Après une bonne dizaine d’examens et deux échographies, les médecins m’ont enfin laissé le droit de rentrer chez moi. Je suis vraiment contente de pouvoir quitter cet hôpital. Je n’aime pas être ici. Il a fallut que je dorme seule deux nuits de suite et autant dire qu’au final je n’ai absolument rien dormi du tout. Dès que je fermais les yeux, je voyais le visage d’Andréa pencher au-dessus de moi. Il ne suffisait que de cela pour m’empêcher de dormir pour le reste de la nuit. J’ai envoyé quelques texto à Collin, mais il travaillait le lendemain et ne pouvait pas veiller toute la nuit, alors j’ai lu des magazines bidon et puis j’ai finis par regarder la télé. Je crois que je n’ai jamais vu autant d’émissions débiles en moins de quarante huit heures. Pas vraiment très sympa tout cela. Mais ce matin, mon médecin est venu me voir et m’as annoncé que je pouvais rentrer à la maison. Il faut juste que je fasse attention à moi et à mon bébé. Je ne dois plus rester debout toute la journée et par conséquent je vais devoir fermer ma boutique. Il va falloir que je trouve quelqu’un pour me remplacer. Ca ne me plaît pas trop de devoir rester à la maison pour le reste de ma grossesse, mais bon… Je ne veux pas risquer la vie de mon bébé. Alors je vais être sage et je vais rester sur mon canapé et dans mon lit. J’ai mon prochain rendez-vous avec le médecin dans un mois et peut être qu’il m’autorisera à reprendre le travail au moins quelques jours par semaine. Enfin. On verra bien. Pour le moment, je suis assise sur mon lit d’hôpital et j’attends sagement Collin pour qu’il me ramène chez lui. Il a encore loupé une échographie ce matin et je dois dire que cela ne me plaît pas trop. J’espère que la prochaine fois il pourra être là, parce que je me sens un peu seule à chaque fois et je n’aime pas cela. Je crois que je vais éviter de lui dire que l’on m’a encore fait cet examen, sinon il serait capable d’aller engueuler mon médecin. Enfin. J’aimerais bien qu’il se dépêche parce que j’en ai marre d’être ici. Je voudrais me blottir dans ses bras sur le canapé et ne plus en bouger pour le reste de la soirée. Oui vraiment c’est tout ce que je veux. Pour la cinquième fois en deux minutes je regarde ma montre et soupire quelque peu. J’allais sérieusement me mettre à râler lorsque j’entends des pas dans le couloir et puis quelques coups à ma porte et enfin Collin débarque dans la pièce. Je me retiens littéralement de lui sauter dessus et attends qu’il soit à ma hauteur pour l’embrasser tendrement. « Ramène-moi à la maison. » lui dis-je alors doucement.

Bien entendu, on doit encore signer quelques papiers et je suis obliger d’aller jusqu’à la sortie dans un fauteuil roulant. Ce n’est pas top de ce faire traité comme une enfant, mais je crois que ça va désormais être mon lot quotidien pour les mois à venir. J’ai comme l’impression que Collin va tout faire pour me surprotéger et j’espère sincèrement que cela ne va pas causer de problème entre nous. Je voudrais pas que l’on se dispute pour quelque chose d’aussi débile. Pour le moment, la question n’est pas là de toute manière. Collin m’entraîne jusqu’à sa voiture et je pousse un soupire de soulagement quand je m’installe enfin sur le siège passager. Je rentre chez moi ! J’ai encore quelques traces de bleu sur le visage et surtout autour du cou, mais je ne veux plus penser à cela. Je veux juste retrouver mon cocoon et chouchouter mon bébé. C’est tout.

