La fraicheur de l'eau et la douce caresse d'un rayon de soleil, quelle sensation extraordinaire et apaisante en cette fin de matinée. Assise tout au bout du ponton, les doigts de pieds frôlant la lisière de l'eau, Armelline tenait en main son journal intime dans lequel elle continuait toujours à raconter ses émotions, ses coups de gueule mais aussi ses mésaventures.
Cela faisait bien des années qu'Armelline n'était pas venu dans cette partie de la ville, lorsqu'elle était adolescente la seule partie de la ville qu'elle fréquentant était le lycée. Années révolues et inoubliable, mais dans le sens qu'on pense. Au lycée, Armelline était l'objet de nombreuses moqueries un peu comme Rachel Berry dans Glee, sauf que pour Armelline il n'y a jamais eu de Finn pour lui montrer qu'elle avait aussi le droit à l'amour. Pour bien imaginer ce qu'Armelline a ressenti pendant ces 3 années de lycée, il faut l'avoir vécut, aucun récit ne pourra décrire vraiment le sentiment qui traverse son esprit à chaque fois qu'elle repense à cette partie de sa vie.
Mieux valait ne plus y penser! Depuis Armelline a changé, ou du moins, elle est moins naïve mais toujours aussi réservé. Sa meilleur amie le lui a d'ailleurs toujours reproché et n'a jamais compris comment elle pouvait être aussi réservé dans la vie réelle et être aussi extravertie dans ses articles. Un grand mystère dont seul Armelline en connaitra un jour le secret.

Envahit par ses pensées, Armelline ne fit pas du tout attention au petit bateau à moteur qui passa à quelques centimètres d'elle à peine l'éclaboussant d'une énorme vague tel un camion dans une énorme flaque d'eau un lendemain d'orage. Heureusement pour elle tout ses affaires étaient secs, sauf elle bien entendu. Trempé jusqu'au os! Voilà ce que la jeune femme avait gagné! Puis elle entendit un drôle de bruit proche d'elle, comme une sonnerie de téléphone, mais ce n'était pas la sienne. En fouillant un peu partout elle vit son portable qui lui aussi avait été touché par la vague et qui n'avait plus la même sonnerie et qui a fini par ne plus refaire surface, autant dire que pour ce smartphone, c'est la fin!

« oh non c'est pas vrai pas ça! Armelline tu ne sors jamais va faire un tour ça te changera les idées, mais bien , je te préviens Astrée, c'est la dernière fois que je t'écoute! »

Sans s'en rendre compte, Armelline s'énervait sur elle-même et sur sa sœur mais à voie haute sans remarquer le jeune homme, d'une trentaine d'année qui venait d'arriver.

En ce beau dimanche ensoleillé, Nolan n'avait pas envie de rester enfermé chez lui à s'ennuyer devant la télé. Alors ce matin en se levant, il avait cherché quoi faire de sa journée, sachant qu'en plus il avait un bon gros paquet de copies à corriger. Il avait prit son petit déjeuné, puis était partit prendre sa douche et se préparer pour finalement aller faire un tour au bord du lac. Il avait prit un sac en bandoulière pour mettre dedans un paquet de copies et sa trousse puis son ipod, comme ça il s'installerait près du lac au beau temps à corriger ses copies tout en écoutant de la musique. L'idéal pour ne pas voir le temps passer.
Il prit donc sa voiture et roula en direction du lac. Une fois arrivé, Il se gara puis sorti de la voiture et commença a marcher autour du lac. Pour l'instant il ne se posait nul part histoire de prendre un peu l'air avant de se mettre au travail. Il arrivait près d'un ponton où une jeune femme était assise. Il ne voyait pas son visage mais de toute façon il n'allait pas aller la voir ni quoi que ce soit, enfin en tout cas il n'avait pas prévu d'aller la voir avant qu'un bateau ne passe près du ponton et l'arrose. Nolan aurait bien rit s'il la connaissait et si celle ci riait également mais ce n'était pas le cas puisqu'il l'entendit s'auto-disputé de sa bêtise. Nolan ne comprenait pas ce qu'elle disait puisqu'il était trop loin, mais il afficha cette fois ci un sourire aux lèvres et se dirigea vers elle.. Il allait vers elle pour voir s'il pouvait peut être l'aider, après tout elle avait peu être fait tombé quelque chose à l'eau, alors une fois qu'il fut assez près d'elle, il lui demanda:

