Deux jours. Cela va faire deux jours que je n’ai aucune nouvelles d’Ethanaël et qu’il ne réponds pas à mes appels. Je vous jure que s’il a de nouveau foutu le camps cette fois je le plaque et il n’entendra plus jamais parler de moi qu’il me manque ou pas, je lui ferais comprendre qu’on me fais pas ce coup là deux fois. Non mais sérieusement je lui demande pas la lune, juste de me répondre, surtout après la soirée pourrie que nous avons passer la dernière fois. J’aimerais juste lui parler par rapport au dernier textos qu’il m’as envoyer. Il ne savait même plus si nous étions encore ensemble. Cette question m’avais particulièrement blesser. Comment pouvait-il ce poser une telle question. D’accord notre premier rencard avait complètement foiré, mais moi je voulais rester avec lui. Parce que j’avais confiance en lui, parce qu’il était celui qui me comprenais et que comme une abrutit je commençais à tomber amoureuse de lui. Je m’étais promis de ne pas me laisser avoir et au final je suis tomber dans son piège comme une enfant. Et voilà qu’il ne donne plus aucuns signes de vie. Avant de hurler sur les toits sa disparation, je préfère aller vérifier par moi-même. Je tente tout d’abord de l’appeler, mais je tombe directement sur sa messagerie, ce qui signifie que son portable est toujours éteint. Bon au bout de deux jours, ça commence à faire beaucoup. Qu’est-ce qu’il nous a fait encore.

Une heure plus tard, me voilà devant la porte d’entrée de son appartement. Il est un peu plus de dix-huit heures et je dois avouer être légèrement surprise lorsque je remarque que la porte est mal fermée. Bon dieu mais qu’est-ce qui se passe ici. Doucement j’entre pour découvrir le salon sans dessus dessous, mais surtout un homme entrain de dormir sur le canapé. « Mais c’est quoi ce bordel ! » murmurais-je alors reconnaissant Noam et une certaine odeur de joints. Le jeune blond ce réveilla, sans doute en entendant le bruit de mes talons sur le parquet. Je le fixe alors les bras croiser sur ma poitrine. Il avait l’air complètement à l’ouest et l’espace d’un instant, je me demande où est passer Ethan. Noam est aussi connue que moi dans la ville. Pour sa débauche et également pour son passé. Je ne lui en tiens pas compte, mais mon regard lui fait rapidement comprendre qu’il a intérêt à dégager et plus vite que ça. Finalement je me dirige vers la chambre de mon copain. Dans le couloir, je peux m’empêcher de lui signifier : « T’as cinq minutes pour dégager Noam ! » Lorsque je finis par entrer dans la chambre d’Ethanaël la vision qu’il m’offre me laisse légèrement sur le cul.

A moitié à poil, il est allongé sur son lit comme une merde et semble être carrément ailleurs. Je me rapproche de lui doucement. Il pue la transpiration, l’alcool et le joint à plein nez. Mais qu’est-ce qu’ils ont fait tout les deux ! Ethan qui buvait pratiquement jamais était d’un seul coup devenu un poivrot. Et dire qu’il m’as fait la morale des millions de fois là-dessus. Où va le monde bordel. Je me rapproche encore un peu plus et murmurer à son oreille : « Ethanaël debout ! ». Ma voix ce veux tendre même si j’en envie de le secouer. Bien entendu il ne m’entends pas. Rapidement je me dirige vers la cuisine. Noam a déjà disparue ce qui est déjà pas mal. J’attrape un verre et l’empli d’eau avant de retourner vers la chambre. Sans aucun remords je balance ce fameux verre sur Ethan qui ce réveille en sursaut. « Bah alors les lendemains de soirées sont difficiles ? » lui demandais-je ironiquement, un sourire arrogant coller aux lèvres, les bras croisés sur la poitrine.

« Pour ton information tu pue l’alcool et le joint ! Et qu’est-ce que foutais Noam dans le salon ? Mais… T’es déguisé ? Vous avez viré gay ou quoi ! » lui dis-je alors me demandant si j’étais pas en plein cauchemar.

Alors que je venais tout juste de lui jeter un verre d’eau à la figure, Ethanaël ce réveille en sursaut. Il semble être complètement à l’ouest et ne pas savoir où il est. S’il me fait une remarque sur ma façon de l’avoir réveiller je jure qu’il va en entendre parler pendant des mois. Je sais pas pourquoi, mais je sens qu’il n’as pas encore décuver. Enfin cela ce voit dans ces gestes qui sont flous et surtout mal assuré. En faisant un peu d’ironie, je me moque de son réveil qui semble être particulièrement difficile. « Hey, salut toi… Euh oui ça va quoi. » me dit-il en prenant conscience que c’était bel et bien moi, Siloë qui venait de le réveiller. Sa réaction me laisse perplexe, mais je ne dis rien. Je crois que c’est la première fois que je le vois dans un état comme celui-ci. J’avais fait de nombreuses soirées en sa compagnie, mais c’était réellement rare qu’il finisse complètement déchiré et ceux même lorsqu’on avait encore que dix-huit ans. Il était toujours sérieux là-dessus, il me faisait très souvent la morale d’ailleurs. Parce que je ne faisais pas attention, parce que je finissais trop souvent trop bourrée pour me rendre compte de ce que je faisais. Et maintenant je le retrouve complètement mort, il sent le whisky a plein nez. J’ai sérieusement du mal à y croire et hésite à me pincer pour prendre réellement conscience que je ne rêve pas. Alors que j’étais en train de lui parler, Ethan ce lève et quitte la pièce sans me regarder. « Hé je te parle ! » lui dis-je alors le suivant rapidement du regard.

