« Je vais pas te le cacher, j’ai vu Juventin y a encore deux jours… Mais je t’interdis de le frapper, je l’aime bien ce mec. Mais je vais mettre fin a tout ça, promis ! ». Non mais sérieusement qu’est-ce qui m’as pris de dire un truc comme ça. Je suis tomber sur la tête ou quoi. Vraiment là j’ai carrément envie de m’applaudir moi-même tellement j’ai été con sur ce coup-là. Bien entendu la réaction ne ce fait pas attendre. Elle est d’abord physique. Je vois bien son sourire disparaître d’un seul coup comme si je l’avais gifler une nouvelle fois et pourtant je regrette pas de lui avoir dit, après tout je déteste les mensonges et puis ce n’est pas à lui que je vais mentir alors que c’était tout simplement la stricte vérité. Pourtant j’ai l’impression qu’il a carrément envie de m’étrangler sur le champs. Le genre de regard qui me fait vite comprendre que je vais sans doute devoir creuser ma tombe avec une petite cuillère. « J'ai pas eut le temps de te manquer tant que ce que ta dit alors... Non t'inquiète j'le frapperai pas, j'tape pas les merde... Ah si tu l'aimes bien sa change tout. Non mais t'inquiète si tu veux continuer avec y'a pas de problème, tu fais ce que tu veux... Comme toujours. » me dit-il de suite comme pour répliquer, pour faire mal à son tour. D’accord d’un côté il n’as pas tord, mais j’ai le même sale caractère que lui et je vais pas le laisser gagner aussi facilement tout de même. Merde. « Non mais attend Ethan… » dis-je, mais vu le regarde qu’il me lance il ne vaudrait mieux pas que je cherche à argumenter plus longtemps au risque de me faire exiler.

Tout ce que je dis par la suite à de suite beaucoup moins d’importance, un écho moins grave. J’essaye de récupérer la situation en faisant une blague sur le petit déjeuner, autant dire qu’elle tombe de suite à l’eau. D’accord j’ai compris je peux laisser tomber la carrière de comique. Par la suite, j’essaye ce qui marche toujours le mieux avec moi. La drague. Mais encore une fois je me heurte a un mur. Merde alors il y a encore une demie heure il aurait pas cracher dessus pourtant, mais non là ce n’est plus du tout le cas. Je suis a califourchon sur lui lorsqu’il me dit : « Non t'inquiète j'y avais penser, j'vais te faire un petit déj, j'ai faim aussi comme sa, on verra après ce qu'on fait. Si tu veux bien me libérer que j'aille préparer le petite déjeuner de mademoiselle. ». Oula d’accord là je crois que je peux même pas argumenter, il a l’air très décidé la tête de mule, mais moi d’un seul coup je me sens vraiment très conne. Mais genre vraiment. « Ok ! » finis-je par dire avant de rouler sur le côté en me laissant carrément tomber sur le lit. Je le vois ce lever rapidement et enfiler son boxer. « Génial monsieur boude maintenant ! » dis-je alors qu’il disparaissait dans le couloir, je sais parfaitement qu’il m’as entendu et franchement j’en ai rien a faire. Il sait très bien que j’ai toujours eu une relation avec Juventin et c’est maintenant qu’il boude. Un peu trop tard tout de même.

Il m’énerve a bouder dans son coin, je l’entends détruire la moitié de la cuisine tellement il est énerver cet idiot. C’est en haussant les épaules que je finis par me lever, je récupère mon jean et mes chaussures cherchant mon soutien gorge et mon pull. Je finis par trouver le premier au pied du lit et l’enfila tout en jetant le tee-shirt d’Ethan sur son lit. Finalement en soutien gorge… « Tu sais pas où est passer mon haut par hasard ? » lui demandais-je, mais lorsque je vis qu’il ce forçait à pas me répondre, je lève les yeux au ciel. « Bon bah tant pis… Quand t’auras finis de bouder tu m’appel ! » lui dis-je tout en me dirigeant vers le salon encore a moitié a poil. Génial je peux même pas sortir a cause de lui. J’attrape mon sac a main et fini par m’allumer une cigarette histoire de l’énerver encore un peu plus car je sais parfaitement qu’il déteste quand je fume. Il veut jouer à ça on va jouer y a pas de soucis. « Je m’appel Ethanaël et je boude pour un rien ! » finis-je par dire avec une voix de gamine de quatre ans parce que je sais parfaitement que cela au moins ça le fera réagir plus que le reste tout du moins. On pari. Dix seconde avant qu’il ce mette a gueuler comme un dingue. Un, deux, trois…

Il m’aura fallu moins de cinq minutes et pas plus de trois mots pour déclencher la troisième guerre mondiale dans son appartement. A bah les bons moments sont déjà loin derrière. A croire que désormais notre relation ne pourra être ponctuer que de choses comme cela. Fuis moi je te suis, suis moi je te fuis. S’engueuler pour mieux ce réconcilier après et tout recommencer quelques heures plus tard. On a sincèrement vu mieux comme relation, mais l’un comme l’autre nous sommes incapable de réellement mettre fin a cela. Dire stop. Hurler que l’on veux plus jamais ce parler, ni ce voir. Non on en est pas capable. En tout cas pas moi. Bien sûr je le pousse a bout, mais j’ai toujours été comme ça. C’est mon caractère au complet qui ce présente là. Je fonce dans le mur et après je me rends compte que je n’aurais jamais dû agir comme cela. Je répète toujours les mêmes erreurs. Malheureusement. Enfin. Cela fait désormais cinq minutes que je l’entend mettre la cuisine en pièce. C’est en jean et soutien gorge que je finis par le rejoindre. Je lui demande alors s’il n’as pas vu mon haut assez persuadée de m’enfuir de cet appartement dans moins de deux minutes. Je vois parfaitement qu’il m’as entendu, mais il ne bronche pas. Je pari qu’il serre les dents et que les répliques cinglantes ce succède dans sa petite tête. « Bon bah tant pis… Quand t’auras finis de bouder tu m’appel ! » finis-je par dire en haussant les épaules. Je me dirige dans le salon afin d’attraper mon paquet de clopes. Oui j’ai bien l’intention de m’en griller une, juste pour l’emmerder. « Oui bien sur et j't'envoi un bouquet de fleur aussi non ? » dit-il rageur tout en jetant une assiette sur la table. Ah cela doit être mon petit déj. Franchement j’ai plus vraiment envie de rester ici maintenant, mais je ne peux pas réellement partir vu que la moitié de mes fringues sont encore aux abonnées absentes. « Pourquoi pas, ce serait sympa ! » lui répondis-je alors du tac au tac. Hé merde il faudrait vraiment que j’apprenne a tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de parler. Oh et puis tant pis.

