« Coupé ! » Soupir de soulagement. Epaules qui retombent ; aussi lâches que de la guimauve après qu’on l’ait étiré dans tous les sens pendant toute une journée. Je m’affale sur mon siège. La sonnerie résonne. Elle est assourdissante. J’ai beau essayé de m’y habituer … mais non. Impossible. Cette sonnerie est le signal de la fin de la journée. Lorsqu’elle sonne, les gens sont comme des moutons. Ils posent tout ce qu’ils sont en train de faire, et se dirigent vers la sortie. Troupeau. Brouhaha. Pire que des enfants à la sortie de l’école. Rien que pour le plaisir j’aimerais un jour me poster dehors, caméra en main et filmer. Cette scène est similaire à celle des Frères Lumières lorsqu’ils filment la sortie de l’usine.
Tous des moutons. Je maintien.
Vite, je me retrouve la seule sur le plateau. Quelques techniciens viennent tout ranger. Journée marathon. On tournait quelques scènes avec des enfants. Ils sont tous adorables. A l’écoute. Vivants. Un peu trop. Trop vites déconcentrés. On avait du faire plusieurs prises. Ça me faisait rire. Le réalisateur était sur le point de pleurer. Je le vois partir d’ailleurs. Ce soir, il se couchera en me maudissant d’avoir écrit un film avec des gosses.
Le silence gagne le plateau. J’aime. Etendre les bruits s’éloigner. Les caméras décompressent de leur dure journée de labeur. Les spots s’endorment en me laissant dans l’obscurité. C’est dingue comme un tel endroit peut faire autant de bruit.
L’ambiance des studios n’avait rien à voir avec les tournages en extérieur. Beaucoup plus intense. On se marche les uns sur les autres. Les gens s’énervent. S’irritent. Se frottent. Se piques. C’est plus intime. Je les regarde. Amusée. Sourire en coin, crayon en main. Je les observe, je note leurs réactions. Les réactions humaines étaient les plus belles. Les plus spontanées surtout ! J’entends la costumière partir. Ses escarpins martelant le sol.

Seule.

Je respire. Profondément. Odeur assez corsée. Mélange de sueur. De parfums. De la chaleur des machines. Odeur d’une journée de tournage finie. Je descends de mon siège, y prend mon scénario. Il ressemble plus à un pavé qu’à un scénario celui-là. Car malgré le tournage commencé je ne peux m’empêcher d’y rajouter des notes, des ajouts, des précisions. Les feuilles dépassent. Je prends mon sac, mon manteau, que j’enfile. Sac sur l’épaule, j’enroule mon écharpe autour du cou. Je sors, silencieusement, laissant le plateau seul.

Dehors, j’y retrouve Sacha. Ma jumelle. « On y va ? » Elle était avec le perchman, et un autre caméraman. « Beth ! Demain ils me laissent utiliser leur Dolly ! Je fais un essais, et je rentre juste après.» Elle me regarde avec des étoiles plein les yeux. Je souris. Je ressens sa joie d’utiliser cette caméra. Elle m’en a si souvent parlé. « Ok. A tout à l’heure ! » Dis-je sur un ton amusé. Elle avait eu une réaction de petite fille face à un immense gâteau au chocolat. Je prends le chemin de la sortie. Mains dans les poches. Il fait froid. Je n’ai pas envie de rentrer seule chez moi. Syndrome, toujours le même. Je n’aime pas rentrer seule chez moi. Si je ne suis pas accompagnée de Sacha, il faut que je sois avec un homme. Ça ne me disait rien. Direction un bar. Je devrais peut-être me prendre un chien ? Il doit bien y avoir une animalerie dans le coin. Je demanderai dans le bar ou je m’échouerai.
Je pousse une porte. Il y a du monde dedans. De la musique. Ambiance tamisée. Chaleureux. J’adhère ! Je m’installe à une table. Carnet et crayon posés sur la table. « Vous prendrez quoi ? » « Tequila Sunrise s’il vous plait. » Choc de l’accent pur américain avec la douce mélodie des anglais. Je froissais beaucoup d’oreilles américaines avec mon accent so british !
