenant… c’était trop tôt. Mais non ce n’était pas trop tôt ! Combien de temps c’était passé depuis ce tragique épisode ? Trois ans, quatre ans ? J’avais eu le temps de faire mon deuil, d’oublier presque totalement cet évènement. Pourtant rien que de penser à cet enfant, je me retrouvais projetée en arrière, écroulée sur la table du médecin, incapable de réfléchir, de bouger, de comprendre quoi que ce soit. Je revoyais le désespoir au fond des yeux de Dany, ses bras que j’avais repoussé pendant des mois préférant ma solitude. Voilà ce à quoi je pensais en cet instant. C’était mal, je le savais, de se torturer ainsi mentalement alors que c’était une deuxième chance que la vie nous offrait à tous les deux, et qu’il n’était pas question de la refuser. Je devais avoir suffisamment de courage pour affronter la nouvelle et pour la révéler à mon fiancé qui me l’avait expressément demandé, malgré le fait qu’il en soit pratiquement sûr lui aussi. Il voulait que je le lui dise, j’allais le faire. Sur le canapé, je me redressais pour lui faire face. C’était la deuxième fois de ma vie que j’allais lui annoncer cela. Deuxième fois. Et le désarroi était encore présent, même si ce n’était plus la même chose. « Oui je… c’est ça mais je… je n’arrive pas à réaliser et oh… Dany… ».

3 petits mots. Trois simples petits mots qui signifiaient tellement beaucoup mais si durs. J’avais eu beau prendre mon courage à deux mains, je me sentais lâche de ne pas pouvoir les prononcer. Parce que cela me faisait si mal au cœur… j’avais l’impression de faire un pas en avant pour deux en arrière à chaque minute. Un instant je me sentais prête à tout avouer et celui d’après mes bonnes résolutions s’envolaient. Il suffirait peut être que je débite tout d’un trait, après tout il le savait déjà mais je voulais quand même respecter les règles. Il n’avait pas attendu que je devine qu’il voulait m’épouser, il avait juste pris le taureau par les cornes pour me poser la question tant désirée. Je n’avais qu’à faire de même. Même si c’était dur, que les souvenirs allaient refluer à l’instant précis où je finirai ma phrase. « Chéri… je suis enceinte ». Voilà. J’avais prononcé ces mots comme si je venais de saluer une vieille connaissance. Comme si c’était ce qu’il y avait de plus naturel. Mais voila, le seul fait enfin de mettre des mots sur mon état me fis comme un coup de jus. Je bondis hors du canapé, me laissant à peine le temps de voir sa réaction. A l’instant, et c’était peut-être égoïste, mais il n’y avait que moi qui comptait. Que moi et mes souvenirs. J’avais envie de me cogner la tête contre les murs pour les enlever de mon crâne mais c’était plus fort que moi, j’entendais le bruit des pleurs et des supplications dans mon cerveau, comme si c’était quelqu’un qui les poussait à l’intérieur de l’appartement, tout près de mon oreille. Je me sentais comme un lion en cage, à la vue de tous ces spectateurs qui me fixaient, dans l’attention d’une réaction, n’importe quoi, mais pas ce mutisme latent, incompréhensible. Je ne pouvais pas être enceinte. Moralement, je ne me sentais pas la force d’en assumer les conséquences. J’étais en colère contre moi-même, plus que triste et effrayée. Je me sentais en fait en cet instant en colère contre tout le monde, même contre Dany qui m’avait forcée à tout avouer, alors que ce n’était même pas de sa faute…

« Tu veux savoir ce que j’en pense ? » demandais-je d’une voix aigüe en me tournant vers lui pour le défier du regard « Tu veux savoir ce que je pense du fait que je sois enceinte ? J’arrive pas à y croire, c’est tout. J’arrive pas à m’imaginer, j’arrive pas à me projeter. J’arrive pas à être heureuse et tu sais pourquoi ? Parce que je le vois. Je le vois partout, j’ai l’impression qu’il va surgir à chaque instant derrière moi et m’appeler… ‘’Maman’’. Je vois ce gosse, ce gosse qu’on aurait pu avoir Dany, cet enfant que j’ai porté pendant si longtemps et qui ne sera jamais… Je ne vois que lui dans le petit être que je porte en cet instant. Je ne vois que des souvenirs, des remords… Je ne veux pas qu’il soit l’enfant des regrets. Je ne veux pas… voir les mauvaises choses quand je le regarderai. Je me sens incapable de l’aimer je… ». Les sanglots avaient envahi ma gorge, mais je voulais continuer jusqu’au bout sans pleurer. Maintenant que j’étais lancée, je n’arrivais plus à m’arrêter. « Et pourtant je suis tellement contente… Si tu savais le nombre de fois où je l’avais souhaité ! Mais maintenant que ça me tombe dessus, je n’arrive tout simplement pas à faire comme si c’était la plus belle chose qui puisse nous arriver » concluais-je, dépitée.

Pourquoi ? Pourquoi n’arrivais-je pas à oublier ? J’en était persuadée pourtant, je pensais que tout cela était derrière nous. J’étais persuadée que je disposais de la force nécessaire pour aller jusqu’au bout de cette aventure, que tout serait différent cette fois-ci, mais je ne pouvais pas m’imaginer vivre cette grossesse sans angoisser à tout moment. J’avais besoin de réconfort, qu’on me dise que c’était normal de douter, que tout irais bien… Mais je n’étais pas sûre de pouvoir croire à tout ça. Je me sentais déjà m’enfoncer dans mes convictions et à ne croire personne d’autre que moi. Malgré tout, je voulais aussi l’avis de mon fiancé sur tout ça. Je ne savais pas du tout s’il pensait la même chose que moi, s’il éprouvait un tant soit peu d’appréhension. En un sens, je voulais qu’il se réjouisse du fait que je sois enceinte, pour que cela me donne la force d’avancer. Toujours debout au milieu de la pièce, je n’osais pas le regarder. Je regrettais mon éclat, je n’avais pas voulu lui imposer cela. Je venais de lui exposer ma plus grande faiblesse et cela ne m’avait même pas soulagée. « Tu es heureux ? » lui demandais-je d’une petite voix. Je n’avais même pas tout dit. J’avais encore des craintes à exprimer, des pleurs à verser. Je voulais sourire aussi, aller mieux. Il y aurait beaucoup de chemin à parcourir et des efforts à faire mais le bonheur était à portée de main. Ce n’était pas parce que j’avais peur que je n’étais pas contente. Mais c’était là le problème, je n’arrivais juste pas à faire passer en avant cette joie.
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyJeu 24 Oct - 18:29


♥ Quand toi et moi, on fait des miracles ♥

J'attendais. Patiemment. Je ne pouvais faire que cela. J'étais pourtant certain de ce que Claire allait m'annoncer, mais tant que les mots n'auront pas franchit ses lèvres, je ne pourrais penser à une chose officielle. J'avais peur qu'il n'y ai un problème. Elle ne parvenait pas à parler. La première fois aussi, elle avait eu du mal. Mais bien moins que là. J'avais l'impression que les mots lui écorchaient la bouche alors qu'elle les disaient. Je ressentis une peur panique à cet instant. La première fois... Tout cela nous replongeait loin en arrière, des années ! On n'avait jamais vraiment oublier ce qu'il s'était passé. Pour ma part, j'avais tout fait pour, parce que je ne pouvais pas vivre avec cette culpabilité d'avoir mal fait les choses. Je n'en ai jamais voulu à Claire, j'étais persuadé que j'aurais pu faire quelque chose, même sans savoir quoi. C'était un souvenir douloureux et je ne voulais pas y penser alors que ma compagne venait de commencer cette phrase tant attendue...

Elle était enceinte. À l'instant même où le dernier mot sortit, je plaquais mes mains sur me bouche. J'eus énormément de mal à déglutir mais encore plus à en placer une. Ma princesse venait de se lever en furie, sa voix perçante me vrillant les tympans. Il y avait tellement d'intensité dans ses parles qu'on aurait pu croire à une dispute depuis l'autre côté de la porte. Je hochais la tête alors qu'elle me demandait – de manière rhétorique – si je voulais savoir ce qu'elle pensait. La voir ainsi me faisait presque peur. Je détestais quand elle hurlait, ou qu'elle était remonté contre quelqu'un, elle avait des allures de tigresse qu'il ne vaut mieux pas croiser.
J'écoutais ma fiancée déverser le flot de ses sentiments, et toute joie quitta alors mon être... Je ne pensais pas que le souvenir de l'enfant que nous avions perdu était encore aussi ancré en elle, pas avec autant d'intensité du moins. Je me souvenais parfaitement des premières nuit, des premiers ois qui avaient suivit la fausse couche. Claire refusait tout contact avec moi, comme pour dire qu'elle me blâmait de l'avoir mise enceinte, d'avoir perdu le bébé et d'être qui j'étais. J'avais eu mal, très mal. Ne lâchant rien, j'avais attendu quelques temps avant d pouvoir approcher ma compagne, comme on le fait d'un animal sauvage en qui on ne peut avoir confiance. À cette époque là, ma princesse avait tout d'une furie, prostrée dans notre lit, refusant un temps de s'alimenter. Tous ces souvenirs me revenaient en mémoire et ma tête commença à tourner par tant de malheurs. Claire avait peur de ne pas aimer notre enfant à venir, ce nouvel être qui poussait dans son ventre, si étranger à tout ce monde, à tous les malheurs. Il n'y était pour rien. Je comprenais les craintes de ma fiancée, mais je ne savais plus ce que moi je pensais de tout ça depuis qu'elle avait ouvert la bouche...