De plus en plus énervé, il me demande d’aller fumer sur le balcon. Une nouvelle fois je lève les yeux au ciel, je suis presque persuadée que dans moins de deux minutes je vais avoir le droit au discours du sportif sain de corps et d’esprit. Il me le fait a chaque fois celui là, pourquoi j’y couperais pas cette fois encore. Mais il m’énerve tellement a être comme cela que je finis par lancer mon arrêt de mort. « Je m’appel Ethanaël et je boude pour un rien. » dis-je tout en me levant du canapé pour me diriger vers ce fameux balcon. J’ai pas de tee-shirt, mais je m’en contre fiche. Le soleil brille dehors, il doit faire assez chaud comme hier. Et puis au moins, le voisin pourra en profiter lui aussi. Après tout… Mais avant que je puisse ouvrir la fenêtre la bombe ce déclencha. « Je boude pour rien, mais tu comprends putain de rien, c'est déconné, tu prends tout comme si sa t'étais du, tu dis des paroles que tes actes prouvent l'inverse alors arrête de dire que j'boude pou rien déjà. J'me suis pas envoyé en l'air avec quelqu'un alors que tu me manqué tu vois. Toi oui, j'aurai pu le faire mais j'suis pas un putain d'enculé qui dis des paroles et qui fait tout le contraire comme la plupart des autres mecs. Puis fait ce que tu veux en fait, coucher avec Juventin ou un autre comme si tu pouvais t'en passer, tout couper du jour au lendemain. Et me fait pas ce putain de regard de merde, tu le sais très bien au fond de toi, t'aime jouer, t'aime batifoler, t'aime le monde de la nuit. Et j'ai pas envie d'être ce truc qui t'aura empêcher de profiter. ». Et BAM. Prends toi ça en pleine gueule Siloë. D’accord, je l’avoue, je l’ai amplement mérité, mais au moins il a finis par me dire tout ce qu’il pensais et n’as fait que confirmer tous les doutes que je pouvais avoir. Bien sûr que je l’ai fait souffrir avec toutes mes coucheries, je le savais, mais je voulais qu’il me dise une bonne fois pour toutes. Malgré tout, l’énervement est toujours présent. Et je ne peux pas le laisser gagner comme ça. « Je te l’avais dit Ethan, je te l’avais dit que j’étais pas faîte pour toi… Maintenant tu pourra dire que tu t’es taper la pute de Town Square… » lâchais-je avant d’ouvrir la fenêtre.

Je ne lui laisse même pas le temps de répliquer et me réfugie sur le balcon, je ne peux m’empêcher de donner un coup de pied dans la chaise qui traînais là. Finalement je m’appuie contre le mur et me laisse lentement glisser jusqu’à ce que je me retrouve assise par terre. « Bravo Siloë, franchement bravo ! » finis-je par me dire à moi-même tirant comme une dingue sur la fin de ma cigarette. Plusieurs larmes commencèrent à couler le longs de mes joues. Génial, il ne manquais plus que cela au tableau. Les paroles d’Ethan résonnent en boucle dans ma tête. J’ai tout fait foirer de nouveau…

Tout en part en live d’un seul coup. Les caractères refont surface. Et on ce bat. Chacun ce bat pour son point de vu, pour sa liberté. On dirais que l’appartement ce transforme en tribunal. Chacun plaide sa cause, ses envies, ses pulsions et réagis à sa façon. C’est explosif. Oui il n’y a carrément pas d’autres mots pour expliquer cela et pourtant. Pourtant je joue la carte de la provocation. Pas en douceur, vraiment pas. Je réponds au tac au tac. Il est plutôt doué pour cela lui aussi d’ailleurs. Les répliques cingles et font mal. Chacun sert de punching-ball à l’autre. On pourrait ce taper dessus ça en reviendrais surement au même au final. J’en suis persuader. Je le cherche, je le pousse à bout et au final il explose comme je l’attendais depuis quelques minutes désormais. Bien sûr que sa réaction est normal, je devrais presque heureuse qu’il soit jaloux comme cela, mais j’y arrive pas. C’est ma vie ça va faire plus de trois ans désormais que je vis comme ça et pour moi c’est légitime. Ou presque. « Je te l’avais dit Ethan, je te l’avais dit que j’étais pas faîte pour toi… Maintenant tu pourra dire que tu t’es taper la pute de Town Square… » lançais-je avant d’aller m’exiler sur le balcon. Je dois pas avoir l’air idiote juste en soutien gorge, mais pour le moment je m’en fiche totalement. De rage je balance un coup de pied dans une chaise et finis par me retrouver assise par terre contre le mur. Sans que je contrôle quoique ce soit les larmes commence à couler.

A l’intérieur j’entends Ethanaël qui s’énerve encore et d’un seul coup un bruit sourd brise le silence intenable qui c’était installer. Je sais parfaitement ce qu’il viens de faire et je m’en veux. Je m’en veux de l’entendre frapper contre un mur a cause de moi. Cette fois-ci je ne contrôle plus du tout les larmes, je laisse sortir. Après tout cela pourra me faire que du bien. Finalement je le vois apparaître sur le balcon, il s’assoit a côté de moi en silence. « Pleure pas , sa sert à rien... Pas pour moi, pas par rapport à ce que tu peux faire. T'es simplement toi... » me dit-il doucement tout en passant son bras autour de mes épaules. Normalement je serais aller me réfugier dans ses bras, mais je n’ai pas envie de craquer. Je regarde droit devant moi laissant les larmes couler et le silence parler à ma place. Je réfléchis, je pense. Tout ce bouscule. « En fait je suis comme ma mère… Je suis la catin du village comme elle et toi t’as honte de moi. » lui dis-je tout en me dégageant de son étreinte. Cette constatation je la refoule depuis des mois, mais cette fois elle sort et pour de bon. Autant dire que cela fait mal. J’ai l’impression qu’un type a passé le bras dans ma gorge et ma attrapé l’intestin, puis il le tire par ma bouche et l’attache autour de mon cou. C’est horrible. Je me sens vraiment mal et je ne peux m’arrêter de sangloter assise par terre là. « Je te l’avais dit Ethan, mais toi tu m’as dit que j’étais une fille bien, tu m’as menti ? » lui demandais-je alors sans réellement de raison, pour entretenir la conversation, faire quelque chose, n’importe quoi. Je me tourne légèrement pour me retrouver face à lui. [/color=rosybrown]« Tu sera mon plus bel échec… »[/color] murmurais-je doucement. Serait-ce la fin. Je ne sais pas, a ce moment là je ne sais plus grand chose. Seul l’avenir le dira, l’avenir et lui !