"Ca va? Vous avez peut être besoin d'aide?"

A vrai dire il ne pensait pas qu'elle ait vraiment besoin d'aide, il ne savait même pas ce qu'il pourrait faire pour l'aider si elle avait fait tomber quelque chose à l'eau, mais bon il n'était pas un monstre, il pouvait venir discuter un peu et peut être faire en sorte qu'elle passe un moment plus sympathique qu'un après midi à se faire arroser par un bateau, ce qui ne doit pas être très agréable.

Armelline ne ressemblait plus à grand chose désormais, sa robe ressemblait à une bâche, heureusement pour elle, sa robe étant rouge, on ne voyait au travers. Par chance, le soleil qui régnait cette après-midi là ferait vite sécher ses vêtements. Quant à son téléphone, là c'est sur, elle n'avait plus aucune excuse pour ne pas racheter. 4 ans de vie commune avec lui qui s'envole, ah! la technologie...une goutte d'eau et il n'y a plus personne. Tout en ramassant son sac et essayant tout de même de voir si par miracle ce fichu mobile s'allumait, Armelline entendit quelqu'un lui proposer de l'aide. Un homme a priori à en juger par le voie qu'elle venait d'entendre. Elle reposa son sac au sol et tourna la tête.

« oh, hum..c'est gentil merci, ça devrait aller »

La trentaine, plutôt charmant avec un sourire qui a du en faire souffrir plus d'une, Armelline avait déjà vu se visage mais où? Quelle sensation bizarre, presque comme lorsqu'on a déjà eu l'impression de vivre quelque chose sauf qu'ici, elle l'avait déjà vu c'est certain. La jeune femme avait beau fouiller dans ses souvenirs les plus profond, rien n'y faisait.
Où avait-elle bien pu le connaître ? Au lycée ? Non, il est plus vieux qu'elle et puis aucun jeune homme ne venait lui parler au Lycée. A l'Université ? ….Mr Toscalies, son professeur de journalisme qui était tombé sous son charme mais Armelline avait repousser ses avances car il était son professeur. Et voilà que 3 ans plus tard, elle le retrouve à Town Square.

« On se connait...Vous étiez mon enseignait à l'université »

Espérons que cela soit bien vrai, car sinon sa journée serait définitivement gâchée!

La jeune femme refusa l'aide de Nolan car à priori ça allait plutôt bien en dehors du fait qu'elle soit mouillée. Mais Nolan eu plutôt un espèce de "choc" en découvrant qui était la mystérieuse jeune brune. Armelline Lecumberry... Cette jeune femme, Nolan la connaissait puisqu'il avait été son professeur durant quelques années à l'université. Il était tombé sous son charme et avait tenté de la draguer un peu, mais elle avait eu bien raison de le repousser. Nolan aurait pu mettre en jeu sa carrière en ayant une relation avec une des élèves et ça il s'en serait voulu à vie s'il avait perdu son travail pour cette raison. Mais depuis qu'il la connait, Nolan ne cesse de penser à la jeune Armelline, il l'a toujours trouvé très jolie et il aime aussi son côté timide. Bref elle incarnait un peu l'intouchable, l’inaccessible et ça c'était quelque chose qui plaisait bien à Nolan. C'est pour tout cela que Nolan fut très étonné de revoir la jeune femme ici, il ne s'y était pas attendu ni préparé. Il garda son petit sourire sympathique aux lèvres puis visiblement elle le reconnu puisqu'elle lui dit qu'ils se connaissaient et qu'il avait été son enseignant. Au moins elle ne l'avait pas oublié c'était déjà ça...

