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 « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy

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« Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy Empty
MessageSujet: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptySam 20 Avr - 9:23





I missed you


Il m'avait fallu du temps pour arriver à me remettre de mes émotions. Quand Ivy était partie de chez moi, me laissant seul avec mon pied dans le plâtre et le coeur en miettes. J'avais beau être un homme, j'avais un coeur, et donc les sentiments qui vont avec. Et quand on tombe amoureux, et qu'on se fait piétiner comme ça, ça remet en question beaucoup de choses. Quand Capucine était rentrée ce soir là, elle avait rapidement compris en voyant mes yeux rougis. Je pleurais rarement, et quand c'était le cas, il fallait que ce soit important. Elle seule pouvait le savoir. Elle me connaissait mieux que personne. Et pendant tout le reste de la soirée, elle avait tout essayé pour me remonter le moral. Elle avait aussi tout essayé pour que j'arrête de penser à Ivy, elle me disait que c'était pas une fille pour moi, qu'elle ne savait pas ce qu'elle voulait, et qu'elle ne me méritait pas. J'avais du mal à la croire. Je me demandais bien qui à part Ivy aurait pu partager ma vie désormais. Je ne voulais personne d'autre, je ne voulais qu'elle. Mais elle était partie, tout comme elle était arrivée.

Heureusement que j'avais ma soeur. Et mon fils aussi. Quand il était là, je savais que je n'allais plus penser à elle. Et puis les jours ont passé, les semaines se sont déroulées comme prévu, on m'a enlevé mon plâtre, j'ai repris le boulot malgré les séances de rééducation. Et puis les mois passant, j'ai compris. Compris qu'elle ne reviendrait plus, qu'il fallait que j'arrête d'espérer qu'un jour elle frappe à ma porte pour se lover dans mes bras. C'était donc bel et bien fini.

Et puis j'ai rencontré quelqu'un, enfin rencontré est un grand mot. Julia était en fait une amie de Capucine, que je connaissais vaguement à Paris, quand elle venait à la maison chez nos parents quand on était plus jeunes. Mais je ne me souvenais pas de grand chose. Et quand Capu l'a ramenée à la maison, on s'est tout de suite bien entendus. Et l'espace d'un instant j'ai réussi à oublier Ivy, et le mal que ça me procurait tout au fond de moi. Alors je me suis laissé aller. J'ai fait ce que tous mes proches me disaient de faire. Ne plus penser à elle, aller de l'avant. Et Julia et moi on est sortis ensemble. Ça va faire pratiquement 3 mois que ça dure, et 5 mois que je n'ai pas eu de nouvelles d'Ivy. J'évitais de trop passer devant sa pâtisserie. C'était mieux pour moi comme pour elle je pense. Bien que parfois je pensais qu'elle était passée à autre chose, qu'elle m'avait peut être oublié ? Sans doute. Et c'était sans doute mieux comme ça...

C'est en un samedi matin ensoleillé que je me promenais avec Lohan. Tous les deux en train de discuter, je l'entendais me dire «Papa tu sais ce que je veux ?» «Non quoi ?» lui répondis-je avant qu'il me réponde «Un cupcake ! Mamie elle va toujours m'en chercher dans la nouvelle pâtisserie. Tu veux bien ?». Allez savoir pourquoi. Quelque chose venait de serrer mon coeur. Sans doute la pensée que je venais de poser sur Ivy. J'hochais doucement la tête, il avait l'air de tenir à son cupcake. Je marchais silencieusement, les yeux rivés sur mes pieds, alors que Lohan sautillait, me donnant la main. Avant de rentrer dans la pâtisserie, je changeais totalement d'attitude, troquant ma nonchalance par quelque chose de beaucoup plus gai. Je prenais Lohan dans mes bras et en arrivant devant Ivy, je faisais semblant de rien, faisant comme si mon coeur n'était pas en train de bousculer ma poitrine. «Bonjour!» lui lançais-je avec un petit sourire au bord des lèvres. Je faisais comme si tout était normal. Lohan fronça les sourcils avant de reconnaître la jeune pâtissière. «Hey mais j'te reconnais ! T'es une copine de papa ! Ivy !». Je regardais mon fils assez halluciné. Il ne l'avait vu qu'une seule fois, et de là à ce qu'il se souvienne même de son prénom, j'étais impressionné. Heureusement, il n'y avait personne derrière nous dans la file d'attente. Je commandais alors le cupcake de Lohan et lui donnais avant de demander à Ivy «Ça fait un moment ... comment tu vas ?». J'avais beau essayer de déceler quoi que ce soit, dans son regard, ses attitudes, elle cachait bien son jeu, ou alors elle ne ressentait vraiment plus rien pour moi... Quand elle me demanda ce que je devenais, je lui répondis alors «Ecoute tout va très bien, j'ai rencontré quelqu'un. Ça fait quelques mois, ça marche vraiment bien entre nous. Faudrait qu'on se fasse un repas un soir avec ton mari, ce serait sympa... et puis comme ça il arrêterait de voir en moi un rival ! Je l'ai croisé la semaine dernière j'ai encore cru qu'il allait me tuer !» Je lâchais un petit rire amusé. J'aurai vraiment pu faire une carrière de comédien tellement je jouais bien le mec chez qui tout va bien... Mais à l'intérieur, c'était tout autre chose...


***********


Elle avait accepté un repas, et m'avait même rappelé le lendemain pour nous inviter, moi et ma petite amie, à dîner chez elle et son mari. Julia était d'accord, et moi j'étais stressé. Je passais la chercher avec ma nouvelle moto, et me garais devant la maison d'Ivy. Ça me faisait bizarre de reposer le pied devant chez Ivy. Mais il fallait que je me contienne. Je devais être sûr de ce qu'Ivy ressentait, ou ne ressentait plus pour moi. Il fallait que j'en ait le coeur net. Je frappais alors à la porte, et c'est Ivy qui ouvrit. Un large sourire se posa sur mes lèvres. «Hey !» Que c'était bon de la revoir... le manque qu'elle avait créé en moi était un gouffre profond qu'il fallait que je comble comme je pouvais. Tenant la main de Julia, je la lâchais pour faire un "hug" à l'américaine avec Ivy. Je lui présentais alors Julia, avant d'entrer dans la grande maison. Ethan était là, je lui serrais la main et lui présentais ma petite amie. Je ne savais pas trop comment allait se passer la soirée, mais il fallait que je me contienne, et que je joue l'amoureux avec Julia, même si face à Ivy, j'avais de plus en plus de mal. Elle était tellement belle...



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« Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy Empty
MessageSujet: Re: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptySam 20 Avr - 18:21




so hard to see you there


Quelques secondes, mois s’étaient écoulés, je ne savais plus exactement, que nous ne nous étions pas revus, Arthur et moi. J’avais tenté de passer à autre chose, je m’étais concentrée sur mon mariage finalement, essayant de faire confiance à ma raison plutôt qu’à mon cœur car seule ma raison pouvait me garantir sécurité mais le cœur était également la clef du bonheur que je m’étais refusée. J’avais donc mis tous mes efforts à essayer de remonter la pente dans ce mariage avec Ethan. L’épouse modèle, bien aimante et chaleureuse que Ethan voulait que je sois mais était-ce moi en réalité ? Je l’ignorais mais après avoir perdu Arthur, je voulais me sentir heureuse à nouveau, éprouver un amour fort et passionné avec Ethan même si mes sentiments pour ce dernier ne ressemblaient définitivement pas à cela. Mais les choses s’étaient arrangées entre Ethan et moi. Il avait fini par accepter le fait que j’avais changé depuis l’accident, il s’efforçait d’être un peu plus présent à la maison, recommençant à parler de projets à nouveau qui m’effrayaient à dire vrai. Je n’étais pas prête à me projeter dans l’avenir, pas encore malgré nos quatre ans de mariage. Pourtant lui si, commençant à me parler qu’il serait temps pour ma sœur de se trouver un appartement, que nous avions besoin d’une vie à nous. Ce qui laissait sous-entendre bien des choses, je supposais, choses pour lesquelles je n’étais certainement pas prête.

