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 Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian

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Sebastian L. Summers
Sebastian L. Summers
staff → les habitués du café
Côté coeur : Marié à l'homme de ma vie, au père de nos deux magnifiques petites filles, à mon âme sœur ◕‿◕✿
Job : Propriétaire du Morning Coffee, architecte pendant les heures de sieste de Quinn et Mary
Age : 26 ans
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MessageSujet: Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian   Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian EmptyLun 1 Juil - 20:24





Kiara & Sebastian


La seule chose que j’avais véritablement regretté depuis mon retour à Town Square, c’était de n’avoir repris le contact avec personne de mon passé. La vérité c’était que tout avait été tellement précipité que je n’avais eu ni le temps, ni l’envie de retrouver mes plus vieux amis. J’avais mis des mois à apprécier à nouveau la présence de personnes à mes côtés. C’était tout juste si j’arrivais à esquisser des sourires aux clients du café. Alors inviter de vieilles connaissances à aller boire un verre ? Très peu pour moi. Et lorsque j’avais enfin eu l’envie de m’ouvrir au monde et aux autres… Micah était arrivé. Il était peut-être la plus merveilleuse rencontre de ma vie, et je remerciais le ciel de l’avoir mis sur mon chemin, mais il n’avait laissé aucune place dans mon quotidien pour accorder du temps à quelqu’un d’autre que lui. Je pourrais me contenter d'un futur où je serai entouré seulement de lui et de notre famille, mais petit à petit, je recommençais à vouloir voir des amis. Plus particulièrement ceux qui arriveraient à comprendre ce que j’étais devenu, et comment et pourquoi j’avais changé. Les beaux jours me donnaient surement des envies de socialisation. Ou alors le retour de Micah à la maison me rendait d’extrêmement bonne humeur et me donnait envie de partager ma joie avec le monde entier.

Non, le retour de Micah me donnait de l’espoir. L’espoir que malgré toutes les horreurs qui pouvaient nous tomber dessus, on pouvait se relever de tout. Il en était la preuve même. Et rien que pour ça, j’avais des envies de me soucier du bonheur de chacun. Le mien, mais aussi celui des personnes qui avaient un jour compté pour moi, et qui, elles aussi, avaient vécu des choses affreuses. Et j’ignorais pourquoi, mais ce matin-là, alors que j’étais assis sur le canapé, la tête de Micah posée sur mes cuisses, je lançais à qui voulait bien l’entendre : « J’ai envie d’aller voir Kiara. ». Micah se tourna difficilement sur le canapé, portant son regard sur moi. « Qui ça ? » demanda-t-il, curieux. « Une de mes meilleures amies d’enfance. Je t’en avais parlé il y a quelques mois, elle aussi a perdu sa mère et j’étais allé à son enterrement. » expliquais-je d’une petite voix, caressant doucement ses cheveux, sachant pertinemment que je ne lançais pas le plus facile des sujets à ce moment-là. Sa réponse se résuma à un simple « Oh. ». Un léger silence s’installa entre nous, mais fut vite rompu lorsque mon fiancé se décida à se mettre en position assise, et glissa ses jambes par-dessus les miennes, ses bras s’enroulant autour de ma nuque. « Tu l’as pas revue depuis ? » J’agitais négativement la tête, posant l’une de mes mains sur ses cuisses pour la caresser lentement. « Elle m’a même pas vu ce jour-là. Elle était… Disons qu’elle n’était pas forcément intéressée par ma présence à ce moment-là. Ce qui est compréhensible. » Je marquais une courte pause, déposant un bref baiser sur les lèvres de Micah. « Donc j’ai bien envie de voir… comment elle va. Et je sais pas, rattraper le temps perdu. Je suis sûr que tu l’adorerais. » reprenais-je avec un petit rire. Micah et moi n’avions bizarrement pas les mêmes attentes auprès de nos amis, et il n’était pas rare que quelques frictions existent entre eux et nous. Mais j’étais réellement persuadé que Kiara et Micah s’entendraient à merveille. Si bien entendu elle était restée fidèle à elle-même, ce en quoi je ne doutais absolument pas. « Tu sais quoi ? Cet après-midi, tu vas te pointer chez elle. Tu auras un panier rempli de muffins à la main parce que c’est ce qu’il y a de plus poli, et surtout parce qu’il faut que je me remette la tête dans la four. » m’annonça mon fiancé, sans me laisser le choix. J’écarquillais les yeux devant une telle volonté de sa part, et me réjouissais de le voir si débordant d’énergie. « Enfin. Façon de parler. Je vais pas vraiment mettre ma tête dans le four. » Je me retenais de rire et posais un baiser sur son nez avant de l’entrainer avec moi dans la cuisine.

***

Parfois, je me disais que j’étais vraiment con. J’aurais pu appeler. Envoyer un email. Un fax. Ou un éclaireur ! Mais qu’est-ce qui me disait que Kiara habitait vraiment à l’adresse que mon merveilleux futur mari avait pu dégoter sur internet ? Et surtout, qu’est-ce qui me disait qu’elle était chez elle et pas en vadrouille à l’autre bout du pays ? Strictement rien ! Alors lorsque je m’avançais vers sa porte cet après midi là, mon panier dans les bras, j’avais l’impression que la seule chose qui me manquait était la cape du petit chaperon rouge. J’avançais lentement, apeuré d’affronté la forêt pleine de loups. Forêt qui dans ce scénario était la possibilité de tomber face à un appartement vide et d’avoir fait tout ça pour rien. J’arrivais finalement devant l’entrée, et dirigeais ma main près de la sonnette. « Allez, sonne. Au pire tu auras l’air con à attendre que personne ne vienne t’ouvrir. » m’encourageais-je laborieusement. Prenant mon courage à deux mains (enfin une, l’autre était encombrée par les gâteaux), je me décidais à appuyer sur le bouton près de la porte.

