Comme je pouvais le faire chaque matins, fidèle à cette vieille habitude qui relevait maintenant davantage du rituel, je me levai et aussitôt tiré du lit je m'empressai de me diriger vers la salle de bain histoire de prendre une douche. J'aimais bien mes petites habitudes, si bien que je ne me voyais pas aller à l'encontre de cette routine à laquelle je m'étais habitué au fil du temps. Une fois tout propre je sortis de la salle de bain afin de me diriger vers ma chambre, la taille enroulée dans une serviette, et je plongeai mon regard dans la glace. Hésitant je ne pus que m'abandonner à cette question qui n'avait de cesse que de me torturer l'esprit depuis déjà un certain moment. Combien de temps? En effet mon état de santé, plus que précaire, n'était pas sans m'emmener à me poser plusieurs questions et l'une d'entre elles était de savoir combien de temps il me restait à ma disposition mais, à mon plus grand malheur, la réponse à cette question semblait vouloir m'échapper.

Finissant par m'extirper à ces bien sombre pensées qui ne pouvaient que m'embrouiller l'esprit je finis par me résoudre à enfiler un jeans et un t-shirt, il valait mieux penser à autre choses après tout, et je finis par me diriger vers la boulangerie afin de m'adonner à mon petit rituel quotidien. Arrivé sur place m'apprêtant à franchir le seuil de la porte, baguette de pain à la main, je finis par heurter quelqu'un bien que le tout s'avéra plus que malencontreux. Cherchant mon interlocutrice du regard je finis par croiser les yeux de celle-ci et c'est alors que mon regard se posa sur Nola. Bonjour Nola, t'en fais pas c'est deux fois rien. Je m'étais permis de m'adresser à la belle jeune femme sur un ton se voulant amical car après tout j'étais porté à banaliser les choses … je n'aimais pas trop me prendre la tête avec des détails que je n'hésitais à qualifier de futiles.

Bien que nous n'étions pas des amis intimes il ne fallait pas être très malin afin d'en venir à réaliser qu'un truc clochait chez la jolie jeune femme et cette façon qu'elle eu de me faire ses au revoir, pour ensuite prendre la poudre d'escampette, ne pu que m'emmener à la réaliser. Heu attend. Bien que je prononçai ces deux mots, avec un brin d'empathie dans la voix, il était trop tard donc ne voulant pas trop la laisser dans un tel état, je savais pertinemment que par moment se confier pouvait procurer le plus grand des biens, j'entrepris de la rattraper. Tu vas bien? Lui demandais-je après l'avoir rejoint, d'une certaine façon je me faisais du soucis pour elle.

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Le fait de gagner ma croûte en tant qu'avocat m'avait enseigné l'art subtile de lire à travers la physionomie des gens après tout, c'était bien connu, nul n'était porté à crier sur tout les toits qu'il éprouvait des soucis et il ne m'avait fallu qu'un regard posé sur Nola pour que j'en vienne à m'apercevoir qu'elle avait des soucis … après tout son langage non verbal était fort éloquent en ce sens. Vrai que nous n'étions pas nécessairement très proche l'un de l'autre mais je savais reconnaître une personne ayant besoin d'une oreille attentive lorsque j'en voyais une et c'est probablement ce qui m'incita à la suivre afin de tenter de savoir ce qui n'allait pas. Rapidement elle me dit que tout allait bien mais le tout sonnait plutôt faux et c'est alors qu'elle se ravisa afin de me dire que dans les faits ça n'allait pas trop. Je préférais ne rien ajouter pour le moment car après tout il était vrai que nous ne nous connaissions que très peu et il aurait été plus que maladroit de ma part de tenter de mettre mon nez dans un truc qui ne me regardait pas.

Un autre signe qui ne mentait sur le fait que la belle blonde n'était pas au mieux résidait dans le fait qu'elle n'hésita pas à me retourner la question. Des petits soucis, comme tout le monde. Évidemment je n'avais pas envie d'aborder ce sujet et puis de toute façon ce n'était pas comme si cela aurait été de nature à s'avérer d'un moindre intérêt pour elle. Et puis elle me proposa de prendre un café en sa compagnie, la façon dont elle avait tourné le tout ne fût pas sans m'arracher un léger sourire. Je serais ravi d'accepter ta proposition et puis, juste entre toi et moi, tu es loin d'avoir une tête affreuse. Un moment de détente ne pouvait que nous faire un bien fou à tout les deux.

