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 I want us to be a family (+) Shasey

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MessageSujet: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyMar 2 Juil - 11:36





I want us to be a family...


Cela fait une semaine que Shanae c’est pointer chez moi. Une semaine que je ne dors pratiquement plus. Je ne cesse de penser à la jeune femme. Après six mois d’absence, six mois de silence total, elle est enfin revenue. J’ai rêvé de ce moment pendant des jours et maintenant je ne sais absolument plus quoi faire. Je me sens complètement déstabiliser. Je ne m’attendais vraiment pas cela et surtout je ne m’attendais pas à la révélation de Shanae. Je pensais qu’elle était partie parce qu’elle ne m’aimait plus ou parce qu’elle avait finis par se rendre compte qu’elle n’était vraiment pas faite pour une vie de famille et qu’elle ne savait plus quoi faire avec nous. Mais au final, je m’étais bel et bien tromper. Shanae est malade. Elle n’a pas juste un rhume, non c’est bien pire que cela, elle a un cancer. Un cancer. Non, mais de toutes les possibilités imaginable, je n’aurais jamais pu trouver celle-là. Au lieu de la soutenir, je l’ai tout simplement envoyé bouler. Enfin. Au début… J’étais tellement perdu que la méchanceté et la froideur furent les seules idées qui me traversèrent l’esprit à ce moment-là. Je voulais juste lui faire payer. Je voulais qu’elle comprenne à quel point j’ai pu avoir mal après son départ. A quel point j’ai encore mal d’ailleurs. J’ai plutôt réussi mon coup étant donner qu’elle a finit par faire un malaise devant ma porte d’entrée. Je me sens encore coupable de cet événement d’ailleurs… Enfin. Son retour n’était pas prévu et il est clair que je n’étais vraiment pas prêt pour cela. Pourtant j’ai essayé de faire de mon mieux. La tension entre nous était tout de même palpable. J’avais finis par lui proposer de revenir voir Théa quand elle le voulait et elle était partie. Elle est partie aussi rapidement qu’elle est venue et moi je me suis retrouver planter dans mon entrée comme un idiot. C’est ma petite sœur qui est venu me secouer en me posant un millions de questions à la seconde. Je me suis fait engueuler comme jamais. Pour elle j’étais totalement inconscient, j’allais juste souffrir à nouveau et elle ne voulait pas être témoin de cela. Je suis allé me coucher sans rien dire. Oui à dix-sept heures j’ai finis dans mon lit pendant que ma fille faisait sa sieste. J’étais plus perturber que jamais et encore je crois que le mot perturber est faible.

Aujourd’hui, une semaine plus tard, c’est mon jour de congé. Malèa à terminer ses examens et elle est partie ce matin pour une semaine de vacances avec ses amis. Après lui avoir donné un millions de recommandations j’ai fermé la porter et me suis retrouver seul dans cette grande maison. Théa avait pris son biberon du matin et elle c’était rendormie. Depuis le retour de Shanae, je déteste me retrouver seul. Cela me laisse du temps pour penser à elle et pour penser à nous aussi. Je ne cesse de penser à sa maladie aussi. J’ai passé la nuit à me renseigner sur le cancer. Elle ne m’a pas dit qu’elle genre de cancer elle avait, mais apparemment les symptômes restent régulièrement les mêmes. J’ai finis par comprendre qu’elle a fait de la chimiothérapie et que c’est bien pour cela qu’elle semblait tellement fatiguée. J’ai passé des heures à chercher tout et n’importe quoi. Juste pour essayer de comprendre. Malheureusement la seule et unique chose que j’ai finis par retenir c’est qu’elle risque de mourir du jour au lendemain. Et c’est une chose que j’ai sincèrement du mal à accepter. J’ai beau lui en vouloir pour un bon millier de chose, je ne veux pas la perdre. Je préfère encore la savoir dans une autre ville plutôt que de la savoir morte. Cela m’as tellement travaillé que j’ai finis par dormir que deux petites heures avec ma princesse ne me réveille. J’ai le moral dans les chaussettes et voilà que je me retrouve seul pour la semaine… Il n’y a rien de pire. Arya est occupée cette semaine et je sais par avance que je vais devoir affronter un bon nombre de soirée en solitaire. Tout cela va commencer par aujourd’hui. Il est prêt de midi et cela fait déjà deux heures que je tourne dans la maison sans savoir quoi faire. J’ai finis par me mettre en cuisine. Je ne cuisinais jamais avant, c’est Shanae qui nous faisait de bon petit plat, mais après son départ j’ai bien dû m’y mettre. Je fais même des purées à ma fille. D’ailleurs la demoiselle est en train de s’impatienter dans sa chaise haute et elle me le fait comprendre en tapant sur son plateau avec sa petite main. « J’arrive Théa, j’arrive. » La petite puce m’offre son plus beau sourire quand je pose son assiette devant elle. Je lui donne une première cuillère qu’elle avale avec plaisir. « C’est bon ce que papa il a cuisiné ? » Je sais qu’elle ne va pas me répondre, mais je lui parle tout le temps. Je suis impatient de l’entendre prononcer ses premiers mots.

Après le repas, bébé frotte ses petits yeux avec sa main et je la prends dans mes bras. Je la berce quelque peu et finis par l’emmener dans son lit pour la sieste. Voilà que je me retrouve de nouveau seul. Pour m’occuper l’esprit, je m’attaque à la paperasserie du bar. Les factures, les commandes, autant dire que j’ai de quoi faire. Pourtant Shanae n’est jamais loin dans mes pensées. Je n’arrête pas de penser à elle. Je voudrais tellement la revoir. La prendre dans mes bras. Je sais que c’est la pire des idées qui soit, mais je veux la voir. J’attrape mon téléphone et finis par lui envoyer un message. « Je bosse pas aujourd’hui, si tu veux passer voir Théa. La sieste sera finie dans une bonne heure. » Je signe et finis par appuyer sur envoi. Je ne sais pas ce que cela va donner, mais au moins j’arrêterais peut être un peu de me torturer l’esprit. Je sais que je vais changer de comportement lorsqu’elle sera là. Je vais redevenir distant et froid, mais au moins elle sera là. On sera tous les trois comme une vraie famille. Enfin. En retournant dans la cuisine je croise mon reflet dans le miroir et me rends compte que j’ai une tête à faire peur. C’est ça de dormir deux heures par nuit en même temps. Je décide tout de même de prendre une douche et de me changer. Je me rase un peu et finis par enfiler un jean propre ainsi qu’un vieux pull. Les cernes sont toujours là et j’ai toujours l’air fatigué, mais cela m’as occupé de faire tout cela. L’heure as tourné et alors que j’entends Théa ronchonner on sonne à la porte.

Je passe une main nerveuse sur mon visage et ouvre la porte. Je offre un léger sourire à Shanae et me décale pour la laisser entrer. « Pile au bon moment. » lui dis-je tout en entendant notre fille manifester sa présence. La blondinette se débarrasse de ses affaires et je lui fais signe de me suivre. On entre dans la chambre de Théa et je me penche vers le berceau pour la prendre dans mes bras. « Regarde qui est là. C’est maman. » Théa regarde sa mère et finis par venir cacher son visage dans le creux de mon cou en s’accrochant à mon tee-shirt. « Elle est toujours un peu ronchon quand elle se réveille. Ca ira mieux dans cinq minutes. » Et oui. Théa n’est pas une Fitzgerald pour rien. On a du mal à se réveiller et on est du genre à ronchonner souvent. J’offre un timide sourire à Shanae. « Tu veux un café ? »

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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyMar 2 Juil - 17:02





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Vive chez Nathan avec les jumeaux, on ne peut pa dire que ce soit de tout repos. Toujours est-il que je ne peux pas dire que je m'ennuie ! C'est du boulot d'être nounou à plein temps. Etantencore en rémission et donc en arrêt maladi plus que prolongé, je ne bosse plus dans ma compagnie aérienne pour un bon moment encore. Et comme je suis légèrement hypéractive sur les bords, je préfère être là à jouer avec ces deux petits monstres adorables, qu'à ne rien faire et trop penser. Cala fait environ une semaine que je n'ai pas eu de nouvelles d'Isaac, et donc que je n'ai pas vu Théa. Ils me manquent terriblement tous les deux, mais je ne veux pas brusquer Isaac, ni même le forcer à quoi que ce soit. Je préfère qu'il vienne de lui même vers moi, c'est plus sage.

D'ailleurs, c'est en plein milieu d'une partie de cache cache que je reçois un sms, et donc que je prends mon téléphone dans mes mains pour lire le texto, tout en continuant de compter « onze, douze, treize... » je bloque en lisant le sms d'Isaac et reprends mon compte « quinze, seize... » et j'entends déjà une petite voix me dire « Shaaaa t'as oublié le quatorze ! ». Je lâche un rire amusé et crie alors « Vingt ! J'arriiiiiiiive ! ». Comment vous dire à quel point je vais bien, là, à cet instant précis. Je sais que dans 1h je vais voir ma fille et l'homme de ma vie. Je suis toute excitée. Je lui réponds rapidement que c'est avec joie que je les rejoindrai dans une heure, et je repars à la recherche des jumeaux.

Une fois trouvés, je leur autorise de se poser devant le canapé, le temps de me préparer un peu. Nathan ne va pas tarder à rentrer pour prendre le relais, j'ai de la chance, nos emplois du temps se coordonnent. Je file dans "ma chambre", la chambre d'amis quoi, et cherche quoi me mettre. Je soupire largement en me rendant compte que je me sens très stressée à l'idée de les retrouver. Je prends une douche rapide et enfile une robe légère, l'été a pris possession de Town Square et on peut enfin profiter du soleil et de la chaleur. Je reste quelques minutes à me regarder dans le miroir, cela fait bien longtemps que je n'ai pas pris le temps de me faire jolie. Je me maquille légèrement et j'entends la porte d'entrée claquer, la voix de Nathan retentit. Je sors de ma chambre avec mon sac à main et le rejoint dans le salon. Je lui plaque un bisou sur la joue et il me regarde de la tête au pieds « Tu sors ? » « Je... Isaac m'a invitée à boire un café chez nous, chez... lui ! » « C'est génial ça ! Alors amuse toi bien ! » Je lui refais un bisou et dis au revoir aux jumeaux avant de sortir de la maison pour marcher un peu. Notre maison n'est pas très loin d'ici, je ne devrais pas mettre longtemps avant d'arriver.

Je frappe à la porte, stressée au maximum. Je prends une grande inspiration et découvre le visage d'Isaac. Tout va déjà beaucoup mieux à cet instant précis. Il me fait entrer et je lui offre un petit sourire mignon avant de le suivre jusque dans la chambre de notre fille. Elle est juste à croquer. Elle ronchonne un peu et il me rassure en me disant « Elle est toujours un peu ronchon quand elle se réveille. Ca ira mieux dans cinq minutes. » . Je passe une main délicatement dans les cheveux de ma fille et y dépose un baiser pour lui dire bonjour. Chaque fois qu'il l'a porte dans ses bras et que je m'avance vers eux pour embrasser ma fille, la proximité entre Isaac et moi me fait frissoner. Il me propose un café et je hoche simplement la tête avant de le suivre dans le salon. Il me donne Théa que je récupère avec plaisir avant de m'assoir sur le canapé avec elle. Je la garde tout contre moi et la câline. Tant qu'elle se laisse faire, je ne compte pas arrêter. Elle m'a tellement manqué, et c'est là que je me rends compte à quel point j'ai pris la mauvaise décision en partant loin d'ici pendant 6 mois. Assez rapidement, Théa se met à rire et je la fais sauter sur mes genoux avant de la dévorer de bisous. Elle me fait craquer littéralement. Isaac revient avec deux cafés et je le remercie avant de lui sourire largement. Si je me sens bien ? Le mieux du monde... «Tu veux la récupérer ? »




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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyMar 2 Juil - 20:56





I want us to be a family...


J’ai à peine envoyé le message à Shanae que je finis par me demander si c’est une bonne idée. Après tout la dernière fois sa visite avait été rapide et il avait été clair que nous n’étions pas encore prêts à se fréquenter de manière normale. Enfin que je n’étais pas prêt. Il y a tout de même des choses que je ne lui pardonne pas. Elle m’a donné les explications que j’attendais, c’est vrai, et dans le fond elle avait tout de même une bonne raison d’avoir pris la fuite. Mais il y a encore des choses que j’ai du mal à comprendre. Pourquoi être parti alors que j’étais là pour elle ? Que j’étais littéralement dingue d’elle. A l’époque, j’aurais fait n’importe quoi pour elle. J’étais vraiment amoureux. Comme je ne l’avais jamais été d’ailleurs. Mais elle avait tout détruit. Elle avait brisé la confiance que j’avais en elle et ce n’est pas quelque chose qu’elle pourra retrouver facilement. Il est vrai que je donne facilement ma confiance aux gens, mais une fois que l’on m’a déçu il est très rare que je fasse confiance à nouveau. J’ai toujours marché comme cela et ce n’est pas quelque chose qui est prêt de changer. Certes Shanae n’est pas n’importe qui et elle ne mérite pas d’être traitée comme une simple connaissance, mais tout de même. Je ne pourrais jamais oublier la tristesse et la détresse que j’ai pu ressentir lorsqu’elle est partie. Enfin. Il est trop tard pour faire demi-tour de toute manière. Je ne vais pas lui envoyer un nouveau message pour lui dire que j’ai changé d’avis ce serait assez cruel tout de même. Puis je ne vais pas le cacher, elle me manque et j’ai vraiment très envie de la voir. On pourrait peut être avoir une vraie conversation, a tête reposée. J’ai digérer tout ce qu’elle a pu me dire l’autre jour et maintenant je me sens un peu plus apte a avoir une discussion avec elle sans m’énerver ou m’emporter en disant des choses que je vais forcément finir par regretter.

L’après-midi passe à une vitesse assez hallucinante au final. Malgré tout, je prends le temps de prendre une bonne douche. Je n’ai pas beaucoup voir pas du tout dormi cette nuit et cela se lit clairement sur mon visage. Je ne veux pas que Shanae se pose des questions ou commence à s’imaginer n’importe quoi. Elle me verra fatigué de toute manière. S’il y a bien quelqu’un a qui je ne peux rien cacher c’est bel et bien elle. Elle lit en moi comme dans un livre ouvert et je ne pense pas que ce soit six mois d’absence qui on pu changer cela. Enfin. J’ai à peine finis de me préparer que Théa commence à se réveiller que Shanae sonne à la porte. Je vais d’abord ouvrir la porte et accueille mon ex petite amie avec un grand sourire. Bizarre ? Un peu, mais bon. Je crois que rien ne sera jamais réellement normal entre Shanae et moi. D’un signe de tête je lui dis de me suivre pour aller chercher Théa dans sa chambre. On se retrouve tout les deux dans la chambre de la petite fille et je la prends rapidement dans mes bras pour qu’elle ne se mette pas à pleurer. Pourtant bébé n’est pas totalement réveiller et viens tout de suite se cacher dans mon cou. Elle n’aime pas vraiment qu’on soit beaucoup autour d’elle lorsqu’elle se réveille. Une vraie Fitzgerald. Je rassure Shanae et lui propose un café. Est-ce qu’on serait capable de devenir ami ? Sérieusement, j’en doute, mais c’est quand même une éventualité à ne pas négliger. Parce qu’il est clair que je ne suis pas prêt à me remettre en couple avec elle. Vraiment pas. Pas du tout. Enfin. Je ne dois surtout pas penser à cela. Pas maintenant en tout cas. Shanae accepte le café et nous nous dirigeons vers le salon.

