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 Everything can happen in Paris → Shasey

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MessageSujet: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptyVen 30 Aoû - 12:40





Everything can happen in Paris


Nous y voilà. Le jour où nous partons pour Paris. Il y a un mois, pour mon anniversaire, Shanae m’as offert des billets pour la capitale française. Nos premières vacances à trois. Nous avons mis le mois à nous organiser. J’ai passer une semaine à tout apprendre à Arya pour qu’elle puisse gérer le bar, j’ai aussi brancher Willow et Luben pour être sûr que le bar pourra continuer à tourner normalement durant mon absence. J’ai aussi gérer les choses avec Malèa. Ce n’est pas la première fois que je la laisse toute seule, mais en ce moment elle a tendance à attirer les ennuis d’une manière assez impressionnante. Mieux vaut prévenir que guérir. De son côté, Shanae à commencer à ramener quelques unes de ses affaires à la maison. Elle passe de plus en plus de temps à la maison. Quand je suis au travail, c’est elle qui garde un œil sur Théa. Elles deviennent de plus en plus proches toutes les deux. Désormais, dès qu’elle voit sa maman, Théa s’agite dans tous les sens et ce met la plupart du temps à rire. Nous redevenons une famille. Peu à peu. Et cela fait des mois que je ne m’étais pas senti aussi heureux. Parfois il existe encore quelques tensions entre Shanae et moi. En particulier, lorsqu’elle retourner dormir chez ce Nathan. Je n’ai rien contre lui, enfin, je m’habitue à sa présence, mais j’aimerais mieux la garder pour moi maintenant. J’étais jaloux auparavant, mais désormais c’est pire que tout. Un homme se retourne sur elle dans la rue et je lui lance un regard noir. Je n’ose pas me l’avouer, mais j’ai réellement peur de la voir partir à nouveau. Maladie ou pas. Enfin. Pour le moment, nous allons partir ensemble. Et ce à Paris.

A l’aéroport. Nous venons de passer la douane et nous attendons pour monter dans l’avion. Il est très tôt et Théa ne cesse de ronchonner. Elle n’a pas pu finir sa nuit et je sens qu’on va l’entendre pendant un bon moment. Shanae est en train de se balader avec elle pour la calmer tandis que je vérifie une dernière fois nos billets et envoi un dernier texto à ma petite sœur avant que nous ne quittions le pays. Shanae passe devant moi et Théa se remet à pleurer en tendant les bras vers moi. Elle s’habitue à la présence de sa maman, mais quand quelque chose ne va pas, c’est toujours mes bras qu’elle recherche. Question d’habitude sans aucun doute. Je la prends donc dans mes bras pour la bercer doucement. Lorsque l’hôtesse de l’air nous appelle pour embarquer, Théa a finis par s’endormir. Je suis obligée de la garder sur mes genoux pour le vol alors je m’installe du mieux que je peux et l’allonge sur mon torse pour qu’elle puisse dormir tranquillement. Shanae attrape ma main libre et je tourne la tête vers elle. Je lui offre mon plus beau sourire et serre sa main durant le décollage. C’est le genre de chose que je n’aime pas vraiment en prenant l’avion. « Son premier vol et elle dort tranquillement. Je ne pensais pas que ça allait être aussi facile. » Je m’attendais a devoir gérer une crise majeur dans l’avion, mais Théa s’en fiche totalement. Au bout de quelques heures, elle finit par se réveiller et réclame son biberon. Par la suite elle joue avec sa maman et son doudou. Un vrai petit ange.

A l’hôtel. Il est tard en France, mais nous avons du mal à nous habituer. Le décalage horaire n’aide pas vraiment. Cela fait quelques heures que nous sommes à Paris. Nous avons déposer nos valises à l’hôtel et sommes partit faire un tour dans le quartier de la Sorbonne, juste à côté. L’endroit est assez magnifique je dois l’avouer et pourtant nous n’avons pas encore vu les monuments qui font la renommée de Paris. Mais pour le moment nous sommes tout simplement claqués. Théa c’est endormi et je retrouve Shanae en train de somnoler lorsque je sors de la douche. Je m’allonge à ses côtés et elle vient se blottir contre moi. « J’aime déjà Paris. » dis-je alors en souriant. « Et je t’aime toi, pour avoir penser à se voyage. » Finalement je viens déposer un baiser sur sa joue et me relève quelque peu pour attraper le plan que nous avions acheter à l’aéroport. Aucun d’entre nous n’as jamais mis les pieds ici. Nous sommes de véritable touriste et dans le fond c’est ce qui me plaît. Nous allons découvrir la ville à notre manière. « Il y a quelque chose que tu aimerais voir en particulier demain ? »
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MessageSujet: Re: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptyVen 30 Aoû - 18:58





Everything can happen in Paris


Je suis excitée comme une puce. Il s'est écoulé un mois entre l'anniversaire d'Isaac, quand je lui ai offert les billets d'avion, et le moment de partir. Entre temps il a fallu nous organiser, et j'ai réservé un hôtel pour une semaine. Il y a quelques années, on serait partis à l'aventure avec juste un sac à dos, et de quoi manger à droite à gauche, sans rien prévoir à l'avance. Mais maintenant que nous sommes parents, nous avons des responsabilités, et avec un bébé, impossible de partir réellement " à l'aventure". J'ai pris ce qu'il y avait de mieux pour que Théa se sente bien. Après tout, avec mon "invalidité", je gagne toujours bien ma vie, et sans rien faire, autant en profiter.

Le taxi klaxonne, il est déjà l'heure de partir. Il est tôt, Théa est à peine réveillée et elle ronchonne déjà. Décidément, comme son père, elle n'aime vraiment pas le matin ! Nous avons beaucoup d'heures d'avion, j'ose espérer qu'elle dormira dans celui-ci. Les bagages enfournées dans le taxi, Isaac nous rejoint et nous roulons vers l'aéroport. Un large sourire aux lèvres, je regarde mon homme, telle une enfant qui attend de mettre un pied à Disneyland !

Rapidement nous arrivons à l'aéroport, Théa semble perturbée par toutes ces annonces au micro, tous ces gens qui courent avec leur valise, tous ces gens divers et variés. C'est son premier voyage, et j'ai presque l'impression de ressentir son stress. Mère poule ? Pas du tout. Je la garde tout près de moi et je marche en la berçant doucement, lui faisant plein de petits bisous sur sa bouille d'ange. Je lui parle pour la rassurer, et alors qu'on passe devant Isaac, elle lui tend les bras et ronchonne un peu plus. Je la donne alors à son père. Après tout, c'est lui qui s'est occupé d'elle pendant 6 mois, je ne peux pas lutter dans ce genre de moment.

Nous embarquons enfin, et je prends place près d'Isaac, qui a choisi le côté hublot, pour Théa cela semblait plus pratique. D'ailleurs, elle est en train de s'endormir dans les bras de son père. Elle est tellement mignonne quand elle attrape le t-shirt d'Isaac comme un doudou. Rapidement l'avion démarre, puis décolle. Isaac attrappe ma main, que je serre doucement, lui offrant un sourire réconfortant. J'ai tellement l'habitude de cette sensation. D'ailleurs, je me rends compte que ça me manque, de voler. Mais je repenserai à ça plus tard. « Son premier vol et elle dort tranquillement. Je ne pensais pas que ça allait être aussi facile. ». Je repose les yeux sur ma fille qui effectivement dort "comme un bébé". Cette expression prend tout son sens à cet instant précis. «Je t'avoue que je flippais un peu moi aussi mais comme quoi...». Je fais une caresse sur la joue de Théa et dépose un baiser sur les lèvres de mon chéri. Le vol se passe à merveille. Une fois réveillée, Théa semble moins grognon, plus joueuse, j'en profite alors, ça me permet de faire passer le temps, je suis tellement impatiente...

Près de 10h plus tard, nous arrivons à notre chambre d'hôtel. Le décalage horaire a tendance à nous casser un deux. Et même si j'ai un peu plus l'habitude qu'Isaac, c'est toujours un peu difficile pour moi aussi. Il est encore tôt, nous sommes près de la Sorbonne, Isaac propose d'aller nous promener un peu, entre l'avion et le taxi, nous n'avons pas trop eu le temps de prendre l'air. Une fois un pied à l'extérieur, je prends la main de mon homme et le regarde amoureusement. Nous sommes à Paris. Enfin. La poussette louée soigneusement à l'hôtel pour Théa est visiblement confortable puisqu'elle s'endort déjà.

Après un peu plus d'une heure de marche à onduler dans des rues toutes aussi différentes que semblables, nous rentrons à l'hôtel. J'ai bien fait de mettre le paquet, on se sent ici comme chez soi. Isaac va prendre une douche alors que je me laisse tomber vulgairement sur le sofa, pianotant sur mon téléphone. Je m'assoupis légèrement, c'est mon chéri qui me réveille en sortant de sa douche. Il s'installe près de moi et je me love contre lui.« J’aime déjà Paris. Et je t’aime toi, pour avoir pensé à ce voyage. » . en guise de réponse, un baiser amoureux, et un sourire. Je soupire un peu et sur un ton ironique je lance «J'avais oublié comme c'était agréable le jet lag !». Isaac sourit et prend le plan de Paris entre ses mains. « Il y a quelque chose que tu aimerais voir en particulier demain ? ». Je me redresse un peu, difficilement il faut avouer. «J'ai atterri plusieurs fois ici, mais j'ai vu que l'aéroport et les hôtels miteux qui bordent l'aéroport. Alors je veux tout voir ! Enfin... pas tout demain mais...». Ok, je m'emballe. Souvent quand je suis fatiguée je parle. Trop. Je soupire un instant, comme si je reprenais mes esprits, et je me lève pour le rejoindre près du grand bureau où il a étendu le plan.