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Je n'aimais pas trop parler de ce qui pouvait m'arriver, peut être était-ce parce que je n'en voyais pas l'utilité, d'ailleurs même ma propre sœur ignorait tout de ma condition et vu sa grossesse je ne me voyais pas la mettre au parfum de la situation … elle en avait amplement sur les épaules sans que je ne me permette de venir ajouter à son fardeau. C'est bien connu je préférais m'occuper des soucis des autres que de me pencher sur les miens alors lorsque je vis que tout ne semblait pas aller pour le mieux concernant la jeune femme j'entrepris de lui offrir une main secourable. Tout comme moi elle semblait être le genre de personne à banaliser les choses donc je préférai ne pas en ajouter et c'est avec plaisir que j'acceptai son invitation.

En effet la vie perdrait de son aspect imprévisible si tout était réglé au quart de tour. L'entendre m'inciter à me confier me faisait un drôle d'effet, ce n'est pas que la jeune femme ne m'inspirait pas confiance – bien au contraire – c'est simplement que je savais que dans une petite ville comme la notre un secret ne n'en demeurait pas un bien longtemps et je ne voulais pas que la nouvelle de mon état n'en vienne à se répandre telle une traînée de poudre. Je n'en doute pas. Je lui souris afin de lui faire comprendre que j'appréciais sa sollicitude. L'ayant complimenté sur son apparence, après tout elle était loin d'avoir une mine aussi affreuse qu'elle le prétendait, je lui souris lorsqu'elle me demanda si j'avais besoin de lunettes. Ma vue est impeccable. Je n'ai pas l'impression de trop en faire et je persiste en affirmant que tu as belle mine . Bien sur j'avais compris qu'elle passait un bien mauvais moment mais pour le moment je ne comptais pas la questionner, si jamais elle désirait en parler elle le ferait de son propre chef. Rapidement je réalisai qu'elle ne voulait pas s'aventurer à parler de ce qui la mettait dans de tels états et je décidai de respecter son droit au silence. Allons-y de ce pas. Je lui souris tout en me dirigeant vers le café en sa compagnie ouvrant la porte afin qu'elle puisse y faire son entrée dans un premier temps.

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Peut-être était-ce là un exemple patent de déformation professionnelle, il faut dire que je passais mon temps à écouter les gens et à tenter de trouver des solutions à leurs problèmes, toujours en est-il qu'il me semblait difficile – voir même impensable – d'oser me confier sur ce que je pouvais traverser. Pourtant Dieu sait que cela pourrait me procurer un bien fou mais je n'y arrivais pas? Pourquoi? Aucune idée. Néanmoins je lui souris lorsqu'elle me tint un discours sur lequel je ne pouvais qu'être d'accord mais malgré tout je demeurais sur mes positions pour le moment je ne me voyais pas me confier sur mes soucis à une personne que je ne connais que bien peu alors que je n'en disais rien à mon entourage. Je suis persuadé que tu sais écouter, là n'est pas la question. Disons tout simplement que pour le moment je ne suis pas prêt à discuter de certains trucs. Pourtant elle n'avait pas tort mais j'étais de la vieille école et puis de toute façon je voyais pas ce que le fait de discuter de mon état pourrait y changer … mon problème était physique et non entre les deux oreilles. Bien que j'étais d'avis qu'elle était ravissante la jeune femme semblait être d'avis que ma vue était pour le moins défaillante, d'ailleurs je ne pus que sourire à cette remarque. Possible que je manque de sommeil. Je préférai ne pas insister, après tout si elle était aussi bornée que moi je ne pouvais que perdre mon temps à tenter de lui faire entendre raison. Tu es même plus que présentable. Je lui fis un sourire des plus courtois sur cette conclusion.