Je lui confie Théa et vais nous faire couler deux cafés. Je pense que j’aurais besoin de plus d’une tasse de se liquide noir que j’adore, mais bon. Je me ferais mon litre dans l’après-midi il n’y a pas de souci et je ne pourrais pas dormir de la nuit. Encore. Seul dans la cuisine je pousse un long soupire et finis tout de même par sourire en entendant Théa rire dans le salon. Lorsque je retrouve les deux jeunes femmes je ne peux m’empêcher de sourire comme un idiot. Cela me manque de ne pas voir une image comme cela tous les jours. Je pose les deux tasses sur la table basse et me laisse lourdement tomber sur le canapé. Je tends un peu les mains vers Théa et tout de suite elle veut changer de bras. « Viens voir papa mon bébé. » Je m’installe un peu mieux et allonge Théa sur mon torse. Bien entendu elle trouve le moyen de se retourner et manque de tomber. Je la rattrape au dernier moment et la hisse un peu au dessus de moi pour faire l’avion. Comme tous les enfants de la planète, elle adore ça et se met à rire comme jamais. Je recommence une dernière fois et repose la petite sur mon torse pour l’embrasser sur la joue. Je pose mon regard sur Shanae et me rends compte que je me suis éclaté avec ma fille pendant quelques minutes sans vraiment la calculer. « Désolé. J’ai trop l’habitude d’être seul avec elle. » Je ne voulais pas être méchant, mais c’est la stricte vérité après tout. Je suis un père célibataire après tout.

« Tu va mieux depuis l’autre jour ? » lui demandais-je alors en souriant timidement. Elle avait quand même fait un malaise devant chez moi et je me fais tout de même du souci pour elle. Son cancer n’est pas une chose à prendre à la légère tout de même. De toute manière c’est la seule chose que je trouve à lui dire. Je me sens mal à l’aise. Théa s’agite sur mes genoux et je me penche un peu vers elle pour voir ce qui lui arrive. « Au fait, je m’excuse pour la réaction d’Arya et de Malèa aussi. Elles… Enfin elles veulent juste nous protéger c’est tout. »
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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyVen 5 Juil - 16:41





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Assez rapidement, Isaac revient vers nous, posant les 2 tasses de café sur la table basse et se laissant tomber sur le canapé. Il propose à Théa de le rejoindre, et elle ne met pas bien longtemps à lui tendre les bras pour se hisser dans ceux de son père. Ils commencent tous les deux à jouer, et je remarque leur complicité évidente. Il est bien meilleur père que je suis une bonne mère pour elle. Les mois on eu beau passer, même si je sais aujourd'hui que j'aime cette enfant plus que tout au monde, ça ne m'empêche pas de penser que je ne suis pas un mère parfaite. En revanche, Isaac lui est le père idéal, aucun enfant ne pourrait rêver mieux. Je n'ai pas mis longtemps à le comprendre, à peine quelques mois après notre installation ensemble, il regardait déjà les enfants avec des coeurs dans les yeux. Il est fait pour être père.

Je ne les lâche pas du regard tous les deux, et je lâche même un petit rire lorsque Théa éclate de rire dans les bras d'Isaac. Mais à peine quelques secondes plus tard, j'ai l'impression de ne plus me sentir à ma place. Certes, je ne le suis qu'à moitié avec mes conneries, mais quand même... Je ne me sens pas très bien, et Isaac visiblement s'en rend compte puisqu'il s'excuse, mais sa phrase me fait encore plus mal. « Désolé. J’ai trop l’habitude d’être seul avec elle. » Je baisse les yeux en acquiesçant l'air de dire "oui, je sais..." et je m'avance un peu plus vers la table basse pour récupérer mon café. Je relève seulement les yeux lorsqu'il me demande : « Tu va mieux depuis l’autre jour ? ». Je hausse les épaules en lui rendant son micro sourire. «ça va. C'est un peu dur de reprendre une vie quasi normale après 6 mois d'hospitalisation, mais j'me bats. C'est le but, alors ça va.» Je me pince les lèvres nerveusement et pose mes yeux sur Théa qui gesticule dans tous les sens. ça a le don de me faire sourire. Elle n'est pas la fille de sa mère pour rien !

Je sens qu'Isaac et moi sommes tous les deux autant stressés de nous retrouver l'un à côté de l'autre. En même temps c'est une situation peu banale. Pourtant, il essaie tant bien que mal de combler le vide de notre conversation inexistante. « Au fait, je m’excuse pour la réaction d’Arya et de Malèa aussi. Elles… Enfin elles veulent juste nous protéger c’est tout. ». Je hoche la tête avec compréhension. «Je sais, et je ne leur en veut pas, si y'a quelqu'un à qui je dois en vouloir c'est bien à moi. C'est mignon je trouve qu'elles te protègent comme ça, même si bon, j'suis pas un monstre quand même... mais je comprends...» Je reprends tout bas, avant de porter ma tasse de café à mes lèvres. «Je comprends...»

Heureusement que Théa babille, sinon le silence serait vraiment insoutenable. J'essaie tant bien que mal de faire bonne figure mais je me sens mal à l'aise de me retrouver ici, en tant que quasi inconnue, de regarder ma fille heureuse dans les bras de son père. Je sais qu'à cet âge là tout est différent, mais j'ai l'impression que je ne lui ai pas manqué. C'est étrange comme ressenti, c'est le genre de truc qui te noue l'estomac quand tu y penses un peu trop souvent, trop longtemps. Je replonge mon regard dans celui de mon ex petit ami, et avant de m'y perdre, j'essaie de me ressaisir et de trouver un semblant de discussion. «Et toi ? Ton bar tout ça ? ça marche toujours aussi bien ?». C'est vrai qu'il y a quelques années, je l'avais poussé à se lancer dans cette voie. Son manque de confiance en lui à ce sujet l'avait longuement freiné et j'avais réussi à l'encourager dans ces démarches. Aujourd'hui il était patron d'un bar qui marchait plus que bien, je le savais, j'avais encore des amis ici bien qu'en 6 mois, les rumeurs courent vite.

J'ai du mal à garder mon regard fixe sur le sien plus de quelques secondes. La douleur est encore trop présente, la douleur de lui avoir fait si mal, d'avoir fait une mauvaise décision. La culpabilité me ronge depuis si longtemps. Je n'ai qu'une envie, me blottir dans ses bras et ne plus en sortir, être juste bien, dans les bras de celui que j'aime. Mais je ais que c'est impossible, j'espère juste que ce n'est qu'une question de temps...


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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyMar 9 Juil - 11:37





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Je ne fais pas vraiment attention à ce que je fais lorsque je suis avec Théa. Cela fait désormais six mois que l’on vit tous les deux. Il y a Malèa aussi, mais elle est toujours en vadrouille avec ses amis ou je ne sais où. Alors la plus part du temps je suis seul avec mon bébé et j’ai finis par articuler ma vie autour de la sienne. J’ai aménagé mes heures de travail, j’ai changé mes habitudes. Tout ce que je fais tourne autour de Théa de près ou de loin. J’ai conscience d’être un papa poule et je sais également qu’un jour elle me dira d’arrêter. Mais cela ne va pas arriver avant quelques années alors pour le moment je profite. Peut être que ma surprotection ne l’aidera pas toujours dans la vie, mais je crois que c’est plus fort que moi. J’ai grandi sans la présence de mes parents. Enfin ils étaient là, mais ils ne s’occupaient jamais de nous. Je me souviens même pas avoir déjà eu le droit à un câlin de ma mère ou à une phrase gentille de la part de mon père. C’était toujours des reproches et des choses blessantes. Je n’étais pas un gamin heureux et je ne veux pas que cela arrive à ma fille. Je veux qu’elle sache que son père l’aime plus que tout au monde. Pour sa mère les choses sont encore assez compliquer, mais à son âge elle ne peut pas tout comprendre et j’espère au plus profond de moi-même que tout sera rentré dans l’ordre lorsqu’elle aurait l’âge de comprendre que papa et maman sont ensemble et que eux aussi ils s’aiment. Je sais que je ne devrais pas autant espérer, mais ça aussi je pense que c’est plus fort que moi. Enfin. Je me rends rapidement compte que je viens de jouer avec ma princesse sans forcément faire attention à Shanae qui est assise juste à côté de nous. Rapidement je m’excuse et rapidement je me rends compte que je n’ai pas utilisé les bons mots. Je ne voulais pas être blessant, mais je vois bien que cette remarque à donner un sacré coup à la jeune maman. J’aurais mieux fait de me taire sur ce coup-là.

Pour tenter de me rattraper, je demande à la jeune femme si elle va mieux depuis la dernière fois. Elle avait tout de même fait un malaise devant chez moi et je l’avais laissé partir sans vraiment savoir si elle allait totalement bien. L’annonce de sa maladie avait eu l’effet d’un coup de massue et je ne sais toujours pas comment agir avec elle. Je sais parfaitement qu’elle ne veut pas de ma pitié, mais c’est assez difficile tout de même… « Ca va. C'est un peu dur de reprendre une vie quasi normale après 6 mois d'hospitalisation, mais j'me bats. C'est le but, alors ça va. » Sa réponse me laisse sans voix. Six mois d’hospitalisation. Six mois où je l’ai détesté, insulter et autre parce que je pensais qu’elle m’avait abandonné pour un autre ou parce qu’elle n’aimait pas sa fille. Déstabilisé, je baisse la tête sans savoir quoi dire. J’aurais un milliers de questions à lui poser, mais je ne cesse de me demander si c’est une bonne idée d’aborder le sujet. Elle n’a sûrement pas envie de parler de cela et surtout pas avec moi. Après tout si elle est partie c’est parce qu’elle ne voulait surtout pas m’en parler à la base. J’ai encore du mal à comprendre pourquoi elle ne m’as rien dit sur le coup, mais je préfère me taire. Je n’ai pas envie que l’on se dispute. Pas aujourd’hui en tout cas. Pourtant je relève la tête vers elle et finis par lui dire : « J’ai… Enfin après que tu sois parti, j’ai essayé de me renseigner sur le cancer. Juste pour comprendre. Et même si tu ne m’as pas clairement dit ce que tu avais, j’ai un peu mieux compris pourquoi tu avais voulu nous éviter ça, mais… Enfin je veux juste savoir une chose. Y a t il une chance même infime que Théa est quelque chose de semblable ? » Il paraît clair qu’un cancer n’apparaît pas subitement, pas du jour au lendemain en tout cas et lorsque Shanae nous as quitté Théa n’avais que deux mois. Avant cela elle a passé neuf mois à partager le même organisme que sa mère. Imaginer la femme que j’aime malade est déjà assez difficile alors ma fille… Non je ne veux même pas y penser.

Le silence s’installe de nouveau entre nous, il paraît clair que nous sommes aussi stressés l’un que l’autre. C’est assez difficile de relancer la conversation alors qu’il y a eu tellement de non dit entre nous. Avant on pouvait parler de tout et de n’importe quoi pendant des heures désormais tout cela semble bien plus difficile. Pourtant je parle de ma sœur et de ma meilleure amie à la jeune femme. Clairement je m’excuse pour leurs réactions un peu abusé la dernière fois. « Je sais, et je ne leur en veux pas, si y'a quelqu'un à qui je dois en vouloir c'est bien à moi. C'est mignon je trouve qu'elles te protègent comme ça, même si bon, j'suis pas un monstre quand même... mais je comprends... » Je me mords la lèvre. Ma sœur n’avait absolument rien dit, mais Shanae la connaît assez bien pour comprendre que son regard était tueur et qu’elle aurait voulu l’insulter. Arya avait été plus directe. Elle déteste Shanae et cela ne date pas d’hier et tout le monde sait que ce n’est pas elle qui va se gêner pour dire ce qu’elle pense. Malgré tout je vois bien que cela affecte la blondinette. Je voudrais lui faire comprendre, mais une nouvelle fois j’ai peur de la blesser. Shanae sait a quel point je n’ai pas eu de chance niveau famille et elle avait tout de suite accepté la relation privilégier que j’ai avec ma petite sœur. Malèa pouvait m’appeler n’importe quand et j’arrêtais tout pour aller la retrouver, la soutenir ou l’aider. Cela a toujours été comme cela et ça ne changera jamais. En grandissant ma sœur à adopter le même comportement à mon égard. « Malèa a juste eu peur pour moi… Je… Enfin je dis pas ça pour te blâmer, mais juste pour que tu comprennes son comportement. Quand t’es parti, je suis devenu l’ombre de moi-même et ça à réveiller de vieux cauchemars chez Maé. Elle avait peur que je l’abandonne moi aussi. Alors elle se méfie maintenant. » Je revois l’image de ma petite sœur en pleurant me suppliant de ne pas la laisser tomber. C’est aussi cela qui m’avait fait réagir.

Théa remue sur mes genoux et je finis par l’installer sur le canapé pour qu’elle puisse faire ce qu’elle veut. Bien entendu son regard est tout de suite attirer par le collier que porte sa mère. Je sais qu’elle va aller tirer dessus, mais je ne lui dit rien. Shanae a besoin de voir que sa fille ne lui en veut pas et c’est exactement ce que Théa est en train de lui montrer en montant sur ses genoux. C’est sa façon à elle de lui dire qu’elle ne lui en a jamais voulu. Je me demande si ma fille sait qu’il s’agit de sa mère. J’aimerais bien être dans sa petite tête à cet instant précis. Enfin. « Et toi ? Ton bar tout ça ? Ça marche toujours aussi bien ? » finis par me demander Shanae pour mettre fin à se silence insoutenable. Mes yeux toujours posés sur Théa pour être sûr qu’elle ne tombe pas, je relève un peu la tête vers mon ex petite amie. « Oui ça marche bien. Très bien d’ailleurs. J’ai pu engager des jeunes pour m’aider un peu et toute tourne bien. » Que dire de plus. Lui répéter une nouvelle fois que sans elle je n’y serais jamais arrivé ? Je pense qu’elle commence à le savoir maintenant. C’est elle qui m’avait poussé à reprendre le bar à la mort du vieux Léon et elle m’avait soutenu comme jamais. « Tu devrais passer un de ces soirs. J’aurais une tonne de truc à te faire goûter. » lui dis-je dans un faible sourire. Auparavant Shanae était mon cobaye. Je lui faisais goûter tout mes cocktails. Toutes les nouveautés que je tentais. On fermait le bar pour l’après-midi ou on restait à la fin d’un service et je lui faisais goûter mes nouveaux mélanges. Elle a souvent recraché le contenu de son verre, mais ensemble on avait finis par refaire la carte du bar. D’ailleurs… Il y a toujours un cocktail qui porte son nom. Son préféré.
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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyMar 9 Juil - 13:36






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Je sens que parler de ma maladie avec lui n'est pas chose facile. Chaque fois que je l'évoque je sens son regard se perdre vers le sol ou son esprit s'envoler je ne sais où. Pourtant elle a fait partie de moi, encore un peu aujourd'hui mais j'ose espérer que ce cauchemar est bientôt fini. Un nouveau silence s'installe, et Isaac le brise en me demandant « J’ai… Enfin après que tu sois parti, j’ai essayé de me renseigner sur le cancer. Juste pour comprendre. Et même si tu ne m’as pas clairement dit ce que tu avais, j’ai un peu mieux compris pourquoi tu avais voulu nous éviter ça, mais… Enfin je veux juste savoir une chose. Y a t il une chance même infime que Théa est quelque chose de semblable ? ». Je secoue la tête vivement pour le rassurer «Non ! non non ça n'a rien a voir, même si c'est un cancer du sang, il n'y a aucune chance pour que Théa ait quelque chose, ce n'est pas héréditaire et surtout j'ai demandé mille fois à mon médecin. Mais si ça peut te rassurer on peut lui faire faire une prise de sang !?». Je comprends tout à fait ses craintes, j'ai eu les mêmes en apprenant ma maladie.

