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 Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]

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MessageSujet: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyDim 23 Fév - 14:29





Chimiotherapy is not my friend.


Aeden a aujourd’hui une semaine. C’est dingue, j’ai l’impression de le voir grandir un peu plus chaque jour, et je vois le changement de sa prise de poids au niveau de ses bras, ses jambes... chaque fois que je lui donne le bain, je peux remarquer qu’il a pris quelques dizaine de grammes. Sur un tout petit être comme lui, ça se voit assez rapidement. Assise dans mon lit, mon fils dans mes bras, je le regarde dormir à poings fermés. Isaac est rentré à la maison pour s’occuper un peu de Théa et trier quelques papiers pour le bar. Heureusement que sa meilleure amie est là pour s’occuper de tout.

J’entends frapper à la porte, et mon médecin entre, accompagné d’une puéricultrice. Tout ça me rappelle qu’aujourd’hui est un jour bien particulier, parce que c’est ce jour qu’ils ont choisi pour que je commence ma chimiothérapie. Je les regarde tour à tour, soupire quelque peu, et repose Aeden délicatement dans sa couveuse, pour que la puéricultrice puisse l’emmener. C’est toujours assez douloureux de le voir s’éloigner de moi. «Vous êtes prête ?». Je soupire. «Comme on peut être prête pour ce genre de chose...» Je regarde l’heure sur la pendule et m’inquiète de voir qu’Isaac n’est toujours pas là. Il m’avait promis d’être là pour quand j’aurai fini ma transfusion. Isaac ne m’a jamais vue après une séance de chimio, et les effets secondaires sont lourds et difficiles à supporter.

Généralement, je peux rentrer à la maison entre les cures de chimio, mais comme Aeden est encore ici, j’ai demandé à garder ma chambre encore quelques jours, le temps qu’il puisse sortir lui aussi. Je crois que j’ai un peu peur qu’Isaac et Théa me voient dans un état pareil. J’ai déjà mal au coeur. Pourtant je sais que je dois le faire si je ne veux pas perdre la vie. Mon médecin s’assied sur le lit et commence à prendre ma tension. «Normalement nous n’aurez que 3 à 4 cures. Les analyses de sang qu’on a fait hier sont pas si mauvaises qu’elles n’y paraissaient au départ. C’était surtout dangereux pour votre bébé. On va mettre une dose un peu plus forte de produit pour que ce soit plus rapide. Ce sera forcément moins agréable je ne vous le cache pas.» «C’est pas grave, je préfère que ça aille plus vite. J’suis une guerrière maintenant !». Il sourit, et je repose mes yeux sur la pendule.

Une infirmière arrive avec la transfusion de liquide, et je me remets à penser à ma première chimio, lorsque j’étais seule, à l’autre bout du pays. Enfin seule, il y avait toujours mon père pour venir me chercher, mais mes pensées n’étaient que pour Isaac et Théa à cet instant. Comme en ce moment même, sauf qu’Aeden a été rajouté à la liste de mes pensées. «Allez... c’est parti. Je vais demander à l’infirmière de vérifier que personne n’entre dans la chambre pendant la cure.» «Non !». Mon coeur s’accélère, et en voyant les yeux surpris du médecin, je me rattrape comme je peux. «Je veux que mon fiancé soit là, quand il arrivera laissez le entrer.» Il hoche la tête avec un regard rassurant. Ça y est, je commence à sentir le produit entrer dans mes veines. Les effets secondaires ne surviendront que dans quelques heures, et ils seront de plus en plus désagréables les heures venant.

«Essayez de vous reposer. D’accord ?» A mon tour de hocher la tête, et je remonte la couverture contre moi. Une fois la porte fermée, j’espère de toutes mes forces qu’Isaac arrivera bientôt. La cure dure environ 2 heures. Ce n’est pas douloureux, mais j’aimerai au moins qu’il soit là une fois terminé. Je ferme les yeux et m’endors illico.

Lorsque j’ouvre les yeux, Isaac est à mon chevet, et un léger sourire encore endormi se dessine sur mes lèvres. «J’ai eu peur que tu ne puisses pas venir...». Je savais qu’il viendrait, mais on ne contrôle pas ses peurs. Le médecin entre dans la chambre quelques minutes plus tard, pour retirer ma transfusion. «Logiquement vous avez 30 minutes de tranquilité avant que le produit ne fasse effet...». Il relève les yeux vers Isaac puis me regarde finalement. «Bon courage. Et si vous avez besoin surtout n’hésitez pas.». Je hoche la tête et le laisse repartir avant de regarder mon fiancé, et de prendre sa main dans la mienne. «Mon ange.. on a jamais vraiment parlé de tout ça et... je sais que ça t’effraie. Ça va être difficile autant pour toi que pour moi, mais je veux que tu me promettes une chose. Ne t’inquiète pas d’accord ? Tout ce qui va se passer pendant les prochaines heures, ce n’est pas grave, c’est la suite logique du traitement. Ça ne veut pas dire que ça ne marche pas, au contraire, c’est que le produit agit sur la maladie. Il m’a dit qu’il a mis une dose de produit un peu plus forte, pour que les cures soient moins nombreuses et que je sois guérie plus vite.» Je serre un peu plus sa main. «Je l’ai vécu seule la première fois, et j’ai survécu. Alors si à un moment donné tu ne te sens pas de supporter ça et que tu veux rentrer, je ne t’en voudrais pas. Je veux que tu me promettes de rester positif malgré tout ce que tu vas voir. Ce n’est pas grave. C’est difficile et douloureux, mais c’est pour la bonne cause. D’accord ?». Je vois ses yeux commencer à s’embuer. Je pose ma main sur sa joue et la caresse doucement. «N’aies pas peur mon amour. Moi j’ai pas peur, je sais que c’est pour mon bien, et pour notre futur en famille....». J’ai tellement peur qu’il me voit comme ça, peur qu’il me fuit, peur qu’il perde pied.

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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyMar 25 Fév - 21:01



Chimiotherapy is not my friend


Quatre heures et demie du matin. Les yeux grands ouverts, je fixe le plafond de ma chambre. Comme toutes les nuits depuis la naissance d’Aeden, je n’arrive pas à dormir. Je me tourne dans le lit et me confronte à la place vide à mes côtés. Cela ne fait qu’une semaine et pourtant je ne supporte déjà plus l’absence de Shanae dans notre lit. J’ai l’impression qu’elle ne reviendra jamais et c’est un sentiment assez difficile à supporter. Le fait qu’Aeden soit toujours à l’hôpital n’aide pas non plus. Je passe mes journées à jongler entre l’hôpital, la maison et le bar. Je ne veux pas que Théa soit en manque de sa maman alors je l’emmène tous les jours avec moi pour qu’elle puisse voir Shanae et son petit frère aussi. Le départ de l’hôpital est toujours compliquer. Je n’apprécie jamais de laisser ma chérie seule dans cet endroit et hier soir Théa c’est mise à pleurer en voulant retourner vers sa maman dès que l’on c’est retrouver dehors. Il m’a fallut plusieurs minutes pour qu’elle se calme et après cela elle ne m’a pas lâché de la soirée. Ma petite fille ce fait du souci et je n’aime pas cela. La situation est compliquée pour tous le monde. Je sais que je devrais arrêter de me faire du souci, mais aujourd’hui Shanae doit commencer la chimiothérapie et cette idée m’effraye plus que tout. La première fois elle a pris la fuite, je n’étais pas là pour elle, je n’ai pas vu les effets de tout cela. Avant d’aller me coucher j’ai eu la mauvaise idée d’aller me renseigner un peu sur Internet. Je sais que l’on peut lire tout et n’importe quoi sur le net, mais je voulais juste me renseigner sur les possibles effets secondaires de la chimiothérapie et autant dire que cela ne m’aide pas à me sentir mieux. J’ai tellement peur pour Shanae… J’ai promis à tous le monde que j’allais arrêter de me faire du souci, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Même à cette heure avancée de la nuit je ne pense qu’à la femme que j’aime. A mon fils aussi. Il a pris du poids depuis une semaine, mais les médecins tiennent à le garder encore en observation et je n’aime pas ça. Tout ce que je demande c’est de pouvoir ramener mon fils et ma femme à la maison. C’est tout.

Je n’aurais dormi que qu’une petite heure au final. La matinée fut mouvementé comme toujours depuis une semaine. A peine levée Théa courait déjà dans tous les sens. Plusieurs fois elle est venue me voir en appelant sa maman. Chaque matin on va voir Shanae et Aeden à l’hôpital. On passe quelques heures en famille et finalement on rentre à la maison. Je ne supporte plus de laisser mon fils et ma femme seul. A chaque fois, j’ai l’impression de les abandonner et je me déteste pour cela. Enfin. Cet après-midi je dois retourner auprès de Shanae. Je lui ai promis d’être là pour sa première transfusion. Autant dire que je redoute ce moment, mais je ne veux surtout pas qu’elle soit seule à cet instant. Pour pouvoir être tranquille et surtout pour que Shanae puisse se reposer j’ai demandé à Lana si elle pouvait venir veiller sur sa nièce. Bien sûr ma sœur n’a pas mis longtemps à accepter. En l’attendant, je m’occupe un peu de la paperasse du bar et de la maison. L’hôpital n’a pas traîné pour nous envoyer la facture de l’accouchement. On n’est pas à plaindre financièrement, mais ça ne fait jamais vraiment plaisir de recevoir ce genre de courrier. Je suis totalement perdu dans mes papiers lorsque je finis par entendre les petits pieds de ma princesse courir sur le carrelage. Elle arrive à mes côtés et pose sa poupée sur mes papiers. « Attends ma chérie, Papa il doit travailler. » Je lui rends son poupon et lui lance un petit sourire. Je pensais qu’elle allait repartir à ses jeux, mais non. Théa insiste. Elle tire sur mon pantalon, repose sa poupée sur la table avant de partir en courant pour en chercher une autre. Elle veut jouer et pourtant cette situation m’énerve. Je voulais juste faire mes papiers tranquillement. Sans réfléchir je me tourne vers Théa et finis par hausser le ton. « Pas tout de suite Théa ! » Lorsque je me rends compte du ton que je viens d’utiliser contre ma petite princesse j’ai juste envie de me mettre une gifle. Théa est tellement surprise qu’elle ne bouge plus pendant quelques secondes avant de fondre en larmes. « Mon bébé… Je suis désolé. Papa il ne voulait pas s’énerver ma puce. » Je me sens tellement mal à cet instant précis. Je n’aurais pas dû m’énerver pour ça, mais le manque de sommeil commence sérieusement à se faire ressentir. Théa hésite mais finis par venir ce blottir dans les bras que je lui tends. Pendant un bon moment nous resterons comme cela à faire un câlin. Je m’en veux tellement de m’être énerver contre elle que je finis par tout laisser tomber pour aller jouer avec elle. Heureusement ma fille retrouve vite son beau sourire et ce met à rire aux éclats quand je m’amuse à la titiller avec un de ses nounours.

Les minutes défilent et je finis par me rendre compte que Lana est en retard. Une nouvelle fois, cette situation m’énerve. Je ne vais pas arriver à l’heure à l’hôpital et Shanae va être toute seule. Une nouvelle fois je commence à m’inquiéter et la colère monte doucement en moi. Lorsque ma petite sœur passe le pas de la porte en s’excusant je finis par exploser. « T’es en retard Lana ! » « De même pas dix minutes... » « Je te demandais juste d’être à l’heure, Shanae va être toute seule et… » « Woh ! On se calme Isaac. » Lana me regarde un instant et finis par me dire. « C’est quand la dernière fois que t’as fait une nuit complète ? » « Je vais bien. » Je vois bien que ma réponse ne lui convient pas, mais je m’en fiche totalement. C’est limite en courant que je me dirige vers ma voiture. Bien entendu à cette heure-ci il y a de la circulation et je dois attendre dans les bouchons. Lorsque j’arrive à l’hôpital je croise le médecin de Shanae dans le couloir. Il m’explique qu’il a commencé le traitement et que je devais veiller à ce que Shanae se repose. Je le remercie et entre dans la chambre de ma chérie. Elle dort profondément et je décide de ne surtout pas la réveiller. Je reste un instant à ces côtés et finis par me décider à aller voir Aeden. Lorsque j’arrive mon bébé est en train de pleurer dans les bras d’une des puéricultrices. Elle m’explique qu’un infirmier à fait tomber du matériel dans le couloir ce qui a réveillé tous les bébés. C’est un concert de pleurs ici et elle m’autorise à m’éloigner un peu avec Aeden. Je prends mon fils dans mes bras et commence à le bercer doucement. Une nouvelle fois je me sens mal car je sais parfaitement que ce soir je devrais repartir sans lui. Je profite donc à fond de ce moment avec mon petit garçon. Je lui parle et bien entendu je l’observe sous toutes les coutures. Après un long moment je finis par le ramener à la nurserie et décide de rejoindre Shanae.

Après des minutes qui me parurent incroyablement longue ma chérie finis par se réveiller. Un sourire s’affiche sur mon visage lorsque son regard se pose sur moi. « J’ai eu peur que tu ne puisses pas venir... » Je pose ma main sur la joue et me lève pour venir déposer un baiser sur son front. « Lana était en retard. Tu dormais quand je suis arrivé. » Cela me fait un coup quand même, qu’elle puisse penser que je ne serais pas là pour elle. Mais je ne préfère pas relever. De toute façon, je n’ai même le temps de lui demander comment elle va que le médecin entre dans la pièce. Il retire la transfusion de Shanae et nous explique que les effets secondaires ne vont pas tarder à arriver. Mon cœur se serre et lorsque Sha prends ma main dans la sienne je comprends que les prochains moments vont être très dur a vivre. « Mon ange… On a jamais vraiment parlé de tout ça et... Je sais que ça t’effraie. Ça va être difficile autant pour toi que pour moi, mais je veux que tu me promettes une chose. Ne t’inquiète pas d’accord ? Tout ce qui va se passer pendant les prochaines heures, ce n’est pas grave, c’est la suite logique du traitement. Ça ne veut pas dire que ça ne marche pas, au contraire, c’est que le produit agit sur la maladie. Il m’a dit qu’il a mis une dose de produit un peu plus forte, pour que les cures soient moins nombreuses et que je sois guérie plus vite. Je l’ai vécu seule la première fois, et j’ai survécu. Alors si à un moment donné tu ne te sens pas de supporter ça et que tu veux rentrer, je ne t’en voudrais pas. Je veux que tu me promettes de rester positif malgré tout ce que tu vas voir. Ce n’est pas grave. C’est difficile et douloureux, mais c’est pour la bonne cause. D’accord ? N’aies pas peur mon amour. Moi j’ai pas peur, je sais que c’est pour mon bien, et pour notre futur en famille... » Une boule est venue se former dans ma gorge. Je n’ose même pas ouvrir la bouche de peur de fondre en larmes sans raison. Je n’aime pas l’entendre parler comme cela. Je n’aime pas savoir qu’elle va souffrir et que je ne pourrais absolument rien faire pour elle. Elle ne veut pas que je m’inquiète, mais cela fait déjà des semaines que je panique. Depuis que l’on nous a dit que son cancer était de retour je passe mon temps à imaginer le pire. Pourtant cette fois je me promets de ne pas craquer devant elle. Je me lève et lui fais signe de se pousser un peu. Je prends place à ses côtés sur le lit et la prends dans mes bras. Je la serre longuement contre moi et viens déposer un baiser sur sa tempe. « Je te fais confiance ma puce. Je serais toujours là. Je ne te laisserais pas toute seule. On va se battre ensemble. » Je suis a peine convaincu par ce que j’avance, mais il n’y a rien que je ne ferais pas pour elle.