Je ne bougeais pas, les yeux fixés sur elle par reflet du téléviseur. Je n'osais posé es yeux concrètement sur elle, réfléchissant à ce qu'elle disait, analysant chaque mot, chaque geste sans savoir quoi faire... « Si tu savais le nombre de fois où je l'avais souhaité ! Mais maintenant que ça me tombe dessus, je n'arrive tout simplement pas à faire comme si c’était la plus belle chose qui puisse arriver. » L'épée de Damoclès tomba alors... Je baissais les pieds sur mes pieds, les mains jointes. Cette nouvelle était pourtant la plus belle qui puisse nous arriver. Nous allions nous mariés et concrétiser notre envie de fonder une famille. La première année suivant la fausse couche avait été terrible, je ne m'en remettrais jamais, mais j'avais un côté optimiste et souhaitais que tout se passe au mieux. Je n'avais pas la même approche que claire concernant la grossesse, étant un homme, je ne pouvais comprendre ce que tout cela impliquait. J'avais soutenue ma compagne tout au long du processus, tâchant au mieux d'être le petit-ami idéal, de répondre au moindre de ses désirs, même en pleine nuit ! L'idée de repasser par tout ce système ne me déplaisait pas à moi, j'avais envie d'une famille. Claire ne se sentait pas prête, moi c'était mes amis qui m'avaient dit que nous n'étions pas prêt à l'époque. J'avais voulu les faire mentir mais avaient-ils raison ? Je ne pouvais me résoudre à croire à tout cela, quand moi je ne rêve que de donner encore plus d'amour à ma fiancée, d'être là à chaque instant de sa vie, de pouponner un petit être, le fruit de notre amour véritable. Je désirais vivre un conte de fée avec ma princesse, dans notre petit château...

« Tu es heureux ? » demanda-t-elle et je levais alors les yeux vers elle. Quelques minutes auparavant, on pouvait lire sur mon visage la joie d'être de nouveau considéré comme un futur père, mais à présent, je ne saurais dire... « Je... Je n'sais plus... Claire... » dit Dany en se levant pour lui faire face à même niveau. Il posa sa main sur son épaule. « Pour moi, c'est une nouvelle chance qui s'offre à nous ! Nous avons vécu quelque chose d tragique, j'ai aussi mal que toi je t'assure ! Je pense souvent à ce qui aurait pu arriver si nous avions pu avoir cet enfant... Mais, s'enfermer dans le passé n'aidera pas à s'en sortir. Je m'en suis tellement voulu il y a quatre ans. Je n'ai rien pu faire. Mais je ne laisserais plus rien arriver ! » dis-je avec conviction. « C'est une magnifique nouvelle, mon amour. Nous méritons d'être heureux, avec une famille bien à nous. Laisse toi une chance, laisse une chance au bébé, je t'en prie... J'ai confiance en nous, on peut le faire ! » Peu rassuré par les paroles de ma bien aimée, je tentais tout de même de lui faire part de ce que je ressentais, elle avait besoin d'être rassuré tout autant que moi et mes mots «étaient là pour faire office d'aide aux deux parties. Le stress était présent, mais je ne pouvais pas abandonner ma fiancée au moment où elle avait le plus besoin de moi. Prenant mon courage à deux mains en priant pour qu'elle ne me rejette pas, je l'attirais à moi afin de la serrer dans mes bras, lui apportant tout le soutien dont elle avait besoin. « Je t'aime, princesse, on peut le faire... Et si vraiment tu ne te sens pas... j’accoterais ta décision... » Ma voix s'éteignit dans ces derniers mots. Je ne pouvais croire que je venais de les prononcer. J'offrais un échappatoire à Claire, une possibilité d faire machine arrière alors que je refusais de perdre une nouvelle fois un bébé. Je ne pourrais pas vivre avec une deuxième mort sur les bras. Mais si Claire le souhaitait, je la suivrais, parce que la forcer ne serait bon ni pour elle, ni pour le bébé et encore moins pour notre couple...
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyVen 25 Oct - 14:53


Dany&Claire


Je ne savais pas quoi faire. Vraiment. Lorsque je lui avais posé la question sur son état d'esprit, je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il me réponde qu'il n'en savait rien. A vrai dire, je pensais qu'il allait me dire oui, que même s'il appréhendait lui aussi, il ne désirait rien d'autre... Etait-ce moi qui l'avait déprimé ainsi ? Je n'avais pas envie que toutes mes émotions ressortent sur lui, il était... beaucoup plus sensible que moi et je prenais conscience que tout ce que je disais avait un impact direct sur lui. Malgré cela, il essayait de me réconforter. Après ce que je lui avais dit, il continuait de me soutenir. C'était ce qu'il fallait pour que j'oublie mes peurs, qu'il soit près de moi. Je n'avais pas envie de le repousser, pas comme j'avais fait auparavant. Il arrivait à faire ce que moi je n'arrivais pas. Il se voyait vivre heureux avec moi et avec notre enfant, ca se lisait dans ses yeux. Il arrivait à faire table rase du passé même s'il y pensait lui aussi. Je voulais avoir le même courage que lui, lui montrer que j'étais capable de faire de cette fausse couche qu'un lointain souvenir. Si je parvenais à ne plus penser, faire le vide dans ma tête... Déja les voix semblaient se taire, diminuer petit à petit lorsque Dany me parlait et m'expliquait que ressasser encore et encore ce qui s'était passé ne servait à rien, en tout cas, pas à aller de l'avant. Mais oublier totalement demandait un effort considérable et je me sentais déjà épuisée. Je savais que la grossesse aurait des conséquences sur mes humeurs, mais je me sentais particulièrement à cran, complètement tendue, incapable de me laisser aller. Tous mes sentiments étaient décuplés et un rien pouvait me faire m'énerver sur l'instant. J'essayais de respirer profondément, de me répéter qu'être enceinte était une très bonne chose. En réalité, j'étais contente, j'étais heureuse même, je voulais moi aussi fonder une famille avec lui mais je n'arrivais pas à me dire que tout serait différent cette fois-ci. Il n'y avait eu de raison que je perde l'enfant la dernière fois, pourquoi aujourd'hui y'aurait-il une raison que tout se passe bien ?

J'étais effrayée par ma propre conclusion. C'était ça le problème, j'avais juste peur de faire une deuxième fausse couche. Pas d'être enceinte, pas de ne pas aimer le futur bébé, simplement... le perdre aussi. Pourquoi étais-je aussi pessimiste ? Pourquoi ne pouvais-je simplement pas suivre les conseils de mon fiancé, et me donner une seconde chance ? Pourquoi devais-je me dire que tout était de ma faute ? Ma culpabilité, je l'avais pourtant écartée pendant ces quatre dernières années, mais là, tout me revenait d'un coup. Et si j'avais fait quelque chose de mal, que je ne m'en était pas rendue compte et que je produisais la même erreur ? Je ne pourrais me le pardonner. « Pourquoi ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à faire comme toi ? Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à oublier le passé, Dany dis moi... » murmurais-je au creux de ses bras, les yeux tournés vers l'intérieur de l'appartement, comme pour y trouver une réponse. « Et si tout se déroulait comme la dernière fois ? C'est à ça que je pense, tout le temps. Je sais qu'il faut que je nous donne une deuxième chance à tous, je sais que tout peut être différent mais je me dit que peut être pas, que... que la vie est seulement injuste... » finis-je par lâcher. Le cœur de ma confession. Mon doute le plus fort. Je devais être pitoyable. Comment mon fiancé arrivait-il à rester si calme, comment pouvait-il encore trouver la force de me consoler ? J'essayais de prendre en compte ce qu'il disait, de le mettre en œuvre. Je ne voulais pas le décevoir. Il avait raison, je pouvais nous laisser une chance, nous y avions le droit. Au moment ou j'en arrivait à me persuader moi-même, j'entendis la voix de Dany résonner juste au-dessus de moi.

« Et si vraiment tu ne te sens pas... j’accepterais ta décision... ». Ma décision. Ma décision. Ma décision ? « Quoi ?! » Je me débat entre ses bras pour échapper à son étreinte et c'est avec de grands yeux effarés que je le regarde. Est-il en train d'insinuer que... Je n'y avait pas songé une seule seconde, et voilà qu'il me proposait cette alternative horrible. Je répliquais avec un air accusateur :  « Comment ose-tu... comment ose tu penser que je puisse faire cela ? Que je puisse faire tuer notre enfant ? Le faire tuer volontairement ? Comment ose-tu insinuer que je sois si égoïste pour sacrifier une vie afin de vivre un semblant de vie normale ? Jamais, au grand jamais je ne le ferai tu m'entends, jamais ! Et toi, qui est prêt à me laisser faire... Oh Dany, pourquoi est tu toujours aussi gentil ? Pourquoi n'oserai-tu pas m'affronter sur ce sujet là ? De quoi as-tu peur ? De moi ? ». J'avais considérablement haussé le ton, mais si la première partie de ma phrase était teintée de colère, la deuxième constituait plus en un reproche. J'avais de la peine qu'il puisse penser cela de moi, je ne pensais pas lui avoir donné cette impression et pourtant, il avait bien cru déceler dans mes paroles que j'étais trop mal pour pouvoir garder cet enfant. Ce qui était faux bien sur ! Oui j'étais terrifiée et je trouvais que mes craintes étaient fondées mais en arriver à une telle solution... Je pris finalement conscience que mes mots avaient largement dépassé ma pensée, d'une part lorsque j'avais crié sur mon fiancé, mais aussi dans les propos que j'avais tenu après avoir annoncé ma grossesse. Je me les passais en boucle dans ma tête, essayant de comprendre comment j'en étais arrivée là. Je n'avais pas le droit de lui dire de telles choses. Bien sur que lui aussi souffrait, et que la perte d'un deuxième enfant le minerait. Il ne m'avait pas proposé cet échappatoire parce qu'il pensait que je serai d'accord, ce n'était pas son genre... Je m'étais juste emportée, j'avais refusé de croire à ce que j'entendais. Etait-ce une manière indirecte pour lui de me montrer que je tenais à cet enfant ? En tout cas, cela avait réussi. Je m'effondrais sur le canapé et me pris la tête dans les mains. Je voulais nous donner cette deuxième chance, c'était sûr. Je voulais pouvoir commencer cette nouvelle vie, me marier et fonder une famille, comme lui. Le seul truc, c'était que j'avais encore du mal à tout oublier. « Je suis désolée » dis-je en baissant les yeux à terre « Je ne pensais pas ce que je disais je... Bien sur que tu as raison. Bien sur que c'est une merveilleuse nouvelle et que nous avons droit au bonheur tous les deux. Je suis... heureuse, malgré l'effet que je te donne et les mots que je te dis.  Ne le remets pas en cause. Je préfère encore... douter que d'en venir à une solution aussi radicale ».