Je regarde Théa venir vers moi doucement, elle me fait sourire. Je ne peux pas m'en empêcher. Elle commence à avancer un peu à 4 pattes, ou on devrait plutôt dire ramper à cet âge là. Je suis contente d'être revenue avant ses premiers pas, même si j'ai loupé beaucoup de choses en 6 mois. Je récupère Théa qui monte sur mes genoux et elle commence à jouer avec mon collier. C'est un pendentif qu'Isaac m'avait offert il y a quelques années, et je ne l'ai pas lâché pendant ces 6 derniers mois. Alors que notre fille est en sécurité dans mes bras, je peux relever mon regard vers Isaac qui me parle de sa meilleure amie et de sa petite soeur. Je lui dis que je peux tout comprendre, c'est normal après ce que je lui ai fait vivre. J'espère simplement qu'elles ne m'en voudront pas trop longtemps. Enfin, surtout Malèa, parce que Arya ne m'a jamais vraiment aimée. Allez savoir pourquoi. Pourtant avant il y a 6 mois, j'ai l'impression de n'avoir rien fait de mal pour qu'elle m'en veuille de quoi que ce soit. Bref, je rassure mon ex petit ami en lui disant que je ne leur en veut pas. « Malèa a juste eu peur pour moi… Je… Enfin je dis pas ça pour te blâmer, mais juste pour que tu comprennes son comportement. Quand t’es parti, je suis devenu l’ombre de moi-même et ça à réveiller de vieux cauchemars chez Maé. Elle avait peur que je l’abandonne moi aussi. Alors elle se méfie maintenant. »

Je me sens mal à l'aise, je comprends encore une fois à quel point j'ai pu lui faire mal en disparaissant d'une manière aussi brutale. Je me contente de hocher la tête et j'esquisse un petit sourire, je me sens rougir. Je déteste tellement lui faire du mal, que rien que de penser qu'il a pu souffrir à ce point, ça me détruit à petit feu. Je préfère ne pas y penser plus longtemps, et je change au plus vite de sujet, demandant à Isaac où il est en par rapport à son bar, tout ça. Je n'ai rien trouvé de mieux pour essayer de me contenir.

Théa joue encore avec mon pendentif et d'un coup elle me fait un câlin. Elle me fait craquer. Je la serre un peu plus dans mes bras et lui fait des bisous sur ses petits cheveux tout fins. Elle sent bon comme une petite rose de printemps. Je redresse le regard vers Isaac qui me dit que tout va pour le mieux.Il rajoute même dans un demi sourire : « Tu devrais passer un de ces soirs. J’aurais une tonne de truc à te faire goûter. ». Je reste une seconde un peu abasourdie par sa proposition, mais je me sens bouillir de l'intérieur. Un sourire naît sur mes lèvres et je hoche la tête en douceur. Mes yeux reprennent leur brillance naturelle, comme si je reprenais vie peu à peu. Je sais que tout n'est pas encore fait, je sais que ça va être surement long, et dur, mais je suis prète à tout pour reconquérir son coeur. «Avec plaisir !». Je me souviens encore de ces soirées et de ces après midi à goûter tous ses nouveaux cocktails. Je finissais par en avoir la tête qui tourne, et même par en craquer quelques uns. Mais il était doué et la plupart du temps j'avais du mal à choisir. Mon préféré restait celui aux fruits de la passion. Isaac lui avait même donné mon nom. Je me souvient encore le jour où j'ai découvert la carte, et où j'ai remarqué qu'il portait mon nom. J'avais sauté au cou de mon petit ami pour l'embrasser et le remercier.

A cette pensée, je sens une vague de chaleur m'envahir et j'essaie de me reconcentrer sur quelque chose d'autre. Je pose mon regard sur Théa qui est toujours collée contre moi. Elle met son pouce dans sa bouche et reste toute calme. Je suis à la fois surprise et terriblement heureuse de voir qu'elle ne me fuit pas comme la peste. Je souris avant de regarder Isaac qui nous regarde lui aussi avec beaucoup de tendresse. «Je pensais pas qu'elle allait directement venir comme ça vers moi... c'est qu'elle est câline avec tout le monde ou c'est qu'elle...» Je n'avais pas besoin de finir ma phrase. La fin était évidente, je voulais savoir s'il pensait qu'elle me reconnaissait. Peut être n'avait-il pas la réponse, mais j'aurai bien aimé savoir au moins si elle était plutôt du genre sauvage ou si elle préférait être ballotée de bras en bras. Toujours est-il qu'elle restait un moment dans mes bras et que je profitais un maximum, la câlinant doucement.

«Ca te dirait pas qu'on aille se promener, tous les trois ? Profiter du beau temps ?». J'avais eu envie de rajouter "comme avant", mais il est trop tôt. J'ai besoin aussi de prendre l'air, profiter un peu du soleil sur ma peau. 6 mois enfermée c'est trop long, et être à l'extérieur avec les 2 amours de ma vie serait comme un rêve devenu réalité...



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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyMar 9 Juil - 22:34





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« Non ! Non, non ça n'a rien à voir, même si c'est un cancer du sang, il n'y a aucune chance pour que Théa ait quelque chose, ce n'est pas héréditaire et surtout j'ai demandé mille fois à mon médecin. Mais si ça peut te rassurer on peut lui faire faire une prise de sang !? » D’un seul coup, je me sens plus soulager que jamais. Je ne vais pas le cacher, je me suis véritablement fait du souci lorsque la jeune femme m’as annoncé qu’elle avait un cancer. Je ne suis pas médecin et je me doute que Shanae m’aurait prévenu s’il y avait eu le moindre doute pour la santé de Théa, mais je ne sais pas… Mon côté papa poule a pris le dessus et c’est bien pour cela que je m’étais renseigner. En plus de vouloir en savoir un peu plus sur la maladie de mon ex. Je ne sais absolument pas comment j’aurais réagis si elle m’avait appris qu’il y avait le moindre doute. La moindre chance que notre fille soit également affecter par cette maladie. Mais visiblement la jeune femme c’est déjà occuper de cette partie et cela me rassure. Je m’en veux un peu d’avoir douter d’elle de cette manière. « Non je te fais confiance, je veux pas lui faire subir des tests pour rien. » Un instant je pose mon regard sur ma petite puce qui essaye tant bien que mal de tenir assise sur le canapé. Je caresse doucement sa petite joue et elle m’offre un sourire avant de retourner à son occupation, autant dire essayer d’enlever sa chaussette. Je sais que ma fille va bien. Elle a eu un petit rhume cet hiver, mais rien de bien grave. Je n’ai plus de souci à me faire, je fais confiance au médecin de Shanae. Dans le fond c’est tout ce que je voulais savoir.

On oublie rapidement ce sujet qui me déstabilise quelque peu et de nouveau on se concentre sur Théa. Théa qui n’as pas réussi à se débarrasser de sa chaussette et qui a subitement changer d’objectif. Elle vise désormais le pendentif de sa mère. Pendentif que je reconnais immédiatement. C’est moi qui l’avais offert à Shanae pour l’un de nos anniversaires. Je me souviens parfaitement de ce moment. J’avais mis des semaines à choisir ce pendentif. Shanae n’est pas du genre à porter des bijoux, mais je voulais marquer le coup et lui offrir quelque chose qui marque réellement le coup. J’avais mis du temps, j’avais même demandé l’avis de Malèa, mais j’avais fait fort au final vu la façon dont elle m’avait sauté au cou lorsque je lui avais offert le petit bijou. Théa semble totalement hypnotiser par ce dernier et c’est en rampant quelque peu qu’elle arrive à grimper sur les genoux de sa maman. Plus par instinct que par autre chose, je laisse ma main dans le dos de ma fille pour être sûr qu’elle ne tombe pas. Mais Shanae gère parfaitement la situation alors je m’éloigne quelque peu. Il faut que je recommence à lui faire confiance, ne serait ce que pour notre petite puce. Je ne veux pas que ma fille voit ses parents se déchirer. Séparés oui, mais pas constamment en train de se jeter des pierres. Enfin. La discussion dérive sur la famille justement et plus exactement la mienne. Du mieux que je peux j’explique à Shanae les raisons du comportement de ma petite sœur. Je vois bien que tout cela la met mal à l’aise alors je n’insiste pas. Je ne veux pas qu’elle s’apitoie sur mon sort, je n’ai jamais demandé cela.

Alors on change une nouvelle fois de sujet. Cette fois c’est Shanae qui s’occupe de la transition et il faut avouer qu’elle fait cela avec brio. Elle me demande des nouvelles de mon bar et d’un seul coup je me sens soulagé de parler de cela. Ce n’est absolument pas un sujet tabou après tout il s’agit uniquement de mon travail. Je lui fais un petit rapport et rapidement sans réellement réfléchir lui propose de passer un de ces jours pour que je puisse, à nouveau, lui faire goûter mes créations. C’est bien quelque chose qui m’a manqué durant ces six derniers mois. Je restais souvent après le service et avant j’étais souvent accompagner par ma copine et ensemble on créait des cocktails tous plus bizarre et incompréhensible les uns que les autres. Et puis je me suis subitement retrouver seul. Je continuais à rester dans mon bar, mais plus rien n’étais pareil. C’est dans ce genre de moment que je me mettais à broyer du noir. Enfin. Shanae semble surprise par ma proposition, mais finis par accepter. « Ca me ferait vraiment plaisir en tout cas. » lui dis-je en rougissant quelque peu. Oui. J’ai beau lui en vouloir une part de moi et toujours raide dingue d’elle.

Très rapidement je me concentre de nouveau sur Théa qui fait un câlin à sa maman. Je dois avouer que je suis assez impressionné. La petite fille n’est pas du genre à câliner tout le monde et je ne cesse de me dire la même chose, elle sait parfaitement qu’il s’agit de sa maman. Cela paraît stupide, mais j’ai envie d’y croire et bizarrement je ne suis pas le seul à me poser des questions. « Je pensais pas qu'elle allait directement venir comme ça vers moi... C'est qu'elle est câline avec tout le monde ou c'est qu'elle... » Sa question me fait sourire. Même après une séparation on arrive encore à penser aux mêmes choses en même temps. Je pose mon regard sur ma fille qui semble particulièrement bien installer sur la poitrine de sa mère. Ma petite puce… Je me rapproche des deux jeunes femmes et caresse doucement le petit crâne de Théa. On ressemblerait presque à une famille unie. Enfin. Je m’enlève rapidement cette idée de la tête et repose mon regard sur Shanae. « Habituellement elle est pas comme ça. Je l’emmène au bar avec moi des fois et… » Je sens le regard de Shanae changer et m’empresse d’ajouter : « L’après-midi hein, quand j’ai pas vraiment le choix. Et enfin… Des fois il y a des femmes qui veulent lui faire un bisou ou un câlin et notre petite miss ronchonne. Même avec Arya elle ronchonne des fois. » Théa est câline ce n’est pas un souci, mais elle l’est uniquement avec qui elle veut. Elle ne se mettra jamais à pleurer parce que je lui fais un câlin bien au contraire elle en réclame même souvent un d’elle même. Mais il est vrai qu’elle n’agit pas comme cela avec tout le monde. « Dans le fond, je me dis qu’elle a compris. » Je sais que je n’ai pas besoin d’en dire plus. Qu’elle a compris où je voulais en venir.

« Ca te dirait pas qu'on aille se promener, tous les trois ? Profiter du beau temps ? » Sa proposition me fais sourire. Après tout ce n’est pas une mauvaise idée, je pourrais profiter de mon jour de repos avec ma fille et sa mère tout en profitant du soleil. Il faut juste éviter le parc pour enfant à côté de la maison. Mauvais souvenir. Je souris à la jeune femme et hoche la tête. « C’est pas une mauvaise idée. Ca me réveillera un peu. » Je finis donc par me lever pour aller chercher les affaires de Théa. Un goûter à l’extérieur ça ne pourra jamais lui faire de mal. Je prends son chapeau pour la protéger du soleil, sa poussette et son sac à langer. Lorsque je reviens dans le salon avec tout mon attirail je remarque que bébé semble particulièrement excitée. Je l’installe dans la poussette et vais chercher mes clés tandis que Shanae l’attire déjà dehors. « Han attends le doudou. Faut pas partir sans sinon on va avoir le droit à des larmes. » dis-je précipitamment en retournant vers le salon. Où est-ce que j’ai bien pu poser se foutu doudou ? Bien entendu c’est quand on en a besoin que je ne le trouve pas. Après avoir retourné la moitié de la pièce, je le retrouve sagement poser sur la table de la cuisine. Je soupire et retrouve les filles dehors. Je ferme la porte de la maison et tends son doudou à ma princesse qui l’attrape dans sa petite main. Je pose mes lunettes de soleil sur mon nez et suis Shanae en enfonçant mes mains dans les poches de mon « Comme une vraie famille. » dis-je alors doucement. Je ne sais pas ce qui m’as pris de dire cela… Mais c’est juste le cas. J’aimerais tout oublier et prendre Shanae dans mes bras. Je voudrais montrer à tous le monde a quel point je suis heureux. Mais quelque chose m’en empêche encore. « Bon alors tu nous emmène où comme ça ? » Autant changer de sujet.
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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyMer 10 Juil - 13:21





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« Ca me ferait vraiment plaisir en tout cas. » . J'ai du mal à y croire, il me propose de revenir faire "comme avant" dans son bar, et il ajoute que ça lui ferait plaisir. J'ai l'impression de rêver. Je lui offre un sourire plus radieux que jamais. Je n'ai pas besoin de dire quoi que ce soit, je sais que sur ce sujet les choses n'ont pas changées. Je sais qu'il est mon âme soeur, et seules les âmes soeurs peuvent se rendre compte à quel point on peut être à la fois semblables et complèmentaires même après une séparation telle que la nôtre.