Nous resterons un bon moment comme cela dans les bras l’un de l’autre. Dans le silence le plus total. Mais rapidement Shanae commence à s’agiter dans mes bras. Elle se tord un peu dans tous les sens et je comprends que les effets secondaires arrivent peu à peu. D’un seul coup, elle se relève et attrape la bassine qui était posé sur la tablette à côté du lit pour vomir. Je n’ai jamais vu Shanae dans cet état et je dois dire que d’un seul coup, je ne me sens plus du tout à ma place. Je pose ma main sur son dos et tente de la rassurer. Je ne vais pas lui demander si ça va alors je préfère me taire. Je finis par me lever pour aller lui chercher un verre d’eau dans la petite salle de bain de la chambre. Une fois dans la pièce je prends deux minutes pour souffler. Je ne sais pas si je vais tenir longtemps en le voyant si mal. Lorsque je reviens dans la chambre Shanae c’est rallonger. « Ca va ? » demandais-je alors timidement. A cet instant précis, j’ai juste envie de tout envoyer balader. J’ai envie de prendre Shanae et de la ramener à la maison. Je voudrais claquer des doigts et la retrouver en pleine santé. Je l’aime tellement que je serais capable de donner ma vie pour elle. « Je vais rester avec toi cette nuit. » dis-je alors doucement. Je ne veux vraiment pas la laisser seule et de toute manière je sais que je ne dormirais pas à la maison alors autant resté ici. Auprès d’elle.

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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyVen 28 Fév - 13:19





Chimiotherapy is not my friend.


A mon réveil, Isaac est là, et j’en arrive à sourire, ce n’est pourtant pas facile dans mon état. Au moment où je lui dis que j’ai eu peur qu’il ne vienne pas, je regrette déjà ma phrase. Je sen que ça le blesse, et je lui adresse un regard désolé. Ce n’est pas exactement ce que je voulais dire. Mais rapidement il m’explique le comment du pourquoi. « Lana était en retard. Tu dormais quand je suis arrivé. ». Le médecin nous coupe pour venir retirer la transfusion. Il est rapidement parti, et je réunis mes forces pour dire à Isaac qu’il n’est pas obligé de rester s’il ne se sent pas. Tout ça va être dur, autant pour lui que pour moi. Je vois déjà son regard s’embuer, et j’ai mal de devoir lui faire subir ça. C’est bien pour cette raison que j’étais partie la première fois. Mais aujourd’hui, je ne veux plus m’enfuir, mais je lui laisse quand même le choix de me laisser seule s’il ne se sent pas de rester. Je ne lui en voudrai pas, bien au contraire, je ne pourrai que comprendre.

« Je te fais confiance ma puce. Je serais toujours là. Je ne te laisserais pas toute seule. On va se battre ensemble. ». Il prend place près de moi et me prends dans ses bras avant de déposer un baiser sur ma tempe. Je me love dans ses bras, profitant de ces quelques dizaines minutes de répit. Je commence à avoir des nausées, plus rapidement que je ne l’aurai pensé. Sans doute qu’avec mon homme, le temps est passé plus vite. J’essaie de rester calme, de ne pas trop m’agiter, en espérant que tout ça va passer, mais c’est de pire en pire. J’ai envie de vomir. Je ferme fortement les yeux et me décale un peu d’Isaac pour tendre le bras et attraper dans ma table de chevet, une petite fiole d’huiles essentielles. C’est Nathan qui m’avait dit de respirer ça lorsque j’avais des nausées, ça aide un peu. C’est donc ce que je fais, mais évidemment, les nausées sont plus fortes, et je finis par attraper une bassine pour vomir. Je n’aime pas trop qu’Isaac me voit comme ça, mais en même temps, je me sens mieux le fait qu’il soit là. Je sens sa main se glisser dans mon dos, puis il va me chercher un verre d’eau.

Lorsqu’il revient, je me suis rallongée, j’essaie de me concentrer et de penser positivement. Je récupère le verre d’eau qu’il me tend. «Merci.». « Ca va ? » Je hausse les épaules. «C’est pas très agréable mais c’est pas le pire. Pour l’instant ça va encore, après je serai vraiment fatiguée, et toute pâle, je vais ressembler à un zombie.» Je lui offre un petit sourire. «Tu m’aimeras toujours, même comme ça ?». Evidemment, la réponse est oui, il n’allait pas me dire le contraire.

« Je vais rester avec toi cette nuit. » me dit-il doucement. Je me redresse et prends sa main dans la mienne. «Je préfèrerai que tu restes avec Théa, elle a besoin de toi. Moi la nuit je dors, il se passe pas grand chose ici... c’est surtout quand je suis réveillée que c’est pas la joie.». Avant même qu’il n’ouvre la bouche pour répondre, je le coupe. «Chéri je suis pas en train de te raconter des salades. La nuit je dors, et Théa a bien plus besoin de toi que moi. Lana est adorable de la garder, mais quand elle se réveille, elle a besoin de son père, pas de sa tante. Tu comprends ?». Le voila qui me fait son regard de chien battu. Mais ça me fait sourire. Je passe ma main délicatement sur sa joue. Je sais qu’il voudrait être aux petits soins, et il l’est, mais nos enfants sont plus importants que moi.

«D’ici 2 jours maximum je serai sortie. On rentrera Aeden et moi. Et je reviendrai ici que pour mes cures. Ces jours là je veux bien que tu viennes avec moi, et tu me ramèneras à la maison direct après. Ce sera moins difficile. D’accord ?». Je continue de caresser sa joue, et c’est là que je commence à me rendre compte d’un autre effet secondaire, assez désagréable. L’extrémités de mes membres commencent à s’engourdir. Mais je ne dis rien pour l’intant. Si je peux dissimuler un des effets secondaires pour ne pas qu’Isaac se sente mal pour moi, je le ferai sans hésitation. Il n’a pas besoin de savoir. Ce qui me gène le plus ce n’est pas les membres engourdis, ce n’est pas les nausées, ni les vomissements, ça ne dure que 24h à tout casser. Le pire pour moi c’est d’être fatiguée, ne pas pouvoir faire ce que je veux, perdre l’appétit, le goût de tout, et surtout perdre mes cheveux. Rien que de penser à ces prochaines semaines, où je n’aurai même pas la force de m’occuper de mes enfants, les voir grandir, et passer ma vie dans ma chambre. Je désespère déjà. Mais il faut que je sois forte.

Une nouvelle nausée vient me déranger, mais cette fois je préfère aller directement dans la salle de bain. Isaac a beau être l’homme de ma vie, c’est un peu dégrandant de vomir dans la même pièce que lui. Je sors de la salle d’eau quelques minutes plus tard, un peu vaseuse, et je file me recoucher. «J’aimerai bien voir Aeden mais je sais même pas si je peux. Logiquement je ne suis pas contagieuse donc y’a pas de raison...Tu veux pas demander au médecin ? Au moins qu’il soit un peu avec nous, même si je l’ai pas dans mes bras...?!». Isaac se lève après avoir acquiescé et sors de ma chambre, non sans avoir déposer un baiser sur ma joue.

Pendant que je suis seule, j’évite de trop penser, même si c’est difficile. Je masse le bout de mes doigts pour essayer de retrouver la sensation, mais ça n’arrange malheureusement rien du tout. Ma tête tourne légèrement, je respire un peu mon huile essentielle de menthe pour calmer mes nausées. Une infirmière entre dans la pièce. «Melle Moore, tout va bien ?» Je hoche la tête mais grimace un peu. «Ça va, je commence à plus trop sentir mes doigts et mes pieds, et les nausées... normal quoi.». Elle me sourit. «Vous êtes vraiment une jeune femme très forte. Je suis admirative.». Je lui rends son sourire, aussi petit soit-il. «Votre fiancé aussi est très fort, vous avez de la chance.» Je hoche la tête, légèrement rêveuse. C’est vrai que j’ai de la chance de l’avoir. Et d’ailleurs, le voilà qui arrive avec Aeden dans ses bras. Mon sourire s’élargit. «Je vous laisse, n’hésitez pas à appeler si vous avez besoin !». Elle referme la porte et je me retrouver avec les deux hommes de ma vie.

Mine de rien, je me rends compte que d’être entourée des gens que j’aime, ça m’aide à rester debout, et à penser positivement... C’est tout ce dont j’ai besoin pour tenir le coup.

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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptySam 1 Mar - 15:44



Chimiotherapy is not my friend


Dans la salle de bain de la chambre de Shanae, je tente de reprendre ma respiration. Je sens la crise de panique m’envahir. Cela fait moins d’une heure que je suis avec ma chérie et elle se sent déjà mal. Je ne sais pas comment je vais pouvoir tenir durant les différentes cures de Shanae. Je ne supporte pas de la voir mal. Elle vient tout juste de vomir devant moi et je suis déjà à deux doigts de craquer. Pourtant ce n’est pas grand chose. Je sais que des effets secondaires plus important vont arriver peu à peu et c’est cela qui me fait peur. Shanae ne va cesser de s’affaiblir, elle va perdre ses cheveux et elle passera toute sa journée dans son lit et je ne sais pas comment je vais pouvoir gérer. Cela fait une semaine qu’elle est à l’hôpital et j’ai du mal à jongler entre tout. Qu’est-ce que se sera lorsque Aeden sera à la maison avec nous ? Shanae ne pourra pas se lever toutes les trois heures pour son biberon, il faudra que je jongle entre lui et Théa en essayant de ne pas laisser notre petite fille de côté. Il faudra aussi que je ne laisse pas Shanae de côté. Plus je pense à tout cela, plus je sens la panique monter en moi. Il ne faut pas que je me stresse comme cela. Je me regarde un instant dans le miroir et le reflet que j’aperçois m’effraye quelque peu. Je suis blanc et des cernes se creusent de plus en plus sous mes yeux. Je soupire quelque peu et passe une main sur mon visage. Je ne dois pas m’effondrer. Je dois rester fort pour Shanae. Je dois uniquement penser à elle. Je rempli le verre d’eau que j’avais emporté avec moi et finis par rejoindre la femme que j’aime. Il ne faut pas que je panique !

« C’est pas très agréable mais c’est pas le pire. Pour l’instant ça va encore, après je serai vraiment fatiguée, et toute pâle, je vais ressembler à un zombie. » Je retiens une grimace. Shanae à déjà vécu tout cela. Elle sait exactement ce qui l’attend alors que j’ai l’impression d’avancer dans le noir. J’ai peur de ce qui va arriver. Peur de voir ma femme tellement faible qu’elle ne voudra plus que je l’approche. Tout m’effraye, mais encore une fois, je préfère garder mes ressentis pour moi. « Tu m’aimeras toujours, même comme ça ? » J’ai l’impression de prendre une claque d’un seul coup. Je crois que je m’attendais à tout sauf à cette question. Shanae est littéralement en train de me demander si je vais continuer à l’aimer même si elle sera fatiguée et malade. Je suis tellement surpris par sa question que je lâche un rire nerveux. « Tu rigole ? » A son regard je comprends que non. Elle vient vraiment de se demander si je l’aimerais toujours. Je prends sa main dans la mienne et fait tourner la bague de fiançailles que je lui ai offerte sur son doigt. « Tu vois cette bague. Ca veut dire que je t’aimerais quoiqu’il arrive. » Je lève les yeux pour croiser son regard et lui offre un petit sourire. « Tu es la femme de ma vie Shanae, je t’aime même si tu es fatiguée et malade. » Je viens déposer un baiser sur sa tempe et serre fortement sa main dans la mienne. « Je ne veux pas que tu doute de ça. » Si elle ce met à douter de mon amour pour elle je crois que je vais vraiment faire une crise de panique. Elle est la mère de mes enfants et la seule femme que je n’ai jamais aimée. Je sais que je ne douterais jamais de ça.

Je finis par proposer à la jeune femme de rester avec elle cette nuit, mais visiblement cette idée ne l’enchante pas du tout. « Je préfèrerai que tu restes avec Théa, elle a besoin de toi. Moi la nuit je dors, il se passe pas grand chose ici... C’est surtout quand je suis réveillée que ce n’est pas la joie. Chéri je ne suis pas en train de te raconter des salades. La nuit je dors, et Théa a bien plus besoin de toi que moi. Lana est adorable de la garder, mais quand elle se réveille, elle a besoin de son père, pas de sa tante. Tu comprends ? » Bien sûr que je comprends, mais avec ce qui est arrivé cet après-midi je ne suis pas vraiment persuader que Théa est réellement envie de me voir. Elle m’a fait un câlin lorsque je suis parti, mais j’ai bien vu dans son regard que quelque chose n’allait pas. J’ai crié sur mon bébé et je me déteste chaque minutes un peu plus à cause de cela. Je ne voulais pas inquiéter Shanae, mais elle est la seule à qui je peux en parler dans le fond. « Je ne sais pas si elle a vraiment envie de me voir en ce moment… » dis-je doucement en baissant la tête. J’ai tellement honte de moi que je préfère lâcher la main de Shanae. Je voudrais m’enterrer dans un trou à cet instant précis. Pourtant je sens le regard de ma chérie devenir insistant et je relève doucement la tête. « Je… J’étais en train de faire les papiers de la maison, j’étais concentrer sur ce que je faisais et Théa est venu me voir avec ses poupées. Elle voulait que je joue avec elle, elle a insisté alors que je lui avais demandé d’attendre un peu. Elle a posé ses jouets sur la table, elle tirait sur mon jean en criant ‘papa’ et… Je me suis énervé. J’ai haussé le ton… » J’ai envie de me gifler en repensant à cela. « J’ai crié et elle a eu peur. Elle c’est mise à pleurer. » Je baisse les yeux et fixe longuement le sol. « J’ai fait peur à ma princesse. Je suis le pire père du monde… » Je relève la tête pour croiser le regard de Shanae. Je dois avouer que j’ai un peu peur de sa réaction. Peur qu’elle m’en veuille pour avoir hausser le ton sur Théa pour rien au final. Mais j’avais besoin de lui en parler. Peut être qu’elle m’aidera à déculpabiliser. Ou pas.

« D’ici 2 jours maximum je serai sortie. On rentrera Aeden et moi. Et je reviendrai ici que pour mes cures. Ces jours là je veux bien que tu viennes avec moi, et tu me ramèneras à la maison directe après. Ce sera moins difficile. D’accord ? » Tel un petit garçon, je hoche doucement la tête. « D’accord. » Je ferme les yeux un instant en sentant le contact des doigts de Shanae sur ma joue. J’ai quand même hâte qu’ils rentrent tous les deux. Je ne sais pas trop comment s’organisera notre vie une fois tous rentrer, mais je n’attends que cela. J’aurais ma famille avec moi vingt quatre heures sur vingt quatre. Je pourrais veiller sur eux et les chouchouter. J’allais dire quelque chose, mais Shanae se lève rapidement du lit pour se rendre dans la salle de bain. Pas besoin d’explication. Je soupire une nouvelle fois. Ce n’est que le début d’une longue série de nausée. Je n’ai qu’à me dire que c’est comme au début de ses grossesses. Voilà. Autant penser comme cela. Shanae revient s’allonger dans son lit et je lui offre un petit sourire. « J’aimerai bien voir Aeden mais je sais même pas si je peux. Logiquement je ne suis pas contagieuse donc y’a pas de raison...Tu ne veux pas demander au médecin ? Au moins qu’il soit un peu avec nous, même si je ne l’ai pas dans mes bras...?! » Je hoche doucement la tête. « Je vais le chercher. » J’embrasse doucement Shanae et finis par quitter la pièce.