La routine avait fini par s’installer, chaque jour je partais travailler à la pâtisserie et rencontrais presque toujours les mêmes personnes : celles qui venaient chaque matin pour leurs confiseries de la journée, celles qui venaient discuter et prendre leur commande, celles qui revenaient chaque mois pour un anniversaire et celles qui venaient parce qu’elles avaient entendu parler de la pâtisserie. J’étais plutôt satisfaite du petit succès qu’avait ma pâtisserie désormais à Town Square et j’aimais toujours autant y aller car d’une part, c’était un lieu qui me permettait de m’évader de la maison et faire ce que j’aimais et d’un autre, c’était ici que j’avais rencontré Arthur malgré tout… J’avais beau essayé de passer à autre chose, il se trouvait partout même si je tentais de retrouver une vie de couple normale avec Ethan, bien que difficilement au début, je finissais par me laisser aller dans cette relation. Aujourd’hui était un jour plutôt calme et accoudée à mon comptoir, je lisais un livre afin de faire passer le temps, tant qu’il n’y avait personne lorsque j’entendis la porte s’ouvrir. Je m’apprêtais à saluer la personne, comme à chaque fois que quelqu’un pénétrait dans la boutique mais aucun ne sortit de ma bouche lorsque mon regard croisa celui de Arthur accompagné de Lohan. « Bonjour ! » me lança-t-il alors que je souriais, heureuse de le revoir après tout ce temps. « Hey ! » fis-je à mon tour, un grand sourire aux lèvres. « Hey mais j’te reconnais ! T’es une copine de papa ! Ivy ! » Je fus surprise que Lohan se souvienne avec autant de précisions de qui j’étais. « C’est bien ça ! » répondis-je au petit garçon, contente de le voir également car même si je ne l’avais vu qu’une seule fois, il m’avait paru bien sympathique ce petit bonhomme même si je ne pouvais pas en dire autant de sa mère. « Ça fait un moment… comment tu vas ? » Comment j’allais ? A vrai dire, tout ce que j’avais tenté d’enfouir pendant de longues semaines était en train de remonter à la surface et je tentais de contenir tout cela, tant bien que mal. J’avais beau tenter de ne rien laisser paraître, cela me rappelait quel mal cela m’avait fait de devoir le quitter mais comment mon cœur s’emballait en sa présence. « Je vais bien, et toi ? Je vois que ta jambe est rétablie ! Tant mieux ! » dis-je d’un ton enjoué, tentant de cacher le débat intérieur qui m’assaillait. Mais j’étais réellement contente pour lui que tout soit revenu à la normal, physiquement parlant bien entendu. « Alors, qu’est-ce que tu deviens après tout ce temps ? » lui demandai-je mais si j’avais su, j’aurais probablement tu cette question et ne jamais la poser. Je regretterai bientôt de l’avoir fait. « Ecoute tout va très bien, j’ai rencontré quelqu’un. Ça fait quelques mois, ça marche vraiment bien entre nous. Faudrait qu’on se fasse un repas un soir avec ton mari, ce serait sympa… et puis comme ça il arrêterait de voir en moi un rival ! Je l’ai croisé la semaine dernière j’ai encore cru qu’il allait me tuer ! » Je déglutis. Il avait quelqu’un dans sa vie et c’était comme s’il faisait exprès d’appuyer sur la plaie en ajoutant que cela se passait vraiment bien entre eux. J’eus un petit rire forcé. « C'est Ethan, ça, mais c'est bien pour toi et oui, pourquoi pas, ça peut être une bonne idée. Je t’appellerai pour fixer ça. »

Ce que je fis en toute connaissance de cause puisque Julia serait également de la partie. Lorsque je préparais le repas, je n’avais qu’une envie c’était de glisser du poison dans le plat de cette femme. Mais je me devais d’être une hôtesse parfaite et montrer à Arthur que tout allait mieux entre Ethan et moi et que je me fichais bien qu’il se soit mis avec quelqu’un et qu’il soit heureux en plus de cela. Ma sœur était partie ce soir-là parce qu’elle ne voulait pas voir le massacre disait-elle, mais quelle massacre ? Ethan semblait de bonne humeur, surtout lorsque je lui avais annoncé que Arthur viendrait accompagné, en couple depuis plus de cinq mois. Mon cœur se serrait toujours à cette pensée. J’entendis frapper à la porte et je soufflai un bon coup avant d’ouvrir, affichant un sourire chaleureux au couple qui se tenait devant moi. « Hey ! » « Salut ! » fis-je alors qu’il me prit dans les bras pour me saluer et que je fis de même envers Julia, histoire de paraître amicale, n’est-ce pas ? Ethan arriva derrière moi alors que je les laissais rentrer, serrant la main d’Arthur et saluant Julia. « Comment ça va ? » demanda Ethan au jeune couple alors qu’il les invita à s’asseoir dans la cuisine/salle à manger. Je restais un peu en retrait, j’avais plutôt envie de m’enfermer dans ma chambre et d’y rester toute la soirée mais je choisis de rester d’abord derrière le comptoir de ma cuisine américaine qui donnait directement dans la cuisine/salle-à-manger. Je fis mine de préparer quelque chose mais finalement je respirai un bon coup avant de prendre place à table alors que Ethan leur avait déjà servi à boire et les petits hors-d’œuvre que j’avais préparés. Plutôt silencieuse, je n’écoutais que d’une oreille ce que Ethan leur racontait, plutôt distraite et mal à l’aise alors que Ethan s’efforçait d’être un bon hôte, posant sa main sur ma cuisse et souriant comme il l’était depuis ces dernières semaines.


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MessageSujet: Re: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptyDim 21 Avr - 12:14





I missed you


Il fallait être fort pour surmonter tout ça. Entrer dans cette maison, voir tout le bonheur qui s'en dégageait, un couple uni et heureux. Du moins c'est ce que je leur souhaitait. Si j'avais laissé partir Ivy sans la retenir, c'était parce que je respectais son choix même s'il m'avait fait atrocement mal. Je l'aimais tellement que je la voulais heureuse, et si elle pensait que son bonheur était avec Ethan, alors je l'avais laissé le penser. Et aujourd'hui, j'espérais que ce soit le cas. Sauf qu'au fond, fond de moi, je n'espérais rien de cela. Je ne voulais qu'une chose, c'était être sûr une bonne fois pour toute qu'elle ne ressentait plus rien pour moi. Mais ce genre de chose est plutôt difficile à déceler. Je connaissais Ivy profondément, dans le sens où la première fois que j'avais posé mon regard sur elle, j'avais eu l'impression de la connaître depuis toujours. Mais pourtant, les peu de moments passés ensembles n'ont pas été emprunts de beaucoup de discussions. Seuls nos regards suffisaient à comprendre ce que l'on pensait, ressentait. Et c'est en ce sens que je pensais vraiment la connaître. Mais quand quelqu'un, même que vous pensez connaître, met des barrières pour vous empêcher de rentrer dans son intimité, vous savez bien qu'il est difficile de voir ou de comprendre certaines choses. Et malgré tout, c'est ce qu'Ivy s'efforçait de faire. Mettre des barrières pour que je ne vienne plus bousculer sa vie. Je pouvais le comprendre...

Assez rapidement Ethan nous invitait Julia et moi à nous installer à table, nous proposant les hors-d'oeuvre qu'Ivy avait préparés. En plus d'être bonne pâtissière, elle était bonne cuisinière. Ethan paraissait étonnement gentil ce soir. Peut être parce qu'il ne me considérait plus comme un ennemi vis à vis d'Ivy. Mais il se trompait. Ce qu'on avait vécu elle et moi était sans doute la chose la plus forte qu'il m'était arrivé de vivre, et il y aurait je pense toujours entre nous quelque chose d'électrique. Comme 2 aimants qui s'attirent sans forcément le vouloir. «Alors racontez nous, comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ?». Je me devais de paraître amoureux, non seulement pour qu'Ethan ne se doute pas que j'avais encore des sentiments pour sa femme, mais aussi et surtout pour vérifier qu'il ne se passait plus rien dans les yeux d'Ivy, face à moi. «En fait on se connaît depuis... 15 ans, un truc comme ça ! On étais voisins quand on habitait à Paris et puis on s'est perdus de vue quand je suis partie pour habiter à Londres...» Je tournais les yeux vers Julia pour lui adresser un sourire qui se voulait amoureux. «On a flirté un peu quand on était jeunes, et puis on s'est retrouvé y'a 6 mois quand je suis venue rendre visite à Capucine !». Elle passait une main dans ma nuque. J'esquissais un sourire et voyais Ivy nous rejoindre à table, alors qu'Ethan posait sa main sur la cuisse de sa femme, je serrais légèrement les dents. «Oui donc c'est l'histoire d'une vie quoi ! C'est genre l'amour de jeunesse que vous retrouvez !» «Oui voilà c'est ça..!». Il fallait que j'évite de trop regarder Ivy, c'était douloureux, et je ne voulais pas pour l'instant qu'elle s'imagine quoi que ce soit. Je ne savais pas encore si j'allais lui dire que je n'étais pas passé à autre chose. Il fallait encore que j'y réfléchisse.

Rapidement on se mettait à parler de tout et de rien, l'ambiance était plutôt bonne, si on passe outre les regards qu'on se lançait discrètement Ivy et moi. Ils n'étaient pas forcément agréables, mais pour l'instant plutôt amers. Mais rapidement, Ethan et Julia se trouvaient un gros point commun, elle était pompier volontaire, il était pompier professionnel. C'était pire que d'entendre 2 mecs parler de foot. Je n'aurai jamais pensé qu'il y ait autant de termes techniques dans ce métier. Je commençais assez rapidement à m'ennuyer, et c'est alors qu'Ethan proposa à Julia d'aller voir à l'étage sa collection de casques de pompier de toutes les époques et pays. Mes yeux s'arrondissaient, ça devait prendre une place assez hallucinante. Julia se tourna alors vers moi avec les yeux brillants. «Ça te dérange pas si je vais voir ?» «Ah ben non tu vas pas louper ça !» Je lâchais un petit rire amusé et elle m'embrassait amoureusement avant de suivre Ethan qui l'attendait déjà en bas de l'escalier. Ivy quant à elle était déjà en train de débarrasser. Elle demanda à Ethan de ne pas être trop long, pour l'aider avec le dessert. Il lui fit signe de la tête et monta avec Julia à l'étage. Je soupçonnais Ivy d'avoir dit ça à son mari pour ne pas rester seule avec moi.