Il ne nous faudra que quelques minutes pour arriver devant l’immeuble où loge Collin. Un jour il va falloir que j’appelle cet endroit mon chez moi également. Cela fait quelques semaines et pourtant j’ai encore du mal à m’habituer au fait que je vais rester ici pour un bon moment désormais. Il faudra peut être que l’on déménage lorsque le bébé arrivera, mais ce n’est pas à l’ordre du jour pour le moment. Collin s’arrête pour discuter avec un de ces voisins et je décide de le devancer, pour rentrer. Je monte les escaliers en faisant attention pour ne pas faire trop d’effort d’un coup non plus et arrive rapidement devant la porte de notre appartement. C’est uniquement lorsque je relève la tête que je remarque la présence d’une personne sur le pas de la porte. Il me faudra que quelques secondes pour reconnaître mon ex petit ami. Celui qui m’as envoyé à l’hôpital il y a de cela deux jours en me ruant de coup. Je me fige d’un seul coup alors qu’il ouvre la bouche : « Salut princesse. » Je sens un frisson parcourir ma colonne vertébrale. J’ai envie d’hurler, mais je n’arrive même pas à faire sortir un son de ma bouche. Je sens uniquement les larmes couler sur mes joues et par instincts je passe mes bras autour de mon ventre pour le protéger. Je me sens trembler de la tête aux pieds. Et Collin qui traîne en parlant avec Ces voisins. « Collin… » finis-je par articuler tout doucement lorsque j’entends des pas derrière moi. J’ai peur que tout se termine mal… J’ai vraiment peur.

Cela faisait deux jours que je rentrais dans un appartement vide après avoir passé la journée au bureau et la soirée à l’hôpital avec Elya. Malgré le fait d’avoir essayé de faire accepter au corps médical de me laisser passer la nuit avec la jeune femme ils avaient tout simplement refusé, mais les infirmières avaient été plus souples et me laissaient rester un peu plus tard que les heures de visite même si ce n’était pas aussi long que je l’aurais souhaité. Elya ne vivait pas avoir moi que depuis quelques mois mais je m’étais habitué à sa présence et cela faisait une sensation étrange de rentrer dans un logement vide. Si je me sentais seul  chez moi, je ne pouvais qu’imaginer ce qu’Elya devait ressentir dans sa chambre d’hôpital sans être sûre de ce qui allait arriver pour elle et le bébé. Pour le moment les médecins lui avaient ordonné de se reposer autant que possible. Je venais d’arriver au cabinet quand elle m’annonça qu’elle pouvait sortir aujourd’hui. Je lui promis de venir la récupérer aussitôt que j’avais fini au cabinet et que je pouvais me libérer. Après ça je n’aurais plus a la quitter que le temps de voir mes clients et de faire le tour des chantiers. Mes patrons avaient accepté que je travaille de chez moi autant que possible et d’arranger mon emploi du temps pour ne pas avoir à faire trop d’allers-retours entre l’appartement et le cabinet ou les chantiers. Je venais d’envoyer un message à la jeune femme pour lui dire que j’étais en route quand un de mes supérieur me demanda de regarder un plan avec lui pour avoir mon avis, ce qui bien sur me mis en retard. Je fis le trajet jusqu’à l’hôpital aussi rapidement que possible pour retrouver Elya qui devait se demander où j’étais. J’avais à peine ouvert la porte que je m’excusais. « Je suis désolé, j’ai été retenu au cabinet. » Je traversais rapidement la chambre pour prendre la brunette dans mes bras avant de répondre à son baiser. « Ramène-moi à la maison. » « Avec plaisir ma chérie. »

Nous avions beau être prêt à partir avec Elya mais il lui fallait encore remplir toute les formalités administratives avant qu’ils ne la laisse sortir et rentrer à la maison. Le docteur lui rappela encore une fois qu’elle devait se reposer un maximum et si possible rester allongée pour les prochains mois, ou du moins jusqu’au prochain contrôle. Je connaissais assez bien ma petite amie pour savoir que même si elle s’y tiendrait pour le bien être de la petite crevette ce n’allait pas être facile  pour elle de rester inactive. Etant donné que j’allais passer une partie de mes journées à l’appartement elle aura de la compagnie et quelqu’un à qui parler, et cela me permettrait de garder un œil sur elle pour m’assurer qu’elle va bien, au moins pour les premières semaines. Après un moment elle avait enfin signé tous les papiers et nous nous retrouvions devant la porte libre de rentrer chez nous. La voiture n’était pas loin et il ne nous fallut pas longtemps pour y arriver et s’installer. « En route pour la maison. » Je me tournais vers la brunette en souriant avant de mettre le contact et de prendre le chemin de chez nous.