C'était dit. Je voulais arriver au bout. Je ne voulais en aucun cas m'arrêter en plein milieu du chemin, c'était impossible. Pour la première fois je pouvais sourire. Certes, l'appréhension resterait toujours présente, tout au long de sa grossesse mais, comme mon cher et tendre le disait, il ne servait à rien de donner trop d'importance au passé. Sinon je n'avancerait jamais.
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyMar 12 Nov - 18:11


♥ Quand toi et moi, on fait des miracles ♥

Les paroles de Claire avait fait mouche dans mon esprit, me ramenant à ces quatre dernières années, à ces moments si douloureux qui auraient pu nous coûter bien plus qu'un enfant. Tout avait été terrible à cette période là. Nous avions perdu notre bébé alors que nous étions les plus heureux au monde, nous avions parlé à tous nos amis de cette nouveauté, avec une fierté et une passion débordante. Les prénoms avaient fusé, les choix d'habits, tout ce que l'on pourrait faire. Et cet espoir avait été étouffé par la fausse couche... Nous nous étions éloignés un temps, bien trop de temps, chacun se pensant coupable, cherchant quelle erreur avait été commise. Nous avions perdu un temps considérable à faire les autruches, sans parler vraiment. Ma princesse m'avait repoussé bien des fois, la première année avait été chaotique, j'ai vraiment eu peur de la perdre à ce moment là, qu'elle reparte en France sans plus jamais avoir envie de me revoir ! J'étais terrorisé à l'idée de mettre en péril mon couple mais bien plus encore de ne jamais revoir le sourire de Claire illuminait son visage. Les premiers véritables sourires que j'avais eu, c'était au bout d'un an et demi. Il y en avait eu avant, des sourires polis, des façades pour mieux cacher les larmes, mais je savais que ça n'allait pas. J'ai cette sorte d'empathie extrême et parvient à ressentir tout ce que ma bien aimée ressent, alors quand il s'agit d'un faux semblant, je sais où chercher le problème... Et c'est bien à cause de cet espèce de don que je possède que je me sens mal lorsque Claire m'expose tous ses doutes. Ça me montre à quel point quatre ans ont beau pu passé, rien n'a changé et tout est toujours aussi frais. Repenser à cette période me fait souffrir plus que je ne l'aurais cru. Je n'avais pas oublié bien sûr que non ! Mais j'avais moins mal à ne pas y penser autant qu'avant. Et là, je me reprenais tout en pleine figure ! Je ne savais pas comment réagir et tentait du mieux que je pouvais pour rassurer ma fiancée, tentant de nous convaincre l'un et l'autre que tout se passerait bien. Nous avions une nouvelle chance de voir notre rêve se concrétiser, il ne fallait pas laisser passer ça !

J'avais confiance en elle, en nous. Le fruit de l'amour ne peut pas ne pas germer et donner naissance à une nouvelle vie. Nous étions de bonnes personnes, jamais nous n'avons fait de mal à quiconque, ni mentit ou volé. Ce ne serait pas juste que l'on soit punit de la sorte alors que tous les malfrats et les junkies ont des gosses tous les jours sans avoir envie de s'en occuper ! Non, nous aurons cet enfant, rien ne se passerait comme il y a quatre ans, je me le refusais ! Tout en en étant convaincu, je serrais ma Claire dans mes bras, lui transmettant autant d'ondes positives que je pouvais, à l'instar de ses doutes qu'elle m'avait communiqué. Je me devais de la rassurer. Et c'est à ce moment là que ma belle me demanda pourquoi elle ne pouvait pas être comme moi, à passer à autre chose, à oublier... « Je n'ai rien oublié, tu sais. J'essaie juste de penser à notre avenir, à ton bonheur. Tu es ma force et tu peux te reposer sur moi à tout instant. On fonctionne comme ça, on se soutient. » Ma brunette avait peur de commettre les mêmes erreurs que lors de sa première grossesse, que Dieu soit contre nous. « Tout ira bien. Je veillerais à ce que les docteurs t'entoure comme il faut, on s'adaptera au mieux, on sait plus de choses qu'il y a quatre ans, on s'en sortira bien mieux, aie confiance ma puce... » la suppliais-je presque... Il fallait que Claire croit en elle. Si moi j'étais certain qu'elle pouvait le faire, pourquoi ne le serait-elle pas à son tour ? Cette force de caractère qui émane d'elle chaque jour venait de se transformer en un immense doute, elle devait trouver le moyen de rester forte et de relâcher la pression. C'était là que mon rôle prenait toute sa consistance. C'était à moi de veiller à ce qu'elle aille bien, encore plus que d'ordinaire !

Malheureusement, la suite de mes paroles n'eurent pas un effet très positif et j'aurais du m'y attendre... J'avais déjà vu Claire sortir de ses gonds, mais jamais sur ce sujet là, jamais à tel point. C'était comme si elle m'avait envoyé un coup de poing dans les entrailles. S'arrachant à mon étreinte, Claire exprimait sa révolte à l'idée que je puisse la penser capable d'un tel acte. Bien entendu, je savais qu'elle ne le voudrait pas, qu'elle ne ferait jamais ça. Nous avions toujours été sur la même longueur d'onde sur ce sujet. J'ignorais pourquoi je lui avait dit cela, peut-être pour lui dire que quelque soit l'issu de sa grossesse, qu'elle arrive ou non à son terme, volontairement ou non, le plus important était d'être ensemble ! Je n'en sais rien... Tout était si bizarre d'un coup, bien différent de la réaction à l'annonce du premier test de grossesse qu'elle avait fait. Je ne comprenais plus et la boule dans ma gorge m'empêchait de respirer proprement. À mesure que j'écoutais ma fiancée m'enguirlander comme un gosse, j'en avais les yeux plus embués et ma vision se troubla. Je dus détourner le regard, lui tourner le dos pour ne pas montrer mes faiblesses. Elle avait raison. J'avais peur... Je ne voulais pas le lui dire, mais elle n'était pas bête, elle sentait que ces mots n'avaient pas été miens. Alors, toujours en lui tournant le dos, je pressais mes doigts contre mes yeux, retenant des larmes qui auraient voulu s'échapper. Je suis peut-être quelqu'un de faible peut-être, sensible et humain je vous dirais. Quelques secondes passèrent après que Claire m'aie supplié de lui dire ma peur. « J'ai peur de te perdre cette fois si les choses tournaient mal... » avouais-je en levant les yeux au ciel dans un espoir de conserver un peu de dignité, de ne pas pleurer.

J'entendis ma bien aimée se laisser tomber sur le canapé et ne me retournais pas avant qu'elle ai reprit la parole, juste après l'avoir entendu dire que c'était une merveilleuse nouvelle. Mes yeux se fixèrent sur sa silhouette encore si fine, l'imaginant déjà avec un ventre rond, toujours aussi magnifique. Mon cœur se réjouissait de l'entendre prononcer ces mots et je me rapprochais d'elle doucement, m'accroupissant à sa hauteur afin de capter son regard. Nous n'avions pas honte de nous montrer plus faible dans des moments comme celui-ci et derrière les quelques petites larmes qui perlaient, mon sourire et mon espoir semblaient renaître. « Je sais, mon amour, je sais... » dis-je en collant mon front contre le sien. « Tu es quelqu'un de fort, ne doute pas de toi ou de moi. »
C'était un moment important, capital, le bonheur qui aurait du exploser dans cette maison s'était quelque peu transformer mais tout allait bien se passer. Je relevais le visage de ma fiancée et lui sourit fièrement, les yeux brillant d'émotion. « Nous allons avoir un bébé ! »
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyDim 17 Nov - 1:46


Dany&Claire


Je m'étais emportée. Cela m'arrivait, j'avais toujours été comme ça, j'avais tendance à interpréter les choses dans un sens négatif, tout du moins opposé au mien. Sur le moment, je n'avais pas conscience que cela pouvait blesser mes interlocuteurs, c'était seulement après que je me rendais compte que j'étais peut être allée trop loin. En l'occurrence, je remarquais tout de suite que j'avais été désagréable, même méchante, avec celui que j'aimais. Rien qu'a sa façon de se détourner de moi,  je compris qu'il avait été touché par ce que j'avais dit et que, s'il agissait de la sorte, c'était pour me cacher son visage, ou plutôt ses yeux que je devinais embués. Mortifiée, je restais stoïque, assise sur mon canapé, les mains crispées sur mes genoux, sans trouver quoi faire à part m'excuser. J'avais envie de me lever, de me glisser jusqu'à lui et le prendre dans mes bras, quitte à ce qu'il me repousse, mais je ne pouvais tout simplement pas. Je n'étais pas celle, dans le couple, qui arrivait à plus réconforter l'autre. Je n'avais pas les mots qu'il fallait, les gestes qui rassurent, ni l'empathie que Dany possédait. Je n'étais pas la douceur et la gentillesse personnifiée, j'en étais même loin, et je ne possédais peut être pas toute la confiance que se devrait d'avoir une personne aimée par un être aussi formidable que lui. Mes excuses ne serviraient peut être pas à grand chose, mais, égoïstement, cela me soulageait d'un poids. Maintenant, ce que je voulais comprendre, c'était pourquoi. Pourquoi m'aurait-il laissé faire si j'avais émis l'hypothèse d'avorter. Il avait souffert autant que moi de la perte d'un premier enfant, pourquoi aurait-il laissé passer ? Il voulait une famille je le savais, moi aussi c'était ce que je désirais de plus au monde... J'avais vraiment du mal à comprendre ce qui lui était passé par la tête, je n'arrivais même pas à émettre d'hypothèses sur le sujet, aussi lui demandais-je clairement. Même si c'était dans un état d'énervement, c'était une question sérieuse, dont la réponse pourrait être déterminante. Si c'était seulement pour me faire prendre conscience que je l'aimais déjà ce bébé, je pouvais lui en être reconnaissante, mais si c'était autre chose...