Je le retrouve finalement assis dans le canapé, encore dans les nuages en train de faire je ne sais quoi. C’est seulement lorsque je me retrouve face à lui que je me rends compte que c’est une cigarette qu’il a entre les mains. Enfin c’est ce que je pensais jusqu’à ce qu’il l’allume. Ca sentais plus la forêt que le tabac là dedans et je me rends rapidement compte qu’il s’agit d’un joint. Automatiquement je rends Noam responsable. Mais son regard arrogant m’insupporte plus que tout. J’attrape son joint et l’attrape par la mâchoire afin de fixer ses yeux. Non mais je rêve ! « T’es défoncé ?! » lui demandais-je. En réalité, ce n’est pas une question, mais plutôt une affirmation. J’ai l’impression de planer carrément. Ethanaël défoncé. Le mec qui ne consomme jamais rien pour ses matchs. Il est défoncé dès le réveil. Bon d’accord il est dix-huit heures, mais bon. Rapidement j’écrase son fameux joint et attrape ce qui reste pour lui mettre sous le nez. « Tu sais que t’es un abrutit de première ? Si je me souviens bien, ton prochain match est dans une semaine et vous vous faites contrôler à chaque fois. Ca, ça va te rester dans le sang pendant deux mois ! Tu viendra pas pleurer si ton entraîneur prends quelqu’un d’autre à ta place. Abrutit ! » lui dis-je alors, je sais que malgré le fait qu’il soit complètement stone, il a parfaitement compris ce que je viens de lui dire. Je ne sais pas si ce que je viens d’affirmer est totalement vrai, mais je doute que son entraîneur accepte que son meilleur joueur ce drogue. J’ai envie de le gifler juste pour qu’il comprenne vraiment ce que je suis entrain de lui dire.

Alors que je jette un regard autour de moi pour remarquer ce qu’il aurait pu faire comme connerie encore. Mes yeux ce posent alors sur une chemise blanche, que je connais plutôt bien, puisqu’elle appartient à Ethanaël. Sauf que ce n’est pas la chemise qui attire mon regard, mais plutôt la marque de rouge à lèvre plutôt voyante qui traîne sur le col. Cette fois je crois que je vais réellement virer dingue. Rapidement j’attrape sa chemise. Je ne porte jamais de rouge à lèvre criard et de toute manière je n’étais pas avec eux hier soir. Mon sang ne fait qu’un tour. C’est là que je remarque également un papier qui dépasse de la poche avant. Habituellement je déteste fouiller dans les affaires des gens, après tout cela ne me regarde pas, mais là je ne sais pourquoi j’attrape le papier et remarque un numéro de téléphone ainsi qu’un prénom de nana. Sans réfléchir je lui jette le vêtement à la figure et une chaussure qui traînais là par la même occasion. « C’est quoi ça ? » lui demandais-je alors.

J’en reviens pas il est complètement défoncé, mais quand je dis complètement c’est vraiment complètement. Il a les pupilles dilater et semble être à l’ouest dans chacun de ses mouvements. Mais qu’est-ce qui lui prends sérieux ? Il nous fait une crise d’adolescence à vingt-quatre ou quoi ? Il ne pouvait pas s’amuser quand il le pouvait c’est à dire au Lycée et pas maintenant alors qu’il doit devenir un adulte responsable et que sa carrière sportive et au centre de sa vie pour de bon. Le pire dans tout ça c’est qu’il à l’air plutôt fier de lui. J’ai juste un petit fumer qu’il me dit cet abrutit. Pas bien sûr, ta les pupilles de la taille du balle de golf et t’as juste un peu fumé. Je suis sûre qu’il a dû en fumer des tonnes en l’espace de deux jours. Et dire qu’à chaque fois que je sors une cigarette il me fait une leçon de morale qui me fait presque culpabiliser. D’un seul coup, je pense à quelque chose. Quelque chose qui le fera réagir à coup sûr. « Tu sais que t’es un abrutit de première ? Si je me souviens bien, ton prochain match est dans une semaine et vous vous faites contrôler à chaque fois. Ca, ça va te rester dans le sang pendant deux mois ! Tu ne viendras pas pleurer si ton entraîneur prend quelqu’un d’autre à ta place. Abrutit ! ». Je vous l’accorde cela fait beaucoup d’abrutit en une seule phrase, mais là il ne méritait que ça. Pire il méritait des claques. J’ai vraiment envie de le secouer, de lui hurler dans les oreilles pour être bien sûr qu’il m’entende. Non mais vraiment hein. Du genre je t’attrape par les oreilles et je te fais bouffer ton herbe à la con. Enfin. D’un seul coup, je vois la panique s’installer sur son visage. Ah bah voilà ce n’est pas trop tôt. « Merde, Merde, Merde non ce n’est pas vrai ce n’est pas déjà la semaine prochaine ? Putain mais qu'est ce que j'ai foutu... Quel imbécile pourquoi je me suis laisser embarquer la dedans. » me dit-il en ce mettant à courir dans tout les sens. D’un seul coup, j’ai l’impression d’avoir réveiller une tornade. Il prend conscience qu’il a réellement fait une connerie et je dois avouer que je suis plutôt fière de moi sur ce coup-là. « Quelle idée de passé la soirée avec Noam en même temps ! » lui dis-je alors pour le faire culpabiliser un peu plus. D’accord c’est dégueulasse, mais c’est pour lui faire comprendre à quel point il a joué au con sur ce coup-là.