Sans savoir pourquoi je me réfugie sur le balcon et laisse sa colère exploser dans l’appartement. J’entends son poing s’abattre sur un mur. Je sursaute et me mord la lèvre. Je m’en veux, bien sûr que je m’en veux ! Bordel. Finalement il me rejoins et s’assois à côté de moi en silence. On tente les excuses ou pas ? On recolle les morceaux ou on laisse tout comme ça ? Les questions ce bousculent dans ma tête tandis que les larmes roulent sur mes joues. Il ce rapproche alors de moi et je vois bien qu’il est mal à l’aise. Cela ce voit dans son regard. « En fait, je suis comme ma mère… Je suis la catin du village comme elle et toi t’as honte de moi. » finis-je par lui dire totalement convaincue de ce que j’avançais. Sans rien ajouter de plus je me dégage de son étreinte sinon je serais capable de fondre en larme dans ses bras et malgré l’envie de résoudre tout cela, je garde encore ma fierté. Et oui je suis carrément chiante, je l’avoue. Je le vois croiser ses bras sur son torse. Ouh je crois que je vais me faire engueuler encore une fois. « J’ai jamais dit que j’avais honte de toi Siloë… Excuse moi si j’apprécie pas le fait qu’alors que je suis aller réfléchir et faire un stage, après ce qu’on c’est dit t’es continuer de te taper… Ce mec… Mais bon, finalement j’ai peux être dû me tromper… J’me suis tromper dès le début, je n’aurais jamais rien du dire, je n’aurais jamais du faire… Regarde où on en est maintenant… » me dit-il. Alors que je fixe le carrelage je ne peux m’empêche de m’avouer qu’il a raison. Totalement raison même. Mais c’est compliquer de s’avouer cela tout de même. Finalement je m’éloigne encore un peu plus de lui. Appuyer contre le mur je remonte mes genoux contre ma poitrine et entoure mes jambes de mes bras avant de déposer mon menton sur mes genoux. Je me renferme dans ma carapace, je fais ce que je sais faire de mieux.

« J’avais pas de nouvelles de toi, tu me répondais pas, je pensais que tu voulais plus de tout cela alors oui un soir j’ai craquer, je devenais folle a tourner en rond chez moi, je suis aller sur ce foutu terrain mais t’étais pas là, je savais pas où t’étais et ça me rendais dingue alors je suis aller faire ce que je sais faire de mieux malheureusement… Je m’étais promis de ne pas craquer, mais je ne suis pas parfaite ! » lui dis-je alors. Non je ne me cherche pas des excuses, je sais parfaitement que cela ne servirais à rien et puis ce n’est pas ce que je recherche. Je lui explique juste que oui j’ai craquer parce que la seule personne qui me sert de pilier n’étais pas là et que j’ai craquer tout simplement comme une pauvre idiote, une imbécile de première. La tension redescend peu à peu, malgré tout, tout semblant finis. Sur le point de ce terminer pour de bon. Je lui avoue qu’il sera mon plus bel échec, celui que je regretterais toujours et toute ma vie. Je ne suis pas défaitiste habituellement, mais je ne sais pas sur ce coup-là je me laisse couler. Totalement… Je me laisse couler et je laisse les larmes aussi. « J’ai jamais échoué dans quoique ce soit dans ma vie… Mais je crois qu’aujourd’hui c’est différent, le premier et le plus grand échec de ma vie qui aurait cru ça… » me dit-il alors tout aussi dépité que moi. On doit être beau tout les deux sur ce balcon. Moi en larmes, lui avec son air grave, beaucoup trop grave. Je continue a regarder droit devant moi sans bouger. Je suis incapable de le regarder.

« Je partirais pas Ethanaël, je suis incapable de fuir ou de te laisser… Je peux pas faire ça. » lui dis-je alors tout en reniflant. Pas très classe je sais, mais mes larmes ne cessent de couler et je ne suis pas très fière de cela. Finalement je relève la tête tout en essuyant mes joues… « Je… Je vais peut être regretter ce que je vais dire, mais… Malgré les conneries que j’ai pu faire t’es le seul et unique homme pour qui j’ai autant envie de changer. »

« J’avais pas de nouvelles de toi, tu me répondais pas, je pensais que tu voulais plus de tout cela alors oui un soir j’ai craquer, je devenais folle a tourner en rond chez moi, je suis aller sur ce foutu terrain mais t’étais pas là, je savais pas où t’étais et ça me rendais dingue alors je suis aller faire ce que je sais faire de mieux malheureusement… Je m’étais promis de ne pas craquer, mais je ne suis pas parfaite ! ». Les choses furent dites sans détour, sans mensonges et avec toute la sincérité que je possède. Bien sûr, cela n’es pas réellement joyeux comme toute cette conversation d’ailleurs. Mon dieu mais qu’est-ce qu’il nous arrive d’un seul coup. Plus lunatique que nous deux, je crois que cela n’existe pas. Enfin. Je suis persuadée qu’il va croire que je me cherche des excuses alors que ce n’est absolument pas le cas, je lui explique tout simplement le pourquoi du comment. Je ne l’accuse pas, non, je dis juste cela, pour qu’il soit au courant. Mais il ne me regarde pas. D’ailleurs aucun de nous deux ne ce regarde. Il fixe ces stupides carreaux, je pose mon regard sur l’horizon. Déprimant. « Personne ne l'ai... Même pas moi, surtout pas moi... Je ne sais pas comment j'aurai réagi moi même si j'avais été à ta place, peux être pas de la même façon mais nous ne somme pas identique. J'ai peux être réagis de manière trop vigoureuse. » me dit-il alors sans lever les yeux une seule seconde. Je soupire légèrement. On n’avancera jamais de cette manière là. Toujours renfermer sur moi-même, les genoux serrer de près sur ma poitrine. « Te remet pas en question, c’est pas de ta faute… T’avais tout les droits de t’énerver comme ça, enfin a part sur ce pauvre mur. » lui dis-je en me forçant à lâcher un léger sourire. Pour la prospérité ou quelque chose comme cela, pour dire au fond ne t’inquiète pas tout ira bien. Tu ira bien.