A la nurserie je vois un homme pencher sur le berceau de mon fils et commence à paniquer avant de reconnaître Nathan. « Tu m’as fait peur. » dis-je alors en lui offrant un petit sourire. « Je passais juste voir mon filleul le temps d’une petite pause. » J’apprécie le fait qu’il se soucie d’Aeden de cette manière. Je ne l’aime pas spécialement mais au fond il n’est pas un homme méchant. « Shanae à commencer sa chimio aujourd’hui… Elle peut quand même avoir Aeden auprès d’elle ? » Nathan semble surpris par ma question. « Bien sûr qu’elle peut ! Ca pourra lui faire que du bien en plus. » Me voilà rassurer par sa réponse. Après un moment d’hésitation je finis par me tourner vers le jeune interne. « Tu pourrais m’expliquer les effets secondaires d’une chimio ? » J’ai l’impression que Nathan n’as pas spécialement envie de me parler de ça et pourtant il commence à m’expliquer dans un langage simplifié les effets qu’on la chimiothérapie sur le corps humain. Pour la première fois je commence à apprécier ce garçon. Il ne me cache rien. Après ses explications il tente de me rassurer. Je dois avouer que cela me fait vraiment du bien. « Tu peux m’appeler quand tu veux Isaac. » Je le remercie d’un regard et il s’en va précipitamment après que son biper est sonner dans sa poche. Je me tourne vers Aeden et le prends doucement dans mes bras. « Viens mon bonhomme on va voir maman. »

Lorsque j’arrive dans la chambre de Shanae je croise une infirmière. Je préfère ne pas poser de question et m’approche de Shanae avec Aeden. Notre petit garçon est réveiller et s’agite un peu dans mes bras. J’aime le voir comme ça. « J’ai vu Nathan. Il était avec Aeden, il a été appelé d’urgence, mais il viendra te voir plus tard. » Je pose tout doucement Aeden sur la poitrine de sa maman et m’assois doucement auprès d’eux. « Il m’as dit que ce petit bonhomme pouvait être qu’un bon remède pour toi. Et pour une fois je suis d’accord avec lui. » dis-je alors en souriant doucement. Je regarde les petites jambes de mon fils et remarque qu’il a encore pris du poids. Ce qui veut dire qu’il va bientôt pouvoir sortir de cet endroit. « J’ai fini sa chambre. Tout est prêt. Le lit, la table à langer. Son armoire a été remplie par Lana et le nounours que lui a offert Nathan l’attend sagement. » Aeden est né plus tôt que prévu et je n’avais pas terminé les travaux de sa chambre, mais cette fois tout est prêt. J’ai changé un peu les couleurs pour que ça fasse garçon et ma sœur à donc racheter des vêtements parce que les petites robes ce n’est pas vraiment super pour un petit mec. « Théa lui a même légué une poupée. Je sais pas s’il appréciera, mais bon. » Mon regard croise celui de Shanae et je lui offre un petit sourire.
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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyDim 2 Mar - 10:38





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Au moment où je demande à Isaac s’il m’aimera toujours, même en mode zombie, je vois son regard changer. Il lâche un rire visiblement nerveux, avant de me répondre. « Tu rigole ? ». Non, en fait, pas tellement. J’ai bien compris qu’il a des peurs lui aussi, mais même si j’essaie de le rassurer, j’ai besoin d’être rassurée à mon tour. Je sais qu’il m’aime, je n’en doute pas une seconde, mes les mois qui vont suivre ne vont pas être drôles, et j’ai juste besoin de l’entendre me dire qu’il ne me laissera pas comme je l’ai laissé pour ma première chimio. Il récupère ma main et fait tourner ma bague de fiançailles autour de mon doigt, sur lequel j’ai posé mon regard. « Tu vois cette bague. Ca veut dire que je t’aimerais quoiqu’il arrive. » . Je relève les yeux pour le regarder, son petit sourire me rassure. « Tu es la femme de ma vie Shanae, je t’aime même si tu es fatiguée et malade. Je ne veux pas que tu doute de ça. ». Je ferme les yeux lorsqu’il dépose un baiser sur ma tempe, mon coeur qui s’était légèrement emballé, se calme doucement. Lorsque je réouvre les yeux et plonge mon regard dans le sien, je me sens un peu mieux qu’il y a quelques minutes, même si je culpabilise un peu de lui faire vivre tout ça. Il est fatigué, ça se voit, et il a peur aussi. J’essaie pourtant de le rassurer du mieux que je peux.

Après lui avoir expliqué mon point de vue quant à sa proposition de passer la nuit ici avec moi, Isaac baisse les yeux comme un enfant pris en faute, et m’avoue finalement. « Je ne sais pas si elle a vraiment envie de me voir en ce moment… ». Je fronce un peu les sourcils, me demandant bien ce qu’il veut dire par là. Sa main toujours dans la mienne, je la serre un peu comme pour lui demander de m’en dire un peu plus. « Je… J’étais en train de faire les papiers de la maison, j’étais concentrer sur ce que je faisais et Théa est venu me voir avec ses poupées. Elle voulait que je joue avec elle, elle a insisté alors que je lui avais demandé d’attendre un peu. Elle a posé ses jouets sur la table, elle tirait sur mon jean en criant ‘papa’ et… Je me suis énervé. J’ai haussé le ton… J’ai crié et elle a eu peur. Elle c’est mise à pleurer. ». J’avoue que son aveu me brise un peu le coeur. Non pas parce que Théa a pleuré, mais parce qu’Isaac est complètement dépassé par les évènements, et que je sens bien qu’il perd pieds peu à peu. « J’ai fait peur à ma princesse. Je suis le pire père du monde… ». Un pic me prend au niveau du coeur en entendant ses paroles. Je me lève du lit pour venir m’asseoir sur les genoux de mon futur mari, et l’enlace de mes bras. «Mon amour, tu n’es pas le pire père du monde, bien au contraire ! C’est normal que tu sois à bout, sur les nerfs. Tu es mort de fatigue, tu te force à tout gérer et surtout tu n’arrives pas à déléguer ton travail au bar. Arya pourrait faire tout ça. Théa ne t’en veut pas j’en suis certaine, elle aussi doit être un peu chamboulée par tout ce qui se passe. Mais ça ne fait pas de toi un mauvais père, Isaac, tu es le meilleur père que je connaisse. Mets toi ça dans la tête. Et je sais que tu aimes ta fille plus que tout, elle le sait aussi. Je t’en supplie ne t’ajoute pas de la culpabilité en plus de tout ça. Tout mener de front c’est pas facile, et tu n’es pas un surhomme, même si je sais que tu aimerais bien.» Je ne sais pas trop si tout ce que je lui dis lui fait du bien, j’ai un peu l’impression, mais je suis un peu à côté de la plaque quand même, et même si j’essaie de faire de mon mieux, j’ai quand même peur de ne pas réussir à faire et dire tout ce que je voudrais.

Je cale ma tête dans le cou de mon fiancé, et lui dis que de toute manière, d’ici 2 jours maximum je serai de retour à la maison. Après un long silence, je lui demande s’il pense pouvoir me ramener Aeden. J’ai envie de voir mon bébé. Et aussitôt sit, aussitôt fait, le voilà déjà parti. Je me réinstalle dans mon lit après avoir fait un tour aux toilettes. A peine une quinzaine de minutes plus tard, Isaac passe le pas de la porte avec Aeden dans ses bras. Un sourire naît sur mon visage. « J’ai vu Nathan. Il était avec Aeden, il a été appelé d’urgence, mais il viendra te voir plus tard. ». Un peu surprise du ton plutôt doux qu’il prend en parlant de Nathan, je lui souris de plus belle. Je récupère finalement Aeden dans mes bras et le couvre de bisous. Mes mains sont encore engourdies, et j’essaie de ne pas y porter trop d’attention. « Il m’as dit que ce petit bonhomme pouvait être qu’un bon remède pour toi. Et pour une fois je suis d’accord avec lui. ». Je souris toujours, je pense comme eux, ça ne peut me faire que tu bien. Il gesticule un peu, faisant comme du vélo avec ses petits pieds, ce qui me fait lâcher un petit rire amusé. Il a les yeux grands ouverts, et je vois qu’il a bien plus d’énergie qu’il y a quelques jours. « J’ai fini sa chambre. Tout est prêt. Le lit, la table à langer. Son armoire a été remplie par Lana et le nounours que lui a offert Nathan l’attend sagement. ». Je relève le regard vers mon chéri et lui offre un petit sourire. «J’ai hâte de voir tout ça !». « Théa lui a même légué une poupée. Je sais pas s’il appréciera, mais bon. ». Cette fois-ci c’est un petit rire qui s’échappe de mes lèvres. «L’important c’est surtout qu’elle se fasse à l’idée qu’elle a un petit frère qui va venir habiter à la maison.».

Je continue de câliner mon bébé, et une nouvelle nausée s’empare de moi. Je soupire légèrement, et tout en délicatesse, je me lève pour poser Aeden dans les bras de son père, et filer à la salle de bain quelques minutes. Mes mains commencent à trembler, mais j’essaie de me calmer avant de sortir de cette pièce. J’ai la mauvaise idée de me regarder dans le miroir, et mes yeux s’embuent rapidement, floutant mon reflet. Je respire profondément, essuyant mes yeux d’un revers de main. Je finis par rejoindre mon futur mari et me faufile dans mon lit, un long frisson parcourant mon dos. Je récupère un gros pull que j’enfile, avant de récupérer Aeden dans mes bras.

«Tu sais, j’ai pensé à quelque chose. Peut-être qu’on pourrait demander à ma mère de venir m’aider à s’occuper des enfants la journée, pour te laisser un peu de répit ? Lana est adorable, mais elle est jeune et elle a sa vie à vivre, je n’ai pas envie de la bloquer ou de la forcer à nous aider. Qu’elle vienne quand elle a envie, mais on a besoin de quelqu’un qui peut s’occuper de Théa et Aeden, à la maison, le temps que j’aille mieux.». J’ai de la chance, Isaac a une relation privilégiée avec sa belle mère, ce n’est pas le cas de tous les hommes sur cette planète. Il n’y a jamais eu entre eux aucune querelle, aucun mot plus haut que l’autre. Ils s’aiment beaucoup, et c’est bien pour ça que je propose ce ‘marché’ à mon fiancé. Ça pourrait nous permettre de nous reposer un peu, surtout Isaac, pendant la journée, vu que la nuit il devra sûrement se lever pour nourrir Aeden. «Elle n’est pas obligée de venir tous les jours mais peut-être 2 ou 3 jours par semaine, histoire que tu n’aies pas tout à gérer pendant la semaine entière. Et puis j’ai vu avec l’infirmière, une dame viendra à la maison une fois par semaine pour faire le ménage, les lessives et tout ça. C’est pris en charge par mon assurance. C’est toujours ça de moins à penser et gérer.». J’essaie de tout penser au mieux pour soulager mon homme qui je sais, a un lourd poids sur les épaules. Je ne veux pas qu’il fasse tout tout seul, c’est déjà assez éprouvant d’avoir une femme malade à la maison, alors 2 enfants en bas âge, un bar à gérer, et le ménage, la bouffe et le linge en plus... ce n’est pas gérable. Si c’est ça, dans 3 mois je le ramasse à la petite cuillère. Il est fort, mais ce n’est pas superman. Alors j’essaie de le ménager au maximum...

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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyJeu 6 Mar - 14:09



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Après une longue hésitation, je finis par raconter à Shanae ce qui a bien pu arriver avec Théa cet après-midi. Autant dire que je suis loin d’être fier de moi. J’ai crié sur ma petite fille alors qu’elle voulait simplement jouer avec moi. Je me sens loin d’être le père de l’année et je fais part de tout cela à ma chérie. En quelques secondes, elle saute de son lit et viens se blottir contre moi. Ou plutôt me prends dans ses bras pour que je me blottisse contre elle. « Mon amour, tu n’es pas le pire père du monde, bien au contraire ! C’est normal que tu sois à bout, sur les nerfs. Tu es mort de fatigue, tu te force à tout gérer et surtout tu n’arrives pas à déléguer ton travail au bar. Arya pourrait faire tout ça. Théa ne t’en veut pas j’en suis certaine, elle aussi doit être un peu chamboulée par tout ce qui se passe. Mais ça ne fait pas de toi un mauvais père, Isaac, tu es le meilleur père que je connaisse. Mets-toi ça dans la tête. Et je sais que tu aimes ta fille plus que tout, elle le sait aussi. Je t’en supplie ne t’ajoute pas de la culpabilité en plus de tout ça. Tout mener de front c’est pas facile, et tu n’es pas un surhomme, même si je sais que tu aimerais bien. » Ses mots m’apaisent. Je savais tout cela au plus profond de moi, mais je crois que j’avais besoin de les entendre. Je sais que ma fille ne m’en veut. Enfin vu son petit caractère elle doit sans aucun doute être un peu en colère contre son papa, mais ce sera oublier ce soir. Pourtant moi je ne suis pas prêt d’oublier ce qui a bien pu arriver. Je soupire quelque peu et lève les yeux vers Shanae pour lui offrir un petit sourire. Je sais que je devrais arrêter de courir dans tous les sens et plus déléguer, mais comme ma future femme l’a si bien compris, je n’aime pas cela. Je préfère encore me débrouiller tout seul. Sans aucun doute mon égo d’homme. Je n’en sais rien. « Je voulais vraiment pas tu sais… J’arrive à gérer c’est juste que j’ai du mal à dormir quand tu es pas là. J’aime pas me tourner et trouver le lit vide à côté de moi. J’aime pas vous savoir seul ici Aeden et toi. » On ne dort pas tous les soirs dans les bras l’un de l’autre, mais le matin je me réveille toujours coller à Shanae et ça commence à me manquer. Enfin…

Ma chérie finis par me demander d’aller chercher Aeden et il ne m’en faudra pas plus pour partir avec un sourire. Avoir notre bébé auprès de nous ne pourra jamais nous faire de mal. Je vais chercher mon fils et le trouve avec son parrain. Je discute un peu avec Nathan par rapport à la chimiothérapie de Shanae et finis par retourner dans la chambre de la jeune maman. Je lui confie Aeden et tout de suite elle retrouve son beau sourire. Bébé est bien éveiller et s’agite un peu dans les bras de sa maman. Il grandi déjà. En quelques jours il est bien plus énergique qu’avant. Cela fait plaisir à voir. J’explique à Shanae que j’ai terminé la chambre de notre bébé et que maintenant il faut juste qu’ils rentrent enfin tous les deux. En parlant de ça, Shanae finis par me parler d’une idée qu’elle a eu : « Tu sais, j’ai pensé à quelque chose. Peut-être qu’on pourrait demander à ma mère de venir m’aider à s’occuper des enfants la journée, pour te laisser un peu de répit ? Lana est adorable, mais elle est jeune et elle à sa vie à vivre, je n’ai pas envie de la bloquer ou de la forcer à nous aider. Qu’elle vienne quand elle a envie, mais on a besoin de quelqu’un qui peut s’occuper de Théa et Aeden, à la maison, le temps que j’aille mieux. Elle n’est pas obligée de venir tous les jours mais peut-être 2 ou 3 jours par semaine, histoire que tu n’aies pas tout à gérer pendant la semaine entière. Et puis j’ai vu avec l’infirmière, une dame viendra à la maison une fois par semaine pour faire le ménage, les lessives et tout ça. C’est pris en charge par mon assurance. C’est toujours ça de moins à penser et gérer. » Je n’ai absolument rien contre ma belle-mère, bien au contraire. Elle est un peu la mère que je n’ai jamais eue pour moi. Mais… Je préférerais qu’on se débrouille tout seul. Pourtant je ne conteste pas l’idée de ma chérie. Après tout. Ca pourrait peut être nous aider quand même. Puis Lana a bien d’autres choses à faire. « On fera comme ça alors. » On passera le reste de l’après-midi avec notre bébé avant que je finisse par rentrer. Encore seul.

***

Cela fait une semaine que tout le monde est enfin rentrer à la maison. Le lendemain du début de sa cure, Shanae a eu l’autorisation de son médecin pour rentrer. Il est persuader qu’elle se sentirait mieux à la maison et comme Aeden a pris 200 grammes de plus que ce que le pédiatre avait exigé pour sa sortie, tout le monde a pu rentrer. Autant dire que je n’ai jamais été aussi heureux d’aller chercher ma petite famille. La première soirée à la maison à quatre fut parfaite. Mais depuis Shanae ne cesse de s’épuiser jour après jour… J’essaye de la motiver tous les jours. Je lui propose de s’installer au salon avec nous plutôt que de rester dans la chambre. Cela à fonctionner les deux premiers jours, mais très vite elle a préférer rester seule en haut. Je pensais pouvoir gérer, mais je me rends rapidement compte que non. Je voudrais être constamment avec Shanae pour m’assurer qu’elle va bien, mais je ne peux pas laisser les enfants seuls. Théa a besoin de voir que je m’occupe toujours d’elle. Elle cherche beaucoup après sa maman, mais hier j’ai pu remarquer que Shanae n’avait pas spécialement envie de voir Théa traîner en haut. Aeden quant à lui est le plus gentil des bébés. Il se réveille toutes les trois heures pour son biberon et par conséquent je ne dors pas beaucoup. Mais je ne me plains pas. Je continue à avancer pour ma famille. Sauf que cette nuit, Shanae a été particulièrement malade. Les fameux effets secondaires liés à la chimiothérapie. Je n’ai pas fermé les yeux de la nuit. Je me suis fait du souci pour elle, mais je me suis encore plus inquiéter lorsqu’elle a finit par me rejeter. Cela fait deux jours qu’elle ne veut plus que je l’approche. Je l’embrasse le matin pour lui dire bonjour et c’est pratiquement tout. Elle ne veut pas que je la prenne dans mes bras. Je ne disais rien, mais cette nuit j’ai eu l’impression de ne servir à rien. De ne pas être avec elle dans cette bataille. C’est dans le canapé après avoir remis Aeden au lit que j’ai finis par trouver le sommeil pour deux petites heures.

