Installé bien confortablement dans mon canapé, je regarde la télé, les pieds sur la table, un verre de limonade à la main. Aujourd'hui, pour une fois, je n'ai pas prévu d'aller voir Tara à l'hôpital. Je sais que sa tante veille sur elle autant que moi, je n'ai pas de soucis à me faire. Je sais aussi que si elle se réveille, je serai prévenu. Je suis encore en tournage pendant plusieurs jours à la fin de la semaine, et la semaine suivante, j'ai besoin d'un peu de repos. Mais c'est sans compter mon téléphone qui se met à sonner. J'étais parti pour ne pas répondre, mais je sais que quand c'est Stan - mon agent- qui m'appelle, je me dois de lui répondre. 

-Allo ?
-Leah c'est Stan ça va ?
-Ouep. Qu'est-ce qui t'amène ?
-J'ai une mission à te proposer !
-Une mission ?
-Oui, faut que tu te trouves un photographe et que tu te fasses faire un book de comédien.
-Ok. C'est obligatoire ?
-Si tu veux que j'te décroche des rôles oui. C'est mieux.
-Ok.
-Tu as un photographe sous le coude ou je te trouve l'adresse d'un bon vers chez toi ?
-Nan j'ai, t'inquiètes ! Je te tiens au courant !

Je raccroche et laisse mon esprit vagabonder. Allez savoir pourquoi, j'ai directement pensé à Aerith. Ma petite soeur Lizzy, et cette jeune Aerith étaient très amies il y a encore quelques années. Je ne sais pas trop ce qu'elle est devenue, mais je sais qu'elle a toujours aimé la photo. Déjà que je n'aime pas trop me faire prendre en photo, je préfère choisir quelqu'un que je connais un minimum. Evidemment ça fait longtemps que je ne l'ai pas vue, mais ça pourrait être sympa. J'appelle directement ma soeur. «Lizzy ! Ça va ? Dis moi t'as toujours le numéro d'Aerith ? Je t'expliquerai. Merci !». Quelques secondes plus tard je reçois le numéro de la jolie petite blonde en question. Je l'appelle dans la foulée mais tombe sur son répondeur, je laisse donc un message «Aerith c'est Leah, je sais pas trop si tu te souviens, le frère de Lizzy. Ça fait un moment hein. En fait j'aurai besoin d'un bon photographe, euh. Rappelle moi quand t'as ce message qu'on en parle ? A bientôt.».

J'avoue que je suis un peu stressé à l'idée de retrouver cette jeune femme que je n'ai pas vue depuis des années. Lizzy m'a plus ou moins parlé de son changement d'attitude après avoir quitté la maison de ses parents adoptifs. J'espère simplement qu'elle va bien. J'attends son coup de fil avec impatience...


En attendant, je préfère penser à autre chose, reprenant mon film à la volée. Je ne comprends plus rien et décide alors d'éteindre la télé. Une nouvelle pensée pour Tara, et mon téléphone sonne de nouveau. C'est Aerith. Je décroche après la 2ème sonnerie. Sa voix est enjouée, elle a l'air contente de mon appel. Elle me propose 2 alternatives, des photos plutôt simples, chez moi, ou plus sophistiquées en studio. J'avoue que n'étant pas très à l'aise, je préfère chez moi, je me sentirai quand même mieux dans une environnement connu. Elle accepte et je lui donne l'adresse. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me dise qu'elle pouvait venir directement. Une fois raccroché, je m'active et me mets à tout ranger, pas que ce soit le bordel, mais si photo il y a, je préfère que tout soit parfait...

Allongée sur mon canapé grossièrement, la tête tournée vers le bas, les yeux clos, je me laissais lentement bercer par la musique qui se jouait dans ma chaîne, ou j'avais branché plus tôt mon lecteur mp3. La journée s'annonçait relativement calme, mon agenda était vide pour la journée, et je n'avais pas vraiment envie d'aller vagabonder dans les rues pour prendre des photos pour l'instant. En somme, j'étais bien partie pour m'endormir sur ce canapé, jusqu'à ce que je remarque, non loin, que mon téléphone portable était en train de s'allumer et de vibrer sans cesse contre ma table basse. Je me contorsionnais afin d'attraper la petite télécommande de ma chaîne que je coupais, et attrapais mon téléphone, plissant les yeux pour regarder qui venait d'essayer de m'appeler. Numéro inconnu, mais un message vocal. Intriguée, j'écoute celui-ci, sourcils froncés, me redressant pour adopter sur mon canapé une posture un peu plus décente. « Aerith c'est Leah, je sais pas trop si tu te souviens, le frère de Lizzy. Ça fait un moment hein. En fait j'aurai besoin d'un bon photographe, euh. Rappelle moi quand t'as ce message qu'on en parle ? A bientôt. » Wow. Ça pour ne pas m'y attendre, je ne m'y attendais pas. Je me souvenais vaguement de Leah, je ne l'avais pas vu depuis vraiment longtemps. Je me souvenais, de mémoire, de ce garçon plus âgé que nous, aux yeux bleus perçant. Je me demandais ce qu'il était devenu, nous n'en parlions pas souvent avec sa sœur, déjà que nous ne nous voyons pas aussi souvent alors que nous sommes amies depuis l'enfance... Mais j'étais touchée qu'il pense à moi pour prendre des photos. Je recomposais donc son numéro, espérant ne pas tomber à mon tour sur sa messagerie, cependant, le jeune homme répondit plutôt rapidement, et me laissa le loisir d'exposer plusieurs alternatives pour ses photos. Soit je le faisais venir à mon studio pour prendre de vraies photos professionnelles sur un fond particulier, soit on faisait plus simple, chez lui, pour une ambiance plus intimiste. Je savais que beaucoup de personnes se sentaient plus à l'aise devant un objectif en se trouvant dans un environnement familier, je ne fus donc pas surprise de l'entendre accepter la seconde option. Qu'il en soit ainsi! Leah me donne directement son adresse, et je me redresse en vitesse pour la noter sur mon calepin, histoire de ne pas la perdre en deux minutes, connaissant ma mémoire de poisson rouge. Tant qu'à faire, pourquoi ne pas s'en occuper maintenant ? Je propose alors de venir tout de suite, chose qu'il accepte.