J’observe. Les gens sont fascinants. Je note. Griffonne mon carnet. Je fais même quelques croquis, mais je dessine mal. J’étais bien meilleure scénariste que story boardeuse ! Le serveur m’apporte mon cocktail. Cent pour cent boisson féminine ! Je le sirote, tranquillement. Enfin pas tout à fait. Un homme déboule. Me parle. Je ne comprends pas trop où il veut en venir. Je le dévisage. Dans un premier temps. Avec une expression du visage assez comique. Bouche entre-ouverte, un sourcil levé, pas l’autre. « Pardon ?! » Drôle de façon d’aborder les gens aux Etats-Unis.

Il y a quelque jour j’avais rencontré une fille au morning coffee avec qui j’ai longuement discuté, on avait passé deux trois heures ensemble à parler, à se chercher et avant de partir celle-ci m’avait lancé une phrase « si l’on se recroise par hasard, j’te ramène chez moi» j’avais bien ris je vous l’accorde mais après tout la jeune femme était tellement jolie que je ne refuserai pas sa proposition si par chance nos chemins se recroisaient. Les jours avaient passé et je n’étais toujours pas tombé sur elle faut dire j’ai évité de trop sortir pour ne pas forcer sur ma jambe, pour économiser de l’énergie pour attendre d’être encore mieux. Le temps filait, comme de l’air ou de l’eau entre mes doigts, mon coma avait l’air loin derrière moi mais j’ignorais encore ce qu’il y avait loin devant moi … j’étais quelque peu perdu sur ce que j’allais devenir, de comment j’allais changer de carrière moi qui est toujours penser réussir dans le base ball à quoi d’autre suis-je bon ? Ou serai-je bon ? Il fallait que je m’interroge que je trouve des réponses mais aujourd’hui, aujourd’hui ce n’était pas le bon jour. Après encore une journée à dormir jusqu’à 11 heures du matin, à manger un kébab sans salade sans tomate juste avec de l’oignon cuit et de la sauce blanche samouraï accompagné de frite le pain croquant et la sauce coulant le long des lèvres hum charmant mais c’est tellement bon cette cochonnerie. Avoir passé quelque heures à faire du gras devant l’écran de télévision à jouer à la console comme un geek il était temps de sorti de ce trou, de refoutre mon nez dehors. Après une douche bien mérité, je pris le temps de bien choisir ce que j’allais mettre choisissant finalement pour un jean et un polo, j’enfilais des chaussures noires et hop j’étais prêt. Mais alors que j’allais partir c'est-à-dire à 19h00 j’allume soudainement la télé et tombe sur un match de base ball Yankees Tigers autant dire que c’était mort pour sortir. Je m’installe comme il se doit devant la tv un paquet de chips et une bierre et c’est partie pour environs deux heures peux être moins peux être plus tout dépend de comment joue les équipes.
Plus le match avance plus je sens une certaine tristesse m’envahir, dire que je devrais être sur ce terrain, que c’est moi qui devrai balancer cette balle hors du stade, entendre mon nom crier, leur faire gagner ce match, mais non , mes co équipiers étaient là bas profitant du spectacle faisant le show tandis que moi j’étais devant cette foutue télé. Bien sur que ça me manquait quoi de plus normal j’ai baigné là dedans depuis une vingtaine année, j’ai toujours tout fait pour ça, pour finir par jouer en professionnel. J’avais réalisé mon rêve mais depuis quelques jours j’avais l’impression de ne rien faire d’autre de ma vie que de jouer à la balle, comme si je pouvais faire mieux, donner un sens à ma vie, aider mon prochain quelque chose comme ça. Je finirai bien par trouver, il était temps d’arrêter de se morfondre, d’arrêter de déprimer devant une tv sur un canapé. Aller on se bouche le cul Ethan on prend les clés de la voiture on éteint la télévision et on sort s’aérer.