Entre temps, Théa a pris possession de mes bras et je la sens presque s'endormir. Elle est calme et j'entends sa petite respiration paisible, mêlée aux petits bruits que fait son pouce dans sa bouche. Je ne peux pas m'empêcher de sourire. Et je pose la fameuse question à Isaac. J'ai besoin de savoir si ma fille sent que je suis sa mère ou si elle est comme ça avec tout le monde. « Habituellement elle est pas comme ça. Je l’emmène au bar avec moi des fois et… » il ajoute pour sa défense « L’après-midi hein, quand j’ai pas vraiment le choix. Et enfin… Des fois il y a des femmes qui veulent lui faire un bisou ou un câlin et notre petite miss ronchonne. Même avec Arya elle ronchonne des fois. ». Je baisse les yeux sur notre fille et je fais une petite moue satisfaite en essayant de ne pas trop montrer non plus à quel point je suis rassurée. Je relève alors le regard vers mon ex-petit ami au moment où il m'avoue « Dans le fond, je me dis qu’elle a compris. ». Je ne peux retenir mon sourire cette fois. Je dépose un baiser sur la petite bouille de Théa alors qu'Isaac vient de poser sa main sur sa tête. Chaque fois qu'il se rapproche de moi je sens mon coeur s'accélérer, j'ai comme l'impression d'être redevenue l'adolescente qui l'a connu il y a un peu plus de 5 ans. Sa présence me manque tellement, ses caresses, ses baisers... à cette pensée je me sens troublée et envahie une nouvelle fois d'une chaleur incontrôlable.

Je propose alors d'aller faire un tour suite à quoi il me répond « C’est pas une mauvaise idée. Ca me réveillera un peu. ». Je lui souris timidement et le regarde se lever pour aller chercher les affaires de Théa. J'habille notre petite puce et la garde dans mes bras, même si je vois bien qu'elle continue de chercher son père du regard. Elle récupère son doudou et le sert fort contre elle, ce qui me fait sourire. Je me souviens encore quand Isaac est arrivé à la maternité avec cette petite peluche toute douce, en forme de lapin aux longues oreilles. Théa n'a pas mis longtemps à l'adopter et à en faire son doudou fétiche. Une fois le doudou retrouvé et notre bébé bien installé dans la poussette, on sort prendre un peu l'air. Isaac marche près de moi alors que je pousse la pousette. « Comme une vraie famille. ». Je tourne la tête vers lui et lui adresse un sourire qui veut tout dire. A la fois un peu timide, un peu désolé, mais surtout tellement heureux. Il est difficile de mettre des mots sur ce que je ressens à cet instanat précis. Je suis en compagnie des deux êtres les plus importants au monde dans ma vie, et rien ne pouvait être plus parfait. En tout cas, pour l'instant. Evidemment, je ne rêve plus que d'une chose, que mon couple avec Isaac redevienne ce qu'il était, ou plus fort encore.

« Bon alors tu nous emmène où comme ça ? » Je souris à son changement de sujet. Généralement, je suis plus fort que lui à ce petit jeu, mais j'ai l'impression qu'il s'est entraîné en mon absence ! Je hausse les épaules avant de le regarder et de lui proposer. «J'irai bien mettre les pieds dans le sable, histoire de changer un peu du béton... Théa a déjà mis les pieds dans l'eau ?». La plage n'est pas extrêmement loin de là où nous habitons, et en une petite dizaine de minutes on y serait rendus. Isaac accepte et nous voilà partis comme une vraie famille. J'ai toujours un peu peur de rencontrer du monde, de revoir des gens que je n'ai pas vus depuis 6 mois. Des gens qui pourraient me juger... Mes cheveux courts et mon teint encore un peu pâle ont fait de moi une autre femme, mais l'important c'est juste que je me sente bien. Au à cet instant précis, avec Isaac et Théa, je me sens bien, simplement bien, et plus moi que jamais.

En arrivant à la plage je retire mes sandales pour mettre les pieds dans le sable. C'est une sensation qui m'a terriblement manqué. Il y a pas mal de monde mais la plage n'est pas non plus blindée. Isaac me demande de prendre Théa le temps qu'il plie la poussette. Je m'exécute non sans plaisir, et prends ma fille dans mes bras. Je réajuste son chapeau et je me rends compte qu'elle est ecxitée comme une petite puce. Elle me fait trop rire, et surtout elle me fait craquer. Je la dévore de bisous et je suis Isaac qui nous trouve une petite place. Je m'assieds dans le sable, Théa sur mes cuisses, je lui retire ses chaussettes et lui mets les pieds dans le sable. Elle remue ses orteils et j'éclate de rire. Je me retourne vers mon ex petit ami, un large sourire sur les lèvres. «Elle a l'air d'aimer ça !»



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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyJeu 11 Juil - 11:48





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Shanae me propose de sortir un peu et je finis par accepter. Elle à raison, il fait un temps superbe à l’extérieur, même si au loin on peut apercevoir quelques nuages noirs. Ils sont encore loin, on à bien le temps d’aller faire un tour avant que cet orage n’éclate. Je confie Théa à sa maman et commence à réunir les affaires de ma petite fille. Et oui. Avec un bébé de huit mois on est presque obliger d’embarquer la maison pour sortir même ne serait-ce que cinq minutes. Je lui prends de quoi goûter également et reviens presque en courant dans la maison lorsque je me rends compte que j’ai failli oublier son doudou. Peluche que je mets cinq bonnes minutes à retrouver. Théa adore ce petit lapin. Dire que je lui avais offert le jour de sa naissance. Je pensais qu’il allait finir comme objet de décoration dans sa chambre, mais au final elle l’avait totalement adopté. Elle va le traîner de partout lorsqu’elle va se mettre à trotter et pire lorsqu’elle saura marcher. D’un côté, je suis pressé de la voir faire ses premiers pas, mais de l’autre je me dis qu’elle peut prendre tout son temps. Après il faudra que je lui cours après dans toute la maison et elle va continuer à grandir. Et il vaut mieux que je ne pense pas à tout cela pour le moment. C’est donc avec tout l’attirail de près et Théa confortablement installer dans sa poussette que nous finissons par quitter la maison. Je mets mes lunettes de soleil pour ne pas être ébloui par le soleil et nous partons nous promener. J’ai l’impression que rien n’as changé. Comme si Shanae n’était pas parti pendant six mois. Comme si notre famille n’avait jamais été brisée. Je me sens heureux. C’est les mains enfoncées dans les poches de mon jeans que je suis la jeune femme qui ne cesse de sourire à sa fille.

Finalement je questionne la jeune maman sur notre destination. « J'irai bien mettre les pieds dans le sable, histoire de changer un peu du béton... Théa a déjà mis les pieds dans l'eau ? » Je trouve son idée excellente. « J’ai jamais eu le temps de l’emmener à la plage. Ce sera une grande première. » Théa est un bébé d’hiver. Elle a connue la neige et le froid pendant les premiers mois de sa vie, mais c’est son premier été. J’avais déjà pensé l’emmener au bord de la mer, mais je n’ai jamais trouvé le temps et puis je finissais toujours par me demander si j’arriverais à tout gérer tout seul. Aujourd’hui la question ne se pose plus. Elle va faire cela avec ses deux parents. On allait régulièrement à la plage durant l’été avec Shanae. On aimait s’allonger dans le sable pour profiter du soleil avant d’aller se chamailler dans les vagues. C’était toujours de bonne journée. J’ai l’impression que cela fait des années que l’on n’a pas fait cela. Enfin… Le reste du trajet se fera en silence. On croisera plusieurs regards interrogateurs, mais rien ne nous arrête. En un peu plus de dix minutes on arrive sur la plage. Il y a du monde, mais je remarque rapidement un coin un peu isolé ou l’on pourra être tranquille. Shanae s’occupe de Théa tandis que je me bats avec la poussette. Cela fait huit mois, mais je ne sais toujours pas plier cet engin. C’est vraiment une horreur. Je me coince le doigt dans le châssis et retiens un juron avant de rejoindre les deux jeunes femmes. Je me laisse tomber aux côtés de Shanae qui est déjà en train de faire découvrir les joies de la plage à sa fille. Théa semble toute excitée d’un seul coup. Elle met ses petits pieds dans le sable et finis par taper dans ses mains. « Elle a l'air d'aimer ça ! » Effectivement elle à l’air d’apprécier cela. Comme toujours elle tente d’enlever son chapeau, mais je lui remets tout de suite sur la tête. Je veux pas qu’elle attrape un coup de soleil ou pire que ça. Théa continue à s’amuser dans le sable et finis par porter sa main dans sa bouche. Rapidement elle se rend compte que ce n’est pas très bon d’avoir du sable sur la langue. Sa petite tête surprise me fait rire. « Et oui c’est pas bon le sable. » Je lui essuie les mains et tout de suite cet incident est oublier. Elle a juste compris qu’il ne fallait pas qu’elle porte sa main à sa bouche.

« On va voir si elle aime la mer ?! Elle adore barboter dans son bain. C’est l’inondation générale à chaque fois. » Elle m’a refait le Titanic plus d’une fois. Je suis même obliger de lui donner le bain tors nu pour ne pas avoir à changer de tee-shirt à chaque fois. Enfin. Je retire mes chaussures et remonte mon jean sur mes mollets avant de me lever pour prendre Théa dans mes bras. Je tends la main à Shanae pour l’aider à se lever. Lorsque sa main touche la mienne, je me surprends à frissonner. Une nouvelle fois je me détourne. J’emmène Théa avec moi et très vite je me retrouve avec les pieds dans l’eau. Shanae à mes côtés, je finis par me pencher pour mettre les pieds de ma princesse dans l’eau. En deux secondes elle ce met à rire et a battre des jambes. On se retrouve inonder, mais je m’en fiche. Elle à l’air heureuse et moi je le suis de la voir comme cela et de partager ce moment avec sa mère. Pendant plusieurs minutes on reste comme cela sur le rivage, Théa barbote et nous on rigole. C’est comme si rien ne pourrait nous séparer d’un seul coup. « On dirait qu’elle aime ça. » Au bout d’un moment, Théa commence à fatiguer et nous retournons nous asseoir sur la plage. Elle retourne dans les bras de sa maman et je sors de quoi lui donner son goûter.

On comptait reste encore un moment sur la plage, mais c’était sans compter sur la météo. Il fait tellement chaud depuis quelques jours qu’un énorme orage est en train de se préparer. Cela faisait quelques minutes que l’on entendait le tonnerre au loin, mais cette fois il commence à pleuvoir. Je remballe rapidement nos affaires et on se lève pour rentrer à la maison. Nous avons à peine fait quelques pas qu’une pluie torrentielle s’abat sur nous. Shanae prends Théa dans ses bras et cours s’abriter sous un porche non loin de là. Je la rejoins et me plante devant les deux jeunes femmes pour les protéger de la pluie. « Je crois qu’on va attendre que ça se calme un peu, si on veut pas attraper la mort. » Le porche est petit. Très petit. Pour faire simple Shanae est presque dans mes bras. Je sens son souffle sur ma peau et son regard ne quitte pas le mien. Entre nous Théa commence à pleurnicher. La pluie est en train de m’inonder le dos, mais je m’en fiche totalement. « C’est rien ma puce c’est juste de la pluie. » Je me décale un peu pour la laisser voir ce qui se passe dans la rue et lorsqu’elle reçoit une goutte de pluie sur le nez elle se fige avant de rigoler. Je relève les yeux vers Shanae et me met à rire à mon tour même si je me sens mal à l’aise d’un seul coup. Je voudrais la prendre dans mes bras, mais je n’ose pas. Elle pense la même chose que moi, j’en suis persuader. Mais aucun d’entre nous ne bouge. Il y a juste une véritable tension entre nous. Quelque chose d’inexplicable. Je reste juste devant elles pour les protéger de la pluie. Au bout de quelques minutes la pluie cesse et nous pouvons enfin sortir de notre cachette. Je suis trempé de la tête au pied. On finit par se dépêcher de rentrer à la maison.

En arrivant je vais chercher quelques serviettes dans la salle de bain pour que Shanae puisse se sécher. Je vais également chercher un pull pour elle et pour moi. « Profiter du beau temps hein ?! Rappel moi de me méfier la prochaine fois. » dis-je en riant tout en lui tendant une serviette. Je pose Théa dans son parc et entreprend de retirer mes fringues détrempées. Je ne pense même pas au fait que cela pourrait gêner Shanae et je me retrouve rapidement torse nu en plein milieu du salon. Je me sèche et lève les yeux vers la jeune femme. « Je t’ai pris un pull. Ce serait bête de prendre froid. » Contrairement à moi Shanae se retourne et je m’enfui dans l’entrée pour ranger la poussette. Une fois sec et au chaud, je vais voir Théa qui gigote en jouant avec son doudou. Je lève les yeux vers l’horloge et me tourne vers mon ex petite amie. « Tu veux rester pour dîner ? Malèa n’est pas là de la semaine et je serais pas contre un peu de compagnie. » Je lui offre un tendre sourire. « Faut juste que je donne le bain à Théa. Après la journée qu’elle vient de passer ça va être biberon et au dodo après. On pourra être un peu tranquille. Enfin… Comme tu le sens. »

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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyJeu 11 Juil - 19:29





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Isaac m'avoue qu'il n'a encore jamais eu le temps d'amener Théa à la plage. Tu m'étonnes, il est tout seul à s'en occuper, et avec le boulot, pas simple de tout gérer en même temps. Je dois dire que même si je regrette d'être partie, je suis extrêmement fière de ce qu'il a accompli en six mois. Je le savais homme responsable mais de là à allier boulot et gérance de son bar, plus s'occuper de sa fille, je suis simplement admirative.
Nous arrivons assez rapidement à la plage et même si au loin on peut remarquer un nuage d'orage, j'espère s'implement qu'on n'aura pas de pluie avant ce soir. Je commence alors à mettre Théa dans le sable et la regarde faire, c'est adorable comme à cet âge là on essaie tout et... on met tout à la bouche ! Isaac arrive juste au bon moment pour la sauver du vilain sable. Je lâche un petit rire amusé. « On va voir si elle aime la mer ?! Elle adore barboter dans son bain. C’est l’inondation générale à chaque fois. ». Un large sourire au bord des lèvres, je hoche la tête et le laisse reprendre notre fille. Il la porte d'un bras, et me tend son autre main pour m'aider à me relever. Timidement je l'attrape et me hisse grâce à sa force pour me retrouver debout face à lui. Impossible d'expliquer ce qui vient de se passer à cet instant précis. Notre premier contact depuis six mois, et même si ce n'est qu'un contact de mains, c'en est un quand même ! J'essaie de me remettre de mes émotions et en oublierai presque de le remercier. Un tout petit «Merci» s'échappe de mes lèvres, timide, fluet, retourné. Je le suis alors et sur le bord de l'eau il porte Théà à bout de bras pour la faire barboter, juste au niveau des pieds. Le premier contact est plutôt réticent, elle se replie sur elle même et finit par éclater de rire en secouant ses petites jambes. Je ris de bon coeur. Un étrange bonheur m'envahit tout d'un coup, c'est comme si rien n'avait changé, comme si je n'étais pas partie. Et je construis de nouveaux souvenirs avec l'homme de ma vie et notre bébé.