Finalement il me demande cinq minutes et ce volatilise dans la salle de bain. D’accord… Mais le problème n’est pas là. Rapidement, mon regard ce pose sur une chemise qui lui appartiens et qui possède surtout une belle marque de rouge à lèvre. Cette fois, j’ai l’impression que mon monde s’écroule. Je sens mon corps entier trembler. De rage, de colère, mais également de tristesse. J’y crois pas. Il m’a trompé. Avec une pétasse au rouge à lèvre criard en plus. Connaissant Noam je sais déjà où il a pu l’emmener et cette idée me fait froid dans le dos. Sans réfléchir je lui jette la fameuse chemise à la gueule, mais également une de ses chaussures qui traînais là. Si je pouvais, je lui jetterais la moitié de son appartement à la figure. Réellement ! « C’est quoi ça ? » lui demandais-je alors tout en essayant de rester le plus calme possible. Je me mords les lèvres pour éviter de l’injurier de suite. Et voilà qu’il me demande : « C’est quoi ce bordel ? » je le tue maintenant ou plus tard. Non mais sérieusement ! J’ai envie de lui sauter dessus, de lui faire manger sa chemise et de lui mettre une gifle. « Tu veux que je te dise ce que c’est ? C’est que t’es allé te taper une pétasse dans mon dos, voilà ce que c’est ! » hurlais-je alors. Je n’en avais plus rien à faire du fait qu’il soit défoncé ou non, je pourrais le tuer direct. Mes mains tremblent.

Une nouvelle fois j’attrape quelque chose sur la table basse et lui jette à la figure. Je ne sais pas pourquoi. D’une certaine manière cela me défoule et puis il mérite que ça franchement. Je rêve de lui mettre une claque également, mais en particulier de partir. « Dire que j’étais en train tomber amoureuse de toi, tu te sera bien foutu de ma gueule ! T’es vraiment un connard !! » lui dis-je d’une voix cassée et avec une envie de me mettre à pleurer qui ce fait de plus en plus grande, mais je ne veux pas craquer devant lui. D’un regard, je cherche mon sac à main, mais ne le trouve pas. J’ai sans doute dû le laisser dans la chambre. Arriver là-bas, je ne peux m’empêcher de craquer. J’essaye de rester silencieuse, mais j’entends des pas derrières moi…

« Dire que j’étais en train tomber amoureuse de toi, tu te sera bien foutu de ma gueule ! T’es vraiment un connard !! » Je ne sais pas du tout pourquoi je lui ai sorti cela d’un coup. Je m’en veux d’avoir été aussi franche. Il n’avait pas besoin de savoir ça, pas après ce qu’il viens de faire. Mais c’est sorti. C’était plus fort que moi. Je veux lui montrer à quel point il m’as blesser. A quel point, je m’impliquais dans ce que l’on pouvait encore appeler un « nous » il y a quelques minutes. Bien sûr, l’amour et ces conneries ce n’est pas du tout fait pour moi, mais avec lui j’avais l’impression que tout était différent. Que pour une fois je me ferais pas avoir. Que lui il ne pourrait jamais me faire du mal, que je serais heureuse en sa compagnie et que tout irait bien. Je m’étais plutôt bien trompée puisqu’au final, il a réussi à me faire plus de mal que tout les autres réunis. D’accord, cela ne fait pas longtemps que l’on étais ensemble, mais il m’avait pousser dans mes retranchement en m’assurant que tout irais bien pour nous deux, que je n’avais pas de soucis à me faire et voilà que je le retrouve défoncer après qu’il est culbuter je ne sais quelle nana dans une vieille boîte de strip-tease. Je n’ai qu’une envie c’est fuir cet appartement, fuir cette ville, fuir mon passé. Sans réfléchir je pars chercher mon sac dans sa chambre le plantant comme le pauvre con qu’il était devenu à mes yeux. Je pensais pouvoir sortir d’ici sans laisser mes émotions me submerger, mais arriver dans la pièce je sens que je vais craquer. J’étouffe un sanglot et laisse les larmes couler le longs de mes joues. Mais voilà qu’il me rejoins. Je le vois s’approcher de moi et fais de suite un pas de côté. « Ne me touche pas ! » lui dis-je alors reculant de nouveau. Mon dos heurte alors le mur de la chambre.