Driiiiing.

Elle s’ouvrit presque aussitôt.

« Bonjour ! J'ai apporté des muffins ! » lâchais-je plein d’entrain face à mon hôte, un sourire plaqué sur le visage, attendant une quelconque réaction de ma si vieille amie. Micah serait là, il serait surement mort de rire devant mon choix de première phrase de retrouvailles. Je prendrais soin de ne pas évoquer cet aspect de la rencontre lorsque je lui raconterai. Au moins, j'avais pensé à dire bonjour.
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MessageSujet: Re: Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian   Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian EmptyMer 3 Juil - 12:00


those were the days (my friend)
kiara feat sebastian.

 


Allongée sur le ventre sur mon lit, je somnole. Du salon, la musique résonne et les paroles vont vagabonder mon esprit qui est -étrangement- très occupé depuis quelques jours. Je reviens tout juste de mission, et j'ai passé les derniers jours à ranger l'appartement que Kenneth avait laissé devenir un parfait foutoir. Je n'ai pas vu grand-monde, mais les quelques habitués du village que j'ai pu croiser n'ont pas changé d'expression : toujours ces visages compatissants et ces condoléances qui se lisent dans leurs yeux. J'aimerais qu'ils arrêtent, franchement. Je sais que j'ai perdu ma mère, pas besoin que les amis de mes parents ou les gens qui l'ont connu comme institutrice me le rappellent au moindre regard. Heureusement pour moi, quelques personnes ont dérogé à la règle. Siloë, tout d'abord, qui est la première que j'ai retrouvée, et qui n'a pas attendu pour me jouer des tours. J'ai eu envie de l'étrangler, certes, mais au moins, elle m'a réellement changé les idées. Et puis Nathan. Je suis allée le voir avant-hier soir, ou plutôt, j'étais allée voir sa mère et je suis tombée sur lui. On aurait pu croire que retourner à l'hôpital et retrouver les derniers amis de celle qui m'a élevée était la pire des choses à faire, mais en réalité, j'en ressortais un soulagement sans égal. Peut-être que c'était juste une porte à ouvrir, un boulon à décoincer. Je devais faire ma vie sans maman, et pour l'instant, je ne m'en sortais pas trop mal. Soudain, je sursaute : mon téléphone sonne. C'est mon père, qui visiblement, a repris du poil de la bête. Je l'ai vu hier, et il a repris les quelques kilos qu'il avait perdu, il a repris des couleurs, ça fait plaisir à voir. En même temps, il se fait remplumer par Violet, la femme de mon frère Reagan, qui lui prépare des plats géniaux pour lui remonter le moral. Après quelques minutes de conversation habituellement normale, mon père rit : « Tiens, revoilà ta tante, je pense qu'on va bientôt passer à table. Elle était partie mettre un bouquet sur la tombe des Petterson. Bon allez ma chérie, à de- » « Attends ! » Je crie, tandis que je réalise ce qu'il vient de me dire. « La tombe des Petterson ? » « Bah oui, tu sais bien. » « Non je ne sais pas. » Mon père laisse un silence de l'autre côté de la ligne. « Tu n'es pas au courant ? Kiara comment as-tu pu passer à côté de ça ? » Je reste silencieuse, en fronçant les sourcils. « Ils ont eu un accident de voiture, mais ça date, Kiara, ça fait un bon moment maintenant. » Je reste complètement choquée face à cette nouvelle. En effet, je me demande comment j'ai pu passer à côté de ça. Je pense à Sebastian, que je n'ai pas vu depuis des lustres. Comment a-t-il pu survivre à une telle chose ? Soudain, je me sens complètement idiote de pleurer autant ma mère alors que lui a perdu bien plus. « Je dois y aller Kiara, n'oublie pas, demain, midi pétantes chez ta tante. » « Oui oui, à demain. » Je murmure sans grand enthousiasme, avant de reposer le combiné en me mordant les lèvres. Quelle idiote, quel choc.

