En retard, en retard, en retard. BORDEL JE SUIS EN RETARD. Je m’excitais dans ma salle de bain. J’allais tellement vite que je m’emmêlais les pinceaux et au final ne faisait rien de très productif. Il était dix-neuf heures trente, j’avais encore les cheveux trempés, je n’avais pas encore décider quelle fringues j’allais enfiler ni comment j’allais me coiffer et pourtant dans un peu moins d’une demi-heure très exactement j’ai rendez-vous avec mon copain. Bordel mon copain. J’arrive toujours pas à y croire. Oh et je vous ai pas dit ! Mon copain, oui le fameux copain, c’est Ethanaël. Oui celui qui a été mon meilleur ami pendant de plus vingt ans, enfin il l’es toujours c’est certains, mais désormais c’est aussi mon petit copain et nous avons notre premier rencards ce soir. Je suis carrément et totalement flipper, je tourne en rond, me brûle avec mon lisseur et fait tomber mon mascara sur le carrelage. Je suis carrément en train de faire n’importe quoi. Finalement je me lisse les cheveux et les attaches en une large tresse sur le côté avant de me diriger vers mon armoire. J’y reste bien vingt minutes en envoyant toutes mes fringues voler sur mon lit. J’opte alors pour une petite robe noire, avant de la changer pour une beige, puis pour une rouge pour finalement revenir à la noire. Non je ne suis pas chiante, pas du tout même ! Je jette un coup d’œil à mon réveil et pète carrément un câble. Désormais je suis officiellement en retard et toujours autant en panique. Je m’observe dans le miroir et défait ma tresse pour au final relever mes cheveux en un chignon haut. Je me maquille légèrement, sans en faire trop comme toujours et finis par m’observer dans le miroir. Bon okay je suis présentable. Mon dieu, mais quelle horreur. Je n’ai jamais eu de rencard. Oui oui jamais comme dans jamais et cela me fait totalement paniquer. Qu’est-ce que je vais dire ? Comment il faut que je me tienne ? Okay Siloë respire, voilà doucement, respire. Tout va bien ce passer. Après tout pourquoi ça ce passerait mal, on a passer une journée merveilleuse. Oui tout ira bien.

Il est désormais vingt heure lorsque je finis par franchir la porte de mon appartement, j’ai déjà reçu un texto d’Ethanaël qui m’indique où je dois me rendre. Sur le chemin tout en courant (bah oui j’ai pas de voiture moi), je repense à notre journée. On étais tellement bien dans notre petite bulle et puis cette après-midi en ville avait était parfaite aussi, cela n’était pas vraiment habituel pour moi… C’était nouveau, démonstratif et… Pas moi ! Mais je vais m’y faire, après tout pourquoi je m’y ferais pas ? Bon aller Siloë arrête de penser et va à ce foutu rendez-vous. Je sais déjà qu’il va me détester d’être aussi en retard. C’est toujours en courant que je pénètre dans le hall du restaurant. Avant de franchir la porte, je m’arrête cinq minutes et m’observe dans la porte vitrée. Bordel, je suis essoufflée et légèrement décoiffée. Je remet mes cheveux en place, reprends mon souffle et pousse la porte le cherchant des yeux au bar. C’est là que je l’aperçois. Merde alors il a sorti son costard. Un sourire apparaît sur mon visage. Je m’aperçois alors que tout les regards ce tournent sur moi. Je n’ai pas vraiment l’habitude de ça. Je souris nerveusement et me rapproche de lui en silence. Conscient que tout les gens autour de lui regarde au même endroit. Nerveusement je replace une mèche derrière mes oreilles et lui fait mon plus beau sourire. Mon dieu qu’il est beau comme ça. « Je suis désolée d’être en retard… » murmurais-je doucement tout en l’observant. Je sais même pas si je dois l’embrasser, lui faire la bise ou partir en courant. J’ai pas été autant stresser depuis ma rentrée en seconde. J’ai l’impression d’être une gamine de quatre ans et cela ne dois pas vraiment me réussir. Finalement je plante un doux baiser sur ses lèvres. « Tu sais que t’es beau avec ton costard ! » dis-je sans m’arrêter de sourire.

J’avoue avoir légèrement honte de mon retard, parce que ce n’est pas cinq petites minutes de retard, mais une bonne grosse demi-heure. Bon après tout le jeu en vaut la chandelle, non ? Si j’avais été à l’heure, j’aurais garder le même jean pourri et le même tee-shirt que j’avais depuis la veille autant dire que ce n’était pas vraiment très sexy. Voir pas du tout même et il fallait que ce soir soit carrément exceptionnel ! Malgré tout, je me sens un peu mal à l’aise dans cette robe. Elle est ni trop courte, ni trop longue, noire, légèrement décolleté, mais j’ai l’impression d’attirer tout les regards habiller comme ça. En fait, c’est carrément pas une impression, tout les mecs présent dans la pièce me fixe avec insistance, qu’ils soient avec leurs petites amies ou non. Je ne peux m’empêcher de sourire bêtement, cherchant du regard Ethanaël. Je le vois alors installer au bar, un verre poser devant lui et surtout habiller en costume. Je crois que c’est la première fois que je le vois habiller de cette façon. C’est assez marrant quand on y pense. On a jamais été aussi apprêter pour ce voir tout les deux et je crois que je n’ai jamais mis les pieds dans un restaurant aussi chic de toute ma vie, d’ailleurs j’ai jamais réellement manger au restaurant excepter une fois avec Ethanaël et ses parents. Bordel on dirait Julia Roberts dans Pretty Woman, la seule chose qui me différencie d’elle c’est que je ne suis pas une prostituée, et c’est bien la seule chose qui nous oppose. Enfin bref. « Je suis désolée d’être en retard… » murmurais-je tout en m’approchant un peu plus de lui. Il a l’air légèrement émerveiller de me voir et je n’arrive pas à savoir si c’est une bonne chose ou pas du tout. « C’est rien, ta toutes les bonnes raisons du monde pour l’être. » me dit-il alors tandis que je venais déposer un léger baiser sur ses lèvres. Je ne sais pas si c’était vraiment approprier, mais bon, fallait bien faire quelque chose quand même, on allait pas rester planter là comme deux idiots. « T’as pas eu peur que je ne vienne pas ? » lui dis-je en riant légèrement, parce que je suis pratiquement persuadée que l’espace d’un instant, il a penser que je ne viendrais jamais.