«Attends je vais t'aider!» Elle refusait mais je ne lui laissais pas le choix. Je me levais et récupérais les assiettes que je déposais dans le lave-vaisselle. «Ça a l'air d'aller mieux tous les deux...» Elle avait beau me certifier que oui, j'avais du mal à y croire. Je m'adossais contre le bar et ne la quittais pas des yeux, avant de lui avouer. «Je crois que je vais quitter Julia... avant qu'elle s'attache trop à moi...». Ivy se retourna rapidement pour me faire face, me demandant pourquoi. «Parce que je ne l'aime pas et que je n'ai pas envie de lui faire de mal... malheureusement mon coeur est pris par quelqu'un d'autre... et ça personne pourra jamais rien n'y faire...» Evidemment je parlais d'elle. plonger mon regard dans le sien me faisait à la fois un bien fou, et un mal profond. J'avais peur qu'elle me rejette à nouveau, mais quoi qu'il arrive, je me savais lié à elle, et ce pour toujours je pense. Alors si je ne vivais pas seulement pour la conquérir, alors à quoi rimait ma vie ?

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MessageSujet: Re: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptyDim 21 Avr - 16:04




so hard to see you there


Ethan se montrait adorable, ce qui pouvait en surprendre plus d’un et notamment moi. Je ne savais pas à quel jeu il jouait mais probablement estimait-il que l’histoire avec Arthur était ancienne puisque ce dernier s’était mis avec quelqu’un et que l’allure qu’avec ce couple à première vue semblait qu’ils étaient heureux d’être ensemble. J’avais du mal à rester calme et en place face à cette Julia qui avait le droit d’être aux côtés d’Arthur mais qui en plus de cela, semblait heureuse. Je ne pouvais m’empêcher de l’envier et de m’imaginer à sa place, me tenant aux côtés d’Arthur alors que nous rendions visite à de vieux amis. Mais ce soir-là, nous étions, Ethan et moi, les vieux amis en question même si Ethan ne connaissait que peu Arthur et Julia et que moi-même je ne connaissais pas cette jeune femme. A vrai dire, je n’avais même pas envie de la connaître, j’avais plutôt envie de lui faire tomber un verre de vin dessus ou de glisser un peu de poison dans ses hors-d’œuvre. Mais je ne voulais attirer aucun scandale sur ma tête, aucune catastrophe qui en vaille la peine. « Alors racontez-nous, comment vous vous êtes rencontrés tous les deux ? » Je soupirai imperceptiblement, avec discrétion. Je n’avais pas envie d’écouter cette histoire, j’avais plutôt envie de m’excuser et de m’échapper de table mais je ne fis rien et écoutai silencieusement. « En fait on se connaît depuis… 15 ans, un truc comme ça ! On était voisins quand on habitait à Paris et puis on s’est perdus de vue quand je suis parti pour habiter à Londres… » Je pris mon verre de vin que m’avait servi Ethan un peu plus tôt et le portai à mes lèvres doucement, essayant de ne pas laisser paraître le fait que je tremblais légèrement, de colère ou de jalousie probablement. Le pire était sans doute lorsqu’il tourna sa tête vers la jeune femme en lui souriant avec tendresse. Je n’avais qu’une seule envie : lui lancer mon verre de vin dans la figure mais je me contenais, me contenant de sourire et d’écouter après avoir posé mon verre calmement. « On a flirté un peu quand on était jeunes, et puis on s’est retrouvé y a 6 mois quand je suis venue rendre visite à Capucine ! » Tiens donc, et elle n’aurait pas pu retourner à Paris ? Si elle voulait, j’étais même prête à lui payer son billet d’avion… Je sentis la main d’Ethan se poser sur ma cuisse alors que je posai la mienne sur la sienne, petit geste de vengeance sûrement. « Oui donc c’est l’histoire d’une vie quoi ! C’est genre l’amour de jeunesse que vous retrouvez ! » commenta Ethan en me souriant avant de regarder le couple en face de nous. « Oui voilà c’est ça… ! » Je ne dis rien, préférant boire une nouvelle gorgée de vin. Je sentais que la soirée allait être longue.

Et puis, coïncidence qui m’agaça un peu plus, Julia était pompier volontaire et Ethan était heureux d’avoir quelqu’un avec qui parler de son métier, une véritable passion pour ce dernier. Cette fille était comme la perfection incarnée et j’en avais déjà assez de la voir. D’une part, elle m’avait volé Arthur et voilà qu’elle commençait de faire de même avec Ethan ! Mon verre vide, je ne pouvais pas le lui envoyer en pleine tête, non et puis j’étais bien élevée et ce geste déplacé. Mes parents me taperaient sur les doigts si jamais ils entendaient mes pensées. Mais Ethan proposa à Julia de lui montrer sa collection qu’il avait disposée dans notre bureau. « Ça te dérange pas si je vais voir ? » J’avais envie de lever les yeux au ciel mais je ne fis rien. « Ah ben non tu vas pas louper ça ! » Lorsqu’elle se pencha pour embrasser Arthur, je détournai le regard avant de me lever et de m’occuper à quelque chose, commençant à empiler les assiettes. Après m’être assurée qu’Ethan ne passe pas trois heures en haut à lui montrer sa collection, je continuais de débarrasser. Oui, Ethan était véritablement passionné par son métier et nous avions comme un musée dans notre bureau, il connaissait chaque histoire de chaque objet sur le bout des doigts et pourrait passer des heures à les admirer et à en parler. Comme je n’étais pas vraiment intéressée par tout cela, il évitait de trop s’étendre sur le sujet avec moi mais ce soir, il semblait qu’il avait quelqu’un d’aussi intéressé que lui, alors il en profitait ce que je jugeais normal, au fond. De plus, je préférais qu’il ne reste pas longtemps en haut, je devais avouer que j’étais toujours mal à l’aise en la présence d’Arthur. « Attends je vais t’aider ! » « Non non, c’est bon, ne t’en fais pas ! » lui assurai-je mais bien sûr, il attrapa les assiettes avant de les ranger dans le lave-vaisselle alors que je secouais la tête en soupirant. « Ça a l’air d’aller mieux tous les deux… » commença-t-il alors que j’étais légèrement étonnée. Au moins, nous paraissions un couple soudé, c’était déjà cela même si effectivement nous faisions tout pour que cela s’arrange bien que mes sentiments n’étaient plus réellement sincères envers lui mais je m’efforçais tout de même. « Oui, beaucoup mieux ! » fis-je sans un sourire, à vrai dire j’évitais le regard du jeune homme, préférant me concentrer sur le gâteau que je sortais du four. Pitié Ethan, redescends. « Je crois que je vais quitter Julia… avant qu’elle s’attache trop à moi… » Je me retournai automatiquement, gâteau à la main, les yeux écarquillés, laissant paraître l’incrédulité. « Oh mais pourquoi ? » Je posai le dessert sur le comptoir afin de mieux me concentrer sur ce qu’il me disait. « Parce que je ne l’aime pas et que je n’ai pas envie de lui faire de mal… malheureusement mon cœur est pris par quelqu’un d’autre… et ça personne ne pourra jamais rien n’y faire… » Je restais là, bouche ouverte, incapable de remettre de l’ordre dans mes pensées et dans ce que je ressentais. Si j’étais contente qu’il ne ressente rien pour Julia, j’étais également mal parce qu’il y avait mon histoire avec Ethan dans la balance, histoire que j’avais préféré choisir face à celle que j’aurais pu avoir avec Arthur. « Je… Je ne peux pas Arthur, tu le sais. Je suis avec Ethan et… Julia est adorable, tu devrais rester avec elle. » Evidemment j’avais détourné le regard suite au mensonge que je venais de lui sortir. Je détestais cette femme, je n’avais qu’une seule envie : me laisser tomber dans les bras d’Arthur. « Alors qu’est-ce qu’on a manqué ? » Ce n’était pas trop tôt ! Mais trop tard, malheureusement. Ethan arriva, passant son bras autour de ma taille avant de déposer une bise sur ma joue. Il prit le dessert et le mena à table alors que je restais debout, stoïque face à Arthur avant de me mettre à marcher vers la table et de prendre place, préférant laisser Ethan servir à ma place. Je me sentais bien trop mal et confuse pour cela.