Après quelques dizaines de minutes de barbotage, nous décidons d'aller donner son goûter à Théa, assis sur le sable. Je la prends sur mes genoux et Isaac lui donne sa compote à la cuillère. «Dis donc... tu lui prépare même des compotes maisons ? Je suis impressionnée !». Je lui adresse un sourire tendre et amoureux, mais rapidement je baisse le regard, perturbée par ce que je ressent encore pour lui.

Mais avant même que nous ayons eu le temps de dire "ouf", l'orage s'abattait sur nous. Rapidement je prends Théa et la serre contre moi avant de nous trouver un coin à l'abris de la pluie. Je ne veux pas qu'elle attrape froid. Isaac nous rejoint dans la minute qui suit et se poste devant nous, histoire de faire barrage à la pluie, et nous protéger ainsi de celle-ci. Notre proximité sous ce petit porche est assez forte. Nous ne sommes qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, juste séparés par Théa que je tient bien contre moi. Je peux sentir le souffle d'Isaac sur mon visage et il faut que je me concentre pour ne pas céder à mes pulsions qui prennent fortement le dessus dans ma tête. Théa commence à ronchonner et Isaac la rassure d'une voix tendre. Je ne le quitte pas des yeux et à cet instant, un petit sourire pointe au coin de ma bouche. Il est tellement beau quand il lui parle avec cette voix douce pour la rassurer...

Une goutte tombe sur le nez de notre petite princesse et elle a l'air de faire un arrêt sur image. Je ne sais pas encore si elle va pleurer ou rire, mais finalement elle éclate de rire. Un enfant n'a résolument pas besoin de grand chose pour être heureux ! Isaac et moi rions de bon coeur à la réaction de Théa. Je ne lâche pas le regard d'Isaac, je suis comme hypnotisée, comme si quelque chose était en train de se passer. Je sais que lui comme moi à cet instant précis ne rêvons que d'une seule chose, mais pourtant, aucun de nous n'ose faire le premier pas. La tension est palpable.

La pluie cesse et il est temps de rentrer à la maison. J'entoure Théa d'une petite couverture qui heureusement est restée sèche, cachée dans un sac, et je la garde contre moi le temps du trajet. Arrivée à la maison, Isaac la récupère, la pose dans son parc quelques minutes et file nous chercher quelque chose pour nous sécher. Je baisse les yeux sur ma robe, elle est trempée, mais surtout elle est blanche et devenue quasi transparente à cause de l'eau. Je croise mes bras contre ma poitrine dans un élan de timidité, avant de récupérer la serviette qu'Isaac me tend. « Profiter du beau temps hein ?! Rappel moi de me méfier la prochaine fois. » je ris doucement à sa petite vanne. « Au moins elle aura vu la plage !». Je que je ne lui dis pas, c'est que j'ai besoin de ce genre de moments, j'ai besoin de vivre avec ma fille ses "premiers moments", ses premières dents, ses premiers pas, ses premiers mots...

Isaac retire son t-shirt au milieu du salon pour se changer et je bloque carrément, avant de me rendre compte que je suis ouvertement en train de le regarder se changer. Je me racle la gorge et détourne le regard pour éviter de laisser à ma tête donner des directives à mon corps. « Je t’ai pris un pull. Ce serait bête de prendre froid. ». Je hoche la tête, encore un peu dans la lune et récupère le pull qu'il m'a apportée, je me tourne, retire le haut de ma robe pour le faire tomber et enfile le pull rapidement. « Tu veux rester pour dîner ? Malèa n’est pas là de la semaine et je serais pas contre un peu de compagnie. » Il marque une pause et me sourit. « Faut juste que je donne le bain à Théa. Après la journée qu’elle vient de passer ça va être biberon et au dodo après. On pourra être un peu tranquille. Enfin… Comme tu le sens. » . J'ai du mal à y croire, encore, comme depuis le début de cette journée. Je marque un temps tellement je suis abasourdie par sa proposition, puis finis par répondre. « Oui ! Avec plaisir. De toute manière, j'ai rien à faire et puis... ça me fait plaisir de passer du temps avec toi.» J'ai presque envie de rajouter "on a du temps à rattraper", mais je me retiens. «Si tu veux je peux nous cuisiner un truc le temps que tu donnes le bain à Théa ?». Il accepte volontiers et je le laisse aller dans la salle de bain.

Avant de reprendre mes marques dans la cuisine, je les rejoins dans la salle de bain et demande à Isaac : «Je peux te piquer un short ou un truc comme ça ? Le bas de ma robe est aussi trempé que le haut ?». Il hoche la tête et me dit d'aller chercher ça dans l'armoire de la chambre, ce que je fais. En ouvrant la grande armoire je me rends compte que mes affaires ont toujours leur place. Mon coeur fait un bond et je retiens un sourire de soulagement. Je prends quand même un short de son côté de l'armoire, et je l'enfile avant de pendre ma robe correctement pour la faire sécher.

Je retourne dans la cuisine pour commencer à cuisiner quelque chose mais je ne résiste pas à l'idée d'aller voir le titanic de Théa dans son bain. Je les rejoins alors sans bruit et me cale contre l'encadrement de la porte. Je les regarde pendant quelques minutes. Isaac me fait craquer en papa gâteau. Théa pousse un de ses fameux petits cris et ça me fait éclater de rire, et fatalement me faire griller. Je me mordille la lèvre pour cacher mon sourire quand Isaac se retourne surpris. «Ok je retourne à la cuisine, je voulais juste voir le carnage du bain...» Je lâche un petit rire et rejoins donc la cuisine. Je reprends mon petit plat avec les moyens du bord. Les placards ne sont pas très remplis. C'est dingue comme je me sens bien là, dans "ma cuisine", flottant dans les vêtements de "mon amoureux".

Je sors de mes pensées en entendant chouiner Théa. Elle doit avoir faim. «Tu veux que je lui donne à manger, j'ai fini de préparer notre repas, ça cuit, j'ai les mains libres alors si tu veux un coup de main...». J'agite mes mains comme "les petites marionnettes" et Théa refait la même chose que moi en poussant des petits cris de joie. Je ris et le refais volontairement en m'approchant d'elle, et finis par lui faire tout plein de bisous, alors qu'elle est encore dans les bras de son père. Je redresse le nez et me retrouve quasi nez à nez avec Isaac, bien qu'il soit plus grand que moi. Je reste con pendant un ou deux secondes. A vrai dire, il m'est impossible de me rendre compte du temps qui passe dans ce genre de moments...

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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyVen 12 Juil - 0:26





I want us to be a family...


On partage un vrai moment en famille au bord de la plage. C’est juste parfait comme instant. Je me dis que pour une fois, les choses redeviennent normales. On est là, comme si les six derniers mois, n’était jamais arrivés et c’est tout simplement magique comme moment. Je me sens véritablement heureux et il semblerait que je ne sois pas le seul. Théa barbotte avec joie et on profite de cette première fois. Je sens que je vais pouvoir la ramener souvent. Maintenant que j’arrive un peu mieux à gérer ma vie, je pourrais peut être m’accorder ce genre de sortie avec ma petite fille. Bébé commence à en avoir marre et nous retournons sur le sable pour le goûter. Je sors une compote du sac que j’avais préparé et commence à la donner à ma fille qui est confortablement installé sur les genoux de sa maman. « Dis donc... Tu lui prépare même des compotes maisons ? Je suis impressionnée ! » Sa remarque me fait sourire. Il y a encore quelques mois je ne jurais que par l’industriel, c’était plus pratique et moins cher. Et puis on m’a fait savoir que ce n’était pas spécialement bon pour Théa, que c’était bourrer de produit chimique et tout le reste. Alors j’ai commencé à changer mes habitudes. « Oui… J’essaye de lui donner ce qu’il y a de meilleurs. Des fois y a des ratés, mais elle sait bien me le faire savoir. » Elle n’a que huit mois, mais Théa as déjà ses goûts et ses préférences en ce qui concerne la nourriture. Enfin. Bébé termine sa compote et alors que je suis en train de ranger ses affaires, une pluie torrentielle s’abat sur nous. On doit être maudit.

Shanae va immédiatement s’abriter sous un porche avec Théa tandis que je récupère le reste de nos affaires. Je les rejoins rapidement et me place devant elles pour les protégés de la pluie. Théa ronchonne dans les bras de sa maman et je fais de mon mieux pour la calmer et surtout la rassurer. La pluie semble l’amuser malgré tout alors que pour la protéger nous sommes littéralement en train de nous faire tremper. Mon tee-shirt est coller à ma peau et je commence à avoir froid, mais ce n’est pas cela qui me perturbe le plus. C’est plutôt la proximité du corps de Shanae et l’effet que cela me fait. Je suis complètement déstabiliser. J’aimerais la prendre dans mes bras, mais je ne sais pas pourquoi j’ai l’impression que quelque chose me bloque. Je sens son souffle sur mon visage, mais ne bouge toujours pas. C’est une voiture qui passe dans la rue qui me fait violemment revenir sur terre. Je secoue la tête et remarque qu’il ne pleut plus. Shanae enroule Théa dans une couverture et c’est ensemble heureux, mais trempé que nous rentrons à la maison. Je dégouline totalement et je déteste la sensation de mon jean qui colle sur ma peau. Heureusement on arrive rapidement chez nous. Je dépose Théa dans son parc ce qui nous permet de nous sécher et d’enfiler des vêtements un peu plus sec. Je remarque la peau de Shanae au travers de sa robe mouillé, mais détourne rapidement les yeux. Oui je l’ai déjà vu nue un millions de fois, mais les choses sont bien différentes désormais. Pourtant cela ne m’empêche pas de retirer mon tee-shirt pour enfiler un pull propre et sec. Je tends un autre pull à la jeune femme qui l’enfile rapidement. Nous voilà au moins au sec. Un peu déstabilisé, je finis par lui demander si elle ne veut pas rester manger ici. « Oui ! Avec plaisir. De toute manière, j'ai rien à faire et puis... Ca me fait plaisir de passer du temps avec toi. » Je lui souris timidement. J’ai comme l’impression que l’on a un millions de choses à rattraper. Ma vie n’a pas tellement bougé depuis son départ, mais moi j’ai changé. J’ai beau me dire qu’elle est là, je n’arrive plus vraiment à lui faire confiance. C’est plus fort que moi. « Si tu veux je peux nous cuisiner un truc le temps que tu donnes le bain à Théa ? » Comme un vrai couple ? Je chasse cette idée de ma tête et récupère ma petite fille. « Bonne idée. Il y a pas grand chose dans les placards, m’enfin… Rien a bougé. » C’était sa maison avant. C’est même elle qui a organiser la cuisine et tout le reste alors elle sait exactement où tout est ranger. Je jette un dernier coup d’œil vers la jeune femme et disparaît dans le couloir.

Je déshabille Théa et comme toujours lorsqu’elle comprend que c’est le moment du bain, elle s’agite dans tous les sens. Shanae passe la tête par la porte de la salle de bain et me demande des fringues. « Oui va y dans l’armoire de ma chambre. » J’aurais pu dire notre chambre, mais cela ne m’as pas paru évident sur le coup. Elle quitte la pièce et je me rends compte que je n’aurais pas dû lui dire d’aller fouiller dans l’armoire. Les affaires qu’elle avait laissées sont toujours au même endroit et je ne voulais pas vraiment qu’elle voit cela. Enfin. Tant pis… Je finis par remplir quelque peu la baignoire et finis par la plonger dans l’eau tiède. Le bain est un petit moment privilégier. C’est le genre de moment où je deviens un véritable gamin et que je m’amuse avec ma fille. Bébé Fitzgerald barbotte tranquillement dans l’eau et bien entendu inonde la moitié de la salle de bain en moins de cinq minutes. « T’es en pleine forme toi. » lui dis-je en riant. Alors que moi je rêverais de m’écrouler sur mon lit. Enfin. Je m’amuse encore quelque peu avec elle et alors qu’elle me refait ses vocalises j’entends un autre rire derrière moi. Surpris je me retourne et lâche un long soupire en remarquant Shanae. « Tu m’as fait peur. » lui dis-je tout en me concentrant de nouveau sur Théa qui a quelque peu glissé de mon bras lorsque je me suis retourné. « Ok je retourne à la cuisine, je voulais juste voir le carnage du bain... » Et de nouveau elle disparaît. Je secoue la tête et finis par sortir Théa du bain. Je la sèche et la chouchoute un peu avant de lui mettre une couche propre et son petit pyjama.

Lorsque je reviens dans la cuisine, je m’arrête un instant sur le pas de la porte. Shanae est là, dans mes fringues, en train de cuisiner. Et cette image me brise le cœur. Elle me manque… Cruellement. Théa ce met à pleurer dans mes bras et une nouvelle je reviens violemment sur terre. La jeune maman se rapproche de nous et me propose de donner le biberon à notre fille. J’allais lui répondre, mais cette dernière ne cesse de se rapprocher de nous et j’ai l’impression de ne plus répondre de rien. Elle ne s’en rend pas tout de suite compte, mais lorsque Shanae relève les yeux vers moi aucun d’entre nous n’ose bouger. De nouveau. Un instant je repense aux goûts de ses baisers… Puis je me souviens qu’elle est partie et d’un seul coup tout s’écroule dans ma tête. Théa se remet à pleurer et je secoue la tête. « Non… Enfin. Non, non… Le… » Je bégaye comme un idiot et finis par me détourner de Shanae. Je m’active dans la cuisine pour préparer le biberon de ma fille avant de me retourner vers sa mère. « Le biberon du soir c’est un peu sacré… » C’est MON moment avec ma fille. C’est peut être un peu égoïste et méchant envers Shanae, mais c’est comme cela. Je ne cède à personne ce petit moment. Je termine de préparer le biberon et le fais chauffer quelques minutes avant d’aller m’asseoir dans le canapé avec bébé. Shanae nous suit et s’assoit à mes côtés. Je cale Théa dans mes bras et lui donne rapidement son biberon qu’elle se met à téter avec envie. On dirait que ça fait des semaines que je ne l’ai pas nourrie. En même temps, je la berce quelque peu. « Merci. D’avoir cuisiner. Je sais que le frigo est un peu vide, mais vivre sur un salaire c’est pas facile et je préfère qu’elle mange bien et me nourrir de pâte. » lui dis-je en souriant timidement. C’est plus pour essayer de combler la conversation que pour autre chose.