« Au fait tiens sa c’est pour toi… T’es encore plus magnifique qu’en tant normal c’est quoi ton secret ? » me dit-il alors tout en me tendant une rose rouge. L’espace d’un instant, je crois défaillir, un peu trop de romantisme pour moi. C’est pas beaucoup certes, mais moi ça me fait flipper quand même. Enfin. Calme toi Silo tout va bien ! Je lui fais mon plus beau sourire, en me demandant si j’ai pas légèrement rougis face à son compliment. « Merci ! » lui dis-je timidement en baissant légèrement les yeux. Voilà que je deviens romantique maintenant. En même temps, l’ambiance environnante aide vraiment ! « On va vraiment dîner ici ? » lui demandais-je légèrement surprise par la beauté des yeux. Je suis déjà venu ici, une fois, pour prendre photos lors d’un bal de charité donner par la famille Fitzgerald. Il faut avouer que c’est carrément magnifique et je me laisse rapidement émerveiller. J’attrape le bras d’Ethan et le suis jusqu’à la table qu’il avait réserver pour nous. Elle était à l’écart des autres près de la fenêtre. Sans que je comprenne vraiment, il me tire la chaise et je m’assois tranquillement pendant qu’il fait de même. Comme une enfant je regarde partout autour de moi les yeux grands ouverts. Ma rose à la main, j’ai l’impression d’être une Lycéenne, qui souris bêtement. « Tu veux quelque chose à boire? » me demanda-t-il me faisant retomber sur terre subitement. Une nouvelle fois, je lui adresse un sourire tout regardant nos deux mains lié. Sans réfléchir je retire la mienne, trop de romantisme tue le romantisme. Les marques d’affection en public c’est pas vraiment mon truc quand même, mais je me rends compte que c’est peut être un peu méchant pour lui alors je ramène doucement ma main vers la sienne frôlant ses doigts avant de répondre : « Une bouteille de Tequila ! ». D’accord c’est un humour un peu pourrie, mais il fallait vraiment que je me détende sinon j’allais littéralement exploser tellement je suis nerveuse et je pari que cela doit ce voir. « Désolée. » ajoutais-je tout en souriant. « Je sais pas, ce que tu veux… Je sais même pas ce qu’on boit ici. » avouais-je alors tout en replaçant de nouveau une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Désolée je suis légèrement nerveuse. » lui dis-je tout en attrapant d’un seul coup sa main, pour la serrer dans la mienne.

Mon premier rendez-vous amoureux, le tout premier de ma vie et nous le passons dans l’un des endroits de Town Square qui m’as toujours fait rêver. Que pouvais-je bien demander de plus ? Habiller de son plus beau costard, il m’attendait nerveusement au bar de l’hôtel. Je pu lire l’étonnement dans ses yeux lorsqu’il me vit arriver. C’est vrai que ce doit bien être la première fois qu’il me voit habiller comme cela. Ah au moins j’ai pu créer un effet de surprise. Rapidement il m’entraîne dans la salle de restaurant ou un tas de couple pleins aux as dîne tranquillement. Une fois installée je sens la pression remontée légèrement et lorsqu’il me demande ce que je veux boire, je ne peux m’empêcher de répondre : « Une bouteille de Tequila ». Au moins j’ai réussi à le faire rire avec ma connerie. Il faut avouer que ce n’est pas trop spirituel, mais j’ai besoin de sortir quelque chose de complètement hors-sujet comme pour extérioriser ma nervosité. « Allez soyons fou , mais tu rentres pas chez toi après dans ce cas là. » me répondit-il du tac au tac. Réponse qui me fait quelque peu tiquer je dois l’avouer, il a l’intention de rentrer tranquillement chez lui après ce dîner et de me laisser en plan sur le trottoir ou quoi ? Je dois avouer que je me sens pas encore bien capable de rester toute seule. Pour le moment, je n’ai pas encore eu le temps de réfléchir a tout ce qui nous ai arriver et il vaut mieux pas que je m’y mette maintenant, sinon je risque encore de faire des conneries. Il faut que je prenne conscience de l’ampleur de ce « nous » avant de me retrouver seule avec mes pensées. Enfin. « T’as quand même pas l’intention de me laisser toute seule chez moi après ça quand même ? » lui dis-je alors révélant mes pensées à haute voix. Je le vois sourire et me dis que je dois vraiment paniquer pour un rien en réalité. Je suis sûre que la scène doit valoir le coup d’œil. Il fait finalement signe au serveur de nous apporter la carte et je me décide rapidement pour un bon verre de vin blanc après tout il y a que ça de bon pour détendre un peu ma tension et me faire apprécier tranquillement la soirée.

Je m’excuse d’être aussi nerveuse qu’après tout, il doit presque trouver cela trop exagérer, mais je ne sais pas trop comment gérer cela et au lieu de céder place à la panique j’accumule les gaffes. D’un côté, je me dis que cela dois être pareil pour tout les nouveaux couples. Oui ça doit sans doute être ça. « C’est pas grave, j’te comprend, c’est un peu trop pour toi hein ? J’aurai peux être pas du faire autant… On va pas se stresser c’est comme si c’était comme avant, on se met pas la pression hein ? » me dit-il alors après avoir vider un verre d’eau d’une traite, ce qui me rassure pleinement. Bah oui apparemment je suis vraiment pas la seule à stresser comme une malade alors que tout devrais ce passer le plus normalement possible. Il n’est pas un simple étranger, il m’aime et ça je s’en suis plus que sûre après les dernières vingt-quatre heures que l’on a pu passer ensemble. J’ai vraiment aucun soucis à me faire. Siloë faudrait vraiment que tu te détende ! J’avale une gorgée de mon verre de vin et lui souris tendrement. « D’accord, d’accord pas de pression ! C’est juste que pour toi, tu vois, je voulais vraiment faire les choses bien. » lui dis-je alors comme pour justifier le fait que je sois aussi instable depuis le début de la soirée. Rapidement je tente de trouver quelque chose à raconter, je veux surtout pas que notre repas soit ponctuer par des silences gênant qui au final viendrons gâcher la journée. Puis finalement, je repense au coup de fil de mon patron, lorsque j’étais encore chez moi et me souviens que je voulais en parler avec lui. « Au fait, tout à l’heure j’ai eu mon patron au téléphone, la semaine prochaine je dois bosser au centre sportif de l’université pour une campagne de pub pour une marque de sport ou je sais plus trop quoi, apparemment c’est ton équipe qui participe ! Tu va jouer les mannequins et tu me le dit même pas ? » lui dis-je alors sans réellement savoir s’il est au courant ou pas de tout cela, personnellement, je me suis fait engagée sur le projet et j’en suis plutôt fière puisque je dois réaliser les photos seules de A à Z, enfin un truc qui va réellement plaire.

Finalement nous passons commande auprès d’une jeune demoiselle qui fait légèrement de l’œil à Ethanaël et je ne peux m’empêcher d’exploser de rire lorsqu’elle finis par s’éloigner. « Je crois que toutes les filles de cette ville tuerais pour être à ma place ce soir ! » lui dis-je alors en l’observant encore un peu. Il faut avouer qu’il est a tomber habiller comme cela et puis il est assez populaire en ville et je sais parfaitement qu’il a un nombre de prétendante assez incroyable, mais au final c’est bel et bien moi qui suis avec lui ce soir et j’ai vraiment pas l’intention d’échanger ma place.