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MessageSujet: Re: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptyDim 21 Avr - 21:20





I missed you


Il m'avait fallut beaucoup de courage pour arriver à lui avouer qu'elle obnubilait toujours autant mes pensées. Enfin, ce n'est pas exactement ce que je lui ai dit, mais ça voulait dire la même chose. Elle savait très bien ce que je pensais au moment même où j'avais ouvert la bouche pour lui dire ces quelques mots. Ce à quoi elle resta bouche bée quelques secondes. Je me doutais bien qu'elle allait rester sur sa position, défendre son mariage. Après tout, ça me paraissait logique. « Je… Je ne peux pas Arthur, tu le sais. Je suis avec Ethan et… Julia est adorable, tu devrais rester avec elle. » Je savais qu'elle ne le pensait pas. Je l'avais vue lui lancer des regards légèrement désagréables un peu plus tôt dans la soirée. Je me contentais d'hocher la tête et de pincer mes lèvres pour éviter de ne dire une bêtise. Rapidement Ethan et Julia redescendaient, Ethan nous demandant ce qu'ils avaient loupé. Mes yeux glissaient sur la main d'Ethan au niveau de la taille d'Ivy, c'était plus fort que moi. Je n'avais jamais été de nature jaloux, mais avec elle tout était différent.

«Oh, ben pas grand chose, 4 assiettes dans le lave-vaisselle !» Je me tournais alors vers Julia et avec un petit sourire qui se voulait sincère je lui demandais : «Alors, cette collection ?» «Géniale, j'ai toujours rêvé de voir ça !». Oui. Julia et moi n'avions pas tellement les mêmes centres d'intérêt. Ou peut être un seul, la moto. Parfois je me demandais si Julia n'avait pas quelques tendances homo...( XD )Bref, on revenait tous à table et Ivy apportait le gâteau. Ça sentait merveilleusement bon, et je savais ô combien Ivy était bonne pâtissière, j'avais déjà hâte de goûter cette merveille. «Au fait... je vous ai jamais demandé mais... » Julia nous regardait tour à tour Ivy et moi, et elle continuait sur sa lancée, en me regardant «Ça fait pratiquement 6 mois qu'on est ensemble et tu m'as jamais parlé d'Ivy, ça fait longtemps que vous vous connaissez ?». Comment dire. J'avais juste envie de me foutre sous la table. Je lançais un regard à Ivy et esquissais un sourire un peu stressé. «Euh bah... c'est tout con en fait ! Un jour mon meilleur ami m'a planté devant la pâtisserie que venait d'ouvrir Ivy, et puis du coup on a discuté, le feeling est bien passé et voilà quoi...» «J'ai vraiment cru que tu voulais me la voler !» Je riais jaune mais faisais genre "n'importe quoi !". «Mais non n'importe quoi ! En plus c'est la première chose qu'elle m'ait dit !» «Quoi ?» «Qu'elle était mariée et heureuse dans son couple !» . Oulà Arthur, pas une bonne idée ça ! Parler de couple dès le départ ça inclut «Ah donc tu l'as bien draguée au début ?» «Ah mais non non non ! On a discuté quoi ! Je lui ai dit que j'étais divorcé dans une situation difficile, qu'elle elle était heureuse dans son couple, on apprenait à se connaître quoi !» «En plus Arthur est pas du tout du genre dragueur... c'est plutôt genre un grand romantique !» Je me tournais vers Julia et lui faisais un petit sourire, elle me sauvait un peu la mise mine de rien. Elle prenait mon visage entre ses mains et déposais un tendre baiser sur mes lèvres. JE me sentais mal, par rapport à ce que je venais de dire à Ivy, et par rapport à Julia. Je n'étais pas bien dans mes baskets, mais je faisais bonne figure.

Le téléphone d'Ethan sonnait subitement et il ne prit pas 2 secondes pour répondre. Il se leva presque d'un bon et déclara «Je suis désolé, une urgence... mangez une part de gâteau pour moi !» Il me serra la main et fit la bise à Julia, pour faire genre à la française. «Bon courage !» Lançais-je en lui faisant un signe de main. A cet instant précis, je ressentais la détresse d'Ivy. Se retrouver seule face à des gens qu'elle n'avait pas spécialement envie de voir, du moins, pas ensemble. «Il est très bon ce gâteau !». Un silence s'installa dans la pièce, je serrais les dents. On finissait par parler un peu de tout et de rien, mais je sentais qu'Ivy n'était pas très à l'aise. Au bout de quelques minutes, c'est le téléphone de Julia qui se mit à sonner, elle s'excusa et alla répondre. Elle sortait de la maison pour ne pas qu'on puisse l'entendre. Je passais mes mains dans mes cheveux et soupirais. Je me trouvais face à Ivy désormais et plantais mon regard dans le sien. «Etrange cette soirée hum ?!».

On se regardait pendant quelques secondes, sans rien dire. Mon coeur battait plus vite chaque fois qu'elle me regardait. Je n'avais jamais ressenti ça avec personne. Je me pinçais les lèvres avant de lui dire. «Je sais que tu t'en fous, de c'que j'vais te dire... mais vous êtes pas faits pour être ensemble... ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Maintenant si tu te sens vraiment heureuse... sois franche avec moi, et j'te laisserai tranquille...». Elle ne répondit pas pour l'instant, mais Julia rentra au moment même où Ivy allait ouvrir la bouche. Je me retournais vers elle. «Tout va bien ?» «Oui, mais... je... je vais devoir y aller.» «Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?» «Rien c'est... une amie vient de se faire plaquer, il faut que j'y aille. Je suis vraiment désolée. En tout cas c'était un plaisir, merci pour tout !!» Elle fit la bise à Ivy et déposa un baiser sur mes lèvres. «On se voit demain ?» J'hochai la tête et la regardais partir. Quelques secondes passèrent et je passais ma main dans ma nuque, un peu mal à l'aise. «Tu veux que je parte ?». Je pouvais comprendre qu'elle veuille que je parte... mais je voulais qu'elle me le dise si c'était le cas....

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MessageSujet: Re: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptyLun 22 Avr - 18:55