A peine eus-je raccroché que je me dirigeais dans ma salle de bain pour prendre une douche, histoire de me rendre présentable. J'enfilais une robe simple, noire, laissant mes cheveux tel quels, légèrement ondulés, seule ma frange correctement lissée. Un coup de maquillage, sac à main, appareil soigneusement rangé dans sa sacoche, et j'étais déjà en voiture, conduisant vers le quartier Uppé ou vivait visiblement Leah. Après quelques minutes à rouler lentement pour m'assurer de trouver le bon numéro, je finis par me garer, enfilant mes talons que j'avais retiré pour mieux conduire avant de descendre pour aller vers la porte ou je sonnais. Bras croisés, je regardais le quartier autour de moi lèvres pincées jusqu'à ce que j'entende un cliquetis m'annonçant que la porte allait s'ouvrir. Voyant l'adonis se trouvant dans l'encadrement lorsque je me tournais face à lui, je dus battre des cils un moment, surprise, pour reconnaître Leah. Le temps passe définitivement vite. Je fronce les sourcils légèrement intimidée par cet homme qui m'a connu toute jeune et recale une mèche derrière mon oreille, retrouvant mon assurance tant bien que mal. « Leah. Ça faisait longtemps, en effet, tu as bien changé.. Grandi, je veux dire. » Nous avions bien grandi tous les deux, ça faisait un certain choc.

Pas que ma maison était un vrai bordel, parce que je ne suis pas du genre bordélique, mais je reste un homme, et les hommes ne sont - en général- pas maniaques. Sauf quand ils reçoivent de la visite -si ce n'est que cette visite soit féminine. Bref, me voilà en train de ranger toute ma maison aussi rapidement que je le peux. Une fois fait, je jette un oeil à ma montre et file prendre une rapide douche, je vais quand même me faire prendre en photo, je me dois d'être un minimum présentable. Ma douche terminée, je cours dans la chambre et manque de me casser la figure à cause de Mushy, ma jeune petite chatte. "Mushy" c'est le nom familier de "marshmallow", ça lui va bien, un vrai bonbon : tendre, collant acidulé. Elle n'a que 4 mois mais on voit rapidement le caractère qu'elle aura plus tard, loin d'être une chasseuse, elle préfère s'allonger en plein milieu du couloir pour me faire trébucher, la vilaine.

Je manque donc me casser la gueule en beauté, mais me rattrape in extrémis. Je grogne un peu et enjambe Mushy pour aller directement dans ma chambre. Plus j'erre dans cette maison et plus je me dis qu'elle est trop grande pour moi. Je me sens bien trop seul ici, ça manque de vie, de gamins qui courent dans tous les sens. Ok, il y a toujours mes petits cousins, qui d'ailleurs adorent jouer à cache cache ici tellement il y a de la place. 

J'hésite un instant, au milieu du dressing. J'ai beaucoup de fringues parce que j'adore ça, mais je n'en mets pas la moitié. Je soupire un instant, frottant mes cheveux humides avec ma serviette. Je penche pour un jean gris anthracite et une chemise grise clair, à laquelle je laisse ouvert quelques boutons. Une paire de chaussure, et tout juste le temps de reposer ma serviette dans la salle de bain que déjà j'entends que quelqu'un sonne à la porte. Je prends une grande inspiration et descends rapidement les escaliers, suivi de près par Mushy.

J'ouvre la porte et découvre la jeune Aerith. Mon dieu que le temps passe vite. Cela doit fait bien 6 ou 7 ans que je ne l'ai pas vue, et je crois même que si je l'avais croisée dans la rue je ne l'aurai pas reconnue. Plus que grandi, elle a grandement changé, elle est devenue une très belle femme. «Leah. Ça faisait longtemps, en effet, tu as bien changé.. Grandi, je veux dire. » Un petit sourire naît au coin de mes lèvres. « Je peux en dire autant de toi, tu as plus changé que grandi d'ailleurs !». Je lâche un petit rire après cette blague limite foireuse. Aerith n'a jamais été une grande femme, mais au contraire, je trouve ça plus joli une femme qui tourne autour des 1m60 qu'une autre qui tournerai autour de 70 ou 80. Ce qui est sûr c'est qu'avec mon 1m85, je lui mange presque deux têtes.

J'ouvre un peu plus la porte pour la laisser entrer «Après toi je t'en prie, fais comme chez toi, c'est ton lieu de travail pour aujourd'hui !». Je dois dire que ça me fait bizarre de voir une femme dans cette maison. Je n'y habite que depuis 2 ans, depuis que je suis rentré de L.A., et très peu de femmes y sont entrées, hormis ma mère et ma soeur je parle. Je referme la porte derrière la jeune femme et lui demande «Tu veux un truc à boire ?». Elle me regarde et je trouve ça presque étrange. La retrouver là après toutes ces années. Elle a vraiment changé, elle est devenue vraiment très belle. J'esquisse un sourire et vais donc nous chercher quelque chose à boire pour tous les deux. De la cuisine, je lui explique en montant un peu le ton de ma voix, qu'elle puisse m'entendre. «Pour t'expliquer vite fait, avant je bossais dans la sécurité, et à côté je faisais un peu de doublures pour le ciné, genre des cascades ce genre de truc. Et y'a 2 mois on m'a proposé un rôle pour un film, et mon agent m'a demandé de faire un book de comédien, qu'il puisse me trouver du boulot. Enfin rien de bien follichon quoi, mais j'me voyais mal aller voir un photographe que j'connaissais pas, j'me sens déjà pas super à l'aise devant un objectif !». Je nous ramène de quoi nous désaltérer et le pose sur la table de la salle à manger, sur laquelle elle est déjà en train de déballer tout son matériel. «Et si tu veux y'a un jardin derrière, avec une piscine, je sais pas trop j'y connais rien, pour ce que tu veux en arrière plan, au cas où...». Je pince mes lèvres en la regardant avant de lui offrir un petit sourire, qu'elle me rend. Le sien paraît plus taquin. «Quoi ? Ça se voit tant que ça que j'suis stressé ?».