Quittant la maison, je prends le soin de tout fermer, ouvre la portière de ma voiture je m’y glisse, marche arrière dans l’allée je prends à gauche sur la route principal et me dirige vers le centre ville, je trouve rapidement une place de parking. Et fini par entrer dans le barre très rapidement je vois la jeune femme que j’avais déjà croisé au Morning Coffee, d’un pas assuré je me dirige vers celle-ci et fini par lui dire « Alors du coup on fini chez toi ce soir. » elle me regarde bizarrement comme si elle ne voyait pas ce que je voulais dire, je demande au barmaid de me servir un monaco et celle-ci me répond « Pardon ?! » je prend ça comme un jeu et rigole. « Très marrant, ta pas oublié ce que tu m’as promis j’espère ? » lui dire je dans un sourire charmeur.

Gros bug. Intersidéral. J’essaye de comprendre. Pourquoi ? Comment ? A cause de quoi ? C’est comme ça qu’on drague aux Etats-Unis ? Bon sang ! Quel toupet. Mais c’est direct, je le reconnais. Au lieu d’un vulgaire « On baise ? » là ça amène la chose avec un peu plus de délicatesse. Mais vraiment un peu. Ça n’avait rien de vraiment très classieux. On a beau parlé la même langue, les américains avait un tout autre mode de vie que les anglais. Beaucoup moins … raffinés. En Angleterre, raffinement, délicatesse et royauté faisait parties des mots les plus souvent joués au scrabble. Ici c’est plus Direct, Tact et Patriotisme. « Très marrant, t’as pas oublié ce que tu m’as promis j’espère ? » J’hésite. Rire ouvertement, au risque de lui cracher dessus. Ou avaler, mais risque de m’étouffer. Tic tac … Tic tac … Je crache. Je partage au lieu de tout garder pour moi. Totalement amusée par la situation. J’aurais pu me retenir de lui cracher ma Tequila Sunrise à la figure. Mais le regard charmeur ! So sexy ! Tellement viril. Sur-joué. Ou peut-être pas pour lui. Mais ce genre de regard me provoque toujours plus d’hilarité que du désir. Je n’ai jamais vraiment apprécié cette technique. Surtout depuis qu’un de mes exs me l’avait fait à toutes les sauces : au premier rendez-vous, sous la couette, le matin au petit déjeuner, dans la rue, en achetant du papier toilette (la chose la moins glamour au monde !), et lorsque je l’ai quitté … Le sourire ou regard charmeur, me gave. Over dose.
J’ai la main plaquée devant mes lèvres. Oups. « Mince. Désolée. Sincèrement. » Toujours avec ce fou rire coincé au fin fond de ma gorge. J’aime me faire draguer. Les hommes entreprenants m’excitent. Mais là, inventé une probable rencontre … Je picole. Il m’arrive d’être totalement défoncée. Mais quand même. Un mec a qui j’aurais proposé de finir de mon lit … Non je propose jamais sans rien après. Je propose mais il finit dans mon lit le soir même. Et lui … N’avait jamais mis ses couilles dans mon lit. C’était certain.

A moins que … Sacha.
Je me redresse. IL n’y a que ça de possible. Et ce n’est pas la première fois que ça nous arrive.

J’hésite encore une fois. Est-ce que j’aide cet homme à essuyer toute la tequila que je venais de lui cracher. « Attends. » Oui. Je le tutoie. Après lui avoir craché à la figure, j’estime que nous sommes devenues intimes. Excitant ! Je sors rapidement un mouchoir de mon sac, et essuie un peu son tee-shirt. « De toutes façons là il bon pour passer à la machine. » Je n’en perds pas mon sourire. J’adore ces situations cocasses que je peux avoir grâce à Sacha. Elle ne m’avait même pas parlé de ce mec. Ah si ! Finalement si. Elle le trouvait assez craquant. Je regarde la marchandise : oui en effet. Elle avait raison.