Je laisse glisser mon doigt sur la carte, et je pronnonce presque parfaitement les quelques mots, phrases, monuments français que je connais. J'ai étudié plusieurs années le français, j'adorais ça. «Je pense que pour nous économiser, il faudrait faire quartier par quartier, en fonction des jours. Par exemple demain on peut faire ce coin là, la tour Eiffel, le Trocadero, les champs Elysées. Et puis un autre jour on visitera le côté Pigalle et Montmartre, et j'ai envie d'aller visiter ce grand parc là, les Buttes Chaumont, ça a l'air chouette !». Je redresse le visage vers Isaac et lui sourit. Le sourire qu'il a au coin des lèvres me laisse rêveuse. Je ne sais pas si c'est parce que je parle bien français, ou parce qu'il voit que je suis la plus heureuse du monde, mais j'aime ça.
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MessageSujet: Re: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptySam 31 Aoû - 0:48





Everything can happen in Paris


C’est la première fois que Théa part en vacances. Elle a neuf mois et elle va prendre l’avion. Je dois dire qu’au départ, je n’étais pas très rassuré à cette idée, mais Shanae est une professionnelle dans ce milieu et elle savait parfaitement que ça irait. Je lui fais confiance. Malgré tout, Théa ne semble pas vraiment apprécier l’agitation qui règne dans cet aéroport. Elle n’est pas habituée à autant de bruit. A la maison, tout est toujours assez calme et lorsqu’on sort, on ne va pas non plus dans des endroits aussi fourmillants qu’un aéroport. Shanae prend la situation en main. Elle se ballade entre les sièges avec sa fille dans les bras pour la bercer doucement. J’adore les regarder lorsqu’elles sont toutes les deux. Il y a une sorte de lien qui ressort entre elles, c’est tout simplement superbe à voir. Je pourrais les regarder comme cela pendant des heures. Mais Théa continue à pleurer et change rapidement de bras pour venir s’endormir contre mon torse. On finit par embarquer dans l’avion et pour me rassurer quelque peu j’attrape la main de Shanae. Je suis un homme, je ne veux pas me montrer faible, mais je dois avouer que je n’apprécie pas spécialement les décollages. Shanae elle a beaucoup plus l’habitude que moi. Après tout c’est son métier de passer sa journée dans un avion. « Je t'avoue que je flippais un peu moi aussi mais comme quoi... » C’est vrai que Théa est incroyablement calme. Peut être aussi parce que l’on ne cesse de lui parler calmement pour la rassurée. « Elle a hérité ça de sa maman. » dis-je alors en souriant.

Dix heures plus tard, nous atterrissons enfin à Paris. Je dois dire que je suis vraiment heureux d’être enfin arrivé. Je ne me sentais pas vraiment bien dans cet avion même si je me concentrais sur Théa pour ne pas paniquer comme un idiot. Nous déposons nos affaires dans la magnifique chambre d’hôtel qu’a choisi Shanae et je propose de partir faire un tour. L’hôtel nous prête une poussette pour la durer de notre séjour et je dois dire que je trouve cela parfait. J’ai l’impression que l’on va se faire chouchouter pendant une semaine et j’adore cela. Un peu de repos cela ne pourra nous faire que du bien. On va profiter. Tout simplement. Shanae nous entraîne dans un dédale de rue. J’ai l’impression que tout se ressemble ici, mais c’est marrant de voir a quel point tout est différent par rapport à chez nous. Même si Town Square est une petite ville, on voit que l’on vit dans le pays de l’exagération par excellence. Théa somnole doucement dans sa poussette, tandis que nous nous baladons main dans la main avec Shanae. Je me sens heureux. Je suis là avec la femme que j’aime et ma princesse. Je ne pouvais pas rêver mieux comme cadeau d’anniversaire.

Pourtant le décalage horaire nous achève complètement. On est claqués et on décide de rentrer à l’hôtel pour se prendre une bonne nuit de repos. En arrivant, je me glisse tout de suite dans la douche. J’ai besoin de me détendre un peu sous l’eau. Lorsque je reviens dans la chambre, je trouve Théa endormi dans son petit lit et Shanae qui somnole à moitié sur le sofa. Je la rejoins et elle vient se blottir dans mes bras. Un petit câlin rien de mieux pour finir la journée. On reste un petit moment comme cela puis j’interroge la jeune femme sur le programme du lendemain. « J'ai atterri plusieurs fois ici, mais j'ai vu que l'aéroport et les hôtels miteux qui bordent l'aéroport. Alors je veux tout voir ! Enfin... Pas tout demain mais... » Je me souviens. Elle m’envoyait des messages depuis les ordinateurs des hôtels où elle descendait. Elle me parlait de son vol et me décrivait très souvent l’endroit où elle était. De mon côté, je lui parlais de la maison et du fait qu’elle me manquait. Ce n’était pas facile parfois. De la savoir seule dans un pays étranger, mais je prenais sur moi et j’attendais patiemment le mail qui m’apprendrais son retour et l’horaire auquel je pouvais aller la chercher à l’aéroport. C’était les meilleures retrouvailles. Enfin.

On se retrouve devant le plan de Paris et Shanae commence à parler en français. « Je pense que pour nous économiser, il faudrait faire quartier par quartier, en fonction des jours. Par exemple demain on peut faire ce coin là, la tour Eiffel, le Trocadéro, les champs Elysées. Et puis un autre jour on visitera le côté Pigalle et Montmartre, et j'ai envie d'aller visiter ce grand parc là, les Buttes Chaumont, ça a l'air chouette ! » Je pose mon regard sur elle et me met à sourire bêtement. Elle me plaît quand elle est comme cela. Aussi heureuse de vivre. Elle tourne la tête et je vois son regard interrogateur. « Tu devrais parler français plus souvent. Je trouve ça… Sexy ! » Je comprends absolument rien, mais c’est assez excitant en réalité. « On fera comme cela alors. » Quelques minutes plus tard, on se retrouve sous la couette et on s’endort en moins de deux dans les bras l’un de l’autre.

Je me réveille avant tout le monde pour une fois. Je prends l’initiative d’appeler le room service pour nous faire servir le petit déjeuner. Les filles sont en train de se réveiller lorsque l’on frappe à la porte. Le groom me fait remarquer qu’il a pris la liberté de préparer un biberon de lait pour Théa et je le remercie du mieux que je peux dans un français plus que bancale. Il parle à anglais, mais bon… Je trouve que c’est une marque de respect de m’adresser à lui dans sa langue. Shanae à déjà récupérer sa fille dans le lit et je les rejoins avec notre super plateau de petit déjeuner. « Je crois que je pourrais m’habituer de vivre à l’hôtel. » dis-je alors en riant. On se goinfre quelque peu en goûtant à tout ce que compose le plateau. Théa avale son biberon et croque même dans un bout de pain. Finalement après un bon petit déjeuner nous décidons de nous préparer pour notre première journée de découverte. « Paris est à nous mes amours. » On installe notre petite puce dans sa poussette et main dans la main nous partons en direction du centre ville parisien.

Après quelques incidents dans le métro – oui ce n’est pas facile avec une poussette. Nous finissons par arriver sous le monument le plus connu dans le monde entier. La Tour Eiffel. J’ai l’impression d’être un gamin d’un seul coup, je me sens tout petit sous ce géant de fer. J’ai les yeux qui brillent et je passe mon bras autour de l’épaule de Shanae. « J’avais jamais imaginé ça aussi grand. Tu sais que quand j’étais petit, je pensais que c’était les extra-terrestres qui avaient amené la Tour Eiffel. C’est con hein ?! » Je me mets à rire et repense à Grace, la femme qui nous a élever Malèa et moi. C’est elle qui m’avait expliqué que cette tour avait été construite par des hommes il ya de cela très longtemps. Elle n’avait jamais quitté les Etats-Unis, mais elle connaissait beaucoup de chose sur le reste du monde. Je soupire quelque peu en pensant à elle, mais décide de mettre ça de côté rapidement. Je me penche vers Théa et la sors de sa poussette. « Regarde ma puce, c’est la Tour Eiffel. C’est grand hein ! » Théa jette des regards émerveillés un peu de partout autour d’elle et je lui souris tendrement. « Ca a l’air de lui plaire. » Et comme souvent ses derniers temps, je finis par me pencher vers elle pour l’embrasser tendrement. Elle m’avait tellement manqué. Je me sens renaître à ses côtés. On est là tous les trois et on ressemble vraiment à une famille. Enfin ! « On est dans la ville des amoureux, je veux des baisers tout le temps. Des sourires et des photos aussi ! » Je lui donne Théa et fouille dans mon sac à dos pour en sortir mon appareil photo et immortaliser le moment. Elles sont ma famille, a moi. Ma fierté et ma réussite même s'il y a eu quelques couacs. « Vous êtes très belle mesdemoiselles » bredouillais-je dans un français vraiment approximatif.
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MessageSujet: Re: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptyDim 1 Sep - 18:56





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« Tu devrais parler français plus souvent. Je trouve ça… Sexy ! ». A vrai dire, je ne pensais pas que lui parler français lui ferait un tel effet. C'est toujours mignon d'entendre sa moitié parler dans une autre langue, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il soit admiratif. L'espace d'un instant je me sens fière, et un petit sourire vient se poser au coin de mes lèvres avant que je tire la langue comme une enfant. J'entoure sa nuque de mes bras et avec un petit regard coquin je lui dis, toujours en français «C'est bon à savoir !». Le français est une langue difficile, qui ne ressemble pas beaucoup à notre langue natale, et il peut être parfois très difficile de comprendre ou de parler une langue aussi différente de la notre. Mais vu le sourire de mon cher et tendre, je vois vite qu'il a compris ce que je voulais dire.

Rapidement on se met au lit, nous avons grandement besoin de sommeil. Au petit matin, c'est Isaac qui se réveille le premier. D'ailleurs, j'ai du mal à y croire. Il prend le téléphone et commande un petit déjeuner. Le temps qu'on frappe à la porte, je prends le temps de lui faire son câlin du matin. Théa ne ronchonne pas encore, je profite de mon homme un petit moment. On frappe à la porte, et je laisse Isaac aller ouvrir. J'enfile ce qui me passe sous la main et je vais chercher Théa à quelques pas de notre lit d'amoureux. Je la prends dans mes bras et retourne me faufiler sous les draps en attendant papa, qui est d'ailleurs en train de bredouiller un français approximatif. Il me fait craquer. Le plateau du petit déjeuner est juste gigantesque, et j'ai une faim de loup, ça tombe bien ! Théa tend ses bras à son père, et après un câlin collectif, on profite de notre petit déjeuner. « Je crois que je pourrais m’habituer de vivre à l’hôtel. » «Tu m'étonnes ! Moi aussi ! Mais avec tout ça je vais prendre 10kg en une semaine ! »

Après un peu plus d'une heure, le temps de finir de manger, et nous préparer, nous voilà fin prêts pour partir nous balader dans la ville des amoureux, avec notre bébé d'amour. Plus rapidement que ce que j'aurai pensé, nous arrivons devant la grande dame de fer, qui est encore plus impressionnante que ce que j'aurai pu imaginer. « J’avais jamais imaginé ça aussi grand. Tu sais que quand j’étais petit, je pensais que c’était les extra-terrestres qui avaient amené la Tour Eiffel. C’est con hein ?! ». Je lâche un rire amusé en le regardant. C'est le bonheur de pouvoir partager ça avec lui, avec notre fille. Je l'entoure de mes bras et le serre doucement en regardant ce monument gigantesque. Isaac sort Théa de sa poussette et commence à lui parler, ce qui me fait sourire. J'adore sa façon de lui parler. Les grands yeux émerveillés de Théa me remplissent de joie. Je pense que c'est juste ça, le bonheur. Etre avec les gens qu'on aime, dans un endroit aussi magnifique que celui là. « Ca a l’air de lui plaire. ». Pensive je les regarde tous les deux tour à tour. Je hoche la tête avec un petit sourire, avant de passer une main sur la petite joue de notre fille. Elle est si belle... Isaac me sort de mes pensées en m'embrassant tendrement. « On est dans la ville des amoureux, je veux des baisers tout le temps. Des sourires et des photos aussi ! ». Un large sourire naît sur mon visage, et je récupère Théa lorsqu'il me la donne. «Fais gaffe je vais te prendre au mot !!». Je fais rire Théa pour les photos, je me sens simplement bien, heureuse. Isaac bredouille quelque chose en français, et j'éclate de rire. Il est trop mignon. Je lui réponds alors «Mais vous n'êtes pas mal non plus cher monsieur !». Je m'approche de lui et l'embrasse tendrement. Théa gigote dans mes bras, elle n'apprécie toujours pas qu'Isaac et moi nous embrassions quand elle est au milieu dans nos bras. Je lui fais un "prout" dans le cou et ça la fait éclater de rire. Je préfère ça.

