Délicatement, je récupère mes fringues éparpiller un peu de partout dans l’appartement de Juventin. En général, je ne m’enfui jamais un fois que j’ai couché avec lui parce qu’après tout il reste l’un de mes amis, mais ce soir je n’ai pas envie de rester ici. J’ai débarquer chez lui en fin de journée après avoir reçu un texto de sa part. Cela fait désormais plusieurs mois que nous entretenons cette relation et cela nous va très bien. Juventin est l’un de mes nombreux ex, mais contrairement aux autres, j’ai toujours garder contact avec lui. Depuis peu on ce fait une à deux fois par semaine pour une bonne partie de jambe en l’air. Il faut avouer que je ne crache jamais sur ce genre de moment. Surtout avec Juventin ! Mais ce soir, une seule personne hante mes pensées, il s’agit d’Ethanaël, mon meilleur ami. Cela fait désormais un peu plus d’une semaine que je ne l’ai pas vu… Nous sommes réellement très proche, mais il y a de ça une dizaine de jours, il m’as embrasser. Depuis je ne cesse de le fuir. Je suis pas quelqu’un qui ce voit en couple. Je veux pas gâcher notre relation tellement exceptionnelle alors j’ai rien trouver de mieux que de fuir. Je ne veux pas lui faire du mal, je ne suis pas une fille pour lui. La preuve je couche avec mon ex petit ami et cela juste pour le sexe ! Et ce soir, je n’ai cesser de pensé à lui. En particulier parce que j’ai reçu un texto de sa part juste avant d’arrive chez Juventin. « Tu me manque, il faut qu’on ce voit, j’ai besoin de savoir ! » me disait-il pour la trentième fois en trois jours. Il cherche a tout pris que l’on parle de ce baiser, mais je ne veux pas en parler. Je ne veux pas lui dire que je m’étais jamais sentie aussi bien. Je ne veux pas qu’il sache l’effet que ça a pu avoir sur moi. Je suis une handicapée des sentiments, je suis comme ma mère et je ne veux pas qu’il sache tout cela. Enfin… C’est une fois dans le salon que j’enfile mon jean, remet mon pull qui appartient à Ethanaël d’ailleurs, mes bottes, mon manteau et mon bonnet avant de me faufiler vers la porte d’entrée. Une fois dehors je prends une grande bouffée d’air frais et commence à marcher tranquillement dans les rues de Town Square qui sont si calme.

Une demi-heure plus tard, je ne sais plus où chercher pour trouver Ethanaël. Je suis passer chez lui, mais personne. J’ai ensuite fait le tour de la ville en passant dans tout ses endroits préférer. Aucune trace de mon meilleur ami. J’ai froid, j’ai faim, mais je continue à chercher tout de même. Soudain un endroit en particulier me viens en tête : le terrain de sport. Mais oui quelle idiote pourquoi j’y ai pas penser tout de suite. Mon pas s’accélère. Il n’est que vingt et une heure, mais l’air est vraiment froid ce soir. C’est une fois sur le campus que je m’aperçois que le terrain de base-ball est allumer alors qu’aucun entraînement n’est programmer ce soir. D’un seul coup, je m’arrête cinq minute pour faire le point. Je soupire légèrement. Je lui dois bien ça, une explication… De toute façon, j’ai absolument besoin de le voir. Dix jours sans lui c’est vraiment trop dur. Et je sais, rien qu’en voyant ses textos qu’il a réellement besoin de parler de tout cela. Finalement j’enfonce mes mains dans mes poches et pénètre sur le terrain. Et là je le vois. Il est en tee-shirt malgré le froid ambiant et ce déchaîne comme un dingue. Après quelques minutes de silence, je finis par ouvrir la bouche : « ETHANAËL ! » hurlais-je pour être sûr qu’il m’entende. Sa réaction ne me fait pas attendre, il ce retourne de suite et lâche sa batte. Discrètement, je lui fais un léger sourire et me dirige vers lui. « Je te dérange pas ? » lui demandais-je bêtement. En réalité, je ne sais réellement pas quoi dire d’autre. D’ailleurs, je ne le regarde même pas dans les yeux, je préfère fixer mes bottes.