Alors que je suis en train de faire la vaisselle, les mains dans l'eau, deux jours plus tard, j'entends la sonnette retentir. Je fronce les sourcils en posant le bol et en attrapant à la hâte un torchon pour me sécher les mains. Je parie sur Siloë, étant donné que je lui ai fait subir la pire journée de sa vie l'autre jour pour me venger du speed-dating qu'elle m'avait organisé. Je me prépare au pire, genre à la voir devant ma porte et à me faire asperger d'un liquide quelconque à la texture dégueulasse, mais quand j'ouvre la porte, mon coeur a un raté tant la surprise est grande. Ce visage là, il me renvoit des milliers de souvenirs à la figure : des bruits de casiers qui claquent, des yeux qui se lèvent au ciel devant Nina et Daisy qui marchent mal avec leurs talons dans les couloirs du lycée... « Bonjour ! J'ai apporté des muffins ! » Je suis tellement heureuse et surprise à la fois que je reste complètement immobile quelques secondes, le temps de vraiment réaliser. « Sebastian ! » Je fais autant pour moi que pour lui, complètement hallucinée. J'ai du mal à croire que après tant de temps, il soit là, devant ma porte. C'est vrai qu'après le lycée, nous avons tous pris des chemins différents, et ça ne compte pas que pour moi et Seb. Tous nos amis de lycée se sont éparpillés, à la recherche de plus grandes villes que Town Square, d'universités plus réputées pour se garantir des futurs plus brillants... Nous nous recroisons tous régulièrement, mais n'arrivons jamais à passer autant de temps ensemble que quand nous étions en senior year. C'est normal, nous avons tous notre vie. Mais parfois, je suis tout de même nostalgique de cette vie que nous menions. Même si les avions et l'armée avaient déjà une grande place dans ma vie, il y avait l'autre partie de mon coeur totalement dédiée à des gens comme Sebastian, qui faisaient de mon quotidien quelque chose de franchement génial. Parce que je suis trop heureuse, je lui arrache le panier des mains, le pose par terre et lui saute dans les bras. Il sera sûrement surpris : ce n'est pas du tout mon genre de sauter au cou des gens. Je suis plutôt dans la retenue, la plupart du temps, mais là... Je le lâche au bout de quelques longues secondes puis le regarde dans les yeux. « J'vois que t'as pas changé, toujours un beau gosse. » Je lui lance en rigolant. « Entre, entre, fais comme chez toi, tu peux pas savoir comme je suis contente de te voir. Alors ça si je m'y attendais. » J'attrape le panier de muffins et le regarde avec l'eau à la bouche. « Et comment t'as su que j'aimais les muffins à la folie ? » J'ai tant de choses à lui dire, de questions à lui poser.. « Qu'est-ce que tu fais là ? Je te croyais encore à New-York ! »




Dernière édition par Kiara J. Eastwood le Lun 29 Juil - 17:58, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian   Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian EmptyMar 9 Juil - 0:56





Kiara & Sebastian


C’est assez intimidant de revoir quelqu’un après tant d’années. Kiara et moi ne nous étions pas vus depuis quoi… sept ans ? J’avais pensé revenir assez fréquemment à Town Square même en vivant à l’autre bout de pays, mais le fait est que je trouvais la force d’y revenir que très peu. C’était difficile de retourner dans le coin lorsqu’on avait goûté à la vie New Yorkaise. Là-bas j’étais un homme comme les autres qui essayaient de se créer une carrière et de vivre sa vie comme il en avait envie, sans subir les jugements et les ragots. Lorsque je revenais ici, j’étais toujours « le fils Petterson », on me parlait de mes parents, on cherchait à savoir comment je pouvais vivre dans une aussi grande ville que New York, on voulait savoir ce que je devais, si j’avais trouvé une petite femme pour me faire des enfants. J’avais fini par revenir, pour le meilleur, mais à l’époque j’avais eu du mal à concevoir ma vie à nouveau ici. Désormais, j’étais dans une nouvelle optique. Du moment que je pouvais vivre avec les personnes que j’aimais, je me fichais bien d’où ça pouvait être. Et le fait est que les personnes que j’aimais se trouvaient presque toutes ici. Manquait plus que j’arrive à convaincre mon frère de reposer ses valises ici.

Tout ça pour dire, je n’avais jamais trouvé d’intérêt à reprendre contact avec Kiara sachant que j’étais bien mieux à des milliers de kilomètres. On s’était croisés, mais ça n’avait jamais été comme avant. Mais maintenant, j’étais là, et je n’avais pas l’intention de partir. Alors il était temps de voir ce qu’elle était devenue, et de retrouver l’une de mes amies les plus chères. Parce que quand même, elle m’avait manqué ces dernières années. « Sebastian ! » s’était-elle exclamée en me voyant en ouvrant la porte. Je lui lançais un large sourire, et répliquais sur le même ton : « Kiara ! ». Au moins, elle semblait ravie de me revoir et ne semblait pas m’en vouloir de débarquer à l’improviste après l’avoir mise de côté pendant tant d’années. Sans trop comprendre pourquoi, elle m’arracha le panier de main et le posa à terre. Je la regardais, alerte, en attente de… quelque chose.

Et elle me prit dans ses bras.

Kiara était littéralement pendue à mon cou, et c’était une image parfaitement déroutante. Je restais immobile un instant, surpris par son geste si peu… kiaraesque. Mais je finissais par me relaxer, et enroulais mes bras dans son dos pour lui rendre son étreinte. C’était inhabituel, mais ça faisait chaud au cœur. Elle se détacha après un moment. « J'vois que t'as pas changé, toujours un beau gosse. » Je poussais un léger rire, surpris que ce soit la première chose qu’elle pense à me dire après tout ce temps. « Entre, entre, fais comme chez toi, tu peux pas savoir comme je suis contente de te voir. Alors ça si je m'y attendais. » m’invita-t-elle chez elle avant de prendre le panier de muffins entre ses mains. « Et comment t'as su que j'aimais les muffins à la folie ? » Je haussais les épaules d’un air détaché en pénétrant dans son appartement, la suivant de près. « J’ai envie de dire… qui n’aime pas ? Et mes souvenirs ne sont peut-être pas très frais, mais j’ai une image de toi en train de voler tous les muffins chez moi un après-midi. Je trouve ça assez parlant de ton amour pour ces petites choses. » expliquais-je avec le sourire en pointant du doigt ce qu’elle tenait.