« T’as quand même pas l’intention de me laisser toute seule chez moi après ça quand même? » lui demandais-je lorsqu’il évoque le fait de ne pas me laisser rentrer seule si j’étais quelque peu trop ivre pour le faire correctement. Je sais qu’il doit sans doute blaguer, mais malgré tout, je ne peux m’empêcher de m’assurer qu’il rigole et simplement ça. Parce qu’après une soirée comme celle-ci je n’ai pas du tout envie de me retrouver toute seule. Ce serait le summum de la frustration s’il me faisait quelque chose comme ça sérieusement. Me connaissant je serais même capable de le bouder juste parce qu’il aurait osé faire ça. « Eh bien sa dépend si t’es gentille ou non… Puis je ne sais pas-tu pourrais t’être lassé de dormir avec moi après tout. » Me répondit-il presque fier de sa connerie. Malgré tout je me détends en lui souriant en retour. Je ne pourrais vraiment pas dire que je me lasse déjà d’être avec lui. Je ne sais pas réellement quoi penser de ces derniers jours. Je sais juste que je n’ai jamais été comme ça auparavant. Depuis que j’ai officiellement acceptée d’être avec lui, j’ai comme l’impression d’être réellement heureuse pour la première fois depuis très longtemps et cela me dépite presque que je n’ai personne avec qui pouvoir partager ce moment. Je sais qu’il va s’empresser d’en parler à Andréa si ce n’ai déjà fait d’ailleurs. Personnellement je ne vois même pas à qui je pourrais aller raconter ça. Enfin. « Pour la courte nuit que j’ai pu passer avec toi, non je m’en lasse pas ! » lui dis-je alors tout en lui lançant un clin d’œil légèrement coquin. Je sais que c’est ni l’endroit, ni le moment pour sortir un truc comme ça, mais je ne pouvais pas m’en empêcher parce qu’après tout c’est la strict vérité. « Non mais sérieusement, je pensais qu’on aurais pu aller ce calé chez moi après, même si j’ai vidé mon armoire sur mon lit. » dis-je alors en riant doucement pour ne pas faire trop de bruit non plus.

« Tu sais ta pas besoin de faire d’effort plus que sa, tu fais les choses bien tous le temps et encore plus ce soir. Alors profitons, ce n’est pas tous les jours qu’on aura une soirée comme celle là. » me dit-il alors que j’essayais de justifier mon comportement depuis le début de la soirée. Son compliment me fait immédiatement sourire. Il faut avouer que cela me fait réellement plaisir, cette façon qu’il a d’essayer de me rassurer, d’essayer de faire que tout ce passe bien pour nous et en particulier pour moi. « Tu sais que t’es un amour ? » lui dis-je me surprenant moi-même sur la façon dont j’ai pu dire ça. Oh mon dieu. Cela doit bien être la première fois que je dis quelque chose comme ça et pourtant. Il faut avouer que cela colle parfaitement à la situation et puis après tout il mérite sincèrement que je lui dise des choses comme cela après tout les efforts qu’il a pu faire pour qu’on puisse finir ensemble lui et moi. « Au fait, tout à l’heure j’ai eu mon patron au téléphone, la semaine prochaine je dois bosser au centre sportif de l’université pour une campagne de pub pour une marque de sport ou je ne sais plus trop quoi, apparemment c’est ton équipe qui participe ! Tu vas jouer les mannequins et tu ne me le dis même pas ? » lui dis-je alors pour attirer l’attention sur un autre sujet que ce que je viens de dire assez spontanément. Et puis de toute façon c’est juste la vérité donc autant lui en parler maintenant pendant que j’y pense. « En réalité je ne savais pas, sa doit être pour sa que j’ai deux messages vocaux, j’les écouterai plus tard, en même temps normal, avec moi dans leur équipe ils ont que des opportunités comme sa, faire de la pub, des photoshoots… » me dit-il de son air de dragueur invétéré. Je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel. Il n’est pas croyable des fois. Bon par contre, j’ai quelque peu gâché la surprise, enfin si son entraîneur voulait en faire une c’était complètement raté. Enfin. « Ca va les chevilles mon grand ? » lui dis-je alors en souriant. Puis avalant une nouvelle gorgée de vin je l’observe en silence. C’est vrai qu’il a de quoi mettre ses muscles en valeur tout de même. Je réfléchissais déjà à des idées de photos lorsqu’il me parla de nouveau : « Ca veut dire que tu vas avoir une opportunité pour prendre encore mon corps en photo, si t’es pas chanceuse. »

Cette fois-ci je ne peux m’empêcher d’exploser de rire en même temps que lui. Certes la prétention, sur certains points, lui va à ravir, mais il ne faut tout de même pas exagérer, hein ! Malgré tout, les idées de photos s’enchaînent dans ma tête, et je ne peux m’empêcher d’attraper mon téléphone pour noter quelques idées afin d’être sûr de ne pas les perdre en cours de route, après tout on ne sait jamais. « Je vais te ridiculiser, t’as même pas idée ! » lui dis-je alors en riant de nouveau. Il voulait faire le prétentieux, moi j’allais carrément m’amuser. Finalement la serveuse nous coupe dans notre conversation pour prendre notre commande et à peine est elle partie que j’explose de rire en me moquant d’elle tout en indiquant à Ethanaël que toutes les filles de cette maudite ville tuerais pour être à ma place ce soir. « Sans doute mais même si elles tueraient elles n’auraient aucune chance. » me dit-il alors. Je dois avouer qu’il a vraiment romantique sur certains points et que, malheureusement, ça commence à me plaire. Enfin ce n’est pas malheureux, mais c’est plutôt inhabituel tout de même. « Ah oui et pourquoi donc ? » lui dis-je alors souriant bêtement.

« En tout cas c’est moi le plus chanceux de nous deux, ils ne doivent pas comprendre tes « avant moi » les pauvres. ». Sans prendre la mouche pour une fois, je lui fais même un sourire. Malgré tout, je sais que le sujet est encore assez tendu tout de même. « De toute façon, je n’ai pas besoin qu’ils comprennent, je leurs doit rien à eux ! C’était des conneries tout ça, certes à l’époque ça me suffisait, mais je ne vais pas épiloguer là-dessus. On va dire que j’ai de multiples ex plus abrutit les uns que les autres. »

Peu à peu la tension commence à redescendre. Chacun de notre côté, on prend conscience que cela ne sert à rien de vouloir absolument placé la barre trop haute. Après tout, on n’a pas programmé ce repas pour ce prendre la tête avec les formalités d’usages. Je voulais juste voir ce que c’était d’avoir un rendez-vous galant et pour le moment, malgré une certaine nervosité je dois avouer que cela me plaît plutôt bien. On est beau tout les deux comme ça, dans ce lieu hors du commun pour moi et faire la conversation deviens un peu compliqué, malgré tout, je ne peux pas m’empêcher de lui faire une remarque sur la nuit que l’on a passé ensemble. Mal placé sans doute, mais plutôt drôle il faut avouer. « Hum… Ca pourrait être pas mal oui, tant pis pour l’armoire sur le lit, t’aura le temps de ranger ou je t’aiderai après tout. » me dit-il alors en me rendant mon clin d’œil. Heureusement que personne n’as pu entendre ça, sinon je pense que tout les vieux présents nous aurait eu une petit syncope. Quoi c’est vrai ? La moitié des gens présent ici ont l’air de parfait sainte-nitouche. « C’est juste que mon appartement à moins l’air d’avoir été déserté que le mien ! » ajoutais-je en souriant pour souligner le fait qu’il serait malgré tout plus intéressant de ce rendre chez moi pour finir la soirée. Au moins, il y aura de quoi faire à manger pour le lendemain. D’un seul coup, je me suis mis à pensé a la suite. On sortait ensemble depuis deux jours, et ce n’était pas vraiment le moment de s’installer ensemble et pourtant déjà je me voyais mal me retrouver de nouveau seul chez moi. Malgré tout, ce fut plus fort que moi : « Enfin on va pas emménager ensemble non plus, hein ! ». Je l’avoue j’aurais peut être pas dû dire ça, mais c’est trop tard de toute manière.