Théa finis par s’endormir dans mes bras son petit poing serrer sur mon tee-shirt comme souvent. Je caresse doucement son petit dos et me tourne vers Shanae. « Je vais la coucher et je suis tout à toi. » Je me rends compte de ce que je viens de dire et fronce les sourcils. Des fois il faut que j’apprenne à me taire. Sans faire de bruit je me lève et emmène ma princesse dans sa chambre. Je la couche dans son petit berceau, l’embrasse tendrement et finis par quitter la pièce à reculons. Lorsque je reviens dans le salon Shanae a déjà mis la table et nous as servi deux bonnes assiettes. Je vais dans la cuisine et nous sors une bonne bouteille de vin. Comme au bon vieux temps on récupère chacun notre place. J’écrase un bâillement et m’excuse du regard. J’hésite un instant et joue même avec le contenu de mon assiette comme un enfant. « Tu m’as manqué tu sais… Je veux dire… Tout ça. Toi à la maison en train de cuisiner, dans mes fringues. Nous en train de dîner. Toi avec Théa aussi. Je pensais pas que je l’avouerais un jour, mais oui… Tu m’as manqué. » Je baisse le regard et continue à jouer nerveusement avec ma nourriture. « Enfin c’est peut être pas le bon sujet à aborder pour passer une bonne soirée. Excuse-moi. Je… Je sais pas vraiment quoi dire. » On dirait l’adolescent qu’elle a connu il y a de cela plus de cinq ans. « Je me sens idiot… »
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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyVen 12 Juil - 9:34





I want us to be a family (again)


Après avoir préparé le repas et mis le plat au four, j'entends Isaac et Théa entrer dans la cuisine. Je propose à mon ex petit ami de donner le repas à nottre fille mais rapidement je sens le malaise s'installer, avant qu'il ne me réponde : « Non… Enfin. Non, non… Le… Le biberon du soir c’est un peu sacré… » . Je baisse le regard. En même temps j'aurai pu m'en douter. Il faut que je reste à ma place, et même si je suis la mère de Théa, je suis quand même partie pendant 6 mois sans rien dire. Je ne peux pas trop en demander non plus. Je me contente d'hocher la tête pour lui dire que j'ai compris ce qu'il veut dire, et je le laisse s'activer pour préparer le biberon de notre fille. Une fois installés sur le canapé, j'hésite un moment mais finit par le rejoindre sur le sofa. Je reste à uns distance dite "normale", ça m'a un peu refroidie cette histoire, j'ai beau comprendre, ça m'a un peu remise à ma place. Il ne faut pas que j'oublie que je les ai abandonnés pendant 6 mois.

« Merci. D’avoir cuisiner. Je sais que le frigo est un peu vide, mais vivre sur un salaire c’est pas facile et je préfère qu’elle mange bien et me nourrir de pâtes. » J'esquisse un sourire un peu timide. «Ne me remercie pas, ça m'a fait plaisir. Et puis, tu goûteras avant de me remercie, on sait jamais j'ai peut être perdu la main !» je marque une pause, et, hésitante, je lui propose : «Tu sais je vis chez un ami j'ai pas besoin de lui payer de loyer, alors si tu as besoin, enfin pour Théa, je pourrais peut être te donner une sorte de pension alimentaire ?». Evidemment, c'était en attendant qu'on trouve un terrain d'entente. J'espérais juste que tout redevienne comme avant et que nos deux salaires servent pour notre fille, et notre maison qu'on habiterait de nouveau ensemble.

Théa finit par s'endormir comme un petit ange dans les bras de son papa. Elle est juste à croquer, son petit poing serré sur le t-shirt de son père. Il me tend le biberon et me dit : « Je vais la coucher et je suis tout à toi. ». Je reste bloquée une seconde, de drôles d'idées en tête, et je me reprends le plus vite que je peux. Je m'approche pour déposer un baiser sur la petite tête de ma fille avant qu'il ne se lève pour aller la coucher. Pendant ce temps, sans bruit, je retourne à la cuisine pour mettre la table et servir nos assiètes. Je n'arrête pas de repenser à ce qu'il m'a dit avant de partir coucher Théa. Je sais qu'il ne l'a pas fait exprès, pourtant ça trotte dans ma tête. J'ai tellement envie de le retrouver, de nous retrouver. Ça devient quasiment vital pour moi. Je suis sûre que pour lui aussi, à la différence que je l'ai blessé, et même si je m'en veux, ça n'empêche pas mes erreurs.

Isaac revient et le petit sourire qui se dresse au bord de sa bouche me fait craquer. Il s'installe à sa place alors que je reprends la mienne. Il nous sert un verre de vin, comme avant, comme si rien n'avait changé. Je le vois trifouiller son assiette, et j'allais pour lui demander s'il n'avait pas faim, mais il m'avoue rapidement : « Tu m’as manqué tu sais… Je veux dire… Tout ça. Toi à la maison en train de cuisiner, dans mes fringues. Nous en train de dîner. Toi avec Théa aussi. Je pensais pas que je l’avouerais un jour, mais oui… Tu m’as manqué. ». Ma fourchette glisse de mes mains et fait un bruit sourd dans mon assiette. Je suis quasi bouche bée. Je ne pensais pas qu'il m'ouvrirait son coeur aurri rapidement. Je me sens bouillir de l'intérieur, je crois même que mes joues rosissent. Je n'ai pas le temps de répondre que déjà il s'excuse « Enfin c’est peut être pas le bon sujet à aborder pour passer une bonne soirée. Excuse-moi. Je… Je sais pas vraiment quoi dire... je me sens idiot » «Mais non dis pas ça... ça m'fait du bien de l'entendre. Tu m'as terriblement manqué toi aussi, Théa aussi, notre maison, t'imagine même pas comme ça a été dur ces 6 mois à manger dégueulasse et à rester cloitrée dans un lit, sans même pouvoir sentir le soleil, voir le ciel... c'était atroce, et tous les jours je faisais que penser à vous, a toi... j'espérais juste qu'un jour je pourrai revivre ce genre de moment.» Il relève son regard vers moi, ses yeux sont brillants, je meurs juste d'envie de me lever pour aller le rejoindre, m'asseoir sur ses genoux et l'embrasser tendrement. Mais je m'en empêche encore, je me fais violence.

«Je... je sais pas si tout redeviendra un jour comme avant, mais en tout cas, j'voudrais te remercier pour aujourd'hui, m'avoir permis de voir Théa, de passer du temps avec vous. Ça m'a fait un bien fou...». Je lui offre un tendre sourire, bien qu'un peu gêné, et je me reprends rapidement en levant mon verre face à lui. «Bon alors... euh... à nous, enfin, à notre famille ! A Théa, et à cet...» Un coup de tonerre gronde et me fait sursauter. J'ai toujours eu horreur de l'orage. Sûrement dû à mon métier. Je suis sans doute une des seules hôtesses de l'air à craindre autant les turbulences. Je me souviens de tous ces jours d'orage où je me faufilais dans les bras d'Isaac et qu'il m'entourait de ses grands bras musclés pour me protéger. «...orage.» Je finis alors ma phrase en haussant un peu les épaules. Je ne suis pas rassurée.

Nous trinquons tous les deux et je bois une gorgée de vin. Je n'ai pas bu d'alcool depuis près d'un an et demi, entre la grossesse et la chimio. Cette sensation était presque étrange. «Ohla, je crois que je vais faire attention avec le vin, ça fait 18 mois que j'ai pas touché une seule goutte d'alcool, et je risque de rentrer sur les genoux si je bois trop !» Cela dit, j'avoue que je préfèrerai ne pas rentrer, mais dormir ici. Même sur le canapé, peu importe... Bref, j'essaie de chasser cette idée de ma tête et j'essaie de trouver de quoi combler la conversation plutôt plate pour l'instant, ce qui me parrait normal. «Je...» je me pince la lèvre pour éviter de rire. «Je suis désolée pour le repas, c'est pas top, mais bon y'avait vraiment pas grand chose dans les placards...» Je lâche un petit rire amusé. Finalement ce n'est pas si mauvais que ça, mais j'avais l'habitude de faire mieux que ça.

La fin du repas se passe presque naturellement, on parle de tout et de rien, de Théa principalement, et sans trop m'en rendre compte, j'enchaîne un 2ème verre de vin, et je m'arrête au niveau de la moitié du 3ème, me rendant compte de ce que je viens de boire. Allez savoir pourquoi, je sens que ma température corporelle est en hausse, et mes joues sont devenues un peu plus roses. J'ai tendance à rire pour pas grand chose, mais c'est pas plus mal, parce que ça a l'air de faire rire Isaac aussi, et ça démystifie un peu notre premier repas de retrouvailles. «Je crois que j'suis un peu pompette !» je me mordille la lèvre avant de rire joyeusement. Je plonge mes yeux brillants dans ceux d'Isaac et essaie de ne pas me laisser destabiliser. J'ai envie de passer encore plus de temps avec lui mais je ne veux pas m'imposer non plus. C'est pour ça que je préfère ne rien dire, et attendre de sa part un signe de fatigue, ou quelque chose qui me permettrait de savoir s'il est mieux pour moi de partir, ou de rester encore un peu.

Le repas fini, Isaac propose une glace, j'accepte volontiers. Un nouveau coup de tonnerre gronde et je sursaute une nouvelle fois. Je ne suis pas rassurée, j'espère que ça va s'arrêter, si je dois rentrer, surtout à pieds, ça risquerait d'être compliqué.
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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptySam 13 Juil - 2:34





I want us to be a family...


Je ne sais pas vraiment ce qui me prends de refuser de cette manière la demande pourtant tout ce qu’il y a de plus gentille de Shanae. Elle voulait juste donner le biberon à sa fille. Mais pour la première fois depuis le début de la journée, je ne veux surtout pas qu’elle tente de jouer son rôle de mère. Le biberon du soir est un moment sacré. Lorsque Shanae est partie je ne faisais rien de mes journées. Je restais cloîtré dans ma chambre pendant des heures et c’est Malèa qui s’occupait de Théa. Je ne me levais que de temps en temps pour aller lui donner un coup de main. Mais le soir à peu près à la même heure qu’aujourd’hui, je sortais de mon lit pour aller prendre ma fille dans mes bras. Je ne sais pas pourquoi a ce moment là de la journée, mais c’était comme ça. En général je partais bosser par la suite, c’est sans aucun doute pour ça. Je prenais ma fille avec moi et lui donnais son biberon sans que personne ne puisse s’interposer. En général je finissais par lui parler, par la rassurer. Je me rassurais moi-même par la même occasion et finalement Théa s’endormais sur mon torse. Depuis c’est devenu une habitude, une sorte de rituel. Quelque chose que personne ne peut faire à ma place. Je ne voulais pas être méchant avec Shanae, mais ma réaction a été spontanée. Pour ne pas montrer ma gêne et surtout pour ne pas a avoir à croiser le regard de la jeune femme je m’active pour préparer le biberon de ma princesse. Une fois près je vais m’installer dans le canapé avec elle. Théa me fais comprendre qu’elle a réellement faim désormais et je lui donne rapidement son biberon. Pour détendre l’atmosphère je relance la conversation en remerciant Shanae pour avoir cuisiner. « Ne me remercie pas, ça m'a fait plaisir. Et puis, tu goûteras avant de me remercie, on sait jamais j'ai peut être perdu la main ! Tu sais je vis chez un ami je n’ai pas besoin de lui payer de loyer, alors si tu as besoin, enfin pour Théa, je pourrais peut être te donner une sorte de pension alimentaire ? » Je suis surpris par sa proposition. Je n’avais jamais pensé à cela. Je ne me vois pas lui réclamer de l’argent en même temps… J’ai ma fierté. « Ecoute c’est pas la peine… Enfin ça fait six mois que je me débrouille tout seul. Je ne te demande rien. » Une nouvelle fois j’ai l’impression de mettre les pieds dans le plat. Mais cette fois c’est uniquement ma fierté d’homme blessé qui parle. Nous avons beau avoir passé une excellente journée il y a des choses que je ne suis pas prêt d’oublier.

Finalement Théa s’endors dans mes bras. Un instant, comme tous les soirs, je la regarde dormir dans le creux de mes bras. Elle a l’air si petite et si innocente. Comme toujours je finis par me dire que je serais vraiment capable de tout pour elle. Juste pour savoir qu’elle est heureuse. Shanae l’embrasse et je finis par me lever pour aller la coucher. Je l’allonge dans son petit berceau et remonte la couverture sur elle avant de l’embrasser à mon tour. « Dors bien mon ange. » Vu la journée qu’elle vient de passer je pense que je vais être tranquille pour la nuit. Je pourrais peut être rattrapé mes heures de sommeil en retard qui sait. Lorsque je revient dans le salon, Shanae à dresser la table et nous as déjà servi. Je me contente alors de nous sortir une bonne bouteille de vin avant de venir m’asseoir en face d’elle. Je ne cesse de penser aux piques que j’ai pu lui envoyé tout à l’heure. Je n’ai pas vraiment été très sympa alors qu’elle fait tous les efforts du monde pour se rattraper. Oui je lui en veux, mais ne sommes nous pas assez grands pour envisager la conversation de manière assez calme ? C’est donc après une légère hésitation que je finis par lui avouer qu’elle m’avait manqué. Son absence avait laissé une véritable marque dans ma vie. Pendant cinq ans je n’ai vécu que pour elle, pratiquement, et du jour au lendemain j’ai dû tout réapprendre. « Mais non dis pas ça... ça m'fait du bien de l'entendre. Tu m'as terriblement manqué toi aussi, Théa aussi, notre maison, t'imagine même pas comme ça a été dur ces 6 mois à manger dégueulasse et à rester cloitrée dans un lit, sans même pouvoir sentir le soleil, voir le ciel... C'était atroce, et tous les jours je faisais que penser à vous, a toi... J'espérais juste qu'un jour je pourrai revivre ce genre de moment. » Ces paroles me touchent même si j’émets encore un peu de réserve. Les mêmes questions ne cessent de m’assaillir. Devrais-je en parler ou pas. Il semblerait que nous soyons lancer et dans le fond je me dis que c’est le moment où jamais. « T’imagine même pas à quel point ça a été dur de t’imaginer ailleurs… Je pensais que tu… Tu avais trouvé quelqu’un d’autre. Je faisais des cauchemars ou tu venais m’étaler ton bonheur en pleine figure. C’était l’enfer. » Je ne veux pas faire ma victime, ça n’as jamais été mon genre et elle le sait parfaitement. Je pense juste que cela devait sortir.

« Je... Je sais pas si tout redeviendra un jour comme avant, mais en tout cas, j'voudrais te remercier pour aujourd'hui, m'avoir permis de voir Théa, de passer du temps avec vous. Ça m'a fait un bien fou... » Je lui offre un timide sourire tandis que dehors les éléments commencent à se déchainer. C’est comme la nature c’étais mis en tête de représenter le conflit qui est en train de me déchirer de l’intérieur. D’un côté je rêve de prendre Shanae dans mes bras. De lui dire que je lui pardonne et que je l’aime. De l’autre je ne cesse de penser à la lâcheté dont elle a fait preuve. Alors qu’elle vient de lancer un toast je décide de me lancer. Il faut que je lui pose une question. « Pourquoi tu n’as jamais appelé ? Je sais pas pour… Pour me dire que c’était fini. Pour me dire de tourner la page. » Pendant des mois je me suis accrocher à l’espoir qu’elle reviendrait, maintenant qu’elle est là en face de moi je ne suis plus sûr de rien. Je me sens envahi par tous un tas de sentiments contradictoires et je déteste cela. Complètement perdu, je finis par passer une main sur mon visage avant de souffler longuement. « Et pour aujourd’hui… C’est normal. C’est pas parce qu’on est plus ensemble que je vais t’interdire de voir Théa. Je sais que je peux avoir des réactions bizarres, mais dit toi que je veux juste la protéger. Si y en a une qui doit absolument pas pâtir de notre relation c’est elle. Elle a rien demandé à personne. » Notre fille est juste victime de nos actes et je ne veux surtout pas qu’elle nous voit nous déchirer.