Arrivé au café je lui ouvris la porte et je lui souris amusé par ce qu'elle venait de me dire. Mais c'est la moindre des choses. J'étais ainsi fait, un gentleman, et je ne me voyais pas me comporter autrement. En effet les bonnes manières se perdent, c'est malheureux. Continuant de marcher en sa compagnie je m'arrêtai près de la table qu'elle me désigna. Elle est parfaite. D'une certaine façon j'avais également besoin de me retrouver à l'abri des regards indiscrets, un peu de calme ne pouvait que me procurer un bien fou. Installé à la table, en compagnie de la jeune femme, je vis le serveur s'approcher. Bien le bonjour Tom je vais prendre un jus d'orange fraîchement pressé. Je vis qu'il me regardait étrangement. Non c'est pas une blague, un jus d'orange. Un peu plus et il allait me pousser à lui divulguer les raisons derrière cette commande dont le cachet se voulait plus qu'inhabituel. Tom est un jeune homme charmant mais par moment il est un peu trop insistant.

Il ne fallait pas être bien malin pour en venir à réaliser que le fait que je refuse cette main tendue qu'elle m'avait offerte avait été de nature à l'offensée, d'une certaine façon, mais bon je tenais au secret de ma situation et je ne me voyais pas m'ouvrir de la sorte à une personne que je ne connaissais pratiquement pas. Si les personnes les plus importantes de mon entourage n'en savait rien je ne me voyais donc pas en parler à une inconnue. Pas que je ne lui faisais pas confiance, si ça se prouve la belle savait probablement préserver un secret, mais l'expérience acquise au fil des ans m'avait appris que la meilleure façon de protéger un secret était de ne pas l'ébruiter et c'est exactement ce que je désirais faire. Tentant de faire diversion en continuant de la complimenter sur son apparence je réalisai rapidement que mes compliments n'atteignaient pas leur cible. Peut-être était-ce là pour elle une façon de me faire payer pour avoir refuser son aide? À vrai dire je ne pouvais pas me prononcer puisque je n'en avais pas la moindre idée. Je finis donc par lui avouer que je manquais peut-être de sommeil aveu qu'elle n'hésita pas à utiliser pour les fins de notre discussion. Me contenant de lui adresser un léger sourire je me dirigeai avec elle vers le café.

Arrivé à destination je lui ouvris la porte et de toute évidence mon geste sembla la surprendre puisque la belle ne fût pas sans louer ma galanterie. Les bonnes manières auront toujours leur place, dommage que certaines personnes les balaient du revers de la main. Prenant place à cette table, à l'abri des regards indiscrets, je ne pus que remarquer l'incrédulité se dessinant sur le visage de Tom lorsque je commandai un jus d'orange. Lorsque celui-ci fini par s'éloigner j'entendis la belle blonde qui me dit que je n'étais pas obligé de me justifier pourtant je n'avais pas l'impression de me justifier. Je ne me justifie pas. Du coups lorsqu'elle me demanda de quoi nous pourrions bien parler, compte tenu que nous semblions vouloir éviter d'aborder certains sujets, je me sentis pour le moins mal à l'aise. Je ne saurais pas en déterminer la raison mais je me sentais épris d'une certaine retenue en sa compagnie. Je suis persuadé que nous trouverons aisément un sujet qui soit de nature à nous convenir. Une façon polie et subtile de lui dire que je ne savais pas du tout de quoi nous allions discuter. Je ne comptais pas insister, je me doutais bien qu'elle n'était pas du genre à lâcher le morceau aussi facilement et puis d'une certaine façon j'étais exactement comme elle. Je la vis s'excuser lorsque son téléphone se mit à vibrer. T'en fais pas. Lui souriant je la regardai prendre son portable et j'en fis de même afin de vérifier mes messages.

Les nouvelles étaient loin d'être bonnes relativement à mon état de santé, d'ailleurs le tableau que m'avait brossé mon médecin traitant était loin de s'avérer reluisant et bien que ce dernier semblait insister afin que j'en parle à mon entourage immédiat je me refusais à le faire. Il était hors de question que je devienne un poids pour qui que ce soit et puis de toute façon à qui allais-je bien pouvoir en parler? Rose ayant finalement décidée de se faire la malle avec son enfoiré de Théodore j'étais maintenant fin seul, je ne voyais donc pas à qui mon état de santé – aussi précaire soit il – pouvait bien importer.