« Je... Je veux pas que tu partes ni que tu me laisses non plus... Non j'veux pas . » me dit-il après que j’ai évoquer mon envie de rester ici. Pour la première fois depuis bien longtemps je n’ai vraiment pas envie de m’enfuir, je veux rester ici, prendre le problème a bras le corps et tenter de résoudre tout cela, parce qu’on est capable d’y arriver, parce qu’on est des adultes merde ! On devrait savoir s’en sortir parce qu’on ce connaît pas cœur et que l’on peut pas laisser un problème comme celui-ci s’immiscer entre nous. Non pas après vingt ans d’amitié. « Je… Je vais peut être regretter ce que je vais dire, mais… Malgré les conneries que j’ai pu faire t’es le seul et unique homme pour qui j’ai autant envie de changer. » finis-je par lui dire tout en baissant la tête à mon tour. On craque chacun notre tour, mais sur ce tour là je suis beaucoup plus faible que lui. Genre vraiment plus faible. Finalement je relève la tête, juste pour observer sa réaction. Il a l’air surpris voir même beaucoup. Je sais que ce n’es aucunement dans mes habitudes, je sais que je ne suis pas censé dire tout cela parce qu’après je regrette ou pire encore cela me fait encore plus flipper, mais j’ai tellement peur de le perdre là sur ce stupide balcon. Je serais capable d’exorciser mes plus grosses peur pour être sûr de toujours l’avoir à mes côtés demain matin. « C'est .... C'est super mignon ce que tu dis là, et si on effaçait tout et qu'on recommençait ? De mon côté j'vais essayer de traverser sur mon caractère, c'est promis. » me dit-il alors avec sa petite façon d’hausser les épaules pour ce faire pardonner. L’espace d’un instant, je l’observe en silence. Je le fixe sans rien dire pendant plusieurs minutes, juste pour voir, pour comprendre ce qui nous lient autant tout les deux. Les minutes s’écoulent et je ne dis toujours rien, je le fixe seulement. Finalement j’ouvre la bouche…

« Je l’aime ton caractère même si tu m’as fait peur en frappant dans ce foutu mur. Je… On peut pas abandonner tout les deux, pas après vingt ans quand même… » dis-je tout en revenant doucement, mais sûrement auprès de lui. En laissant planer le silence, je finis par déposer ma tête sur son épaule sans le toucher plus que cela. « On a un sale caractère tout les deux et avec notre trop grande fierté on abandonnera jamais sur ce point-là alors c’est soit on apprends à faire avec, soit je sais vraiment pas quoi te proposer d’autre… Mon caractère c’est mon caractère et ma vie je l’ai toujours conçu avec une vrai envie d’indépendance, j’ai toujours fait en fonction de moi et jamais en fonction d’un autre ou pour deux. Je sais que ça s’apprends et je vais apprendre, je veux vraiment essayer, parce que je suis convaincue que ça vaut le coup. ». Je hausse les épaules et finis par déposer une main sur son bras. L’espace d’un instant nos regards ce croisent en douceur. « Tu vaut le coup j’en suis sûre même si je le montre pas assez pour toi… » dis-je alors dans un souffle.

Finalement les choses commencent à ce calmer doucement mais sûrement. Le ton baisse de plus en plus et les nerfs ce calment. Comme si l’orage voir même la tempête était passer. L’espace d’un instant, cette idée me fait rire. On est carrément dingue en réalité. On s’énerve, on ce cherche, on ce hurle dessus comme des dingues et au final on regrette tout de suite et on fait tout pour recoller les morceaux. Malgré tout je lui dis que ce n’est en aucun cas de sa faute, il est vrai que je n’aurais vraiment pas dû évoquer ce sujet-là, mais je déteste lui mentir et je préfère qu’il soit au courant de ce qui a bien pu ce passer durant son absence. Après tout, peut être que la crise de nerf était justifier. « Si sa l'est en parti, et t'avais vraiment raison d'être énervé contre moi hier... Jamais je n'aurai du partir sans te dire ou j'allais, sans te dire que je partais. » finit-il par me dire en baissant légèrement le regard. A mon tour je hausse les épaules. Il me donne raison certes, mais je m’en veux tout même. Je m’en veux de l’avoir gifler. Je crois que je ne pourrais jamais oublier ce geste stupide et spontanée que j’ai pu faire. C’était vraiment du grand n’importe quoi. Mais bon… Ce qui est fait est fait et rien ne pourra jamais changer cela. « Je comprends bien que t’avais pas que ça a faire ou a penser, je t’imagine être exciter comme un gamin, mais oui… T’aurais dû me prévenir. Tu serais parti trois-quatre jours j’aurais compris, mais un mois et demi, sérieux ? Imagine si je décide de partir à l’autre bout du pays du jour au lendemain sans te prévenir comment tu réagirais ? » lui demandais-je alors. Après tout c’est toujours plus facile de comprendre lorsque l’on ce met à la place de l’autre. Non ?

Les langues continuent alors à ce délier, une nouvelle fois on évoque notre amitié vieille de vingt ans que l’on ne peu ce résoudre à briser ou laisser tomber. Cette amitié qui nous a tenu en vie chacun notre tour et qui a fait de nous les deux adultes responsable que nous sommes devenu. « Je... Oui je suis d'accord, c'est vrai qu'on est de sacré phénomène tous les deux quand même, on a des caractères opposés et une fierté vraiment horrible mais bon c'est comme sa qu'on est fait hein, je sais bien que ta vie tu l'as toujours conçu comme sa et moi sans personne, je ne voyais que par le base ball que par ma carrière. Et même si j'aspire à devenir un grand athlète tu fais parti de ma vie et il faut que je fasse des efforts sur sa, parce que t'es ma complémentarité. » me dit-il alors après mon petit discours. Un sourire apparaît alors sur mon visage et c’est en silence que je me rapproche un peu plus de lui avant de poser ma tête sur son épaule en douceur. Je reste silencieuse quelques instants profitant de ce calme ambiant et de cette pression qui redescend alors doucement. « Je t’empêcherais jamais de devenir le sportif reconnu que tu dois devenir ! Je t’ai toujours connu comme cela Ethanaël, j’ai grandie avec ta passion et je sais combien ça compte pour toi. Je te demanderais jamais de choisir ce serait inhumain et puis… Je suis sûre qu’au fond on peut y arriver. A concilier la photo, le base ball et nous. » lui dis-je alors me rendant compte d’un seul coup du discours que je viens de faire. Mon dieu a croire que les sentiments changent totalement une personne et pourtant cela me fait plus du tout peur, j’ai l’impression qu’en réalité je suis capable d’y arriver, pour lui. Finalement il m’explique a quel point je suis authentique a ses yeux et je ne peux m’empêcher de lever les yeux vers lui. « Ca me fait tellement plaisir d’entendre cela, si a tes yeux je suis quelqu’un de bien, le reste je m’en fiche. » murmurais-je alors doucement.