"Oh oui, oui bien sur je me rappel de vous également mademoiselle Lecumberry.."

Maintenant que les présentations n'étaient plus à faire et que la jeune femme était inondée mais n'avait pas besoin de son aide, Nolan ne savait pas très bien que lui dire. Si ça n'avait pas été elle, peut être bien qu'il aurait tenté de draguer un peu la jeune femme, mais là il n'allait pas le faire. Il s'était déjà prit une veste une fois avec Armelline alors il n'allait pas recommencer comme ça ouvertement. Puis il pensait toujours à elle certes mais ce n'était pas un animal tout de même, il savait se contrôler. D'ailleurs même s'il pensait toujours à elle, il n'avait pas cherché à la revoir à tout prix, il pensait qu'il était préférable de continuer son chemin sans penser au passé, mais aujourd'hui le passé le rattrapait légèrement. Mais après tout Armelline n'était plus son élève..

"Vous allez sécher vite aujourd'hui, une chance qu'il fasse ce grand soleil"

Il continua de sourire à la jeune femme puis ajouta:

"En dehors d'être bien mouillé, vous allez bien ?"

C'était une façon comme une autre de lancer la conversation..

Maintenant qu'Armelline se souvenait de lui, son ancien professeur de journalisme, elle ne pu s'empêcher de se sentir gênée. Pourtant il n'est pas tellement plus âgée qu'elle. Il n'avait pas tellement changé en 3 ans, peut être plus classe et peut être un soupçon moins arrogant, quoique après deux phrases à peine échangé entre eux on ne pouvait pas tellement affirmer cela. Malgré sa timidité légendaire et ses principes un peu spéciaux, Armelline devient bien admettre que cet homme lui a toujours fait de l'effet, mais bien entendu, comme la jeune femme aime à se le dire continuellement qui pourrait bien vouloir d'elle ? Une journaliste de 24 ans, célibataire endurcie vivant avec sa sœur cadette et qui préfère lire plutôt que sortir, et totalement fraiche comme une rose par dessus le marché. Armelline sourit à la remarque que Nolan venait de faire, la même remarque qu'elle s'était faite quelques secondes auparavant.

« Oh euh, oui, je vous remercie et vous ? Toujours enseignant à l'Université ? »

Quelle discussion banale! On dirait deux personnes âgées qui ne se sont pas vu depuis 15 ans, peut être que les phrases suivante ressembleront aux comédies américaines : et votre chien ? Rex c'est ça ? .. Oh oui, il va très bien... Enfin bref passons!

« Vous habitez Town Square...oh désolé, c'est peut être indiscret mais comme je viens d'emménager je ne connais pas encore grand monde à part mes camarades de Lycée.... »

Au fur et à mesure qu'elle parlait, Armelline sentait sa voie diminuer jusqu'à devenir inaudible ayant l'impression que plus elle parlait plus elle ennuyant Nolan.

Nolan n'était pas gêné d'être là devant elle malgré ce qui s'était plus ou moins passé entre eux lorsqu'il était son professeur. Il était beau garçon et il avait assez confiance en lui pour ne pas avoir honte de ce qu'il avait fait. Elle l'avait peut être repoussé à l'époque parce qu'elle était son élève, mais pas parce qu'elle n'aurait pas aimer avoir une petite amourette avec lui. Bien sur il n'allait pas reparler de ce sujet, le but n'était pas de la mettre mal à l'aise ou de parler d'une situation qui pouvait la gêner, donc il attendit qu'elle réponde à sa question banale, à savoir si elle allait bien depuis ces 3 ans qu'elle avait terminé ses études. Armelline lui répondit que oui elle allait bien et par politesse lui demanda s'il était de même pour lui, puis demanda également s'il était toujours professeur d'université:

"Je vais bien merci, et oui toujours professeur à l'université, ça n'a pas changé"

Il continuait de sourire puis elle lui demandait s'il habitait la ville car elle venait d'y emménager. A vrai dire Nolan ne savait que très peu de chose sur la jeune femme, il ne savait même pas où elle vivait avant. Il avait bien trop d'élève pour savoir leurs vies, ce qu'ils faisaient en dehors des cours, où ils vivaient, avec qui,... Donc Nolan lui répondit:

"Non non c'est pas indiscret, j'habite ici oui depuis plusieurs années maintenant. Et vous, vous habitiez où avant?"

Si elle venait dans l'université de la ville c'est qu'elle ne devait pas avoir habité très loin d'ici avant de venir vivre à Town Square, enfin c'est ce que Nolan pensait avant d'ajouter:

"J'ai une Astrée Lecumberry parmit mes étudiants cette année, vous la connaissez?"

C'était une simple question de curiosité, puisque Armelline venait de lui dire qu'elle avait emménagé en ville depuis peu, peut être que ce n'était pas par coïncidence qu'il avait une élève du même nom de famille qu'elle.

Au final, sa question avait été pertinente et en y réfléchissant bien, ils discutaient comme deux adultes. Pourquoi avait-elle toujours l’impression d’être en retard sur sa vie, sur ses émotions, ses expériences ? Au fond, sa vie amoureuse était encore moins enrichit qu’une adolescente de 15 ans. Il est vraiment temps qu’Armelline décide de prendre sa vie en main, mais encore une fois, c’est plus facile à dire qu’a faire.

« Je vivais dans la ville voisine et maintenant je travaille ici donc c’est plus simple de vivre sur place »

Une demi-heure de sommeil en plus le matin on se rend vite compte que ça fait du bien mine de rien. Ne plus avoir à courir après le bus le matin, se dépêcher de s’habiller, prendre sa voiture quand on a loupé le bus….Enfin bref, aujourd’hui la question ne se posait. Armelline se levait à 7h00 pour commencer à 8h30, elle pouvait même se payer le luxe d’aller travailler à pied en se prenant un chocolat chaud en chemin.

« Ah oui ? C’est ma petite sœur pour tout vous dire, elle est beaucoup plus…libérer que moi… donc n’hésitez pas à la remettre à sa place car elle n’a pas toujours sa langue dans sa poche »

Décidément le monde est petit, voilà qu’elle commençait à se dire que aujourd’hui il n’était plus son professeur mais une connaissance, et voilà qu’il est l’enseignant de sa sœur. En soi, ce n’est pas gênant mais encore une fois, Armelline pensait à ses principes. Il allait bien falloir qu’un jour elle décide de mettre ses principes de côté sinon c’est claire qu’elle finirait vieille fille.

« J’ai une question que…je n’ai jamais oser vous poser, pourquoi êtes-vous devenu enseignant au lieu de continuer à être journaliste ? »

Armelline répondit qu'elle travaillait en ville donc qu'elle n'habitait pas loin avant mais que maintenant c'était plus pratique pour son travail. Nolan comprenait tout à fait cela, il n'aimerait pas lui même travailler dans une autre ville que la où il vivait.

"Vous travaillez où alors?"