so hard to see you there


Je me sentais horriblement mal de devoir le repousser alors que la seule envie qui me trottait en tête était de plonger dans ses bras, de poser mes lèvres sur les siennes et d’oublier le monde qui m’entourait. Mais cela me semblait désormais impossible parce que je faisais tout pour que mon mariage avec Ethan fonctionne, nous faisions tous deux des efforts même si mes pensées divergeaient et s’en allaient très souvent pour rejoindre une toute autre personne que j’avais tenté d’oublier ces derniers mois mais en vain puisque de me retrouver là avec lui remontaient à la surface. Lorsque Ethan demanda ce qu’ils avaient manqué, c’était Arthur qui lui répondit aussitôt, « Oh, ben pas grand-chose, 4 assiettes dans le lave-vaisselle ! » « Et un gâteau sorti du four ! » renchéris-je en souriant alors que j’entendais Arthur demander à Julia comment était la collection. Evidemment, elle en était charmée comme chaque pompier qui passait dans cette maison, collègues ou simples inconnus pompiers et tous appréciaient la petite visite que leur offrait Ethan chaque fois. Et ce dernier ne se lassait jamais de servir de guide, c’était sa passion et il aimait la faire partager. J’imaginais que si nous avions eu ou aurions un enfant un jour, il aurait probablement droit à cette pièce et serait prédestiné à prendre la relève. A vrai dire, je ne préférais même pas y penser. Je me contentais donc de faire bonne mine, sourire aux lèvres alors que j’apportais le gâteau aux pommes sur la table, recette que ma grand-mère m’avait apprise petite et que je confectionnais à chacune de mes visites chez elle. Ethan s’occupa de servir le gâteau à tout le monde et c’est Julia qui brisa le silence par une question que j’aurais préféré qu’elle évite de poser. « Au fait… je vous ai jamais demandé mais… » Ses yeux passèrent de Arthur à moi-même et je sentais la nervosité me gagnait, devinant déjà la suite de la question. « Ça fait pratiquement 6 mois qu’on est ensemble et tu m’as jamais parlé d’Ivy, ça fait longtemps que vous vous connaissez ? » Je manquais de m’étouffer avec le bout de gâteau que j’avalais difficilement, après un bref coup d’œil en ma direction il débuta tandis que je sentais le regard pesant d’Ethan se poser sur moi. « Euh bah… c’est tout con en fait ! Un jour, mon meilleur ami m’a planté devant la pâtisserie que venait d’ouvrir Ivy, et puis du coup on a discuté, le feeling est bien passé et voilà quoi… » Je gardais mon regard rivé sur ma part de gâteau, ne trouvant rien à ajouter. « J’ai vraiment cru que tu voulais me la voler ! » Je me mis à rire nerveusement, posant ma main sur celle d’Ethan, faisant mine qu’il n’aurait de toute façon pas pu. Mais s’il savait la vérité… « Mais non n’importe quoi ! En plus c’est la première chose qu’elle m’ait dit ! » « Quoi ? » Ethan démarra au quart de tour alors que je relevai la tête. Devais-je le sortir de cela parce que plus cela allait et plus j’avais l’impression qu’il s’enfonçait. « Qu’elle était mariée et heureuse dans son couple ! » « Oui, c’est vrai ! » acquiesçai-je en serrant la main de mon mari dans la mienne, je n’avais pas envie qu’il lui saute à la gorge mais il semblait plutôt calme, me souriant, ce qui me rassura. « Ah donc tu l’as bien draguée au début ? » Je posai une main sur mon front, en secouant la tête, j’avais plus envie de rire qu’autre chose face aux accusations d’Ethan que Arthur avait du mal à se dépatouiller. « Ah mais non non non ! On a discuté quoi ! Je lui ai dit que j’étais divorcé dans une situation difficile, qu’elle elle était heureuse dans son couple, on apprenait à se connaître quoi ! » « En plus Arthur est pas du tout du genre dragueur… c’est plutôt genre un grand romantique ! » J’avais envie de vomir, surtout quand les lèvres de la jeune femme se posèrent sur celles d’Arthur en un doux baiser. « Tu vois ? Tu n’avais vraiment pas à t’en faire ! » assurai-je à Ethan en tapotant sa main doucement avant de manger un nouveau morceau de ma part. Mais le téléphone de mon cher époux se mit à sonner et généralement à cette heure-là, je savais que ce n’était pas bon mais j’osais tout de même prier que ce ne soit pas le cas. « Je suis désolé, une urgence… mangez une part de gâteau pour moi ! » Il serra la main d’Arthur avant de faire la bise à Julia, puis il se pencha vers moi, déposant un léger baiser sur ses lèvres avant de s’en aller. « Bon courage ! » Et la réalité me frappa : j’allais me retrouver seule avec ce couple. « Il est très bon ce gâteau ! » « Merci ! » fis-je en souriant avant de continuer à manger silencieusement. Je ne savais que dire ni que faire et sans doute me prenait-il pour une mauvaise hôtesse mais le fait était que mes sentiments pour Arthur m’étouffaient et que ma jalousie envers Julia se faisait ressentir de plus en plus. Le téléphone de cette dernière se mit à sonner, ce qui brisa le silence, fort heureusement. Julia partie, ce fut encore pire que ce que je pensais : je me retrouvais de nouveau seule avec Arthur… « Etrange cette soirée hum ?! » « Je ne te le fais pas dire… » fis-je tout bas. Effectivement, c’était comme si le monde m’en voulait ! Tout portait à croire que tout le monde faisait en sorte que je me retrouve seule avec lui et Dieu savait qu’il m’était difficile de rester ainsi. Les secondes passaient, pesantes alors que je me sentais légèrement tremblante. C’était idiot, j’avais l’impression de redevenir une adolescente face à celui qu’elle aimait passionnément mais à qui elle n’osait pas avouer ses sentiments. C’était une situation terrible, je vous assure. « Je sais que tu t’en fous, de c’que j’vais te dire… mais vous êtes pas faits pour être ensemble… ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Maintenant si tu te sens vraiment heureuse… sois franche avec moi, et j’te laisserai tranquille… » Je m’apprêtais à répondre mais à répondre quoi exactement ? Moi-même je n’étais pas sûre de ce que je voulais. Je pensais être heureuse avec Ethan mais je me berçais d’illusion afin que la réalité, que ma vie, soit plus supportable. Et lui en quelques mots, il réussissait à faire tomber tout ce que je m’étais construite afin d’y croire ou du moins, de tenter d’y croire. Mais Julia, ô comme je pouvais l’aimer en cet instant, me sauva en apparaissant. « Tout va bien ? » « Oui, mais… je… je vais devoir y aller. » « Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? » « Rien c’est… une amie vient de se faire plaquer, il faut que j’y aille. Je suis vraiment désolée. En tout cas, c’était un plaisir, merci pour tout !! » fit-elle en me faisant la bise avant de rejoindre Arthur. Je m’abstins de répondre que c’était un plaisir pour moi aussi puisque cela n’avait définitivement pas été le cas. Je souriais tout simplement. Elle s’assura que le lendemain Arthur et elle se verraient, ce qui me fit grincer des dents. « Tu veux que je parte ? » La voix d’Arthur me ramena à la réalité qu’était qu’il ne restait plus que nous deux. « Je… Par rapport à ce que tu m’as dit tout à l’heure… » commençai-je avalant ma salive difficilement. « Eh bien, ça s’est arrangé avec Ethan, je t’assure… » Je me levai et commençai à ramasser les affaires, il m’était trop pénible de rester assise et de le regarder dans les yeux. « Je ne te demande pas de partir… Je n’ai pas envie que tu partes… Je ne devrais pas ressentir tout ça, c'est mal... et quand je t'ai vu entrer avec Julia... je me suis rendue compte que je ne t'avais pas oublié comme j'ai essayé de le faire... »

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MessageSujet: Re: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptyMer 24 Avr - 18:40





I missed you


Nous retrouver seuls était quand même très étrange, surtout après cette soirée. Fausse soirée d’ailleurs. Faux couples, faux amours, faux sourires, faux semblants. J’avais l’impression que la seule vérité qui existait ce soir, était mes sentiments pour Ivy, qui n’arrivaient pas à disparaître. C’était comme ça, personne ne pourrait rien n’y faire. C’était plus fort que moi, et je sentais bien que c’était aussi plus fort qu’elle. Mais si elle ne voulait pas l'avouer, je ne pouvais rien faire pour elle. Pourtant, je ne comptais pas ne rien faire. Je me devais de tout essayer pour qu'elle comprenne qu'elle n'était pas bien dans son couple avec Ethan, et que son vrai bonheur était avec moi. Il n'y avait pas d'autre issue je ne pouvais pas y croire.

Je lui demandais d'abord si elle préférait que je parte. Je pouvais comprendre que cette soirée eusse été difficile pour elle, éprouvante même. Ce à quoi elle me répondit « Je… Par rapport à ce que tu m’as dit tout à l’heure… Eh bien, ça s’est arrangé avec Ethan, je t’assure… » Oui. Enfin, ce n'était pas ma question au départ. Mais soit. J'entendais. Elle me disait que ça allait mieux, elle ne me disait pas non plus que ça allait BIEN ! qu'elle était pleinement heureuse et amoureuse. Rien de tout cela. Et d'ailleurs, je sentais bien que ce sujet la mettait mal à l'aise, on était en plein dedans. Mais au lieu de rester assise en face de moi à discuter comme deux adultes, là voilà qui se lève pour finir de débarrasser. Ceci m'arracha un petit sourire amusé. Elle ne tenait pas en place, et ça traduisait bien son manque de confiance en elle et en ses paroles face à moi. Et une fois arrivée dans la cuisine, là voilà qui répond enfin à ma question, et bien plus encore « Je ne te demande pas de partir… Je n’ai pas envie que tu partes… Je ne devrais pas ressentir tout ça, c'est mal... et quand je t'ai vu entrer avec Julia... je me suis rendue compte que je ne t'avais pas oublié comme j'ai essayé de le faire... ».

Toujours assis sur ma chaise, je ne cessais de la regarder. Pourtant rien n'arrivait à sortir de ma bouche. Peut être que quand elle verrait que je ne répondais pas, elle se retournerait. Mais non, elle ne se retournait pas. Elle posa ses mains sur le plan de travail, dos à moi, et soupira en penchant la tête en avant. Je prenais mon courage à deux mains et me levais de table pour la rejoindre. Je m'approchais d'elle et appuyais ma hanche contre le plan de travail, penchant la tête un peu sur le côté pour essayer de capter son regard. Je croisais mes bras et lui demandais «Alors pourquoi tu t'entête ? Pourquoi tu fais tout pour m'éviter ?» Elle ne répondait plus. J'avais du mal à savoir ce que je devais faire. Je soupirais doucement. «Ivy réfléchis ! Tu vois bien que t'es pas heureuse dans ton couple !!! Ouvre les yeux putain !» Je n'étais pas violent, je voulais juste la secouer un peu pour qu'elle prenne conscience des choses. Je me plaçais alors derrière elle et posais mes mains sur ses hanches et la faisais se retourner assez rapidement pour qu'elle n'ait pas le temps de réfléchir à comment m'éviter. Je plaquais ses mains sur le plan de travail, les miennes sur les siennes. Nos corps étaient maintenant l'un contre l'autre, plus serrés qu'ils ne l'avaient jamais été. Son dos était collé contre le meuble, elle ne pouvait pas m'échapper. Mais si elle me faisait comprendre qu'elle ne voulait pas, je n'allais pas la retenir.