Je me laissais embarquer dans l’appartement, prenant soin de fermer la porte d’entrée derrière moi. Mes yeux furetaient tout autour de moi, découvrant la pièce avec plaisir. C’était donc là qu’elle vivait. « Qu'est-ce que tu fais là ? Je te croyais encore à New-York ! » me demanda-t-elle pleine de curiosité. Et c’était… gênant. Parce que j’étais là depuis bientôt un an, et que j’avais le sentiment que la ville entière avait parlé de moi et de mon retour. C’était surprenant de l’entendre me demander ça. Et même si j’en avais eu assez d’évoquer ce sujet, ça ne me dérangeait pas d’en parler avec elle. Je restais donc debout, en plein milieu de la pièce, gêné comme un enfant qui doit expliquer qu’il a fait une bêtise à ses parents. C’était probablement pas la meilleure image à cet instant, mais c’était assez parlant. « Je – j’ai… Je suis revenu. » C’était un bon début. Elle l’avait probablement déjà remarqué, mais ça restait un bon début. « A la fin de l’été dernier même. » Le vingt-cinq août, pour être parfaitement précis. Le lendemain de l’accident. « J’ai repris le café. Parce que ça me paraissait être la seule chose à faire après… Après. » Je passais mes mains sur mon visage, respirant longuement pour essayer de trouver le courage de vraiment dire la raison de mon retour. « Mes parents sont décédés. » lâchais-je difficilement.  « Un con d’accident de voiture. Mais ça va. Enfin maintenant ça va. Et c’est donc la raison qui m’a fait revenir. » Je lançais un sourire qui se voulait rassurant vers Kiara, parce que c’était probablement pas la chose la plus simple à attendre. Surtout lorsqu’elle aussi avait vécu une perte récemment. « Mais je suis pas là pour parler de ça. J’ai fait mon deuil. Enfin, il m’est arrivé une tonne d’autres choses pourries depuis. Mais aussi d'autres choses absolument merveilleuses. Donc là, je vais bien. Sincèrement. Et j’avais envie de voir si toi aussi ça allait. » Je baissais le regard un instant, hésitant à continuer, mais décidais qu’il serait plus simple de parler des sujets délicats maintenant qu’ils étaient lancés. « Je sais que ces derniers mois ont pas été simple pour toi non plus. Et j’en suis désolé. Désolé que tu aies du vivre ça toi aussi. Et désolé de pas avoir été là. » Je relevais mon regard vers Kiara. « Mais maintenant je suis là. Si t’as un peu de place pour moi dans ta vie. » Moi, j’en avais pour elle.
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MessageSujet: Re: Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian   Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian EmptyLun 29 Juil - 18:32


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kiara feat sebastian.

 


Mon coeur bat encore très vite, toujours sous le coup de la surprise. Vraiment, c'est l'une des dernières choses auxquelles je m'attendais. Sebastian était l'un de mes meilleurs amis au collège, et au lycée, et je n'ai même pas besoin de peser mes mots pour l'affirmer. Il est de notoriété publique que j'ai toujours été plus à l'aise avec les garçons. J'ai toujours eu plus d'affinités avec eux, parce qu'ils me comprenaient mieux, ou peut-être parce qu'ils ne me jugeaient pas autant que les filles, alors adolescentes à l'époque. Aujourd'hui, mon entourage proche reste relativement masculin, ma famille étant à elle seule composée de trois frères et mon père, mais je me suis trouvée quelques amies filles sur le tard, notamment par le biais de mes chers camarades à barbe. J'ai beaucoup plus de facilité à m'entendre avec les filles, maintenant que nous avons tous grandi et que le jugement est moins ancré dans nos esprits. Mais quand j'étais plus jeune, mes journées ne tournaient qu'autour des garçons : Isaac, Seb, Thomas... Et c'était une vie que j'aimais, je n'avais pas besoin de plus. Ils comblaient ma vie avec succès. Alors forcément, quand nous avons tous du prendre des chemins différents, les choses ont été compliquées pour moi. Bien sûr, je me suis lancée tête la première dans mon métier, que j'aime et qui m'a permis de passer au dessus de cette épreuve quelque peu compliquée, mais je n'ai jamais oublié tous nos délires, nos soirées au Square, et tous ces moments qui ont embelli ma vie tous les jours un peu plus. Avoir Sebastian sur le pas de ma porte, aujourd'hui, c'est presque comme un signe, un signe qu'il est peut-être temps de ne plus voir que par mon travail, mais aussi de laisser de la place à plus que ça, à tous ces gens que j'aime et qui m'ont terriblement manqué. « J’ai envie de dire… qui n’aime pas ? Et mes souvenirs ne sont peut-être pas très frais, mais j’ai une image de toi en train de voler tous les muffins chez moi un après-midi. Je trouve ça assez parlant de ton amour pour ces petites choses. » Je me retourne vers lui, complètement hallucinée, et lâche un rire sincère et nostalgique. Mon dieu oui, j'avais presque oublié ! Je suis ravie qu'il s'en souvienne, ça me touche beaucoup de savoir que malgré toutes ces années qui se sont étirées depuis notre dernière vraie conversation, il garde lui aussi des images des bons moments. Je vais poser le panier sur le bar, puis tandis qu'il entre et ferme la porte derrière lui, les dépose très vite dans un grand plat appartenant autrefois à ma mère. Comme ça, il pourra récupérer son panier. Mon dieu. J'ai toujours du mal à croire qu'il soit là, en chair et en os, devant moi, avec quelques années de plus. Il n'a pas beaucoup changé, il a juste pris un peu de carrure et arbore une barbe, qui le fait plus âgé, mais il a toujours la classe. Des milliers de choses ont du arriver dans sa vie, et je meurs d'envie qu'il m'en parle, si bien sûr, il en a envie.