Les minutes passent et le repas finis par se dérouler dans une atmosphère bien plus détendu. J’ai eu mon moment de doute et désormais je tente de reprendre confiance en moi et surtout en Shanae. Shanae qui est légèrement en train d’abuser du vin et qui commence à rire comme une adolescente. « Je crois que j'suis un peu pompette ! » Cette fois c’est moi qui me mets à rire. Et de bon cœur. Je l’ai connu dans de pire état que celui là. Quand elle venait passer ses soirées au bar et qu’elle abusait un peu de toutes les boissons qu’elle commandait. Une fois elle avait finit par danser sur le bar et j’avais très fait comprendre aux autres clients que cette fille était ma copine. Oui j’ai toujours été du genre un peu jaloux avec elle. Enfin. Je lui lance un regard légèrement attendri et finis par lui dire : « Je t’avais vu dans des états bien pire. Du genre à m’appeler bel inconnu ou a tenter par trois fois d’entrer par la baie vitrée qui était fermé. » Cette fois j’explose de rire en voyant sa tête. Oui je me souviens de tout ces instants et je les chéris précieusement. C’est l’époque où tout allais merveilleusement bien entre nous. « Dire que quand je t’ai connu je te prenais pour une intello coincée. Comme quoi la première impression n’est jamais la bonne. »

Pour détendre l’atmosphère je lui propose une glace en dessert. Parce que oui mes placards sont vides, mais il y a toujours de la glace au congélateur. C’était son pêché mignon. Lorsqu’elle était enceinte Shanae me réclamais constamment de la glace. Il n’y avait rien de mieux pour lui faire plaisir. Alors que je nous ramène deux bols pleins, je vois la jeune femme sursauter à l’entente du tonnerre qui gronde à l’extérieur. « Toujours autant effrayer par les orages ? » lui demandais-je dans un sourire. On finit par s’installer dans le canapé et pour ne pas laisser le silence envahir la pièce j’allume la télé. Je zappe quelque peu et finis par tomber sur un programme qui retiens mon attention. « Ton film préféré… » Un film à l’eau de rose. Un vrai truc de fille qu’elle m’avait forcé à regarder un bon milliers de fois. Ce soir je serais prêt à le regarder juste pour la garder un peu plus longtemps avec moi. J’engloutis ma glace – oui j’avais encore faim – et finis par poser mon bol sur la table basse. Un peu fatigué, je me cale un peu plus dans le canapé et sans le vouloir ma main vient effleurer la cuisse de Shanae. Je n’ose plus bouger. Je n’ai qu’une envie c’est de la prendre dans mes bras… Mon regard se fixe sur le film qui continue à se dérouler sous nos yeux. Mais je n’arrive pas à me concentrer plus de deux minutes. « Promets-moi que tu ne partira plus… Que même si ton état de santé devait se dégrader tu resteras en ville. » J’ai encore besoin d’être rassurer. Comme un enfant… Timidement je tourne la tête et me rends compte que mon visage n’est qu’à deux centimètre de celui de la jeune femme. Je sens la chaleur de son corps à côté du mien et son souffle sur mon visage. Mes yeux se posent sur ses lèvres. Je voudrais y goûter encore une fois. Une dernière fois… Un éclair déchire de nouveau le ciel et me fais violement revenir sur Terre. Je peux pas faire ça. Je me racle la gorge et finis par me reculer quelque peu. Mon regard se repose sur la télé, mais mes doigts viennent tout de même courir sur son avant-bras. Comme auparavant… Les minutes défilent et aucuns d’entre nous ne parle. L’orage semble de plus en plus intense à l’extérieur et je sens Shanae en train de se liquéfier à mes côtés. « N’aie pas peur, je suis là… »
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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptySam 13 Juil - 18:47





I want us to be a family (again)


Un fois à table, il me dit combien je lui ai manqué, et je lui dis combien ça a été difficile pour moi de vivre loin de lui, loin de notre famille. Je sais que ça a été dur pour lui aussi, mais il me le répète une nouvelle fois. Je comprends qu'il a besoin que ça sorte, il a besoin de me dire à quel point il a eu mal. « T’imagine même pas à quel point ça a été dur de t’imaginer ailleurs… Je pensais que tu… Tu avais trouvé quelqu’un d’autre. Je faisais des cauchemars ou tu venais m’étaler ton bonheur en pleine figure. C’était l’enfer. ». Je suis surprise qu'il ait pu penser ça. A aucun moment ce genre de chose m'aurait passé par la tête. Je réponds alors du tac au tac «Non !... mais non, jamais j'aurai pu faire une chose pareille ! Enfin... je sais que j'tai rien dit et je suppose que c'est normal que tu aies tout imaginé mais... je... non, même si c'était maladroit, j'ai fait ça par amour....». Maladroit n'est pas forcément le mot approprié mais je n'ai trouvé que ça. Si je suis partie pour vivre seule ma maladie, c'est par amour pour eux, pour leur éviter une telle souffrance que de me voir dépérir, et peut être mourir.

Je porte un toast à nous, à notre famille, mais rapidement je sens qu'Isaac a quelque chose entre entre la gorge. Et il ne met pas longtemps avant de lâcher « Pourquoi tu n’as jamais appelé ? Je sais pas pour… Pour me dire que c’était fini. Pour me dire de tourner la page. » Je repose mon verre sur la table, mon regard avec. Je reste une seconde silencieuse et relève les yeux vers lui. «J'ai pas réussi c'était trop dur. Et même si j'avais peur d'y passer, j'ai quand même continué d'espérer que je pourrai rentrer ici saine et sauve, pour finir ma vie avec toi...». Je sens la chaleur monter à mes joue en prononçant cette phrase. Je ne sais pas si c'était le moment pour dire ça mais c'est sorti tout seul. Il fallait qu'il sache que je ne rêvais que d'une chose, continuer ma vie avec lui.

« Et pour aujourd’hui… C’est normal. C’est pas parce qu’on est plus ensemble que je vais t’interdire de voir Théa. Je sais que je peux avoir des réactions bizarres, mais dit toi que je veux juste la protéger. Si y en a une qui doit absolument pas pâtir de notre relation c’est elle. Elle a rien demandé à personne. » Je plonge mon regard dans ses beaux yeux bleus. «Je sais, et tu as raison, on doit tout faire pour son bonheur, c'est notre rôle de parents.» Et même si je suis persuadée qu'un enfant est plus heureux de voir ses parents s'aimer plutôt que d'être séparés. Je préfère ne pas en rajouter une couche.

Le repas se passe comme si rien n'avait changé, on parle un peu de tout et de rien, mais notre complicité renaît peu à peu. Surtout avec le vin que je viens de boire. 3 verres c'est pas grand chose, pourtant quand on n'a pas bu depuis si longtemps, l'alcool se répand rapidement dans les veines. J'avoue à mon ex petit ami que je suis pompette, et il éclate de rire naturellement. Le large sourire sur mes lèvres trahit mon plaisir de l'avoir fait rire aux éclats. « Je t’avais vu dans des états bien pire. Du genre à m’appeler bel inconnu ou a tenter par trois fois d’entrer par la baie vitrée qui était fermé. » Cette fois je rougis. Je mets mes mains sur mes joues et me pince la lèvre, mon dieu c'est vrai que j'ai fait ça. La honte. «Arrête !!! J'ai honte ! Quelle horreur ! Je crois que je vais vraiment arrêter de boire, ça me réussit pas. Je suis trop petite et trop mince pour résister à cette cochonnerie. Et c'est pire maintenant que j'ai encore perdu du poids...». Je secoue la tête amusée en repensant à tout ça, c'était la bonne époque. Isaac baisse la tête avec un petit sourire et je sens qu'il va sortir un autre dossier. Je l'attends au tournant. « Dire que quand je t’ai connu je te prenais pour une intello coincée. Comme quoi la première impression n’est jamais la bonne. »

Je lui lance ma serviette froissée dans ma main et lâche un petit rire. «Moi j'te prenais pour un fils à papa qui s'la raconte alors tu vois !». Je lui tire la langue. L'alcool déshinibe, vraiment. Isaac me propose une glace, il sait que ça a toujours été mon pêché mignon. Eté comme hiver, je ne refuse JAMAIS une glace, surtout offerte par Isaac. Ça me fait penser à ma grossesse. Je n'ai pas pris beaucoup de poids quand j'étais enceinte de Théa, pourtant je coûtais cher en glace ! Je récupère le bol qu'il me tend et le remercie, avant de sursauter au nouveau coup de tonnerre. « Toujours autant effrayée par les orages ? ». Je me contente d'hocher la tête avant d'hausser les épaules. Je m'installe près de lui (mais pas trop près non plus) sur le canapé, mon bol de glace à la main. Isaac commence à zapper un peu et tombe sur mon film préféré, un film à l'eau de rose que je connais par coeur, que j'ai regardé avec lui mille fois, et pour lequel je pleure à chaque fois à la fin. Je ne pensais pas qu'il allait laisser ça, je suis à la fois surprise et contente. Ça me fait du bien d'être ici et de regarder ce film avec lui, comme avant. Il s'avachis un peu plus sur le canapé et sa main frôle ma cuisse. Un long frisson me parcours de part en part. J'essaie de rester concentrée mais ça me paraît compliqué.

« Promets-moi que tu ne partira plus… Que même si ton état de santé devait se dégrader tu resteras en ville. ». Je tourne la tête vers lui, nos visages ne sont qu'à quelques minuscules centimètres l'un de l'autre. Je peux sentir son parfum me chatouiller les narines. Je lui offre un tout petit sourire rassurant. Je ne peux m'empêcher de lui faire un geste tendre. Je pose ma main sur sa joue, délicatement, et la caresse de mon pouce, mes yeux plongés dans les siens. «Je te promets. Maintenant que tu es au courant de toute manière, j'peux plus m'échapper !».

Mon petit sourire s'efface lorsque l'orage me rappelle à l'ordre, alors que j'étais à deux doigts d'embrasser Isaac. Je sursaute violemment avant de m'enfoncer dans le canapé. Je me mets un peu plus à l'aise, pose mes deux pieds sur le canapé et mes genoux sur le côté, vers Isaac. Les minutes défilent et je sens les doigts de mon ex petit ami glisser sur mon avant-bras. Je frissonne de part en part et finit même pas fermer les yeux pour apprécier chaque sensation que me procure ce contact. Mon coeur s'est largement accéléré, mais c'est sans compter le nouveau coup de tonnerre qui semble déchirer le ciel. Je sursaute de nouveau, mais Isaac est là, et il me rassure avec sa voix tendre « N’aie pas peur, je suis là… ». Je tourne les yeux vers lui, je me sens toute petite, et sans même réfléchir une seconde, je me rapproche de lui et me love dans ses bras. Il m'entoure et passe son bras dans mon dos. Je pose ma main sur son torse et ma tête est calée sur son épaule, quasiment dans son cou. Je sens son coeur battre dans la paume de ma main. Je meurs d'envie de relever la tête et l'embrasser, mais je ne suis pas sûre que ce soit une très bonne idée. Pourtant la passion prend le pas sur la raison. Je sursaute à un nouveau coup de tonnerre et lorsqu'il se serre un peu plus contre lui pour me montrer qu'il me protège, je décale mon visage et le regarde pendant quelques secondes. Ma main glisse de son torse jusqu'à son cou, sa joue, chacun de mes gestes paraît complètement naturel. Je regard chaque trait de son visage, il a l'air de faire de même. Ma main continue de glisser, dans ses cheveux cette fois, puis dans sa nuque, je sais qu'il a toujours adoré ça. Il ferme d'ailleurs les yeux, et j'en profite, le temps que mon cerveau est déconnecté. Je l'embrasse doucement, en posant simplement mes lèvres sur les siennes. Rien de plus, rien de moins, j'ai l'impression de revivre. Il ne me repousse pas, mais comme je ne veux pas aller trop vite et le brusquer, je préfère stopper là le rapprochement avant qu'il ne me mette à la porte sous cet orage de plomb. Il réouvre les yeux, je me pince la lèvre et baisse les yeux une seconde, j'ai du mal à le regarder longuement, je me connais, je sais que j'ai envie de recommencer. «Je suis désolée...». Je ne sais pas trop si c'était une bonne idée, mais j'ai pas pu m'en empêcher. Reste à savoir comment il va prendre la chose, s'ouvrir un peu plus ou se refermer comme une huitre...

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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyDim 14 Juil - 12:34





I want us to be a family...


« Non !... Mais non, jamais j'aurai pu faire une chose pareille ! Enfin... Je sais que j'tai rien dit et je suppose que c'est normal que tu aies tout imaginé mais... Je... Non, même si c'était maladroit, j'ai fait ça par amour....» Shanae semble réellement offusquée que j’ai pu envisager ne serait-ce qu’une minute qu’elle puisse avoir trouvé un autre homme pour l’aimer. Personnellement je ne trouve pas cela absurde. Après tout, elle aurait sans aucun doute pensé à la même chose si c’était moi qui étais parti. J’ai imaginé bien pire même, mais je préfère ne pas lui dire. La blondinette m’avoue qu’elle avait fait tout cela par amour et je lève les yeux vers elle quelque peu dubitatif. « Tu m’excusera, mais j’ai du mal à comprendre où est l’amour là-dedans… » De nouveau je pose mon regard sur mon assiette. Je ne veux pas être méchant avec elle, pas ce soir, mais tous ce qui a pu se passer ses six derniers mois me remontent de plus en plus. J’ai toujours autant de mal à la comprendre. Shanae tente de détendre l’atmosphère en portant un toast, mais j’ai toujours une question qui me trotte en tête et il faut vraiment que je la lui pose. Même si semble certains qu’elle ne va pas apprécier. Je veux juste savoir pourquoi elle ne m’as jamais appelé depuis son départ. Elle aurait juste pu passer un coup de téléphone pour me dire de l’oublier. Une bonne fois pour toute. Mais elle ne l’as jamais fait. « Je n’ai pas réussi c'était trop dur. Et même si j'avais peur d'y passer, j'ai quand même continué d'espérer que je pourrai rentrer ici saine et sauve, pour finir ma vie avec toi... » Je crois que je ne m’attendais pas à cela comme réponse. Je me sens… Mal à l’aise. Je continue à jouer avec ma nourriture comme un enfant. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir lui dire maintenant ? Rien… Je ne vais rien lui dire. Oui j’ai encore des sentiments pour elle, mais je n’envisage plus l’avenir de la même manière désormais. Avant je pensais à la demander en mariage. Aujourd’hui… Je ne pense plus à rien. Je veux qu’elle reste dans ma vie, mais plus pour Théa que pour moi. Alors je reste impassiblement silencieux… Je crois qu’elle va comprendre. Pas besoin de mot.