«Ça vous dit qu'on aille se poser sur le champs de mars ?». J'ai toujours rêvé de m'allonger dans l'herbe de ce petit jardin, juste au pied de la tour Eiffel. Une fois installés, on s'allonge tous les trois, sous le soleil. On prend plein de photos, plus ou moins réussies, mais les rires vont bon train.

Le reste de la journée se passe dans la même bonne humeur, et après la tour Eiffel, nous marchons sur les Champs Elysées. On ne peut pas se sentir plus amoureux que dans cette ville, c'est dingue. Je suis fan. J'ai presque envie de venir m'installer ici avec Isaac et Théa. Je me prends à rêver. En arrivant près du métro, je m'arrête une seconde. Je pense que la fatigue a pris possession de moi, je sens que ma tête tourne légèrement. Isaac sent directement que quelque chose ne va pas. «T'inquiètes pas c'est rien, ça doit être juste la fatigue, on va prendre un taxi pour rentrer, j'ai pas envie de galérer encore avec la poussette...». Je m'approche de la grande avenue et appelle un taxi en levant ma main. Ma tête tourne toujours. Un taxi s'arrête et je laisse Isaac s'occuper de la poussette pendant que j'entre dans la voiture avec Théa. Une fois dans le taxi, je soupire doucement. Je me tourne vers mon homme et lui offre un sourire, je sens qu'il s'inquiète. Je caresse délicatement sa joue. «Mon amour, ne t'inquiètes pas, vraiment ! Je suis fatiguée, et j'ai trop mangé aujourd'hui, on s'est goinffrés, j'ai pas l'habitude !». Je lâche un petit rire pour le rassurer. J'ai l'impression que ça marche plutôt bien.

De retour à l'hôtel, je m'étale vulgairement sur le sofa. «Tu veux que je lui donne son biberon ?». Malgré le fait que tout aille mieux dans notre famille, Isaac tient toujours à donner son biberon du soir à Théa. Je ne lui en veux pas, c'est normal. Je me relève alors, embrasse mon homme et dépose un baiser sur les petits cheveux de ma fille. «Je vais prendre un bain, je laisse la salle de bain ouverte, si tu veux venir me faire un bisou !». Je lui offre un sourire et file dans la salle de bain.

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MessageSujet: Re: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptyLun 2 Sep - 11:59





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Première journée officielle à Paris. On début cela par un bon petit déjeuner. Enfin un énorme déjeuner devrais-je dire, parce que le plateau que l’on nous amène est presque trop grand pour que je puisse le porter tout seul. On profite de cette matinée pour faire un petit câlin à trois avant d’engloutir la moitié du plateau voir même un peu plus. Théa goûte même à la confiture et au beurre. Elle semble adorer cela en plus. On se relaye auprès de notre princesse le temps de se préparer pour notre journée de visite. C’est Shanae qui a décider du programme, elle a passer près d’une demi-heure à lire le plan dans tous les sens pour nous concocter tout un plan de visite. Première étape, la Tour Eiffel. On récupère la poussette gentiment prêter par l’hôtel et installons Théa dedans. Elle semble toute excitée depuis que nous sommes sorties de la chambre. C’est comme si elle avait compris qu’on était pas chez nous et qu’on allait découvrir le monde. Pourtant, elle ne lâche pas son petit doudou. Elle le sert fort contre elle tout en essayant d’enlever sa chaussette de l’autre main. C’est une vraie manie ça. Dès que je lui mets des chaussettes elle les enlève en moins de cinq minutes. A croire qu’elle ne supporte pas cela. J’espère qu’elle ne va pas me les perdre en pleins Paris. Bref. On sort enfin de l’hôtel et nous partons dans la jungle qu’est le métro Parisien. Il faut avouer qu’avec une poussette, c’est tout sauf drôle. Je bataille sec et manque même d’insulter un homme, mais finalement nous arrivons à destination.

Il faut l’avouer, la Dame de Fer est plus qu’impressionnante. Dire que c’est l’homme qui a réussi à construire cela. Je reste assez admiratif tout un racontant un souvenir d’enfance à Shanae. Souvenir qui l’a fait rire. En même temps, c’est assez drôle, c’est vrai. On reste émerveillés devant ce monument tous les trois. Shanae vient se caler contre moi et je l’entoure de mes bras. On est bien là, on est heureux, tout simplement. C’est vacances tombe vraiment au bon moment. On a réussi à se retrouver à la maison, mais je sais que ce voyage va nous permettre de retrouver le lien unique qui nous liait auparavant. Elle commence à nouveau à finir mes phrases, je recommence à interpréter le moindre de ses regards, le moindre de ses sourires. Je peux le dire à nouveau, nous sommes un couple. Il y a encore des sujets assez tendu, mais on passe à travers. Parce qu’on s’aime. Les sentiments reviennent à la charge, j’ai l’impression de retomber amoureux d’elle et de l’idée de notre famille par la même occasion. Je confie Théa à sa maman et quémande des baisers et une photo bien entendu. J’ai l’intention de prendre tous un tas de photo pour nos premières vacances en familles. « Fais gaffe je vais te prendre au mot !! » Je rigole à la remarque de la jeune femme et règle quelque peu l’appareil photo, pour immortaliser le moment. Je baragouine quelque chose en français et bien entendu Shanae arrive à me répondre sans hésiter. Elle m’impression franchement. Je me rapproche d’elle et nous partageons un tendre baiser, chose qui ne plaît absolument pas à Théa. Elle n’aime pas se retrouver au milieu lorsqu’on s’embrasse. « Toi aussi tu veux un bisou ? » On se regarde avec Shanae et d’un seul coup, on vient faire tous un tas de bisous à notre princesse qui part dans un grand éclat de rire. Bordel je les aime.

« Ça vous dit qu'on aille se poser sur le Champs de Mars ? » J’acquiesce sans vraiment savoir ce qu’est le Champs de Mars. Bah oui, je suis un touriste avant tout, non ? La jeune femme nous entraîne alors un peu plus loin, dans une sorte de parc et on finit par s’allonger sur l’herbe verte pour profiter de soleil. J’enduis Théa de crème solaire et l’allonge entre nous. Depuis quelques temps, elle arrive à se tenir assise toute seule et elle préfère cela. Assise entre son papa et sa maman, elle arrache de l’herbe avec ses petites mains tout en riant d’un rien. De notre côté, nous profitons simplement. C’est absolument délicieux. A midi nous nous offrons un petit repas dans un bistrot français et on se gave quelque peu. La cuisine est absolument parfaite. Un café et nous repartons dans notre expédition direction la plus belle avenue du monde.

Shanae m’entraîne avec elle et semble tout excitée. Elle est magnifique lorsqu’elle est comme cela. Bien entendu, qui dit Champs Elysées, dit magasin. Elle m’entraîne dans quelques boutiques et les deux grands enfants que nous sommes finissent par atterrir dans la boutique Disney. A ce moment précis, Théa ne sait plus du tout où donner de la tête. Elle rigole et babille tout en cherchant du regard les peluches. Après quelques hésitations – Minnie ou Daisy ? – nous finissions par lui acheter une peluche qu’elle prend tout de suite contre elle. C’est adorable à voir. On descend encore un peu l’avenue et alors que l’on comptait reprendre le métro, je vois ma femme s’arrêter et prendre appui sur un poteau. Elle a l’air fatiguée d’un seul coup. Inquiet je me dirige vers elle tout en passant un bras autour de ses hanches. « T'inquiètes pas c'est rien, ça doit être juste la fatigue, on va prendre un taxi pour rentrer, j'ai pas envie de galérer encore avec la poussette... » Parfois j’oublie que Shanae est malade. Elle est presque guérie c’est vrai, mais elle a tout de même un cancer, elle a subi de la chimio et tout le reste. Elle se fatigue bien plus vite désormais et il semblerait que nous soyons allés trop loin aujourd’hui. Je hoche la tête tandis qu’elle va appeler un taxi. Tout en bataillant pour plier la poussette et la mettre dans le coffre de la voiture, j’observe Shanae du coin de l’œil. Elle est vraiment pâle d’un seul coup quand même. « T’es sûre que ça va ? » lui demandais-je tout en prenant place à ses côtés dans le taxi. « Mon amour, ne t'inquiètes pas, vraiment ! Je suis fatiguée, et j'ai trop mangé aujourd'hui, on s'est goinfrés, j'ai pas l'habitude ! » Je lui rends son sourire sans réellement être convaincu.

Lorsque l’on arrive dans notre chambre, Shanae se laisse tomber sur le sofa et je ne cesse de la regarder. Elle commence à me faire peur. Je ne voudrais pas que nos vacances soit gâchés parce qu’elle force trop. Je me charge du biberon de notre princesse – comme toujours – et Shanae décide d’aller prendre un bain. Je suis persuadé que cela va lui faire du bien. De mon côté, je profite de ce moment avec mon bébé. C’est un moment que je ne céderais jamais je crois. Je sais que cela perturbe quelque peu la jeune maman, mais je ne peux pas m’en empêcher. Pendant ses six mois d’absences, je me raccrochais uniquement à cela, alors oui je ne veux pas partager. Une fois son biberon engloutis, je dépose Théa dans son petit lit avec sa nouvelle peluche pour qu’elle se retrouve un peu toute seule pour se reposer. Finalement je rejoins ma chérie. Elle est allongée dans son bain et je la trouve encore pâle. Je m’assois sur le rebord de la baignoire et viens l’embrasser tendrement. « On va rester ici ce soir. » Shanae va pour ouvrir la bouche et sans aucun doute contester, mais je l’arrête tout de suite. « Pas de discussion. T’as trop forcé aujourd’hui et il nous reste encore plusieurs jours ici. Donc ce soir, on fait les larves, c’est tout. » Je viens à nouveau l’embrasser et caresse doucement sa joue. « Je vais nous commander un truc à manger. » Vu ce qu’on a mangé dans la journée, j’opte pour quelque chose d’assez light que l’on pourra partager tous les deux.