« On va ce le faire ce petit déj’ ? » lui dis-je alors tout en souriant. Il est vrai que l’ambiance quelque peu tendre et romantique du matin a très vite disparu, mais j’ai tout de même envie de profiter de cette journée en sa compagnie, de voir si dans deux heures on ce prendra de nouveau la tête ou pas. Mais avant de me lever, je tiens tout de même a lui dire quelque chose. « Tu sais… Si je t’ai parler de tout ça, c’est parce que je déteste te mentir. Je voulais que tu sache ce qui c’est passer quand tu n’étais pas là, maintenant que je te dis que je vais arrêter cette histoire, je voudrais juste que tu me crois… »

« C'est pas le fait que j'avais pas que sa à faire ou à penser, mais j'y ai plus penser tout court une fois que j'étais dans l'avion et arrivé sur le territoire québécois c'est comme si j'avais abandonner mon cœur et mon esprit ici... Imagé bien sur, puisque je n'ai pas cessé de penser à toi pendant chaque jour de ses un mois et demi. Sa c'est sur que j'étais excité... Mais comme tu le dis si bien j'aurai du te prévenir surtout quand il s'agit d'un long voyage ce n'est pas que quelques jours, c'est un long mois qui s'est écoulé. Si tu devais partir du jour au lendemain, je sais pertinemment comment je réagirai, j'te dirai pas comment, sa détruirait ma fierté mais en tout cas j'aurai réagi de la même manière que toi voir pire, j'aurai juste été perdu sans toi . » me dit-il alors et l’espace d’un instant, je vois dans ses yeux qu’il sait mis a ma place ou que tout du moins il a tenter. Je ne lui en demandais pas plus. Je voulais juste qu’il imagine quel aurait pu être sa réaction si c’était moi qui était parti sans rien dire, sans répondre au téléphone pendant plus d’un mois et demi et je vois qu’il a tout de suite compris où je voulais en venir. D’ailleurs sa réponse me fait sourire. « Je voulais juste que tu te mette à ma place… Je sais que cela n’explique pas tout, mais au moins tu comprends maintenant. » lui dis-je alors tout en réalisant que je serais incapable de le quitter ne ce serait-ce plus de trois jours. Ce sentiment n’est pas nouveau par contre. On a été élever ensemble, il a plus été présent dans ma vie que mes deux parents réunis et pour cela je ne pourrais jamais assez le remercier pour cette présence qui m’as toujours permis de rester dans le bon chemin. La réconciliation est alors en bonne voie. On ce calme et on prends conscience qu’il y a beaucoup trop de chose en jeu pour faire semblant ou pour prétendre que l’on s’en fiche.

« Je t’empêcherais jamais de devenir le sportif reconnu que tu dois devenir ! Je t’ai toujours connu comme cela Ethanaël, j’ai grandie avec ta passion et je sais combien ça compte pour toi. Je te demanderais jamais de choisir ce serait inhumain et puis… Je suis sûre qu’au fond on peut y arriver. A concilier la photo, le base ball et nous. » lui dis-je alors tout en déposant ma tête sur son épaule. L’utilisation du « nous » est encore quelque chose de bien nouveau pour moi, quelque chose que je n’ai jamais eu l’occasion d’utiliser auparavant. J’ai toujours agis selon mes envies et uniquement les miennes. J’ai toujours penser a moi avant tout car je n’ai jamais eu de réelle famille, mais je me rends désormais compte que Ethan est ce qui se rapproche le plus d’une famille pour moi. En quelques mois seulement il a accompli tout les statuts, grand frère, meilleur ami et désormais amant. « Je sais bien que tu m'empêchera jamais de devenir ce pourquoi je m'entraine chaque jour, c'est ce rêve que j'ai depuis gamin, j'me suis jamais vu faire autre chose que joueur pro, c'est le seul domaine ou j'suis le meilleur et que j'aime faire sa. Alors que toi t'es douée dans plein de domaine surtout pour la photographie je l'avoue. Si t'es sur qu'on peut y arriver à concilier nos passions et nous, je ne vois pas pourquoi je devrais me faire du soucis alors. » me dit-il alors dans un élan de franchise qui lui va tellement bien. Je vis sa main ce déposer sur la mienne et je ne pu m’empêcher de sourire tendrement. « Et je reste persuadée qu’un jour je me baladerais dans la rue et je tomberais sur une photo de toi en première de magazine sportif avec pour gros titre « Ethanaël McAlister notre nouveau champion ». Depuis que je suis gamine j’imagine un truc comme ça. » lui dis-je alors tout en riant d’avoir faire une telle déclaration en même temps je lui dis simplement la vérité.

Alors que je parlais du petit déjeuner il m’aida a me relever et je sentis l’air frais passer sur mon ventre. En parlant de vérité, j’évoque une dernière fois le sujet de notre dispute pour lui faire comprendre que je cherchais tout simplement à lui dire la vérité comme toujours. Je sens alors ses mains ce poser sur mes joues et son front viens ce coller au mien. Son souffle chaud caresse mon nez et je souris bêtement. « Je le sais très bien et c'est ce qui fait que ta toujours été ma première amie tu m'as toujours tout dit même celle qui peuvent faire mal, mais au moins t'es honnête et c'est plutôt rare. Je te crois d'accord, on en parle plus tu veux bien ? » me dit-il alors. Je n’ai même pas le temps de répondre qu’il m’embrasse. Je me laisse aller et dépose mes mains sur ses hanches tout en répondant légèrement a ce baiser. « Je serais toujours honnête avec toi quoiqu’il arrive. » lui dis-je alors dans un murmure. Il m’incite alors a rentrer en évoquant le fait que les voisins ce sont déjà assez rincer l’œil. Je réalise que je suis encore et toujours en soutien gorge, mais ne peux m’empêcher de dire une connerie. « Allez y les pervers profiter une dernière fois ! » hurlais-je en me tournant vers l’horizon une demi-seconde avant de rentrer en courant dans l’appartement pour éviter de me faire tuer sur place. J’explose alors de rire tout en me dirigeant vers la cuisine. Comme hier soir, je m’assois de nouveau sur le plan de travail et lui fait signe de me rejoindre. « Tu vois ça mon grand c’est pas un vrai petit déj’ ! T’es mignon et tout et tout, mais t’es pas très doué en cuisine hein ! » lui dis-je alors en riant de nouveau voyant la tête qu’il fait.