Quand j'étais bien plus jeune, Leah m'intimidait toujours de par notre différence de taille. Encore aujourd'hui, il me dominait de quinze bons centimètres, si bien que je devais lever la tête pour le dévisager malgré mes talons. Je reconnaissais certains de ses traits de mémoire, mais avec les années, il avait muri, et n'avait plus rien à voir avec le jeune homme encore presque adolescent que j'avais connu. « Je peux en dire autant de toi, tu as plus changé que grandi d'ailleurs !» Répondit-il alors à ma remarque, me faisant légèrement rire. Évidemment, avec mon petit gabarit, on ne pouvait pas vraiment dire que j'étais une asperge. Mais à défaut d'avoir grandi, j'avais changé, énormément changé. Et pas seulement au niveau du physique. Une fois les retrouvailles amorcées, Leah prit soin d'ouvrir d'avantage sa porte pour me permettre d'entrer. «Après toi je t'en prie, fais comme chez toi, c'est ton lieu de travail pour aujourd'hui !» Je hochais doucement la tête avant de me risquer à entrer dans sa demeure qui me semblait véritablement immense. Il vivait tout seul dans ce palace ? A moins qu'il ne soit marié.. J'avais manqué beaucoup de choses. « Tu vis tout seul dans ce château? » Demandais-je en me tournant vers lui, l'air intriguée. Lui, referma sa porte avant de se tourner vers moi: «Tu veux un truc à boire ?» Après un court instant de réflexion, je haussais brièvement les épaules. « Je veux bien, quelque chose de bien frais s'il te plait, avec cette chaleur.. » Après avoir répondu, je continuais de l'observer avec curiosité. Il avait beau être le frère aîné d'une de mes amies, je ne pouvais pas m'empêcher de le trouver véritablement canon. Parfait de la tête aux pieds, j'allais prendre un vrai plaisir à le photographier, pas comme certaines personnes ayant eu le loisir de me contacter, sans vouloir être mauvaise langue. Je le regardais partir vers la cuisine, prenant soin d'aller m'installer dans la salle à manger en faisant attention à mon sac que je déposais doucement sur la table. Je tendais alors l'oreille, écoutant Leah m'expliquer : «Pour t'expliquer vite fait, avant je bossais dans la sécurité, et à côté je faisais un peu de doublures pour le ciné, genre des cascades ce genre de truc. Et y'a 2 mois on m'a proposé un rôle pour un film, et mon agent m'a demandé de faire un book de comédien, qu'il puisse me trouver du boulot. Enfin rien de bien follichon quoi, mais j'me voyais mal aller voir un photographe que j'connaissais pas, j'me sens déjà pas super à l'aise devant un objectif !» Pas à l'aise devant un objectif, mais sur le point de tourner un film? Cette remarque me fit esquisser un sourire amusé pendant que je sortais mon appareil photo, y accrochant un zoom avec soin. Qui l'eut cru, Leah, une future star de cinéma ? Ça ne m'étonnerait pas, à première vu, il en avait la carrure. D'acteur comme de mannequin, avec sa belle gueule d'ange. « Je vois.. Oui, un book serait plus ou moins pratique pour que ton agent te "vende" aux producteurs, d'une certaine manière. En tout cas merci de ta confiance. » Je le regardais revenir vers moi avec de quoi boire, installant avec soin le tout sur la table. «Et si tu veux y'a un jardin derrière, avec une piscine, je sais pas trop j'y connais rien, pour ce que tu veux en arrière plan, au cas où...» Je hochais la tête, le regardant avec un sourire amusé me déballer tout comme s'il avait peur d'oublier un détail primordial, chose qu'il sembla remarquer. « Quoi ? Ça se voit tant que ça que j'suis stressé ?». Je haussais les sourcils en faisant une moue amusée, attrapant au passage un verre en lui accordant un sourire. « Rien, je suis juste amusée de voir un acteur un peu paniqué à l'idée de prendre quelques photos. » Je porte le verre à mes lèvres en m'appuyant contre le mur le plus proche, croisant une jambe par dessus l'autre. Après quelques gorgées, je lui dit alors en jouant avec mon verre : « Ça ne prendra pas trois heures, c'est promis. En plus, je n'aurais même pas besoin de te choisir de tenue ou quoique ce soit, tu es déjà parfait. » Nouveau haussement de sourcils à la fois suggestif et amusé, et je me dirigeais vers la fenêtre la plus proche pour regarder son jardin. « Je pense que le jardin sera le mieux, le tien est très beau, et le temps d'aujourd'hui donnera une luminosité parfaite, ça m'évitera de faire trop de retouches de lumière, je n'aime pas les photos trop refaites. Je peux? » Je désignais la porte fenêtre que j'ouvrais, l'enjambant avec soin après avoir attrapé mon appareil et mon sac sur la table pour accéder au jardin. Jardin, piscine, le décor idéal. « Je pense qu'ici sera parfait oui! Dès que tu es prêt, on peut commencer. » Lentement, je longeais la piscine en faisant attention, toujours perchée sur mes talons. Je les retirais même, les tenant dans ma main, pour marcher sur l'herbe, histoire d'éviter de me retrouver enfoncée jusqu'à la semelle dans la terre. Enfin, je me tournais vers Leah, lui adressant un sourire léger.

Je fais entrer Aerith chez moi et la laisse s'installer. Elle regarde tout autour d'elle et me demande alors « Tu vis tout seul dans ce château? ». J'esquisse un tout petit sourire, avant de hausser les épaules. «Ben, ouai. C'est un peu grand, mais on s'habitue...». Je ne le pense pas vraiment, j'aimerai ne plus me sentir aussi seul ici, j'adore cette maison, mais depuis que je suis revenu ici et que j'ai acheté cette maison, je ne pense qu'à une chose, que Tara se réveille et qu'on puisse vivre ici tous les deux. Mais plus le temps passe et plus j'ai l'impression que mon rêve s'éloigne. Je préfère ne pas trop y penser et je demande à la jeune blondinette si elle veut boire quelque chose. Elle me demande quelque chose de bien frais et je file dans la cuisine nous préparer 2 limonades bien fraîches. De là, je lui explique la situation, avant de revenir vers elle.

« Je vois.. Oui, un book serait plus ou moins pratique pour que ton agent te "vende" aux producteurs, d'une certaine manière. En tout cas merci de ta confiance. ». Je lui souris gentiment avant de lui répondre «Bah nan c'est normal !». Je me sens un peu stressé, je n'ai jamais trop aimé les regards se poser sur moi, je me bats encore avec moi même quand je suis devant une caméra, j'ai encore du mal à m'y faire. Ce n'est pas la caméra qui me fait vibrer, c'est surtout de pouvoir "jouer", être quelqu'un d'autre, ne plus penser à ma vie mais plutôt à celle de mon personnage. Je fais par à Aerith de mes inquiétudes et de mes angoisses, et ça a l'air de la faire sourire. « Rien, je suis juste amusée de voir un acteur un peu paniqué à l'idée de prendre quelques photos. Ça ne prendra pas trois heures, c'est promis. En plus, je n'aurais même pas besoin de te choisir de tenue ou quoique ce soit, tu es déjà parfait. » Le petit sourire posé au coin de ses lèvres, à la limite d'être dragueur, à le mérite de me faire sourire à mon tour. Je ne suis pas du genre à rougir d'un compliment, même si je ne suis pas nécessairement d'accord avec cette étiquette de playboy qu'on me donne, j'assume le fait que je prends soin de moi. Depuis petit on me demande si je ne veux pas être mannequin. J'ai essayé une fois, non merci.