Nola était une jeune femme plus qu'adorable, j'appréciais sa compagnie au plus haut point, mais cela ne m'empêchait pas à préférer me vautrer dans un mutisme total … il était hors de question que j'en vienne à l'embêter avec ce que je vis ces derniers temps, après tout la belle blonde devait probablement en avoir plein les bras je n'allais pas ajouter à ses tracas.

Ravi de partager un moment avec elle j'avais accepté de la suivre, à la sortie du la pâtisserie, afin d'aller prendre un café. D'ailleurs lorsque je commandai mon jus d'orange je ne fus pas sans remarquer le regard du serveur qui , d'une certaine façon, semblait trouver suspect ma commande plus que contraire à mes habitudes. Lui répétant ma commande, afin qu'il réalise que j'étais sérieux, je finis par poser de nouveau mon regard sur la belle blonde qui n'hésita pas à me faire comprendre que rien ne m'obligeait à me retenir devant elle. Si seulement elle savait à quel point j'en avais envie mais bon je me devais de suivre les consignes de mon médecin histoire d'éviter le pire.

Le café c'est mauvais, ça cause l'hypertension et ça ne peut qu'influer sur le niveau de stress et pour l'alcool je crois qu'il est un peu tôt. Non? Je lui lançai un sourire amusé. Et puis le jus d'orange c'est plein de vitamines, c'est parfait pour préserver un bon teint. Et puis réalisant la portée de ce qu'elle venait de me balancer je finis par figer … du moins un instant. Ton état? Rien de grave j'espère.

Je dois avouer que j'étais sur le cul, je ne savais pas trop comment me comporter à son égard ni quels mots je devais lui dire … il était rare que je me trouvais à cours de mots mais c'était bel et bien le cas. Demeurant silencieux je lui souris en coin alors qu'elle finit par briser le silence qui s'était installé. En plus je dois avouer qu'ils sont fort jolis. En effet elle avait de forts jolis yeux alors les regarder, afin de m'y perdre, était loin de me causer problème. Et puis je la vis prendre son portable afin de répondre à cet appel qui venait de nous interrompre et je ne tardai pas à réaliser que cet appel était loin de lui plaire. Un soucis? Évidemment, bien que le tout ne me concernait pas, je ne pus que m'enquérir de la situation. Je suis désolé, il est vrai que cela ne me concerne pas. Moi qui n'aimait pas que les gens viennent se mêler de mes affaires voilà que je venais de foutre mon gros nez dans les siennes. Nola semblait mal à l'aise avec la situation, il suffisait de la voir rougir sur place pour s'en convaincre, la regardant et lui souriant afin de la réconforter je ne pus qu'échapper un léger rire à ce qu'elle venait de dire. Un tantinet mais qui oserait s'en plaindre? Valait mieux prendre la vie du bon côté que de se prendre la tête avec des futilités sur lesquelles nous n'avons pas la moindre emprise.

L'idée de parler de moi et de mon quotidien était de nature à me mettre mal à l'aise il faut dire que j'avais l'habitude d'écouter les gens se confier à moi et non l'inverse. Bien que je préférais ne pas m'attarder sur ce qui m'arrivait j'en étais venu, bien malgré moi, à donner quelques indices sur ce secret que je tentais de dissimuler … ce bout de conversation sur les effets plus que néfastes de l'alcool et du café ayant fini par m'incriminer. J'ai des petits soucis , comme tout le monde, rien de bien dramatique. Je tentais de me montrer convaincant , à défaut d'être convaincu. Je dois trop regarder Docteur House. J'avais lancé cette blague afin d'alléger la situation. Mes vieilles habitudes professionnelles finirent par revenir à la surface alors que je préférai m'intéresser à ce qu'elle pouvait vivre au lieu de m'attarder sur ce qui m'arrivait. J'avais un sens inné pour voir au travers des gens lorsque ceux ci ne semblaient pas bien aller et de toute évidence la belle blonde n'était pas à son mieux mais j'étais loin de m'attendre à un tel aveux de sa part. L'entendre m'avouer qu'elle était enceinte était de nature à me laisser plus que perplexe, je ne m'expliquais pas son attitude, après tout elle devrait être heureuse d'une telle nouvelle. Instinctivement je préférai ne rien dire, je ne voulais pas gaffer, je préférai lui sourire tout en lui caressant la joue histoire d'estomper cette larme qui glissait contre son visage.