Nous sommes enfin d’accord sur une chose, il faut que l’on pense au bonheur de notre fille avant tout. Avant le nôtre même. Je ferais toujours passer Théa avant, qu’importe ce qui peut bien arriver. Le repas se déroule dans une atmosphère plutôt calme. Je retrouve l’appétit et Shanae sont sourire. Je lui parle de quotidien de Théa, des petites habitudes qu’elle apprécie et des mimiques qu’elle possède déjà. Théa est mon sujet de conversation favoris, je pourrais parler d’elle pendant des heures et ce même avec sa mère. Shanae à manquer beaucoup de chose et je sais qu’elle cherche à rattraper le temps perdu. C’est maintenant où jamais en sommes. On termine nos assiettes et nous descendons la bouteille de vin. Rapidement, mon ex petite amie me fait savoir qu’elle est légèrement pompette. Cela fait un peu plus d’un an qu’elle n’a pas bu d’alcool et je comprends un peu mieux pourquoi. Pourtant je ne peux m’empêcher d’éclater de rire. Des soirées on en a fait un bon million avec Shanae. C’est d’ailleurs grâce à une soirée que j’ai pu l’embrasser et que notre histoire à pu commencer. Je l’ai vu bourrée un bon nombre de fois et cela à laisser de nombreux bon souvenirs. Que je m’empresse de lui rappeler en riant. « Arrête !!! J'ai honte ! Quelle horreur ! Je crois que je vais vraiment arrêter de boire, ça ne me réussit pas. Je suis trop petite et trop mince pour résister à cette cochonnerie. Et c'est pire maintenant que j'ai encore perdu du poids... » Mon rire se mélange au sien et un instant je la regarde sourire. Ce sourire là… Il m’avait cruellement manqué. J’adore l’entendre rire, dans le fond ça veut dire qu’elle est heureuse. Ou presque. « J’en ai fait des belles moi aussi. Faut pas avoir honte, c’est marrant. » lui dis-je dans un sourire. J’ai commencé à boire bien avant elle et des conneries j’en ai fait durant mon adolescent. Tout ça pour rendre mon père complètement dingue. Cela marchait à chaque fois. D’ailleurs en parlant de ça. Je lui fais remarquer à quel point je m’étais fait une mauvaise impression d’elle la première fois. Elle me jette sa serviette à la figure en riant et je secoue la tête. « Moi j'te prenais pour un fils à papa qui s'la raconte alors tu vois ! » Je ris de nouveau. « Fils à papa. Eurk. Plein aux as si tu veux par contre. » Oui à l’époque j’abusais de l’argent de mes parents. J’en profitais. Aujourd’hui cela fait plus de six ans que je ne les aie pas vu.

On débarrasse la table et je finis par lui proposer une glace pour terminer ce si bon repas. Chose que Shanae ne peut pas me refuser. On s’installe dans le canapé et je commence à zapper avant de tomber sur son film préféré. Je laisse le film tourner, juste pour lui faire plaisir. Une fois ma glace terminé, je m’affale un peu plus dans le canapé. Tellement que je me retrouve pratiquement coller à la jeune femme. Je fais comme si de rien était et tente de continuer à me concentrer sur le film. Malgré tout, je finis par tourner la tête vers Shanae. Ma question est plus que légitime et j’ai quelque peu peur de sa réponse. « Je te promets. Maintenant que tu es au courant de toute manière, j'peux plus m'échapper ! » Je lui offre un sourire timide tandis que sa main viens se poser sur ma joue. Je frissonne à se contact et tente de me concentrer sur autre chose. L’orage nous ramène sur terre et je me décale quelque peu d’elle. Je m’enfonce de nouveau dans le fauteuil et tente de réellement me concentrer sur le film. Chose qui devient de plus en plus difficile. Je suis littéralement en train de me battre avec moi-même. Mes doigts glissent sur l’avant-bras de Shanae et je finis par la rassurer lorsque qu’un coup de tonnerre retentit à nouveau à l’extérieur. Sans que je n’aie le temps de comprendre le pourquoi du comment, la blondinette viens se blottir dans mes bras. Je laisse ma main glisser dans son dos et me rapproche d’elle. Je me sens revivre avec Shanae dans mes bras. Je pose ma joue sur le haut de son crâne et ferme les yeux un instant pour profiter de ce moment. La jeune femme se relève vers moi et de nouveau sa main vient glisser sur ma joue. Puis sur ma nuque et dans mes cheveux. Je détaille chaque trait de son visage, je ne veux pas en perdre une miette. Je sens que mon cœur s’accélère tandis que le visage de Shanae se rapproche du mien. Je ferme les yeux un quart de secondes et nos lèvres finissent par se retrouver. Pour la première fois depuis des mois. C’est… Vivifiant. Je profite de ce baiser et regrette presque le moment où Shanae finis par s’éloigner de moi. « Je suis désolée… » Elle baisse les yeux et je fais de même. Je ne sais plus quoi faire.

Griser par le moment, je fais glisser mes doigts sous le menton de la jeune femme et la force quelque peu à relever les yeux vers moi. Sans rien dire de plus, je viens l’embrasser à mon tour. Un vrai baisé cette fois. Tendre et passionné. Jusqu’à ce qu’un coup de tonnerre fasse trembler les fenêtres et que Théa se mette à pleurer. Je me recule et secoue quelque peu la tête. J’aurais pas dû faire ça. Déstabiliser, je me lève rapidement du canapé et sans rien dire je me précipite presque dans la chambre de ma fille. Je me pense au-dessus du berceau et caresse doucement la joue de bébé. « Papa est en train de faire des bêtises ma puce… » Je n’aurais jamais dû embrasser Shanae en retour. Pas maintenant. Pas alors que je lui en veux encore tellement. Théa semble apeurée parce qui se passe dehors et je finis par la prendre dans mes bras. Elle sanglote avant d’aller enfouir son visage dans le creux de mon cou. Comme sa mère il y a quelques minutes auparavant. Après un dernier bon coup de tonnerre la tempête semble se calmer à l’extérieur. Je fais les cents pas dans la chambre de la petite, incapable de me remettre les idées en place. Ce baiser je l’avais voulu, mais c’est réellement loin d’être une bonne idée. Je n’ai plus confiance en elle et je me demande même si je serais réellement prêt à la faire entrer dans ma vie de nouveau. Pour la première fois depuis quelques temps, la carapace que je m’étais forgé après le départ de Shanae semble revenir au galop. Je prends conscience que je l’ai laissé toute seule dans le salon et que je lui dois quelques explications. Je recouche Théa qui avait finis par se rendormir sur mon épaule et retournement timidement auprès de la jeune maman.

Elle n’a pas bougé et semble attristée… « Shanae… » Je ne sais même pas par où commencer. Je m’en veux et je lui en veux aussi par la même occasion. J’ai l’impression d’être incroyablement faible face à elle et je déteste cette idée. « On aurait jamais dû… Je peux pas. Je peux pas te laisser revenir dans nos vies aussi facilement. C’est pas quelque sourire et deux éclats de rire qui vont changer les choses. Oui j’ai passé une bonne soirée, mais je peux pas oublier le reste. Je me suis laissé emporter. Je suis désolé. » Oui je me suis laisser doubler par mes sentiments. Je me suis fait prendre à mon propre jeu et je déteste cette sensation. J’ai envie de hurler. De me hurler dessus. Je me sens nul. « T’étais plus là. Ta disparue du jour au lendemain. J’avais prévu mon avenir avec toi. J’avais des projets pour nous, des choses réelles et toi à la première difficulté tu es partie. Tu nous as laissé seul. J’ai du tout gérer d’un seul coup. Le bar, la maison, Théa, ma sœur… Je m’en sortais plus et toi t’étais plus là… » J’ai l’impression que je suis en train de craquer. Je me mords nerveusement la lèvre et fuis son regard. « Tu m’as abandonné, t’as pas fait mieux que mes parents… Et me parle pas d’amour Shanae, si tu m’avais vraiment aimé tu serais resté. » Le silence transcende la pièce. Maintenant c’est quitte ou double. Soit elle comprend mon mal être, soit elle s’en va sans se retourner. Une nouvelle fois…
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MessageSujet: Re: I want us to be a family (+) Shasey   I want us to be a family (+) Shasey EmptyLun 15 Juil - 11:53





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Plus de six moi, plus de 186 jours, plus de 4464 heures, et je n'ose même pas compter les minutes, que j'attends ça. Un baiser, un simple baiser, ses lèvres contre les miennes. Je ne sais pas si c'est une bonne idée, je n'y ai pas réfléchi, mais je sais que je profite de cet instant comme s'il n'allait plus jamais se reproduire. Inconsciemment sans doute. Je prends une petite distance et m'excuse rapidement de mon geste, même au fond, si c'était à refaire je le referai. Isaac pose ses doigts délicatement sous mon menton pour relever mon visage et je plonge alors mes yeux dans son regard bleu azur. J'ai juste envie de m'y fondre pour l'éternité. Cette fois ci, c'est à son tour de faire le second pas, il s'avance vers moi et m'embrasse. Mon coeur fait un bond dans ma poitrine à tel point que j'ai l'impression qu'il cogne plus fort que l'orage. Ce baiser est bien plus sensuel que le premier, plus vrai aussi. Je sens sa langue caresser délicatement la mienne. Plus rien n'existe, juste lui et moi. Le baiser devient plus passionné, je sens une chaleur monter en moi, mais rapidement un nouveau coup de tonnerre vient frapper le ciel et les pleurs de Théa nous sortent de notre interlude.

Isaac prend un recul assez rapide avant de secouer la tête comme s'il regrettait son geste. Il se lève en quatrième vitesse pour aller consoler notre fille. a cet instant précis, je me sens étrange, comme si j'avais fait quelque chose de mal. Pourtant je sais bien qu'il m'aime toujours, et ne parlons pas de mes sentiments à moi. J'ai peur de son retour, de ce qu'il va bien pouvoir me dire, je m'attends à tout, surtout au pire. Je devrais être heureuse de ce qui vient de se passer, mais même pas, son départ précipité dans la chambre de Théa me perturbe tellement que je ne pense qu'à son retour, et non à nos baisers. C'est triste.

Je cogite comme ça pendant plusieurs dizaines de minutes avant qu'Isaac ne revienne dans le salon. Je suis recrocquevillée, genoux contre ma poitrine, le regard dans le vide. J'ai juste envie de me terrer sous le canapé. Le voilà enfin, je me demande à quelle sauce je vais être mangée. J'ai du mal à redresser le regard vers lui, mais je me fais violence. J'ai déjà les yeux humide, je sais que j'ai fait une bêtise mais y'a pas mort d'homme non plus ! Hein ? Dis moi que tu ne m'en veux pas... « Shanae...On aurait jamais dû… Je peux pas. Je peux pas te laisser revenir dans nos vies aussi facilement. C’est pas quelque sourire et deux éclats de rire qui vont changer les choses. Oui j’ai passé une bonne soirée, mais je peux pas oublier le reste. Je me suis laissé emporter. Je suis désolé. T’étais plus là. T'as disparu du jour au lendemain. J’avais prévu mon avenir avec toi. J’avais des projets pour nous, des choses réelles et toi à la première difficulté tu es partie. Tu nous as laissés seuls. J’ai du tout gérer d’un seul coup. Le bar, la maison, Théa, ma sœur… Je m’en sortais plus et toi t’étais plus là… Tu m’as abandonné, t’as pas fait mieux que mes parents… Et me parle pas d’amour Shanae, si tu m’avais vraiment aimé tu serais resté. » Je n'ai pas quitté son visage des yeux, je ne voulais pas laisser mes yeux joncher le sol comme une fautive. On a été deux à s'embrasser que je sache. Chacun de ses mots me blessent, je m'y attendais après tout, il fallait que j'y fasse face. Je n'arrive pas à ouvrir la bouche, je ne sais pas quoi lui dire, quoi lui répondre. Je ne sais pas s'il pense tout ce qu'il dit, quand il me parle de mes sourires, de mes éclats de rire. J'ai été la plus naturelle du monde ce soir avec lui, j'avais retrouvé un semblant de bonheur, mais je viens de tout briser. On vient de tout briser, avec un simple baiser, dont on avait envie tous les deux. Notre coeur a rattrapé notre cerveau l'espace de quelques minutes. Je ne sais pas quoi lui dire, j'ai tellement mal, et à la fois, je peux comprendre ce qu'il ressent. Je ravale ma salive difficilement et me lève pour lui faire face. «T'as pas le droit de parler de ce que je ressens, t'es pas dans mon coeur tu peux pas savoir. J'ai peut être fait des conneries, tu m'en voudras sûrement toute notre vie, mais ne parle pas de mes sentiments comme si tu savais ce qui se passe à l'intérieur de moi. Parce que oui je t'aime, oui je t'ai toujours aimé. J'ai fait un mauvais choix, qui t'a blessé, j'en suis consciente, et pour lequel tu vas m'en vouloir encore longtemps, tout comme je m'en veux.»

Je serre les mâchoires comme chaque fois que j'ai envie de pleurer mais que je me retiens. «Je crois que c'est mieux que je m'en aille. J'espère juste que ce baiser ne m'empêchera pas de revoir ma fille...». Je n'attends même pas qu'il me réponde, je passe près de lui et file direction la salle de bain où m'attend ma robe, sèche je l'espère, mais plus pour très longtemps vu la pluie qui tombe dehors. L'orage est visiblement terminé, et tant mieux, mais la pluie elle n'a pas fini de tomber. Je retire le pull et le short d'Isaac que je plie correctement et que je pose sur une étagère, avant d'enfiler ma robe. Je prends une grande inspiration et sors de la salle de bain pour retrouver Isaac dans le salon. Il n'a pas bougé. Il me fait de la peine mais je me sens impuissante, je sais que je lui ai fait mal, mais je ne sais pas quoi faire de plus que m'excuser comme je n'ai pas arrêté de le faire depuis que je suis rentrée. J'espère que le temps pansera nos blessures.

«Je vais rentrer en taxi. Prends soin de toi, et d'elle...» je me pince les lèvres pour retenir mes larmes, encore. J'hésite une seconde mais finalement, je m'approche de lui, me hisse sur la pointe des pieds et dépose un baiser sur sa joue, avant de faire demi tour, et de passer la porte. Un long soupir plus tard et me voilà partie à la recherche d'un taxi. Un peu moins de 30mn plus tard, me voilà de retour chez Nathan. Je marche sur la pointe des pieds, et les jumeaux m'accueillent. «Mais qu'est-ce que vous faites encore debout ? Où est Nathan ?» «Il dort sur le canapé...» Je m'avance un peu et il se redresse d'un coup du canapé, il a l'air de ne plus trop savoir où il est. J'esquisse un sourire, visiblement, Nathan est la seule personne en ce moment à pouvoir me faire sourire. «Je vais coucher les garçons !». Bizarrement, ils m'écoutent un peu plus que leur frère. Je galère un peu, mais il est près d'1h du matin et ils finissent pas s'endormir. Je rejoins Nathan sur le canapé. «Ça y est ils dorment... ils ont encore eu raison de toi ?» il hoche la tête et me demande comment ça s'est passé. «Bien, enfin jusqu'à ce qu'on s'embrasse et que ça fasse s'écrouler le château de cartes... des heures pour le reconstruire et un quart de seconde pour qu'il s'écroule... c'est la vie...» Je soupire mais je sens encore cette grosse boule dans ma gorge. Il me prend dans ses bras et je relâche la pression, laissant couler quelques larmes sur mes joues. Je voudrais dormir pendant des jours, me réveiller et que tout ça ne soit qu'un vilain cauchemar...

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