On est carrément hallucinant tout de même. Il y a moins de vingt minutes, j’aurais pu lui coller une nouvelle gifle et voilà que désormais on ce met à ce sourire bêtement. On est remonter sur notre petit nuage et je suis sûre que si quelqu’un nous voyais on passerait pour des amoureux transis, le genre de truc que j’ai toujours détester. Mais il faut avouer que pour le moment je n’y pense pas du tout. Je finis par évoquer rapidement le fait que j’ai toujours imaginer me retrouver avec une photo de lui dans les magazines. J’aurais pu hurler a toute la ville que ce mec sur la photo c’est mon meilleur ami et cela me rendais assez fière il faut l’avouer. Mais franchement, quelle idée j’ai eu de lui dire ça. Voilà qu’il s’y croit carrément désormais. « Tu m'étonnes moi aussi, j'imagine un stade qui cri mon nom, des milliers de fan qui font la queue à la fin d'un match pour avoir un autographe. Le rêve quoi, qui se réalisera un jour j'en suis sur. Qui sait la photo sera peux être même signé Siloë Hurtlake, la grande classe non ? Du moins j'adorerai qu'on s'associe même dans la vie professionnel, j'pourrai t'avoir toujours à mes côtés comme sa… » me dit-il les yeux pleins d’espoir et brillant comme ceux d’un gamin le matin de Noël. Je ne peux m’empêcher de sourire en le voyant réagir de cette façon. Il m’est déjà arriver de venir les photographier durant ses entraînements, mais il faut avouer que le milieu du sport est plutôt chiant sur ce qu’ils veulent et ce qu’ils ne veulent absolument pas en matière d’image et cela ne colle pas réellement avec mon approche de la chose. « Contrairement à toi, je cherche pas forcément a me faire connaître… Mais on pourrait tenter ! » lui répondis-je alors avant de le laisser m’embrasser.

Les choses continuent alors et je m’expose l’espace de vingt secondes en hurlant a tous les mecs du coin qu’ils pouvaient encore mater pour quelques secondes. Je vois bien qu’Ethan est presque choqué, mais j’ai toujours été aussi spontanée et il a pas fini de me voir comme ça. J’entre rapidement dans l’appartement tout en riant avant d’aller reprendre ma place sur le plan de travail de la cuisine. Malgré tout je l’entends parler tout seul dans le salon. « Elle est complètement folle cette fille, et moi j'en suis fou... Allez comprendre. » dit-il. Je ne peu m’empêcher de frissonner quelque peu en entendant tout cela. « Alors d’abord je suis pas folle, ok ? Et toi t’es fou de moi, vraiment ? » lui dis-je riant au début puis étant quelque peu plus sérieuse sur la fin. Je sens ses mains ce déposer sur mes hanches et lève légèrement la tête pour plonger mon regard dans le sien. Il faut avouer que l’on est plutôt bien comme ça tout les deux. Je pose alors ma tête contre son torse pour reste au calme l’espace de quelques secondes pour finalement me moquer de lui et en particulier de son déjeuner. « T’as cru que tu pouvais mon nourrir avec une vieille tartine ? » ajoutais-je en riant tout en voyant son regard changer quelque peu. « Ah bon ? Et c'est quoi un vrai petit déj madame je sais tout ? J'ferai des efforts en cuisine alors, y'a juste là ou j'suis pas performant de toute façon. » me dit-il alors visiblement vexé par ma petite réplique et je vois son regard insistant. Mon dieu je crains le pire. « Non non ton regard il marche pas là, t’as crue que tu pouvais m’avoir comme ça ? » lui dis-je alors tout en déposant un léger baiser sur sa joue.

« Okay on joue l’idée bizarre qui te trotte dans la tête depuis tout à l’heure sur ton jeu débile à la Play ? Je vais encore te gagner ! » lui dis-je alors super fière de moi. La dernière fois qu’on a jouer ce truc ensemble, il m’as embrasser alors autant dire que j’ai encore envie de voir ce que tout cela pourrait donner.

« C'est pas que je cherche à me faire connaitre... Je cherche juste à briller là où je suis le meilleur... J'te pousserai pas si tu veux pas être une grande photographe reconnu mais c'est un tord t'es tellement douée dans ce que tu fais. » me dit-il alors. J’aurais du parier. Parier qu’il aurait mal pris ce que je venais tout juste de dire. Sur ce coup-là, je ne peu m’empêcher de lever les yeux aux ciel. C’est qu’il serais presque susceptible le petit Ethanaël. C’est dans des moments comme celui-ci qu’il me fait réellement craquer. Enfin. « Non mais je voulais pas dire ça, enfin pas comme ça… Mes photos je les fait pour moi et uniquement pour ça, mon travail j’aime pas le montrer. » lui dis-je alors tout en haussant les épaules. J’avoue que c’est un peu débile. Une photographe qui n’aime pas montrer son travail. Je mets toutes mes émotions dans mes photos et c’est quelque peu pour cela que certaines d’entre elles restent gentiment cacher au fin fond de ma chambre noir. Au moins, personne ne pourra jamais les voir et pourtant elles font parti de mes favorites. La plupart concerne Ethan en plus alors autant garder cela pour moi. Enfin bref. Voilà qu’il me traite de dingue l’abrutit. « Si si t'es folle, complètement déglingué du cerveau. Fou de toi ? Non pas du tout qui as dit ça. » me dit-il alors en faisant tout pour éviter le sujet. Malgré tout, je n’ai pas envie de laisser tomber comme ça. « Mon psy m’a dit que j’étais une personne saine de corps et d’esprit mon cher ! » lui dis-je alors en riant. Puis finalement je le laisse se rapprocher de moi pour retrouver cette intimité que nous avions finis par trouver hier soir. « Non, mais tu peux l’avouer tu sais, je t’en voudrais pas. » finis-je par lui dire tout en le provocant légèrement du regard. Mon dieu je sens que la matinée va ce terminer de la même manière que la soirée.