Une dernière fois, il tente de me rassurer sur le fait que tout pourra que bien ce passer ce soir entre nous et je le trouve tellement mignon lorsqu’il me dit ça que les mots suivant m’empêchent réellement : « Tu sais que t’es un amour ? ». Je sais bien que ce n’est pas dans mes habitudes, mais il faut bien lui reconnaître cela tout de même. Je le vois rougir et ne peux m’empêcher de sourire tout en déposant ma main sur la sienne. Il a l’air un peu empoté et pourtant je ne l’ai jamais trouvé aussi beau qu’à cet instant là. Doucement je l’observe en silence un sourire béat dessiner sur les lèvres. Puis la conversation ce continue alors tranquillement. Je lui parle du projet que mon patron m’a proposé tout à l’heure et sa personnalité ressort alors d’un grand coup. Monsieur je me la pète est de sortie ce soir. « Je vais te ridiculiser, t’as même pas idée ! » dis-je alors comme pour briser ces rêves de pseudo mannequin. Voyant sa tête je me retiens d’exploser de rire. « T’es sérieuse là ? » me demande-t-il alors de suite. Je vois bien qu’il flippe totalement et qu’il est en train de ce demander ce que je vais bien pouvoir faire de lui et de ses équipiers. Il faut avouer que j’ai déjà pas mal d’idée alors que je ne connais pas du tout encore le thème imposé enfin s’il y en a et le rendu que veulent ces fameux gens. « Tu verras bien mon petit, mais je vais bien m’amuser ! » lui dis-je alors tout en laissant planer le suspens. Je ne vais pas non plus le ridiculiser à mort, mais je sais que les mecs détestent faire des photos. Je vais traumatiser une équipe de base-ball, le rêve de toute nana je crois.

La conversation et le repas avance tranquillement et sûrement et tout ce passe à merveille. Après avoir pris un fou rire en me moquant de la pauvre serveuse qui a tenter de draguer Ethanaël on en revient à parler de mes fameux ex petit copain, enfin plutôt ex d’un soir pour être exacte. Je n’épilogue pas sur le sujet qui reste tout de même assez tendu, mais lui fait comprendre que désormais tout cela devra être employé au passé et que je n’ai pas franchement l’intention de le tromper, mais alors vraiment pas. Malgré ce que tout le monde pourra penser. Alors que nous continuons à discuter un serveur s’approche de nouveau. Au départ, je ne l’avais pas vu, mais lorsque j’aperçus le regard que lui jetait mon copain, je n’ai pu m’empêcher de lever la tête en même temps qu’il parlait. « Salut toi, on s’connait non ? J'sais pas si tu te souviens de moi mais moi oui ! » me dit-il alors avec un sourire charmeur aux lèvres. L’espace d’un instant, je me demande carrément qui est ce mec et d’un seul coup je me souviens. Mais oui je me souviens de ses yeux verts d’eau et de ce sourire en coin. Merde ! « Simon ? » lançais-je alors à la fois étonnée et carrément entrain de flipper. Il s’agit bien entendu de l’un de mes ex et je m’aperçois qu’Ethan est en train, gentiment, de bouillir d’impatience. « Je te présente mon copain, Ethanaël ! » ajoutais-je très rapidement avant que l’un des deux ne ce mettent à parler. Je ne sais pas où me mettre, ni quoi faire. Par pitié pas de bagarre. Je vous en supplie les mecs ! « Oh Siloë-Jules Hurtlake à un petit copain ? T’es pour le libertinage mec ? » lui lança-t-il alors. Je vois alors le visage d’Ethan ce transformer sous l’effet de la colère, l’espace d’un instant, je jette un coup d’œil à tout les gens qui nous entourent et continuer à prier pour qu’il ne ce passe rien de mal. « Ca te regarde ? » lançais-je alors sur la défensive pour que Simon s’en aille et très rapidement.

«Enfin on va pas emménager ensemble non plus hein! » lui dis-je d’un seul coup, alors qu’on discutait de passer la fin de la soirée dans mon appartement. Je ne sais pas pourquoi j’ai pensé à cela d’un seul coup, mais il fallait que ça sorte et vite. Le flippe est de retour à ce que je vois. D’un côté, je tiens tellement à ma liberté que je ne pourrais pas vivre sans. Cette liberté je l’ai depuis mes dix ans et en quatorze ans j’ai appris à l’apprivoiser et a vivre avec puisque de toute manière il ne me restais plus que cela. Bien sûr, je me suis attaché à Ethanaël très tôt dans ma vie, mais je veux pas presser les choses. Trop peur de le perdre sans doute. Oui cela doit être ça. Malgré tout j’aperçois la stupeur sur son visage et je vois bien qu’il a pas vraiment compris ce qui m’as pris d’un seul coup. En même temps, ce n’était pas totalement compréhensible je l’avoue. « C’est pas d’actualité non, on dort juste l’un chez l’autre c’est tout, j’vais pas te demander en mariage ou je ne sais quoi dans les mois qui viennent si sa peux te rassurer. Puis on a besoin de notre indépendance quand même… » me dit-il alors pour me rassurer comme toujours depuis le début du repas. L’espace de vingt seconde, j’essaye de nous imaginer dans quelques années et un frisson me parcours. Oui bah c’est pas encore d’actualité hein. Je passe une main sur ma nuque et lui souris tendrement. « Je suis ingérable en vrai, hein ? Je devrais arrêter d’aimer ma liberté à ce point-là ! » lui répondis-je alors subitement. Même si je sais qu’au fond, sur ce point-là nous sommes totalement identique. Sa carrière, son sport c’est toute sa vie et je sais que pour cela il fera tout alors au fond chacun notre but.