« Ecoute, j'aurai pas du me laisser embarquer par Noam il m'a emmener dans un club de streap, il m'a pousser à boire et jusqu'a quelque minutes je ne me souvenais de rien. Je sais pas exactement ce que j'ai pu faire mais je suis certain de ne pas être aller plus loin qu'un baiser même si c'est trop. Tu trouveras que c'est sans doute une excuse mais j'aurai jamais fait ça si j'avais pas fumer et bu... » S’il avait voulu me faire encore plus de mal, il n’aurais pas pu trouver mieux. J’ai l’impression qu’il s’éclate à sauter à pied joint sur mon pauvre petit cœur. Hébéter par cette nouvelle, je me laisse glisser jusqu’au sol. Ramenant mes genoux sur ma poitrine, abattue, je ne bouge plus pendant quelques instants. Je ne sais même plus, s’il faut hurler, crier, pleurer ou ne rien dire du tout. Tout ce mélange dans ma tête. Je voudrais tellement que ce sois juste un mauvais cauchemar. Soudain dans un élan je me lève et me rapproche de lui prête à l’étrangler. Malgré tout, je laisse une certaine distance entre nous, le pointant simplement du doigt. « T’as osé juger ma vie et après tu me fait un coup pareil, mais tu te prends pour qui ? C’est quoi le problème, tu t’éclatais pas assez dans ta vie, tu nous fait une crise existentielle ou quoi ?! Mais il t’es passé quoi par la tête, merde tu va pas me dire que tu connais pas Noam quand même ! Et tu sais quoi, juste un baiser ou plus, je m’en tape, ça changera pas ce que tu as fait !! … » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’il me coupe déjà la parole. « J'suis désolé que tu sois tomber amoureuse de moi, mais moi je ne suis pas désolé d'être tomber amoureux de toi, j'suis désolé si j't'ai fait de la peine mais ce n'était pas voulu. De toute manière j'suis qu'un gros con quand même... Je suis impulsif, pense qu'à moi, et même mon subconscient agis sans penser que mes actes auront des répercutions... Tu devrais te trouver un autre mec ou retourner à ta vie d'avant, j'suis pas bon pour toi. »

Cette fois-ci c’est plus fort que moi, la claque part toute seule. Il y a encore un mois je n’aurais jamais imaginer lever la main sur lui et voilà que c’est la deuxième fois en moins d’une semaine. Certes la première n’était pas réellement justifié, mais celle-ci il la mérite plus que tout. Si je n’avais pas un minimum de respect pour lui, je serais capable de lui en coller une autre. Je n’ai jamais été pour la violence, mais sur ce coup-là, c’est tout ce que j’ai trouver pour réellement lui faire comprendre ce que je ressens et encore cela n’est pas suffisant pour exprimer toutes les émotions qui me traverse à ce moment même. Je me suis jamais sentie aussi trahie de toute ma vie. « Non tu n’es pas comme ça, tu te laisse croire ça parce que c’est beaucoup facile que d’affronter le reste ! Tu m’as fait de belle promesse, mais en réalité ça te fait tellement flipper que tu préfère aller te taper une pute plutôt que venir me le dire. Je croyais qu’on étais au moins ami. » lui lançais-je alors sur le point d’exploser. Toutes nos disputes de ces dernières semaines, tout ce pourquoi il c’est battu me reviens alors en tête et je me demande alors pourquoi il a changer d’un seul coup de cette manière, mais je suis incapable de trouver la réponse.

« Soit heureux tu peux ajouter Siloë Hurtlake sur ton tableau de chasse, mais rappel toi bien de ce moment là parce que tu ne va plus jamais entendre parler de moi ! » balançais-je alors les larmes me brouillant la vue et mon corps tremblant de plus belle…