En me réveillant pleins de courbatures, je décide d’appeler ma belle-mère à l’aide. Elle arrive avant même que les enfants ne se réveille et je lui propose un petit café qu’elle accepte et finis même par faire. « Tu as une petite mine Isaac… » Elle s’assoit en face de moi et je lui fais un petit sourire. J’ai juste envie de m’effondrer, mais je serre les dents et tiens le coup. « Shanae a été malade cette nuit. Mais elle veut pas que je m’approche. J’ai finis par dormir dans le canapé. C’était jamais arriver. » Jamais. Les seuls fois où n’avons pas dormi ensemble c’est quand Shanae n’était plus en ville. « Elle est fatiguée Isaac. Ne lui en veux pas. » « Je lui en veux pas. J’ai juste l’impression de servir à rien. Elle me rejette alors que je veux juste l’aider. » Elle me regarde et finis par poser doucement sa main sur la mienne. Son geste me touche. Je crois que j’avais besoin de cela. On discute encore un peu et ma belle-mère me dit qu’aujourd’hui elle va s’occuper un peu de sa fille et qu’elle emmènera Théa au parc cet après-midi pour que je puisse dormir un peu. Après cela la journée démarre au quart de tour. Théa est en pleine forme et Aeden également. Je ne vois pas les heures passées. Au final, personne ne sort puisqu’il pleut à torrent.

Théa joue avec sa mamie et je viens de coucher Aeden pour sa sieste. J’entends un peu de bruit dans notre chambre et décide d’aller voir Shanae. Elle est assise sur le lit, un livre entre les mains. J’entre doucement dans la chambre et viens m’asseoir près d’elle. J’essaye d’oublier le rejet de cette nuit et prends sa main dans la mienne. « Tu te sens mieux mon amour ? » Mais tout de suite Shanae retire sa main et j’ai même l’impression qu’elle évite mon regard. J’ai le sentiment que quelqu’un saute à pied joint sur mon cœur. Je suis fatigué et je sais que je pourrais rapidement m’emporter, mais je préfère rester calme. Je soupire un bon coup et décide de m’installer près de Shanae. Je sais que ma belle mère gère en bas et notre fils dort paisiblement dans sa chambre. Je m’allonge un peu sur le côté de mon lit et fixe le plafond. J’aimerais que Shanae me parle, mais rien. Plus les minutes passent plus le silence deviens pesant. Je me sens mal. Je tourne la tête et remarque que Shanae ne me regarde même pas. Elle ne réclame même pas un câlin ou un bisou. Rien. Je serais pas là, ce serait pareil. « Tu veux que je te laisse toute seule ? » finis-je alors par lui demander. Je suis terrifié par sa réponse. Si elle me dit oui, je crois qu’il me restera plus qu’à m’occuper de mes enfants et à continuer de dormir dans le canapé. Encore une fois, elle évite mon regard et je sens ma patience s’effriter peu à peu. « Parle-moi Shanae… »
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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptySam 8 Mar - 10:02





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Rentrer à la maison, tout ce dont je rêvais. Avec mon fils en bonne santé. Pouvoir retrouver ma petite bouille d’amour de fille, et mon futur mari. Ma maison me manquait aussi, j’en avais marre de cette odeur de désinfectant, ces murs blanchâtres, tous ces bip bip incessants. Quand je passe le pas de la porte, je prends une grande inspiration. Mon dieu que ça fait du bien. Notre première soirée est ce qu’il y a de plus parfait. En famillle, rien ne peut aller mieux qu’à cet instant précis. Je ne pense même pas à ma maladie. Je vais plutôt bien pour l’instant, et je veux juste profiter de tous ces petits bonheurs.

Les jours passent mais ne se ressemblent pas. Des hauts et des bas. Je peux aller bien un jour, et sombrer quasiment le jour qui suit. Une santé en dents de scie en quelque sorte. Lorsque tout va à peu près bien, je passe la journée dans le salon, mais il y a des jours comme aujourd’hui, je préfère rester dans ma chambre. Descendre les escaliers et les remonter est un luxe que je ne peux me permettre vu la fatigue accumulée. J’ai l’impression que mes muscles fondent à une vitesse qu’on pourrait voir à l’oeil nu. Les cernes sous mes yeux se creusent, et mon teint devient de plus en plus blanchâtre. Je passe mes journées en pyjama et je commence à détester ça. Pourtant, je sais que ça va durer encore plusieurs semaines, et cette pensée me donne le cafard.

Alors que je suis en train de lire dans notre chambre, j’entends Théa m’appeler «Mamaaaa». Je trouve sa voix un peu trop proche de moi, et me lève donc pour voir où est cette petite canaille. Lorsque je sors dans le couloir, je la vois à quatre pattes au milieu des escaliers. «Non mon ange pas dans les escaliers c’est dangereux...» Je descends les quelques marches et me penche pour la récupérer dans mes bras et lui faire des bisous. Elle entour des petits bras autour de mon cou et je reprends une bouffée d’oxygène. Je finis par descendre la fin des escaliers, en douceur, et ramène Théa sur le sol. Je commence à avoir même du mal à porter ma fille de 18 mois. C’est de pire en pire. Isaac est en train de donner le biberon à Aaron et je comprends qu’il n’ait pas pu voir Théa monter seule les escaliers. Le pauvre, il ne peut pas tout faire. Et même si mon idée première était de lui dire de faire attention, je finis par m’avancer vers lui, déposer un baiser sur le haut de son crâne et lui dire d’une petite voix fatiguée. «Il faudrait trouver un système pour que Théa ne puisse pas monter, j’ai peur qu’elle tombe dans les escaliers.» Il hoche la tête et ma main quitte son épaule sur laquelle elle s’était posée. «Je remonte me reposer.»

La fatigue a pris toute la place dans ma vie. Et puis je crois que je préfère dormir pour que le temps passe plus vite, plutôt que de me laisser aller à des pensées négatives. En remontant, j’en profite pour passer par la salle de bains pour remplir ma bouteille d’eau, et c’est là que je croise mon reflet dans le miroir. Je reste bloquée quelques secondes, si bien que je fous de l’eau partout, avant de fermer le robinet. Une larme coule sur ma joue. Je me déteste, je ressemble à un zombie, ou a un cadavre tiens. On dirait que je suis déjà morte. Blanche comme un linge, les orbites creusées et ombrées, je ne ressemble plus à rien. Quelle horreur. Je préfère rapidement sortir d’ici avant de tomber dans une profonde dépression, si ce n’est pas déjà fait.

La nuit qui suit est loin d’être très drôle, je n’ai déjà pas grand chose dans le ventre, mais rien qui ne veuille bien rester en moi. J’ai l’impression que je vais finir par me vider de mes tripes. C’est une sensation horrible. Je n’ai déjà plus que la peau sur les os, qu’est-ce que je vais devenir ? Lorsqu’Isaac a fini de coucher les enfants, il vient me soutenir. Mais je me déteste tellement que je n’ai pas envie qu’il me déteste aussi, qu’il me voit dans cet état. Je me doute bien qu’il veut faire au mieux, qu’il veut m’aider, mais je n’y arrive pas, je veux pas qu’il m’approche. Mon corps ne m’appartient plus, et mon esprit même est en train de divaguer. J’ai envie de dormir pendant un mois, et me réveiller en pleine forme. Tous mes membres deviennent du coton, je n’ai plus la sensation de rien. Ces fourmis qui s’étaient nichées dans mes mains et mes pieds ont pris possession de mon corps, et je me sens flotter parfois dans mon lit. C’est un peu comme si j’étais morte. Parfois même dans un moment de fatigue, je me demande si je ne suis pas déjà morte, et que je me regarder dépérir. C’est horrible.

Je ne permets plus Isaac de m’approcher, cette nuit je lui ai même fait comprendre que je préférais dormir seule. Quel monstre je suis pour lui demander ça ? Le plus horrible dans tout ça, c’est que je n’ai plus envie de voir personne, plus envie que personne ne me voit. Je lui ai même demandé qu’il empêche nos enfants de venir me voir. Je je voudrais pas qu’ils prennent peur en me voyant comme ça. Surtout Théa. Alors voilà plusieurs jours que je ne vois plus personne, je passe mes journée à lire ou à dormir. Isaac passe quelques fois pour m’apporter à manger ou voir si je vais bien. Je n’accepte qu’un bisou sur le front quand il vient me voir. Je ne peux pas plus c’est au dessus de mes forces. Pourtant, je vois bien qu’il souffre, qu’il a du mal à tout gérer, qu’il est fatigué et que les choses sont à deux doigts de le dépasser complètement. Mais je suis impuissante face à tout ça, je ne peux pas faire mieux que ce que je fais déjà.

Ce matin, c’est ma mère qui entre dans ma chambre. Je me redresse un peu et soupire légèrement. «Maman tu sais que j’ai envie que personne ne me voit comme ça...» «Ma chérie, je suis ta mère, je ne vais pas te juger.». Elle s’assied près de moi et me demande doucement. «Comment ça va ?». D’un air cynique je lui réponds, toujours avec cette voix fragile. «Très bien, je pète la forme. Là je suis un peu fatiguée parce que je viens de sauter pendant une heure sur le lit...». Elle me fait les gros yeux, comme à une enfant, et je soupire. «Mentalement je veux dire.» «Aussi bien que physiquement... ma famille me manque mais je veux pas qu’ils me voient comme ça, surtout Théa. Je sais que je lui ferai peur, regarde-moi on dirait un cadavre. Et j’arrive même plus à laisser Isaac m’embrasser. Je veux même plus dormir avec lui, j’ai tellement honte... il me manque...» Des larmes viennent couler sur mes joues mais je les essuie d’un revers de manche. Ma mère passera la journée à me rassurer et me dire que mon fiancé s’inquiète pour moi, et qu’il m’aime, même comme ça. Je le sais tout ça, mais ce qui se passe à l'intérieur de moi est incompréhensible, même pour moi. J’en viens à regretter d’avoir dit oui au médecin de mettre une dose plus important de produits pour tuer ma maladie. J’ai l’impression que c’est pire que la première fois...

Un peu plus tard dans l’après midi, c’est Isaac qui pousse la porte de notre chambre. Je lève à peine les yeux, et les repose dans le livre que je suis en train de livre. Il faut dire que depuis que je suis rentrée de l’hôpital, j’ai bien lu une demi bibliothèque. D’ailleurs chaque fois qu’Isaac sort en ville, il me ramène toujours un sac rempli de bouquins, que je dévore à une vitesse folle. Il vient se mettre près de moi et prend sa main dans la mienne en me demandant « Tu te sens mieux mon amour ? ». Je retire ma main se son étreinte et ne lâche pas mon livre des yeux. Je boue déjà de sentir son regard sur moi. Il soupire et s’allonge finalement près de moi, fixant le plafond. « Tu veux que je te laisse toute seule ? ». Mon esprit voudrait dire oui, mais mon coeur me crie de lui dire que je l’aime et que je suis désolée. Tiraillée, je préfère ne rien répondre, laissant ce lourd silence continuer de prendre de la place entre nous. Cette situation me déchire le coeur. « Parle-moi Shanae… ». A mon tour de soupirer. Je lâche enfin mon livre et prends une grande inspiration hésitant pourtant à lui dire ce qui se passe à l’intérieur de moi. Je ne veux pas le blesser, mais je ne peux pas lui mentir non plus. «Je suis désolée de te faire vivre tout ça. Je sais que c’est l’enfer pour toi, je sais que tu t’inquiètes, que tu voudrais tout faire pour moi, mais tu ne peux rien faire. Personne ne peut rien faire. Il faut juste laisser le produit tuer cette putain de maladie.» Je me recroqueville un peu plus contre moi, comme pour me créer une bulle de protection. «Je me déteste. Je me déteste de te faire vivre ça, je me déteste d’empêcher Théa de venir me voir, ça fait tellement mal le regard que tout le monde porte sur moi. J’ai l’impression d’être une petite chose fragile. Je suis pas fragile je suis malade. Je vais pas mourir.» Je suis peut être un peu dure avec lui, j’ai besoin simplement qu’il comprenne. «Et puis... c’est pas que je ne veux pas que tu me touches. C’est juste que mon corps tout entier est comme rempli d’électricité et chaque fois que tu me touches ça m’envoie des espèces de décharges électriques...».
Je laisse tomber ma tête sur mes genoux. D’une petite voix je finis quand même par lui dire : «Tu me manques Isaac...» avant de laisser couler un torrent de larmes inaudibles sur mes joues.

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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyDim 9 Mar - 19:54



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En rentrant à la maison avec ma fiancée et mon fils, je pensais que tout allait finir par s’arranger. Je savais parfaitement que ce n’était que le début du traitement de Shanae, mais je pensais sincèrement que ça irait mieux. Depuis deux jours, je comprends que ce n’est pas le cas. Petit à petit les effets de la chimiothérapie s’intensifient laissant Shanae plus fatiguée que jamais. En quelques jours, j’ai l’impression qu’elle a perdu une bonne dizaine de kilos. Je la vois fondre à vue d’œil et je ne peux rien faire pour éviter cela. Pourtant tous les jours je lui monte un grand plateau repas. J’essaye de varier son assiette tous les jours, je lui prépare ses plats préférés. Ma belle-mère a cuisiné pour nous tout le weekend dernier pour que l’on soit de quoi manger dans le frigo. Elle a préparé tout ce que Shanae aime, mais voilà… Elle ne touche pratiquement pas à son assiette. Elle mange deux cuillères et après elle laisse tout de côté. J’ai insisté deux-trois fois pour qu’elle mange, mais aujourd’hui je n’ai plus du tout envie de la forcer. Parfois la nuit quand elle dort et que je n’arrive pas à trouver le sommeil, je l’observe en silence. Elle a toujours son charme naturel c’est indéniable. Mais cela me fait un mal de chien de la voir aussi pâle et aussi maigre. Elle a d’immense cerne sous les yeux malgré le fait qu’elle passe ses journées au lit. Je me sens véritablement impuissant face à sa faiblesse physique. Je voudrais la garder dans mes bras pour la protéger, mais je sais que je ne peux pas. De toute manière, elle ne veut pas. Je ne peux plus la toucher sans qu’elle ait un mouvement de recul. Elle accepte plus que je l’embrasse et je dois dire que mon baiser du matin commence à me manquer. Je pensais qu’après quelques jours au lit elle irait mieux, mais c’est de pire en pire. J’ai l’impression que la maladie est en train de me voler ma femme et je supporte de moins en moins cette idée.

Cette nuit, Shanae a été malade. Elle n’a pas arrêté de faire des allers/retours à la salle de bain et finalement elle m’a demandé de quitter la chambre alors que je venais de me réveiller en entendant les pleurs de notre fils. Je n’ai même pas cherché à insister. Je me suis lever et j’ai quitté la pièce sans me retourner. Aeden s’agitais dans son lit quand je suis arrivé près de lui. Comme toujours il a avalé son biberon avec appétit avant de s’endormir contre moi. Habituellement je le remets au lit pour essayer d’aller dormir moi aussi, mais ce soir je reste avec lui dans sa chambre. Mon petit garçon n’as pas été dans les bras de sa maman depuis quelques jours déjà. Je suis tellement abattu que ce soir je me demande pourquoi on c’est tellement battu. J’ai l’impression que nos efforts n’ont servie à rien. Nous sommes à quatre et pourtant j’ai l’impression que le pilier de la famille s’efface peu à peu. J’ai peur de perdre Shanae. Je sais que l’on traite sa maladie et que les médecins savent ce qu’ils font et pourtant je ne peux m’empêcher de douter. Personne n’est là pour nous rassurer une fois que l’on rentre chez nous. Je crois que c’est ça le pire, ne pas savoir. Au final, je préfère remettre Aeden dans son lit et finis par descendre au salon. Pour la toute première fois en six ans je vais passer la nuit dans le canapé. Allongé là, je ne cesse de penser à la femme que j’aime. Et si tout cela avait raison de notre couple ? Et si cette fois on ne pouvait plus sauver notre amour ? Je doute de tout. De ma capacité à m’occuper d’elle, de ma capacité à être père de famille. Je finirais par dormir deux petites heures avec cette histoire.

