Il est dix heures du matin et je m’éveille doucement. Aujourd’hui je ne travaille pas et j’ai décider d’en profiter pour prendre un peu soin de moi. Ces derniers temps, je me noie littéralement dans le travail. Devon ne cesse de voyager et je me sens un peu seule sans mon meilleur ami. J’ai l’impression d’être livrer à moi même dans un monde que j’ai du mal à suivre. Alors je me réfugie vers mon travail. Je me cache derrière mon objectif, parce que c’est la seule chose que je maîtrise encore. Ces derniers temps j’ai décrocher pas mal de nouveaux contrats. Un shoot pour une publicité avec des enfants tous plus adorables les unes que les autres. Isaac m’as également demander de faire quelques photos de sa petite puce. Elle est tellement adorable qu’hier j’ai passer toute mon après-midi avec elle, alors que j’avais prévu de rester qu’une heure seulement. J’ai également encore mon contrat avec l’équipe sportive de la ville et je dois faire un shoot promotionnel pour le Morning Coffee, même si l’idée de poser ne semble pas spécialement plaire à Sebastian. Je suis persuader que c’est une idée de Micah encore tout ça. Enfin. J’ai donc beaucoup de boulot, mais aujourd’hui mon patron m’as proposer de rester chez moi. je sais que je vais finir par sortir dans l’après-midi, mais bon. Autant prendre mon temps pour une fois. Je me dirige sous la douche et me prélasse sous les jets d’eau chaude, la radio pousser au maximum de son volume, je chantonne à tue tête une chanson à la mode. Je prends le temps de me lisser les cheveux et de me maquiller légèrement. J’enfile un jean et un pull qui appartient à Devon. Parfait pour rester à la maison toute la journée.

Je fais un peu de ménage, me cuisine un bon gâteau pour cette après-midi. Bref. Le temps passe plutôt vite même si je prends le temps de me prélasser. J’ai enfin finis toutes mes tâches ménagères et mon gâteau viens de finir de cuire. Je décide donc de me choisir un bon film pour faire la larve sur le canapé pour le reste de la journée. Je suis vraiment motivée à ne rien faire, c’est hallucinant tout de même. Habituellement je suis toujours en train de bouger, mais pas aujourd’hui. Je n’ai envie de rien et des fois ça fait du bien. Tout était prêt pour que je larve lorsque j’entends quelqu’un frapper à ma porte. Je jette un coup d’œil à l’horloge. Qui peut bien venir me voir à cette heure-ci ? J’hésite un instant et finis par aller ouvrir. Je me retrouve nez à nez avec une jeune femme. Une brunette que je n’ai jamais vu auparavant. Surprise je la regarde un instant et remarque qu’elle à l’air étrangement stressée. « Bonjour… » dis-je doucement. Mon dieu. On dirait qu’elle va me tourner de l’œil dans les bras. « Excusez moi, mais… On se connaît ? » Je la trouve vraiment bizarre…

Je me retrouve nez à nez avec cette petite brunette qui semble complètement paniquée. Je me demande bien ce qu’elle vient faire ici. Je ne la connais pas du tout. Et pourtant… Son visage me dit quelque chose. Je ne pourrais pas dire que je l’as connais, mais ce visage je l’ai déjà vu quelque part. Ses traits en tout cas. Cela dit je ne sais toujours pas qui elle peut bien être. Elle semble tellement paniquée. J’ai peur qu’elle s’évanouisse dans mes bras. Elle est malade ? Elle c’est fait agresser ? Pourtant elle à l’air d’aller bien, physiquement parlant. Alors j’attends. Je la questionne un peu, mais sans la brusquer, je ne voudrais pas qu’elle se mette à pleurer ou quelque chose comme cela. « Euhm… Bon… Bonjour. Non on ne se connait pas je m’appelle Charlotte… » D’accord. Charlotte. Cela ne me dit absolument rien. Cette fois je suis persuader, je ne la connais pas du tout. Mais cela ne réponds toujours pas à mes questions. Qu’est-ce qu’elle vient faire ici devant chez moi ? Ah. Peut être veut elle un rendez vous pour un shoot. Je trouve cela bizarre, cela voudrait dire que James lui a donné mon adresse. Ou alors on lui a tout simplement parlé de moi. Enfin je n’en sais absolument rien. « Ecoute, tu ne me connais pas mais moi je te connais. Enfin je sais qui tu es. Je veux dire, je ne suis pas une perverse n’aie pas peur, je ne vais pas t’agresser ou quelque chose du genre. Non. En faite c’est une longue histoire mais, je m’appelle Charlotte Hurtlake, et je suis ta sœur. Ta demi-sœur techniquement mais pour moi ca revient au même. J’ai appris ton existence il n’y a que quelques semaines, mon père me l’a avoué avant de mourir, et depuis j’ai eu qu’une envie, te rencontrer et apprendre à te connaitre. Donc j’ai démissionné, plaqué ma vie, et j’ai débarqué ici ou je vis dans un hôtel qui sent le renfermé avec des voisins qui ont un faible pour Justin Bieber et Taylor Swift. A croire qu’il s’agit d’une adolescente enfermée à soigner son cœur brisé mais en réalité c’est un homme de 40 ans camionneur que j’ai croisé ce matin et qui m’a fichu la trouille. Je… Je… je suis désolé. Je n’avais pas prévu de te dire ca comme ca. Je… Si tu veux bien, je pourrais entrer et tout t’expliquer plus calmement. » D’un seul coup, j’ai l’impression de me prendre une bonne claque en pleine figure. Elle se moque de moi ce n’est pas possible autrement.

Je prends quelques minutes pour digérer son flot de parole. Ma sœur. Elle est ma sœur ? Je l’ai entendu parler de son père aussi. Si tout ce qu’elle me dit est vrai, cela veut dire que mon père est mort. Je ne comprends plus rien. Je sens un mal de tête se pointer là. Je prends appui sur ma porte et lâche un rire nerveux. « C’est une blague c’est ça ? » Je passe une main sur mon visage et soupire avant de rire à nouveau. « C’est Devon qui t’as payé pour me faire une blague ? Faudra lui dire qu’il n’est absolument pas drôle. » Oui je préfère me dire que tout ceci n’est qu’une immense blague. Que l’on me joue un tour. Je suis persuadé que mon mari est capable de me faire une blague aussi douteuse soit elle. Je n’arrive pas à croire la jeune femme qui est littéralement en train de se décomposer devant moi. Je ne sais même plus quoi faire. La faire entrer ou pas ? Je n’en sais absolument rien. « Ecoute… Je… Je sais pas qui tu es, je ne sais pas ce que tu me veux. Mon père ça fait plus de vingt et un an que je l’ai pas vu et je ne veux rien savoir sur lui. » Je soupire à nouveau. Je suis perdue…