J'attendais patiemment qu'il arrive à formuler sa réponse, qu'il arrive à reprendre ses esprits. J'avais l'impression d'avoir inversé les rôles, d'être à présent celle qui attendais qu'il se confie, qu'il se lâche, qu'il se mette en colère même contre mes accusations peu importe, en tout cas qu'il m'explique ce qu'il avait voulu dire. Lentement, je finis par prendre ma tête entre mes mains, afin de réfléchir encore. Je sentais que le cap venait d'être passé, que le bonheur venait de prendre le pas sur le doute et la tristesse. Je réalisais peu à peu que c'était un enfant que nous attendions, un nouvel espoir qui renaissait, la plus merveilleuse des nouvelles, que ce serait un être que je ne pourrais que chérir et aimer. Les mauvais souvenirs ne pourraient que s'évaporer tant il représenterait beaucoup pour Dany et moi. Nous allions être parents... Nous le méritions, nous attendions depuis si longtemps. Au lieu de dire que la vie pouvait être injuste, je devais la remercier de nous accorder une seconde chance. Un sourire d'allégresse pointa sur mes lèvres et je redressais la tête, prête à avouer tout cela à mon cher et tendre, mais lorsque je levais le regard vers lui, ce fut ses yeux brillants qui attirèrent mon attention. Il allait répondre à ma question. Etais-je finalement prête à l'entendre, pouvais-je l'excuser d'avance ? J'aurais pu le faire, j'aurais pu l'arrêter et lui dire que je ne lui en voulait pas, que je ne lui en voudrait jamais, mais ma curiosité m'empêcha de tenter quelque chose. Après tout, si j'avais moi avoué ma peur de retomber dans l'engrenage de la fausse-couche, il avait le droit de faire de même. « J'ai peur de te perdre cette fois si les choses tournaient mal... ». Pendant un instant, je le regardais sans comprendre. Me perdre ? Mon sourire s'effaça finalement quand je compris ou il voulait en venir. Incapable de soutenir son regard triste, je me reconcentrait sur mes genoux. C'était la première fois que la question de la séparation était mise sur le tapis. Je ne m'y attendait pas du tout, surement parce que celle ci ne m'avait jamais effleuré l'esprit, pas même durant les moments les plus durs qui avaient suivi la perte de l'enfant. Si je pouvais partir si tout recommençait. Je ne savait pas. Si une nouvelle perte devait survenir, je ne savais même pas ce que je pourrais faire. Je me souvenais de mon état d'il y a quatre ans, et le peu que j'arrivais à me rappeler me faisait dire qu'il me serait impossible de surmonter une nouvelle fois l'épreuve. Cela avait été tellement éprouvant que je me disais que sans son aide, je n'aurais pu sortir la tête de l'eau. Alors le quitter, non, je pensais pas pouvoir m'y résoudre... S'aurait été encore plus dur que la fausse-couche. « Qui te dit que ce n'est pas moi qui ait peur que tu parte.. » lachais-je d'une voix étranglée.

Il fallait l'avouer, je me disais que c'était tellement plus probable... J'avais une totale confiance en mon fiancé, mais il avait du avoir de la force pour deux pendant longtemps, et j'étais persuadée que cela avait du lui couter de me voir dans un état pareil. Il était plus sensible que moi, et je n'étais pas sur qu'il puisse supporter me voir pleurer tous les jours. Parce que c'était ce qui allait se passer. Dans le meilleur des cas. De plus, sa confession mettait en avant la peur que j'avais finalement réussi à faire passer au second plan. En effet, il émettait l'idée que tout pourrait se dérouler de la même façon qu'il y a quatre ans. Alors qu'il venait à peine de me rassurer en disant qu'il croyait en moi et que nous pouvions le faire. Il n'était finalement pas si sur de lui... Juste au moment ou moi je l'étais... Je ne voulais pas retomber, pas si vite. Il ne pouvait pas me dire cela maintenant ! Je le laissais s'approcher de moi, une boule dans la gorge m'empêchant de parler. Mes yeux rencontrèrent une nouvelle fois les siens, mais il avait toujours des larmes au fond d'eux, aussi les fermais-je précipitamment pour empêcher les miennes de venir. Mais, en définitive, j'appris qu'il en arrivait à la même conclusion que moi. Nous pouvions être heureux, nous devions l'être ! Cette grossesse était un risque, mais celui-ci valait la peine qu'on le prenne. Le sourire me revient et mes yeux se rouvrirent pour regarder le visage de mon fiancé, de mon amant, du père de mon futur enfant. « Un bébé... » soufflais-je, encore relativement sous le choc tout de même, mais dans le bon sens du terme. « Nous allons être parents » complétais-je en me remettant debout, l'entrainant en même temps avec moi. « Je ne veux plus douter. Je sais qu'on peut arriver au bout ensemble, parce que s'est ce qu'on fait depuis le début, je suis là pour toi, et tu es là pour moi. Ton réconfort m'apporte bien plus que tu ne peux le croire, et je ne te remercierais jamais assez pour tout ».

Sur ces bonnes paroles, je ne trouvais finalement rien de mieux à faire que d'éclater en sanglots. D'aucun auraient mis cela sur le compte des humeurs, mais cela n'était pas tout à fait vrai. Je pleurais de bonheur, comme j'avais pleuré dans la salle de bain quelques minutes auparavant. Je pleurais parce que c'était le plus beau moment de ma vie, au même titre que sa demande en mariage.  Je pleurais parce que je n'avais pas envie de me retenir, de jouer la fière trop longtemps. Je pleurais parce que j'en avais envie, pour lui témoigner ma gratitude et parce que j'avais confiance en nous. Je pleurais devant lui sans retenue, mais ce n'était que des larmes de joie. Je m'arrêtais d'ailleurs assez vite. J'en avais trop versé avec le mariage et maintenant avec le bébé, je devais reprendre mon rôle de femme forte et combattive. Je les séchais d'un revers de main et repris un ton sérieux. « Sache que je ne te quitterais pas. Imaginer ma vie sans toi m'est devenue impossible. Mon amour pour toi restera plus grand que n'importe quoi d'autre, et avec toutes ces années derrière nous, je dirais que tu m'a accompagné dans nombre de mes choix. Sans toi, je deviendrais complètement démunie. Il n'y aura pas de deuxième fausse-couche, je prierai pour. De toute façon, il n'y a pas de raison pour que cela arrive, pas vrai ? ». Cette question ne demandait évidemment pas de réponse et je n'attendis même pas qu'il m'en propose une. Je le serrais dans mes bras une nouvelle fois, profitant de la chaleur de son étreinte et m'écartais de lui. Ma main vint timidement se poser sur mon ventre et je l'a l'y laissait, le temps de m'habituer à l'idée que, dans neuf mois, l'être qui y poussait serait enfin dans mes bras. Neuf mois... Non mais attendez, cela voulait-il dire que... « On ne va pas se marier avant qu'il ne soit né hein ? Je ne veux pas être grosse sur les photos ! » m'exclamais-je les yeux écarquillés, mais avec une pointe d'humour dans la voix. « Et puis, s'il nous faut aussi préparer la naissance... On a gardé des choses dit ? Chez tes parents peut être ? ». Je lui jetais un regard interrogatif. On devait bien avoir des choses qui nous restaient... On ne devait pas avoir tout jeté... Dans mon esprit cela voulait juste dire qu'a l'époque nous avions perdu tout espoir. « Tu a mis des choses de côté ? J'essaye de me souvenir mais je me rappelle plus de ce... de ce qui s'est passé après... ». C'était pure futilité que de s'interroger là dessus maintenant mais j'avais tout de même envie de savoir. J'espérais qu'il y avait quelque chose, n'importe quoi, même si cela pouvait paraître démesuré. Peut être qu'il ne restait finalement plus rien, parce que tout cela aurait représenté trop de mauvais souvenirs ? Je ne savais pas, je n'avais même aucune idée.
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyVen 29 Nov - 18:29


♥ Quand toi et moi, on fait des miracles ♥

Elle aussi avait peur. Peur que je partes. Mais comment aurais-je pu fuir la seule personne qui me rendait heureux dans tout l'univers !? Certes, elle devait se dire la même chose, mais je me prends à résonner en égoïste. J'aime ma fiancée, je suis tombé amoureux d'elle quand je n'étais encore qu'un gamin ! Personne n'a crut que notre histoire durerait. Ni nos amis, ni nos familles. Ils pensaient que les lettres, les appels diminueraient, s'oublieraient et que l'on finirait par lâcher prise. Mais ça n'avait pas été le cas et lorsque la première année fut passée, ils ont bien vu que ça ne s'arrêterait jamais. Mes parents m'ont toujours connu passionné, trop enthousiaste parfois, mais toujours sûr de ce que je voulais. Ils avaient compris que rien ne comptait plus que Claire. Nos vacances passées ensemble, nos longues soirées accrochées au téléphone ou sur nos ordinateurs, rien que dans l'espoir de s'apercevoir quelques minutes avant de reprendre le cours de nos journées. Le décalage horaire n'a pas aidé, nous avons souffert un moment, avant de trouver le rythme pour se parler sans être épuisés. Mais ça valait la peine, rien ne remplacera jamais les tonnes d'e-mails que nous échangions plus jeunes. Je les ai toujours, enregistré précieusement comme un trésor. Alors non, je ne pourrais jamais me résoudre à l'abandonner. Si je ne l'avais pas fait quand mes proches me l'avaient dit, je ne le ferais pas dans un autre cas. Si elle venait à perdre... Non, je ne voulais même pas y penser ! Je ne voulais pas imaginer qu'une telle chose se reproduirait. J'avais confiance en la femme que j'aime et ne devais pas m'inquiéter. Elle était forte et nous avions apprit depuis. Tout se passerait bien...