Mes yeux plongés dans les siens, elle ne détournait pas le regard cette fois ci. «Ose me dire que tu ne ressens rien, là, maintenant. Ose me dire que ton coeur bat aussi fort quand tu es avec lui que maintenant. Dis moi que tu veux plus jamais me revoir et je disparaîtrai de ta vie.». Aucun son ne sortait de sa bouche. Elle n'essayait pas non plus de se débattre. Je sentais simplement son ventre se soulever par sa respiration assez rapide. Je ne pouvais plus me retenir, c'était plus fort que moi, elle me procurait quelque chose que je n'avais jamais ressenti auparavant, quelque chose d'innommable. Je lâchais alors ses mains, les libérant, pour venir poser les miennes sur son visage avant de me rapprocher d'elle pour l'embrasser. Depuis tout ce temps, je n'avais rêvé que de ça, jour et nuit, et même quand je me forçais à ne plus y penser, elle revenait hanter mes rêves. Ma main passait alors dans sa nuque alors que mon autre main descendait elle au niveau du bas de son dos, la serrant encore plus contre moi, comme si c'était encore possible. Ma langue venait carresser la sienne pour un baiser encore plus fort que le précédent, dans le train fantôme. C'était comme crescendo. Mon coeur était prêt à exploser tellement j'avais eu envie de faire ça depuis que j'avais mis les pieds ici. Notre baiser devenait de plus en plus poignant, langoureux, comme quelque chose qu'on ne peut pas contrôler...

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MessageSujet: Re: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptyJeu 25 Avr - 14:34




so hard to see you there


Lorsque je lui avais confié que le fait de l’avoir vu avec Julia m’avait fait prendre conscience que je ne l’avais pas oublié, j’étais partie dans la cuisine, m’occupant comme je pouvais. Il m’était difficile de rester simplement assise sur une chaise et le regarder dans les yeux alors que je me mentais à moi-même sur mon couple actuel et sur tout ce que je pouvais ressentir. J’étais amoureuse de Arthur, que je le veuille ou non, que j’en prenne conscience ou non, les sentiments étaient là et je ne pouvais lutter contre ceux-ci même si c’était ce que je prétendais faire finalement, préférant rester avec Ethan plutôt que de vivre une histoire avec le jeune homme. Par peur sans doute. Peur de me lancer dans une aventure nouvelle et peur de perdre la « sécurité » que me procurait ma petite vie tranquille en la compagnie d’Ethan. Mais Arthur restait silencieux face à mes paroles alors que je sentais ma poitrine se serrait, l’avait-il mal pris ? N’était-ce pas ce qu’il voulait entendre ? Ou s’attendait-il à autre chose ? Je l’ignorais, mais ce silence était bien trop désagréable à entendre seulement les assiettes bouger et les couverts remuer. Finalement, ayant terminé de tout ranger, je m’aperçus qu’il ne répondrait pas ce qui m’arracha un soupire tandis que je me posai face au plan de travail. J’entendis sa chaise, il s’était enfin levé mais je ne relevai pas la tête pour ma part, préférant demeurer dans mon silence et ne pas faire face à son regard. « Alors pourquoi tu t’entête ? Pourquoi tu fais tout pour m’éviter ? » Posé à mes côtés les bras croisés, je gardais la tête baissée, mes yeux posés sur un point imaginaire dont ils n’arrivaient pas à se détacher mais qui me permettait de rester concentrée plutôt que d'avoir à affronter ses yeux bleus. Toutefois, je n’avais pas les réponses à ses questions. Pourquoi je m’entêtais ? Parce que je voyais en Ethan un moyen de garder ma vie tranquille sans m’engager sur une pente glissante, sans prendre de risque. Je m’entêtais à croire cela parce que c’était bien plus facile. Et je l’évitais parce que j’étais éperdument amoureuse de lui. Illogique, direz-vous. Dans un sens, c’était effectivement peu logique puisque je fuyais ce que je ressentais, l’homme que j’aimais mais tout cela parce que ce n’était pas « moralement correct » pour ainsi dire. J’étais mariée et j’aurais dû être amoureuse de mon mari, non pas d’un jeune homme rencontré un beau jour dans ma pâtisserie. Mais la vie se jouait de moi, d’abord avec mon accident qui m’ôta mes souvenirs par rapport à mon mariage, ma relation entière avec Ethan, puis elle me fit tomber amoureuse d’un autre que ce dernier. Je l’entendis soupirer avant de poursuivre : « Ivy réfléchis ! Tu vois bien que t’es pas heureuse dans ton couple !!! Ouvre les yeux putain ! » Face à ses paroles, j’écarquillais les yeux, incapable de prononcer quoique ce soit cependant. Je sentis ses mains se poser sur mes hanches et en un battement de cils, je me retrouvais face à lui sans que je ne puisse y faire quoique ce soit, comme une poupée de chiffon qu’on manipulait comme on en avait envie. Mes mains se retrouvèrent posées sur le comptoir derrière moi, maintenues fermement par les siennes alors que nous nous retrouvions plus proches que nous ne l’avions jamais été, même lors de la fête du printemps nous n’avions pas été aussi proches malgré notre baiser passionné. Mon cœur battait à la chamade, j’étais prise au piège, incapable de ne faire un geste ni même de prononcer un mot. Mes yeux se posaient sur ses lèvres qui étaient si proches des miennes puis ils rencontrèrent son regard d’un bleu envoûtant auquel je ne pouvais échapper désormais. « Ose me dire que tu ne ressens rien, là, maintenant. Ose me dire que ton cœur bat aussi fort quand tu es avec lui que maintenant. Dis-moi que tu veux plus jamais me revoir et je disparaîtrai de ta vie. » J’étais bouche bée. Je ne savais même pas quoi répondre à cela, parce qu’il lisait en moi comme dans un livre ouvert, parce qu’il avait deviné ce que je ressentais, parce qu’il savait aussi que je ne pourrai rien lui répondre tant ses paroles reflétaient la vérité. Evidemment, je ressentais quelque chose, une chose forte et sur laquelle il m’était presque impossible de poser un mot. Bien sûr, mon cœur battait à un rythme effréné, si bien que je pourrais avoir peur qu’il s’échappe de ma poitrine tant il cognait fort et il était évident qu’il ne battait ainsi qu’en présence d’Arthur et non pas d’Ethan. Et je ne voulais pas ne plus jamais le voir, je ne voulais pas qu’il disparaisse de ma vie, je l’aimais bien trop pour cela. Cependant malgré tout cela, je ne trouvais aucun mot qui puisse présenter mes pensées convenablement. Si bien que malgré mon silence, les mains d’Arthur se posèrent sur mon visage avec douceur. Je le laissais faire, ne le lâchant pas du regard. Ses lèvres s’approchèrent dangereusement des miennes avant de finalement se sceller en un baiser parfait aux miennes. Délicatement, une de ses mains passa sur ma nuque alors que l’autre vint se poser dans le bas de mon dos, me rapprochant un peu plus de lui. Instinctivement, mes mains se posèrent sur son torse alors que notre baiser prenait toujours plus d’ampleur tant il était imprégné d’amour que nous avions pourtant tenté de réprimer. Je me sentais tellement bien, entourée de ses bras alors notre lèvres étaient scellées, nos langues dansant l’une avec l’autre en parfaite harmonie. Je n’avais pas envie que le baiser ne cesse et pourtant le téléphone se mit à sonner, coupant court à notre échange langoureux. Je me reculai légèrement de lui, mon regard toujours posé sur ses lèvres avec une indescriptible envie de les poser sur ces dernières à nouveau. C’était ce que je fis d’ailleurs avant de me rendre compte que le téléphone ne cessait toujours pas. Peut-être était-ce important après tout ? Avec regret, je me détachais d’Arthur quelques secondes pour prendre le téléphone. « Alors, ce dîner ? T’es vivante ? » Ma sœur. Il fallait s’en douter, il n’y avait que la fratrie pour gâcher ce genre de moment. Me sentant rougissante tout d’un coup, j’étais heureuse qu’elle ne fût qu’au bout du fil. « Je… Bien. » fis-je un peu hésitante. « Cool, alors, tu me raconteras tout ! Ne m’attends pas ce soir, je reste chez des copines. Bisous ! » Et elle raccrocha. Cependant, j’étais soulagée qu’elle n’ait rien perçu ou peut-être avait-elle senti qu’il s’était passé quelque chose mais qu’elle préférait attendre pour m’en parler ? Je n’en avais aucune idée et je ne préférais pas y penser. Toujours était-il que je me tournais vers Arthur, jouant avec une mèche de mes cheveux comme je le faisais quand j’étais nerveuse. « On n’aurait pas dû.. » lâchai-je malgré moi. Ivy, la chiante, la femme parfaite revenait au grand galop, celle qui avait peur de ce qu’elle ressentait et qui regrettait sans forcément regretter ce qu’elle venait de faire. Bon sang, que cela m’agaçait d’être perdue ainsi ! Pourtant, j’avais envie d’oublier tous mes doutes, toutes mes interrogations, tous mes principes ou que savais-je encore ! J’avais envie de profiter de l’instant présent qu’il m’était donné… Je me posais contre le plan de travail, à côté d'Arthur, silencieuse alors que je replaçais une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. J'en avais assez de l'aimer autant et de ne pas pouvoir assumer ce que je ressentais pleinement.