« ETHANAËL » hurlais-je avant de me rendre compte que je ne sais même pas pourquoi je suis là. En sortant de chez Juventin je n’avais qu’une seule idée en tête, il fallait que je le vois. Cet homme c’est pas n’importe qui pour moi. Je le connais depuis ma plus tendre enfance et c’est chez lui que, déjà, gamine j’allais me réfugier pour éviter de voir ma mère sortir avec ses connards de copains. Petit on dormais dans le même lit et cette habitude ne nous a jamais quitter même en grandissant. Mais depuis quelques mois tout à réellement changer. Il est rester le grand sportif qu’il a toujours été et je suis devenu la petite photographe du quoi qui passe sa vie en boîte de nuit et qui collectionne les mecs. Je sais que je le déçois en faisant ça, mais je suis comme ça. Je m’attache pas, je tombe pas amoureuse. Je suis comme un mec sur ce point-là en fait. Habituellement, les gens ne font pas attention à cela, mais avec Ethanaël tout est différent. Il me connaît par cœur. J’ai pas besoin d’ouvrir la bouche pour qu’il me comprenne et inversement. Il est la seule et unique personne qui compte autant dans ma pauvre petite vie. Plus que mes propres parents. Je supporte pas de le voir comme ça. Parce que, je me suis pas encore approcher, mais je sais déjà dans quel état il ai. Frapper la balle comme il la frappe, c’est que quelque chose le tracasse. Doucement je m’avance vers lui. Bizarrement il a l’air surpris de me voir ici. En même temps, il doit bien être vingt-deux heures et l’air ce fait de plus en plus glaciale, malgré tout je suis bel et bien là face à lui.

De suite, il me prends dans ses bras. Un petit sourire ce dessine sur mes lèvres et délicatement je pose ma tête contre son torse. L’espace d’un instant, je profite de ce moment. Car je sais que ce moment d’accalmie ne va pas durer, d’ailleurs je lui demande immédiatement si je le dérange. « Non bien sûr que non, mais la question c’est qu’est-ce que tu fait là en fait ? Je sais pas t’es pas chez un plan cul ou chez ton ex… » me dit-il le plus calmement possible. Immédiatement je me recul et le fixe durement. Je déteste qu’il me fasse ce genre de remarque. Venant de lui c’est tout ce qu’il y a de plus blessant, vraiment… Je ne sais même pas quoi dire sur le coup. M’énerver, hurler ou tout simplement répondre de la même façon que lui. L’espace d’un instant, on s’observe comme ça en chien de faïence. « Si j’étais chez Juventin et c’était le pied ! » lui dis-je alors le plus naturellement possible. Malgré tout, il continue la conversation en me demandant comme je vais depuis la dernière fois. Et merde. La dernière fois qu’on c’est vu il m’as embrasser…. L’espace d’un instant, ce moment me reviens en tête. J’en suis presque troublée d’y repenser de cette façon. « Mais j’ai reçu tes textos et t’étais pas chez toi donc j’ai penser que je pourrais te trouver ici… » lui dis-je alors comme pour calmer le jeu. Je sais que j’aurais dû éviter la remarque sur Juventin, mais je n’ai pas pu m’en empêcher. Je grelotte dans ma veste, mais je remarque qu’Ethanaël n’as pas l’air très calme. Je le sens tendu et presque énerver. Aller savoir pourquoi, je sens que ce voir une belle dispute va éclater. « Je sais pas ce que tu veux me dire, mais je suis là… » finis-je par lui dire quelque peu nerveuse.

Les mains dans les poches, je ne cesse de le fixer en silence. Sans réellement réfléchir, je finis par lui dire que oui, j’étais chez Juventin et que j’avais même pris mon pied avec lui. Oui je sais. Je sais que c’est dégueulasse de lui sortir cela alors que la dernière fois que je l’ai vu il m’as embrasser, mais lorsqu’il me cherche comme cela, je ne peux m’empêcher de lui envoyer des piques à mon tour. On as toujours fonctionner comme ça, on fonctionne toujours comme ça d’ailleurs ! D’ailleurs, il ne peux s’empêcher de me répondre à son tour en me disant que cela aurait été con si je m’étais ennuyer pendant ce petit moment. On continue à ce regarder une fois de temps en temps sans réellement trop savoir quoi dire. Mon dieu, ça doit bien être la première fois qu’un silence aussi gêner s’installe entre nous. Cela en devient réellement horrible. Je me balance d’un pied sur l’autre pour éviter d’avoir trop froid et tente de ne pas croiser son regard. J’ai comme l’impression qu’il m’en veux. Je sais que de toute façon il n’as pas apprécier que je prenne la fuite comme cela après ce fameux baiser. « C’est pas que mais, les conversations à travers un écran c’est assez gamin comme niveau… Mais tu sais t’étais pas obliger de quitter le lit de ton amant… C’était pas presser. » finit-il par me dire le plus sérieusement du monde. Sur le coup, je me contente d’hocher la tête. Bien sûr que c’était débile de lui répondre uniquement par sms, mais c’est toujours mieux que rien non ? Parce que je ne savais pas quoi faire de plus, en réalité. Cela m’as tellement prise par surprise que j’ai agis à l’instinct. Comme toujours en fait. A chaque fois, je fonce bêtement dans le mur et c’est seulement après que je me rends compte que j’aurais peut être agir de façon quelque peu plus intelligente. « Arrête de faire l’idiot Ethan. » lui répondis-je alors pour qu’il comprenne vraiment que je ne suis pas venu ici pour jouer aux devinettes ou s’envoyer des piques toute la nuit.