Je me redresse. Pose le mouchoir. « Je n’ai rien promis. Sacha oui par contre. » Je le laisse dubitatif. L’observant. Amusée. Je termine de boire mon verre. Fermant bien la bouche, et me contrôlant pour ne pas lui recracher encore une fois ma boisson. En plus si ça se reproduisait je me sentirais obligée de partir avec son tee-shirt, parce que la boisson que j’ai payé se retrouverait dessus. Mes sous. Ma boisson. Mon tee-shirt. Et je n’aurais aucun scrupule à le laisser là torse nu. Surtout qu’il avait l’air plutôt bien foutu en dessus. Miam. Je confirmerai à Sacha qu’elle peut le ramener à l’appart. Pour elle ! Pas pour moi. On partage plein de choses, mais les hommes : c’est chacune pour soi. Et interdiction de marcher sur le territoire de l’autre. On aime se ressembler, et partager le maximum de choses. Mais le cœur et le sexe c’est chacune pour sa gueule. Le seul domaine peut-être où on se distingue vraiment l’une de l’autre.

Bon allez, j’ai assez fait maronner cet homme. Je lui tends ma main. « Beth. Enchantée. » J’attends qu’il se présente. « Sacha est ma jumelle. On se ressemble comme deux gouttes d’eau. Sauf que moi je ne t’ai jamais promis de finir chez moi. » Il allait certainement nous prendre pour des folles. Toutes les deux. Ou simplement moi. Ou Sacha. Le pauvre. J’ai un peu de compassion pour lui. Il a une bonne tête.

« Très marrant, t’as pas oublié ce que tu m’as promis j’espère ? » lui dis je alors pensant qu’il s’agissait de la même personne que j’avais déjà rencontré quelques jours auparavant, je dois dire que je ne m’attendais surement pas à ce qui allait arriver, ce que j’allais me prendre. Connaissais les femmes j’aurai pensé plus à une claque que… que à me faire cracher un cocktail quasi entier sur le torse, encore heureux qu’elle n’avait pas viser la tête j’aurai été bien moi avec une odeur de grenadine mélangé à de l’orange et a un alcool forcement qui est bien mélanger avec toute ses saveurs pour pas qu’on le sente. J’ai du mal à croire que la jeune femme vient de vider le contenu de sa bouche sur moi, je la regarde vraiment interloqué, avec des yeux digne de ce nom, pas de sourire charmeur pour le coup ni aucun sourire même. La jeune femme à sa main plaquée devant sa bouche. « Mince. Désolée. Sincèrement. » Me dit elle et elle a beau être dire être désolé entre le dire et le pensé il y a un monde. Alors qu’elle pense ou me regarde en train d’essayer d’essuyer sa merde de cocktail elle finit par me dire « Attends. » J’espère qu’elle vient m’aider à essayer d’enlever son chef d’œuvre c’est quoi ses gens qui vous crache à la figure pour un oui ou pour un non, et sait elle au moins qui je suis ? Elle devrait s’auto cracher dessus pour la peine, je soupire ! Elle fini enfin par sortir un mouchoir de son sac, et essuie un peu son tee-shirt. « De toutes façons là il bon pour passer à la machine. » Et elle garde son sourire à la con si charmant tout comme… fin bref je n’en démords pas qu’elle est ce sourire ou non, et comment peut elle se permettre de dire ça. « La faute à qui. » finis je par lui répondre assez froidement alors que je ne suis pas comme ça mais je ne me laisse pas faire une fille un mec je m’en fou, ça fait un peu mal à l’égo de se faire cracher dessus quoi. Pour qui elle s’est prit celle là et elle continu après avoir reposé son mouchoir « Je n’ai rien promis. Sacha oui par contre. » Je n’arrive pas à la croire, pourtant la jeune femme avec qui j’avais parlé n’était pas comme ça dans sa manière d’agir et de parler vous voyez, en moins qu’elle soit lunatique ou spécialement dérangé ce qui est le cas à peux près de 3 habitants sur 5 elle peut donc en faire partie. Elle