Je parviens à e convaincre, ainsi qu'a rassurer ma bien aimée et ce fut tout heureux que je lui soufflais que nous allions avoir un bébé. Elle en fut toute émue. Le simple fait de l'entendre dire que nous allions enfin être parents me donnait la larme à l’œil. Je souriais comme un idiot mais qu'importe, j'allais être papa ! Dans l'empressement et la joie du moment, ma Claire me fit me relever, la suivant. Elle ne voulait plus douter et je la voyais pour la première fois sourire de cette nouvelle, sûre d'elle, de nous. « Nous y arriverons. Parce que nous sommes ensemble. Le fait que tu sois à mes côtés est tout ce dont j'ai besoin. » Comment penser à me remercier quand le plus beau cadeau était de vivre auprès d'elle. Je caressais la joue de ma fiancée, songeant à tout ce que nous allions accomplir dans les prochains jours, mois... Tout contre mon adorée, je revivais de la voir aussi heureuse. Je la serrais fort contre moi lorsqu'elle se mit à pleurer. Je savais que ces larmes qui se déversaient n'avaient rien de malheureux. Je sentais enfin que ma fiancée était en phase avec moi, que le bonheur s'échappait de ses yeux comme il le faisait des miens. Je n'avais jamais été aussi heureux. Avoir un enfant est tout ce dont j'ai toujours rêvé. Nous en parlions depuis tellement longtemps, bien avant d'avoir même pensé à en faire un concrètement. Nos envies ont toujours étaient les mêmes, qu'il s’agissent de mariage ou d'enfants. C'est ce qui a rendu la chose plus solide, je pense. Claire à une grande famille, elle à la chance d'avoir un frère, des cousins. Moi je n'ai que peu de famille et n'est jamais pu connaître la joie d'être grand frère. J'aurais aimé une petite sœur, un petit frère, mais j'avais trouvé ce lien dans mes amis. Lee-Lou est ce qui se rapproche le plus d'une sœur pour moi et je suis tellement pressé de lui apprendre la nouvelle. Mais je n'en ferait rien pour l'instant. Il fallait être certain que tout aille bien, qu'un médecin examine ma bien aimée. Mes parents allaient être tellement contents d'apprendre la nouvelle... Eux qui ne souhaitaient que ça pour nous, de fonder une belle et grande famille. Le rêve Américain, pleins de bambins, une maison avec un jardin, une barrière blanche, un chien. Je désirais que la vie soit belle désormais.

Claire me confia qu'elle ne me quitterais jamais et je l'en serrais d'avantager contre moi. Cette sensation d'être collé à elle ne m'avait jamais déplut, au contraire, j'étais un homme très tactile et câlins. Je n'ai aucune honte de dire haut et fort que je suis amoureux, contrairement à certains de mes comparses. « Tu sais, je pourrais dire exactement la même chose. » rétorquais-je en embrassant son front. « Tu étais présente chaque jour que Dieu fait, que tu sois à Paris ou ici, tu es la raison qui me fait me lever le matin. Je ne préfère même pas penser à une vie sans toi, je ne laisserais rien ni personne nous séparer... Tout ira bien, comme à la fin des contes de fées. » Vivre heureux et avec beaucoup d'enfants, oui. Nous le pouvions et nous le feront. Nos vies étaient comblées, nous en rajouterions tant que nous le pouvions. Plus de fausse-couche, plus d'inquiétudes. J'ai tendance à trop m'exciter pour ce genre d'événements, je n'ai pas envie de penser à mal. Il pourrait y avoir des problèmes, et je sais que je m’inquiéterais bien assez tôt, inutile de commencer maintenant, à peine l'enfant conçut. Nous devions prendre le temps de savourer la nouvelle.
Et... C'est vrai que le mariage tombait dans la même lignée que l'enfant à venir... Je ris d'entendre ma belle parler d'être grosse. Jamais je ne l'avais connu plus épaisse que ça ! Son corps à toujours était gracieux, athlétique, c'est tout à son honneur. Le regard que je lui lançais la fit sourire. I-amusé, mi-boudeur. Comme si elle pouvait être grosse ! La grossesse est ce qu'il y a de plus beau dans ce monde. Je me souviens de son apparence il y a quatre ans, elle était certes très ronde, mais ça n'était pas moche pour un sous ! J'avais hâte de pouvoir toucher son bedon rebondi et de sentir un petit être me saluer. « On a gardé des choses dit ? Chez tes parents peut-être ? » me demanda ma belle. Il est vrai que nous devions rassemblé – une fois encore – tout le nécessaire de naissance. J'observais son visage tout en repensant à ce moment. Cet instant où j'avais ramené tout ce qui concernait les enfants à mes parents, intimant à ma mère de les mettre au grenier pour que claire ne les voit pas, les yeux pleins de larmes. Ils ne m'avaient pas vu pleurer souvent, mais ce fut le moment le plus douloureux de leur vie je pense...

« Claire, chuuut. Ne commence pas à paniquer. Je te connais. » fis-je pour la calmer. Elle avait déjà tendance à s'emballer, ça la rendait attendrissante. « nous ne t'avons rien dit, tu étais trop mal pour t'en rendre compte. J'ai tout rapporté chez mes parents, pour ce qui n'était pas périssable. Nous n'avons rien perdu. Le lit, le couffin, les draps. Tout est dans leur grenier, à attendre le moment où nous serions prêt. Et le voilà ce jour ! Oh ! Ils vont en être bouleversés de joie ! » J'avais déjà envie de les appeler, de leur dire de tout redescendre ! L'excitation montait de nouveau en moi, comme le jour où nous avions dévaliser les magasin pour que notre bébé ne manque de rien. Tous ces jouets, ces linges, ça avait été très difficile de tout ranger, mais nous allions ressortir tout ceci des placards et réaménager cette petite chambre d'enfant qui allait être sienne... « Il faudra passer voir le gynécologue. Tu crois que ce sera une fille ou un garçon ? Oh l'un ou l'autre, tant il est en bonne santé, c'est tout ce qui compte ! » m'exclamais-je en soulevant ma compagne de terre, la faisant tourner doucement. Puis, la reposant, je posais délicatement ma main sur son ventre. Un petit bout poussait à l'intérieur, la vie est magique par moment... J'avais tellement hâte de ressortir les lites d'achats, de prénoms. Je voulais vivre chaque moment à fond.
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptySam 14 Déc - 20:17

Dany&Claire

Etre là l'un pour l'autre. Pour le meilleur comme pour le pire. N'était-ce pas l'un des serments du mariage ? S'aimer et se chérir dans la santé comme dans la maladie. Dany et moi le faisions déjà, depuis plus de dix ans, et malgré l'éloignement des premières années, le doute des plus récentes et la peur des dernières minutes, je savais que je n'avait pas envie que cela finisse un jour. Je voulais passer ma vie avec lui, parce qu'il était partie intégrante de celle-ci, parce que nous avions été si souvent indissociables l'un de l'autre. Je savais que je ne serait plus moi si un jour nous devions ne plus être ensemble. C'était comme perdre une partie de moi, une partie de mon être, une partie irremplaçable, précieuse comme un trésor. L'amour n'était pas une maladie, l'amour me rendait vivante et je me sentais presque incapable de ne plus ressentir ce sentiment pour l'homme qui partageait mes journées, qui venait de me demander de l'épouser, et qu'il allait devenir le père de l'enfant que je portais. Ses mots restaient gravés dans mon esprit, et je me les répétais en boucle comme une litanie pour me les assimiler pleinement. En réalité le choc était passé depuis un moment à présent maintenant, mais je prenais plaisir à me redire encore et encore que, malgré un premier incident, j'avais une nouvelle chance d'être mère. Bien sur, il y avait encore de l'appréhension, quelle mère n'avait pas ressenti cela durant les premiers mois de sa grossesse ? Je me revois encore, parler de celle ci à ma propre mère, durant des conversations téléphoniques, mais c'était surtout à celle de Dany que je m'étais confiée, parce que proche, autant des yeux que du cœur. Cette fois encore, ce serait l'occasion de parler de choses et d'autres, sur les ressentis et les sensations. Des choses dont je ne pouvais parler qu'avec une femme, une mère. Malgré ses bonnes intentions, mon fiancé ne comprenais pas toujours tout ce que je voulais entendre mais c'était un homme, donc normal.

Mais, en tant que futur parent, il pouvait penser aux même choses que moi au même moment. Draps, jouets, sexe et prénom. Des mots qui rythmeraient notre quotidien pendant de nombreuses semaines, complétés par les notions de buffet de mariage ou nombre d'invités. Et tout cela était plaisant. Lui, il me disait de ne pas paniquer. Je ne paniquais pas. J'étais très calme même, juste un peu excitée, comme lui non ? Même moins que lui d'ailleurs, il me regardait, hilare, anticipant notre futur avec tant de bonheur dans les yeux que j'éclatais de rire, contente de voir que tous nos soucis s'étaient envolés si promptement. Et il avait tout gardé. Caché dans le grenier de mes beaux-parents, attendant le jour ou ils seraient ressortis pour servir vraiment cette fois. J'en étais complètement soulagée, mais j'appréhendais aussi un peu. Parce que tous ces objets, je les avait déjà vus, je savais ce qu'ils représentaient et pourquoi ils avaient été conservés hors de notre vue à tous les deux, et même en dehors de ma connaissance à moi. Je n'avais d'ailleurs jamais pensé à tout ce que nous avions pu en faire, la question ne s'était jamais posée jusqu'à aujourd'hui. Mon fiancé avait du tout apporter à sa famille juste après l'évènement, lorsque j'étais encore trop faible pour y voir clair. Pour me protéger, pour m'éviter une autre souffrance. Cette souffrance, c'était lui qui l'avait enduré, en déménageant toutes ses affaires que nous avions pris la peine de choisir et dont nous avions pris soin. Mon sourire perdit peut être un peu d'éclat à ce moment là mais la joie communicative de mon cher et tendre m'envahit et je me remis à rire lorsque je le sentis me tenir contre lui. « Et tu vas me dire que je dois pas m'emballer aussi ? Tu es pire que moi, tu le sais ça ? Mais c'est pour ça que je t'aime » je lui dit lorsqu'il me repose, accentuant mes propos d'une légère tape sur son avant bras. C'était son caractère ça, à Dany, toujours enjoué, un peu surexcité lorsque quelque chose lui plait. Pourtant, c'est aussi la personne la plus posée que je connaisse. Toujours à jouer les médiateurs, sans jamais hausser la voix ou perdre patiente, à rechercher les solutions les plus avantageuses pour tout le monde. Je n'en craquais que d'avantage. « Oh et, arrête de me regarder avec ses yeux là, je sais ce que tu pense mais tu as tort, je n'ai aucune envie d'être grosse pour mon mariage, même si toi tu me trouves toujours belle ! » lui lançais-je avec amusement en me réfugiant une nouvelle fois dans ses bras. Bon d'accord, je le reconnaissais, je ne m'étais jamais trouvée horrible pendant ma précédente grossesse mais tant qu'a ne pas être enceinte jusqu'aux yeux lors de la cérémonie, je préférais. Cependant, si cela l'était, je ne m'en offusquerait pas non plus, je ne voulais pas que le mariage soit décalé tout de même.