La jeune blondinette jette un regard vers la grande baie vitrée et détaille le jardin des yeux. « Je pense que le jardin sera le mieux, le tien est très beau, et le temps d'aujourd'hui donnera une luminosité parfaite, ça m'évitera de faire trop de retouches de lumière, je n'aime pas les photos trop refaites. Je peux? » me demande t-elle en désignant la porte du regard. «Oui oui bien sûr !». Je la suis naturellement et ajoute «Tant mieux que tu préfères les photos plutôt naturelles, on est sur la même longueur d'ondes !». Je la regarde marcher le long de la piscine avec ses hauts talons. Je ne comprendrai jamais les femmes qui portent ce genre de chose. Tara aussi en portait, si elle avait pu, ça aurait été jour et nuit. Ça doit être quand même super désagréable, mais en même temps ça leur donne une allure très sexy. Je me prends à laisser glisser mon regard sur le corps d'Aerith, qui est parfait il faut bien l'avouer. Elle se retourne vers moi, me sortant de mes pensées, et me dit : « Je pense qu'ici sera parfait oui! Dès que tu es prêt, on peut commencer. ». «Oh, euh... ben allons-y alors. Mais bon j'compte sur toi pour me dire quoi faire parce que c'est vraiment, mais alors vraiment pas mon fort !». La chaleur commence à taper fortement, je déboutonne naturellement un nouveau bouton de ma chemise. Je me demande si je vais la supporter longtemps. Je retrousse les manches pour dévoiler mes avants bras. Mon regard remonte sur Aerith qui a retiré ses talons, les portant à la main le temps de trouver l'endroit idéal. Je la suis toujours et elle me désigne le transat en bois, pour commencer. Je m'assois dessus, et essaie de paraître le plus à l'aise possible, ce qui est plutôt difficile au début.

La jeune femme prend son appareil en main et s'agenouille presque pour avoir visiblement un angle de vue plus intéressant. La piscine n'est pas très loin, il ne faudrait pas qu'elle tombe dedans, surtout pas avec son appareil. Avec plus ou moins de gants, elle me demande de changer de position, de mettre un bras ici ou là, de changer de regard, d'intention, etc. Plus les minutes passent et plus je me sens à l'aise, j'en viens même à rire de ses blagues. Je ne sais pas si elle étaient faites exprès pour capturer mon sourire, mais si c'est le cas, c'est bien joué. Au bout d'une quinzaine de minutes, je commence à avoir véritablement chaud. «Ça te dérange pas si je vais me changer, mettre un débardeur ou un truc plus léger ? Sinon je vais fondre !!». Evidemment elle me permet, après tout je suis chez moi quand même ! Je monte rapidement dans ma chambre pour trouver un débardeur noir, mettant en évidence mes bras musclés. Je redescends rapidement et trouve Aerith, appareil posé sur les transat, assise au bord de la piscine les pieds dans l'eau. Je souris en la rejoignant. «Ah, toi aussi t'as l'impression qu'elle t'appelle depuis tout à l'heure ?». Je lâche un rire amusé et reprends place sur mon transat, dans l'attente de nouvelles postures à adopter.

J'étais sincèrement touchée que Leah ait pensé à moi pour faire ses photos, après tout, la dernière fois que nous nous étions vus, je n'étais encore qu'une jeune femme passionnée de photographie, sans grande conviction de percer dans le métier. Voir qu'il avait pensé à me joindre après toutes ces années me touchait dans le fond, je ne pouvais pas décemment le nier. «Bah nan c'est normal !» Je hausse les épaules, tout de même touchée, me contentant d'accorder un sourire au jeune homme. La discussion continua, jusqu'à ce qu'après un rapide coup d’œil au jardin, je décide de prendre plutôt des photos sur un thème d'avantage « naturel », près de la piscine, et sous une lumière naturelle, à savoir le soleil. Celui ci m'apportait une de mes luminosités favorites. «Tant mieux que tu préfères les photos plutôt naturelles, on est sur la même longueur d'ondes !» Je fais un nouveau sourire avant de m'aventurer dehors. J'ai toujours amplement préféré les photos sans artifices, paillettes et tout le toutim. Après, je ne suis pas folle, c'est souvent nécessaire, mais si je pouvais faire au plus simple, je le faisais, et je sentais qu'avec Leah, le photoshopage n'allait pas être une étape essentielle. M'aventurant près de la piscine, je finis par dire à Leah que le décor me semble parfait, et que dès qu'il le souhaitait, nous pouvions commencer. Je lui accordais un sourire tandis qu'il répondait : «Oh, euh... ben allons-y alors. Mais bon j'compte sur toi pour me dire quoi faire parce que c'est vraiment, mais alors vraiment pas mon fort !» Je détachais mon regard de l'eau claire et transparente pour regarder à nouveau le beau brun, qui, sans aucun doute à cause de la chaleur, déboutonnait sa chemise d'un cran et retrousse ses manches. J'attrape ma lèvre inférieure entre mes dents, perturbée un court instant, puis la relâche. On ne s'emballe pas, je ne mélange que rarement boulot et perso, et là, en plus, on parlait du grand frère de Lizzy. Ça aurait été bien plus simple s'il avait été moche. Je répondis en balbutiant quelque peu sur le début, avec un sourire gêné tout en recalant une mèche dorée derrière mon oreille. « Ne t'en fais pas, je gère de ce côté là, c'est mon travail. » Bon... Maintenant, il fallait passer aux choses sérieuses. Les minutes suivantes, je regagnais mon professionnalisme en indiquant à Leah ou s'asseoir, ou s'appuyer, comment le faire. Au départ, je le sentais mal à l'aise, mais à l'aide de quelques boutades bien placées, plus les choses avançaient, plus je voyais un véritable acteur sous mon objectif, se prêtant au jeu, bien plus à l'aise qu'au début. Et j'en étais ravie, les choses se passaient parfaitement bien, ce qui n'arrive qu'une fois sur deux lors d'une séance photos. Parfois, l'alchimie ne passe pas du tout entre le photographe et son modèle. Cependant, je n'avais aucun doute sur le fait qu'avec Leah tout se passerait bien. Au bout d'une quinzaine de minutes, je le sens épuisé, enfin.. Surtout, mourant de chaud. «Ça te dérange pas si je vais me changer, mettre un débardeur ou un truc plus léger ? Sinon je vais fondre !!» Je hausse les sourcils avant de hocher la tête en riant. « Non non, bien sur, vas y ! En plus le débardeur fera ressortir ta musculature, ça plaît toujours. » J'essayais de rester au maximum professionnelle en disant cette phrase, mais dans le fond, moi aussi ça m'intéressait de voir monsieur en débardeur, je pouvais dire ce que je voulais, c'était une vérité indéniable. Le temps qu'il disparaisse à l'intérieur, je reposais mon appareil sur le transat derrière moi, m'installant au bord de l'eau. Moi aussi, je mourrais de chaud, je me risquais d'ailleurs à glisser mes jambes dans l'eau, histoire de me rafraîchir un coup avant de devoir reprendre. Lorsque j'entends du mouvement, je me tourne pour faire face à Leah, dans un débardeur noir mettant parfaitement en valeur sa musculature. Je me mords l'intérieur de la joue en répondant à son sourire. «Ah, toi aussi t'as l'impression qu'elle t'appelle depuis tout à l'heure ?» Je baisse les yeux sur la piscine, riant doucement. « Il faut dire qu'avec cette chaleur.. Le contraire serait étonnant ! Surtout que le noir attire la chaleur. » Je désigne ma robe avant de le regarder s'installer de nouveau sur son transat. Je pince les lèvres, pensive, et sors mes jambes de l'eau pour me redresser. « Hm finalement non, debout ! » Je ris légèrement en attrapant le bras de Leah pour le redresser, juste au bord de la piscine. Je suis encore hésitante avec lui, mais bien moins qu'à mon arrivée, toutes ces photos m'avaient également mise en confiance d'une certaine façon. Je tâtais les poches de son jean avec une mine pensive : « Pas de téléphone, de clés de voiture, de papier.. Parfait ! » Et vlan, je le poussais dans la piscine sans prévenir en reculant vite pour ne pas me faire éclabousser, et surtout, pour protéger mon appareil. Quand Leah émerge de sous l'eau, je suis à mon tour assise sur le transat, jambes croisées, appareil en main braqué sur lui. Et une photo de prise sur le vif, une ! Je descends de mon perchoir pour me mettre soigneusement à genoux au bord de l'eau. « Je vous apprendrais, cher monsieur, que non seulement les débardeurs font bien sortir la musculature sur les photos, mais l'eau, c'est encore mieux ! » Je reprends une photo, avant de lui indiquer quelques poses, dans l'eau, assis au bord de l'eau, allongé.. La totale. Je baissais l'appareil au bout d'un moment, un sourire triomphant sur les lèvres. « Sans que je ne m'abuse, si les patrons sont des femmes, c'est dans la poche ! … Ou des gays. » Je ris et hausse les sourcils, amusée.