Le plateau arrive lorsque Shanae sort de la salle de bain. Parfait timing. Elle me rejoint au moment où je soulève la cloche pour découvrir une première assiette. Une bonne odeur m’empli les narines, mais cela ne semble pas plaire à la jeune femme. Elle porte rapidement une main à sa bouche et repars en courant dans la salle de bain en faisant claquer la porte derrière elle. Cette fois, je me fais vraiment du souci. Je frappe doucement à la porte. « Sha’ ça va ? » Elle sort après quelques minutes, le visage barbouillé. Elle vient se blottir dans mes bras et je la serre contre moi. « Qu’est-ce qui t’arrive amour ? Je commence à me faire du souci. » Cela doit sans doute à voir avec ses cachets. Ca lui est déjà arrivé d’être fatigué et nauséeuse à la maison, mais dans ce genre de moment, elle ne voulait pas rester et retournais chez Nathan. Comme si je pouvais pas l’aider alors qu’elle se sent faible. Je passe une main sur sa joue et colle mon front au sien. « T’as oublié tes cachets ? »
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MessageSujet: Re: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptyMar 3 Sep - 8:54





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Ma fille est une vraie merveille. Je ne me lasse pas de la regarder faire ses magouilles avec ses petits pieds. Elle est à croquer. Isaac a l’air de désespérer avec les chaussettes de Théa, c’est vrai qu’elle ne les garde jamais sur ses pieds. Moi ça me fait rire plus qu’autre chose, je trouve ça juste trop mignon. Je vais penser à lui acheter ses premières petites chaussures. Isaac s’est magnifiquement bien occupé de Théa pendant 6 mois, mais on ne peut pas dire que la mode pour enfant soit son fort. Petit à petit je lui rachète de nouveaux vêtements, et j’adore ça. Depuis qu’elle est là, je préfère faire les magasins pour elle, plutôt que pour moi, c’est dingue quand même ce que ça fait de devenir maman !

Une fois installés sur le champ de mars, on commence à faire les fous, plein de photos, avec ou sans la tour Eiffel en fond, mais c’est juste le bonheur. On rit tous les trois aux éclats, et même Théa, qui d’habitude a envie de dormir à cette heure-ci, est excitée comme une puce. Elle pousse ses petits cris de joie et babille comme jamais. Je la dévore de bisous, et on joue comme ça tous les trois pendant pratiquement 2 heures, avant que mes deux amours commencent à réclamer à manger. Isaac est un homme, il a besoin de manger, contrairement à moi, qui ait un appétit de moineau, surtout avec le traitement que je prends,  ça me coupe légèrement l’appétit. Théa râle pour avoir son biberon. On décide d’aller se trouver un petit restaurant sympa dans le coin. « Je pense qu’il faudrait s’enfoncer un peu plus dans les petites rues, parce que tous ceux là ça doit être des attrape touristes ! ». Certes on est des touristes, mais je préfère quand même trouver un restaurant où on mange bien, sans mettre des mille et des cents dans la note. Une fois trouvé, nous nous installons, et je donne le biberon à Théa . En attendant, Isaac commande pour lui et moi. Je lui fais une entière confiance, il sait ce que j’aime, il connaît mes goûts sur le bout des doigts. Je n’ai pas très faim, mais c’est vraiment très bon, et pour faire plaisir à mon homme, je préfère manger un peu, quand même.

Après le repas, Théa commende à s’endormir dans sa poussette et nous décidons donc de partir sur la plus belle avenue du monde, main dans la main. Après avoir galéré dans le métro, nous y voilà. « C’est magnifique ». Mes yeux brillent de voir toutes ces boutiques, tous ces gens, et cette grande allée bordée d’arbres, allant d’un grand monument à un autre grand monument. C’est magique. On entre dans quelques boutiques, où j’achète principalement des fringues pour Théa, mais j’offre aussi un magnifique sweat pour Isaac. En arrivant à la fin de l’avenue, Théa se réveille, pile au moment où on arrive devant la boutique Disney. Contrairement à d’habitude, elle n’est pas ronchon en se réveillant. Ses grands yeux écarquillés devant toutes les figurines de ses dessins animés préférés. Parce que oui, à 9 mois et demi, elle adore déjà les dessins animés. Toutes ces couleurs ont le don de l’exciter, c’est trop mignon. Arrivés devant le rayon peluches, je vois le regard de ma fille hésiter entre plusieurs, et après lui avoir fait un défilé devant ses yeux, elle hésite encore entre Minnie ou daisy. Son choix final se porte sur Minnie, un joli ruban rose à poids sur la tête. Trop mignon.

Une fois sortis, je sens un vent de vertige s’emparer de moi. Je sais trop bien comment camoufler ce genre de choses, et j’y arrive, mais devant Isaac qui me connaît par cœur, c’est plus compliqué que ce que j’imaginais. Je le rassure comme je peux, c’est difficile. On rentre finalement en taxi, ça me rassure, et ça me fatigue surtout un peu moins. Nous avons eu une bonne journée bien remplie. En rentrant, je laisse Isaac donner le biberon à Théa pendant que je file dans un bon bain chaud dans lequel je me détends. Je sens que ça va un peu mieux, même si je me sens encore un peu barbouillée. J’essaie de réfléchir à quoi cela peut être dû, mais je n’arrive pas à comprendre. Je prends toujours mon traitement, et le médecin m’avait certifié que ça n’aurai jamais aucune incidence sur mon estomac, même à long terme. Une nouvelle bouffée de chaleur, je tends le pied pour ouvrir un peu plus la fenêtre et je soupire. Isaac entre dans la salle de bain. Il s’assied près de moi et se penche pour m’embrasser. Je lui adresse un petit sourire, légèrement désolé.  « On va rester ici ce soir. », j’allais pour ouvrir la bouche et lui dire que ça allait déjà mieux, mais rapidement, il me coupe dans mon élan. « Pas de discussion. T’as trop forcé aujourd’hui et il nous reste encore plusieurs jours ici. Donc ce soir, on fait les larves, c’est tout. Je vais nous commander un truc à manger. ». Je soupire un peu et prolonge doucement le baiser qu’il me donne. « T’es sûr ? Je veux pas te priver, ça va mieux, on peut allez se balader un peu non ? ». Il secoue vivement la tête. Je sais qu’il est autant voire plus têtu que moi, je n’aurai rien de lui ce soir. Je grimace légèrement pour lui faire comprendre que je suis désolée.

Il sort de la salle de bain pour aller nous commander quelque chose. Et au moment où je sors de mon bain, en peignoir, le serveur sonne à la porte pour apporter le repas. Timing parfait. J’offre un sourire à mon chéri, alors qu’il soulève la cloche pour sentir l’odeur de notre repas. Enfin devrais-je dire : son repas. L’odeur me donne de nouveau la nausée, et après avoir posé ma main sur ma bouche, je repars dans la salle de bain en vitesse pour ne faire plus qu’un avec la cuvette des toilettes. Charmant. Après quelques minutes, j’entends Isaac me demander si ça va.  Je passe de l’eau sur mon visage et sort de la salle de bain, pour venir me blottir dans ses bras. « Qu’est-ce qui t’arrive amour ? Je commence à me faire du souci. ». Je soupire légèrement. « Je sais pas trop, ça doit être ce que j’ai mangé ce midi, ou ce matin. J’ai plus l’habitude de manger comme ça, autant. Mon ventre apprécie pas trop je pense. » J’espère en tout cas que ce n’est que ça. Je serre un peu plus mon chéri contre moi, c’et vrai que pendant ces deux derniers moi où j’ai vécu par alternance avec Isaac, les quelques fois où je me suis sentie mal, j’ai directement déguerpi pour rentrer chez Nathan. Je ne sais pas vraiment pourquoi, sans doute parce que je ne voulais pas qu’Isaac me voit dans cet état, ou parce que Nathan avait des mots médicaux qui me rassuraient. Mais ce soir, dans le même état, je me sens bien, lovée dans les bras de mon homme. « T’as oublié tes cachets ? ». Je secoue la tête. « Non, je les ai pris ce midi, c’est pour ça que je pense que c’est lié à la nourriture… Je vais appeler Nathan pour lui demande ce qu’il en pense, au cas où… ». Je sens que Isaac est un peu réticent, mais si ça pouvait nous rassurer tous les deux, alors il me laisserait tout faire. Je l’embrasse tendrement et file chercher mon téléphone. Coup de fil à Nathan. « Coucou ! ça va ? Euh ouai moyen. Non non le moral c’est parfait, tout est parfait, Paris est juste magnifique, faudra que tu vois ça un jour quand même ! Oui. Bah je sais pas trop, depuis 2 heures j’ai des nausées, super mal au bide, et là en sentant l’odeur de la bouffe je suis partie direct aux toilettes. Oui oui je les ai pris ce midi, ça peut pas être ça ? Mon traitement que je supporte plus ? Ok. Ben alors ça pourrait être quoi ? Parce que j’ai mangé bien plus que d’habite aujourd’hui. Ah tu crois ? Ok. Oui je vais faire attention. Mais tu penses que c’est pas grave hein ? Bon ok. Oui oui. Ok j’te rappelle dans 2 jours pour te dire comment ça va. Bisous à tous les 3. ». Je raccroche et rejoins Isaac qui est en train de manger devant la télé. J’essaie de me contenir au niveau des odeurs. « Bon il a dit que c’est sûrement dû à la bouffe, manger des trucs que j’ai pas l’habitude de manger, en plus grosse quantité que d’habitude. J’ai l’estomac fragile à cause des chimios. Il pense vraiment que c’est rien du tout, mais faut que je mange moins et que j’essaie de pas trop me fatiguer non plus. ». Je l’embrasse amoureusement, je sens que ça va un peu mieux, je me sens rassurée. « C’est bon ? »

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MessageSujet: Re: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptyMer 4 Sep - 23:00





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Nous découvrons la Tour Eiffel. On s’allonge sur l’herbe sur le Champs de Mars. On profite du soleil et d’un moment a trois. On a déjà eu l’occasion de partager ce genre de moment à la maison, mais je ne sais pas. Ici tout est différent. J’ai l’impression d’être encore plus amoureux de Shanae et d’être encore plus dingue de ma fille. C’est une sensation assez incroyable. Je me sens heureux et sur un petit nuage. Après des heures à rire et chahuter tout en faisant des photos toutes aussi tordue et mal cadrée les unes que les autres. Je pense qu’il faudra faire un bon tri en rentrant à la maison, mais cela va nous faire de bons souvenirs. De très bons souvenirs même. A midi passé, je commence sérieusement à avoir faim et le fait savoir à ma petite amie. Chose qui la fait rire. Et oui, je suis un homme. J’ai faim et souvent. On décide d’aller chercher un petit bistrot histoire de pouvoir s’installer à l’ombre pour manger un bout. D’ailleurs, je ne suis pas le seul à réclamer à manger. Comment souvent quand elle à faim, Théa se met à ronchonner. Cela consiste à pleurnicher dès qu’on la regarde ou qu’on lui parle. Juste deux/trois larmes de crocodiles, mais assez pour nous émouvoir avec Shanae. Il suffit qu’elle nous fasse ses yeux de chiens battus pour que l’on fasse n’importe quoi pour elle. Elle est notre petite princesse après tout. « Je pense qu’il faudrait s’enfoncer un peu plus dans les petites rues, parce que tous ceux là ça doit être des attrape touristes ! » Je suis les conseils de Shanae et nous nous enfilons dans les ruelles parisiennes. On découvre un charmant petit endroit, un restaurant avec une petite cours abrité par des parasols. L’endroit parfait. Je commande à manger pour nous deux et demande au serveur s’il peut nous faire chauffer la purée de Théa. On passe un agréable moment encore une fois et pour me faire plaisir Shanae mange toute son assiette ou presque.