Restait, je crois, un dernier problème à régler. L'idée germa dans mon esprit alors que je me tenais encore contre lui. Les affaires du bébé étaient entreposées dans un grenier. Il nous faudrait les ramener jusqu'ici, et les laisser... Je me reculais d'un pas, songeuse. Une pièce. S'était si surprenant que j'eusse pu passer pendant quatre ans devant cette fameuse pièce sans me rappeler les douloureux souvenirs, que je ne compris pas comment j'avais pu laisser cette idée de coté pendant toutes ces années. Une porte, fermée à clé, comme une boite gardant tous ces secrets. Mais une pièce que, dès à présent, je savais vide, puisque tout son contenu avait été transféré. Pourtant, j'étais passée devant, et instinctivement, j'avais du savoir ce dont elle était composée, ou du mois, ce que je pensais qu'elle pouvait contenir. A force d'habitude, peut être ne l'avais-je plus vue, ou alors avais-je simplement voulu ne plus la voir. C'était fini maintenant, et je n'avais plus qu'une hâte, l'ouvrir, même si je la savais vide. Ce serait un nouveau départ, une porte ouverte sur l'avenir. Pour autant, je n'étais pas sure qu'il était encore temps de le faire. C'est vrai, nous n'étions pas pressés après tout, il fallait maintenant profiter de chaque instant.En tout cas, moi je n’étais pas encore prête. Le moment viendrait de toute façon, en neuf mois, nous aurions le temps de faire beaucoup de choses. La plupart des affaires ayant déjà été achetée, nous avions déjà un poids en moins, même si je savais que je ne résisterait pas à acheter des choses encore en plus, par frénésie compulsive ou par juste excès d’hormones me faisant quasiment fondre en larmes devant un objet qui ne nous servirait pas au final. Oh oui, il devait sûrement y avoir des choses inutiles au fond de ce grenier, mais qu’importe, elles avaient quand même une valeur sentimentale pour moi, pour nous. « Bon, il faut fêter ça ! C’est dommage, je ne peux pas boire, mais tu sera solidaire avec moi n'est-ce pas ! » m’exclamais-je subitement après que mon regard se soit porté involontairement en direction de la cuisine. Je lui adressais un sourire complice. « Cet enfant sera très heureux, et je le jure, il sera en bonne santé. Et sinon je pense que ce sera… une fille ! Non, un garçon ! Oh, on verra bien, en tout cas je n’ai pas de préférence, et toi ? »

Oh oui, c'était bien de l'excitation que je ressentais à présent. J'avais hate que tous ces mois passent en vitesse, même si être enceinte au final était une très belle chose aussi. Un enfant... Enfin.
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyVen 3 Jan - 15:58


♥ Quand toi et moi, on fait des miracles ♥

J'étais si heureux ! Tout ce dont j'avais toujours rêvé allait se concrétiser, une nouvelle fois. Claire venait de faire ce test de grossesse et il était positif. Bien qu'ayant eu un moment de faiblesse, je m'étais chargé de remettre les pendules à l'heure en exprimant toute ma joie. Je parvins à la communiquer à ma fiancée et j'en fus heureux. Je savais que j'avais ce don de la faire sourire en toutes circonstances, de la voir heureuse rien qu'en lui montrant l'exemple. C'est ma personnalité, ma force et si je suis comme ça, c'est en partie grâce à elle, parce qu'elle est là pour moi et me rend comme ça. J'ai toujours été quelqu'un de joyeux, mais depuis que j'ai rencontré Claire, c'est devenu un mode de vie. J'en oubliais mes crises d'hyperactivité et vivait normalement, bien qu'en cet instant je sente un trop-plein d'excitation. Je soulevais ma compagne de terre, tellement j'étais aux anges et ce fut son tour de me faire remarquer qu'elle n'était pas la seule à s'emballer. Je souris largement en l'entendant dire que je suis pire qu'elle. Elle n'a pas tord, je suis incorrigible ! « Oh ! Aller ! J'ai encore rien fait, ça peut être bien pire. »fis-je, toujours hilare. C'était un moment si important, si beau, il fallait être heureux et fêter !

L'envie de crier au monde entier que nous allions être parents me tenait la gorge. Je ne pourrais pas le faire tout de suite, je le savais, il fallait attendre d'être sûre que ce bébé serait bien accroché, mais mes parents seraient au courant. J'avais déjà envie de partir chercher de quoi ramener toutes les affaires ici, dans notre petit appartement douillet, dans cette chambre si vide qui n’attendait que la vie. Il me faudrait la clé également. Maman l'a gardé pour que je ne sois pas plus tenté que Claire de l'ouvrir et de me faire du mal. J'avais déjà du déménager les affaires avec mes parents et j'en avais énormément souffert. Voir tout ce que nous avions acheté disparaître, c'était très dur. À chaque objet que je tenais pour mettre en sac, je prenais quelques minutes de réflexion. Je n'avais pas cessé de jeter des coups d’œil vers le chambre, où Claire avait passé des jours enfermée sans rien entendre ni voir. Elle ne savait pas que nous avions déménagé la chambre de bébé jusqu'à aujourd'hui. Elle n'aurait pas supporter de le savoir avant, c'était certain. Moi-même j'avais des pincements au cœur chaque fois que je passais devant la chambre, mais avec le temps, ça s'était atténué, comme si l'on oubliait l'existence de cette pièce... N'ayant pas la clé, je ne pouvais être tenté de regarder à l'intérieur, constatant qu'elle était vide de toute âme, de toute joie. Il ne restait que la tapisserie. Il faudrait la nettoyer et j'avais déjà hâte de me mettre au travail ! Je suis comme tout le monde peu fan de ménage mais pour une cause aussi noble, je ferais bien le ménage tous les jours dans l'appartement, matin et soir !

Ma fiancée ne voulait pas se trouver enceinte sur les photos de mariage, n'aimant pas la sensation de se trouver grosse. J'avais tout bonnement une autre conscience qu'elle. Elle est magnifique, enceinte ou non, Claire est la plus belle femme que je connaisse et je la regarde comme je l'ai toujours regardé, avec les yeux de l'amour, n'ayant d'yeux que pour elle. Elle en rit en suppliant de ne pas la regarder ainsi. Mon sourire s'élargit tendrement en l'écoutant me dire que j'ai tord et que je la trouve toujours belle malgré n'importe quel tête qu'elle peut avoir. « Mais tu es magnifique, mon ange ! Ce n'est pas ma faute quand même ! On fera comme tu veux, on attendra si c'est ton choix. Tout ce qui compte c'est que tu te sente belle. Que tu te vois comme moi je te vois. » Je lui embrassais le sommet du crâne alors qu'elle était de nouveau blottit contre moi. Ah les femmes et cette manie de se trouver grosse ou moche alors qu'elles sont parfaites ! Ça me fait rire d'entendre ça. Nous ne sommes pas aussi plaintifs qu'elles, heureusement d'ailleurs. Bon, je dois bien admettre que si je ne peux pas faire de sport durant quelques jours, j'ai l'impression de m'empâter et je deviens extrêmement chiant avec mon corps, mais c'est différent de Claire. Enfin... à mes yeux du moins !

Elle a raison ! Il faut fêter ça ! Champagne ! Ah bah non... Une femme enceinte n'as pas le droit de boire d'alcool et l'on a toujours fait très attention à ce qui entrait dans son organisme pour conférer à notre enfant la meilleure santé possible. Il avait déjà nos gênes, se serait ça de gagné. « Ne pas boire ? Même avec les copains ? » Je ne suis pas du genre à boire énormément, juste un verre de temps en temps, quand on dîne en amoureux ou une bière ou deux devant la télévision lors d'un match avec les potes, mais sinon ça va, ça ne me dérange pas. « On va fêter ça avec un super cocktail sans alcool ! Lequel tu veux ? Avec des fraises ça serait génial mais on a encore de la goyave si tu préfère ! » Le roi des mélanges de fruits, c'est moi ! J'ai l'habitude depuis quelques années déjà de préparer quelques jus en mixant divers fruits de saison afin de redonner du tonus ou d'aider à vaincre le mauvais temps, c'était plus sain que des médicaments. La chimie c'est pas mon truc mais les fruits et le bien être oui. Alors j'étais prêt à faire son cocktail favoris à ma compagne si elle le désirait. Heureusement qu'elle est fan de mes confections ! Mes parents ont un jardin avec toutes sorte de fruits et légumes et j'ai trouvé un très bon marché un peu en dehors de la ville pour les fruits plus exotiques, qui ne poussent pas ici.

