« Bonjour, est-ce que je pourrais voir Micah Summers s’il vous plaît ? » « Il ne travaille plus ici. » Ah. Ah d’accord. Cela a au moins le mérite d’être clair. Merci monsieur désagréable qui tient une boutique empli d’animaux bizarre en tout genre. Je fronce les sourcils et finis par sortir au pas de course de cet endroit. Comment il a bien pu faire pour ce faire virer cet idiot. Et puis, comment il a fait pour travailler ici tout simplement. C’est empli de serpent, d’araignées et autres animaux qu’en général je préfère savoir mort. Enfin. C’est pas comme cela que je vais pouvoir récupérer mon sac à main moi. Oui parce que ce très cher Micah est en possession de mon bien et ce depuis plusieurs semaines. J’avais croisé le chemin du jeune homme alors que j’étais tranquillement entrain de prendre des photos dans un parc de la ville. J’étais là afin de capter quelques clichés d’enfants qui m’avaient été commandé par un magazine. J’étais concentrer sur mon travaille et une araignée avait finis par apparaître devant mon objectif. Elle ce balançait sur son fil et je lui avais asséné un magnifique coup de sac à main. Oui je déteste ce genre de bestiole. Micah m’avait alors sauté dessus en hurlant comme un malade. Il m’avait dit que j’étais folle et que j’étais en train de m’acharner sur une espèce d’araignées très rare. Rare ou pas je m’en fichais totalement, je voulais plus la voir. Intelligent comme il est, l’adolescent avait attrapé mon sac à main et avait enfermé l’horrible bête à l’intérieur. Ensuite il était parti. Parti avec mon sac à main. Heureusement que mes clés étaient dans mon la poche arrière de mon jean, sinon je me serais retrouver à la rue. Il avait emporté avec lui un de mes objectifs et quelques papiers. Rien de bien important en soi et c’est donc pour cela que je me manifeste que maintenant. Je pensais le trouver à l’animalerie, mais apparemment il ne travaille plus ici. Aller Siloë fait marcher ta mémoire tu sais très bien où il vit ce gamin. Enfin s’il vit encore avec ses parents. Merde j’avais pas pensé à cela. Bon tant pis, je verrais une fois que j’y serais.

C’est donc plus déterminé que jamais que je me mis en route pour le sud de Town Square. Il y a de cela quelques années, j’ai été la babysitter de Micah et de sa petite sœur. A l’époque, il n’avait que douze ans et en pinçait pour moi ce qui me faisait bien rire je me souviens. J’avais trouvé ce petit boulot en répondant à une annonce et je dois dire que j’étais plutôt bien tombé. La famille était adorable, Micah un peu perturbant mais au fond c’était un amour et sa petite sœur était du genre parfaite. Je n’ai jamais spécialement aimé les gamins, mais c’est deux là il ne me posait pas vraiment de soucis. Les parents ne sortaient pas souvent, mais ils n’aimaient pas savoir leurs enfants seul chez eux le soir, alors je venais passer la soirée en leurs compagnie. Généralement j’arrivais avec des pizzas et je regardais un DVD avec Micah avant de l’envoyer au lit. J’en garde des bons souvenirs c’est sûr, mais par contre je suis incapable de me souvenir dans quelle rue ils habitent. C’est pas vrai tout ce ressemble dans ce coin de Town Square. Les maisons ont toutes les mêmes architectures et les mêmes couleurs. C’est une blague ou quoi ? Pendant un peu plus d’une heure je tourne dans le quartier à la recherche d’une boîte aux lettres qui sera assez sympa pour m’annoncer le nom des Summers. Alors que je suis sûr le point d’abandonner, je finis par trouver ce que je cherche et soupire de soulagement. Je suis fatiguée et énervée d’avoir tourné pendant autant de temps, j’ai faim et une envie pressante me fait sautiller sur place lorsque je finis par frapper à la porte des Summers. C’est un Micah pas très réveillé qui finit par venir m’ouvrir la porte. Waouh. Il a… Changer. Il est plutôt mignon maintenant. Non mais Siloë ! Tu t’entends un peu, tu connais ce gosse depuis qu’il a douze ans et aujourd’hui il a doit à peine en avoir… Dix-huit. Je secoue la tête pour chasser les pensées peut catholiques qui venait de perturber mon jugement et lui sourit. « Mon sac à main Summers ! » fut la seule chose que je pu dire tellement j’en avais marre d’avoir tourné dans le quartier. Il semble surpris de me voir devant chez lui et je plante mes poings sur mes hanches avant de plonger mon regard dans le sien. « Je suis d’abord allé dans cette animalerie bizarre et on m’a dit que tu bossais plus là-bas, ensuite j’ai essayé de me souvenir où tu vivais, mais tout ce ressemble ici. Je me suis fait courser par un chien, j’ai envie de faire pipi et j’ai faim. Alors s’il te plaît rends-moi juste mon sac à main Micah. » ajoutais-je en souriant. Il va définitivement me prendre pour une dingue.