Je demande une pause à Aerith, le temps d'aller me changer parce que je meurs de chaud dans cette chemise. Ce a quoi elle me répond : « Non non, bien sur, vas y ! En plus le débardeur fera ressortir ta musculature, ça plaît toujours. ». J'essaie de cacher mon sourire amusé, mais c'est compliqué. Je me contente de hocher la tête et de filer à l'étage pour mettre un débardeur noir. Je redescends assez rapidement et trouve Aerith assise au bord de la piscine, ce qui me fait sourire, je lui demande alors si elle aussi se sent attirée par la piscine comme un moustique par la lumière. « Il faut dire qu'avec cette chaleur.. Le contraire serait étonnant ! Surtout que le noir attire la chaleur. ». Je grimace un peu en détaillant sa robe noire, je n'ai pas fait mieux en enfilant ce débardeur noir.

Je reprends place sur mon transat alors que la jeune blondinette me regarde, les jambes toujours dans l'eau. Elle se relève et s'avance vers moi. « Hm finalement non, debout ! ». «Ah.». Je m'exécute donc et elle me prend par le bras pour me positionner exactement là où elle pense être la meilleure place pour sa prochaine série de photos. Elle commence à passer ses mains sur mes cuisses au niveau de mes poches, surpris je relève les yeux vers elle, interrogateur, et elle me demande « Pas de téléphone, de clés de voiture, de papier.. Parfait ! ». J'ai envie de lui dire que non, mais si elle continue à me tripoter comme ça il y aura autre chose. Je réponds un simple «Euh non...» juste avant qu'elle me pousse dans l'eau. Je ne m'attendais pas à ça, la jeune femme a pris de l'assurance je vois. Je sors la tête de l'eau, passant mes mains dans mes cheveux pour les remettre en place, et sur mon visage pour retirer l'eau qui me dégouline dans les yeux. A peine le temps d'émerger que je vois l'appareil d'Aerith braqué sur moi, ce qui me fait largement sourire. Elle a pas perdu la tête. Rapidement elle m'avoue : « Je vous apprendrais, cher monsieur, que non seulement les débardeurs font bien sortir la musculature sur les photos, mais l'eau, c'est encore mieux ! ». Je souris de nouveau, aussi largement qu'un eu plus tôt. «T'aurais pu me prévenir, je me serai deshabillé !». D'ailleurs, c'est exactement ce que je suis en train de faire. Je retire mon débardeur et le jette sur le bord de la piscine, avant que ce ne soit le tour de mes chaussures et de mon jeans. Je me retrouve donc en boxer dans la piscine, évidemment je me sens mieux. Je sens le regard insistant de la jeune femme sur moi, et j'avoue que l'espace d'un instant, ça me permet de ne plus trop penser à Tara.

Je laisse la jeune photographe m'indiquer quelques poses pour terminer la séance, je ne sais pas si elle a ce qu'elle voulait, mais c'est la première fois que je me sens aussi bien devant un objectif d'appareil photo. Je joue quelques fois et lui lance des regards de braise, juste pour voir son comportement... Elle finit par baisser "la garde" et me regarde un petit sourire triomphant sur les lèvres. « Sans que je ne m'abuse, si les patrons sont des femmes, c'est dans la poche ! … Ou des gays. ». J'éclate de rire de bon coeur. «Tu crois pas si bien dire, je suis un vrai aimant à gays, je sais même pas pourquoi ! Enfin quoi qu'il en soit t'as pas tort, dans le métier, les producteurs et réals sont plus souvent des hommes, et plus de la moitié sont gays !». Je m'assieds sur le rebord de la piscine, je suis presque nu et ruisselant d'eau fraîche. Je sens qu'Aerith en meurt d'envie elle aussi (de plonger hein, je précise !). «On a fini ? Je vais nous chercher nos verres, je meurs de soif !». Je me relève et file à l'intérieur de la maison, je fous un peu de l'eau partout mais tant pis, j'en profite pour prendre 2 serviettes, au cas où. Je reviens avec le pichet de limonade frais, deux verres et les serviettes.