« Pardon tu te fou de ma gueule ou quoi ,j'suis le seul dans cette putain de ville qui n'est jamais penser que t'étais une putain mais bien sur ta raison je suis le problème de toute ta vie. Alors pourquoi ta trainé avec moi pendant ses vingtaines d'année hein ? Mon problème il est simple je veux tellement que ma vie soit parfaite que j'me suis jamais éclaté alors oui j'suis aller avec Noam, mais j'pensais pas qu'il m’emmènerait dans un tel lieu j'suis sans doute le seul abruti qui crois que ya du bon dans chaque personne. Comme si je m'attendais à ce que dire la vérité changerai quoi que ce soit, j'suis peux être le pire des connards que la terre n'est jamais porter mais j'ai un cerveau... Où ce qu'il en reste. » me dit-il alors… Le ton ne cesse de monter. Nous revoilà parti dans une dispute monumentale, certes les autres n’étaient peut être pas toutes justifiée, mais celle-ci l’est réellement et pas qu’un peu. Ces paroles ce font toujours plus blessantes les unes que les autres et au final c’est toujours le même sujet qui revient sur la table : mon passé. Pour qu’il en revienne toujours au même point, c’est qu’il y a forcément quelque chose qui le dérange là dedans, quelque chose qu’il ne m’as jamais dit auparavant. J’en reste convaincue, malgré el fait que j’ai littéralement envie de hurler. Me mettre au milieu de cette putain de ville et hurler au monde que je ne suis en aucun cas ce qu’il croit de moi. « Je n’ai jamais dit que tu étais le problème de ma vie, mais si tu reviens constamment sur ce sujet c’est que ça te dérange plus que tu ne veux le laisser entendre ! Oui moi je m’éclatais et pas toi, et pourtant c’est pas faute d’avoir essayer de t’emmener avec moi. Tu voulais jamais rien faire pour ta carrière et tu ruine tout en moins de deux jours. » Parce qu’après tout c’est uniquement ce que je n’arrive pas à comprendre dans son nouveau comportement. Pour briser tout ce qu’il a toujours voulu protéger. Depuis le Lycée il ne pense qu’à cela et uniquement à cela et maintenant il trouve que c’était trop et envoi tout voler. Mais qu’est-ce que Noam a bien pu lui mettre dans la tête bordel !

Je finis par lui dire qu’il ce cache derrière tout cela, parce qu’il ne veut pas affronter le fait que l’on pourrait en réalité être heureux à deux, nous les handicapés des sentiments. Il accumule les conneries depuis que l’on c’est, soi-disant, mis ensemble et c’est bien là, la clé du problème. Mais apparemment cela ne lui plaît réellement pas. « C'est beaucoup plus facile ? Parce que tu crois que c'est facile toi, j'affronte tous les jours la réalité, et encore plus aujourd'hui. Je ne me suis pas tapé une pute bordel, puis crois ce que tu veux j'en ai plus rien à faire. On l'était ami... Mais plus à ce stade désolé. ». Cette fois j’abandonne. A chaque fois, qu’il ouvre la bouche, ses paroles me heurtent de plein fouet. Je me suis jamais sentie aussi mal. Si je laisse tomber le peu de dignité qu’il me reste, je me laisserais tomber là, sur le sol et ne ferais plus rien, ne bougerais plus. Alors comme ça on est plus ami. Plus rien. L’envie de fuir n’as jamais été aussi grande, mais je ne lui laisserais pas cette joie. Cette joie de pouvoir affirmer qu’une fois de plus c’est moi qui ai fuit face à l’adversité et pourtant… Après cela que faire d’autre ? « Tu vois c’est pour ça que je voulais pas me mettre avec toi, parce que maintenant j’ai perdu la seule personne qui comptais vraiment… » lui dis-je alors la voix cassée par les larmes. Cette fois je ne crie plus. Je n’en vois plus l’intérêt. Je ne vois plus vraiment l’intérêt de tout d’ailleurs. Mon monde viens tout simplement de s’écrouler. Il ne me reste plus rien. Plus de parents, plus de copain, plus de meilleur ami.

Je le vois ce lever, je l’entends me parler, mais je ne retiens rien. C’est comme si d’un seul coup, j’étais déconnecter du monde. Plus rien ne m’atteins. Je perds pied et d’un seul coup je pense à Noam et comprends parfaitement pourquoi il a laisser sa vie dériver, pourquoi il ne ce soucis plus de rien. Je vois Ethanaël quitter la pièce, mais je ne bouge toujours pas. Si cela m’étais arriver avec un autre homme, je serais tout de suite venu voir mon meilleur ami, pour lui en parler, pour qu’il me prenne dans ses bras et me disent que tout ira bien désormais, mais voilà que j’ai perdu tout cela en un baiser. Rapidement j’essaie de reprendre une constance. Je récupère mon sac à main et traverse le couloir, la main sur la poignée de la porte d’entrée, je finis par lui dire : « Tu me manquera ! » et avant de partir je tourne la tête dans sa direction. L’espace d’un instant nos regards ce croisent et je vois les larmes sur son visage. C’est sans doute la première fois que je le vois dans un état pareil et je ne peux me résoudre à franchir cette porte. Je voudrais courir vers lui, le serrer dans mes bras, lui dire qu’on finira par trouver une solution, mais ce serait mentir. Malgré tout je n’arrive pas à partir, à laisser tout ça de cette façon

Doucement je me rapproche de lui. Essuyant les larmes qui coulent sur mon visage. Ravalant ma fierté comme je ne l’ai jamais encore fait auparavant. « Je veux pas que ça ce finisse comme ça. Pas de cette façon, pas avec toi… » murmurais-je alors doucement. Je ne sais pas, si c’est une bonne idée, je ne sais pas du tout ce que je suis en train de faire, mais je veux pas le laisser s’en aller comme ça. « Hurle, crie, quitte moi, dit moi que c’est bel et bien fini, qu’on pourra plus jamais être ce qu’on pu être et je quitterais cet appartement, mais je partirais pas de moi-même… »