« Viens on va au vestiaire comme ça je remet tout ça en place… Et deuxièmement ça t’évitera d’attraper une quelconque maladie… Aller viens ! » finit-il par me dire. Je lève les yeux au ciel avant de le rejoindre d’un peu plus près. Je colle mon bras contre le sien et avance en même temps que lui. J’ai froid alors je tente de me réchauffer du mieux que je peux. Un instant je lève le regard pour l’observer tout en continuant à marcher. Ethanaël c’est un peu comme mon grand frère, voir beaucoup d’ailleurs. Il est toujours obligé de s’occuper de moi comme si j’avais encore cinq ans. C’est vrai que c’est touchant, mais bon j’ai vingt-trois ans maintenant, je sais me débrouiller toute seule quand même. « Je sais pas ce que tu veux me dire, mais je suis là. » finis-je par lui dire alors que nous pénétrons enfin dans les vestiaires. De suite, je ferme la porte derrière nous. Au moins ici, il fait beaucoup plus chaud. Je me tourne pour faire face à Ethanaël et le retrouve torse nu en train de ce changer. Ce n’est pas la première fois que je le vois comme cela, mais il faut dire que le spectacle vaux le coup d’œil tout de même. Après tout il n’est pas un sportif pour rien. « Je sais pas, peut être une explication sur ton comportement… Sur ce qui c’est passé… Je sais pas moi. Tu trouve sa normal de me fuir après qu’on se soit embrasser… Je sais pas, je comprends pas quoi. Tu peux tout me dire et tu le sais, qu’importe ce que c’est, je me vexerais pas ni rien, tu peux très bien me trouver répugnant , ne pas vouloir de moi, ne pas vouloir gâcher notre amitié. Je te demande juste une explication et après tu retourne à ta vie que tu aime tant si tu veux y a pas de soucis. Mais pour moi ce n’était pas un baiser sans importance je m’en suis rendu compte quand… Enfin voilà. Parle moi. » me dit-il d’une seule traite.

Je me sens mal à l’aise d’un seul coup. Réellement je ne pensais pas qu’il allais me dire quelque chose comme cela. Merde c’est moi où il est en train de me dire qu’il est amoureux. Comme dans le mot amoureux. Non, non c’est pas possible. Non il peut pas m’arriver un truc comme ça, pas avec Ethanaël. D’un coup, je me met à tourner en rond. Je passe une main dans mes cheveux et fait des aller-retour le long des casiers. Non je sais pas gérer ce genre de truc. J’ai pas été élever pour gérer un moment comme celui. Je suis presque en panique et je pense que cela ce voit réellement. « Non non ! … Déjà TU m’as embrasser, j’avais rien demander moi. Et… Tu… Tu peux pas me demander des trucs comme ça, c’est pas possible ! » lui dis-je alors subitement. Je sais qu’il faut pas que je m’énerve. Je sais qu’on doit parler de tout cela de façon intelligente comme les deux adultes que nous sommes. Mais l’amour et moi cela fait vraiment soixante douze. Je ne suis pas douée pour ça et je ne veux surtout pas tomber amoureuse et encore moins que mon meilleur ami tombe amoureux de moi. « Je… Ethanaël tu est mon meilleur ami, la seule et unique personne qui ne m’as jamais laisser tomber. Ca fait vingt ans qu’on ce connaît et tu es toujours là pour moi contrairement à mes parents… J’ai besoin de toi dans ma vie, mais… Je peux pas t’expliquer ce qui c’est passer… » finis-je par lui dire alors tout en baissant la tête. Ce n’est pas mon truc tout cela vraiment. Finalement je m’assois sur un banc et prends ma tête entre mes mains en silence. « C’était nouveau et c’était bizarre Ethan » avouais-je enfin…