Au petit matin, je décide d’appeler ma belle-mère pour qu’elle vienne un peu m’aider à la maison aujourd’hui. Bien entendu, elle accepte tout de suite. Je crois qu’elle ne pourrait rien nous refuser et dans le fond ça me fait plaisir. Lorsqu’elle arrive je me sens soulager. Je sais qu’il y aura quelqu’un avec moi pour pouvoir gérer la petite canaille qu’est Théa. Je laisse ma belle-mère avec sa fille pendant que je m’occupe de la mienne. Aeden est aussi en pleine forme ce matin. Cela fait plaisir de le voir aussi éveiller. Bébé commence déjà à grandir. Comme Shanae est un peu moins présente, j’essaye de leurs donner tout l’amour possible pour qu’ils ne ressentent aucun manque Je ne sais pas vraiment si Aeden se rends compte de quelque chose, mais Théa cherche toujours après sa maman et elle ne comprend pas pourquoi je lui interdis de monter en haut. J’ai beau lui dire que maman est malade elle est bien trop petite pour comprendre tout ce que ça veut dire. Alors je fais de mon mieux pour l’occuper. Ce matin je dois dire que j’y arrive plutôt bien. Elle n’appelle pas Shanae une seule fois. Bien trop occupée à décider qu’elle poupée elle va prendre et si son petit frère à le droit de garder le nounours blanc que j’ai laissé avec lui dans son transat. De temps en temps, Théa se lève, va voir Aeden, lui touche la main ou la joue puis elle retourne jouer. C’est comme si elle le surveillait. Je trouve ça adorable et à chaque fois je me dis que Shanae devrait voir cela aussi. En relevant la tête je croise le regard de ma belle-mère qui vient de descendre. Elle à l’air triste elle aussi. Je lui offre un petit sourire et on retourne s’occuper des enfants ensemble. Heureusement qu’ils sont là tous les deux, c’est la seule chose qui me permet de tenir et qui me rappelle tous les jours que l’on doit se battre. Encore et toujours.

Après avoir couché Aeden pour sa sieste, je décide d’aller voir Shanae. Je ne l’ai pas vu depuis hier soir et elle me manque. Je la trouve entrain de lire sur le lit. Elle évite soigneusement mon regard. J’essaye de ne pas trop le prendre à cœur, mais… Ca fait atrocement mal de la voir m’éviter de cette manière. Je m’allonge à côté d’elle et essaye de rester calme. Je voudrais juste passer un peu de temps avec elle. Je ne veux pas insister, mais je finis par lui demander de me parler. Au fond, c’est tout ce que je demande. Qu’elle me parle un peu. « Je suis désolée de te faire vivre tout ça. Je sais que c’est l’enfer pour toi, je sais que tu t’inquiètes, que tu voudrais tout faire pour moi, mais tu ne peux rien faire. Personne ne peut rien faire. Il faut juste laisser le produit tuer cette putain de maladie. Je me déteste. Je me déteste de te faire vivre ça, je me déteste d’empêcher Théa de venir me voir, ça fait tellement mal le regard que tout le monde porte sur moi. J’ai l’impression d’être une petite chose fragile. Je ne suis pas fragile je suis malade. Je ne vais pas mourir. » Son ton est dur et sans appel. Je ne m’attendais vraiment pas à cela. Elle aurait pu me gifler que la sensation aurait été la même. Je me relève et croise son regard l’espace d’une seconde avant qu’elle ne se recroqueville sur elle même. « Et puis... Ce n’est pas que je ne veux pas que tu me touches. C’est juste que mon corps tout entier est comme rempli d’électricité et chaque fois que tu me touches ça m’envoie des espèces de décharges électriques…Tu me manques Isaac... » Okay. Ca devient trop dur. Je ne peux pas rester là. Je ne veux même pas essayer d’argumenter avec elle. « Toi aussi tu me manque… » dis-je doucement avant de sortir précipitamment de la chambre. Une fois la porte fermer derrière moi, je lâche un long soupire. Ce n’est pas le moment de craquer Isaac. Ce n’est pas le moment… Je me mords la lèvre pratiquement jusqu’au sang avant d’entendre mon fils ronchonner dans son lit. C’est quand je prends Aeden dans mes bras que je réalise quelque chose…

Sans réfléchir j’embarque mon fils dans ma chambre et me rassoit près de Shanae qui pleure en silence. Aeden est réveiller et je le tourne quelque peu pour qu’il puisse voir sa maman. « Regarde le Shanae… Tu es sa maman. Il te voit que comme ça. Comme sa maman. Et c’est pareil pour Théa. A leur âge ça signifie tout. Je sais à quoi tu pense, mais Théa n’aura pas peur de toi parce que tu es sa maman et qu’elle t’aime. Tu es leur petit monde et ils ne jugeront jamais. » Nos enfants sont notre force de vivre. Je veux qu’elle comprenne cela. Les enfants sont innocents, ils ne jugent pas. Ils aiment infiniment c’est tout. Tout doucement je glisse Aeden dans les bras de sa mère. Elle a besoin d’eux même si elle ne le dit pas. Je sais qu’elle m’a demandé de ne pas la toucher, mais je ne peux pas la laisser comme cela. Je pose ma main sur sa joue et essuie ses larmes. « Je ne te vois pas comme une chose fragile. Loin de là. A ta place je crois que j’aurais déjà abandonné. J’ai déjà envie d’abandonner… Mais je me bats parce que je te vois le faire. Parce qu’on doit le faire. Tu n’es pas fragile et tu ne va pas mourir. Mais les repousse pas comme ça. Je te connais. Je sais que tu pense que tu y arriveras mieux toute seule, mais c’est pas le cas. » C’est dur. Parce que dans le fond, je sais qu’on doit se serrer les coudes tous les deux, mais j’ai l’impression que tout se fissure et que bientôt chacun d’entre nous va arrêter la bataille. J’enlève ma main et vais doucement caresser la joue de mon petit garçon qui s’agite un peu dans les bras de sa maman. Je lui offre un petit sourire et finis par relever la tête vers Shanae. « Si tu veux que je continue à dormir dans le canapé, je le ferais. Je ne te toucherais pas si c’est si désagréable, mais ne rejette pas les enfants c’est tout ce que je te demande. Je peux encaisser mais eux ils ont rien demandé à personne. » Si je m’écoutais je serais déjà en train de fuir la maison. Oui cette fois c’est moi qui ressens le besoin de fuir, mais quand je vois Shanae comme cela, je sais que je ne pourrais pas partir. Je ne la laisserais jamais ni elle, ni les enfants. C’est juste que parfois la fuite semble être la meilleure des solutions. « Et je t’en supplie ne te déteste pas. Tu es en pyjama et tu reste au lit, mais c’est normal. Je ne t’en veux pas. Personne ne t’en veux alors ne te culpabilise pas. » Je fais de mon mieux pour lui faire comprendre que je ne lui en veux pas, que je comprends au mieux sa situation et surtout que c’est temporaire. Je crois en sa guérison. On doit y croire dur comme fer et ça finira par arriver. J’essaye de sourire à ma chérie même si je dois avouer que cette conversation est plus que douloureuse. En espérant que tout cela se termine vite.
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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyMar 11 Mar - 9:21





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Je m’en veux tellement de devoir fuir mon fiancé, de lui faire vivre tout ça. C’est déjà difficile à vivre, mais alors le vivre par procuration, je pense que je n’en serai pas capable. J’aurai déjà pété un câble depuis bien longtemps. Et j’admire la force mentale dont Isaac fait part. En plus de tout ça, il doit s’occuper de nos 2 enfants, dont un nourrisson. Voilà pourquoi je m’en veux encore plus. Plus mes mots sortent de ma bouche, plus je sens que je suis en train de lui faire mal, plus mal encore que de me voir simplement inerte ici sur mon lit. Et j’en souffre affreusement. J’ai envie de me giffler à cet instant précis. Qu’est-ce que je cherche ? Qu’il s’en aille ? Qu’il me laisse seule ici ? Je ne peux pas le laisser partir. J’ai bien trop besoin de lui, et je finis d’ailleurs par lui dire, recroquevillée contre moi-même.  « Toi aussi tu me manques… ». Une bombe. Il lâche cette phrase comme une bombe, et s’enfuit comme un terroriste, quittant la chambre à grandes enjambées.

Je m’effondre en sanglots, j’en ai presque du mal à respirer, j’essaie de les cacher dans la couette, je ne veux pas qu’on m’entende, je ne veux pas qu’Isaac revienne, je veux être seule. Enfin, ça c’est ce que je me force à croire. La vérité c’est que je meurs d’envie qu’il pousse la porte pour venir me prendre dans ses bras, peu importe les décharges électriques qui pourraient survenir. J’ai besoin de lui. A cet instant, la porte s’ouvre et je relève à peine les yeux. Isaac s’assied sur le bord du lit, Aeden dans ses bras, qu’il tourne dans ma direction.  « Regarde le Shanae… Tu es sa maman. Il te voit que comme ça. Comme sa maman. Et c’est pareil pour Théa. A leur âge ça signifie tout. Je sais à quoi tu pense, mais Théa n’aura pas peur de toi parce que tu es sa maman et qu’elle t’aime. Tu es leur petit monde et ils ne jugeront jamais. ». Le flot de larmes coulant de mes yeux s’intensifie. Mon coeur se serre, je sais qu’au fond il a raison, mais j’ai tellement peur, je meurs de trouille.

Isaac me pose Aeden dans les bras  et je commence étonnamment à me détendre. J’essuie mes larmes malgré les sanglots qui mettent plus de temps à partir. Je regarde mon fils qui gesticule doucement dans mes bras. Il a l’air bien là, finalement. Il me regarde longuement. Le pire c’est que je le sais, pour l’instant il est trop petit, il ne remarque que les ombres, il ne se repère qu’à l’ouïe ou à l’odeur. Je passe ma main légèrement tremblant sur sa petite joue et lâche un grand soupire en ne le lâchant pas des yeux. Isaac avait raison, comme la plupart du temps quand il s’agit de notre bonheur. De nouvelles larmes perlent sur mes joues, mais sans doutes sont-elles des larmes de soulagement, de voir que mon fils ne pleure pas en étant dans mes bras, que je peux encore être près de lui, et non seule dans ma chambre comme punie dans ma propre maison. Isaac essuie mes larmes avec sa main. Etonnamment, pas de décharge électrique. Je ferme les yeux et penche un peu la tête pour qu’il laisse la main sur ma joue, comme un chat demanderait un câlin.

« Je ne te vois pas comme une chose fragile. Loin de là. A ta place je crois que j’aurais déjà abandonné. J’ai déjà envie d’abandonner… Mais je me bats parce que je te vois le faire. Parce qu’on doit le faire. Tu n’es pas fragile et tu ne va pas mourir. Mais les repousse pas comme ça. Je te connais. Je sais que tu pense que tu y arriveras mieux toute seule, mais c’est pas le cas. ». Sa voix est douce, tendre, il essaie de me faire passer un message sans trop me brusquer. Je hoche doucement la tête et me décale un peu pour me mettre dans ses bras. « Si tu veux que je continue à dormir dans le canapé, je le ferais. Je ne te toucherais pas si c’est si désagréable, mais ne rejette pas les enfants c’est tout ce que je te demande. Je peux encaisser mais eux ils ont rien demandé à personne. ». Je secoue la tête, la gorge nouée. «J’ai pas dormi la nuit dernière quand tu n’étais pas là. J’ai hésité mille fois à descendre pour venir te chercher mais je n’en ai pas eu la force.». Je regarde Aeden et continue de le câliner. «Je vais arrêter de les mettre à l’écart de ma maladie. C’est promis. Ils me manquent trop eux aussi... C’est tellement dur de vivre seule ici.».

« Et je t’en supplie ne te déteste pas. Tu es en pyjama et tu reste au lit, mais c’est normal. Je ne t’en veux pas. Personne ne t’en veux alors ne te culpabilise pas. » Je hoche la tête une nouvelle fois. Je me sens comme une enfant, je n’arrive même plus à parler, comme paralysée par cette boule énorme dans ma gorge. J’espère que ses mots vont avoir un effet positif sur mon rétablissement. Et même si c’est dur, même si j’en souffre, ça me fait du bien de le sentir là près de moi. Je ne comprends même pas comment j’ai pu le repousser de cette façon. J’ai vraiment l’impression de n’être que l’ombre de moi même. Aeden est en train de s’endormir dans mes bras pendant que je le câline.

«Je vais essayer de rester un peu plus en bas avec vous, même si je squatte le canapé pendant toute la journée. Au moins je serai un peu moins seule. Nathan m’avait dit que ce serait mieux mais jusqu’à présent je pensais que ma présence était plus un poids pour vous. Tu viens de me démontrer le contraire alors je vais faire au mieux pour être avec vous, d’accord ?». Evidemment, je me doute bien qu’il va être d’accord avec ça. Je pourrai peut-être l’aider à mon petit niveau, prendre Aeden dans mes bras de temps en temps quand il doit donner à manger à Théa, ou jeter un oeil sur notre petite canaille quand il montera Aeden pour le coucher. Notre fille ne fait plus la sieste qu’un jour sur deux en général, alors que tous les enfants de son âge la font tous les jours. Je me demande si on ne devrait pas lui faire passer des tests pour voir si elle ne serait pas légèrement hyperactive sur les bords...

Je me blottis dans les bras d’Isaac avant qu’il ne sursaute en entendant Théa pleurer. Ma mère frappe à la porte quelques secondes plus tard, et la pousse doucement, Théa en pleurs dans ses bras. «Elle me fait une crise et elle crie maman à tout va.». Evidemment Aeden se réveille dans mes bras et se met à pleurer lui aussi. Une vraie cacophonie. Je tends notre fils à Isaac qui le récupère, et je tends les bras à Théa qui se calme rapidement lorsqu’elle se blottit dans mes bras. «Qu’est-ce qui se passe mon ange ? Hum ? Je suis là mon bébé. Tout va bien d’accord ?». Ses petits sanglots me brisent le coeur, et les mots d’Isaac raisonnent dans ma tête. Il a raison. Mes enfants ont besoin de moi, et ce serait égoïste que de continuer à les éloigner de moi sous prétexte que je ne veux pas qu’il me voient dans cet état.

Isaac visiblement rassuré, dit à ma mère qu’elle peut rentrer, qu’on s’en sortira pour aujourd’hui. Elle tourne le regard vers moi et je hoche la tête pour lui dire que oui, ça va aller, qu’on la libère. Elle vient déposer un baiser sur chacun de nos fronts, même celui d’Isaac, avant de quitter la pièce, puis la maison. Un mince sourire sur les lèvres, je regarde Isaac. Nous voilà tous les 4 réunis dans la même pièce, et mine de rien, ça me fait du bien. Théa est tout blottie dans mes bras et elle me serre fort comme pour ne pas que je m’en aille. Je regarde mon fiancé droit dans les yeux, et nous restons là pendant quelques secondes, sans un bruit de plus que nos 4 respirations. «Je t’aime... Je vous aime...». Ma gorge se serre de nouveau, mais je me sens un peu mieux, malgré la fatigue permanente. J’ai le meilleur futur mari au monde.