C’est ainsi que la soirée ce découle sans vraiment d’encombre. On discute de tout et de rien, de la pluie et du beau temps. Tout ce déroulait à merveille. Enfin. Jusqu’à ce que Simon débarque. Simon ? Un de mes nombreux ex qui apparemment est serveur dans ce restaurant. Rapidement pour tourner cours au risque éventuel de boulette ou je ne sais trop quoi de la part des deux garçons, je lui présente Ethanaël comme mon petit copain, ce qu’il est vraiment de toute façon. Sauf que je n’avais pas vraiment prévu la réponse de Simon. « Oh Siloé-Jules Hurtlake à un petit copain? T’es pour le libertinage mec ? » dit-il alors assez fier de sa propre connerie. Je vois que mon Ethan comme a virer au rouge et son poing ce serre sur le coin de la table. Si je ne fais pas quelque chose très rapidement, je sens qu’il va carrément lui coller son poing dans la gueule. D’un côté il faut avouer qu’il ne mériterais que ça, avec sa blague pourrie. Je lui réponds agressivement et tente de passer à autre chose, mais apparemment mon très cher ami, n’as pas envie de lâcher le morceau tout de suite. Je sens sa main ce dépose sur mon épaule et le regard froid d’Ethan ce caler au même endroit. « Faudrait que tu me repasses ton numéro, j’l’ai malheureusement plus, faudrait qu’on se refasse des petites soirées comme au bon vieux temps; je dois avouer n’avoir jamais trouver meilleur coup. » dit-il alors d’un seul coup. Hé merde ! J’ai fait quoi pour mériter un truc pareil, il veux ma mort lui ou la sienne par la même occasion ? Je ne sais plus vraiment ou me mettre et pourtant je plante mon regard dans le sien et ôte sa main de mon épaule. « C’est quoi ton problème Simon ? Va draguer ailleurs, je suis vraiment pas intéressée ! » lui dis-je alors le plus froidement possible. J’essaye de paraître détachée, de montrer que ce qu’il a dit ne m’as pas atteint alors que c’est carrément tout le contraire. Malgré tout, je sais qu’Ethanaël ne peut pas ce retenir. « J’ai pas envie d’attirer l’attention sur moi tu vois parce que sinon ton cul se retrouverait vite dehors, mais si tu m’appelais plutôt Monsieur Carlton j’ai deux mot à lui dire sur ses employés, je pense que tu peux déjà préparé tes affaires et te trouver un autre boulot. » Tiens qu’est-ce que je disais ! Bon franchement ça va, il ce l’ai jouer soft. Je m’attendais vraiment à pire et pourtant je vois bien que le très cher Simon n’as pas encore envie de lâcher l’affaire. Malheureusement pour moi. Mais là je ne pense plus qu’à ce qu’il m’as dit quelques secondes auparavant. Et je dois avouer que cela me perturbe réellement.

Subitement je me lève et me dirige vers le jeune blond avec un regard noir. Je m’approche suffisamment de lui pour qu’il m’entende et que personne ne remarque rien. « Tu ferais mieux de dégager Simon ! Ca vaux mieux pour tout le monde. » murmurais-je à son oreille priant pour qu’il aille vraiment faire autre chose. Et d’un seul coup, dans un mouvement de grande classe, je pose mon regard sur les deux. « Vous m’excuserez messieurs ! » dis-je alors avant de me réfugier dans les toilettes du restaurant. Une fois la porte fermé derrière moi, je lâche un profond soupir en essayant de retenir mes larmes. Les propos de Simon m’ont blessé plus que je n’aurais jamais pu l’imaginé auparavant. Je laisse quelques gouttes salées s’échapper sur mes joues et finis par retourner dans la salle. Simon n’est plus là, mais Ethanaël semble toujours être aussi tendu. En silence, je me rassois et tente de cacher mes yeux rouges. « Ca va ? Tu veux qu’on s’en aille ? » lui dis-je alors doucement. « Je suis vraiment désolée… » ajoutais-je alors subitement.

Je le pensais vraiment. Je pensais vraiment qu’on allais pouvoir passer une soirée rien que tout les deux. Bien sûr on en a passer des tas ensemble, je serais même incapable de toutes les répertorier, mais celle-ci ce devait d’être différente. Celle-ci devait changer la donne. Rendre officiel ce qui nous fait papillonner depuis ces deux derniers jours. Je commençais même à tomber dans un certain romantisme, mais si la pression était malgré tout toujours tapis dans l’ombre, à guetter gentiment. Et voici que le passé, mon passé, revient me frapper en pleine tête. En voyant Simon, je ne pensais vraiment qu’il allais agir de cette façon. Dire que j’aimais bien ce garçon. Il était comme les autres c’est vrai, mais il avait toujours été gentil avec moi. Quelque peu attentionné et avec qui j’avais passé des soirées assez mémorables il faut l’avouer et voilà qu’il viens désormais me voir alors que je lui ai rien demander et par dessus le marché il m’insulte. Certes, il ne l’as pas dit clairement, mais je vois parfaitement dans le regard d’Ethanaël qui a compris la même chose que moi. Cet enculé venait de me traiter de pute, ni plus ni moins. Je n’ai jamais eu une grande estime de moi, mais sur ce coup-là c’est comme si on m’avais mis un coup de poing dans le ventre. Mais il a fallut que j’agisse vite, très vite même avant qu’Ethan lui colle une gifle ou pire encore. Je vois la colère grandir dans ses yeux et à cet instant précis je sais que notre soirée va être gâchée…

« C’est quoi ton problème Simon ? Va draguer ailleurs , je suis vraiment pas intéressés ! » dis-je au fameux Simon, en espérant sincèrement qu’il va ce contenter de ce la fermer et d’aller voir ailleurs si j’y suis. Bien entendu, il n’as pas envie de lâcher le morceau. Il sait parfaitement que je suis du genre nerveuse et attend le faux pas avec impatience. Mais pour le moment, une seule et unique idée me viens en tête : m’enfermer dans un coin et pleurer tout mon soûl. Un instant, je fixe les deux hommes. Mon passé et mon présent près a en venir aux mains. Je finis par leurs demander de m’excuser, et m’enfui au toilette. Là je laisse échapper cette peine qui me bouffe. Les paroles de Simon ont été dure. Je n’aurais jamais pensé réagir de cette façon. Avant je m’en fichais totalement, mais cette fois-ci cela fait mal, mais vraiment ! Des larmes ce mettent à couler le long de mes joues et je lève le visage au ciel pour ne pas faire couler mon maquillage. Je voudrais rester enfermer ici plus longtemps, mais je ne peux pas les laisser seul trop longtemps non plus. Je prends une nouvelle respiration et retourne m’asseoir auprès de mon copain. « Ca va ? Tu veux qu’on s’en aille ? » lui demandais-je alors tout en évitant son regard pour qu’il ne remarque pas mes yeux rouges et les larmes qui ont du rester coincer dans mes cils. Je le vois ce rapprocher de moi et sa main attrape la mienne. Inconsciemment j’emmêle mes doigts aux siens et le serre légèrement. Je finis alors par m’excuser, étant toujours autant déstabiliser. « Moi ça va mais toi alors… Je comprendrai si tu veux y aller, on fait comme tu le sens. » me dit-il alors calmement. Je prends une longue respiration et tente de me calmer. Au loin, j’aperçois le patron du restaurant en train de congédier son serveur et je comprends qu’Ethanaël est passé par là. D’un côté, je suis très fière de lui. Il a su garder son calme alors que je sais parfaitement qu’il avait vraiment envie de le frapper.