Lorsque j'arrive sur le bord de la piscine, Aerith est en train de ranger son appareil photo, elle est penchée en avant et je me surprends à laisser glisser mon regard sur ses courbes féminines. Je secoue la tête et me reprends rapidement avant d'arriver vers elle, posant les serviettes sur le transat. «Limonade ?». Je pose le plateau sur la petite table près du transat. «Alors, tu es satisfaite de ton travail ?». Elle hoche la tête, un petit sourire au coin des lèvres. Elle a l'air satisfaite effectivement.

L'air est vraiment étouffant, ça en devient presque opressant. Je m'excuse un instant auprès de la jeune femme «Tu permets une seconde, je fais un plongeon et j'arrive, je meurs de chaud !» Juste le temps pour elle de hocher la tête et me voilà dans la piscine. J'en ressors immédiatement, tout dégoulinant, et je secoue ma tête près de la jeune femme, comme un chien qui se secouerait après un bain. «T'as pas chaud ?» je la vois esquisser un sourire et hausser les épaules. Quoi ? Elle attend que ce soit moi qui la mette à l'eau ou quoi ? En un quart de seconde, je prends appui sur mes cuisses, me baisse et l'attrappe comme une princesse, elle secoue les james et me supplie d'arrêter. Je fais mine d'hésiter une fois au bord de l'eau, mais finalement, je saute dans la piscine avec Aerith dans mes bras. Je sens qu'il va falloir que je nage vite pour ne pas qu'elle vienne se venger. «Maintenant on est quittes !». Elle est divinement sexy avec les cheveux mouillés...

Au départ, j'avais un peu hésité avant de prendre des avances et pousser Leah dans l'eau. Avec n'importe quel autre homme, j'aurais agi de la sorte sans le moindre soucis, mais je n'arrivais pas à me sortir de la tête qu'il était quelqu'un que j'ai connu toute jeune, et qui plus est le frère d'une amie, ce qui m'imposait un certain respect. Mais à mesure que la séance avançait, j'étais de plus en plus à l'aise et complice avec lui, au point que j'en oublie les convenances et le pousse à l'eau dans sa propre piscine. Mon sourire étais narquois lorsqu'il émergea, repoussant ses cheveux correctement tout en dégageant l'eau sur son visage. Son sourire et craquant, me confortant dans l'idée que j'ai vraiment bien fait de le pousser. «T'aurais pu me prévenir, je me serai deshabillé !» Je hausse les épaules, et mord à nouveau l'intérieur de ma joue lorsque je le vois retirer son tee shirt trempé. J'aurais aussi bien pu le prendre en photo avec ses vêtements mouillés, ça plaît souvent, mais.. Pourquoi pas ma foi, je n'allais pas l'empêcher de se déshabiller s'il se sentait de faire des photos en boxer. Lorsqu'il a terminé, je réalise que je n'ai pas détaché mon regard de lui une seule seconde, et je finis par baisser les yeux pour bidouiller mon appareil photo. Du moins, faire semblant de le bidouiller. La séance reprend alors, et Leah exécute tout ce que je lui demande de faire à cœur joie, largement plus à l'aise qu'au début de la séance. Je m'en accorde une part de mérite, et en suis un peu fière, après tout, certains photographes coincent leur modèle par leur façon d'agir, et en obtiennent des photos moins belles. Moi, j'étais convaincue que ces photos de Leah allaient être parfaite. Rien qu'à voir comment il se prenait au jeu.. Désormais certains de ses regards sont presque déroutants pour moi, la photographe, tant il se prête à ses regards de braise. Et ça n'arrangeait rien au fait que je mourrais de chaud. Une fois terminé, je me ressaisis pour annoncer, triomphante, que je lui assurait le carton total avec ces photos. Du moins, auprès des femmes et des gays. «Tu crois pas si bien dire, je suis un vrai aimant à gays, je sais même pas pourquoi ! Enfin quoi qu'il en soit t'as pas tort, dans le métier, les producteurs et réals sont plus souvent des hommes, et plus de la moitié sont gays !» J'éclate de rire en hochant la tête amusée, et repose doucement mon appareil sur le transat derrière moi. « Les gays sont attirés par les beaux hommes, c'est logique ! Tant mieux qu'ils soient tous majoritairement gays d'ailleurs, ça me conforte dans l'idée que ça va être un carton ces photos ! » Je lui accorde un sourire, quoique un peu décontenancé lorsqu'il sortit de l'eau pour s'asseoir au bord de la piscine. «On a fini ? Je vais nous chercher nos verres, je meurs de soif !» Je hoche la tête et le regarde retourner à l'intérieur de la maison, sans même me retenir de glisser un regard sur sa silhouette musclée. Lizzy, tu aurais pu me prévenir que ton frère était devenu un dieu grec ! Je finis par me redresser également pour attraper mon appareil photo, retournant vers mon sac posé non loin pour tout ranger correctement. Je me redresse pile quand je vois Leah poser deux serviettes sur le transat, arquant brièvement un sourcil avant de me tourner face à lui, qui posait sur la petite table des verres et de la limonade. «Limonade ?» - « Je veux bien ! » Je prends l'initiative d'attraper cette dernière en nous servant deux verres, pendant que le jeune homme me demande : «Alors, tu es satisfaite de ton travail ?» Je tourne la tête vers lui en attrapant nos deux verres, lui en tendant un au passage. « Oui, tout à fait, je suis sure que ces photos feront partie de mes préférées je dirais même. » Faut dire que le modèle y jouait pour beaucoup, mais ça, j'allais le garder pour moi.