Je finis par critiquer son pseudo petit déjeuner ce qui encore une fois le don d’exaspérer Ethanaël. Monsieur et son égo plutôt à vrai dire. Malgré tout cette petite discussion ne tarde pas longtemps. Effectivement il commence à me séduire avec son stupide regard d’amoureux transi ou plutôt gros dragueur. Je le vois bien ce rapprocher de moi dangereusement et j’aime pas trop ça. « Quoi qu'est ce qu'il a mon regard ? Roh allez t'abuse toi aussi, tu donnes envie et après tu dis non sa se fait pas... Fin c'est pas cool. » me dit-il alors avec ce regard de chien battu. Mon dieu, mais comment je peux résister a un truc comme ça moi. Ca tête me dit ‘aller saute moi dessus là maintenant ‘ malgré tout l’envie de jouer reprends le dessus et j’ai envie de le faire poireauter encore un peu. « Oh si c’est que ça je peux aller m’habiller ! » lui dis-je alors tout en lui lançant un regard de défi. Je crois que je vais carrément finir par le rendre complètement dingue, mais en même temps cela m’amuse réellement. Je finis par lui proposer d’aller jouer son idée stupide à la Play, mais c’est bien la première fois de ma vie que je le vois si peu convaincu. « Et si moi j'ai envie de jouer à autre chose qu'à la Play hein... » me dit-il alors avec son air aguicheur avant de déposer un baiser dans mon cou. Je me sens frissonner sous ses gestes et me laisse emporter par son baiser. Je dépose alors une main sur sa nuque et l’attire encore un peu plus vers moi. Mais celui-ci coupe tout et finis par me dire, hyper fier de lui, : « Bon allez si tu veux on va jouer à la play » avant de ce diriger tranquillement dans le salon comme si de rien était, me laissant seule sur mon plan de travail. « Non mais… » balbutiais-je rapidement me sentant légèrement bête d’un seule coup. Lui par contre à l’air très heureux de sa petite blague. Rapidement je descends de ma place et me dirige vers lui. « On peut s’arranger sinon, hein » dis-je alors me plantant alors au milieu du salon en soutien gorge, une main dans les cheveux, un léger sourire au lèvre, du genre tu va craquer le premier tu verra. « Moi aussi je veux jouer a autre chose, en fait. » dis-je alors tentant réellement de le faire craquer.

« T'inquiète pas , j'ai compris ce que tu voulais dire... J'trouve sa juste dommage... De pas vouloir faire participer le monde de tes œuvres... D'ailleurs sa me fait penser que j'ai jamais réellement vu ton travail à part une ou deux photos... » me dit-il alors ce qui me fit légèrement sourire. Comme si j’allais changer d’avis comme ça du jour au lendemain. Il a eu l’occasion de voir seulement quelques unes de mes photos c’est vrai et en particulier celle que j’ai pu prendre lors du dernier Noël. Ses parents sachant parfaitement que je serais toute seule ce jour là m’on invité a partager un repas avec eux autant dire que je n’ai jamais passer de Noël meilleur que celui-ci. Il faut dire que niveau belle-famille je n’avais pas trop de soucis à me faire. Je connais ses parents depuis très longtemps et je sais que sa mère a toujours voulu nous voir ensemble. Enfin. « Tu ne verra pas ça avant trèèèèèès longtemps ! » lui dis-je tout en riant légèrement. Je sais qu’un jour où l’autre je finirais pas craquer en lui faisant tout un exposer photo par photo. Je lui explique alors que mon psy m’as carrément dit que j’étais saine d’esprit ce qui le fait de suite réagir en ajoutant que mon psy ne devait pas réellement être doué, voir même plus dingue que moi. Une nouvelle fois, je lève les yeux au ciel. « Tu crois sincèrement que je vais payer un max pour voir un abrutit qui hoche la tête dès que je parle ? Ma mère le fait très bien, pas besoin de psy. » dis-je alors.

La provocation, mon dieu la provocation est soudainement devenu notre jeu préférer. Je le menace de me rhabiller et il n’en faut pas plus pour qu’il réagisse. « Mais non va pas te rhabiller t'es à croquer comme ça. ». Une phrase et nous voilà aussi exciter qu’hier soir, mon dieu, ça promet quand même ! Je le laisse m’embrasser et en rajouter même un peu histoire de pimenter tout cela. Et deux secondes plus tard, il était parti dans le salon pour aller jouer à la Play. Non, mais des fois j’ai des idées de merde quand même. Rapidement je descends de mon perchoir et vais alors me planter au milieu du salon prenant la pose pour le faire craquer le premier, parce que je sais qu’il peut pas me résister. « On peut s’arranger sinon, hein ! » lui dis-je alors pour qu’il n’allume pas cette stupide télé. Mon regard croise le sien, la tension est plus que palpable et pourtant cela ce voit parfaitement qu’aucun de nous ne va vouloir craquer. Les prochaines minutes promettent d’être très longue. Je lui dit alors qu’en réalité je suis bien partante pour un autre jeu. Ce qui prends au pied de la lettre. « Il fait chaud dit donc... Ah bon tu veux jouer à quoi ? Une partie de Monopoly peux être? » me dit-il en enlevant son tee-shirt. C’est ça va y met toi a poil comme si ça pouvais me faire craquer. Cherche pas Ethan je vais gagner ! Malgré tout sa réponse me scotche sur place. Je me met à réfléchir très rapidement pour trouver une réplique ou n’importe quoi et d’un seul coup une idée me viens en tête. « Oui t’as raison y fait plutôt chaud… Bon bah joue tout seul alors je vais sous la douche » lui dis-je tout en partant tranquillement vers la salle de bain. Je sais parfaitement qu’a cause de sa fierté mal placée il ne va pas bouger d’un poil, mais j’ai d’autres cartes a mon jeu. Je laisse passer quelques secondes espérant le voir débarquer, mais finalement je retourne dans le salon, uniquement vêtu de mes sous-vêtements cette fois-ci avec le même sourire coller aux lèvres. Je passe alors devant lui pour récupérer mon portable dans mon sac sans lui adresser le moindre regard. Je tourne encore autour de lui pendant deux petites minutes avant de repartir dans le couloir en hurlant : « Ramène ton petit cul et ton Monopoly dans la salle de bain ! »