Je pensais en avoir déjà pas mal baver dans ma vie, entre mes parents et le reste, mais je dois avouer que ce coup-là je risque de mettre très longtemps pour le digérer. Il était la seule personne en qui j’avais totalement confiance. Vraiment. J’aurais pu lui confier ma vie les yeux fermés et voilà qu’il me poignarde dans le dos. Le plus important reste pas ce bête baiser, mais ce qu’il viens de me dire. Ainsi pour lui nous ne sommes plus rien, même pas des amis. Autant dire que je n’ai réellement plus rien à faire ici. Lentement j’avance vers la porte d’entrée, le cœur lourd, les joues trempées de larmes. Je voudrais faire demi-tour. Aller me blottir dans ses bras. Mais à croire que cela n’arrivera plus jamais. La main posée sur la poignée je finis par lui dire qu’il me manquera, a quoi bon mentir, c’est la simple et dure vérité. Mon dieu, je sens que je vais devenir un Noam en second. Voir pire. L’espace d’un instant, je cherche son regard. Une dernière fois. Celui que je finis par croiser me confirme que je ne dois surtout pas partir maintenant. Que ce serait faire la plus grosse bêtise de ma vie. Le genre de truc que tu regrettera toujours et qui au fond te pourrira la vie jusqu’au bout. Je l’entends murmurer que je lui manquerais également, mais ce n’est pas cela qui me marque le plus. Mais bel et bien les larmes qui coulent le long de son visage. Je ne l’ai jamais vu pleurer et cette vision me fait encore plus de mal que tout le reste. Sans réfléchir je retourne vers lui. Je ne peux pas le laisser comme ça.

« Hurle, crie, quitte moi, dit moi que c’est bel et bien fini, qu’on pourra plus jamais être ce qu’on pu être et je quitterais cet appartement, mais je partirais pas de moi-même… » lui dis-je alors. Je sais parfaitement que je serais incapable de lui faire du mal. Je n’ai jamais voulu tout ça. Je voudrais me réveiller, me rendre compte que ce n’était qu’un affreux cauchemar, le voir à côté de moi et l’embrasser pour m’assurer que tout va bien. Mais j’ai beau vouloir me convaincre, je sais que tout cela est réel. Que je suis en train de le perdre et qu’il n’y aura aucun point de retour. « J'peux pas te dire ce que tu me demandes, c'est impossible mais j't'ai fais trop de mal, je m'étais promis de ne jamais t'en faire, j'ai tout foutu en l'air… J'en peux plus de cette ville, j'en peux vraiment plus. Pourquoi tu me pardonnerais de toute manière ? Je t'aime Louhàn mais... J'te mérite tellement pas. ». Son je t’aime résonne en moi. Je suis perdue. Je ne sais plus quoi faire. Au fond de moi je sais qu’il est le seul que je n’ai jamais aimé, mais il y a cette trahison. Ce qu’il a fait, ce qu’il a dit. Je me met à tourner en rond nerveusement avant de relever la tête et voir tout ce désespoir sur son visage. Malgré tout ce qu’il a pu faire, je ne peux m’empêcher de courir me jeter dans ses bras. Je ne sais pas pourquoi. Sans doute pour le rassurer. Pour lui dire que je l’aime aussi. Je ne sais pas. Tout ce mélange. Je me perds dans mes propres théories, mais pendant ce temps là je suis dans ces bras et j’y suis bien. Je laisse tout sortir cette fois. Les sanglots, le torrent de larmes. Je m’accroche à lui l’espace de quelques secondes. Je sens ses bras m’entourer. Pour au final le repousser.

Je sais que cela ne ce fait pas, que c’est dégueulasse, mais je ne peux pas lui pardonner d’un seul coup non plus. J’ai l’impression de devenir folle. Je me remet à tourner en rond, passant une main dans mes cheveux, puis sous mes larmes. Si je continue comme ça je vais littéralement imploser. « Ecoute moi bien jusqu’au bout d’accord ? » lui dis-je alors d’un seul coup. Je me plante devant lui, les bras croisés sur la poitrine, ravalant mon chagrin et mes larmes. J’essaye de lui montrer le visage le plus impassible que je possède. « Je te déteste d’accord ! Je te déteste pour ce que tu as fait, parce que j’avais confiance en toi et parce que tu m’avais promis que tout irais bien ! Je t’en veux réellement, mais je peux pas te rayer de ma vie, c’est pas possible. Tu es tout pour moi, celui qui a toujours été là, celui qui me fait rire, qui sait comme me consoler, qui me comprends mieux que personne… Bordel je vais devenir dingue ! Je… Je veux surtout pas te perdre, mais si tu continue à être comme ça, j’aurais plus le choix… »Je m’arrête alors quelques secondes et prends conscience que mon discours est tout ce qui a de plus contradictoires, mais il reflète complètement ce que je ressens à l’heure actuel. Je suis incapable de faire mieux, incapable de dire quoique ce soit d’autres. Je l’aime et le déteste à la fois. Je voudrais fuir, mais pouvoir le retrouver le lendemain. Or ce n’est pas comme ça que ça marche malheureusement.