fini par me tendre la main et se présente « Beth. Enchantée. » Je lui sers alors la main et me présente à mon tour « Ethanaël, enchanté aussi Beth donc ». J’ai tout simplement l’impression de devenir fou comme si ce n’était pas déjà le cas « Sacha est ma jumelle. On se ressemble comme deux gouttes d’eau. Sauf que moi je ne t’ai jamais promis de finir chez moi. » Hein quoi comment ? Qu’est ce qu’elle vient de dire là ? Identique, pas elle la dernière fois ? Non non non je n’ai pas bu ni user de drogue illicite pourtant, je la regarde comme si mes yeux allez sortir de mes yeux et fini par sortir du bar prendre l’air un instant, je vais à ma voiture enlève le t shirt qui est recouvert d’un cocktail régurgité sur moi, hum classe , heureusement organisé comme je suis j’ai toujours un t shirt ou une chemise, un rechange quoi, je prend un débardeur que j’ai dans un sac je le respire il est propre tant mieux, il me colle au corps qu’importe. Ayant pris le soin de réfléchir à ce qu’elle venait de me sortir, elle a une jumelle qui m’a lancé une sorte de défi quoi que c’est plutôt une question de hasard si on se retrouve je fini dans son lit mais ce n’est pas la jeune femme qui est assise au bar. J’aurai un jumeau qui me ressemble j’aurai pu faire le même coup ou il aurait fait le même coup mais je n’ai qu’une jumelle, fausse jumelle fin je sais pas comment on dit ça dans ce cas là. Elle par contre faisait tout pour éloigner des filles qui m’approcher, elle ne me retourner pas le cerveau. Je re rentre donc dans le bar et la retrouve à la même position.
« Le même cocktail pour la jeune femme. » demandais je donc au barmaid, après tout elle avait foutu les ¾ sur mon polo qui désormais se trouvait dans la voiture. Je me retourne donc vers la jeune femme et rigole je ne sais pas si c’est la situation étrange qui s’est installé ou autre et fini par lui dire.
« Vraiment désolé de t’avoir interpellé de cette manière là c’est pas mon genre, enfin je pensais pas qu’il existait deux Sacha ou en l’occurrence beth , fin une Beth et une Sacha. » oula Ethan tu t’embrouilles là, je fais signe au barmaid pour une bière et m’assoit donc à coté du tabouret de la jeune femme. « J’aurai du m’en douté et ne pas insister quand tu as eut cette réaction bizarre… j’ai beau avoir une jumelle ce n’est pas un homme et elle me fait pas un coup aussi horrible que ça fin j’veux dire la probabilité de tomber sur la sœur jumelle quelque jour après elle c’était presque nul. Heureusement que je n’ai pas de jumeau ça aurait été horrible pour les copines. » finis je par lui dire lui souriant légèrement.

Ethanaël. Je viens de cracher sur un mec qui s’appelle Ethanaël. Il me regarde avec de grands yeux, comme ceux des hiboux. Je me sens un peu mal, parce qu’il a l’air complètement déboussolée. Il doit certainement me prendre pour une folle.
Il part.
Et merde … Je le fais fuir. Ça serait bien la première fois qu’un type s’enfuit en apprenant que ce n’était pas à moi qu’il avait parlé mais à ma jumelle. Ou alors c’était a réaction typiquement américaine. J’attrape mon téléphone dans mon sac. Et je textote rapidement Sacha. Je crois que je viens de faire fuir ton futur plan cul. Il a cru que j’étais toi. Je lui ai aussi craché mon verre sur sa chemise … Envoyé. Je relève là tête, Ethanaël revient. Avec un débardeur. Il était juste parti se changer. Rassurée, un peu, car je n’aime pas faire peur aux gens. Surtout parce que j’ai une jumelle copie-conforme. « Le même cocktail pour la jeune femme. » Pas rancunier le mec en plus. Je souris. « Merci. Ça devrait être à moi d’offrir un verre. » Galanterie anglaise oblige. Mais surtout un réflexe et une politesse.