Continuant de discuter je la complimenta de nouveau sur la beauté et l'éclat de son regard , compliment qui sembla atteindre sa cible du moins si je ne m'en fie à sa réaction. Mais de rien c'est tout naturel. Je m'étais permis de lui adresser un tel compliment histoire de faire tomber la tension et c'est alors que la sonnerie de son téléphone retentit, je fus pour le moins surpris de voir sur quel ton elle s'était permise d'y répondre. Évidemment je tentai d'en savoir un peu plus, la curiosité se voulant un bien mauvais défaut, d'ailleurs je n'hésitai pas à m'en excuser puisqu'il était vrai que cela ne me regardait pas. Nous avons tous de ces personnes avec qui discuter nous semble être un supplice. J'aimais entendre le timbre de sa voix, je pourrais continuer de l'écouter encore et encore. Lui souriant je ne pus que me laisser tenter par sa charmante proposition. Tu sais moi j'ai tout mon temps, c'est un des avantages de bosser à son compte. Je serais donc ravi de profiter de ta charmante compagnie. De toute façon je planifiais prendre congé pour le reste de la journée ce n'était pas comme si la belle jeune femme m'arrachait à mes obligations.

J'étais persuadé qu'elle se voulait bien intentionnée à mon égard mais malgré tout je n'avais pas la force de me confier sur ce que je pouvais éprouver. Peut-être étais-je devenu indifférent à mon propre sort? Néanmoins, tout en lui souriant, je me laissai faire lorsqu'elle glissa sa main contre la mienne. C'est gentil. Je lui souris ensuite , d'un air amusé, lorsqu'elle saisit la balle au bond afin de renchérir sur House. En effet il n'en a jamais parlé mais je présume que, vu son cynisme, il n'aurait pas hésité à faire ce genre de remarques en y ajoutant sa dose d'humour personnelle. En effet House était un personnage plutôt particulier.


Bien entendu cette révélation qu'elle me fit ne fut pas sans me laisser perplexe mais je préférai ne rien ajouter, je n'en voyais d'ailleurs pas la raison, je préférai jouer la carte de la compassion et de la compréhension car après tout je savais pertinemment qu'il n'y avait rien que je pouvais ajouter qui aurait pu être de nature à alléger ces quelques souffrances qui semblaient l'affliger.


Lorsqu'elle prit l'appel j'attendis qu'elle y mette un terme et , par excès de curiosité, je finis par lui demander si elle n'avait pas des soucis et c'est alors qu'elle me fit comprendre qu'il s'agissait tout simplement d'une personne avec laquelle elle n'avait pas envie de discuter. Je pouvais aisément comprendre ses états d'âmes puisqu'il m'arrivait également, par moment, de ne pas désirer discuter avec certaines personnes. Je ne pus que lui adresser un large sourire lorsqu'une fois de plus elle me fit comprendre que je semblais me débrouiller plutôt bien en ce qui concernait le charme mais pourtant je n'avais pas l'impression de me démarquer outre mesure. Pourtant je n'ai pas l'impression d'en faire plus que je ne le fais habituellement, je suis ainsi au naturel. Je dois l'admettre je passais un agréable moment en sa compagnie.


Regardant la belle je ne dis pas mot lorsqu'elle décida de s'éloigner afin de prendre l'appel, vu l'insistance de son interlocuteur, et je pris mes affaires histoire d'aller la rejoindre par la suite. Ce bruit de klaxon, et de crissement de pneus, m'avait fait craindre le pire et lorsque je me précipitai afin de voir ce dont il pouvait en retournai je ne tardai pas à réaliser que le pire semblait s'être produit. Comment diable la vie pouvait-elle se montrer sous un visage aussi injuste? Tentant de préserver un semblant de sang froid j'entrepris de demeurer à son chevet tout en appelant les secours. Je l'implorais de demeurer avec moi mais de toute évidence elle ne semblait plus entendre un seul des mots que je lui adressais.