Nolan était curieux de savoir ce qu'était devenu la jeune femme après l'université. Si elle travaillait dans le journalisme ou si finalement elle faisait tout autre chose. Il lui demanda ensuite si elle connaissait Astrée et Armelline confirma qu'il s'agissait de sa petite soeur. Qu'elle était plus libérée qu'elle et qu'il ne devait pas hésiter à la remettre à sa place s'il le fallait. Ceci fit légèrement rire Nolan avant qu'il ne lui réponde:

"C'est vrai qu'elle est assez agité parfois en cours, mais ça va pour l'instant j'ai déjà vu pire"

Nolan n'aimait pas avoir des problèmes avec les élèves, les empêcher de pouvoir s'amuser un peu durant le cours, il n'était pas du genre à pourrir la vie des étudiants. A part vraiment si un d'eux faisait n'importe quoi, à ce moment là Nolan faisait tout son possible pour gâcher la vie de son étudiant et lui montrer qui de lui ou de Nolan était le plus fort à ce petit jeu. En général, Nolan parvenait à se montrer plus fort que les étudiants.
Armelline posa une question un peu plus "intime", du moins une question sur la vie privée de Nolan, mais ça ne le dérangeait pas de répondre ce n'était pas non plus trop intime:

"Je suis né dans une famille plutôt aisée et lorsque je suis devenu journaliste, le salaire n'étais pas aussi élevé que j'aurais voulu.. Disons que le journal local de la ville n'est pas aussi bien payé que si j'aurais été journaliste à New York ou dans une grande ville comme ça. Je n'avais pas envie de déménager non plus donc j'ai opté pour passer mes concours pour devenir professeur pour l'université"

Nolan lui confia que Astrée était parfois agité mais que certains était pire qu'elle, Armelline ne savait si elle devait être rassurée ou non par cette nouvelle. En même temps, Armelline pourrait toujours essayer de lui faire la morale si sa sœur cadette se mettait à faire n'importe quoi, qu'importe, Astrée ne l'écouterai jamais.

« Je travaille pour le journal de Town Square »

Armelline ne voulu pas en dire plus pour le moment, elle avait un peu peur de la réaction de Nolan si elle lui disait qu'elle bossait aux petites annonces du journal. Et encore, elle venait d'évoluer, il y a encore quelques mois, Armelline travaillait aux archives, elle passait son temps à ranger, classer, trier etc... Trois longues années d'études et sacrifices pour faire un travail de me*** alors que son seul rêve est d'écrire sur des nouveaux talents pour les faire connaitre.

« Si comprend bien vous faites un travail juste pour son salaire ? C'est bien loin de l'opinion que je faisais de vous, a moins que je dise n'importe quoi et que vous adoriez votre poste . En tout cas quand j'étais votre étudiante je trouvait que vous mettiez beaucoup de convictions de tout ce que faisiez »

La jeune femme était un peu surprise des dires de Nolan, jamais elle n'aurait imaginer qu'il était un fils à papa pourri gâtée. En même temps, elle ne le connaissait pas tellement puisqu'il était son professeur. Si lui fait un travail pour son salaire, Armelline le fait par passion et dans l'espoir d'avoir un jour le poste qu'elle envie depuis tant d'années déjà.

Lorsque Armelline lui dit qu'elle travaillait pour le journal local de la ville, Nolan se rappelait de ses propres début dans ce même journal. Il avait aimé travailler ici mais il n'avait pas eu l'occasion de couvrir de grand évènements. En même temps lorsqu'il avait commencé à y travailler, le journal venait de se faire racheté par un jeune propriétaire et les choses se mettait doucement en place. Nolan espérait que Armelline travaillait dans de meilleures conditions que lui à ses débuts.
Puis il lui avait dit qu'il avait passer ses concours de professeur pour une question financière, Armelline fut visiblement déçue de l'apprendre et le lui dit. Nolan n'avait pas eu envie de devenir professeur que pour une raison financière, donc il lui répondit:

"Au début oui c'était ma principale raison de devenir professeur, le salaire mais ça n'a pas été la seule. Disons juste que la question du salaire m'a grandement aider à vouloir devenir professeur. Mais aujourd'hui avec beaucoup de recul je peux vous dire que d'une mon salaire n'est pas grandiose et que si je voulais un métier pour avoir beaucoup d'argent, c'est pas du tout professeur d'université que je ferais, et ensuite j'aime ce que je fais. Être au contact des jeunes qui commencent à devenir vraiment adulte, me sentir utile, pouvoir les aider,... Enfin y a plein de choses qui font que je ne regrette pas d'être devenu ce que je suis aujourd'hui et je n'aurais pas envie de changer de métier maintenant."