« Je – j’ai… Je suis revenu. A la fin de l’été dernier même. » Je tourne vers lui des yeux surpris en posant le dernier muffin dans l'assiette. Comment ai-je pu passer à côté de lui tout ce temps sans même m'en rendre compte ? Ma mère est décédée il y a un peu plus de trois mois désormais, et ce n'est qu'à ce moment là que je suis partie en mission de longue date. Même si avant, j'ai été peu présente à cause des entraînements, et que je passais la plupart de mes moments libres à l'hôpital en famille... J'ai du mal à croire que nous ayons pu ne pas nous croiser avant, c'est impensable ! « J’ai repris le café. Parce que ça me paraissait être la seule chose à faire après… Après. » Je regrette immédiatement de ne pas être passée plus souvent au Morning Coffee. Depuis un an, j'ai principalement profité du café de l'hôpital, et on ne peut pas dire que ce soit le meilleur café de la terre... Les seuls jours où je suis passée là-bas devaient être ceux où il ne travaillaient pas. Le destin voulait-il nous éloigner ou est-ce juste une coïncidence ultra-fâcheuse ? « Mes parents sont décédés. Un con d’accident de voiture. Mais ça va. Enfin maintenant ça va. Et c’est donc la raison qui m’a fait revenir. » Je me mords les lèvres en allant poser mon plat de muffins tous frais sur la table basse du salon. « Je sais. Mon père m'a prévenu il y a deux jours, drôle de coïncidence que tu viennes aujourd'hui, donc. Je suis vraiment désolée Seb, et je suis désolée de ne pas avoir été là pour te soutenir, surtout. » Je lâche. Pas besoin de m'étendre en condoléances non plus : je suppose que comme moi, il a du en entendre des centaines depuis le drame. « Mais je suis pas là pour parler de ça. J’ai fait mon deuil. Enfin, il m’est arrivé une tonne d’autres choses pourries depuis. Mais aussi d'autres choses absolument merveilleuses. Donc là, je vais bien. Sincèrement. Et j’avais envie de voir si toi aussi ça allait. » Je lui souris en m'approchant de lui. Il est toujours dans l'entrée, debout, presque un peu gêné. Il est hors de question qu'il le soit, je tiens à le mettre à l'aise. « Je sais que ces derniers mois ont pas été simple pour toi non plus. Et j’en suis désolé. Désolé que tu aies du vivre ça toi aussi. Et désolé de pas avoir été là. Mais maintenant je suis là. Si t’as un peu de place pour moi dans ta vie. » Je baisse les yeux, émue face à ces mots sincères et franchement bons à entendre. Mes vrais amis me manquent. Inconsciemment, je les ai éloignés, et aujourd'hui, le destin me donne une chance de retrouver l'un des plus importants. Je ne laisserai pas cette chance passer, je le jure. « Bien sûr que j'ai de la place pour toi dans ma vie. Il y en a toujours eu et il y en aura toujours. » Je lui souris largement, trop heureuse de la situation. « C'est presque dingue que tu viennes aujourd'hui me voir alors que j'ai parlé de toi avec mon père il y a à peine deux jours ! »[/color] Je m'approche un peu plus de lui. « Maintenant que tu es là, tu sais, je vais te coller au train jusqu'à ce que tu ne me supportes plus. » Sur ces jolies paroles, je laisse ma curiosité se réveiller. « Bon, maintenant, tu vas poser tes fesses sur mon canapé et me raconter les jolies choses qui te sont arrivées, c'est un ordre Mr. Petterson. »

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MessageSujet: Re: Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian   Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian EmptyJeu 1 Aoû - 21:22





Kiara & Sebastian


C’était reposant de ne pas entendre les gens s’étaler en excuses et condoléances lorsque je leur expliquais la perte de mes parents. Non pas que ce soit une surprise de voir Kiara rester… détachée. Elle était bien placée pour savoir qu’il n’y avait rien de pire que de voir les regards tristes et d’entendre les mots compatissants des autres. Ça avait beau être des proches, ou des inconnus, ce n’était à chaque fois qu’un rappel de notre malheur. Surtout que dans mon cas, j’avais eu droit à toute la ville insistant sur le fait que mes parents étaient des personnes extraordinaires, et qu’ils ne méritaient pas ce qui leur était arrivé. Au cas où j’étais pas au courant moi-même. Mais non, Kiara m’avait simplement dit ce que j’avais toujours eu besoin d’entendre. Ce que tout le monde aurait toujours du me dire. Et ça ne faisait que me rappeler à quel point c’était une fille incroyable, et qu’il était vraiment temps qu’on se retrouve. « Bien sûr que j'ai de la place pour toi dans ma vie. Il y en a toujours eu et il y en aura toujours. » me rassura-t-elle presque aussitôt. Je pouvais sentir que mes paroles l’avaient touchée, et ça faisait du bien de se sentir entendu et compris. Et elle avait autant envie que moi de retrouver notre complicité d’antan. C’était tout ce que j’avais pu espérer. Je répondais donc à son intervention par un large sourire, parce que c’était bien la seule chose que je pouvais faire à ce moment-là. J’étais heureux, et les mots étaient inutiles pour le montrer. J’avais simplement envie de sourire. Et elle aussi.