Claire me jure que notre enfant sera heureux et en bonne santé. Je n'en ai aucun doute et je ferais tout pour que tout se passe à merveille pour elle comme pour lui. Enfin, lui ou elle suivant le sexe. Je 'excite de nouveau en me demandant si l'on aura une fille ou un garçon. Claire aussi. Peu nous importe en fait. « Moi, j'en sais trop rien. Une fille ça serait génial ! Une petite princesse. Mais un garçon aussi ça serait super ! Sauf s'il est comme moi quand j'étais gosse... Mais on s’amuserait bien ! Comme tu dis, tant qu'il est heureux, le reste ne compte pas. » Il pouvait naître comme il voulait cet enfant, tant qu'il est normalement constitué je l'aimerais. Et même s'il a une malformation, ça ne fait rien, parce qu'il vivra dans l'amour et le respect, comme aucun autre enfant ne vivra jamais. Je sais que nous donnerons tout à ce bébé à venir, parce que nous avions envie d'avoir notre famille, pleins d'enfants autour de nous. J'aime les gosses et j'ai envie de pouponner.
Je me dirigeais alors vers la cuisine, afin de préparer nos petits cocktails de fête. Le dîner de ce soir serait tout aussi bon, je ne comptais pas laisser ma princesse dépérir. Quitte à prendre du poids en mangeant pour deux, autant s'y mettre tôt non ? Haha. « Princesse ? » hélais-je fortement depuis la cuisine. « Je t'aime plus que tout. »  ajoutais-je ensuite, levant les yeux vers elle, imaginant déjà son petit ventre s'arrondir.
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyDim 26 Jan - 0:48



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J'aurais pu trouver tout un tas de choses à dire sur le fait de se sentir mère, mais j'en arrivais toujours à la même conclusion. C'était quelque chose de tout simplement magique et d'inoubliable. Cela n'avait l'air de rien pourtant, ma silhouette n'avait pas changé, extérieurement je restais toujours la même mais s'était intérieurement que je sentais le bouleversement. Comme si, tout à coup, ma vie ne se résumait plus qu'a un embryon et à tout ce qui pouvait se rapporter. Comme si tous les gestes que je faisais ou j'allais faire seraient pour lui. Je me sentais en l'instant incapable de penser à autre chose, même au mariage qui m'avait pourtant embrouillé l'esprit pendant de longues journées. Si j'avais été seule dans la pièce, sans doute serais-je restée debout au milieu, entre le canapé et la télé, les yeux dans le vague et un sourire sur les lèvres, à ne faire que penser, imaginer, projeter. Je n'aurais pas pensé à boire, plutot réfléchi à un prénom ou la couleur de la décoration de la chambre, mais tout cela restait mieux quand on l'effectuait à deux. N'importe quoi était mieux à deux, quand on avait le partenaire le plus génial du monde. Partenaire qui, je l'avais remarqué, était aussi épanoui que moi ce qui, le connaissant, ne m'étonnait pas du tout. J'en étais même plus qu'amusée, parce que je savais que je devais lui ressembler en ce moment. Comment pouvais-je etre calme en cet instant ?

« Pas une goutte, rien ! » répondis-je avec solennité en le suivant dans la cuisine. « Rien » rajoutais-je en francais, comme si je venais de faire la promesse du siècle « Voilà, encore une raison pour se marier après le bébé ! Je veux pouvoir porter un toast le jour ou je deviendrais ta femme ». Je n'avais même pas envie de toucher à l'alcool. Je ne voulais prendre vraiment aucun risque pour le futur enfant, et s'il fallait que je contrôle sévèrement mon alimentation, je n'allais pas me gêner pour le faire. Je voulais être irréprochable et jouer mon rôle à la perfection. Cela allait surement me couter, mais cela en valait le prix. Aussi proposais-je le jus de fruit à la place, ce qui ferait tout aussi bien l'affaire que du champagne ou du vin. De toute façon, ce n'était pas ce qu'il y aurait dans nos verres qui m'importerait, plutôt la symbolique du geste. Mon fiancé, champion des cocktails en tout genre, me proposa deux parfums, et je ne mis pas longtemps à formuler ma réponse. « Oh non, pas de la fraise. De la goyave, encore moins... Ce que je veux, c'est du pamplemousse ! » fis-je en m'appuyant contre la table, les bras serrés contre ma poitrine et en prenant un air boudeur. Ce n'était que pure taquinerie. Je ne me savais enceinte que depuis quelques heures, je n'allais pas déjà devenir le stéréotype de la  femme capricieuse qui aurait envie de manger du chocolat à deux heures du mat'. « Mais non, la fraise ira très bien, tu sais que j'adore ça en plus » rectifiais-je finalement en m'approchant par devers lui et en lui glissant un baiser dans le cou.

Je finis par sortir d'un placard deux verres, les plus élégants que je puisse trouver et les disposait sur le plan de travail attendant que Dany nous serve ce qu'il nous avait préparé. Je jetais un coup d'oeil à ce qu'il faisait, mais je n'intervint pas. La cuisine n'avait en général jamais été mon truc, et je n'étais pas la reine des petits plats. Mon fiancé se débrouillait mieux que moi, et je crois qu'il y prenait de toute façon plus de plaisir. Il était plus français que moi de ce coté là ! En tout cas, cela ne me dérangeait pas le moins du monde, au contraire. Je lui approchais les verres le laissant les remplir d'un jus aussi rouge que la fraise elle même et je me sentis tout d'un coup très impatiente de le goutter. J'en avais même très envie, mais d'abord, j'avais aussi envie de dire quelques mots. Je m'emparais donc d'une boisson et la maintint en l'air devant moi. « D'accord, attends je commence ! Déja, à nous bien sur, ensuite à ce petit bout de chou, qui n'en est pas vraiment un pour l'instant mais qui le deviendras bien assez vite. A tes parents, pour nous avoir prêté le grenier pour les affaires, aux miens, parce que euh... parce qu'ils m'ont inscrit à cette colo il y a onze ans bien sur ! Ah et euh, je peux citer l'agent immobilier, pour cet appart et ses deux chambres qui vont bientôt nous servir. Et puis à tous les autres que j'ai oublié s'il y en a. Si tu veux rajouter quelqu'un je t'en prie »

Toutes ces personnes, tous ces évènements qui nous avaient construits, rapprochés, réunis restaient gravés à jamais dans ma mémoire. Je voulais me les rappeler encore et toujours pour ne jamais oublier que le bonheur était à portée de main. J'étais extrêmement heureuse avec Dany, et je l'aurais été aussi si nous n'avions pas eu d'enfants ou si nous ne nous étions pas fiancés, mais ces deux nouvelles simultanées n'avaient fait que renforcer autant qu'il l'était possible l'amour que j'éprouvais. L'amour, si grand, si précieux, booster d'énergie... Pas étonnant que je me sente en si grande forme, bien que l'idée de verser quelques larmes m'avait trop de fois traversé l'esprit en si peu de minutes. Il n'y avait que grâce à lui que l'on pouvait faire des miracles, et ce miracle était là, en moi. J'en avais presque envie de pleurer mais au lieu de cela, je me mis à rire doucement, les yeux baissés sur mon verre encore rempli. J'aurais encore neuf mois pour avaler des cocktails à la fraise, mais celui là, je ne pourrais que l'apprécier particulièrement. « Mmmh, un mini-Dany... S'il te ressemble, je suis sure qu'il réussira dans sa vie » dis-je avec un clin d'oeil en avançant ma main vers celle de mon compagnon, jusqu'à la toucher du bout des doigts. C'est vrai, que ce soit une fille ou un garçon ne changerait rien pour moi non plus, tant qu'il était heureux comme moi je l'avais été, ce qui, en soit, devait être le rêve de tout parent. Pendant neuf mois, et encore après sa naissance, je pourrais me plaire à imaginer ce qu'il deviendrait, s'il suivrait notre trace à Dany ou à moi, ou s'il prendrait un chemin totalement différent, s'il resterait en Amérique ou s'il irait s'installer en France avec ma famille, s'il deviendrait instituteur, prof, policier ou président.. Je voulais en tous les cas, qu'il trouve un amour aussi indestructible que celui qui subsistait entre nous, qu'il ne soit pas en mauvaise santé, et qu'il soit heureux peut importe les situations. Seul le destin nous dirait cela, mais c'était aussi à nous qu'il reviendrait de lui donner cette chance. C'était ça être parents, c'était des responsabilités, et je savais que je serais prête à les assumer totalement. « Tu sais quoi ? Je t'aime aussi » glissais-je finalement avant de porter le verre à ma bouche.

En attendant, il nous faudrait bien évidemment préparer son arrivée. Que l'on sache déjà ou étaient les meubles nous retirait un grand poids, mais dans mon grand esprit d'organisatrice, je me disait que cela nous laisserait plus de temps pour réfléchir à d'autres choses, comme comment nous allions appeler ce petit bout de chou ! Avions nous déjà choisi, la première fois ? « Mon dieu, j'arrive pas à réaliser que je vais dire ça, mais il nous faut trouver un prénom ! D'accord d'accord, on a le temps mais si on arrive pas à se décider ?! J'imagine que nous avons déjà eu cette discussion mais je ne m'en rappelle plus... Enfin bref euh... Il va devoir porter ton nom en plus ! Alors, Joanson... bon on peut déjà enlever Scarlett pour une fille, de toute façon ça tombe bien je n'aime pas ce prénom. Eh attends, tu préfère qu'il fasse anglais ou français ? Pour une fille je verrais bien... Laura ! Hum non. Tu sais, j'aime bien les prénoms en L, alors pourquoi pas... Linette, comme dans Desperate Housewives ! Non non je plaisante, je n'aime pas du tout. Pour un garçon... » Je m'arrêtais. Vraiment, je lui avait dit qu'il était pire que moi ? Je fus prise d'un rire nerveux en pensant que j'étais peut être vraiment sérieuse, que j'avais envie de parler de cela maintenant. D'accord, ce devait être mon coté impulsif qui ressortais mais ce n'était pas la grossesse qui l'exacerbait à ce point ? « Dis moi si je vais vraiment trop vite » en plongeant mon regard dans celui de mon cher et tendre. « Promets moi que tu m'arrêtera si je vais trop loin, je... je ne veux pas m'emballer au cas où, enfin tu sais... ». Je baissais les yeux vers mes mains. Je sentais qu'elles commençaient à trembler. Sans trop réfléchir à ce que je faisais, je posais le verre sur la table et, passant mes bras autour de son cou, je l'embrassais passionnement ce qui, en réalité, n'était pas vraiment dans mon habitude. Je recommençais deux fois, trois fois avant de le lacher et m'appuyer des deux mains sur la table. « Excuse moi il faut que je... je pense à autre chose » lachais-je, concentrée sur le carrelage de la cuisine. Etait-ce encore un effet secondaire de la grossesse ? Passer du bonheur complet à la panique ? Heureusement, embrasser Dany m'avait fait redescendre sur terre et avait écarté la mauvaise pensée qui m'avait traversé l'esprit. Pour combien de temps ça, je ne pouvais pas le dire. Toutefois, je pensais vraiment ce que j'avais dit, je ne voulais pas me projeter trop vite. Il faudrait que je prenne mon temps, que je me détende, et ce toast dans la cuisine, c'était à cela que je voulais qu'il serve. Comme un instant hors du temps, entre l'ancienne moi un peu trop perturbée par la l'annonce, et la nouvelle, qui pourrait objectivement s'intéresser aux affaires qu'elle allait acheter pour l'enfant sans toujours penser à celles qui étaient encore dans le grenier et aux conséquences que cela signifiait. Un toast pour se féliciter d'en être arrivé là, alors qu'a un moment tout espoir m'avait semblé perdu. Ce qui n'était pas le cas, ce qui, je l'espérais, ne serais plus jamais.
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MessageSujet: Re: Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire   Quand toi et moi, on fait des miracles || Dany&Claire EmptyMer 5 Mar - 20:03