C’était parti le jeu reprenait de plus belle et cette fois aucun des deux avaient envie de craquer le premier ce qui rendait la chose encore plus intéressante. C’est seulement en sous-vêtements que je revint le voir dans le salon, je savais parfaitement qu’il allais pas céder aussi facilement, mais je sais aussi que cela va m’être fortement utile tout de même. Je vois bien qu’il louche depuis que je suis revenue dans la pièce. Alors je me met à traîner juste pour pousser le vice encore un peu plus loin. Au bout de deux minutes, je finis par retourner dans la salle de bain tout en hurlant sur mon passage. « Ramène ton petit cul et ton Monopoly dans la salle de bain ! ». Parce que même s’il n’as pas envie de céder, je sais qu’il va me suivre. Joueur, mais pas idiot non plus le petit. Le voilà qui ce pointe comme une fleur avec son petit sourire de vengeance. Qu’est-ce qu’il va bien pouvoir me sortir encore cette fois. « Tu m'excuses mais j'vais prendre une douche, fait trop chaud la dedans à toute à l'heure. » me dit-il d’une façon tout ce qu’il y a de plus normale. Genre ça coule de source qu’il me laisse comme une idiote là dans sa salle de bain pendant qu’il prends une douche. Non, mais je rêve. Malgré tout, je ne réplique pas et continue à me regarder dans le miroir. Par la même occasion je vois qu’il c’est déjà glisser dans la douche et hausse les épaules en continuant mon inspection. Je remarque que mon maquillage de la veille a couler. Magnifique je ressemble à un panda maintenant. « Tu peux toujours jouer à la play ou a je ne sais quoi en m'attendant. » l’entendis-je hurler sa voix couverte par le bruit du jet d’eau. Cette fois-ci je ne peu m’empêcher de rire. C’est qu’il ce crois le plus malin des deux en plus. « Bah bien sûr je vais aller dans le salon alors que l’autre il est chaud comme un lapin, non mais ça va pas bien dans sa tête. » marmonnais-je alors toute seule dans mon coin persuadée qu’il ne m’entends pas. Bon en y réfléchissant vu la taille de la pièce, il a sûrement dû m’entendre, mais en fait je m’en fiche…

« Je peux rentrer chez moi alors ! » dis-je alors en restant tout de même dans la salle de bain espérant une quelconque réaction. Je l’entends alors marmonner dans son coin et lève les yeux au ciel avant d’ôter le peu de vêtement qu’il me reste sur la peau. Il va être persuader d’avoir gagner je sais, mais je n’ai pas encore dit mon dernier mot. Je détache délicatement mes cheveux et jette un dernier coup d’œil dans le miroir. Comme si j’avais besoin d’être présentable pour aller le voir là-bas dessous. N’importe quoi. Finalement je me faufile sous la douche a ses côtés, un sourire coller aux lèvres. « En réalité tu vois, J’AVAIS décider de prendre une douche avant toi, donc tu va partager mon beau ! » lui dis-je alors tout en le poussant légèrement pour prendre sa place sous le filet d’eau chaude. Je passe alors mon visage sous l’eau et fait ma petite vie sans prêter aucune attention à lui, genre je m’en fiche total voir même tu me gène légèrement. Je le vois me fixer avec son beau sourire et son petit cul. « Y a un problème ? » lui demandais-je alors sans rien dire de plus et tout en me retenant d’exploser de rire et surtout de craquer.

On avait vraiment l’air débile tout les deux à jouer comme deux gamins à celui qui craquera le premier. A croire qu’un jour notre fierté aura raison de nous, mais pour le moment on pense pas vraiment à cela. Après cette incroyable dispute, j’ai réellement envie de lui montrer que je suis capable d’être attentionnée et tendre moi aussi. Que je ne suis pas qu’une simple grande gueule et qu’au fond on peut vraiment être un couple ou tout du moins quelque chose qui y ressemble de près, parce qu’il faut avouer que pour le moment nous n’agissons pas vraiment comme un couple normal. Je joue avec ses nerfs et il fait de même pour moi. Amusant certes, mais cela ne va pas durer très longtemps. Malgré tout la bataille continue et il gagne quelques points lorsque je finis par le rejoindre dans la douche, mais je ne m’avoue pas encore totalement battue. « En réalité tu vois, J’AVAIS décider de prendre une douche avant toi, donc tu va partager mon beau ! » lui dis-je alors pour lui démontrer par A+B qu’il n’as pas encore gagner et que j’étais là uniquement pour prendre ma douche. D’ailleurs c’est ce que je fais sans me soucier aucunement de lui ce qui apparemment à le don de l’énerver quelque peu. Je finis alors par lui demander s’il a un problème étant donner qu’il ne cesse de me fixer. « Aucun mis à part que tu t’accapare le jet d'eau toute seule... Méchante. » me répondit-il du tac au tac avec son petit sourire qui me fait de plus en plus craquer. Et c’est désormais lui qui m’ignore totalement. « Excusez moi Monsieur ! » lui dis-je d’un air quelque peu supérieur tout en riant légèrement.

La tension ce fait désormais de plus en plus intense en même temps on est carrément a poil dans l’endroit le plus exigüe de son appartement comment dire… Cela laisse place à l’imagination et surtout à l’envie. Je finis par me caler contre la vitre de la douche et l’observe tout en me mordant la lèvre avec envie. « Oh et puis merde ! » dis-je tout en me rapprochant de lui d’un seul coup. Posant mes mains sur ses joues je dépose un long et furieux baiser sur ses lèvres. Je sais honte à moi j’ai perdu, mais je ne pouvais pas résister plus longtemps, je n’en pouvais plus. Délicatement, ma main glissant sur son torse pour aller ce déposer sur ses fesses. L’eau glissait sur nos corps et l’envie montait encore et encore. « T’as gagner, mais je me vengerais » murmurais-je doucement à son oreille tout en déposant un baiser au creux de son cou. Une nouvelle fois je dépose mes lèvres sur les siennes. « Maintenant c’est moi qui vais plus te laisser partir ! » ajoutais-je doucement tout en collant mon front au sien et plongeant mon regard dans ses beaux yeux foncés. Une nouvelle fois je sens des sensations que je n’avais jamais ressentie auparavant et j’ai de nouveau l’impression que mon cœur va exploser. Il est beau avec sa fierté qui ressort, dire que j’ai perdu pour ses beaux yeux.