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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyJeu 13 Mar - 15:19



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Les mots de Shanae résonnent dans ma tête. Elle se sent seule, mais en même temps elle s’isole toute seule. J’ai l’impression que nous sommes dans une impasse et pourtant je n’ai pas encore décidé de baisser les bras. Je veux me battre pour ma famille. Mes enfants et la femme que j’aime sont tout ce qu’il y a de plus important dans ma vie – avec Lana – je ferais tout pour eux. Alors oui c’est dur, mais il faut prendre les choses en mains maintenant au lieu de laisser les choses faire et attendre le point de non retour. Alors lorsque j’entends mon fils râler dans sa chambre, je vais le chercher. Visiblement monsieur n’as pas envie de dormir tout de suite. Je le prends doucement dans mes bras et finis par l’emmener avec moi auprès de Shanae. Elle a besoin de ses enfants. Elle les rejette et pourtant je reste persuader qu’ils sont le seul moyen qu’elle a de garder le moral. Alors dans une tentative un peu désespérée j’essaye de faire comprendre à ma fiancée que son isolement est plus malsain qu’autre chose. Cette situation m’énerve et pourtant je reste incroyablement calme. Je parle tendrement à Shanae, je lui dépose notre fils dans les bras et peu à peu je vois qu’elle commence à se calmer. Au moins les larmes ne coulent plus et c’est avec tendresse qu’elle regarde Aeden. Je la laisse profiter un peu de ce  moment avec son petit garçon et pose simplement ma main sur sa joue. Au moins, elle ne me rejette pas. Parfois le silence est d’or. Pourtant après quelques minutes de silence je finis par dire à Shanae tout ce que j’ai sur le cœur. J’ai besoin de lui dire tout cela. Pour qu’elle comprenne mon point de vue, mais aussi pour qu’elle comprenne que je serais toujours derrière elle même si je le montre pas spécialement ces derniers jours.

« J’ai pas dormi la nuit dernière quand tu n’étais pas là. J’ai hésité mille fois à descendre pour venir te chercher mais je n’en ai pas eu la force. » Un petit soupire s’échappe d’entre mes lèvres. Si elle savait à quoi j’ai bien pu penser lorsque j’étais tout seul en bas hier soir. Je sais que l’on ne doit pas ce mentir tous les deux, mais je préfère ne pas lui parler de cela maintenant. Elle n’a pas besoin de connaître mes doutes. De toute façon je sais qu’ils étaient totalement infondés. Alors pourquoi en parler. Pourtant je vois que ma chérie s’en veut vraiment de m’avoir fait dormir en dehors de notre lit. « C’est pas grave ma puce. Je comprends que tu veuille pas forcément de moi dans des moments comme ça. Enfin je fais mon possible pour comprendre. » lui dis-je tout en lui souriant tendrement. J’aimerais pas non plus que Shanae me voit au plus mal. Enfin. Il vaut mieux oublier ce mauvais moment et ce concentrer sur la suite. Tous les couples vivent des hauts et des bas. Je sais qu’il me faudra bien plus que cela pour me séparer de Shanae. « Je vais arrêter de les mettre à l’écart de ma maladie. C’est promis. Ils me manquent trop eux aussi... C’est tellement dur de vivre seule ici. » A la suite de ses mots mon sourire s’élargit. Cela me fait du bien de l’entendre dire cela. Il fallait que l’on s’habitue à cette nouvelle situation, mais ce soir j’ai envie de croire que tout va commencer à aller mieux. Il faut que l’on y croie. Une nouvelle fois, je préfère me taire et profiter de ce moment de calme. Aeden commence à s’endormir dans les bras de sa maman et les sanglots de Shanae ce sont enfin calmer. Une dernière fois je tente de la rassurer du mieux que je peux. Je ne sais pas si je suis très convaincant, mais j’essaye du mieux que je peux vraiment. « Je vais essayer de rester un peu plus en bas avec vous, même si je squatte le canapé pendant toute la journée. Au moins je serai un peu moins seule. Nathan m’avait dit que ce serait mieux mais jusqu’à présent je pensais que ma présence était plus un poids pour vous. Tu viens de me démontrer le contraire alors je vais faire au mieux pour être avec vous, d’accord ? » Je sens une boule se former dans ma gorge tandis que Shanae se blotti contre moi. Je la serre doucement contre moi. « Tu n’es pas seule Shanae. On est là pour toi. Tu pensais être un poids et je pensais que c’était nous le problème. Il fallait qu’on en parle un peu. Ca va aller maintenant. » Timidement je dépose un baiser sur sa joue.

L’espace d’un instant, on reste l’un contre l’autre comme cela à regarder notre petit garçon qui s’endort. Je commence à m’apaiser lorsque les pleurs de ma fille me font sursauter. J’allais me lever pour voir ce qui se passe, mais ma belle-mère est bien plus rapide. Elle ouvre la porte timidement et je vois dans son regard qu’elle ne voulait pas nous déranger, mais qu’elle a besoin d’un peu d’aide. Théa est en larmes dans ses bras et réclame sa maman. Cette image de ma fille me brise le cœur. Je me lève et récupère Aeden qui surpris par les pleurs de sa sœur c’est réveiller en sursaut et pleurs à son tour. Je berce mon petit garçon et regarde Théa partir se blottir dans les bras de Shanae. Ma petite fille a besoin de sa maman. Je m’éloigne un peu pour qu’Aeden se calme. Il sanglote un peu dans mes bras et se met à bailler ce qui me fait sourire. Tout en continuant à le bercer je me rapproche de ma belle-mère. « Merci pour ce matin. Merci beaucoup. Je pense qu’on va pouvoir se débrouiller cet après-midi. » Je ne veux surtout pas qu’elle sente que je la vire de la maison, mais j’ai une idée en tête et j’ai besoin d’être seul avec ma petite famille pour tout cela. Elle s’assure uniquement que tout va bien pour nous, nous embrasse et quitte la maison. Je me rends compte qu’il va falloir que je trouve quelque chose pour la remercier. Elle est tellement attentionnée avec nous. Avec sa fille et ses petits enfants je trouve cela normal, mais avec moi… Cela me touche beaucoup. Perdu dans mes pensées mon regard finis par croiser celui de Shanae. Je me sens mieux. Tout n’est pas encore parfait, mais je me sens mieux. On est bien là, tous les quatre. « Je t’aime... Je vous aime... » Ces quelques mots me font frissonner. Cela fait un bien fou. Je me rapproche d’elle et me penche quelque peu pour poser délicatement mes lèvres sur les siennes. Juste un léger baiser. « On t’aime plus que tout. » Aeden frotte ses petits yeux et je me relève. Je fais signe à Shanae que je reviens et vais coucher mon petit garçon qui a besoin de faire sa sieste. Je lui donne sa sucette et son doudou et il s’endort très vite.

Lorsque je reviens dans la chambre Théa serre toujours le tee shift de sa maman. Je m’accroupie pour être à sa hauteur et elle plonge son regard dans le mien. « Tu veux regarder un dessin animé de princesse avec maman ? » Je sens bien que Théa est fatiguée, mais elle ne va pas s’endormir si je la mets dans son lit alors autant qu’elle fasse quelque chose de tranquille avec sa maman. Elle hoche doucement la tête et je lui ouvre mes bras. On a une télé dans notre chambre, mais aller savoir pourquoi elle ne fonctionne plus en ce moment. Shanae semble peu enchantée à l’idée de descendre, mais dans un regard je lui fais comprendre que je gère la situation. Je prends ma petite fille dans mes bras et me redresse. « Attends-moi avant de descendre. » dis-je doucement à Shanae. Je descends rapidement avec Théa et une fois en bas je lui donne la caisse dans laquelle j’ai mis tout ces dessins animés. « Tu choisi ma chérie ? » Elle hoche de nouveau la tête et avec sa sucette a la bouche et son doudou elle commence à regarder dans les DVD. Je remonte rapidement et vois Shanae debout. Je sais que ce que je vais faire ne va pas lui plaire, mais je m’en fiche. « Ne râle pas. Je suis ton homme, je peux faire ça. » Je me rapproche d’elle et lui fais signe de s’accrocher. Une fois qu’elle a passé ses bras autour de mon cou, je la prends dans mes bras et descends les escaliers. Profitant de cette proximité je viens doucement lui murmurer à l’oreille un petit : « Je t’aime. » Comme un secret. Quelque chose qu’elle seule puisse comprendre. Ce qui nous unis avant tout. Je la dépose délicatement sur le canapé et Théa cours vers sa maman un DVD à la main. « Installez-vous mes princesses. Je mets celui là Théa ? » Ma fille hoche la tête et tape dans ses mains ce qui me fait sourire. Elles s’installent dans les bras l’une de l’autre et je lance le film. Je ramène une couverture à Shanae et la regarde en souriant. « Aeden va dormir une bonne heure voir plus. Je pense que Théa va s’endormir aussi. Ca te dérange si je vais faire quelques courses rapidement ? Je fais au plus vite. » Je vois qu’elle hésite, mais elle finit par me dire que ça ira. Rassuré, je vais rapidement chercher mes affaires et sort de la maison. Il faut que je mette mon idée en œuvre.

Je sais exactement ce dont j’ai besoin, alors je ne perds pas trop de temps dans les magasins. Je dois l’avouer cela fait du bien de sortir un peu de la maison, mais je fais vite. Je passe à la librairie, dans un magasin de bricolage, au supermarché et termine dans un magasin que Shanae affectionne beaucoup. En tout je ne resterais dehors qu’une grosse demi-heure. Lorsque je reviens à la maison, le dessin animé défile toujours à la télé, mais mes deux petites femmes ce sont endormie l’une contre l’autre. Cette image me fait l’effet d’un baume au cœur. Peu à peu je reprends espoir. Je me sens mieux. J’éteins la télé et monte à l’étage en essayant de faire le moins de bruit possible. Mon idée ? Réaménager notre chambre pour que ce soit un endroit agréable pour Shanae et un endroit où l’on pourra se retrouver en famille sans qu’elle est besoin de descendre les escaliers. Notre chambre est grande alors j’ai de la place pour faire ce que je veux. Je déplace donc un peu notre lit. Je change les draps et en soulevant l’oreiller de Shanae, je retrouve une poignée de cheveux. Cela me brise le cœur. Ma chérie est en train de perdre ses beaux cheveux blonds. Je sais que cela repousse, mais j'ai peur de sa réaction… Pour ne pas me laisser envahir par les pensées négatives, je reprends mon activité. Je rajoute pleins de coussins sur le matelas. Un plaid tout doux que j’ai trouvé dans le magasin de décoration que Shanae aime bien. J’ai acheté aussi une sorte de petite guirlande pour faire une ambiance détendue. Je finis par me rendre dans la chambre de Théa et décide de prendre le petit canapé que l’on avait installé ici pour l’emmener dans notre chambre. Bien entendu je suis tout seul et je suis donc obliger de le pousser. Autrement dit je fais un bruit pas possible. Pourtant je n’entends pas Aeden pleurer et je me dis qu’en bas tout le monde doit encore dormir. J’installe le canapé, prends le transat de mon fils et l’installe également dessus. Je rajoute des coussins encore une fois. J’ouvre la fenêtre pour aérer un peu et décide de m’attaquer à cette satané télé. J’y passerais des heures s’il le faut, mais elle va marcher à nouveau !

Je suis en train de râler sur la télé lorsque j’entends du bruit derrière moi. Surpris je me retourne et trouve Shanae sur le pas de la porte. Elle semble plus fatiguée que jamais d’avoir monté les escaliers je me précipite vers elle. « Tu aurais dû m’appeler. » dis-je tout en l’aidant à venir s’asseoir sur le lit. « J’ai fait trop de bruit c’est ça ? » Elle hoche la tête avec un petit sourire et je lui réponds par un autre sourire. Elle regarde autour d’elle et d’un seul coup je me sens un peu nerveux. « J’ai pas fini encore… » dis-je tout doucement. « Je me suis dit que si j’aménageais la pièce tu trouverais ça moins triste et puis avec le canapé tu pourra jouer un peu avec Théa ou faire un câlin à Aeden. J’ai ramené un peu leur affaire aussi. Je t’ai acheté une tonne de livres et tout les DVDs de comédies romantiques que j’ai pu trouver. J’ai pris ta glace préférée et je t’ai ressorti ça… » Je me lève et attrape le pull que j’avais posé sur le canapé. Il s’agit d’un vieux pull à moi que Shanae mettait tout le temps quand elle était malade. Elle disait que ça l’aidait à aller mieux à l’époque. « J’ai mis mon parfum dessus. Comme avant… » Je retourne m’asseoir auprès d’elle et pose ma main sur sa cuisse. « J’essaye de faire marcher cette stupide télé aussi. Comme ça tu seras moins seule. On viendra passer des moments à quatre ici pour que tu évite les escaliers. Parce que je veux plus te voir enfermée ici et seule. Théa va venir te voir et te montrer comment elle déshabille ses poupées sans pouvoir les rhabiller après. Tu va voir ton fils faire ses petites moues quand il a faim. Je veux que tu vois Théa abandonner tous ses jouets pour aller voir son frère dans son transat. Tu ne va plus rater ces moments en famille. Ton futur mari va même accepter de regarder des films à l’eau de rose avec toi. » Je la prends doucement dans mes bras et la serre contre moi. « Quand tu sera trop fatiguée on te laissera tranquille. Je sais que tu dois te reposer, mais je ne veux plus qu’on s’éloigne comme ça. » Je me rends compte que je viens de beaucoup parler. C’est toujours comme cela quand je suis nerveux. Je finis par soupirer un peu et regarde Shanae qui est étrangement silencieuse. « Ca te plaît ? »

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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyVen 21 Mar - 22:54





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Je laisse Isaac mettre Aeden au lit, il a besoin de dormir petit amour. Lorsqu’il revient dans la chambre, Théa est toujours blottie contre moi, elle me serre comme si j’allais partir. Je la câline du mieux que je peux pour la rassurer, et je fais que lui faire plein de bisous. Mon chéri se met à la hauteur de notre petite fille et ils se regardent mutuellement pendant quelques secondes. « Tu veux regarder un dessin animé de princesse avec maman ? ». Je sens qu’elle est fatiguée, Isaac le sent aussi, et elle a besoin de dormir, mais lui comme moi savons pertinemment que si on la couche dans son lit elle ne dormira pas. Théa hoche la tête sans pour autant me lâcher, et je souris doucement. Isaac finit par récupérer Théa, et en plongeant mon regard dans celui de mon fiancé, je lui fait comprendre que j’ai un peu peur de descendre, malgré mes bonnes résolutions. Il me rassure d’un regard et finit par me dire : « Attends-moi avant de descendre. ». Je descends doucement de mon lit et enfile la grosse robe de chambre toute douce que m’a offert ma mère il y a quelques jours. On s’y sent comme dans du coton. Je marche doucement, un pied devant l’autre, fébrilement. Je sens que mon corps ne me soutient qu’à moitié, j’ai dû perdre quelques kilos depuis l’accouchement. J’évite soigneusement de passer devant le miroir, et je fais le tour du lit pour me diriger vers la porte de la chambre.

Isaac entre dans la pièce et me voyant debout, il fait une moue que je connais que trop bien. Il me fait signe de m’accrocher à lui pour qu’il puisse me porter. « Ne râle pas. Je suis ton homme, je peux faire ça. ». Il est surmené en ce moment, et le laisser en plus de ça me porter pour me descendre à l’étage inférieur, je n’aime pas trop ça. Mais en même temps, ça pourrait être dangereux pour moi de le faire seule. Je m’accroche donc à son cou et me laisse transporter comme une princesse; Il faut que j’arrête de refuser l’aide qu’il veut m’apporter. Mon fiancé en profite pour murmurer des mots doux à mon oreille. Ils ont le pouvoir de me faire sourire, et je lui rends son ‘je t’aime’ avec mon regard. Il finit par me déposer sur le canapé et Théa accourt vers moi son DVD à la main. "Barbie et les trois mousquetaires". Tiens, ça faisait longtemps ! « Installez-vous mes princesses. Je mets celui là Théa ? ». Notre fille sautille sur place en tapant dans ses mains, ce qui nous fait sourire tous les 2, Isaac et moi. Elle vient se mettre dans mes bras pendant que mon homme lance le DVD.