Après nous être reposé sur la terrasse du restaurant, nous décidons de rejoindre les Champs Elysées. Cette avenue est a coupé le souffle. C’est immense, border d’arbres et de magasin plus luxueux les uns que les autres. Shanae fait quelques achats pour Théa et je suis légèrement obligé de la freiner. « Tu sais qu’on est venu en avion hein ?! » Elle me questionne pour chaque vêtement qu’elle choisit, mais elle sait parfaitement que je ne suis pas très doué pour cela. Pendant six mois, j’ai du acheter des vêtements pour ma fille qui ne cessait de grandir et il faut dire que je n’ai pas les meilleurs goûts en matière de mode enfant. Heureusement Arya et Malèa ont finit par se charger de cela pour éviter un massacre. Mais depuis son retour, Shanae c’est mis en tête de refaire toute la garde robe de sa fille et je ne peux pas lui en vouloir pour cela. Elle m’achète également un sweat magnifique alors que je n’avais rien demandé. « Merci ma puce. » Je l’embrasse tendrement pour la remercier encore plus. On continue notre chemin et très rapidement je me rends compte que quelque chose ne va pas avec Shanae. Elle est toute pâle et semble avoir du mal à avancer d’un seul coup. Bien entendu alors que je m’inquiète, elle cherche tout de suite une excuse pour ne pas m’inquiéter plus. On décide de prendre un taxi au lieu du métro pour ne pas la fatiguer plus. Direction l’hôtel.

Shanae décide d’aller se détendre dans un bon bain le temps que je donne le biberon à Théa. Comme tous les soirs, cette dernière avale son lait comme si je ne lui donnais jamais à manger. Après l’avoir câliner quelque peu, je finis par la mettre dans son petit lit pour qu’elle puisse se retrouver un peu seule. La pédiatre m’as dit que c’était aussi quelque chose de très bien pour les enfants de son âge. Je lui donne sa nouvelle peluche et elle commence à lui faire la conversation comme à chacun de ses jouets. Je la regarde quelques minutes et finis par rejoindre sa maman. Je lui fais savoir que ce soir on ne bougera pas pour qu’elle puisse se reposer. « T’es sûr ? Je ne veux pas te priver, ça va mieux, on peut allez se balader un peu non ? » Je la regarde un instant et pose ma main sur son front elle à l’air vraiment fatiguée. « On verra plus tard. » Ou comment dire, ce sera toujours non, mais je te laisse tout de même espérer. Têtu moi ? Oui un peu, beaucoup même.

Je vais nous commander à manger et lorsque je soulève la cloche pour vérifier que le serveur ne se soit pas tromper, mais aussi pour regarder ce qui attends mon estomac affamé. Au même moment, Shanae me rejoins, pour quelques secondes seulement. Elle repart directement dans la salle de bain pour vomir. Cette fois je commence vraiment à me faire du souci pour elle, ce n’est pas normal. Je sais que dans le fond elle est encore malade, mais le cancer ne se manifeste pas vraiment de cette façon. Enfin je crois. Je ne suis plus sûr de rien pour tout dire. Lorsqu’elle revient, elle se blottit directement contre moi. Même ça je le trouve bizarre. « Je sais pas trop, ça doit être ce que j’ai mangé ce midi, ou ce matin. J’ai plus l’habitude de manger comme ça, autant. Mon ventre apprécie pas trop je pense. » Je fronce les sourcils. Je la serre un peu plus contre moi et dépose un baiser sur le haut de son front. C’est la première fois que je la vois aussi mal et je n’aime vraiment pas cela. « Non, je les ai pris ce midi, c’est pour ça que je pense que c’est lié à la nourriture… Je vais appeler Nathan pour lui demande ce qu’il en pense, au cas où… » Ah Nathan. A croire qu’il a réponse à tout celui-là. Je ne suis pas super emballer par se coup de fil, mais bon… Il a les moyens de nous rassurer. « D’accord… » Shanae s’éloigne pour appeler son ami et je me dirige vers le plateau. J’ai un peu moins faim d’un seul coup, mais bon… J’allume la télé et me retrouve devant un programme français donc je ne comprends absolument rien. Tant pis, ça fait un peu de son. J’attaque mon plat et repousse mon assiette lorsque Shanae me rejoins. « Bon il a dit que c’est sûrement dû à la bouffe, manger des trucs que je n’ai pas l’habitude de manger, en plus grosse quantité que d’habitude. J’ai l’estomac fragile à cause des chimio. Il pense vraiment que c’est rien du tout, mais faut que je mange moins et que j’essaie de ne pas trop me fatiguer non plus. » Cela me fait mal au cœur de la voir malade comme cela. D’un seul coup, je comprends mieux les raisons de sa fuite. Je ne sais pas si j’aurais supporté de la voir aussi malade tous les jours. Je ne sais pas si je supporterais de la voir rechuter. Enfin. Je resterais à ses côtés, c’est sûr et certains, mais se sera difficile. « Désolé ma puce, c’est moi qui t’es pousser à manger ce midi. » Je m’en veux un peu c’est vrai. Elle m’embrasse amoureusement et je profite de son baiser. « C’est bon ? » « Excellent ! J’adore la bouffe française. »

On passera le reste de la soirée à jouer avec notre fille et à regarder un film en français. Je suis persuadé que Shanae en a compris la moitié tandis que j’ai finis par abandonner au bout de quelques minutes. Les images ça suffit parfois. Ma chérie finit par s’endormir contre moi et après l’avoir glisser sous la couette, je la rejoins pour m’endormir à mon tour. Comme une masse.

Le lendemain, Shanae semble aller un peu mieux au réveil. On repart donc pour une journée de visite qu’elle orchestre avec merveille. Nous forçons moins que la veille et tout semble se passer pour le mieux. Nous découvrons des choses magnifiques et j’apprécie chaque minute passer ici en sa compagnie. Il est assez tard lorsque nous rentrons à l’hôtel. Théa c’est déjà endormie et je dois avouer que je suis claqué. Je m’absente quelques minutes de la chambre pour aller rendre la poussette à l’accueil et lorsque je reviens, je ne vois plus Shanae. Je commence à me faire du souci. « Shanae ? » Théa est toujours endormie. J’entends du bruit dans la salle de bain et décide d’aller y jeter un coup d’œil. Je trouve ma petite amie assise à même le carrelage, près de la cuvette des toilettes. Elle est blanche comme un linge et des cernes se creusent sous ses yeux. Je la rejoins rapidement et m’accroupis pour me retrouver à son niveau. « Encore ? Ca ne va pas mieux ? » Elle secoue la tête et je pose une main sur son front. Pourtant elle n’as pas de fièvre. Je trouve cela de plus en plus bizarre. « Tu va aller voir un médecin. Je n’aime pas te voir dans cet état. Ce n’est pas normal. » Génial les vacances. Elle qui avait rêvé de ce voyage et qui avait tout organisé.
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MessageSujet: Re: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptyDim 8 Sep - 9:03





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Je sens qu'Isaac se sent coupable, et d'ailleurs, il ne met pas longtemps avant de s'excuser «Désolé ma puce, c'est moi qui t'ai poussé à manger ce midi.» Je secoue la tête et pose une main délicatement sur sa joue. «Mais non chéri, j'ai mangé parce que c'était bon, ne t'inquiètes pas d'accord. C'est rien du tout !» . Je l'embrasse doucement et lui demande alors si ce qu'il mange est bon. J'essaie de contenir une nouvelle vague nauséeuse en regardant son assiette. «Excellent ! J'adore la bouffe française !» . Je lui offre un sourire. Petit à petit les nausées passent, et je commence à me sentir mieux.

Le reste de la soirée se passe dans la bonne humeur, dans cette magnifique chambre d'hôtel. Nous décidons de regarder un film en français, mais je comprends rapidement qu'Isaac n'imprime même pas un mot sur 10, ce qui me fait rire. Heureusement, ce n'est pas un film très compliqué, et rien qu'avec les images, on comprend plutôt bien. A la fin, je lui explique quelques choses, et il comprend rapidement le dénouement. J'adore ces soirées avec lui, emplies de tendresse et de complicité. Il ne nous faudra pas longtemps avant de nous endormir dans les bras de Morphée.

Au réveil, je me sens bien mieux que la veille au soir. Une bonne nuit de sommeil, ça vous requinque un homme ! Enfin, là une femme pour ainsi dire. J'avais prévu pour aujourd'hui un programme plus "light" que la veille. Pigalle le matin, et ses magasins de musique, son Moulin Rouge, et Montmartre pour l'après midi, avec son Sacré Coeur et ses vieilles rues pavées. «Tu sais que c'est l'endroit que je rêvais le plus de visiter ? Je trouve ça juste magnifique, on se croirait dans le Paris ancien, et c'est le point culminant de la ville, d'ici, on voit tout…» . Nous nous installons sur les marches du sacré coeur et un spectacle s'offre à nous, un acrobate effectue des figures avec un ballon de football après être monté tout en haut d'un lampadaire. C'est génial. Théa en prend plein les yeux, elle semble happée par ce spectacle qui remplit son regard d'étoiles.

Encore une journée magnifique. En rentrant à l'hôtel, il est assez tard. Théa dort déjà, et Isaac la pose dans son lit avant d'aller ramener la poussette à la réception. Tout à coup, je sens une vague nauséeuse m'envahir. Ça ne va jamais finir cette histoire. Je déteste ça, ça me rappelle ces 6 mois de chimie. Je file dans la salle de bain. Je déteste me sentir comme ça, je crois que personne n'aime ça, mais quand on a vécu ce que j'ai vécu, c'est différent. Isaac vient de rentrer, je l'entends déjà m'appeler. Il se retrouve rapidement et vient s'agenouiller près de moi. «Encore ? Ca ne va pas mieux ?» . Je secoue la tête et il pose sa main sur mon front. Je ne pense pas avoir de fièvre. «Tu vas aller voir un médecin. Je n'aime pas te voir dans cet état. Ce n'est pas normal. » . Il n'a pas tort, ce n'est pas normal. Je soupire. Je n'ai pas envie d'aller voir un médecin. «Mais c'est rien, ça doit être juste une gastro…» . Je sens dans le regard de mon homme qu'il préfèrerait en avoir le coeur net. Je soupire une nouvelle fois. Je regarde l'heure. «Ok, il est 11h à Atlanta, je vais appeler le médecin qui s'est occupé de moi, et voir si ça peut être un des effets secondaires de mon traitement. Ça pourrait te rassurer ?» . Je hausse les épaules. Je n'ai vraiment pas envie d'aller voir un médecin que je ne connais pas, surtout à Paris. Je décroche mon téléphone et appelle mon médecin, mettant le haut parleur. Une fois passé les contrôles secrétaires etc, j'arrive à entendre sa voix. Je lui explique la situation. «Effectivement ça peut être un des effets secondaires de votre traitement Melle Moore, mais sincèrement je ne pense pas que ce soit le cas. Je pense plutôt à un virus, une gastro-entérite ou quelque chose de ce genre. Avec ce que vous avez vécu, votre corps n'a pas encore retrouvé tous ses anti-corps et vous êtes plus sujette à attraper ce genre de petit virus. Allez quand même voir un médecin, au cas où.» Je soupire une nouvelle fois, remercie mon médecin, et raccroche.