Micah vient tout juste d’ouvrir la porte que je lui lance de but en blanc le but de ma visite. « Mon sac à main Summers ! » Je suis à bout de nerf. Cela fait une heure que je tourne dans ce stupide quartier. Franchement je me demande quel est l’imbécile d’architecte qui a pu décider de construire un lotissement ou toutes les maisons ce ressemblent. Elle est où l’originalité là-dedans sérieusement ? Et puis comment tu fais si tu rentre chez toi un peu bourré ? Avec ma chance je sais que je finirais toujours par me laisser mourir dans le jardin de mes voisins ou un truc dans le genre. Bref. Le petit Micah de douze ans que je m’attendais à voir a pris une bonne vingtaine de centimètre, un peu de muscle et un beau sourire ce dessine sur son visage. Je reste sur le cul. Mais pourquoi il a autant grandi ? Et pourquoi il devenu aussi mignon aussi. « Euh…. Hellooo ? » Ah oui. Faudrait peut être que je dise bonjour quand même. Non mais je veux mon sac à main quand même et puis j’en ai marre sérieusement. Et puis c’est pas Micah Summers, ce gamin, c’est pas possible. Il est trop mignon. Il a vraiment trop changé. Je le regarde de la tête au pied et finis par lui sourire. « Depuis quand t’as plus douze ans toi ? » Niveau politesse il faudra que je me mette à jour.

Il semble ce demander pourquoi je suis devant sa port en train de lui poser des questions à la con et je finis par lui exposer le pourquoi du comment de ma venue ici. Je lui raconte mes péripéties pour arriver jusque ici et je jurerais le voir ce retenir d’exploser de rire. Enfin il cherche surtout. Me dites pas qu’il a perdu mon sac. Me dites pas ça. D’accord c’est pas le plus beau sac que j’ai eu, mais quand même il était mignon et puis y a mon objectif dedans et… Et deux ou trois petits trucs que j’aimerais bien récupérer quand même et que j’aimerais bien qu’il ne voit pas par la même occasion, parce que bon je reste son ancienne nourrice quand même. Si on pouvait éviter les pensées salaces. Bref. « Tu – tu veux entrer ? On à des toilettes ici tu sais. » Cette fois c’est moi qui rigole. Heureusement qu’ils ont des toilettes, ce serait embêtant sinon. Déjà que sa maison ressemble au deux cent autres du quartier alors si en plus y a rien dedans ce serait con. Je m’éloigne là. « Tu me sauverais la vie ! » Il m’indique le couloir de la tête et je dois avouer que je me précipite quelque peu comme une enfant de six ans.

Je finis par le rejoindre dans le salon et cette fois c’est lui qui me regarde de la tête au pied. Quoi ? J’ai mal fermé ma braguette ? Ah non. Bah qu’est-ce que j’ai alors ? « Il reste peut-être même des pancakes. Au fait... ça fait longtemps que t'es blonde ? Ça te va... Ça te va. » Ah oui mes cheveux. Je me demande bien ce qui a pu me prendre pour devenir blonde. Je suis sûre que c’est Devon qui a du insister. On était complètement bourrée et dans ce genre de cas je fais un peu tout ce qu’il me dit, surtout s’il lui vient l’idée de me défier. Bref. Micah est un piètre menteur en tout cas. « Ca me va pas je sais. Petit souvenir d’une épopée à Vegas. » lui dis-je en souriant. Mon regard ce pose alors sur ma main gauche. C’est pas le seul souvenir que j’ai ramené. Je suis mariée aussi. Mais bon on va éviter de lui dire ça. Il m’a parlé de pancakes et j’ai toujours aussi faim. « T’as pas parlé de pancakes ? Non parce que j’ai vraiment faim… » Ou comment s’incruster tranquillement chez les gens par Siloë-Jules. Bon je le connais plutôt bien mais quand même. Pas grave. S’il veut pas de moi il est assez vieux pour me virer à coup de pied. Enfin peut être pas à coup de pied quand même.

« Sinon ça me fait plaisir de te revoir. Pas toi ? Je veux dire, ça fait longtemps quand même... » me dit-il avec son petit sourire en coin. Est-ce que ça me fait plaisir de le revoir ? Bien sûr ! J’ai toujours adoré ce gamin. Je faisais du babysitting en plus du Lycée parce que je voulais me faire de l’argent de poche, mais je n’aimais pas spécialement les enfants. Jusqu’à ce que je rencontre Micah. Il était tout simplement adorable et non pas un de ses chieurs qui vous mène la vie dur. Du coup j’avais finis par devenir sa nourrice officielle et c’était parfait comme ça. « Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir petite tête. Qu’est-ce que tu deviens depuis tout ce temps ? Parce que bon… La dernière fois que je t’ai vu y avait une araignée entre nous et j’étais un peu perturbée du coup. » lui dis-je en riant. Je m’étais plus focalisée sur l’araignée que sur Micah et par conséquent je n’avais pas remarqué tout ces changements chez lui. « Et depuis quand tu vole le sac à main des jeunes femmes toi ? »