Une fois couvertes et bien installées, Isaac me demande : « Aeden va dormir une bonne heure voir plus. Je pense que Théa va s’endormir aussi. Ca te dérange si je vais faire quelques courses rapidement ? Je fais au plus vite. ». Je plante mon regard dans le sien, et là, c’est le drame, la panique. Il veut me laisser seule avec nos deux enfants dans l’état dans lequel je suis ? Et si Aeden se réveille et pleure, que je dois monter pour aller le chercher ? Comment je me débrouillerai ? S’il se passe quelque chose que je ne suis pas en mesure de gérer ? J’essaie de calmer mes pensées. Le regard rassurant que m’offre Isaac a le pouvoir de m’apaiser un peu. Il a raison, Aeden va dormir, tout se passera bien. Et puis, je suis sa mère, je suis sûre que je me découvrirai des pouvoirs insoupçonnés si mon fils venait à se réveiller. Je finis donc pas hocher la tête, donnant ainsi mon approbation à mon fiancé. «Ça ira, sois tranquille, prends un peu de temps pour toi...».

Malgré tout, le laissant partir, j’ai comme une boule dans le ventre. Je ne sais pas pourquoi mais mon inconscient est parti dans une autre dimension et je commence à imaginer mon fiancé avec une autre femme. C’est une pensée assez horrible que je me décide à chasser de ma tête. Assez rapidement, Théa et moi trouvons le sommeil l’une contre l’autre. Finalement, c’est bien que je sois en bas, ça me fait du bien d’être auprès de ma fille. Je dors si profondément que je n’entends pas mon homme rentrer, ni même déplacer les meubles là haut. Il me faudra pratiquement une heure avant de me rendre compte que le dessin animé de Théa est terminé, et qu’il y a du bruit à l’étage. Je me dépatouille comme je peux pour ne pas réveiller Théa qui dort encore comme un bébé. Pour ça, j’ai toujours été très douée. Quand elle était petite et qu’Isaac l’endormait dans ses bras, chaque fois qu’il la reposait dans son lit elle se réveillait et se mettait à pleurer. Lorsque c’est moi qui faisais la même manoeuvre, rien. Repenser à tout ça me donne un peu de baume au coeur, et je trouve même les forces pour monter à l’étage, voir ce qu’Isaac fabrique. Mais arrivée en haut, mon coeur s’est emballé et mes jambes commencent un peu à tétaniser et la fatigue a repris le dessus, mais j’essaie de reprendre ma respiration. Isaac m’a entendue arriver et se précipite vers moi. « Tu aurais dû m’appeler. ». Il m’aide à venir m'asseoir sur le lit «T’inquiètes pas, je sais encore me servir de mes jambes mon amour.» Une fois assise sur mon lit, je regarde tout autour de moi, ce qu’Isaac a décidé de faire ici est juste hallucinant. D’un coup je me sens bien, c’est étrange. « J’ai fait trop de bruit c’est ça ? ». Je n’entends même pas sa question, trop occupée à regarder partout, le moindre détail. J’hallucine complètement.

« J’ai pas fini encore… ». Je sens qu’il est un peu nerveux. Je finis par poser mes yeux sur lui. « Je me suis dit que si j’aménageais la pièce tu trouverais ça moins triste et puis avec le canapé tu pourra jouer un peu avec Théa ou faire un câlin à Aeden. J’ai ramené un peu leur affaire aussi. Je t’ai acheté une tonne de livres et tout les DVDs de comédies romantiques que j’ai pu trouver. J’ai pris ta glace préférée et je t’ai ressorti ça… ». Il me tend un pull à lui que je mettais toujours pour me sentir bien, quand j’étais malade ou quand je devais rester seule ici lors de ma première grossesse, quand il allait bosser. « J’ai mis mon parfum dessus. Comme avant… ». Je foule le tissus dans mes mains et le porte à mon visage pour respirer son parfum, les yeux clos, je profite une seconde de cet instant.

Il me rejoint et pose doucement sa main sur ma cuisse. « J’essaye de faire marcher cette stupide télé aussi. Comme ça tu seras moins seule. On viendra passer des moments à quatre ici pour que tu évite les escaliers. Parce que je veux plus te voir enfermée ici et seule. Théa va venir te voir et te montrer comment elle déshabille ses poupées sans pouvoir les rhabiller après. Tu va voir ton fils faire ses petites moues quand il a faim. Je veux que tu vois Théa abandonner tous ses jouets pour aller voir son frère dans son transat. Tu ne va plus rater ces moments en famille. Ton futur mari va même accepter de regarder des films à l’eau de rose avec toi. ». Plus il parle, et plus mes yeux commencent à s’embuer. Tout ce qu’il fait me touche énormément, et c’est dans ces moments là que je me rends compte que j’ai fait une grave erreur en partant loin d’ici à ma première chimio. Ça aurait été tellement plus facile d’être restée ici avec Isaac...

Il me prend doucement dans ses bras, sans doute pour me laisser le temps de le repousser si je ne me sens pas dans mon assiette, mais je n’ai pas envie de le repousser, après tout ce qu’il fait pour moi. « Quand tu sera trop fatiguée on te laissera tranquille. Je sais que tu dois te reposer, mais je ne veux plus qu’on s’éloigne comme ça. » . Je hoche la tête et Isaac soupire un peu avant de me dire : « Ca te plaît ? » . Je plonge mon regard une nouvelle fois dans celui de mon homme, et les larmes me montent naturellement. Cette fois, c’est à moi de venir vers lui pour me fondre dans ses bras. «Merci. C’est magnifique j’aurai pas pu rêver mieux. Grâce à toi je pourrai vivre plus facilement les moments difficiles, et puis je pourrai te soulager un peu aussi, en restant avec les enfants.». Je continue de regarder un peu partout autour de moi, tout en serrant le pull de mon homme dans mes bras. Je me sens comme une enfant à qui on vient de repeindre la chambre. «Tu crois que ça va plaire à Théa ?». A l’intérieur de moi, j’en suis sûre. D’ailleurs, en parlant du loup, la voilà qui crie «Mamaaaaaaaaaa» en bas de l’escalier. Isaac se lève rapidement pour aller chercher notre fille qui une fois posé les pieds par terre court en ma direction pour se cramponner à moi. A la fois ça me brise le coeur de comprendre que je lui ai manqué, et à la fois ça me fait un bien fou de la voir aussi câline avec moi. J’adresse un sourire à Isaac. «T’as vu mon ange ce que papa a fait à notre chambre ?». Elle regarde un peu partout. «C’est pas un super papa ça ? Comme ça tu pourras venir jouer dans la chambre de papa et maman pour me tenir un peu compagnie ! Oui ?». Elle hoche vivement la tête et me lâche pour aller faire un câlin à son papa comme pour le remercier ou lui dire bravo. C’est juste adorable.

La fin de la journée se profile très bien, et nous la passons dans notre nouvelle et magnifique chambre. Un repas au lit, je me sens comme une reine, et non plus comme un zombie caché dans un placard. Ce soir, je retrouve mon homme, et je me blottis même contre lui. C’est la fin de ma première partie de chimio et je sais que d’ici 2 jours je vais recevoir la 2ème partie de mon traitement. C’est loin de m’enchanter mais mon moral va un peu mieux. Pourtant, quelque chose de bien différent de ma maladie commence à me trotter dans la tête, et ce depuis plusieurs heures. Je me blottis contre Isaac et, hésitant, finis par me lancer. «Tu sais mon ange... mon traitement tout ça, ça va être long et puis... enfin...» J’ai du mal à trouver mes mots. «Je comprends que tu aies besoin de te détendre, te penser à autre chose. Et puis... je peux pas te satisfaire alors...» Je soupire un peu, je suis tellement évasive que je me demande s’il arrive à me suivre. «Enfin j’veux dire que si tu as envie de voir quelqu’un d’autre, une autre femme je parle, je t’en voudrais pas, je comprendrai...». Je suis consciente que cette discussion n’est pas la plus simple, mais j’avais besoin de lui dire. Je préfère qu’on soit honnêtes l’un envers l’autre plutôt qu’on en arrive à un point où il me tromperait en me le cachant. Je préfère encore lui donner mon approbation et le mettre à l’aise avec ça, même si j’avoue que ça me briserait le coeur qu’on en arrive là...

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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyJeu 27 Mar - 14:46



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J’ai un peu mal au cœur de laisser Shanae seule avec les enfants. Mais je suis sûr de moi. Aeden n’est pas prêt de se réveiller étant donner qu’il n’a pas dormi ce matin et Théa va également finir par s’endormir. Elle est un peu en rébellion en ce qui concerne la sieste ces derniers temps, mais je finis toujours par la retrouver endormie sur le canapé ou au milieu de ses jouets. Alors je suis persuader qu’elle va s’endormir contre sa maman et ce même si elle a choisi son dessin animé préféré. Shanae me dit de prendre du temps pour moi, mais je sais déjà que je vais faire au plus vite pour rapidement rentrer à la maison. Je ne voudrais pas qu’il arrive quelque chose et que ma chérie panique. Parce qu’Aeden est encore un petit bébé, mais je peux vous assurez qu’il sait très bien ce faire entendre quand il est tout seul et que ça ne lui plaît pas du tout. C’est donc toujours en pensant à ma petite famille que je pars faire les courses que je dois faire pour mettre mon idée à exécution. Une demi-heure plus tard, je suis déjà de retour à la maison.

J’essaye de me faire le plus discret possible, mais je crois que c’est un peu louper. Ce n’est pas pour autant que je m’arrête dans mes activités. Il faut que je change totalement notre chambre. Depuis qu’on a emménagé dans cette maison rien n’as bougé dans notre chambre. Tout est toujours resté à la même place alors qu’en bas on a changé les meubles plusieurs fois de place pour faire un peu de changement. Alors autant en faire pareil ici et changer pour permettre à Shanae de se sentir mieux et toujours en connexion avec sa famille et surtout ses enfants. Je ne veux pas qu’elle se mette à l’écart. Je ne supporte pas cela. Surtout envers Aeden. Shanae à rater les premiers mois de la vie de Théa et je ne veux pas que cela recommence avec notre petit garçon. Enfin. Je m’active pendant un bon moment, je ne remarque même pas que l’heure tourne et c’est seulement lorsque j’entends des bruits de pas dans l’escalier que je me rends compte que cela fait un moment que je fais un bruit pas possible tout seul. Shanae apparaît sur le pas de la porte et je l’aide un peu à aller s’asseoir sur notre lit. Elle a l’air totalement subjugué par ce que j’ai fait de notre chambre. Elle ne dit rien et je finis par lui expliquer tout ce que j’ai pu faire. Lorsque je lui tends mon vieux pull et qu’elle le porte à son visage, un léger sourire se dessine sur mes lèvres. Cela me fait plaisir de la voir comme cela. Je me sens un peu mieux d’un seul coup. Une fois que j’ai terminé toute mon explication, je finis par lui demander si cela lui plaît vraiment. Tout de suite, ma chérie vient se blottir dans mes bras et je dois dire que j’en suis véritablement soulagé. « Merci. C’est magnifique je n’aurai pas pu rêver mieux. Grâce à toi je pourrai vivre plus facilement les moments difficiles, et puis je pourrai te soulager un peu aussi, en restant avec les enfants. » Je n’ai pas fait tout cela pour qu’elle puisse me soulager. Juste pour qu’elle se sente mieux dans la maison. C’est tout ce que je veux. Elle à l’air heureuse et c’est tout ce que je demandais dans le fond. Je me sens tellement bien avec la femme que j’aime dans mes bras. Je crois que je pourrais m’endormir un peu là. Juste pour souffler. « Tu crois que ça va plaire à Théa ? » Je n’ai même pas le temps de répondre que j’entends une petite voix crier depuis le bas des escaliers. « Mamaaaaaa. » Je rigole un peu et me lève. « On va vite le savoir. » Je n’ai même pas le temps de passer le pas de la porte que Théa ajoute un : « Papaaaaaa. » Pour être sûr que je l’ai bien entendu. Je descends rapidement les escaliers et la prends dans mes bras en la chatouillant pour qu’elle explose de rire. Mon dieu. Je me lasserais jamais de ce son je crois.

Une fois de nouveau dans la chambre Théa cours se réfugier dans les bras de sa maman qui lui montre les changements que j’ai fait. « T’as vu mon ange ce que papa a fait à notre chambre ? Ce n’est pas un super papa ça ? Comme ça tu pourras venir jouer dans la chambre de papa et maman pour me tenir un peu compagnie ! Oui ? » Je ne saurais décrire le sentiment de bien être que je ressens à cet instant précis. Entendre Shanae dire que je suis un super papa est la plus belle des récompenses. J’ai beau voir mes enfants heureux tous les jours, je doute toujours de mes capacités à être un bon père. Voir ma fille courir dans ma direction pour me faire un câlin est aussi la plus belle des victoires. Je me baisse pour être à son niveau et elle entoure ses petits bras autour de mon cou. « Ma princesse. » Je la soulève et l’emmène sur le lit où je lui fais des chatouilles et pleins de bisous.

Le reste de la journée se passe merveilleusement bien. Aeden se réveille peu de temps après et nous passons un moment parfait à quatre. Notre petit garçon fait sourire sur sourire à sa maman et je vois que Shanae retrouve peu à peu sa place de maman pour mon plus grand plaisir. Je prends un peu de temps pour moi pour la première fois depuis des jours. Je vais courir et me prends une bonne douche avant de préparer le dîner. Pour la toute première fois j’autorise Théa à manger en haut. Tout le monde prend son dîner en haut et c’est Shanae qui donne le dernier biberon à Aeden. Je m’occupe du coucher. Aeden s’endors tout de suite et Théa fait un peu de résistance. Mais après une histoire et un câlin elle finit par s’endormir en serrant son doudou contre elle. Soulager je finis par rejoindre ma chérie dans notre chambre.

Shanae a mis l’un des DVD que je lui ai acheté cet après-midi et je viens m’allonger près d’elle pour profiter de la fin de soirée. Pour mon plus grand plaisir, Shanae se blottit contre moi et on profite de ce moment en silence. Je sens que je suis en train de m’endormir, mais la voix de Shanae me ramène rapidement sur terre. « Tu sais mon ange... Mon traitement tout ça, ça va être long et puis... enfin… Je comprends que tu aies besoin de te détendre, te penser à autre chose. Et puis... Je peux pas te satisfaire alors...» Je me redresse un peu pour croiser son regard. J’ai du mal à comprendre où elle veut en venir pour être honnête. Ou tout du moins, j’ai peur de comprendre. « Enfin j’veux dire que si tu as envie de voir quelqu’un d’autre, une autre femme je parle, je t’en voudrais pas, je comprendrai... » Elle aurait pu se lever pour me mettre une gifle que la surprise aurait été la même. L’espace d’un instant, je crois qu’elle rigole. Mais non. Elle est sincèrement en train de me dire que j’ai le droit de la tromper parce que l’on n’a pas pu être intime depuis un moment tous les deux. « Je rêve… » Je sens la colère monter en moi alors que je pense que Shanae ne voulait pas entraîner une dispute en disant cela. Je m’éloigne d’elle et me redresse sur le lit. « Tu es sincèrement en train de me donner l’autorisation de te tromper ? T’es sérieuse ? » Il ne faut pas que je cri. Les enfants dorment et puis je ne veux pas me disputer avec elle. Vraiment pas. Pourtant je ne peux pas la laisser parler de cette façon. « Je peux comprendre beaucoup de choses en ce moment, mais là… Tu n’as pas confiance en moi ? Tu crois que je m’intéresse qu’au sexe ou quoi ? » Calme toi Isaac. Ca ne sert à rien de s’énerver. Il ne faut pas que je m’emporte. Je respire un bon coup et finis par me tourner suffisamment pour plonger mon regard dans celui de Shanae. « Mon amour… Il y a qu’avec toi que j’ai envie d’être. Je ne ferais pas tout ça si je n’étais pas sûr de moi. Alors… Oui. Je ne vais pas te le cacher, des fois en me couchant à tes côtés, je me dis que j’aimerais bien un câlin, qu’on se retrouve un peu tous les deux. Mais je sais parfaitement pourquoi on ne le fait pas et je ne t’en veux pas. » Elle est malade et fatiguée, je ne vais pas la forcer à faire l’amour avec moi juste parce que j’en ai envie. On va se marier. Je sais qu’on aura bien le temps de ce faire tout un tas d’autres câlins après cela. « Tu es parti pendant plus de six mois et je suis jamais aller voir ailleurs. Alors je peux t’assurer que ce n’est pas prêt d’arriver. Je t’aime bien trop pour ça… » Et puis de toute manière les autres femmes ne m’intéresse pas. Je me fais souvent draguer au bar, mais cela me passe au dessus. Parce que je suis heureux avec ce que j’ai. « Je pensais pas que tu me croyais capable de ça. » dis-je alors en baissant un peu la tête. Ca me brise le cœur qu’elle est pu penser de cette manière…
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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyMer 9 Avr - 15:12





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Je crois que la fatigue n’aide pas, mais j’ai du mal à en croire mes yeux quand je m’assieds sur notre lit. La chambre a été complètement métamorphosée, et je ressens comme quelque chose de doux en moi. Je ne saurai pas comment l’expliquer, un sentiment de bien-être et de plénitude. Comme quoi, l’environnement peut être un facteur très important dans la guérison d’une malade importante. Je me rends compte que mon futur mari est juste un amour, il est parfait, je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter ça mais mon dieu... je l’aime tellement. Quand je vois les yeux de ma fille briller en voyant la chambre, je ne peux m’empêcher de sourire. Elle a eu le même réflexe que moi. C’est trop mignon. Et directement, j’envoie notre fille faire un câlinou à son papa pour lui montrer qu’elle est contente elle aussi de toutes ces modifications. Dans les yeux de mon fiancé, je peux voir une lueur qui me réchauffe le coeur.