Il rigole. Cette fois, c’est moi qui ne comprends pas. Je reste perplexe. «Vraiment désolé de t’avoir interpellé de cette manière là c’est pas mon genre, enfin je pensais pas qu’il existait deux Sacha ou en l’occurrence Beth, fin une Beth et une Sacha. » C’est donc ça. C’est toujours l’effet que l’on provoque. Ça surprend au départ, puis les gens s’habituent. Mais on arrive jamais vraiment à nous distinguer. Sur les plateaux de tournage c’est toujours le méli-mélo. J’ai beau être à côté du réalisateur et Sacha derrière une caméra… on m’appelle souvent Sacha. Ça nous amuse qu’on nous confonde. Mais je pense qu’un jour ça nous lassera, surtout lorsqu’on aura chacune un amoureux avec qui on veut passer le reste de notre vie. Rien que par la peur et la jalousie. Si mon mari se trompait et embrassait Sacha à ma place … Ce jour là, lorsqu’on en aura assez de nos vies mouvementées et instables, on fera en sorte de se différencier. Mais pour l’instant la seule chose qui compte c’est qu’on soit toutes les deux. « Y a pas de mal. J’ai l’habitude. Il est difficile de nous différencier lorsqu’on ne nous connaît pas vraiment. » L’orage de l’incompréhension à l’air d’être passé. Il s’assoit, et finalement, il prend plus la chose avec philosophie. Du moins j’en ai l’impression. Je ne suis pas experte en analyse des expressions et faits et gestes. Juste amatrice. J’adore observer les gens et imaginer ce qu’ils pensent. Mais il m’arrive de me planter. «J’aurai du m’en douté et ne pas insister quand tu as eut cette réaction bizarre… j’ai beau avoir une jumelle ce n’est pas un homme et elle me fait pas un coup aussi horrible que ça fin j’veux dire la probabilité de tomber sur la sœur jumelle quelque jour après elle c’était presque nul. Heureusement que je n’ai pas de jumeau ça aurait été horrible pour les copines. » Une jumelle ? Je pose mon verre, et le fixe. Il avait une jumelle ?! Surprise, intriguée, et curieuse. Avec Sacha on n’a jamais rencontré beaucoup de jumeaux. Enfin des jumeaux comme nous deux aussi identiques et fusionnelles : jamais. De faux jumeaux si, certains très soudés, d’autres non. Avec Sacha on aime rencontrer d’autres jumeaux. Savoir comment ils vivaient ce lien, s’ils étaient comme nous. Parce que, toutes les deux on est dans une bulle. Une bulle qui nous protège l’une de l’autre. Qui nous protège des autres, du monde. Mais cette bulle, si forte peut-elle l’être, elle peut devenir un point noir.
Du coup je regrette un peu de lui avoir craché dessus. Ben oui, avoir un jumeau c’est faire partie d’une secte. La secte des jumeaux ! « Tu as une jumelle ?! » Bon oui, il me l’avait déjà dit. C’est un peu la question idiote ou tu as déjà la réponse, mais tu la reposes quand même. Mais c’est plus une exclamation qu’une question en fait. Je me redresse, encore. Sorte de manière que j’ai, lorsque j’ai une discussion qui suscite mon intérêt, ou ma gêne. « C’est plus difficile de confondre des jumeaux fille et garçon … par contre, quand on est deux filles et qu’on se ressemble autant comme Sacha et moi … On nous confond tout le temps. C’est un peu la misère parfois avec les mecs, j’avoue. Mais on arrive à s’en sortir. » Mais pas tout le temps. Même si on essaye d’avoir deux chemins différents concernant nos relations avec les mecs, il y a déjà eu des couacs. Comme Dustin, qui s’est un peu foutu de notre gueule en s’arrangeant pour nous avoir chacune dans son lit. Ou alors Cooper n’a pas su faire les différence entre nous deux. On a toutes les deux finies dans son lit. On n’aime pas du tout quand ça arrive, on ne se sent pas vraiment bien. Partager un mec c’est … étrange. Bizarre. Coucher avec un mec qui s’est déjà tapé sa sœur … écoeurant. Ce n’est pas de l’inceste, mais