Nolan avait fait un bon discours pour se défendre, mais en même temps il aimait vraiment son métier alors il pourrait encore en dire du bien pendant un grand moment. Mais pour ne pas ennuyer la jeune femme il avait bien du s’arrêter à un moment.

Au final, Nolan n'était peut être pas uniquement un fils à papa qui croit que tout lui tombe tout cru dans les mains. C'est fou les préjugés que l'on peut se faire sur les personnes que l'on rencontre en les écoutant seulement quelques minutes. Mais ce faire un priori sur les gens que l'on rencontre, sur les lieux que l'on va visiter, c'est tout à fait normale, parfois on se trompe parfois on a totalement raison. Dans ce cas présent, Armelline était bien contente que son a priori soit faux.
«  Vraiment ? Eh bien je suis contente pour vous, c'est toujours plus agréable et enrichissant quand on aime son métier. En tout cas, je ne pourrais devenir professeur un jour même si j'ai plein de choses à faire partager »

Comme beaucoup de personnes sans doute, Armelline avait acquis une expérience, des connaissances et elle avait donc des choses à enseigner mais avec sa grande timidité, elle deviendrait rouge écarlate en 30 secondes et n'arriverait surement plus à sortir un seul mot. On a dit souvent que la timidité à du charme, certains jours, Armelline ressent plutôt cela comme un fardeau très dur à porter.

« Avant d'enseigner où étiez-vous journaliste ? »

La discussion suivait son cours quand une bourrasque de vent glaciale vint les frigorifier sur place. C'est l'inconvénient de cette période de l'année, le vent est toujours glaciale même quand le soleil brille au plus haut dans le ciel.

Nolan avait toujours été un fils à papa mais depuis 2 ans que son père avait fait faillite avec sa société, Nolan avait du revoir sa façon de penser. Aujourd'hui il se disait que certes l'argent était important mais ce n'était pas le plus important dans une vie. Mais d'un autre côté, comme tout le monde, il aimait vivre avec de grands moyens. Pouvoir se payer tout ce qu'il voulait, ne pas devoir compter son argent à la fin du mois pour ne pas avoir à se serrer la ceinture,... Mais aujourd'hui il ne faisait pas son métier que pour l'argent, tout ce qu'il avait dit à Armelline, il le pensait.

"Oui c'est sur qu'il est plus agréable de faire un métier qui nous passionne vraiment, comme a on a moins le sentiment d'aller travailler. Il faut profiter de la vie tant qu'on peut le faire et prendre le plaisir partout où on peut"

Il préférait largement faire un métier pour lequel il avait une réelle passion plutôt qu'un métier qu'on ne faisait que pour son salaire. La vie est courte et Nolan voulait profiter de tous les moments possible, prendre du plaisir à vivre son train train quotidien. Certaines personnes vivaient la routine comme une contrainte, Nolan lui aimait sa routine parce que ses journées n'étaient pas toutes identiques. Parfois il avait des journées ou tout se passaient bien, d'autre ou rien n'allait ou encore des jours ou tout allait bien puis finalement, nouvelle heure de cours, nouvelle classes et les problèmes arrivaient. Mais il aimait ça, au moins son métier n'était pas monotone.

"Avant je travaillais pour le journal du Town Square également. A la rubrique du sport, c'est une autre de mes passions, le sport"

Nolan souriait toujours, lorsqu'un coup de vent se fit ressentir. Certes il faisait très beau mais c'était toujours l'hiver et le vent était loin d'être chaud.

"Vous voulez peut être marcher un peu, ça sera toujours mieux que refroidir en restant sur place?"