« Je voudrais juste comprendre pourquoi tu as fait ça d’un seul coup… C’est de ma faute ? J’ai fait quelque chose qui ne fallait pas ? Enfin je sais pas, mais ça te fait tellement peur l’idée que l’on soit ensemble ? Je sais que j’ai pas été tendre l’autre soir, mais moi je trouvais ça bien, j’y croyais vraiment. Maintenant ce n’est plus le cas… T’as perdu ma confiance sur ce coup-là.» dis-je en attendant avec peur sa réaction...

« Je voudrais juste comprendre pourquoi tu as fait ça d’un seul coup… C’est de ma faute ? J’ai fait quelque chose qui ne fallait pas ? Enfin je sais pas, mais ça te fait tellement peur l’idée que l’on soit ensemble ? Je sais que j’ai pas été tendre l’autre soir, mais moi je trouvais ça bien, j’y croyais vraiment. Maintenant ce n’est plus le cas… T’as perdu ma confiance sur ce coup-là. » La contradiction est devenu ma meilleure amie ce soir. Je n’arrive même pas à suivre ce que je raconte. Je me perds dans mes décisions, dans mes jugements et j’ai subitement l’impression de devenir folle. Tout ce précipite. Tout est beaucoup trop rapide. Je sais que d’un simple claquement de doigt je peux le perdre pour toujours. Je le vois déjà s’éloigner et cette idée ne me plaît pas du tout. Alors j’essaye. J’essaye de le garder près de moi. Pourtant, je me sens obligée de lui dire que je n’ai plus confiance en lui. J’avais déjà beaucoup de mal à faire confiance aux gens et voilà qu’il brise tout en cela en quelques jours. Il aura réduit mes efforts à zéro et je me suis jamais sentie aussi blessée et trahie que ce soir. Malgré tout je garde une certaine fierté face à lui, car c’est bien quelque chose qu’il ne pourra jamais m’enlever. « Je sais que j'ai déconné, je pense que c'est peux être parce qu'au fond de moi j'ai cette trouille de l'amour et de l'attachement, sa n'excuse rien, j'suis pas du genre à faire des promesses en l'air tu le sais mieux que personne non... Je sais que j'ai perdu ta confiance, laisse moi une seconde chance, laisse moi reconquérir cette confiance, je sais que tu n'oublieras jamais ça, et moi non plus , je n'ai jamais rien regretter à ce point là. Tu sais quoi tu peux même te venger, c'est ça venge toi, fait moi autant mal que je t'ai fais mal, rend moi chaque coup que je t'ai mis. Mais ne verse plus une seule larme à cause de moi j't'en prie, j'pourrai vraiment pas supporter encore et encore de te faire souffrir comme je le fais. » me dit-il alors. Je l’écoute en silence. Pèse le pour et le contre.

Mes pensées ce font de plus en plus brouillées, de plus en plus compliquée à interpréter. J’ai l’impression que je vais imploser. Tout cela commence à sérieusement m’énerver. Cette indécision de ma part, cette trahison de la sienne. Ces dernières semaines était sans doute trop parfaite pour que cela ce finisse bien. A croire que je suis incapable de faire aboutir une relation. Que tout les gens autour de moi finissent par me quitter un jour au l’autre. Cette pensée ramener les larmes aux coins de mes yeux. Ce n’est pas moi qui fuit le monde, mais le monde qui finis par me fuir. Cette constatation à le don de me refaire tomber au fond du trou et pourtant. Pourtant je relève la tête et plonge mon regard dans le sien. « J’avais autant la trouille que toi voir peut être même plus et pourtant j’y croyais… Les jours qu’on a passer ensemble m’ont fait comprendre qu’il fallait que j’arrête d’avoir peur et que je commence à vivre, à croire que je me suis bien trompée. Je sais pas si je pourrais te pardonner aussi facilement… » je n’ai pas le temps de finir ma phrase car je le vois ce rapprocher de moi. L’espace d’un instant, mon souffle ce coupe. Mon regard suis chacun de ses gestes. Je pourrais coller mon front au sien, tellement il est proche de moi. Mon cœur s’emballe. « Viens avec moi, quittons la ville quelque jours, histoire de voir comment sa se passe juste toi et moi, sans les ragots, sans nos ex, sans tout le bordel... » me dit-il d’un seul coup. Je dois avouer que je reste sur le cul, je m’attendais pas du tout à une telle proposition. Une nouvelle fois tout s’emballe. Je ne sais que dire. Je rêverais de faire ça, de quitter cette ville, d’aller voir ailleurs, mais en même temps, je ne peux pas, pas avec lui, pas après ce qui c’est passer aujourd’hui.