« C'est presque dingue que tu viennes aujourd'hui me voir alors que j'ai parlé de toi avec mon père il y a à peine deux jours ! » évoquait-elle à nouveau. C’est vrai que c’était incroyable. C’était sûrement pour le mieux. Comme ça elle n’avait pas été surprise par mon « histoire » et je n’avais pas à en expliquer les détails. J’étais plus à l’aise avec tout ça, mais je préférais toujours éviter de m’étaler là-dessus. Et ça donnait un côté assez… mystique à ma venue. « On appelle ça le destin. » lâchais-je avec humour, faussement sérieux. C’était peut-être pourtant vrai. Après tout, je commençais à y croire, au destin. C’était probablement un signe, ou au moins quelque chose qui me réconfortait dans ma volonté de renouer avec Kiara. Ou en tout cas, j’avais eu un bon timing. Ça me prouvait que c’était le bon moment. J’aurais pu revenir vers elle des mois plus tôt. Mais non. Maintenant – maintenant, c’était le bon moment. « Maintenant que tu es là, tu sais, je vais te coller au train jusqu'à ce que tu ne me supportes plus. » dit-elle en se rapprochant de moi. Je fis mine de réfléchir un instant, me pinçant les lèvres. « Je peux vivre avec ça. » Je marquais une pause. « Enfin. T’avoir au train. Pas… plus te supporter. » rectifiais-je aussitôt en riant discrètement. Et j’attendais de voir comment elle pourrait réussir à accomplir ce miracle. C’était juste impossible d’en avoir marre d’elle.

Après un moment, Kiara jugea bon de me faire parler. Et de me faire asseoir, accessoirement. « Bon, maintenant, tu vas poser tes fesses sur mon canapé et me raconter les jolies choses qui te sont arrivées, c'est un ordre Mr. Petterson. » Je m’exécutais aussitôt, allant m’asseoir sur le canapé, tapotant l’espace à côté de moi pour qu’elle y vienne également. « Eh bien… ça tombe bien que tu dises ça. » commençais-je, un large sourire se faufilant sur mes lèvres. « Parce que dans… à peu près un mois et demi, tu ne pourras plus m’appeler comme ça. Donc profite-en. » Je faisais durer un peu le suspens, essayant de donner la possibilité à la jeune femme de se faire tous les scénarios possibles en tête. « Mais d’ici peu tu devras m’appeler monsieur Summers-Petterson. » expliquais-je tout simplement, comme si c’était la chose la plus banale que je pouvais dire. « Je vais me marier. » finis-je par dire, mettant fin à tout ce suspens inutile. J’avais bien trop envie d’exprimer mon bonheur avec ma vieille amie pour la faire attendre plus longtemps. « Avec un homme. » continuais-je, essayant de la provoquer encore un peu plus. « Micah. » le nommais-je, fier et particulièrement heureux de pouvoir l’évoquer. « Je sais, je sais, tu m’as jamais vu avec un homme. Mais… moi non plus, avant lui. Mais je suis fou de lui. C’était une évidence dès le premier baiser et… j’ai envie de faire ma vie avec. » Je savais qu’elle ne me jugerait pas sur mes choix. Mais ça ne devait pas être la chose la plus évidente à comprendre lorsqu’on connaissait mon passé relationnel. Même si je n’avais jamais vraiment porter la moindre importance au sexe de la personne avec qui j’étais, le hasard avait fait que je n’avais connu que des femmes avant lui. Et n’ayant jamais été très à l’aise avec l’idée de parler de moi, de mes préférences et ma sexualité, Kiara ignorait probablement que j’étais attiré par les hommes. Enfin. Par un homme. Même mon frère avait eu du mal à le croire. Heureusement, ça ne l’avait jamais empêché d’être heureux pour moi. Et j’espérais que ce serait pareil avec elle. « Donc, comme je te disais, j’ai pas forcément vécu une année très facile. Mais grâce à lui j’ai réussi à tout surmonter, et je suis prêt à aller de l’avant. Donc on va se marier. Et on va fonder une famille. Bientôt j’espère. » L’image de Sam s’imposa soudainement dans mon esprit. « Et il a une petite sœur, qui vit avec nous. Donc on ressemble déjà à une petite famille. Et ça fait du bien après… après. » Après la perte d’une part de mon ancienne famille. Après la perte de l’espoir d’un jour pouvoir en fonder une.

Il y avait encore tant de choses que j’aurais pu lui expliquer. J’aurais pu parler de tous nos malheurs, mais j’avais tellement besoin d’évoquer les bonnes choses qui avaient fini par m’arriver. Parce que c’était de ça dont elle avait besoin aussi. J’étais la preuve vivante que malgré toutes les épreuves, on pouvait toujours réussir à se relever et affronter la vie. J’avais été chanceux avec Micah. J’ignorais si Kiara avait quelqu’un comme ça aussi. Ou même simplement un ami, une épaule sur laquelle se reposer quand vraiment ça n’allait pas. Ou juste… quelque chose qui lui donnait envie de se lever chaque matin. « Je crois que c’est la plus belle chose que je pouvais te raconter. Alors dis-moi… Toi, qu’est-ce qui te fait garder le sourire jour après jour ? » demandais-je en la regardant se gaver des muffins que j’avais apporté. « A part la nourriture. »
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MessageSujet: Re: Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian   Those Were The Days (My Friend) ▲ Kiara & Sebastian EmptyJeu 12 Sep - 16:18


those were the days (my friend)
kiara feat sebastian.