Nous voilà désormais dans les vestiaires du terrain de sport. C’est pas réellement le meilleur endroit pour avoir une discussion, mais bon… Je crois que cela doit avoir lieu maintenant, il faudrait surtout pas remettre cela à demain ça pourrait rendre la situation encore pire. Mais réellement sur ce coup-là, je ne m’attendais pas a autant de révélation. D’un seul coup, il fait sortir tout ce qu’il garde au plus profond de lui depuis plusieurs mois apparemment. Je ne sais plus du tout quoi dire ou quoi faire alors je me contente de le regarder et de l’écouter en silence. Tout s’imprime dans mes pensées. Les moindres mots qu’il prononce me font l’effet d’une claque en plein visage. Il avoue avoir voulu m’embrasser, réellement ! Il ne cesse de répéter ce mot horrible. Ce mot qui me fait peur depuis que j’ai l’âge de le comprendre. Ce mot c’est : amour. Je n’ai jamais connu cela. Mon père est parti quand j’avais neuf ans et par la suite ma mère est devenu un cauchemar ambulant et puis Ethanaël a réellement débarquer dans ma vie et il a tout révolutionner. Mais voilà que maintenant il viens à me parler d’amour. Il me demande si j’ai l’intention de finir vieille fille. Cette fois-ci je relève la tête dans sa direction. « J’ai vingt-trois ans. Merde, j’ai que vingt-trois ans. Non je crois pas à cette stupidité qu’est l’amour parce que mon père est parti de la maison du jour au lendemain et parce que la pauvre femme qui me sert de mère ne m’as jamais dit qu’elle m’aimais. J’ai jamais connu ça, je sais pas ce que c’est et je veux pas le savoir ! » lui dis-je alors comme pour me justifier. Comme si j’avais besoin de me justifier devant lui. En réalité, ce n’est pas vraiment pour lui que je dit cela, mais plutôt pour moi. Pour me convaincre. Ou quelque chose comme cela.

Je pensais qu’il avait finis en me disant cela, vraiment je le pensais, mais apparemment ce n’est pas le cas. Il finis par me dire que je suis la personne a qui il tiens le plus et qu’importe ce que je pourrais dire il sera toujours là, pas loin. Ce qui l’ajoute par la suite, me fait réellement peur. Il avoue encore une fois qu’il est amoureux de moi. J’encaisse sans rien dire. Je suis pas faite pour qu’on me dise des trucs comme ça. Non vraiment pas et pourtant il ne s’arrête pas là. « Puis non c'est faux c'est des mensonges, je pourrai pas oublier ce que je ressens pour toi non je sais que je pourrai pas parce que c'est au fond de moi sa, et parce que t'es la première personne pour qui je ressens sa. Je sais que c'est pas du faux, que c'est pas des illusions, j'suis tomber amoureux de toi, voilà c'est dit et qu'on me foudroie sur l'instant... J'ai fini par te l'avouer, voilà sa va te faire peur et tu vas prendre tes jambes à ton cou mais c'est dit et j'assumerai sa à quiconque me le demande. » me dit-il avant de ce taire pour de bon. Je sais que maintenant c’est à mon tour de répondre, bien sûr que je le sais, mais que pourrais-je bien lui répondre. Lui dire qu’en réalité moi aussi ce baiser m’as fait quelque chose de bizarre et tant d’autres choses, mais que je veux pas me l’avouer parce que je suis trop têtue pour cela ou quelque chose dans le genre. Doucement je me lève et me retrouve face à lui. Délicatement, je passe une main sur sa joue. Sans raison, juste comme cela. Je dépose également un baiser sur sa joue. « T’es adorable. Vraiment, mais je suis pas une fille pour toi Ethanaël. Tu mérite une fille qui t’aime, une fille qui sera complètement dingue de toi et tu sera dingue d’elle aussi. Tu vois c’est quelque comme ça qui te faut, quelqu’un comme ça, pas quelqu’un comme moi… » lui dis-je alors doucement. Je ne veux pas lui faire du mal, surtout pas, alors je prends mon temps. J’y vais doucement, je lui parle franchement. Après cette magnifique déclaration je lui dois bien cela.

« Ton baiser ça… Ca a bousculer mon petit monde tu sais. J’ai fuis parce que c’est la première idée qui m’est passer par la tête, parce que c’était le truc le plus facile à faire. Mais ce jour-là, quand tu m’as embrasser, c’était un truc différent. J’ai eu une sensation… Bizarre. Mais je veux pas faire ça. Je veux pas me mettre avec toi. Je veux pas te faire du mal, vraiment pas, surtout pas à toi. Je suis pas la fille qui peut ce mettre en couple avec quelqu’un. Je couche à droite et à gauche et le pire c’est que ça me plaît Ethan ! Et pourtant tu m’as embrasser et depuis je suis complètement perdue, je sais plus du tout quoi faire vraiment. » lui dis-je alors complètement perdue. Je le suis tellement d’ailleurs, que je sens les larmes me monter aux yeux. Mon dieu cela en devient presque pitoyable.