« Oui… Oui ça va. » lui dis-je alors doucement pas réellement convaincue parce que je viens de lui dire. C’est plus fort que moi. Les paroles de Simon ce répète en boucle dans ma tête et je n’arrive pas à m’enlever cela. Malgré tout, je fais fasse pour qu’il ne remarque rien et que la soirée reprenne son cours normalement. « Ta pas à être désolé, c’est pas de ta faute… J’suppose que c’est pas vraiment le premier rendez vous que t’aurai espéré. » me dit-il alors tout doucement. Et pour la première fois depuis mon retour à table, je lève les yeux sur lui. Son visage est désormais beaucoup plus détendu et je vois qu’il ce fait du soucis. Une fois de plus, j’ai réussi a gâché l’un des meilleurs moments de ma vie. J’essuie une larme de la main et me plonge dans mon repas sans réellement vouloir parler. Malgré tout, je ne peux pas le laisser comme ça. « C’est pas de ta faute non plus Ethan… Je… Je voulais pas gâcher ce moment, je suis vraiment désolée ! » lui dis-je alors tout en regardant autour de nous. Apparemment personne n’avais rien remarquer et dieu soit loué. Mais d’un seul coup, une pensée me frôle l’esprit. Je me suis tapé une bonne moitié de la ville, vont-il réellement venir me pourrir la vie jusqu’au bout ? Je veux pas qu’il est a subir quelque chose comme cela, surtout pas lui. Il ne mérite vraiment pas de subir ce que j’ai pu être par le passé. Mon regard reste fixer sur la table et je ne sais pas combien de temps je reste de cette manière lorsque j’entends Ethan tousser légèrement. Je plante mon regard dans le sien. « J’arrête pas de pensé à ce qu’il m’as dit… J’étais vraiment comme ça ? » murmurais-je doucement.

Qui aurait cru que mon premier rencard ce serait dérouler de cette façon. Oui. Bien sûr que c’est moi qui lui ai demander d’organiser une telle soirée et même si j’étais stressée, j’étais vraiment heureuse d’être ici avec lui. Enfin… Jusqu’à ce que Simon ce pointe et détruise tout ce qui étais si bien jusqu’à présent. Me voilà désormais enfermer dans les toilettes du restaurant, au bords des larmes. Doucement je prends une longue respiration et m’observe dans le miroir. L’espace d’un instant, je repense aux paroles de Simon, mais surtout à son comportement. Il était tout simplement arrogant et presque trop sûr de lui, il était assez fier de ce qu’il était en train de faire, cela ce voyait tout simplement dans son regard. Je repense également à Ethanaël, le poing serrer et l’envie soudaine de lui sauter dessus pour l’étrangler. D’un seul coup, les larmes coulent sur mes joues. Je n’aurais jamais imaginer prendre d’un seul coup conscience que les gens me voyaient de cette façon. Comme une pute. Parce qu’après tout il n’y a pas d’autres mots après ce que Simon a bien pu dire. Je vois mes mains trembler et tente de me calmer en laissant sortir toutes les larmes possibles. Puis rapidement je reprends mes esprits. Je ne veux pas qu’Ethan crois que je vais l’abandonner encore une fois. Calmement et très lentement, je retourne m’asseoir auprès de mon petit ami. L’homme qui aura pourri ma soirée, n’est plus là, mais face à son patron et cela sentait plutôt mauvais pour lui. L’atmosphère est plus tendue que jamais, et je ne sais pas quoi faire…

« C’est pas de ta faute non plus Ethan… Je… Je voulais pas gâcher ce moment je suis vraiment désolée! » lui dis-je alors tout en continuant à éviter son regard. Simon a détruit ce mince équilibre qui c’était forgé entre nous au cours de la soirée, avant son arrivée, nous avions trouver différents sujets de conversation qui alimentait ce moment que nous voulions, tout les deux, exceptionnel. Mais tout cela à désormais disparue et a laisser place à des sourires gêné et des regards en coin. Je me sens réellement mal… Il devait sans doute être réellement déçu et au fond je ne pourrais que comprendre. Je viens de gâcher la soirée qu’il attendais depuis si longtemps. J’ai honte de moi. « Ce n’est pas la tienne en tout cas et tu n’as rien gâcher, c’est la faute de ce petit ***, j’aurai peux être pas du t’emmener dans cet endroit, fin j’aurai peux être mieux fait de nous faire un repas ou je ne sais quoi… ». Malgré tout ses dernières paroles ont le pouvoir de me détendre quelque peu. Après tout, il n’as pas tort, mais la fin de sa phrase me fait tiquer. S’il commence à pensé comme cela, nous ne pourrons pratiquement jamais sortir ensemble. « Je… Faut pas que tu pense comme Ethan, sinon comment on va faire ? La moitié de la ville me connaît pour… Pour ça. » lui dis-je alors hésitante sur le terme à employé. Puis le silence revient s’imposer de droit entre nous. Je fixe de façon hagarde la table et repense de nouveau a tout ce que Simon a bien pu dire et surtout ce qu’il a sous-entendus. Le doute m’assaille et je ne sais plus vraiment quoi faire. Je me perds dans mes pensées et en oublie carrément tout ce qui m’entoure y compris Ethanaël. C’est seulement lorsqu’il ce racle la gorge que je reviens subitement à moi. Il semble intriguer et je lui pose alors une question que je regrette déjà d’avoir posé… Je lui demande si j’étais réellement comme Simon m’avais décrite. Franchement. Je crains réellement le pire en ce qui concerne sa réponse.

« Arrête de penser à cet idiot, tu vas te prendre trop la tête sinon… Et pour ta question, t’étais pas comme sa version fin ta tout simplement profiter de ton célibat, après tout si tu le fais pas quand t’es jeune tu le fais pas quand t’es vieille. Regrette pas tes actes, après tout personne n’est parfait, on fait tous des actes qui ne plaisent pas à certains, c’est pas pour autant qu’on mérite d’être insulter. » me dit-il alors et je ne peux m’empêcher de lui sourire. Je sais qu’il m’as répondu de façon franche et qu’il a chercher à utiliser les bons mots pour que je comprenne parfaitement où il voulait en venir et surtout pour éviter que je m’en prenne directement à lui. Doucement je tente de me détendre. Malgré tout, ce sujet me reste en tête. Ca me colle littéralement à la peau et pourtant je ne rêve que d’une chose, m’ôter tout cela ! « Je regrette pas. Enfin… C’est mon passé et je ne vais pas le nier après tout, mais… Je sais pas ce qu’il a dit, j’ai trouver ça incroyablement dur et méchant ! Et. Je veux pas que ça retombe sur toi. Qu’on dise que tu sort avec la traînée du coin. Tu mérite vraiment pas ça tu sais, tu mérite pas qu’on t’associe à moi de cette façon. » lui dis-je alors baissant de nouveau la tête et laissant s’échapper une larme qui étais rester coincée dans mes cils. J’ai la gorge serrée et me mets de nouveau à douter sur notre futur à tout les deux. Je regarde mon assiette et la repousse. Il a finis depuis bien longtemps alors que la mienne est encore pratiquement pleine. Finalement je pose mon regard dans le sien. « Ca te dérange si on s’en va ? J’ai pas envie de rester ici. » ajoutais-je alors. Je n’ai qu’une envie à ce moment précis et c’est d’aller me réfugier dans ses bras et ne plus jamais en sortir.