 


« On appelle ça le destin. » me dit Sebastian, avec une pointe d'humour qui m'arrache un nouveau sourire heureux. Le destin, oui, c'est exactement ça. On me prend souvent pour quelqu'un de très rationnel qui ne croit pas en les choses futiles de la vie, et pourtant, j'ai toujours eu une grande confiance en le destin, en le hasard. Certes, ça n'a pas sauvé ma mère, mais je reste convaincue que dans la vie, toutes les choses arrivent pour une bonne raison, même les pires. Parfois, on a l'impression que l'univers s'acharne sur nous et on a juste envie de lui claquer la porte au nez. La vie est faite de hauts et de bas, et quand bien même on essaie d'éviter ces derniers, ils sont inévitables. Je suis sûre et certaines qu'ils nous façonnent, qu'ils nous aident à avancer et à grandir. Sans la mort de ma mère, je pense que beaucoup de choses ne seraient pas arrivées, et certaines de mes prises de conscience n'auraient pas eu lieu. Bien sûr, je préfèrerais avoir ma maman auprès de moi aujourd'hui, mais malgré la tragédie de la situation, nous nous sommes tous relevés dans la famille, et malgré qu'il soit terrassé par un chagrin incommensurable, mon père continue à sourire, à voir ses amis, à aller à l'église avec ses insignes militaires. Je pense qu'il sait qu'il ne faut pas baisser les bras et que la vie réserve de beaux moments même quand on pense être au fond du gouffre. Il nous reste toujours une branche à laquelle s'accrocher, un échappatoire, une fenêtre à ouvrir. Je ne l'aurais peut-être pas aussi bien compris si maman était toujours avec nous. Aujourd'hui j'ai compris que mes amis et ceux qui m'entourent avaient une importance primordiale, tout comme mon métier. J'ai décidé de ne plus laisser personne de côté, et j'ai envie de croire que le destin a entendu ça, et que c'est pour ça qu'il me ramène Sebastian, aujourd'hui, au moment où je ne l'attendais pas, où je ne l'attendais plus.« Je peux vivre avec ça. » me fait-il, lorsque je lui assure que je ne le lâcherai pas de si tôt maintenant que je l'ai sous la main. « Enfin. T’avoir au train. Pas… plus te supporter. » Je lui souris encore une fois. On oublie vite combien les bons amis peuvent nous rendre heureux. Aujourd'hui, Seb a littéralement illuminé ma journée par sa visite. Oui, c'est un signe du destin, et avec un peu de chance, c'est maman qui me l'envoie.