pas loin … C’est pour ça qu’on n’a aucun secret sur nos mecs. « Tu ne dois pas avoir de genre de soucis avec ta jumelle. Chacun mène sa vie sentimentale comme il veut. Sauf si t’es aussi attiré par les hommes, ou qu’elle est attirée par les femmes. » Quoi ? Tout est possible. «Enfin euh … j’insinue rien. C’est juste que tout est possible …hum … désolée ? » Désolée de penser que tu es peut-être gay … que ta sœur pourrait être lesbienne. Mais c’est vrai que si j’avais un jumeau gay … ça serait un peu tendu avec les mecs. Tout comme ça l’est parfois pour Sacha et moi. « Enfin bref. Est-ce que toi et ta jumelle vous êtes proches ? » Changeons de discussion pour éviter un autre scandale …

La jeune femme qui se prénommait Beth m’avait craché son cocktail au visage tel un lama se sentant dans le danger, tout ça à cause d’un mauvais quiproquo comment aurais je pu savoir que cette jeune femme avait une jumelle du nom de Sacha et que c’était cette fameuse jeune femme que j’avais rencontré quelques jours avant et m’avait fait du rentre dedans. Et que ce n’était donc pas la jeune femme en face de moi, après m’être changer je reviens vêtu d’un débardeur et parlant au barmaid lui commande le même cocktail que celui qu’elle m’a régurgité dessus, faut dire j’étais un peu coupable si je n’avais pas insisté elle n’aurait pas agit comme telle, quelle drôle de manière de réagir aussi cracher sur un homme. Comme si je crachais sur quelqu’un si quelque chose me dérangeait mais où va-t-on que faisons nous de l’éducation de nos jours non mais franchement. J’ai beau avoir un caractère de merde, je mets de côté ma fierté, la jeune femme me répond alors « Merci. Ça devrait être à moi d’offrir un verre. » Je lui souris, il y a quelque chose que je n’aime vraiment pas, c’est qu’une femme me paye un verre vous trouverez ça cliché ou macho mais pour moi c’est à l’homme de combler une femme, et j’insiste presque toujours pour payer le verre des jeunes femmes avec qui je passe la soirée. Quand on est entre homme c’est différent « De rien, ah non hein … galanterie oblige, puis c’est ma faute si vous avez gaspillé votre verre après tout. » m’expliquai je alors. C’est vraiment pas commun et c’est bien la première fois que je me fais avoir comme un bleu par des jumelles, je ne sais pas si Sacha l’a fait exprès ou non mais en tout cas elle avait bien réussi son coup. J’ai tellement le cerveau à l’envers avec toute cette histoire que je ne sais plus où donner de la tête m’embrouillant moi-même dans mes propres mots. C’est sans doute pas la première fois que quelqu’un réagit comme moi j’imagine. Faut dire c’est plus que surprenant, j’ai beau avoir une jumelle, d’ailleurs ça aussi, j’suis un peu un cas à part je crois d’habitude c’est soit des jumeaux, ou des jumelles, mais des jumeaux mixte j’ai jamais connu encore à part dans mon cas. Comment font elles quand elles ont des copains, ou comment font ils eux pour reconnaitre la bonne, ça doit être assez hilarant comme moment. Pratique lorsqu’on est jeune pour échanger dans les cours y’en a toujours une qui doit être meilleur dans une matière que l’autre et inversement, facile donc de tricher, je n’ai pas eut cette chance là moi.
« Y a pas de mal. J’ai l’habitude. Il est difficile de nous différencier lorsqu’on ne nous connaît pas vraiment. » Me dit elle alors, c’est sur que quand on ne connait pas la personne c’est plutôt dur de distinguer l’une de l’autre, je me serai pas retrouver dans cette étrange situation sinon. Mais qu’importe je ne peux lui en vouloir, quoi que elle pourrait se distinguer je sais pas moi par une coupe ou un style de vêtement ou même une qui pourrait avoir un piercing et l’autre non, quelque chose permettant de ne pas se tromper.