Le trajet depuis l’hôpital se fit très rapidement et finalement nous arrivions devant l’immeuble, par chance il y avait une place de parking juste en face ce qui nous permit de ne pas avoir à marcher trop longtemps pour finalement arriver chez nous. Un voisin qui sortait au même moment m’arrêta pour discuter un moment des parties communes, je suivis du regard Elya qui prit le chemin de l’appartement pendant que je parlais un moment. J’essayais de ne pas montrer mon impatience et de ne pas écourter la conversation trop abruptement mais tout ce que je voulais pour le moment c’était de rentrer chez moi et de profiter de la soirée avec Elya. Finalement après avoir échangé quelques idées concernant l’immeuble je pouvais enfin me libérer et rejoindre ma petite amie. Je montais les marches quatre à quatre pour arriver plus vite, je venais à peine de poser le pied sur la dernière marche que j’entendis la voix d’Elya. « Collin… » Je pouvais entendre la détresse dans sa voix, j’allais lui demander ce qui se passait imaginant que quelque chose n’allait pas avec le bébé quand je relevai la tête pour voir Andréa se tenir en face de la jeune femme. Je franchis les derniers pas qui me menaient aux deux personnes tout en passant devant Elya de façon à me retrouver entre elle et son ex petit-ami. Mon poing me démangeait et ne demandait qu’à se retrouver au milieu de la figure de l’homme qui se trouvait en face de moi, mais j’avais promis à Elya de ne rien faire de stupide et je ne comptais pas manquer à cette promesse. « Qu’est ce que tu veux Andréa ? T’as rien à faire ici, alors dégages ! »

En très peu de temps, Andréa avait réussi à faire de ma vie un enfer et pourtant j’étais resté avec lui. Je crois que j’étais réellement trop naïve comme fille. Je ne voyais qu’à travers lui. Dans le fond, il a été mon premier amour. Personne ne l’aimait dans mon entourage. Surtout Collin. Je crois qu’il a passé près d’une année à essayer de me faire comprendre qu’Andréa n’était pas un homme pour moi. A l’époque Collin ne vivait déjà plus à la maison, non il était déjà parti en France, mais il revenait souvent malgré tout et on passait tous nos vendredi soir sur Skype à discuter de notre semaine tous les deux. Et à chaque fois, c’était la même chose. Je lui parlais d’Andréas, forcément puisque je passais pratiquement tous mon temps libre avec lui et à chaque fois Collin finissait par faire la tête et par me dire qu’il fallait que je me méfie et tout le bordel. Je ne sais pas comment il avait deviné dans le fond. Parce qu’après Andréa à décider que je n’avais plus le droit de passer mon vendredi soir a parler avec mon meilleur ami. Alors j’ai arrêté d’appeler Collin et voilà tout. Parce que j’étais amoureuse et que je me voyais vraiment avoir un avenir avec Andréa. Puis il a commencé à me frapper. Au début je lui pardonnais et puis j’ai commencé à lui trouver des excuses et puis j’ai commencé à avoir peur de lui. J’ai finis par m’en sortir après de longs mois à souffrir toute seule, bien entendu c’est Collin à m’aider à m’en sortir. Enfin. Je pensais m’en être sortie et voilà que je sors tout juste de l’hôpital parce qu’Andréa est revenu me voir, parce qu’il m’a frappé et que ces coups on failli coûter la vie à mon bébé. Mon petit bébé. Une fois encore Andréa a failli ruiner ma vie et encore une fois c’est Collin qui m’a sauvé la vie. Je ne sais pas ce que je serais sans lui. Vraiment pas. C’est avec un petit sourire aux lèvres que j’observe le jeune homme alors qu’il conduit pour me ramener à la maison. Je suis tellement heureuse que ce soit lui qui soit à mes côtés désormais. Heureux qu’il soit mon petit ami et surtout le père de mon enfant. Ce soir je rentre enfin avec lui et je dois dire que j’ai hâte de pouvoir m’endormir dans le creux de ses bras. Oh oui j’ai hâte.