J’ai commencer à parler de ma famille comme pour me justifier. Il est vrai que je me cache souvent derrière mon passé qui ne m’as aucunement faciliter la vie. Je me souviens même qu’une fois la mère d’Ethanaël m’avais proposer d’aller voir un psy pour parler une bonne fois pour toute de cela avec quelqu’un, ce jour là je lui avais répondu que j’avais déjà un psy et qu’il s’agissait tout simplement de son fils. Il a raison, je peux tout lui dire à lui. Je sais qu’il est la seule et unique personne qui je peut parler aussi franchement. Bien sûr des fois on est pas d’accord et on ce dispute pour des broutilles, mais regardez vingt ans plus tard on est toujours là l’un pour l’autre malgré les différentes périodes que l’on a pu traverser chacun de notre côté. Mais je ne sais pas qu’il parle de ma mère comme cela m’énerve quelque peu. Oui elle m’as abandonnée, mais il n’as pas le droit d’être aussi méchant. « Je sais que tu ne l’aime pas, mais ça reste ma mère malgré tout alors calme toi Ethan ! » lui dis-je subitement pour le faire taire. Je déteste qu’on s’en prenne à ma famille ou tout du moins à mes géniteurs. J’estime que je suis là seule à réellement pouvoir leurs en vouloir.

Finalement je lui dis que je ne suis pas une fille faîte pour lui et qu’il mérite beaucoup mieux. Je sais que c’est ce qu’il y a de plus bidon, mais je le pense vraiment. Il est la seule personne que je veux voir heureuse pour toujours. Je sais qu’au fond c’est un romantique et qu’il a besoin de quelqu’un comme lui, de quelqu’un qui soit sur des sentiments et pas de quelqu’un qui fuit à la moindre difficulté. « Puis arrête avec ta phrase à la con, tu crois que j'l'ai jamais sorti à une fille, t'es adorable mais j'suis pas fait pour toi, j'suis pas un mec bien, j'te ferai plus de mal que de bien. Mais tu vois y'a un p'ti problème parce que le coup de la fille dont je serai fou c'est juste un de tes petits fantasme, c'est arrivé sur toi et c'est tout ; j'y peux foutrement rien merde... Mais...Putain » finit-il par me dire comme excéder. Je vois bien que tout cela l’énerve, bien sûr que je le vois. Je connais toutes ses réactions à la seconde près. Il n’arrive pas à concevoir que je ne veux pas attendre parler de tout cela. Pour lui, je suis la seule fautive. Je mens à moi-même ou quelque chose comme ça, je sais qu’il pense cela. « Tu veux que je te dise en fait… C’est plutôt l’inverse. C’est moi qui mérite pas d’avoir quelqu’un comme toi qui m’aime autant. Je mérite pas un homme aussi gentil, attentionné et amoureux que toi. Tu es trop bien pour la pauvre fille que je suis… » avouais-je avant de me taire quelques secondes. Puis je lui parle de son baiser. Ce baiser qui a tout chambouler en moi. Qui a réveiller des sensations que je n’avais plus du tout l’habitude de connaître. Qui m’as même fait découvrir ce qu’étais un frisson lorsqu’une personne pose ses lèvres contre les vôtres.

« Ca a bousculer ton monde, oui peux être mais sa ta pas empêcher d'agir différemment que d'habitude hein, de baiser avec ses cons qui te mérite pas. Ben voilà je l'ai eut ma discussion, super vraiment magnifique cette PUTAIN de discussion. Je crois que ta tout dis la Siloë tu peux retourner voir ton Juventin ou un autre, j'te retiens pas j'ai eut ce que j'm'attendais à entendre j'aurai été vraiment con de penser le contraire . T'es perdu ? Je vois pas pourquoi tu devrais l'être, oubli tout cette discussion oubli tout, qu'est ce que j'peux être con parfois. Retourne à tes occupations mais si vraiment un jour sa arrive que j'sois avec quelqu'un, j'espère profondément que tu te sentiras comme je me sens la , que tu souffriras de l’intérieur et que tu diras "Comme j'ai étais stupide de laissé passer ce mec qui m'a dit qui m'aimait. Aller retourne-y , moi aussi j'vais faire pareil j'vais aller m'envoyer en l'air avec une fille qui demandera que ça. » lâcha-t-il d’un seul coup. C’est comme si je me prenais une énorme claque en pleine gueule. Il me lâche cette bombe et je me rends compte que si je ne fais pas quelque chose très rapidement je vais finir par le perdre. Par le perdre pour toujours. Cela m’effraye. Réellement. Mais je reste coincer sur placer. Je ne sais plus quoi dire ou quoi faire. C’est comme si je venais de prendre une douche froide. J’ouvre la bouche, mais les mots restent coincer dans ma gorge. Tout s’accélère autour de moi. Je le vois s’agiter. Je l’entends me dire quelque chose et voilà qu’il s’en va…