« Le passé est le passé, qu’il soit bon ou mauvais, il fait parti de chacun d’entre nous, et alors ? Tu crois vraiment qu’on a le droit de jugé de critiquer d’être méchant comme l’a été ce Simon pour tes tentations d’avant, c’est un homme qui ne doit juste pas supporter le fait que t’es décidé de te mettre en couple avec quelqu’un, sans doute aurai-t-il voulu être à ma place, je sais pas. » Une nouvelle fois je ne peux m’empêcher de sourire, j’attrape sa main qu’il avait délicatement déposé sous mon menton et croise mes doigts aux siens. Je sais qu’il me comprend et que l’on n’a pas besoin de s’étaler sur le sujet. Je sais également qu’il a remarqué mes larmes, même si cela ne me fait pas forcément très plaisir, je sais que je ne peux pas lui cacher. « Y a de quoi être jaloux en même temps ! » répondis-je alors comme pour détendre quelque peu l’atmosphère qui ce trouvait plus que tendu depuis quelques minutes. Foiré pour foiré autant faire encore un peu d’humour avant que cette soirée ce retrouve sur la liste des moments qu’il faudra oublier très rapidement. Si je pouvais pendre Simon sur le champs je serais réellement capable de le faire ou même l’étrangler à main nue ! Cet espèce d’abrutit qui aura pourri la première soirée plus ou moins romantique de ma vie. Enfin. Je remarque alors qu’Ethan n’as pas fini, et l’écoute avec attention. « Mais ne t’en fais pas pour moi okay je sais tout surmonter tu dois le savoir depuis le temps, et d’une je ne sors pas avec la trainée du coin, je sors avec Louhàn Siloé-Jules Hurtlake une personne, pas un objet, ni une étiquette, combien de filles sont comme tu l’as été par le passé on profité on voulu faire comme les hommes le font, mais un homme n’est pas insulté contrairement à vous… Ce qui est pitoyable quelque part. Ce que je ne mérite pas c’est qu’on traite mal ma copine okay et rien d’autre ! » me dit-il alors très convaincu part ce qu’il me raconte, j’en suis presque émue au fond, parce que je sais qu’il n’est pas très doué pour cela mais au moins il essaye.

« Je vais vraiment jamais te laisser partir toi tu sais ! » lui dis-je alors tout en souriant. Malgré tout je n’oublie pas le malaise ambiant et tout ce qui a pu ce passer auparavant. Les paroles de Simon me reste tout de même graver en tête. Discrètement et un peu génée je finis par lui demander si on ne peut pas quitter l’endroit. J’ai vraiment envie de partir de ce restaurant, d’aller m’enfermer dans un endroit que je connais vraiment et où personne ne pourra me jouer de mauvais tour. L’espace d’un instant, je repense a nos deux jours enfermer dans son appartement et me dit qu’en réalité on y étais vraiment plutôt bien. Au moins, personne ne pouvait nous atteindre là-bas. Enfin. Je met moins de deux secondes à enfiler ma veste et m’accroche au bras d’Ethan pour sortir du restaurant. Le directeur nous présente toutes ses excuses, mais cela me passe vraiment au-dessus de la tête. A l’extérieur, on ce dirige assez vite auprès de la voiture. Une fois à l’intérieur je remarque qu’une personne nous a suivi de près depuis notre sortie du restaurant. Bien entendu il s’agit de cet abrutit de Simon. Je le vois tourner autour de nous tout en restant tout de même assez loin pour tenter d’être discret. Pour le moment Ethanaël n’as rien remarquer, mais je ne peux détacher mon regard de cet idiot à l’extérieur. « J’t’emmène où ? » me demande-t-il. Toujours en train de fixer Simon je met quelques secondes avant de répondre. « Surtout tu ne bouge pas d’accord ? Tu joue pas les supers héros et tu me laisse juste faire. » dis-je doucement avant de déposer un baiser sur ses lèvres.

Rapidement je sors de la voiture et me dirige vers Simon tout en commençant à lui hurler dessus. Je me rapproche encore un peu plus de lui et finis par le gifler. Il m’as tellement énervé, qu’il ne méritais que cela. Il ne ce laisse pas démonter et me réponds d’une façon assez rapide que je n’arrive pratiquement plus à contrôler, pour lui je suis rester une fille facile et je comprends parfaitement qu’il ne rêve que d’une seule chose, m’avoir dans son lit et ce battre avec Ethanaël… Il me passe alors une main aux fesses et je me rends alors compte que je n’aurais jamais dû aller lui parler.

« Bah n’importe quoi… Mais merci t’es chou. » Mon Dieu aurais-je faire rougir le petit Aaron ? Il me semblerait que oui. Cette image de lui, quelque peu timide, me fait rire. Son tendre baiser déposer sur ma joue, me fait frissonner. C’est dingue tout de même. L’effet qu’il arrive à me faire en si peu de temps. Bon en même temps, je n’ai jamais été insensible au charmes de mon meilleur ami surtout lorsqu’il ce baladait torse nu lorsque nous étions en vacances ensemble. Parfois la frustration ce faisait grande, mais dans mon esprit il était toujours mon meilleur ami et uniquement cela. Malgré tout, le voir comme ça me fait doucement rire. Comme si moi je pouvais encore le gêner. Enfin. La soirée reste tout de même gâché par l’une de mes nombreuses conquêtes. J’ai beau lui sourire. Faire bonne figure. Je n’oublie pas. Toutes ses paroles me reste en tête. Meurtri parce qu’il a osé révéler de moi, je ne souhaite qu’une seule chose quitter ce restaurant qui aura fini par pourrir ce moment que je voulais parfaite en sa compagnie. C’est finalement assez rapidement que nous quittons les lieux, ignorant les nouvelles excuses du directeur. A l’extérieur, j’aspire une bonne bouffée d’air frais et suis Ethan jusqu’à sa voiture jusqu’à ce que je remarque la présence de Simon qui rôde dans le coin. Il me nargue du regard. « Surtout tu ne bouge pas d’accord ? Tu joue pas les supers héros et tu me laisse faire. » dis-je alors à Ethanaël tout en déposant un léger baiser sur ses lèvres avant de sortir de la voiture. Je ne souhaite qu’une seule chose, mettre les points sur les « i » avec cet abrutit.