Pourtant nous ne sommes à peine arrivés à la maison que les problèmes continuent. Je pensais réellement que je ne le reverrais jamais. Je pensais qu’il m’avait assez frappé, qu’il c’était assez venger et qu’il ne me chercherait plus. Je le pensais sincèrement, mais non… Andréa est là. Il est devant la porte de l’appartement de Collin et il me barre le passage. Il m’appelle ‘princesse’ et je sens un frisson me parcourir de la tête aux pieds. Avant j’adorais cela, mais ce n’est plus vraiment le cas. Maintenant j’ai juste peur. Tout de suite, je sens les larmes affluer. J’ai réellement peur. Et Collin n’est pas là. Heureusement il arrive assez rapidement et tout de suite il se place entre Andréa et moi. Je tremble de la tête aux pieds. J’ai peur. Réellement peur de ce qui va arriver. « Qu’est ce que tu veux Andréa ? T’as rien à faire ici, alors dégages ! » Tout de suite, je remarque que Collin se retient d’envoyer son poing dans la figure du jeune homme en face de lui. « Dégage toi, c’est à Elya que je veux parler. » Je ferme les yeux et tente de calmer mes tremblements. Il faut que je me calme pour mon bébé. Je ne veux pas retourner à l’hôpital, surtout pas. J’essaye de respirer correctement et attrape le poignet de Collin entre mes doigts pour qu’il reste près de moi. « Je veux plus te parler Andy. Tu m’as envoyé à l’hôpital… » Je ravale ma salive doucement et relève les yeux vers Andréas. Je vois bien qu’il ne supporte pas que je touche Collin et j’enlève rapidement mes doigts de sur son poignet. Je ne veux surtout pas évoque le bébé. Cela pourrait tuer Andy et me tuer par la même occasion je crois. « Va-t-en Andréa… » Il fait un pas vers moi et je sais que je dois le laisser faire, ne pas faire de mouvement brusque. J’essaye de ne pas trop me cacher derrière Collin et baisse un peu le regard. La main d’Andréa vient se poser sur ma joue et malgré tout je recule. « Laisse-moi Andréa. » Et voilà que je vois la colère passer dans son regard. Cette fois je ne réfléchis plus. J’arrache les clés de la main de Collin et me précipite vers la porte. Mais derrière moi les deux hommes semble décider à en venir aux mains ou tout du moins à régler leurs comptes et je n’aime pas cela. Vraiment pas.

Les fois où j’avais vu Andréa étaient rares et aucun de nous ne s’en plaignait. J’étais en France quand Elya l’avait rencontré et dès le départ, même sans l’avoir rencontré, je n’avais pas aimé le jeune homme. Certains pouvaient dire que c’était de la jalousie, et c’était probablement le cas d’un côté mais j’avais un pressentiment qu’il n’allait pas apporter de bonnes choses dans la vie de ma meilleure amie. J’avais essayé de lui en parler, mais chaque fois que nous abordions le sujet du jeune homme dans nos conversations hebdomadaires nous finissions par nous disputer et raccrocher de mauvaise humeur. Cela ne durait jamais longtemps et lors de notre prochaine discussion les choses seraient de nouveau comme avant, mais on avait vite réalisé qu’Andréa était un sujet tabou et qu’il valait mieux ne pas parler de lui afin de pouvoir profiter de ces moments trop courts que nous passions à discuter. La jeune femme me manquait mais la France avait été une occasion que je ne pouvais pas manquer et j’avais fais le choix de partir. Mais finalement nos conversations se firent plus rares avant de cesser, Elya ne l’avait pas dit clairement mais j’avais très vite compris qui était derrière cette décision, j’avais essayé de la faire changer d’avis mais rien n’y avait fait. J’étais finalement rentré et j’avais pu le rencontrer en personne mais cette sensation qu’il n’allait apporter que des problèmes ne partaient pas, il n’était jamais dans les parages quand nous nous voyions avec la brunette, c’était probablement mieux pour tout le monde. Andréa n’appréciait pas ces moments que nous passions ensemble avec Elya, mais maintenant que j’étais de retour je refusais de le laisser se mettre au milieu de notre amitié avec la jeune femme. J’essayais de temps en temps de lui dire qu’il n’était pas la personne qu’il lui fallait, mais je n’insistais pas quand elle me disait qu’elle était heureuse et qu’elle l’aimait. Je ne voulais pas perdre ma meilleure amie, mais le jour où elle était arrivée devant ma porte je regrettais de ne pas l’avoir poussé à ouvrir les yeux, mais surtout je m’en voulais à moi-même de ne pas avoir vu ce qu’il lui faisait subir. J’étais soulagé qu’elle ait enfin décidé de le quitter pour venir se réfugier chez moi. A plus d’une reprise j’avais été prêt à sauter dans ma voiture pour aller régler son compte à Andréa mais Elya m’avait supplié de ne rien faire. J’avais finalement promis à la jeune femme que je ne ferais rien que je pourrais regretter, même si il avait failli provoquer la perte de notre enfant qu’Elya attendait et celle d’Elya également. Mais il ne valait pas que je me salisse les mains pour lui ou me retrouve en prison pour agression, Elya avait bien plus besoin de moi pour le moment.