«Tu vois, c'est rien ! C'est sûrement une gastro !» . Oui enfin, je connais bien Isaac, et je me doute bien qu'il va quand même me demander d'aller voir un médecin. «Ok alors on fait un deal, vu que la journée tout va bien, et que j'me sens mal que le soir. Demain on fait une journée de visite normale. Une gastro ça dure 3 jours. C'est déjà le 2ème. Si c'est ça, demain ce sera fini, et on n'en parle plus. Et si je me sens encore mal demain, j'irai voir un médecin. Ok ?» . Oui, je suis têtue, je n'y peux rien. Et surtout je déteste les cabinets médicaux et autres hôpitaux. J'espère qu'il me comprendra. Il soupire mais accepte le deal. Je finis par m’endormir une toute petite heure plus tard. Ma nuit est légèrement mouvementée, mais je m’en tire plutôt pas mal.

Au réveil, je préfère ne rien manger, si c’est une gastro, on va éviter le pire. Mais rapidement les nausées prennent le dessus, avant même que je n’ai eu le temps d’émerger correctement. Des nausées le matin maintenant. Je ne comprends plus rien. Je file une nouvelle fois aux toilettes. Ça commence à me taper sur le système cette histoire. Isaac arrive et me demande expressément qu’on aille voir un médecin. Je lui fais face après avoir englouti un grand verre d’eau. «Ok je veux bien voir un médecin, mais je veux pas de cabinet médical, on en fait venir un ici. C’est déjà assez pénible pour moi.» . Il comprend, et décide alors d’appeler SOS médecins pour faire venir quelqu’un dans l’urgence. Je suis triste et déçue d’annuler une de nos journées de visite, et surtout de faire capoter notre voyage. Je me recouche et me met à pleurer. Isaac pose Théa dans son lit et vient me rejoindre. Je m’enroule dans ses bras et laisse couler mes larmes. «Je suis désolée, je gâche tout. Pardon, pardon...» . Je m’en veux tellement...

A peine 15 minutes plus tard, le médecin frappe à la porte de la chambre. J’essuie mes larmes comme je peux et Isaac l’accueille alors que je suis toujours dans le lit. «C’est pour vous mademoiselle ? Vous avez une petite mine, racontez-moi tout.» Je le laisse prendre ma tension pendant que je lui répond, dans un français presque parfait. «Je ne sais pas trop, ça a commencé avant hier soir, j’ai eu des nausées, et puis hier soir aussi, et ce matin de nouveau.» . «Il y a une jolie vague de gastro qui plane sur Paris ces derniers jours. Vous avez des antécédents médicaux ?» . Je soupire doucement, mon coeur s’accélère, je lève les yeux vers Isaac qui n’est pas loin et qui me couvre de son regard. Je repose mes yeux vers le médecin. «J’ai eu une leucémie. J’en suis sortie y’a 3 mois.» . Il m’adresse un petit sourire et l’accompagne d’un compliment «Alors vous êtes une battante !» . Je lui rends son sourire. Il décide de faire une prise de sang, et me prescrit des anti-vomitifs qui n’altèrent pas avec mon traitement. «J’envoie ça au labo, ils vous appelleront d’ici 4 à 6 heures. En attendant, éviter de trop bouger, buvez, beaucoup, et ne mangez ni fruits ni laitages. Ça ira ?» . Je hoche la tête et le remercie avant de le regarder partir.

Isaac, qui n’a pratiquement rien compris, vient me rejoindre sur le lit et me demande ce qu’il a dit. «Il a dit qu’il a beaucoup de gastro sur Paris, il m’a donné un anti-vomitif, et il envoie mon sang au labo pour voir ce qui se passe. Ils nous appelleront dans 4à 6 heures pour nous donner le résultat.» Une grosse boule s’est nichée dans mon estomac, et mes yeux se remettent à briller. J’ai fait tellement de prises de sang ces 9 derniers mois... Je me remets à pleurer et Isaac me prend dans ses bras, une nouvelle fois. «J’ai tellement peur qu’il me disent que j’ai rechuté. Tu me laisseras pas si c’est ça hein ?»



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MessageSujet: Re: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptyJeu 12 Sep - 9:19





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Le lendemain, c’est de nouveau ma petite amie qui programme la journée. Aujourd’hui ce sera le vieux Paris. Moulin Rouge et Montmartre. Ainsi que les quartiers alentours. Je ne peux m’empêcher de penser qu’il va falloir qu’on fasse moins d’effort qu’hier. Mais je ne veux pas gâcher l’enthousiasme de Shanae alors je ne dis rien. On verra sur place. « Tu sais que c'est l'endroit que je rêvais le plus de visiter ? Je trouve ça juste magnifique, on se croirait dans le Paris ancien, et c'est le point culminant de la ville, d'ici, on voit tout… » Elle à l’air tellement heureuse que je n’ai vraiment pas envie de tout gâcher. Bon. L’ascension de la butte de Montmartre avec la poussette de Théa est une autre affaire, mais je ne me plains pas. Heureusement que notre princesse est encore toute légère. D’ailleurs elle est plutôt bien éveillée aujourd’hui. Elle ne cesse de regarder avec elle et c’est mis à pleurer lorsque sans faire exprès je me suis posté devant elle. Et oui, Théa a déjà son petit caractère et elle le fait savoir. Enfin. Nous passons une journée magnifique encore une fois.

Lorsqu’on rentre à l’hôtel il est déjà assez tard. Théa s’est endormie et je la pose dans son lit avant d’aller rendre la poussette. Quand je reviens enfin dans la chambre Shanae n’est plus sur le canapé. Je ne la trouve pas dans la pièce et je commence à me faire du souci. Je la retrouve dans la salle de bain, assise à côté des toilettes et l’air totalement barbouillée. Cette fois, je ne le lui laisse pas le choix, je veux qu’elle aille voir un médecin, mais bien entendu Shanae trouve encore une excuse. « Ok, il est 11h à Atlanta, je vais appeler le médecin qui s'est occupé de moi, et voir si ça peut être un des effets secondaires de mon traitement. Ça pourrait te rassurer ? » J’hausse quelque peu les épaules. « Si tu veux… » Elle prend son téléphone et cette fois elle le met sur haut parleur pour que je puisse entendre. Le médecin lui pose quelques questions et finit par se vouloir rassurant. Malgré tout, il lui conseille d’aller voir quelqu’un sur place et je me retiens de le remercier. « Je vais pas te laisser jouer avec ta santé Sha. » Je vois bien qu’elle aimerait que je me détende sur le sujet, mais ce n’est pas forcément quelque chose de facile pour moi. J’ai peur pour elle c’est tout… Je ne voudrais pas qu’elle laisse cela traîner et qu’en rentrant nous soyons obliger de faire une visite express à l’hôpital parce qu’elle ne va toujours pas mieux et que – pire – son état s’aggrave. Non je ne veux pas de ça. « Ok alors on fait un deal, vu que la journée tout va bien, et que j'me sens mal que le soir. Demain on fait une journée de visite normale. Une gastro ça dure 3 jours. C'est déjà le 2ème. Si c'est ça, demain ce sera fini, et on n'en parle plus. Et si je me sens encore mal demain, j'irai voir un médecin. Ok ? » Elle ne veut vraiment pas discuter là-dessus visiblement. Je soupire quelque peu et plonge mon regard dans le sien. « J’ai le choix ? » Vu son regard non. « D’accord. » Je me penche vers elle et dépose un tendre baiser sur sa joue.

Le lendemain, Shanae préfère y aller doucement sur le petit déjeuner. Je suis en train de donner le biberon à Théa lorsqu’elle se lève précipitamment pour aller dans la salle de bain. Je retiens un long soupire. Je ne peux pas lâcher ma fille alors qu’elle est en train de téter tranquillement. Pourtant, je me lève doucement et la rejoins dans la salle de bain. Elle est en train de se passer de l’eau sur le visage et me tourne le dos, mais je vois qu’elle est en train de trembler. « Cette fois y a pas de deal, pas de coups de téléphones qui tiennent. Tu va voir un médecin. » L’idée ne l’enchante toujours pas, mais cette fois je ne lui laisse pas le choix. S’il faut que je me mette à crier, je vais le faire. « Ok je veux bien voir un médecin, mais je ne veux pas de cabinet médical, on en fait venir un ici. C’est déjà assez pénible pour moi. » Bon au moins, elle a accepté. Je laisse Théa terminer son biberon et sans pour autant la lâcher de mes bras, je finis par me diriger vers le téléphone pour appeler SOS médecin. Grâce à Dieu, la secrétaire qui me répond parle en Anglais et je peux lui faire comprendre notre problème. Je lui donne l’adresse de notre hôtel et elle m’assure qu’un médecin sera là dans moins d’une demi-heure. Lorsque je me retourne Shanae est retourné dans le lit et je vois des larmes couler le long de ses joues. Je me dépêche de poser Théa dans son petit lit et me dirige vers la jeune femme. Je m’allonge à ses côtés et la prends dans mes bras. « Je suis désolée, je gâche tout. Pardon, pardon... » Je la serre encore un peu plus contre moi et l’embrasse sur la joue. « Mais non, tu ne gâche rien. Ce n’est pas grave, je te promets. »

Heureusement, le médecin arrive assez rapidement. Je l’accueil dans un français bancal et lui présente Shanae. Il se dirige tout de suite vers elle et je décide de rester en retrait. Ils se mettent à parler tous les deux et je ne comprends absolument rien. Sûrement des termes médicaux, elle doit lui parler de son cancer ou quelque chose comme cela. Je vois que la blondinette lève souvent les yeux vers moi alors je continue à la regarder, le sourire aux lèvres pour la rassurer. Je vois Théa s’agiter dans son lit et je finis par me pencher vers elle pour l’occuper un peu. On joue avec sa peluche le temps que le médecin finit avec sa maman. Je finis par comprendre qu’il lui demande de se reposer et me tourne vers eux. Il vient me serrer la main et quitte finalement la chambre. « Il a dit qu’il a beaucoup de gastro sur Paris, il m’a donné un anti-vomitif, et il envoie mon sang au labo pour voir ce qui se passe. Ils nous appelleront dans 4 à 6 heures pour nous donner le résultat. » Je m’assois sur le lit à côté d’elle et lui sourit tendrement, je me sens un peu plus rassurer, mais pas totalement. J’attends de recevoir ce fameux coup de téléphone. Après on verra ce que l’on fera. Mais pour le moment, je remarque surtout que ma petite amie est sur le point de pleurer à nouveau. Je la reprends dans mes bras presque aussi tôt. « J’ai tellement peur qu’il me disent que j’ai rechuté. Tu me laisseras pas si c’est ça hein ? » Oh. Je n’avais pas envisagé cette option là. Qu’est-ce qui arrivera si elle fait une rechute ? Je n’ai jamais pensé à cela, mais une chose est sûre, je trouve sa question presque déplacé. « Je serais toujours là, toujours derrière toi Shanae. Je te laisserais pas toute seule c’est promis. » Je l’embrasse tendrement, mais nous sommes rapidement rappeler à notre devoir par Théa qui se met à pleurer dans son lit. Je vais la chercher et l’installe entre nous pour qu’elle ne se sente pas toute seule. « On sera toujours à tes côtés parce qu’on t’aime. » dis-je doucement à ma chérie pour la rassurer encore un peu plus. Les filles jouent ensemble pendant quelques minutes et finissent par s’endormir l’une contre l’autre. Je n’ose pas bouger Théa. Elles sont tellement belles comme cela. Assis dans le sofa, je les regarde en silence.