Je me sens mal. J’ai besoin de lui dans ma vie je le sais. Oui bien sûr que je le sais. Je peux pas le laisser partir comme cela, pas lui. Mes mains tremblent. Mon cerveau marche à cent à l’heure. « Et puis merde ! » finis-je par dire avant de courir dans la direction où j’ai vu Ethanaël disparaître. Je le vois près a entrer dans les douches. Sa serviette à la main, son torse nu et son pauvre short vieux d’au moins dix ans. Cette image m’attendri. Mais bordel, je peux vraiment pas le rendre malheureux. Il faut que je me rende à l’évidence de toute façon. « En fait j’ai peur Ethan c’est tout ! Oui j’ai fuis parce que c’est la meilleure chose que je sache faire dès que les choses ce compliquent. Tu a toujours été mon meilleur ami, le frère que j’ai jamais eu, je t’ai toujours vu comme ça et puis un jour tu m’as embrasser et tu m’a toucher comme jamais auparavant et tout a changer. Je me suis rendu compte que j’avais constamment besoin d’être avec toi parce que tu illumine mes journées et parce que quand je suis dans tes bras j’ai l’impression que rien ne pourra m’arriver. Quand je suis avec toi je vais bien et des fois il m’arrive de venir sur ce terrain tard le soir quand tu t’entraîne, je reste dans les gradins et je te regarde et je me dis que je peux pas voir ma vie sans toi. Mais tu vois de m’avouer tout ça, ça me fait peur. J’ai peur de te perdre… » lâchais-je d’un seul coup sans m’arrêter, sans respirer.

« En fait j’ai peur Ethan c’est tout ! Oui j’ai fuis parce que c’est la meilleure chose que je sache faire dès que les choses ce compliquent. Tu a toujours été mon meilleur ami, le frère que j’ai jamais eu, je t’ai toujours vu comme ça et puis un jour tu m’as embrasser et tu m’a toucher comme jamais auparavant et tout a changer. Je me suis rendu compte que j’avais constamment besoin d’être avec toi parce que tu illumine mes journées et parce que quand je suis dans tes bras j’ai l’impression que rien ne pourra m’arriver. Quand je suis avec toi je vais bien et des fois il m’arrive de venir sur ce terrain tard le soir quand tu t’entraîne, je reste dans les gradins et je te regarde et je me dis que je peux pas voir ma vie sans toi. Mais tu vois de m’avouer tout ça, ça me fait peur. J’ai peur de te perdre… » finis-je par lui dire après l’avoir rejoint dans les douches. La première idée qui m’avais traverser l’esprit, c’est de fuir une nouvelle fois, mais je ne peux pas lui faire ce coup-là encore une fois. C’est donc en ravalant ma fierté que je me suis précipité dans la pièce pour lui lâcher tout ce que j’avais sur le cœur. C’est seulement lorsque j’ai eu finis que je me suis rendu compte que j’en avais peut être un tout petit peu trop dit. Nerveusement, je lui fis un léger sourire avant de passer une main dans mes cheveux. Au moins, apparemment, j’ai réussi à le calmer. Voilà qu’il s’approche un peu plus de moi. Je vois bien que je l’ai toucher en disant tout cela. Il à l’air… Heureux. Mais réellement. Comme s’il était sur un petit nuage.