«J’aurai du m’en douté et ne pas insister quand tu as eut cette réaction bizarre… j’ai beau avoir une jumelle ce n’est pas un homme et elle me fait pas un coup aussi horrible que ça fin j’veux dire la probabilité de tomber sur la sœur jumelle quelque jour après elle c’était presque nul. Heureusement que je n’ai pas de jumeau ça aurait été horrible pour les copines. » Je fini par m’expliquer et sans que je réfléchisse balance dans la conversation avec la jeune femme que j’ai une jumelle, celle-ci me fixe bizarrement tout un coup ça fait plutôt flippé. J’appel le barmaid d’un signe et lui commande une bière. D’ailleurs tout comme elle, les gens à qui je parle de ma jumelle n’arrive pas à y croire c’est comme si on avait une anomalie. « Tu as une jumelle ?! » Elle paraissait surprise, il existait une sorte de secte de jumeaux, et comme tout bon jumeau chacun avec acquis un langage codé pour que personne ne le comprenne. Je fis un signe de tête pour lui confirmer que oui j’avais bien une jumelle après tout je lui avais dit quelques secondes auparavant. Celle-ci rajouta« C’est plus difficile de confondre des jumelles filles et garçon … par contre, quand on est deux filles et qu’on se ressemble autant comme Sacha et moi … On nous confond tout le temps. C’est un peu la misère parfois avec les mecs, j’avoue. Mais on arrive à s’en sortir. » je rigole à sa réplique, et quand ma bière arrive devant moi trempe mes lèvres dedans un instant. « C’est sur que quand l’un ou l’autre est le portrait craché difficile de trouver un trait pour différencier. A part une coupe de cheveux ou un signe tel un grain de beauté pas disposé au même endroit par exemple » lui dis je alors. J’ai un peu de la chance d’avoir eut Nora comme jumelle et pas un frère je pense que les relations sont différente surtout entre deux garçon la rivalité prend le dessus, et quand l’un ou l’autre à une copine je suis sur que l’un ou l’autre essaye de se le taper tel un homme quoi. Nora était totalement différente on était proche l’un comme l’autre quand l’un de nous deux étaient pas dans son état qu’on soit à 2 kilomètres ou a des centaines on ressentait une sorte de pincement au cœur comme si un lien invisible restait permanent. « Tu ne dois pas avoir de genre de soucis avec ta jumelle. Chacun mène sa vie sentimentale comme il veut. Sauf si t’es aussi attiré par les hommes, ou qu’elle est attirée par les femmes. » je la regardais avec des gros yeux, du genre mais qu’est ce t’insinue elle rajouta. «Enfin euh … j’insinue rien. C’est juste que tout est possible …hum … désolée ? » Désolé de pensé que je suis gay ? j’ai la carrure ou quoi, non mais je veux bien que la plupart d’homo porte des débardeurs collant mais non je ne suis pas de ce coté la de la barrière je fini par lui répondre « euh non tu m’excuseras je ne suis absolument pas gay ça aurait pu être le cas mais non absolument pas. » celle-ci repris ensuite la conversation et me posa de nouveau une question « Enfin bref. Est-ce que toi et ta jumelle vous êtes proches ? » Vaut mieux changer de sujet c’est mieux, bien que je ne sois pas homophobe ni rien qu’on prétende que je le suis ça tue un peu mon égo vous voyez. « Autant proche que la tienne et toi j’imagine. Faut dire ce n’est pas évident d’avoir une sœur jumelle surtout en ce qui concerne les copines tu vois, pour te dire elle a jamais aimé une seule fille et je ne sais pas pourquoi mais chaque fois que j’en ramenais une elle partait vite prétextant une excuse. Mais sinon c’est ma sœur je l’aime quoi. »