Le soleil s'acharne vraiment sur nous, et c'est vrai qu'il fait terriblement chaud. Leah fini par me demander : «Tu permets une seconde, je fais un plongeon et j'arrive, je meurs de chaud !» Je pince les lèvres et hoche la tête. « Oui bien sur, fais ce que tu veux, après tout c'est chez toi !» Et paf, en deux temps trois mouvements, le voilà dans l'eau après avoir piqué une tête. Quand il ressort de la piscine, il secoue sa tête comme le ferait un chien près de moi, et je ris légèrement en levant les mains derrière moi en guise de « protection. » ce qui n'est pas très utile. «T'as pas chaud ?» Je finis mon verre et le repose avant de me tourner vers lui en souriant, enfin, je hausse les épaules d'un air nonchalant. Oui, évidemment que j'avais chaud, vu la température, et cette robe qui me collait au corps. Leah sembla prendre ça pour une demande de baignade, puisque la seconde d'après, je me retrouvais entre ses bras musclés en pleine direction de la piscine. Je m'accroche à lui pour ne pas tomber, mais parallèlement, je secoue les jambes comme une folle. « Leah, nooon s'il te plait, fais moi redescendre ! » J'éclate de rire et agite les jambes jusqu'à ce qu'il s'arrête au bord de la piscine, hésitant. Je crois presque être sauvée jusqu'à ce qu'il saute, nous enfonçant tous les deux dans l'eau. Une fois remontée à la surface, je secoue les cheveux à mon tour, passant mes mains dedans pour les tirer en arrière. Heuureusement que mon maquillage est waterproof. «Maintenant on est quittes !» Annonce Leah de son côté, triomphant. Je lève les yeux au ciel en riant, reprenant sa phrase tout en l'éclaboussant comme je le pouvais: « « Maintenant on est quittes » qu'il dit, non mais je rêve ! » Je le regarde un moment, baissant les yeux sur nos deux silhouettes sous l'eau, et retourne vers le bord de la piscine à la nage, reprenant avec un sourire en coin cette même phrase qu'il m'avait sortie plus tôt : «T'aurais pu me prévenir, je me serai déshabillé !» Avec un léger rire, je me tournais dos à lui pour attraper les extrémités de ma robe que je remontais le long de mon corps, avant de m'en débarrasser entièrement, me retrouvant ainsi en dessous dans l'eau. Je reposais doucement le vêtement au bord de l'eau avant de pivoter pour faire face à Leah, martyrisant encore l'intérieur de mes joues avec mes dents. « Ceci dit.. Je dois bien avouer que c'est agréable avec cette chaleur.. » Et là, je n'étais plus très sure de parler seulement du soleil.

Une fois revenu avec nos limonades, je demande à Aerith si elle est satisfaite de son travail. C'est avec un petit sourire au bord des lèvres qu'elle me répond « Oui, tout à fait, je suis sure que ces photos feront partie de mes préférées je dirais même. » Je dois dire que je suis flatté. Elle fait tout un tas de photos et elle m'avoue que les miennes feront partie de ses préférées. Je baisse les yeux comme un petit garçon qui voudrait se cacher de ses joues qui rosissent, et je souris comme un con. J'ai toujours su que je plaisais aux femmes, mais ça fait toujours bizarre de recevoir ce genre de compliment, bien que sous-entendu.

D'un coup, je commence à avoir très chaud. Impossible de dire si ce sont ses paroles qui m'ont donné chaud, ou simplement le temps qui s'acharne sur nous, mais je m'excuse auprès de la jeune femme avant de piquer une tête. « Oui bien sur, fais ce que tu veux, après tout c'est chez toi !». Elle n'a pas tort, et je ne me fais pas prier pour plonger rapidement dans l'eau turquoise de ma piscine. En sortant je secoue mes cheveux bouclés comme un petit chien et ça a le mérite de la faire rire. Je lui demande si elle n'a pas chaud, evidemment qu'elle a chaud, ça se voit, ça se sent. C'est presque juste pour la faire chier que je lui demande. Je vois bien qu'elle ne rêve que d'une chose, piquer une tête elle aussi.

Je n'attends pas longtemps avant de la prendre dans mes bras « Leah, nooon s'il te plait, fais moi redescendre ! ». Elle secoue les jambes et reste bien accrochée à mon cou. Je prends un malin plaisir à m'arrêter devant la piscine pour lui faire croire que je vais la remettre à terre, mais non, je saute d'un seul coup et nous fait presque boire la tasse à tous les deux. Maintenant, on est quittes. « « Maintenant on est quittes » qu'il dit, non mais je rêve ! » dit-elle en m'éclaboussant. Je mets mes bras devant comme pour me protéger et je lâche un rire amusé. Mais rapidement elle s'arrête et me regarde. Pendant une seconde je me demande ce a quoi elle peut bien penser. Elle fait volte face et retourne avec quelques brasses sur le bord de la piscine. Est-ce qu'elle va sortir ? Au lieu de ça, un petit sourire au bord des lèvres, elle tourne la tête pour me reservir a phrase que j'avais sortie un peu plus tôt : «T'aurais pu me prévenir, je me serai déshabillé !» . Mon sourire s'agrandit, amusé. Je la regarde retirer sa robe, je n'en rate pas une miette. Sa silhouette dans la piscine est simplement magnifique.

Elle se retourne une fois en sous vêtements, et avec un petit sourire elle me dit : « Ceci dit.. Je dois bien avouer que c'est agréable avec cette chaleur.. ». Je penche la tête sur le côté en hochant celle-ci, un sourire satisfait sur mon visage. «J'aurai été con de pas te jeter à l'eau ! Vu les spectacle qui s'offre à moi !». Oh mais Leah ! Tu n'es pas un dragueur d'habitude. Mais là, c'est presque plus fort que moi. Elle est juste très attirante et j'ai du mal à penser à autre chose qu'à nos corps quasi nus dans l'eau. Je nage un peu vers elle, et fais du sur place une fois près d'elle, on se tourne littéralement autour, se bouffant des yeux. «Dites donc mademoiselle Hepburn, avant d'arriver, vous auriez pu me dire que vous êtes devenue très belle en grandissant !». Un petit sourire séducteur au coin des lèvres, je continue de lui tourner autour. Un jeu de séduction s'installe doucement, je vois qu'elle n'y est pas du tout insensible, c'est bien pour ça que je n'en loupe pas une. «Vous avez quelqu'un dans votre vie mademoiselle ?». Pas que je suis intéressé pour avoir une histoire avec elle, puisque je suis amoureux de quelqu'un, mais simplement parce que je ne suis pas du genre à casser un couple avec un coup d'un soir.