♥ Quand toi et moi, on fait des miracles ♥

Bon et bien, c'était décidé – forcé – plus d'alcool dans cette maison ! Claire était enceinte, elle ne pouvait donc pas boire le champagne que j'aurais tant aimé déboucher. Et je devais me montre digne d'elle, ne pas boire et la soutenir dans cette phase. Ce n'est pas que nous étions très porté sur l'alcool mais une bonne bière après le travail ou un apéritif pour fêter une fin de semaine, ça nous arrivait de temps à autres. C'était plus pour l'amusement que l'on jouait les gens meurtris par le sevrage d'alcool. Je souris à l'entendre parler français, j'aime tellement cette langue dans sa bouche... Elle pouvait me faire faire n'importe quoi dès l'instant qu'elle le disait d'un ton hypnotique comme celui-ci. « Tu as raison, le plus beau jour de notre vie doit se fêter dignement, avec un bébé entre les bras. Ce sera tellement magique ! » Je le voyais déjà, entre nos bras, cet enfant recevrai tout l'amour qui lui ait due !
Il fut entendu que nous prendrions un jus de fruit fraîchement pressé pour fêter la nouvelle. J'étais un as ds cocktails de fruits sans me vanter, alors je proposais tout un tas de parfums, en particulier la fraise car je savais que ma bien-aimée raffolait de ce fruit. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle refuse ma proposition et se mette à changer d'avis comme... une femme enceinte ! Ce n'était pas aussi violent normalement et pas si soudain, mais avec Claire et son don de plaisanter, ce n'était pas étonnant. C'est ce que j'aime chez elle, elle a beau se retrouver dans une situation tendue, un stress énorme sur les épaules, elle peut passer en un clin d’œil aux rires et aux plaisanteries. Elle avait oublié sa peur pour le moment, j'en étais soulagé. Je suis quelqu'un de fort psychologiquement mais quand il s'agit de ma princesse, je suis tout de suite plus à fleur de pot, je ne laisserais jamais rien lui arriver... « Ah ah ! Tu es à mourir de rire. Comme si j'allais te préparer autre chose de toute façon. » rétorquais-je avec un clin d’œil.

Je me mis donc au travail, prenant les fruits, mixant et ajoutant a touche spéciale qui rend les cocktails si délicieux. Préparer quelque chose que j'aime m'a toujours plut, je ne saurais expliquer. Quand j'étais plus jeune, mes parents n'ont pas trouver mieux pour me canaliser que de me faire faire des activités où l'on exige concentration et précision. Bien que je n'ai jamais été trop appliqué dans les recettes de cuisine que ma mère me faisait faire avec elle pour m'apprendre à compter et rester à ce que je faisais, j'aime pouvoir tout goûter à mesure que ça cuit. Je suis très gourmand, ça ne se voit pas sur ma silhouette étant donné ma grande sportivité – et tant mieux – mais j'aime manger et j'adore ce qui est bon. D'ailleurs, la cuisine française est la meilleure au monde selon moi, bien que je sois incapable de préparer un plat typiquement français à la lettre. Je m'éparpille plus que les chefs Français mais ça donne un résultat agréable et bien qu'américanisé, il reste bon. Nous n'avions pas prit de cours de cuisine chez les parents de Claire, mais il nous arrivait de discuter autour des fourneaux, quand sa mère nous faisait à dîner, je l'aidais même parfois. Claire n'est pas fan de cette activité, mais elle est tellement douée dans le reste que ça m'est égal ! Et cuisiner est une autre méthode pour lui faire plaisir. Qu'est-ce que je ne ferais pas pour la rendre heureuse ! La belle décida de porter un toast une fois que j'eus servi les boissons. Je baissais les yeux sur son ventre lorsqu'elle évoqua le bébé, tellement ému de savoir qu'on allait enfin être parents. J'y croyais, rien ne nous arrêterait cette fois ! « A la colo ! Haha. Merci à tes parents pour t'avoir donné la vie, me donnant la chance de rencontrer la femme la plus extraordinaire au monde ! Tu as tout dit, il n'y a rien de mieux, notre entourage est digne d'un toast mais bien plus encore je trinque à toi, à ta force. N'oublions pas le bijoutier et le restaurant pour avoir donner le cadre parfait ! » dis-je en souriant, choquant ma coupe contre la sienne.

Nos familles ont toujours soutenu, sachant qu'une relation à distance était compliquée. Je ne sais pas s'ils ont sincèrement cru en notre histoire quand nous leur avons annoncé. Nous étions jeune, de vrais gamins, ça aurait très bien pu casser au bout de deux semaines comme l'ont dit certains de mes amis, la distance jouant et la lassitude d'être loin, ou une autre personne entrant dans nos vies. Ça n'est jamais arrivé, rien n'a compté plus que Claire pour moi, depuis le moment où je l'ai vu et je pense que si nos parents ne nous avaient pas encouragé et fournit les moyens de nous voir de temps en temps, en supportant les appels, les chat vidéos à ds heures impossibles et les factures faramineuses, nous ne serions pas là aujourd'hui. Ils méritaient la palme d'or, avec tout notre amour. J'avais kidnappé la petite fille chérie de Mr Garnier, mais il ne m'en tient pas rigueur, du moment que je ne blesse pas son enfant. Il pouvait e faire confiance, tout autant que son frère et le reste des grands costauds de son entourage. Haha. Et puis, un bébé rendrait tout le monde heureux... sauf s'il est comme moi gamin, comme le le précise à Claire. « Tu te rappelles ce que mes parents t'ont dit sur mon enfance... S'il est aussi infernal on risque de bien s'arracher les cheveux certains jours ! J'ai tellement hâte de voir ça, de le voir grandir et faire sa vie ! Ais pas tout de suite hein ! On le gardera bébé tant qu'on pourra. Vivement... » aurais-je la patience de tenir neuf mois comme ça ? Pas sûr... Il allait falloir que je me canalise encore plus, peut-être même reprendre mon traitement, comme je l'ai fait durant les mois précédant la mise en place de la demande en mariage. Ça allait être dur et bien plus long. Fiou ! Allons-y !

Installés tranquillement, je ne me retins pas de dire à ma fiancée à quel point je l'aimais, je suis plutôt démonstratif avec elle, plus qu'avec les autres, bien moins proche. Lee-Lou profite d'un ou deux câlins de temps en temps, elle est comme ma petite sœur, mais autrement en dehors de mes parents, personne n'a ce genre de faveurs. Est-ce que Claire laisserait Lee-Lou faire partie de la vie de notre enfant ? Elle avait déjà du al à la laisser être dans la mienne alors le bébé... Mais j'espérais que toute jalousie disparaîtrait et que les deux femmes finissent par s'entendre.
Ma princesse s'emballa alors soudain, parlant de prénom. Elle avait entièrement raison, il allait falloir un nom à cet enfant ! Je ne me souvenais plus si nous avions fait des listes de prénoms ou non, tout souvenir semblait être fermé à clé quelque part dans mon esprit. Tant pis ! Recommencer du début nous fera une occupation ! « Oh oui ! Un prénom ! C'est un mal de porter mon nom ? » fis-je d'un air sérieux, avant de me mettre à rire devant son expression. Il est vrai qu'à part Scarlett, il restait énormément de prénoms qui pourraient collés sans paraître trop extravagants. Il suffisait de trouver ! « Alors... On peut trouver tout ce que tu veux mais par pitié tout sauf Linette ! Je veux pas d'un enfant aussi névrosé qu'elle ! » Qui était la plus excitée en ce moment !? Je crois bien que c'est elle, je n'ai rien commencé pour une fois ! Mais je me retenais un peu tout de même. « Claire, je t'interdis de finir cette phrase ! Calme toi. Il faut lui trouver un nom, que ce soit une fille ou un garçon, il en aura besoin. Si on s'y prend tôt, on aura matière à réfléchir en passant à autre chose. »

Je tentais de rassurer ma fiancée, il n'y aurait aucun problème cette fois-ci, je refusais qu'il y en ai un. Nous avions le temps de trouver un prénom, mais je savais très bien que ça nous obséderait. Ah ça y est ! Je me souvenais qu'à époque, chaque fois qu'un nom nous venait en tête, nous nous l'envoyions par texto, pour ne pas l'oublier et partager nos impressions. Malheureusement, tous les messages de cet période avaient été effacés pour ne pas souffrir d'avantages. Je ne voulais pas voir la mine triste de Claire prendre le dessus. En revanche, je ne m'attendais vraiment, mais vraiment pas, à ce qu'elle me saute dessus pour m'embrasser. Honnêtement, ça n'était pas pour e déplaire et je répondais bien volontiers à ses baisers passionnés avec une envie non dissimulée. « Et bien... Si me faire embrasser est le prix à payer pour te faire changer d'idée, je t'en prie ne te gêne pas ! » J'étais tout sourire, comme lorsque j'avais quinze ans et qu'elle venait à la maison pour les vacances. On passait des heures à s'embrasser et je n'avais jamais trouvé meilleure façon de passer le peu de temps que nous avions ensemble avant la majorité ! J'attirais ma belle près de moi, la faisant s'asseoir sur mes genoux pour la câliner. Je la berçais légèrement sur la chaise, la tête posée sur son épaule, ne pensant à rien d'autre qu'à elle, les doigts entrelacés aux siens, admirant sa bague de fiançailles. Nous étions bien et nous le resterions jusqu'à l'arrivée du bébé, j'étais prêt cette fois !
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♥ FIN ♥
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