« Je sais bien que sa te fait peur et que sa a pu te faire peur, mais à moi aussi sa me fait peur, et putain la peur j'l'ai jamais eut auparavant, sa fait pas parti de mon vocabulaire... J'ai jamais pensé que je pourrai ressentir sa, je pensais pas en être capable et il a fallut que je t'embrasse pour découvrir ses sensations si nouvelle. Et sa me rend tellement heureux et tellement peureux à la fois parce que t'es la seule personne à qui je tiens le plus, et sans elle j'suis comme un bateau sans son capitaine, je me sens à la dérive. J'ai jamais pensé qu'un jour une personne m'aurai fait cet effet la, mais tu vois c'est arriver, je sais qu'on se connait depuis très longtemps et que tout pourrai changer mais si on prend pas le risque que pouvons nous faire d'autre. J'ai tellement peur de te décevoir et de te faire souffrir mais je veux pas faire sa, j'veux absolument pas te faire sa... Tu ne me perdras jamais j'te le promet qu'importe ce qui se passera par la suite, t'es juste cette putain de belle chose qui me soit arrivé dans la vie, et t'entendre me dire tout sa c'est super impressionnant et nouveau pour moi. Jamais je n'aurai imaginer que tu sois venu me voir le soir, je n'ai jamais rien douter de cela » dit-il s’en s’arrêter et tout en continuant à s’approcher de plus en plus de moi. Doucement il pose une main sur ma joue. Nos deux visages ce font proche. Je sens son souffle chaud sur mon visage. Je vois bien que son cœur bat a cent à l’heure. Délicatement je colle mon front contre le sien. Je n’ai jamais été romantique. Je n’ai jamais fais ce genre de chose, mais après tout j’ai vu des tas de films à l’eau de rose. Mais cette fois, je vais le faire à l’instinct. Ou tout du moins je vais essayer.

« Je… C’était le genre de truc qu’il fallait pas que tu sache » dis-je en riant légèrement. C’est vrai que là je dois passer pour une vieille parano. Enfin rapidement je reprends. « J’aime bien venir ici. Tu sais que t’apparaît presque différent sur un terrain de sport… Alors quand j’ai besoin de réfléchir je viens te voir et en même temps j’arrive à voir si quelque chose te tracasse. Toi tu défoule, moi je pense… ». Je plonge mon regard dans le sien et vois à quel point il est surpris de m’entendre dire tout cela. Je dois avouer que je me surprends moi-même. Je suis douce, calme et pour la première fois je lui expose réellement ce que j’ai sur le cœur. « Je sais pas si je suis prête pour les grandes déclarations romantique ou pour tout ce genre de truc… Mais… Laisse moi juste essayer un truc. » lui dis-je alors tout en me hissant sur la pointe des pieds. Délicatement, je passe une main sur sa nuque et glisse l’autre sur sa hanche. Je le regarde et finis par déposer mes lèvres sur les siennes comme pour redécouvrir la sensation de la dernière fois…

Je me sens légèrement idiote d’avoir tout laisser sortir comme cela. La preuve, je me suis vendue comme une débutante. Maintenant il va me prendre pour une dingue qui l’espionne en secret. Bon ? C’est vrai que j’ai pas franchement besoin de ça puisque je passe la plupart de mes journées en sa compagnie. Lorsque je bosse pas et qu’il ne s’entraîne pas vous pouvez être sûr qu’on est soit chez l’un soit chez l’autre. Je suis même inviter au repas de famille chez lui et ce depuis plusieurs années déjà. Alors non, je n’ai pas besoin de venir l’espionner, mais j’aimais bien ce genre de moment. Au moins, je suis au calme et je peux penser tout en m’assurant qu’il va plus ou moins bien. « Ah bon ? J’apparais comment sur un terrain de sport alors ? Ca m’intéresse tiens. Oui moi je me défoule comme je sais le faire puis ça m’entretient au passage. Et toi tu pense à quoi alors dans ses gradins ? » me demanda-t-il après s’être légèrement moquer de moi. J’avoue ne pas avoir été très maligne sur ce coup-là, mais j’étais énervée et j’ai parlée sans réfléchir. Tant pis mon petit secret n’en sera plus un désormais. De toute façon, je reste persuadée qu’il aurais finis par l’apprendre tôt ou tard. « Tu peux pas te cacher quand tu es sur un terrain, je sais que quand tu es énervé le bruit de ta batte me fait sursauter a chaque fois tellement tu frappe fort. Et un tas d’autres trucs dans le genre… A quoi je pense ? Un peu a tout et a rien. A mes parents, a mon boulot, a mes aventures et parfois à toi aussi… » lui dis-je alors sans réfléchir. De toute façon ce n’est que la stricte vérité.