Rapidement les choses dégénère d’une façon que je n’aurais jamais pu imaginer. Après lui avoir mis une gifle, il prends le dessus et commence à me toucher les fesses avant de vouloir me prendre dans ses bras. Malheureusement, il fait une tête de plus que moi et bien dix kilos de plus également. Je ne fais pas le poids face à lui et je commence à paniquer. Ce genre de chose ne m’est jamais arrivé auparavant. D’un seul coup, je me met à flipper. Je ne sais plus quoi faire à parler hurler encore plus. « Lâche moi ! » lui crachais-je à la figure avant d’entendre la portière de la voiture claquée violemment derrière moi. Je sais qu’Ethanaël va arriver dans moins de deux secondes. Je sens alors ses bras puissants me tirer vers l’arrière et je lâche un soupire de soulagement tout en regardant mon homme prendre le dessus. « Bouge pas et laisse moi faire maintenant. » me dit-il alors sans que je ne dise rien du tout. Je me poste à l’écarte et le regarder exploser la gueule, parce que je crois qu’il n’y a pas d’autres mots pour définir la violence avec laquelle il ce défoule sur Simon. Pendant quelques minutes, je le laisse faire avant de lui attraper le bras. « Arrête maintenant Ethan. » lui dis-je. Certes, ce gars là le mérite amplement, mais je suis tout de même contre la violence et trop en faire ne servirais à rien. Mais rapidement, il ce dégage de mon étreinte et remet le couvert. « Tu vas la laisser tranquille maintenant ta compris ou ta petit gueule , tu la verras plus. », la façon qu’il a de lui parler me fait frissonner. Je ne reconnais plus l’homme avec qui j’ai passer la soirée. Il est violent et son visage est déformer par la colère. Une fois qu’il ce relève, je l’attrape par sa cravate et le tire vers moi.

Sans le lâcher, je le ramène jusqu’à la voiture et le fait s’asseoir sur le trottoir. Je fulmine de l’intérieur. Contre lui, mais également contre Simon. Du coin de l’œil, je vois ce dernier détaler comme un lapin. Je jette mon sac sur le sol et fixe Ethanaël, les bras croisés sur la poitrine. « T’étais obligé d’en faire autant ? » lui demandais-je alors tout en finissant par m’accroupir à sa hauteur. Je remarque sa lèvre en sang et chercher un mouchoir dans mon sac à main. Je tremble de rage. Cette soirée aura vraiment été horrible. D’un seul coup, j’ai réellement envie d’hurler. Malgré tout, je tente de rester calme pour soigner la lèvre d’Ethanaël. De rage et d’énervement, je laisse quelques larmes couler le long de ma joue, tout en me mordant les lèvres. « Ca va ? » lui demandais-je tout de même, tout en essuyant le peu de sang qui coulait le long de sa lèvre. Je finis par me relever et le regarde de nouveau. « Ramène moi chez moi, maintenant ! ». Je n’ai qu’une envie c’est m’enfermer dans ma chambre, me cacher dans mon lit et ne plus sortir pendant des semaines.

Une nouvelle fois installée, dans la voiture, la tête appuyée contre la vitre fraîche, je regarde la route défilée. « Je suis vraiment désolée d’avoir ruiné tout tes efforts, tu t’es vraiment donné du mal pour ce soir, mais j’ai tout gâché une nouvelle fois. Si tu veux pas rester ce soir je comprendrais… »

D’accord je suis vraiment heureuse qu’il débarque pour me sortir de l’emprise de Simon. Je pensais pouvoir faire le poids, mais apparemment ce n’était pas du tout le cas. Sauf que je n’avais vraiment pas prévu ce qui allais ce passer ensuite. Je sens les bras d’Ethanaël m’attraper et me rejeter au loin. Merci mec ! Pensais-je avant de le voir s’abattre sur Simon. D’un seul coup, la scène prends une tout autre tournure. Certes j’ai toujours eu l’habitude de traîner avec des hommes. Je connais leurs façon de toujours vouloir ce battre pour montrer qui ai le plus fort et a qui appartiens cette fille. Et d’une certaine manière j’ai toujours détester cela. C’est vrai quoi, je suis pas un objet pour lequel on doit ce battre. J’appartiens à personne. Même si j’avoue que sur ce coup-là j’avais eu besoin de son aide, je déteste tout de même cela. Putain c’est pas vrai ! J’entends leurs poings s’abattre sur leurs visage. Ethanaël ne ressemble plus du tout au garçon charmant et presque timide de tout à l’heure. Il a beau être dans ma vie depuis vingt ans, je ne l’ai jamais vu ce battre auparavant même si je sais qu’il aime ce battre de temps en temps. Je l’ai déjà vu revenir avec des bleus et autres, mais c’est bien la première fois que je le vois agir de cette façon et je déteste cela. Je lui ordonne plus d’une fois d’arrêter, mais il semble être plus malin que tout le monde sur ce coup-là et je finis par l’attraper par sa cravate pour le tirer loin d’ici. Je m’en contre fou de ce qu’il pourra bien penser de tout ça. Je le fais s’asseoir sur le trottoir et lui demande s’il était réellement obligé d’en faire autant. Il relève alors la tête et je croise son regard autant dire que j’aurais carrément préférer rien dire du tout. Génial ! « Au moins il sait qu'il devra pas recommencer donc oui tu voulais que quoi que j'fasse rien que je te laisse dans ses bras, voir pire... ». Okay je dois avouer que là dessus je suis pas trop en position de pouvoir dire quoique ce soit.

Je lui demande alors de me ramener chez moi, puisqu’il fait une gueule de six pieds de longs et qu’il est de plus en plus énerver. Putain mais quelle soirée de merde ! Rapidement je monte dans sa voiture, je le vois s’exciter sur la pédale de l’accélérateur, mais ne dit rien. De toute façon, cette fois-ci on peut dire que la soirée est officiellement foutu. Il a pas l’air con avec sa lèvre à moitié amochée là. Mais qu’est-ce qu’il m’énerve parfois. C’est pas vrai ! Finalement il s’arrête d’un seul coup et je me rends compte qu’on est arrivé chez moi. « Je suis vraiment désolée d’avoir ruiné tout tes efforts, tu t’es vraiment donné du mal pour ce soir, mais j’ai tout gâché une nouvelle fois. Si tu veux pas rester ce soir je comprendrais… » lui dis-je doucement essayant de ne pas montrer mon mécontentement face à cette fin de soirée. On aurais pas pu faire pire de toute façon. Malgré tout, je reste totalement calme et souriante. Je pensais qu’il allais montrer avec moi et qu’on finirais par oublier cette foutue soirée d’une manière ou d’une autre. Sauf qu’une nouvelle fois, la suite n’allais pas ce dérouler comme je m’y attendais. « C'est pas grave... C'est pas de ta faute... On dirait que c'est pas vraiment une coïncidence ce qui est arrivé ce soir. Pour ce qui est de rester chez toi je pense pas que ça va le faire puis avoue le, t'en à pas envie au fond de toi et j'te comprend. Alors passe une bonne soirée et on se rappel... »

Il m’aurait gifler que ça m’aurait fait le même effet. Je reste la bouche ouverte ne sachant quoi dire. Je suis partagée entre l’envie de lui cracher à la gueule ou de détruire ça putain de voiture. Parce que maintenant il fait des conclusions à la con sur ce que je veux ou ce que je veux pas. Monsieur je me bats et je me prends pour le meilleur. « T’es vraiment con tu le sais ça ?! T’as qu’a retourner te battre avec l’autre abrutit, tu vaux pas mieux de toute façon. » lui dis-je tout en ouvrant violement la portière. J’ai vraiment envie de lui en mettre plein la gueule, mais je sais parfaitement que de toute façon cela ne servira a rien. « Et pas besoin d’appeler ! Va te faire voir ! » ajoutais-je avant de claquée la porte.