Pour le reste de la journée, je peux dire que c’est la meilleure journée que j’ai passé depuis que j’ai quitté l’hôpital. J’arrive à me donner un coup de pied aux fesses pour remonter mon niveau d’énergie, et passer du temps avec ma famille. C’est essentiel, je m’en suis rendu compte grâce à Isaac. A l’heure du coucher, je me heurte à une discussion des plus difficiles avec mon fiancé. Il se redresse pour me regarder, on dirait qu’il a vu un fantôme. Je me dépatouille comme je peux mais j’avoue que j’ai un peu de mal à cet instant précis. « Je rêve… ». Je n’aime pas quand il prend ce ton, je sens qu’il va s’énerver ou quelque chose dans ce genre. J’ai un espèce de mouvement de recul face à la brutalité de sa voix. Il s’éloigne un peu dans le lit. « Tu es sincèrement en train de me donner l’autorisation de te tromper ? T’es sérieuse ? » «Je...». Il ne me laisse pas le temps de continuer qu’il est déjà parti dans l’explication de sa colère subite. « Je peux comprendre beaucoup de choses en ce moment, mais là… Tu n’as pas confiance en moi ? Tu crois que je m’intéresse qu’au sexe ou quoi ? » «Mais non chéri j’ai pas dit ça arrête ! Bien sûr que j’ai confiance en toi, c’est bien pour ça que je voulais juste... je sais pas. Je préfère te donner l’autorisation plutôt que tu te sentes mal à m’attendre...» En disant ces mots, je me rends compte que l’incohérence de mes paroles. Pourtant, je ne voulais pas lui faire de mal en disant ça. Je voulais juste être gentille, compréhensive.

Toujours de dos, je le regarde soupirer, avant de se tourner pour me faire face et plonger son regard dans le mien. « Mon amour… Il y a qu’avec toi que j’ai envie d’être. Je ne ferais pas tout ça si je n’étais pas sûr de moi. Alors… Oui. Je ne vais pas te le cacher, des fois en me couchant à tes côtés, je me dis que j’aimerais bien un câlin, qu’on se retrouve un peu tous les deux. Mais je sais parfaitement pourquoi on ne le fait pas et je ne t’en veux pas. ». Plues les mots s’échappent de ses lèvres et plus je sens une pression sur mon coeur. Je me sens idiote de lui avoir dit ça, et je me rends compte que je ne suis vraiment pas dans mon assiette. Comment j’ai pu lui dire que je le laisserai me tromper s’il voulait, alors que c’est bien la dernière chose au monde que je veux. Je ne supporterai pas que ça se passe, alors pourquoi je lui donne la permission ? Hein ? Quelle idiote. « Tu es partie pendant plus de six mois et je suis jamais allé voir ailleurs. Alors je peux t’assurer que ce n’est pas prêt d’arriver. Je t’aime bien trop pour ça… ». Je baisse les yeux comme un chien battu, comme un gamin pris en flagrant délit de connerie. « Je pensais pas que tu me croyais capable de ça. ». «Je... mais non ! Chéri j’ai jamais dit que je te pensais capable de ça !». Je soupire un peu et me décale pour venir plus près de lui. Je pose ma main sur son bras et la laisse glisser sur celui-ci. «Je sais bien que tu n’es pas capable de ça, tu m’as suffisamment montré que tu m’aimais et que tu étais l’homme le plus fidèle au monde. C’est juste que... je sais pas, j’ai eu peur, j’ai eu peur que je ne te suffise plus, surtout en ce moment. Mais c’est bête. Pardon. Si c’était l’inverse je l’aurais sûrement mal pris moi aussi. Excuse moi je voulais pas te blesser.». Je m’approche encore un peu plus et pose ma tête son son épaule avant de sentir ses bras m’enlacer. Je glisse mon visage dans son cou et reste là pendant de longues minutes. «Je t’aime et je veux pas te perdre. Tu vois, je serai prête à n’importe quoi pour pas te perdre...». Je dépose un baiser dans son cou et nous nous replaçons correctement pour dormir. Cette nuit, je la passe entièrement dans les bras de mon futur mari, pour mon plus grand bonheur.

***

«Chéri, tu as vu la veste d’Aeden ?». Tout le monde s’active à la maison, Lana est là, elle est en train d’habiller Théa pour emmener les enfants dans le parc le temps qu’Isaac et moi allons à l’hôpital pour mes derniers test. Ma dernière injection de produit de chimio remonte à 3 semaines, c’était le dernier, et je sens que je vais mieux. Ce n’est pas encore la grande forme, mais ça va mieux. Je stresse un peu de recevoir mes analyses de sang, c’est elles qui vont déterminer si je suis vraiment en voie de guérison ou si je dois subir une dernière injection.

Les enfants finalement prêts, je dépose un baiser sur le front de chacun d’eux, et laisse Lana avec la poussette. «Tu nous appelles si y’a un souci hein !» «Oui maman poule ! Mais y’aura pas de soucis ! Appelez moi quand vous serez sortis !». Je hoche la tête et la regarde s’éloigner avec mes enfants, alors qu’Isaac m’attend déjà à la voiture. Le trajet se fait dans un silence de plomb, et avant de sortir, je pose ma main sur la sienne et cherche son regard, sûrement pour me rassurer. «Ça va aller cette fois hein ? J’en ai marre... j’ai envie que ça se finisse...»

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MessageSujet: Re: Chimiotherapy is not my friend. [Shasey]   Chimiotherapy is not my friend. [Shasey] EmptyMer 16 Avr - 21:05



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Je pensais réellement que cette journée allait rester comme une très bonne journée. Je pensais avoir remonté la pente. Shanae avait même finit par rigoler. Je pensais que tout allait bien. On c’était installer pour regarder un film tous les deux et ma chérie est venue se blottir contre moi. Le paradis sur terre après ces longues journées à être éloignés l’un de l’autre. Shanae lance une conversation et tout de suite je comprends que mon petit bonheur va tomber en lambeau. Ma fiancée, la femme que j’aime plus que tout au monde est littéralement en train de me dire que je peux la tromper étant donner qu’elle ne peut plus vraiment me satisfaire en ce moment. A cet instant précis, j’ai l’impression de tomber de haut. Je ne m’attendais pas du tout à cela. Oui elle est moins câline en ce moment, oui on a plus de moment à deux, mais ce n’est pas ça qui va me donner envie d’aller voir ailleurs. Je l’aime. Je sais parfaitement pourquoi elle n’est pas tout à fait elle-même en ce moment. Pour tout dire, je suis vraiment très déçue qu’elle est pensée à tout cela. Ca n’aurait jamais dû lui traverser l’esprit. Bien entendu, je ne me gêne pas pour lui faire comprendre ce que je pense de tout cela. « Mais non chéri je n’ai pas dit ça arrête ! Bien sûr que j’ai confiance en toi, c’est bien pour ça que je voulais juste... Je sais pas. Je préfère te donner l’autorisation plutôt que tu te sentes mal à m’attendre... » Vraiment je me retiens d’hurler. Ca me blesse tellement. Je pourrais l’attendre toute ma vie s’il fallait. Shanae est l’amour de ma vie, je pensais lui avoir démontré cela un bon nombre de fois, mais il semblerait que je me sois leurrer. Alors calmement, j’essaye de lui faire comprendre ce que je ressens. Je mets tout mon cœur à l’ouvrage pour ne pas crier, parce que je ne veux pas que l’on se dispute tous les deux. Pas après une si bonne journée.

« Je... Mais non ! Chéri j’ai jamais dit que je te pensais capable de ça ! Je sais bien que tu n’es pas capable de ça, tu m’as suffisamment montré que tu m’aimais et que tu étais l’homme le plus fidèle au monde. C’est juste que... Je sais pas, j’ai eu peur, j’ai eu peur que je ne te suffise plus, surtout en ce moment. Mais c’est bête. Pardon. Si c’était l’inverse je l’aurais sûrement mal pris moi aussi. Excuse moi je voulais pas te blesser. » Peur qu’elle ne me suffise plus. C’est dur à entendre tout de même. Pourtant lorsqu’elle se blottit contre moi, je comprends que je ne peux pas lui en vouloir. On va dire que c’est la fatigue et la maladie qui parle. « C’est rien… On oublie. Je te serais a jamais fidèle, met toi juste bien ça en tête. Je vous aime trop les enfants et toi pour faire une connerie pareil. » lui dis-je alors doucement en la serrant contre moi et en déposant un baiser sur sa tempe. Je ne veux pas qu’on se dispute. Je l’aime et je ne lui en veux pas. Pendant longues minutes, on reste blotti l’un contre l’autre et je dois dire que cela fait du bien. « Je t’aime et je veux pas te perdre. Tu vois, je serai prête à n’importe quoi pour pas te perdre... » Sa remarque me fait sourire et le baiser qu’elle dépose dans le creux de mon cou, me fait frissonner. [color=darkseagreen]« Tu ne me perdra pas ma puce. » Je baisse les yeux vers elle et lui offre un petit sourire. « On ferait mieux de dormir un peu. » On finit par se remettre sous la couette et pour la première fois depuis quelques temps elle s’endort dans le creux de mes bras et y reste toute la nuit. Pour mon plus grand plaisir.

***

« Chéri, tu as vu la veste d’Aeden ? » Hein ? Quoi ? Ah oui la veste d’Aeden. Je regarde autour de moi et finis par trouver la petite veste de mon garçon. Je la tends à Shanae en lui offrant un petit sourire. Je ne me sens pas bien depuis ce matin. C’est terminer. Il y a trois semaines, Shanae à reçu sa dernière chimio. Ca a été assez dur, mais désormais tout devrais être fini. On a rendez-vous à l’hôpital dans une heure pour en savoir plus et moi je me sens mal. En réalité, j’ai peur. Si le médecin nous annonce que la maladie est toujours présente, que le combat n’est pas terminer je crois que je vais tout plaquer. Je ne pense qu’à cela depuis hier. Je ne veux pas imaginer le pire et pourtant, je ne pense qu’a cela. C’est Lana qui me fait sursauter en passant devant moi avec Théa. Aeden est dans sa poussette et se jette continuellement son doudou sur la tête en souriant. Je lève les yeux au ciel en le voyant faire et viens lui faire quelques bisous sur sa joue. J’embrasse également Théa et me tourne vers Lana. « Tu fais attention hein. Surtout à Théa. » Ma petite puce aime nous échapper en courant et j’ai toujours un peu peur dans la rue. Bizarrement Lana me prends dans ses bras et me fait un bisou sur la joue. Je laisse les filles discuter et vais m’installer derrière mon volant.

Dans la voiture, je ne dis rien. Je voudrais essayer de rassurer Shanae, mais je n’y arrive pas. J’ai vraiment peur et si je me mets à en parler, je crois que je vais faire une crise d’angoisse. Je me suis mis quelque chose en tête hier soir. Si la maladie n’est plus là, on sort de cet hôpital et j’emmène Shanae choisir la salle pour notre mariage. Mais si la maladie est là… Je ne sais pas… Je ne sais vraiment pas ce que je vais faire. C’est Shanae qui rompt le silence alors que je viens tout juste de me garer. « Ça va aller cette fois hein ? J’en ai marre... J’ai envie que ça se finisse... » Je n’ose même pas lui répondre. La dernière fois que je lui ai dit que ça allait aller, que c’était sûrement rien on a appris que sa maladie venait de revenir. Je sors de la voiture sans rien dire et fait le tour pour récupérer Shanae. Je passe mon bras autour de ses hanches et on s’avance vers l’hôpital encore une fois dans le silence. Mais avant de passer la porte je m’arrête et retiens Shanae. « Quoiqu’il arrive rappelle toi que je t’aime et que l’on fera toujours face à deux. » Je l’embrasse tendrement et on finit par rentrer dans l’hôpital plus tendu que jamais. L’attente dans la petite salle est une horreur. Je devrais rester assis auprès de ma fiancée, mais je tourne en rond comme un lion en cage. Je crois que j’énerve tout le monde, mais c’est plus fort que moi. Quand le médecin nous appelle je m’arrête de respirer. On s’installe dans le cabinet et je prends la main de Shanae dans la mienne tout en étant pendu aux lèvres du médecin. Il interroge un peu Shanae sur sa santé et finis par nous dire en souriant : « J’ai de très bonnes nouvelles, vos résultats sont excellents ! Ce n’est pas encore parfait, mais le cancer est parti. Vous avez gagné votre combat mademoiselle. » Je n’y crois pas. J’ai l’impression que mon cœur à rater un millions de battements. « C’est sûr ? » Je me sens presque obliger de poser la question. « Oui sûr. Maintenant vous allez pouvoir vous consacrer à votre petit garçon. A votre famille. » Je suis tellement sous le choc, tellement heureux, que je ne dis rien. La consultation se termine avec une discussion entre Shanae et le médecin. Je me contente de rester en retrait et d’observer la femme que j’aime.

Lorsque l’on se retrouver à l’extérieur, j’arrête Shanae dans sa marche et la prends dans mes bras avant de la soulever et de tourner sur moi même. « Tu es guérie mon amour ! » Un rire s’échappe d’entre mes lèvres. Le cauchemar est fini. On va pouvoir revivre. On va pouvoir penser à nos enfants, a notre mariage. Notre vie va enfin reprendre son sens. On ira bien. Je redépose Shanae sur le sol et l’embrasse avec fougue sans même réfléchir. J’ai attendu ce moment si longtemps ces derniers temps. « On a réussi. Enfin tu as réussi. Je suis tellement heureux si tu savais. Je suis fier de toi ma puce. On va pouvoir vivre heureux avec nos enfants. Tu va vieillir avec moi et surtout je vais enfin pouvoir t’épouser. » Oui je suis tellement heureux que je laisse tout sortir d’un seul coup. J’avais tellement imaginé le pire ces derniers jours que j’ai besoin de laisser éclater ma joie dans le couloir de cet hôpital.

« Bon on a pas eu de texto alarmés ou de coup de téléphone Lana doit gérer. Je voudrais qu’on face un truc tous les deux… Je voudrais qu’on trouve l’endroit où on va se marier. » dis-je alors doucement à Shanae tandis que l’on marchait en direction de la voiture. « Je suis sûr que tu as un millions d’idées pour notre mariage et je t’ai promis que je te laisserais faire ce que tu veux, mais j’aimerais bien qu’on commence par ça. Pour lancer les démarches, je veux plus attendre. Je veux que tu deviennes ma femme. » J’ai l’air insistant comme cela, mais j’y tiens c’est tout. Je veux me marier avec Shanae. C’est tout.

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