Un coup de téléphone vient briser cet instant. Je me précipite presque dessus pour ne pas réveiller mes deux petites femmes et décroche. Une voix commence à débiter dans un français parfait que je ne comprends absolument pas. Je tente de savoir si la personne parle Anglais et on me demande d’attendre. Finalement un homme prend le combiné et s’exprime dans un anglais un peu bancale, mais qui me permet de le comprendre. Et il est plutôt… Direct. Dans son genre. « Votre femme est enceinte, monsieur. De quatre semaines environ. Ce qui explique les nausées. Il faut qu’elle se repose pour quelques jours. » « Euh… Oh. Euh… D’accord. Merci… » Je raccroche sans réellement savoir s’il avait finis de me parler ou pas. Je me tourne et regarde Shanae dormir. Elle est enceinte… Autant dire que lorsqu’elle m’avait annoncé cela la première fois, j’étais vraiment heureux. Mais aujourd’hui… Je ne suis pas vraiment sûr d’être heureux d’apprendre cette nouvelle. Cela semble un peu trop rapide. On vient juste de se retrouver, on a encore quelques tensions en ce qui concerne son départ et puis Théa n’as que neuf mois. Je ne me sens pas très bien d’un seul coup. Pas bien du tout même. Je me laisse lourdement tomber sur le sofa et ne lâche pas la jeune femme des yeux. Bien entendu mon regard finis par glisser sur son ventre où pour le moment le dos de Théa repose doucement. J’aime ma fille plus que tout au monde, j’aime ma famille. Mais un nouveau bébé… D’un seul coup, mes inquiétudes concernant un nouveau départ de la part de Shanae me revienne en pleine figure. Je passe une main sur mon visage et soupire longuement. Cela ne fait que quelques minutes que je suis au courant de cela et je commence déjà me retourner le cerveau.

Je ne sais pas combien de temps s’écouler, mais j’ai l’impression de rester sur ce sofa pendant des heures. Finalement Théa se réveille, très rapidement suivi de sa maman. Je leurs laisse le temps de se réveiller tranquillement et reste dans mon coin. Je n’arrive toujours pas à digérer la nouvelle que j’ai apprise. Je ne sais pas quoi faire avec cela. Shanae m’appelle, mais je l’entends à peine. Je m’en rends compte uniquement lorsqu’elle vient s’asseoir à côté de moi en posant sa ma main sur mon genou. Je tourne les yeux vers elle et lui sourit à peine. « Le labo a appelé pendant que tu dormais. » Comment je vais bien pouvoir lui annoncer cela ? Autant y aller rapidement, comme si on enlevait un pansement. « Tu… Tu es enceinte Shanae. »
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MessageSujet: Re: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptyVen 13 Sep - 8:21





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J’avoue que je commence à stresser un peu, ce n’est pas normal que j’ai des nausées comme ça. Et à part une gasto, je vous pas bien ce que ça pourrait être. Si ça avait été le cas, je n’aurai eu des maux de ventre que le soir. Mais la dès le matin, ça m’inquiète presque autant qu’Isaac, à la différence que j’ai maintenant horreur des médecins et des hopitaux. Je crois que seul Nathan désormais pourrait être apte à me soigner sans que je n’ai peur. Ce ne serait pas du goût d’Isaac mais qu’importe.

Je me retrouve donc dans le lit de la chambre d’hôtel, pendant que mon homme appelle SOS médecins. Lorsqu’il est de retour vers moi, je me mets à pleurer. J’ai peur, et il est le seul à pouvoir me rassurer. Je m’excuse mille fois de gâcher ce voyage en famille. Mais il me rassure rapidement. « Mais non, tu ne gâche rien. Ce n’est pas grave, je te promets. ». Le médecin nous coupe dans notre début de conversation, et je me redresse dans le lit pendant qu’Isaac va ouvrir la porte. J’essuie mes larmes d’un revers de manche, et prends un grande respiration avant de devoir tout expliquer au médecin. Ça ne lui prend pas longtemps, il prend ma tension, me pose quelques questions. Mais lorsqu’il sort la seringue pour la prise de sang, je sens mon coeur s’accélérer. Tous les souvenirs remontent, la prise de sang de mon médecin traitant, celle qui a annoncé mon cancer, et puis toutes les autres qui ont suivi pendant mon hospitalisation. Je serre les dents et détourne le regard avant qu’il n’enfonce l’aiguille dans mon bras. Je soupire légèrement. Il finit par s’en aller, me rassurant plus ou moins. Quoi qu’il arrive, tant que les résultats ne sont pas là, je ne serai pas totalement rassurée, et je sais qu’Isaac non plus.

Une fois la porte refermée, je me remets à pleurer. J’ai tellement peur que tout ça ait un rapport avec mon cancer. Après tout, j’ai beau être guérie, on ne l’est jamais totalement, et on peut replonger à tout moment. Je ne me sens pas bien, j’ai peur de mal réagir à nouveau même si maintenant qu’il est au courant, je ne partirai pas comme j’avais fait la première fois. Je sais qu’il sera là pour moi. Malgré tout, je lui pose quand même la question, j’ai juste besoin qu’il me rassure. Ce à quoi il me répond : « Je serais toujours là, toujours derrière toi Shanae. Je te laisserais pas toute seule c’est promis. ». Je sais, je sais qu’il sera là, mais j’ai malgré tout besoin de l’entendre dire, juste pour me sentir un peu mieux. Je prolonge doucement son baiser avant de me blottir dans ses bras quelques minutes. J’entends mon bébé qui commence à ronchonner toute seule dans son lit. Elle n’est pourtant pas loin, elle nous voit, mais elle préfère être avec nous. Son papa part à sa rencontre et la ramène auprès de moi. « On sera toujours à tes côtés parce qu’on t’aime. ». Enfin un sourire se pose sur mes lèvres. Je fais plein de bisous à Théa, et décide de me lever pour aller sur le sofa. On joue quelques minutes toutes les deux, et rapidement je sens la fatigue m’envahir. Je lutte un peu, mais quand je vois Théa s’endormir dans mes bras, je ne peux plus lutter, la voir dormir, ça m’endort aussi, c’est plus fort que moi. Je crois que j’ai besoin de reprendre un peu de forces.

Je n’entends même pas le téléphone sonner. C’est Isaac qui répond. J’ouvre les yeux au moment où Thé commence à gesticuler. Je me redresse et émerge doucement, gardant Théa dans mes bras. Je tourne la tête et remarque qu’Isaac est assis dans son coin, la tête entre ses mains, l’air dépité. Je ne m’inquiète pas tout de suite, je ne pense pas encore au coup de téléphone. «Chéri ?». Il ne répond pas. Je fronce les sourcils et me rapproche de lui, notre fille toujours dans mes bras. Je pose alors ma main sur la cuisse de mon amoureux. «Chéri ça va pas ?». Lorsqu’il relève le visage, je comprends qu’effectivement quelque chose ne va pas. « Le labo a appelé pendant que tu dormais. ». Je déglutis, les yeux ronds, j’attends qu’il me dise à quelle sauce je vais être mangée. S’il est dans cet état, ce n’est pas bon, pas bon du tout. Je serre les dents, en attendant la sentence. « Tu… Tu es enceinte Shanae. ».

Je ne sais pas exactement ce qui me passe par la tête à ce moment précis. Je ne sais pas si je suis rassurée que mon cancer ne m’ait pas rattrapé, ou si je suis choquée de devoir vivre à nouveau cette épreuve de future mère alors que je n’ai pas très bien réussi la première fois. Je reste bloquée, mes yeux dans ses siens. Mais à vrai dire je ne le regarde pas, je suis juste figée, interloquée par cette nouvelle. Comment j’aurai pu ne pas y penser. Depuis que je suis revenue, on ne s’est pas protégés Isaac et moi. Je finis par baisser la tête, j’ai l’impression d’avoir du mal à respirer. Je prends Théa et la donne à son père après lui avoir fait un petit bisou sur la tête. Je me lève, doucement, comme un zombie, et me dirige dans la salle de bain. Je me dirige vers le lavabo et pose mes deux mains sur la vasque pour y prendre appui. Enceinte. Je suis de nouveau enceinte. Des tas de femmes ne peuvent pas avoir d’enfants, et moi qui n’ai rien demandé, je suis de nouveau enceinte. Je me regarde dans le miroir, je suis cernée, blanche comme une aspirine. Je me déteste. Je me passe de l’eau sur le visage et j’essaie de calmer mon coeur qui a pris une course folle depuis l’annonce de cette nouvelle.

Je me prends à repenser à l’annonce de cette même nouvelle 18 mois plus tôt. Isaac avait sauté de joie. Cette fois ci c’est différent, il avait l’air aussi choqué que je le suis maintenant. Les choses sont différentes, on vient tout juste de se retrouver, comment pouvons nous assumer un 2ème enfant alors que notre couple reprend doucement un nouveau souffle. Je ne suis pas sûre d’en être capable. Je m’assois sur le rebord de la baignoire, vacillante, les yeux dans le vide. Je pose ma main sur mon ventre et baisse le regard sur celui ci. Je relève le regard vers la porte au moment où celle-ci s’ouvre doucement...