Armelline était tout à fait d'accord avec ce que Nolan venait de dire, ce qui reprenait les propos de celle-ci. Armelline travaille dans un lieu qu'elle imaginait depuis des années, un journal. Mais son travail au sein de la rédaction n'était malheureusement pas celui qu'elle voudrait. Quant à profiter de la vie, Armelline avait un ou deux train de retard par rapport à ça. Elle n'avait jamais vraiment profité de quoique ce soit d'ailleurs, elle a n'a jamais été trop fêtard donc n'a fait que peu de soirée au Lycée et l'Université. Elle est allée...3 fois a peu près en boite de nuit et n'a jamais été bourré, même pas gaie. Mais elle l'assume parfaitement et sait très bien se défendre par rapport à ça.

«  Ah oui ? Vous deviez être moins vieux jeu que celui qui vous remplace aujourd'hui, c'est un vieux rabat-joie qui croix dur comme fer que le baseball est une sorte de partie de tennis où l'on doit courir après la balle. »

Armelline rigola en repensant à toutes les choses étonnantes et dépourvu d'intérêt qui sortait de la bouche de cet homme en permanence. Au moins, il avait la joie de vivre même si certaines de ses idées, comme pour le baseball notamment, étaient quelques peu...déplacées.

« hum.. Oui, vous avez raison!»

Armelline ramassa son sac qui était toujours au sol et sortit une écharpe de son sac pour l'enrouler autour de son cou. Puis elle se mit à marcher au côté de Nolan sans trop savoir vers où ils allaient marcher.

« Vous venez souvent près du port ? »

Quelle question pertinent ma chère Armelline je te félicite.
Ceci est un autre défaut d'Armelline, elle a toujours l'impression que ce qu'elle dit est soit stupide, soit inapproprié par rapport à la situation.

Nolan ne connaissait pas l'homme qui avait reprit son poste à la rubrique des sports du journal de la ville mais à entendre Armelline, cet homme ne devait pas être aussi passionné que Nolan pour toute sorte de sport. Nolan aimait à la fois le football, le rugby, le golf, le baseball, le basketball, le handball, l'équitation et tout ce qui touche également aux sports nautiques ( voile, aviron, canoë,...), bref un vrai passionné de sport. C'est bien pour cela qu'il avait adoré son premier travail dans une rubrique des sports, c'était totalement un travail adapté à ce qu'il aime dans la vie. Mais aujourd'hui même si son métier était plus tourné vers le côté littéraire du journalisme, cela n'empêchait pas Nolan de continuer d'aimer et de suivre le sport. Chaque jour il achetait le journal local, le monde ainsi qu'un quotidien sur le sport. Histoire de s'informer des résultats de plusieurs sports différents ainsi que s'informer sur les actualités de la vie quotidienne. Puis il achetait quelques magazines de sport et passait aussi du temps devant sa télévision ou encore à pratiquer certains sport. Bref un vrai accro au sport mais qui ne passait pas non plus tout son temps à ça et gardait du temps libre pour faire d'autres choses.

"Ah oui? Non c'est sur que pour moi le baseball n'a strictement rien à voir avec le tennis, mais bon je lis ses rubriques quotidiennement et ça va il se débrouille pas si mal on va dire, même si ce n'est pas comme ça que moi je tournerais les choses."

Effectivement l'homme qui écrivait les choses sur le sport avait l'air d'écrire ça par pur mécanisme alors que Nolan mettrait sans doute un peu plus de cœur à ses articles.
Après cela elle accepta d'aller marcher un peu et la conversation tourna sur un peu tout. Elle lui avait demandé s'il venait souvent ici et cela avait fini par les lancé sur plusieurs sujets de la vie quotidiennes, sur ce qu'ils aimaient faire de leurs temps libres,... Nolan avait fini par lui dire qu'il avait été content de recroisé une de ses ancienne élève et ils s'étaient finalement abandonnés pour aller chacun à leur occupation...