A contre cœur, je m’éloigne de lui et vais prendre appuie au bar. Je me retrouve dos à lui et essaye de faire le point rapidement. Nerveusement je joue avec la bouteille de bière vide posée devant moi. Sans me retourner je finis par lui dire : « Et pourquoi je devrais te suivre après tout ça ? ». Parce qu’après tout c’est LA question. Pourquoi le suivre alors qu’il avait détruit ce qu’il avait voulu construire. Je finis par me retourner pour me retrouver face à face avec lui. Il semble encore plus perdu que tout à l’heure, a croire qu’il ne s’attendais pas à cette question. « Et qu’est-ce qui va m’assurer que tu recommencera pas une fois qu’on sera de retour ici ? » lui lançais je de nouveau. Je sais que mes questions ce font choc, et qu’elles ne lui plaisent sûrement pas, mais je suis pas ici pour lui faire plaisir enfin plus maintenant. « Qu’est-ce que t’entends, d’ailleurs, par voir comment ça se passe entre nous ? Tu crois sincèrement que je vais me remettre avec toi ? Même si j’en meurs d’envie, je pourrais pas… » lui dis-je alors. Rancœur quand tu nous tiens. Malgré tout, je veux également tester ses limites, ses envies et son « amour ».

« Je le sais bien crois moi que je le sais bien que t'avais la trouille , je te demande pas d'oublier du jour au lendemain c'est impossible , je sais qu'il faudra pas mal de temps et je m'en fou le temps que ça prendra tant qu'un jour tu finisses par me redonner ta confiance. » me dit-il tandis que je continuais à douter au plus profond de moi-même. Le laisser s’éloigner sans rien dire. Rester rancunière et perdre ce qui avait le plus d’importance. Tout ce mélange. Tout deviens flou. Je voudrais hurler. Que l’on m’aide. Que l’on me dise quel choix faire. Je voudrais, pour une fois, être sûr de moi. Pas faire de bêtise. Un choix réfléchi. Je sais que quoique je fasse cela modifiera notre relation à jamais. L’espace d’un instant, une nouvelle fois, nos regards ce croisent. Je vois la tristesse dans ces yeux verts d’eau. Je remarque que pour lui aussi rien ne va d’un seul coup. Que son monde s’écroule comme le mien. On perds bien. Deux âmes en peine face à face. C’est dingue tout de même, ce qu’on a réussi à perdre en si peu de temps… « Ca pourrait prendre beaucoup de temps en effet… » murmurais-je alors comme pour lui confirmer ses pensées. J’ai toujours été rancunière et je dois dire que sur ce coup-là, je ne vais pas changé mes habitudes. Surtout avec lui. J’ai l’impression de lui en vouloir plus que n’importe qui encore.

S’en viens alors une série de question que je lui pose. En rapport avec sa proposition : s’enfuir tout les deux loin de cette ville. Au départ, c’est vrai que cela me donne envie. Bien sûr que moi aussi je voudrais fuir. Et je serais capable de le faire avec lui, mais… Pas après tout ça. Je lui en veux trop pour pouvoir passer mes journées entières en sa compagnie, a dormir dans le même lit et être seul face au reste du monde. Non ce serait vraiment trop dangereux pour lui. Il risquerais d’y laisser la vie, vu comme je me connais. « Qu’est-ce que t’entends, d’ailleurs, par voir comment ça se passe entre nous ? Tu crois sincèrement que je vais me remettre avec toi ? Même si j’en meurs d’envie, je pourrais pas… » finis-je par lui demander, pour également, confirmer ce que j’étais en train de penser. Partir ensemble serait la pire des idées je le sais. Ce serait réellement enterrer notre amitié et tout le reste alors que si on s’éloigne, je reste persuadée que l’on reviendra l’un vers l’autre un jour ou l’autre. Il finira pas trop me manquer et je ravalerais ma fierté ainsi que ma rancœur pour retourner a ses côtés. Oui je serais capable de le faire. Mais pas aujourd’hui. La blessure est encore trop fraîche, trop béante. « Au final j'ai même pas besoin de répondre à tes questions, vu que tu m'as donné toi même ta réponse, c'est terminé pour toi okay alors dis moi pourquoi tu restes là hein ? Je te fais tellement pitié que ça... Je peux pas t'en vouloir de pas me donner une autre chance je le mérite pas, j’espère sincèrement que tu trouveras quelqu'un de bien et qui méritera ta confiance... » me dit-il avant de quitter la pièce pour de bon.

« C’est ça barre toi ! » grommelais-je alors. Tout de même assez fort pour qu’il m’entende. Une nouvelle fois je traverse le salon, puis retourne encore une fois dans la chambre pour récupérer définitivement mon sac à main. Je le vois alors s’activé devant son armoire, un sac de voyage ouvert en grand sur le lit. Je ne dis rien, mais cette vision ne fait qu’agrandir mon chagrin. Cette fois-ci je ne pleure plus. Pas devant lui en tout cas. Je craquerais sur le chemin ou chez moi, mais plus ici. Je ravale mes sanglots et le fixe quelques instants avant de dire : « Adieu dans ce cas… » pour finir par sortir de la pièce. Mes pas ce font lourds. Je voudrais ne jamais avoir vécu cette journée. Au bord du gouffre, je n’ai qu’une envie, c’est de sauter. Je ralentit dans le couloir, espérant bêtement qu’il va me rattraper…