C'est fou ce que les choses peuvent évoluer à une vitesse folle. Quand j'étais arrivée chez Leah, la conversation était presque formelle, polie, et voilà que maintenant, j'avais terminé dans ses bras, fonçant tout droit vers la piscine. Sans doutes était-ce lié au fait que nous nous sommes connus alors que nous étions tous jeunes... C'est comme le vélo, ça s'oublie pas. En deux temps trois mouvements, j'avais terminé sous l'eau, trempée de la tête aux pieds , grace au brun. Et d'ailleurs, je ne me gênais pas pour l'arroser histoire de me « venger ».. Façon de parler. Enfin, je finis par retourner au bord de la piscine, me débarrassant de ma robe qui me collait à la peau maintenant qu'elle était trempée. Me tournant face à Leah, je crus remarquer que je ne le laissais pas indifférent. Je n'en étais pas étonnée, parfaitement consciente que j'étais jolie, mais surtout... Troublée par la situation. Néanmoins, je continuais de lui sourire alors qu'il me disait en penchant la tête sur le côté, un petit sourire fier sur les lèvres ; «J'aurai été con de pas te jeter à l'eau ! Vu le spectacle qui s'offre à moi !» Me tournant entièrement face à Leah, je me mordais l'intérieur de la joue en le regardant, un léger sourire sur les lèvres, et les joues légèrement rougies. Moi, intimidée ? Presque, ce serait une première. Il se rapprocha de moi à la nage, et je ne le quittais pas des yeux, félin guettant sa proie. Sans même le réaliser, nous étions rentré dans un jeu de séduction, je le devinais à son regard. Là, c'était à celui qui allait céder en premier, et je sentais que Leah allait vraiment dans mon sens. «Dites donc mademoiselle Hepburn, avant d'arriver, vous auriez pu me dire que vous êtes devenue très belle en grandissant !» Attrapant ma lèvre inférieure entre mes dents, je haussais les sourcils d'un air subjectif. « Je ne savais pas que c'était un détail essentiel à dévoiler.. Mais merci pour le compliment. » Bien sur je savais que j'étais belle.. Et ce de la tête aux pieds. Ça jouait toujours à mon avantage pour mettre un homme dans mon lit.. Tête d'ange, corps de déesse.. Et là, Leah pouvait largement avoir une vue sur le tout, étant presque nue dans sa piscine. Plus il me tourne autour, plus j'ai envie de le plaquer à une paroi de sa piscine pour qu'il arrête de bouger, et pour mieux l'admirer. Mais hors de question, je restais digne, jouant toujours avec ma lèvre inférieure tandis qu'il me tournait autour, nageant en faisant du sur place. «Vous avez quelqu'un dans votre vie mademoiselle ?» Je me penche en arrière pour mouiller mes cheveux, cambrant mon buste qui remontait ainsi à la surface, et donc, à la vue de Leah. Remontant correctement, je passais mes doigts dans mes cheveux blonds pour les tirer à nouveau en arrière, secouant la tête de gauche à droite. « Non, je ne suis pas une branchée relation stable. » Autant mettre tout de suite les points sur les i. Je ne voulais pas d'histoire d'amour, je n'étais plus faite pour ça depuis bien longtemps. Observant toujours Leah, mon regard balaye lentement son corps de haut en bas, et je plonge de nouveau mon regard dans le sien, le captant tout en demandant à mon tour : « Je peux me permettre de vous retourner la question, monsieur.. ? » Je me doutais que sa question était loin d'être anodine, et moi, très franchement, qu'il soit en couple ou non, c'était son soucis. S'il me voulait, là, tout de suite, il pouvait m'avoir sur un plateau d'argent. C'est pas comme si je bavais dessus depuis le début de la séance photo. Doucement, je nage à reculons, mon dos rencontrant à nouveau le mur le plus proche, sur lequel je m'adosse sagement, une lueur provocante dans le regard, attendant sagement sa réponse. Et plus si affinités.

On peut parler de rapprochement stratégique je pense. A vrai dire, je n'aurai jamais pensé qu'en faisant appel à une amie de ma soeur, je me retrouverai quasi nu avec elle dans ma piscine, à se faire mutuellement les yeux doux. Je crois que j'ai vraiment besoin de penser à autre chose en ce moment, besoin de m'échapper, de me vider la tête. Besoin aussi sûrement d'un peu de compagnie féminine. Je pense bien trop souvent à Tara. Et même à cet instant précis je pense à elle, mais j'essaie de chasser cette idée de ma tête, sinon je vais m'empêcher de passer un bon moment avec la jeune photographe.

Après lui avoir fait un compliment à moitié camouflé par un jeu de seduction, elle me répond : « Je ne savais pas que c'était un détail essentiel à dévoiler.. Mais merci pour le compliment. ». Un détail essentiel à dévoiler ? Peut être oui, ou peut être pas, mais la surprise fut bonne en tout cas ! Je continue de nager tout autour d'elle, en la bouffant presque des yeux. Je louche sur sa bouche au moment où elle se mordille la lèvre inférieure. Les femmes savent très bien que ce petit geste a le don de faire chavirer les hommes. Mais d'ailleurs je me suis rendu compte que c'est aussi bon pour nous les hommes !! Mon regard se pose de nouveau dans le sien, avant de lui demander si elle a quelqu'un dans sa vie. La réponse ne se fait pas attendre, et elle correspond à mes attentes. « Non, je ne suis pas une branchée relation stable. ». Je ne peux m'empêcher de sourire, et je baisse la tête, la secouant légèrement, de façon amusée. Au moins elle ne se cache pas, ça a le mérite d'être clair !

La jeune blondinette nage à reculons dans notre petit jeu de séduction et se retrouve dos au bord de la piscine, où elle sort à moitié pour y poser ses coudes en appui. Je peux ainsi admirer son buste, son cou, son décolleté, la naissance de sa poitrine, et son ventre magnifiquement musclé. Un petit sourire satisfait se pose sur mes lèvres avant qu'elle ne me pose la question retour : « Je peux me permettre de vous retourner la question, monsieur.. ? ». Mon sourire ne me quitte pas. Ça fait longtemps que je ne suis pas entré dans un jeu de seduction avec une femme, sans alcool dans le sang je veux dire. Et j'avoue que cette situation m'amuse beaucoup. Evidemment Aerith me plait, mais c'est plus le plaisir du jeu qu'autre chose, puisque je sais que tout ça ne nous mènera à rien étant donné que mon coeur est pris. Je lui réponds alors : «Vous seriez bien étonnée d'entendre que non, il n'y a personne dans ma vie, ni même dans mon lit, chère amie...». Son sourire me fait sourire et je me suis arrêté devant elle, faisant une nage de sur place, avant de m'approcher dangeureusement d'elle, posant mes mains des deux côtés se son corps, et posant mes pieds sur la petite margelle. Je suis donc à quelques centimètres à peine d'elle. «Je suis désolé, mais j'avais plus pieds, ça aurait été con que j'me noie !». Je lâche un petit rire et laisse glisser mon regard dans le creux de son décolleté avant de remonter sur sa bouche, puis ses yeux. «J'me suis égaré... pardon !».

Je sens son genou frôler ma jambes, ce qui a le mérite de me faire sourire, mais cette fois un sourire en coin, mutin, satisfait. Notre jeu est en train de nous emmener. Je ne sais où pour l'instant, mais il nous emmène. Je m'approche d'elle un peu plus, la plaquant pratiquement sur le rebord de la piscine. Mes lèvres viennent frôler son oreille à laquelle je murmure : «Tu sais que la piscine est un des fantasmes numéros un...». Ce n'est pas forcément le mien, même si ça ne m'est encore jamais arrivé malgré mes 30 ans. Je remarque sur son épaule un début de frisson, ce qui me fait sourire de nouveau, serait-elle sensible des oreilles ?