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MessageSujet: Re: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptySam 27 Avr - 22:13





I missed you


C'était comme si j'avais dormi depuis de longues années, ce baiser était en train de me réveiller. De réveiller mes sens, mes sentiments, mon coeur se remettait à battre la chamade, ma tête tournait presque du baiser que nous étions en train d'échanger, de nouveau. Je me sentais tellement bien quand elle était dans mes bras, pourquoi tout était toujours difficile ? Pourquoi ce foutu téléphone avait-il besoin de sonner ? Je laissais Ivy s'échapper une nouvelle fois pour qu'elle aille répondre au téléphone. Mais à la seconde même où ses lèvres se sont séparées des miennes, j'ai compris que j'allais devoir ramer une fois de plus avant de pouvoir revivre - peut être - n autre moment à la hauteur de celui ci. C'était visiblement sa soeur, si j'avais bien déduit. Elle revenait rapidement, alors que j'étais adossé contre le plan de travail. Son regard avait changé. Je soupirais déjà avant même qu'elle n'ouvre la bouche.

Mon coeur battait si vite que j'avais l'impression qu'on pouvait voir mon torse se soulever sous la pression des battements. « On n’aurait pas dû.. » me dit-elle avait sa petite moue désolée. Je laissais tomber ma tête en arrière dans un soupir désespéré. J'aurai dû m'y attendre. Mais là ça dépassait les bornes. J'étais quelqu'un de foncièrement bon, j'étais éperdument amoureux d'elle, mais ma patience avait des limites, mes nerfs aussi. «'tain mais c'est pas possible ! Tu t'entends ? Y'a à peine une minute tu étais dans mes bras en train de m'embrasser comme jamais, et là tu viens me dire qu'on aurait pas dû ?» Je me décollais du plan de travail et marchais dans la cuisine, passant nerveusement mes mains dans mes cheveux. «Tu m'rend dingue tu l'sais ça ? J'arrête pas de penser à toi, tous les jours, tout le temps, j'essaie de t'oublier mais j'y arrive pas. J'ai tout essayé, j'ai même trouvé une fille gentille et qui m'aurait plu, si t'étais pas là à hanter ma tête..» Je prenais une grande inspiration et me plantais face à elle. «Tu peux pas faire ça... te laisser faire, me laisser t'embrasser et me dire 2 minutes plus tard qu'on aurait pas dû... Tu sais c'que c'est ton problème ? C'est que t'as peur de vivre ! Ça t'a pas suffit ton accident ? Pour savoir que la vie c'est pas de rester planplan avec quelqu'un qu'on n'aime pas ? La vie est court et on peut la perdre à tout moment, et toi u t'entête à rester avec lui, alors que j'suis là !».

Je reprenais ma marche légèrement énervée dans la cuisine. «Et si là, en sortant de chez toi, j'me fait renverser par une voiture, et je crève... tu vas pas t'en vouloir toute ta vie d'avoir laissé passer ta chance ?» Je voyais don regard changer de couleur, il s'humidifiait peu à peu. Je sentais qu'elle allait bientôt me dire qu'elle était désolée. JE ne pouvais plus supporter d'entendre ça. Ça me faisait bien trop mal. «Finalement c'est moi qui suis con en fait. J'sais même pas pourquoi j'me bats pour te faire ouvrir les yeux... visiblement c'est peine perdue... j'sais même pas pourquoi j'suis revenu.» Je me pinçais la lèvre d'une manière qui traduisait largement ma colère, ma déception. «Et puis tu sais quoi... je crois que pour le bien de tout le monde, on ferait mieux de plus du tout se voir. Je pensais que j'allais pouvoir faire un effort et te considérer comme une amie, mais j'peux pas. Tu vois j'ai essayé, et j'ai fini par t'embrasser, c'est plus fort que moi... c'est... plus fort que moi...» J'en venais carrément à ne plus trouver mes mots tellement j'étais empli de tout un tas de sentiments différents. Mais j'avais tellement mal, j'avais envie de pleurer, mais je me retenais, la fierté sans doute. Même si mes yeux devenaient de plus en plus humides face à la non réaction d'Ivy.

«Je vous souhaite beaucoup de bonheur.» lâchais-je de manière presque sincère, avant de tourner les talons pour aller chercher ma veste et sortir de sa maison.


Spoiler:

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MessageSujet: Re: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptyLun 29 Avr - 18:53




so hard to see you there


« ‘tain mais c’est pas possible ! Tu t’entends ? Y’a à peine une minute tu étais dans mes bras en train de m’embrasser comme jamais, et là tu viens me dire qu’on aurait pas dû ? » Je baissais la tête, consciente que ce que je faisais n’avait ni queue ni tête, que tout cela n’avait aucun sens mais à vrai dire, j’étais plus confuse que jamais je ne l’avais été auparavant. J’étais tiraillée entre deux parts de moi et je ne savais comme y remédier. Cette situation m’était inconfortable et j’en avais assez. Et lui aussi d’ailleurs vu les paroles qu’il venait de prononcer et sa marche qu’il effectuait devant moi. « Tu m’rend dingue tu l’sais ça ? J’arrête pas de penser à toi, tous les jours, tout le temps, j’essaie de t’oublier mais j’y arrive pas. J’ai tout essayé, j’ai même trouvé une fille gentille et qui m’aurait plu, si t’étais pas là à hanter ma tête… » Ses paroles me semblaient comme accusatrice, comme si j’étais la fautive de tout cela, que c’était de ma faute s’il pensait à moi mais que pouvais-je à cela ? Ne hantait-il pas mes pensées à moi aussi ? L’accusais-je pour autant ? Non et puis pour cela, peut-être fallait-il que j’assumais mes sentiments pour lui. Il vint alors se mettre devant moi, m’obligeant à le regarder. « Tu peux pas faire ça… te laisser faire, me laisser t’embrasser et me dire 2 minutes plus tard qu’on aurait pas dû… Tu sais c’que c’est ton problème ? C’est que t’as peur de vivre ! Ça t’a pas suffit ton accident ? Pour savoir que la vie c’est pas de rester planplan avec quelqu’un qu’on n’aime pas ? La vie est courte et on peut la perdre à tout moment, et toi tu t’entêtes à rester avec lui, alors que j’suis là ! » Je sentais une boule se former dans ma gorgée et mon regard s’embrumait. Pourquoi arrivait-il autant à lire mes faiblesses ? Evoquer mon accident ne faisait que me blesser d’avantage. C’était une période qui restait difficile pour moi et l’utiliser comme argument me paraissait totalement injuste. Il n’avait pas le droit. Pourtant, je ne dis rien, puisque même lorsque j’ouvris la bouche, aucun son n’en sortit, j’étais tout simplement incapable de prononcer ne serait-ce qu’un seul mot pour me défendre tant je savais qu’il avait raison au fond de moi. Alors je la refermai, croisant mes bras contre ma poitrine comme si ce geste pouvait me protéger de ses paroles. « Et si là, en sortant de chez toi, j’me fait renverser par une voiture, et je crève… tu vas pas t’en vouloir toute ta vie d’avoir laissé passer ta chance ? » Pourquoi continuait-il d’appuyer sur les points sensibles ? Cela me faisait tellement mal d’entendre cela ! Déjà lorsqu’il avait eu son accident de moto, j’avais eu tellement peur de le perdre mais il jouait là-dessus à présent. « ça suffit ! » m’étais-je écriée alors que je n’arrivais plus à retenir mes larmes. « Tu n’as pas le droit de me dire tout ça ! » ajoutai-je en murmurant, tentant vainement de me calmer. « Finalement c’est moi qui suis con en fait. J’sais même pas pourquoi j’me bats pour te faire ouvrir les yeux… visiblement c’est peine perdue… j’sais même pas pourquoi j’suis revenu. » Je réprimais mes sanglots, tant bien que mal, relevant mon regard humide vers lui tandis qu’il ajoutait : « Et puis tu sais quoi… je crois que pour le bien de tout le monde, on ferait mieux de plus du tout se voir. Je pensais que j’allais pouvoir faire un effort et te considérer comme une amie, mais j’peux pas. Tu vois j’ai essayé, et j’ai fini par t’embrasser, c’est plus fort que moi… c’est… plus fort que moi… » Je ne savais plus quoi dire. Je restais debout, bouche bée, l’air hébétée alors que je n’arrivais même plus à pleurer. J’avais l’impression qu’on m’arrachait le cœur à nouveau, aussi fort que lorsque j’étais venue le retrouver chez lui pour lui dire que nous ne pouvions plus nous voir mais le fait que c’était maintenant lui qui disait cela, me faisait presque plus mal. « Je vous souhaite beaucoup de bonheur. » fit-il avant de prendre de sa veste et de sortir de chez moi. Je restais plantée là pendant quelques secondes alors qu’un mélange de douleur, de chagrin et de colère monta en moi. Je sortis à mon tour, le rattrapant par le bras. « Alors c’est ça ? Tu t’en vas, on ne se verra plus ? » fis-je alors que les larmes continuaient de couler sur mes joues. « Pourquoi tu es entré dans ma vie ?! » l’accusai-je presque en tentant de le pousser mais ce n’était pas avec ma mince force qu’il allait décoller. « Pourquoi tu es venu tout compliquer, tu peux me dire ? » fis-je en plaquant mes poings sur son torse avant d’y poser mes mains ensuite. « Tu n’avais pas le droit de me balancer toutes ces choses par rapport à mon accident, je ne te permets pas ! Personne ne peut me juger par rapport à ça et certainement pas toi ! Et n’essaie pas de me faire peur avec l’histoire de « et si je me faisais renverser » ! Tu l’as été, sous mes yeux, et comment crois-tu que je me suis sentie à ce moment-là ? J’ai eu peur de te perdre, que tu sois bel et bien parti et que oui, j’ai laissé passer ma chance. Mais on ne fait pas ce qu’on veut dans la vie, on ne choisit pas. Parce que la preuve, crois-tu que je serais ainsi si j’avais pu choisir ?! Chaque jour, je vis constamment dans la pensée qu’une partie de ma vie s’est envolée, des souvenirs, des choses qui sont censées être marquées, moi je les ai perdues. Comment vivrais-tu si jamais tu ne te souvenais pas d’avoir eu Violet dans ta vie, ou même de la naissance de Lohan ? Réfléchis à ce que je peux endurer chaque jour lorsque je croise le regard d’Ethan, la culpabilité qui me ronge parce qu’il est là, spectateur du fait que j’ai tout oublié de notre relation ! » Je finis alors par inspirer profondément pour calmer le mélange d’émotions qui s’était inséré en moi. « Je te demande juste de comprendre pourquoi je suis coincée… » finis-je en levant mon regard vers lui et posant une main sur sa joue délicatement.