Mon ami de longue date va s'asseoir sur mon canapé de sa démarche enthousiaste et me fait signe de le rejoindre. Je ne me fais pas prier, et j'attrape un muffin au passage, parce que je meurs de faim et qu'ils me font de l'oeil depuis qu'il me les a mis sous les yeux. « Eh bien… ça tombe bien que tu dises ça. » commence-t-il tandis que je mords dans mon muffin et savoure. S'il me fait des muffins comme ça à chaque fois, je jure que je reste son amie toute la vie, ça c'est clair. Le bonheur. « Parce que dans… à peu près un mois et demi, tu ne pourras plus m’appeler comme ça. Donc profite-en. » J'ouvre de grands yeux surpris. Je ne pourrai plus l'appeler comme ça, quelle est cette histoire farfelue ? « Mais d’ici peu tu devras m’appeler monsieur Summers-Petterson. » Je fronce les sourcils, complètement incrédule et littéralement perdue. Je ne vois vraiment pas ce qui pourrait faire que Sebastian change de nom. A-t-il été adopté tardivement par une bande de retraités en recherche d'amour ? J'avoue que je sèche littéralement. Je ne me souviens pas que sa mère se soit appelée Summers, du coup je doute que ce soit parce qu'il veut rendre hommage à sa mère en prenant son nom aussi. Je machouille ma viennoiserie tandis que des milliers de possibilités se rencontrent dans ma tête, mais aucune ne semble réellement plausible. Avant que j'ai pu poser la moindre question, et sûrement en réaction à mon air surpris, Sebastian ajoute avec la normalité la plus folle : « Je vais me marier. » Je manque de m'étouffer avec ce qu'il me reste de gâteau dans la bouche. « Qu.. QUOI ? » Alors là, celle-là, je ne m'y attendais pas. D'abord Siloë, ensuite Sebastian, mais que ce passe-t-il à Town Square ? Comment ai-je pu passer à côté de ça, du fait que Sebastian avait rencontré quelqu'un ? J'aurais du vivre tout ça avec lui, et je suis un peu jalouse de ceux qui ont pu partager tout ça avec lui quand je n'étais pas là. J'ai encore du mal à m'en remettre quand il en rajoute une couche, encore plus surprenante pour moi. « Avec un homme. Micah. » Je pose mon muffin sur la table de peur de le renverser de surprise sur mon tapis. Mon dieu. Sebastian se marie. Et avec un homme. Que s'est-il passé pendant que je n'étais pas là ? J'ai tout à coup l'impression d'être une pauvre idiote, une étrangère qui ne connait plus son ami. J'ai toujours imaginé Sebastian avec une femme, je ne l'ai jamais vu évoquer une quelconque attirance pour les hommes, le choc est donc énorme. « Je sais, je sais, tu m’as jamais vu avec un homme. Mais… moi non plus, avant lui. Mais je suis fou de lui. C’était une évidence dès le premier baiser et… j’ai envie de faire ma vie avec. » Mon dieu. Tout ça est littéralement FOU. Je ne m'en remets pas.« Donc, comme je te disais, j’ai pas forcément vécu une année très facile. Mais grâce à lui j’ai réussi à tout surmonter, et je suis prêt à aller de l’avant. Donc on va se marier. Et on va fonder une famille. Bientôt j’espère. Et il a une petite sœur, qui vit avec nous. Donc on ressemble déjà à une petite famille. Et ça fait du bien après… après. » Je me passe une main sur le visage le temps que toutes ces informations s'impriment dans mon cerveau. De toutes les choses que Sebastian pouvait m'annoncer aujourd'hui, je crois que celle-là, c'était celle à laquelle je ne m'attendais pas. Je lâche donc, comme pour me remettre les idées en place, un énorme « WOW. » Puis, comme tout ça m'a fait un petit coup au coeur, je re-croque le muffin pour calmer un peu ma surprise. Je prends soin de ne pas parler la bouche pleine lorsque je trouve les mots adéquats. « Pour une surprise c'est une surprise. Je ne m'attendais pas vraiment à ça. Le fait que tu te maries, c'est genre la surprise du siècle » Pas parce qu'il ne semble pas prêt à se marier, mais parce que voir tous ces gens que je fréquente depuis longtemps se poser et faire des projets de mariage me fout un sacré coup, il faut le dire. « Et je ne m'attendais pas non plus à ce que ce soit avec un homme comme tu t'en doutais si bien. » je sais que je peux être honnête avec lui. Il sait bien que je ne l'ai connu qu'avec des femmes, et donc que tout cela me fait bizarre. « Mais t'as compris : les hommes c'est le bien. C'est beaucoup plus sexy et tout. Enfin bref, tu vois ce que je veux dire. Micah en plus, c'est juste un prénom sublime. Donc si j'ai bien compris, tu vas prendre son nom... Oh mon dieu. » Je me pose une main sur le front, submergée par mille émotions. « Je... Je suis tellement heureuse pour toi Seb. Parfois l'amour arrive là où on ne l'attend pas, et surtout aux moments où on ne l'attend pas. Le fait que tu aies eu quelqu'un dans ta vie quand tout allait de travers c'est juste.. Magnifique. Je suis vraiment heureuse que tu aies trouvé le bonheur, t'es rayonnant. On voit dans tes yeux à quel point t'es bien, c'est de la folie ! » Je l'envie un peu, et je suis vraiment obnubilée par ces étincelles dans ses yeux. Ce bonheur-là, je ne l'ai jamais connu, mais pour comprendre ce qui se passe dans les yeux de mon ami, je pourrais sacrifier des tas de choses. J'aimerais comprendre ce sentiment, cette plénitude que nous vantent les livres et les films. « Une vraie petite famille... Wow. J'ai pas de mots. C'est aussi génial que surprenant. Le mariage est prévu quand ? » J'enfourne un nouveau muffin avec un air un peu perdu. « Mon dieu je m'en remets pas. »

J'aurais aimé parler des heures du bonheur de Sebastian et éluder la partie me concernant, mais je ne peux pas me permettre de le laisser sans nouvelles de ma vie, ce serait très altruiste mais je suppose qu'il a aussi envie de savoir où j'en suis. J'aimerais pouvoir lui raconter de belles choses, mais il va devoir se contenter de peu, à mon grand regret. « Je crois que c’est la plus belle chose que je pouvais te raconter. Alors dis-moi… Toi, qu’est-ce qui te fait garder le sourire jour après jour ? A part la nourriture. » Je le regarde avec des yeux offensés, alors qu'il a raison : j'ai un muffin à moitié mangé dans la main, des miettes et du coulis de framboise dans la bouche. Je souris avant de répondre le plus naturellement du monde, sans même me poser la question : « Mon boulot. » Je me sens un peu stricte et pas drôle de lâcher ça, mais c'est pourtant la vérité. « J'aimerais te conter monts et merveilles mais... Je n'ai que mon boulot dans ma vie, et de temps en temps, ma famille. J'ai passé trois mois en Afghanistan, mais maintenant qu'ils rapatrient les troupes, j'ai un peu de temps devant moi, même si je dois m'entraîner tous les jours. J'ai décidé de redevenir sociable, je fais mes débuts dans le domaine. » Je souris. La sociabilité n'a jamais été mon fort dans le passé, mais tout le monde peut changé. « Tu connais Siloë-Jules Griffinth ? » J'ai encore du mal à me faire à son nouveau nom de famille. « Elle m'a organisé un speed-dating pour me faire rencontrer des hommes... Un fiasco. De toute manière tu sais aussi bien que moi que je ne recherche pas vraiment un compagnon pour l'instant. L'armée me prend beaucoup de temps... » Je reprends un muffin, tentant de faire croire qu'au final, c'est mieux comme ça. Même si depuis le décès de ma mère, les choses ne sont plus si évidentes. « Les amis c'est déjà bien. » Je conclus, presque convaincante.


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