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MessageSujet: Re: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptyDim 15 Sep - 12:01





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Shanae est paisiblement en train de dormir avec sa fille calée dans ses bras. A la regarder comme cela, tout va bien. Elle c’est juste endormie parce qu’elle est un peu fatiguée. C’est ce que je pourrais me dire. Mais, non… Ce coup de téléphone vient de me bouleverser. Je ne sais plus quoi penser. J’aurais peut être préféré apprendre que Shanae avait réellement une gastro. Je l’aurais forcer à rester au lit pour le reste de la journée en la faisant boire beaucoup et manger de la soupe. Cela aurait été facile, mais là… Je ne sais plus quoi penser. Shanae est enceinte. Il y a dix-huit mois, lorsqu’elle m’avait annoncer sa grossesse, je m’étais littéralement retenu pour ne pas sauter de joie. Je voulais ce bébé. Ce n’était pas quelque chose de prévu c’est vrai, mais lorsqu’elle me l’a dit, je me suis tout de suite vu devenir père. Je ne m’étais pas trop tromper. Ma petite fille est la plus importante dans ma vie. Mais là. Shanae est partie pendant six mois, elle a disparue. Je viens juste de la retrouver et rien n’est véritablement stable entre nous. Certes nous sommes heureux et cela se voit. Oui nous sommes ici en vacances en amoureux, mais il y a des choses à régler encore. Parce que je ne vais pas le cacher, lorsqu’elle quitte la maison j’ai toujours peur de ne jamais la voir revenir. C’est quelque chose qui ne s’explique pas, c’est sans aucun doute irrationnel comme peur, mais pourtant c’est quelque chose de bel et bien présent en moi. Et aujourd’hui j’ai peur de ne pas pouvoir assumer un deuxième enfant.

Je sais que tout cela est de notre faute avant tout. Nous sommes des adultes, on sait comment ça marche et pourtant nous n’avons pas pris la peine de nous protéger depuis que nous nous fréquentons à nouveau. Je ne sais pas à quoi on pensait. Après tout, Shanae est déjà tomber enceinte une fois, alors que l’on avait vraiment pas prévu cela. Voilà que ça recommence. Mais la dernière fois, nous étions ensemble depuis plus de quatre ans, on vivait ensemble, nous n’avions jamais été séparé. On avait eu quelques disputes c’est vrai, mais on pouvait le dire, tout allait parfaitement bien entre nous. C’est aussi pour cela que j’avais un peu insister pour garder notre bébé à l’époque. Parfois je le regrette. D’avoir pousser Shanae. Parce que je me dis que c’est à cause de tout cela qu’elle a préféré fuir. Je sais parfaitement que c’est à cause de sa maladie, mais je ne peux m’empêcher de me dire que c’est aussi parce qu’elle ne se sentait pas totalement à l’aise dans son nouveau rôle de mère. Qui me dit que cela ira aujourd’hui ? Et puis… Je ne suis même pas sûr d’être heureux d’apprendre cela. Je ne veux pas rejeter un enfant surtout si c’est le mien, mais… Théa est encore petite et je me vois pas tout reprendre à zéro alors que ma fille ne marche pas encore, qu’elle n’est pas autonome et surtout tant que je ne vis pas de nouveau sous le même toit que sa mère. Enfin… Le visage entre mes mains, je sens mon cerveau partir en ébullition. Je ne sais plus quoi penser de tout cela.

Je suis tellement perdu dans mes pensées, que j’entends à peine Shanae qui vient de s’asseoir à côté de moi. « Chéri ça va pas ? » Je relève la tête vers elle et croise son sourire timide. Il va falloir que je lui dise et je ne sais absolument pas comment aborder le sujet. Comment lui dire que notre vie va encore une fois être chamboulée. Je me sens responsable. J’ai l’impression que je vais lui gâcher ses vacances et sa vie par la même occasion. Pourtant, il faut que je le fasse. « Tu… Tu es enceinte Shanae. » Je crois que je m’attendais à tout sauf à la réaction qu’elle a. Shanae ne dit absolument rien. Elle me regarde, mais je vois bien qu’elle est totalement ailleurs, que ce que je viens de lui annoncer est en train de la chambouler à l’intérieur. Elle se lève en silence et me confie Théa avant d’aller s’enfermer dans la salle de bain. Et voilà… Je suis déjà en train de la perdre. Je pose le regard sur ma petite princesse qui ne comprend rien à ce qui se passe entre ses parents. Je l’embrasse tendrement et la retourne pour qu’elle puisse se caler contre moi. Je la serre contre moi et la berce doucement. Ma fille est toute ma vie. Je l’aime plus que tout au monde et je ne regretterais jamais de l’avoir dans ma vie. Théa ronchonne et je la regarde. « Il faut que papa aille parler avec maman mon bébé. Tu va jouer avec ta peluche. » Je parle toujours à ma fille. Je ne sais pas pourquoi. Parce que même si elle ne peut pas encore me répondre, elle peut m’entendre et surtout me comprendre. Je me lève et vais la déposer dans son lit tout en l’entourant de tous ses petits jouets.

C’est nerveusement que je finis par entrer dans la salle de bain. Je retrouve Shanae assise sur le bord de la baignoire, une main sur son ventre encore parfaitement plat. Bordel. Dire qu’elle est enceinte. Je n’arrive pas vraiment à me le mettre en tête. C’est quelque chose d’encore abstrait pour moi. « Je crois qu’il faut qu’on parle… » Je déteste dire cela. J’ai l’impression d’avoir a faire quelque chose d’horrible. Je voudrais me sentir heureux par rapport à cette nouvelle, mais je n’y arrive pas. Il y a quelque chose qui bloque en moi. Je n’ose même pas approcher Shanae, j’ai peur qu’elle me rejette. Alors je me laisse glisser contre le mur pour finir assis dans un coin de la salle de bain en face de ma petite amie. « Ca fait presque deux heures que je suis au courant de cela et je ne sais toujours pas quoi en penser… Qu’est-ce qu’on va faire Shanae ? »
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MessageSujet: Re: Everything can happen in Paris → Shasey   Everything can happen in Paris → Shasey EmptyDim 15 Sep - 20:38





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 Assise sur le bord de la baignoire, ma main posée sur mon ventre, je ne peux plus arrêter de penser. Penser à toutes les options qui s'offrent à moi. J'aurai tellement préféré apprendre que j'avais une bonne gastro. Rester couchée encore 2 jours avant que ça n'aille mieux, quitte à avoir gâché la moitié de nos vacances, mais être rassurée que tout ça ne soit que passager. Evidemment, apprendre qu'un être vivant grandit une nouvelle fois en moi, c'est toujours moins pire que d'apprendre que mon cancer est revenu et fait de nouveau des siennes. Mais c'est quand même difficile à avaler comme nouvelle. Nous reprenons tout juste une vie normale Isaac et moi, mes affaires ne sont même pas encore toutes revenues chez nous. Je vis encore entre deux maisons, et on vient m'apprendre que je suis de nouveau enceinte.

Je me remets à penser à l'annonce de cette même nouvelle, la première fois. Je revois encore le sourire d'Isaac, je connaissais son envie d'avoir un enfant, on en avait beaucoup parlé, et même si ça avait été une surprise, j'avais compris directement qu'il était le plus heureux des hommes en apprenant la nouvelle. Et c'était moi qui avait eu du mal à m'y faire. J'avais l'impression qu'on me prenait ma jeunesse, mais à aucun moment je n'avais eu envie de retirer ce bonheur à Isaac, et aujourd'hui, je ne le regrette pas une seule seconde. Théa est mon bonheur quotidien, je suis tellement fière d'avoir mis au monde une merveille pareille. Elle est tout ce que j'ai de plus cher au monde, avec son père.

Mais aujourd'hui tout est différent, notre vie a changé, et même si mon amour pour Isaac lui est resté intact, tout dans notre relation n'est plus aussi soudé qu'avant. Je sais qu'il est l'homme de ma vie et que c'est le seul homme sur Terre avec qui je pourrai avoir des enfants, 3, 6 , 12 même s'il voulait, mais là, maintenant, je ne suis pas sûre d'être à nouveau prête pour assumer cette situation. J'ai trop peur, peur de rechuter, peur qu'il arrive quelque chose, je m'en voudrai de lui laisser 2 enfants dans les bras si jamais je devais passer encore des semaines/mois à l'hôpital pour X raison. Un enfant, c'est assez difficile à s'occuper alors 2. Et puis Théa est encore petite. Je ne sais pas, je me sens complètement perdue, secouée par cette nouvelle.

Et quand alors je me mets à penser que tant de femmes rêvent d'avoir cette nouvelle, je me dis que peut être la vie est en train de nous offrir ce que nous attendons, cette deuxième chance de nous retrouver pleinement, de redevenir une vraie famille, plus soudée que jamais. Mais c'est alors que je revois le visage d'Isaac, il y a quelques minutes, lorsqu'il m'a annoncé cette nouvelle. C'était comme si tout s'écroulait, comme s'il m'annonçait la mort de ma mère ou je ne sais quoi encore. Je ferme les yeux fermement, comme si ça pouvait tout effacer, comme si c'était un mauvais rêve. Mais c'est ce moment qu'Isaac choisit pour entrer dans la salle de bain. Je réouvre alors les yeux et plonge mon regard humide dans le sien, perdu. Rapidement je retire ma main de sur mon ventre, et serre les dents lorsqu'il me dit : « Je crois qu’il faut qu’on parle… ». Je déteste cette phrase. Comme si on ne parlait jamais. Comme si il fallait absolument qu'on pose maintenant des mots sur ce que l'on ressent. J'ai toujours pensé qu'à chaud comme ça, ce n'est pas toujours le meilleur moment pour parler de ce qu'on ressent dans un moment comme ça.

Je me cramponne à la baignoire, comme pour ne pas tomber, ne pas tressaillir, et je le regarde glisser le long de ce mur, et enfouir sa tête entre ses mains. Je sais, je sais qu'il a peur que je parte une nouvelle fois. Mais la première fois ce n'était pas à cause de Théa, c'était pour une autre raison, bien plus grave que d'avoir mis un enfant au monde. « Ca fait presque deux heures que je suis au courant de cela et je ne sais toujours pas quoi en penser… Qu’est-ce qu’on va faire Shanae ? ». Ma gorge se serre. Je regarde le sol un instant, hésitant, et je me lève, doucement, pour ne pas tomber à cause de mes étourdissements. Je viens m'agenouiller contre Isaac, et m'assieds entre ses jambes repliées, avant de me blottir contre lui. Je lui dis alors tout bas. «Je ne sais pas. Il faut qu'on prenne le temps de réfléchir, de peser les pour et les contre. Mais quoi qu'il arrive ça ne change rien au fait que je t'aime et que peu importe la décision qu'on prendra, je veux qu'on la prenne a deux, et qu'aucun de nous ne la regrette.». Ma voix est tremblante. «La seule chose dont je suis sûre là, maintenant, c'est que j'veux pas te perdre, et que je sais, je sais que tu as peur que je m'en aille une nouvelle fois. Je t'ai promis que ça n'arriverait pas, et ça n'arrivera pas. J'ai trop besoin de toi dans ma vie, besoin de Théa aussi. Vous êtes tout c'que j'ai de plus cher...». Je passe mes bras autour de lui et pose sa tête contre son torse, je respire son odeur, c'est quasiment la seule chose qui peut me calmer...

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