Mais à peine rentré de l’hôpital et le jeune homme nous attendait devant l’appartement, je m’étais interposé entre Elya qui m’avait précédé dans les escaliers et lui afin de la protéger. Je n’avais pas besoin de voir la jeune femme dans mon dos pour savoir qu’elle était pétrifiée. Je ne voulais pas avoir à me battre, encore moins devant la jeune femme mais je doutais qu’Andréa parte simplement parce que je le lui ordonnais. « Dégage toi, c’est à Elya que je veux parler. » « Tu n’as plus rien à lui dire, laisse-la tranquille. » J’essayais de garder mon calme, mais ce n’était pas facile. Je ne comptais pas briser la promesse que j’avais faite à Elya, mais c’était plus facile à faire quand je n’avais pas le monstre qui avait osé poser ses mains sur elle en face de moi. Je pouvais sentir la main de ma petite amie sur mon poignet, ce qui me rappelait qu’elle était là et me permettait de garder mon calme. La jeune femme essayait de lui dire de s’en aller, tout en relâchant son étreinte sur mon poignet, mais il n’avait pas l’air d’être prêt à s’en aller. Au contraire il s’approchait de la jeune femme qui finalement lui dit de la laisser tranquille avant d’attraper les clés que je tenais dans ma main et de courir vers la porte d’entré de l’appartement. Je pouvais voir son ex petit ami faire un mouvement pour la suivre mais je me positionnais entre eux afin qu’il ne puisse pas la toucher. Elya était finalement à l’intérieur de l’appartement. « Dégage d’ici Andréa et n’essaie plus de l’approcher. » « Tu n’as pas d’ordre à me donner. Laisse-moi passer. » « Dans tes rêves, t’es chez moi ici et si tu ne quitte pas les lieux tout de suite je me ferais un plaisir d’appeler les flics. » Pour toute réponse le jeune homme m’envoya son poing dans la figure. J’avais promis à Elya de ne pas régler son compte à Andréa, mais je n’allais pas me laisser faire sans me défendre. Je répondis à son attaque par le même geste avant de profiter de sa surprise pour lui attraper le bras et le tordre dans son dos en le poussant contre la rambarde de l’escalier. « Elya a peut-être peur de toi, mais ce n’est pas mon cas. Alors maintenant tu fous le camp et tu ne remets pas un pied ici ni à la boutique. Et si je te reprends à t’approcher d’elle ou à poser ta main sur elle c’est toi qui iras pleurer chez ta mère. » Pendant une seconde je m’attendis à ce qu’Andréa réponde quelque chose ou réplique par une nouvelle attaque, mais finalement il se dégagea avant de descendre les escaliers à toute vitesse. Apparemment c’était plus facile de s’attaquer à quelqu’un qui ne répondait pas que le contraire. Je m’essuyais le coin de la bouche d’où je pouvais sentir le sang couler avant de me diriger vers la porte de l’appartement et de toquer à la porte doucement. « C’est moi Elya. Il est parti. »