Puis l’atmosphère ce fait d’un seul coup presque plus intime. Voilà qui dépose sa main sur ma joue fraîche. Ce contact me fait presque frissonner. Doucement je me rapproche encore un peu plus de lui. Son torse est brûlant et j’ai bien l’impression que son cœur bat la chamade. Malgré tout, je ne peux m’empêcher de lui dire que je ne suis pas du tout romantique. D’ailleurs, habituellement, ce genre de chose me fait mourir de rire, mais ce soir j’ai comme l’impression que tout va être différent. « Je sais bien, et je ne savais pas que j'avais sa au fond de moi, ce truc romantique, mais écoute qu'importe ce soir, sa ne t'engage à rien d'accord, j'te laisse tout le temps que tu veux afin d'y réfléchir de peser le pour et le contre... Et que tu saches si tu veux ou si tu ne veux pas tenter... Okay ? » me voilà rassurer à la suite de ses paroles. Au moins, je sais que rien ne ce fera de façon irréfléchie voir trop bête, malgré tout j’ai une envie qui me démange de plus en plus. « Laisse moi essayer un truc » lui dis-je en me rapprochant encore plus de lui. Délicatement je passe une main sur sa nuque et emprisonne ses douces lèvres dans un léger baiser. Je sens sa main ce déposer au creux de mes reins. Il prolonge ce baiser comme s’il avait attendu cela depuis si longtemps. Je ressent une drôle de sensation dans le bas de mon ventre. C’est réellement bizarre… Je finis par reculer doucement pour reprendre mon souffle et le regarder. « Je pourrais peut être finir par m’y habituer en fait » dis-je tout en riant. Malgré tout, je remarque qu’il n’as toujours pas bouger. Il a l’air comme réellement surpris. Tout en souriant je passe ma main devant ses yeux. « Hé Ethan redescend sur terre mon vieux ! »

Cette date, cette journée, cette soirée surtout devrait être marquer d’une pierre blanche. Pour la première fois depuis bien longtemps nous arrêtons de jouer au plus con. On ce met à nu, on ce dévoile l’un à l’autre. Comme quoi on ne c’était pas tout dit ou tout du moins pas encore. Tout cela est exclusif, réellement nouveau, presque incroyable et pourtant bel et bien vrai. Oui c’est bien moi qui viens de déposer mes lèvres sur celle de mon meilleur ami. Je n’avais jamais imaginer faire cela de moi-même et complètement sobre par dessus le marché, et pourtant je viens de le faire. Et il faut avouer que cela et plutôt agréable en réalité. D’un seul coup, un léger frisson à secouer mon corps. J’ai senti sa main ce déposer sur le creux de mes reins. L’espace d’un instant, je me suis approcher de lui comme je ne l’avais encore jamais fait auparavant. « Je pourrais peut être m’y habituer en fait » finis-je par lui dire tout en lâchant mon plus beau sourire. Je ne sais même si je plaisante réellement où s’il y a une part de vraie. Tout se mélange dans ma tête, c’est comme si je venais de faire une chute incroyable ou d’ouvrir une porte qui m’amène devant quelque chose d’incroyablement inconnu. Et comme tout être humain qui ce respecte, j’ai peur de l’inconnu. Je ne suis pas du genre à planifier mon lendemain, mais cet inconnu là il m’effraye réellement. Je ne suis pas faite pour les relations stables pour les choses bien construite. Pourtant pour le moment j’ai l’impression que celui qui a le plus de mal à redescendre sur terre c’est bien Ethanaël. Je lui fais rapidement signe et le vois sursauter. Je ne peux m’empêcher d’exploser de rire. « Excuse moi, mais t’es sûr qu’on est encore sur terre ou je suis en plein rêve là ? » me dit-il alors tout en souriant. Il ne m’en faut pas plus pour lui attraper le bras et le pincer bien fort. Evidemment la réponse ne ce fait pas attendre, tel une chochotte il ce met à hurler. « Et bien je crois que tu rêve pas mon chou ! » lui dis-je alors tout en continuant à sourire pour contrer le regard noir qu’il est déjà en train de me lancer.

« Bon moi j’ai besoin d’une douche froide là, je comprend l’effet que tu fais sur les autres hommes et pourquoi ils cèdent à la tentation » finit-il par me dire doucement. Je hausse un sourcil et le regarder s’éloigner tranquillement. « Et encore t’as rien vu ! » lui hurlais-je avant de le voir disparaître dans une douche. Je sais que je devrais sûrement rester avec lui. Attendre qu’il est finis sa douche, mais c’est déjà beaucoup pour ce soir et j’ai réellement froid. J’attrape son portable qu’il avait laisser sur le banc et rédige rapidement un texto. « Je rentre je suis claquée. Appel moi demain ! » et c’est sans bruit que je me faufile dans la nuit la tête dans les nuages.