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MessageSujet: Re: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptyMer 1 Mai - 8:49





I missed you


Ivy venait me rejoindre dehors et me rattrapait pour finalement ouvrir la bouche et me dire ce qu'elle pensait, ce qu'elle ressentait. On était tous les deux sur les nerfs de cette situation. C'était difficile à vivre, difficile à avouer, difficile de mettre des mots dessus. On en souffrait tous les deux, je le savais, je le sentais, et pourtant, les décisions étaient les plus dures à prendre. « Pourquoi tu es venu tout compliquer, tu peux me dire ? » J'étais quelque peu abasourdi par sa question. Je fronçais les sourcils, ce qui me donnait un air plutôt dur, grave. « Tu n’avais pas le droit de me balancer toutes ces choses par rapport à mon accident, je ne te permets pas ! Personne ne peut me juger par rapport à ça et certainement pas toi ! Et n’essaie pas de me faire peur avec l’histoire de « et si je me faisais renverser » ! Tu l’as été, sous mes yeux, et comment crois-tu que je me suis sentie à ce moment-là ? J’ai eu peur de te perdre, que tu sois bel et bien parti et que oui, j’ai laissé passer ma chance. Mais on ne fait pas ce qu’on veut dans la vie, on ne choisit pas. Parce que la preuve, crois-tu que je serais ainsi si j’avais pu choisir ?! Chaque jour, je vis constamment dans la pensée qu’une partie de ma vie s’est envolée, des souvenirs, des choses qui sont censées être marquées, moi je les ai perdues. Comment vivrais-tu si jamais tu ne te souvenais pas d’avoir eu Violet dans ta vie, ou même de la naissance de Lohan ? Réfléchis à ce que je peux endurer chaque jour lorsque je croise le regard d’Ethan, la culpabilité qui me ronge parce qu’il est là, spectateur du fait que j’ai tout oublié de notre relation ! » Elle n'avait pas besoin de me dire tout ça, je le savais. Elle me l'avait déjà dit plusieurs fois. Je comprenais bien que ce n'était pas facile pour elle non plus. J'aurai tellement préféré qu'elle me dise qu'elle voulait qu'on essaye quelque chose. Mais au lieu de ça je voyais ses yeux couler, et je ne savais même pas si je pouvais la prendre dans mes bras.

Je restais là, planté devant elle, sur le pas de la porte, alors qu'elle essuyait machinalement ses larmes d'un revers de main. « Je te demande juste de comprendre pourquoi je suis coincée… » me dit-elle en posant sa main sur ma joue. Je fis un geste de recul, machinalement. J'avais trop mal pour la laisser faire une chose pareille. Elle m'avait repoussée trop de fois pour que je me laisse piétiner de cette manière. Je me contentais d'hocher la tête, en serrant les dents. «T'inquiètes pas. De toute manière que je comprenne ou pas ça changera rien. J'ai juste bien compris que tu n'en démordrais pas. C'est ton "sauveur", ça parait logique...». Je soupirais en regardant mes pieds. Il fallait que je me sauve de cette situation qui me détruisait à petit feu, mais j'avais tellement de mal à la quitter, à partir, à ne plus avoir son regard posé dans le mien... Je remontais alors les yeux sur elle, difficilement, parce que j'avais mal, tellement mal. Mes yeux étaient humides, je me retenais de pleurer. «Je vais partir... J'aimerai que tu ne me retiennes pas. Je crois qu'il faut qu'on arrête de se faire souffrir comme des idiots. Tu as pris ta décision et je la respecte. Mais je préfère qu'on arrête de se tuer à petit feu, mutuellement...». La boule qui était dans ma gorge depuis plusieurs minutes déjà, grossissait de secondes en secondes. Ma voix se serrait. J'étais en train de mettre un point final à une histoire qui n'avait jamais commencé. Mais la voir était trop difficile. Je m'étais dit que la revoir en tant "qu'amie" aurait pu me faire changer d'idée sur le fait que je voulais l'éloigner de son mari. Mais elle préférait rester avec lui. J'avais du mal à comprendre mais je respectais son choix.

A cet instant précis j'avais juste envie de la prendre dans mes bras, déposer un baiser sur son front. Mais ça aurait été encore trop difficile. Et à cet instant même, j'entendais une voiture se garer dans l'allée de graviers. J'étais de dos, mais je me doutais qu'Ethan était en train de rentrer. Je serrais la mâchoire et ravalais mes larmes. Elle en fit de même. Je me pinçais la lèvre et détachais mon regard d'elle. C'était sans doute la dernière fois que je la voyais. Je me retournais alors, croisant Ethan, que je saluais avec un petit sourire (amer, mais qu'il ne pouvait pas déceler). «A bientôt !» me dit-il. «Ouai ! Bonne soirée !». Je filais rapidement dans le reste de l'allée et tournais sur la rue. Une fois dépassé le portail, j'éclatais complètement en sanglot, marchant sans voir rien d'où j'allais. Jamais je n'aurai cru vivre quelque chose d'aussi difficile dans ma vie. Le seul évènement pire que ça aurait été de perdre mon fils. Mais il ne valait mieux ne pas y penser. J'avais assez de chagrin à cet instant précis.

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MessageSujet: Re: « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy   « Le temps viendra où vous croirez que tout est fini. C'est alors que tout commencera. » ∞ Ivy EmptyMer 1 Mai - 17:49




so hard to see you there


Quand je posai ma main sur sa joue, il se recula. Et je compris ô combien l’heure était grave pour nous deux. Par ce simple geste, je commençais à comprendre bien des choses : il ne pourrait jamais se mettre à ma place, comprendre tout ce qui me retenait auprès d’Ethan, qui me forçait à le choisir lui plutôt que Arthur. Et je pouvais le comprendre qu’il était fatigué de devoir se battre contre ses sentiments et ne pas pouvoir les vivre pleinement, c’était exactement ce que je vivais chaque jour mais que je m’efforçais d’oublier pour tenter de poursuivre ma vie avec Ethan mais combien de temps serait-ce donc suffisant ? Je l’ignorais mais je me sentais craquer au fur et à mesure que les minutes passaient. « T’inquiète pas. De toute manière que je comprenne ou pas ça changera rien. J’ai juste bien compris que tu n’en démordrais pas. C’est "sauveur", ça paraît logique… » Logique ? Il trouvait tout cela logique ? Non, cela ne l’était pas ou alors nous n’avions pas la même définition du mot logique. « Je vais partir… J’aimerai que tu ne me retiennes pas. Je crois qu’il faut qu’on arrête de se faire souffrir comme des idiots. Tu as pris ta décision et je la respecte. Mais je préfère qu’on arrête de se tuer à petit feu, mutuellement… » Un nouvelle vague de sanglots apparut sans que je ne puisse rien y faire. Pourquoi est-ce qu’aimer me paraissait si difficile et compliqué à la fois en ce moment-même ? Y-avait-il au moins un remède contre cela ? Je savais quel serait ce dernier si toutefois il en existait bel et bien, il portait un nom et un visage et se trouvait debout devant moi. Ma poitrine se serrait de plus en plus et j’avais l’impression qu’on m’arrachait mon cœur de force. « Non… » murmurai-je seulement. Que pouvais-je dire d’autre ? Lui aussi avait pris sa décision, il avait choisi que nous ne devrions plus nous voir, pour le bien de l’autre. Mais ne comprenait-il donc pas que même lorsque nous serions loin l’un de l’autre nous n’irions jamais mieux ? Tout cela était de ma faute, j’en étais consciente, je rendais les choses si compliquées en pensant pourtant faire simple… Mais j’étais idiote et égoïste de croire qu’avec Arthur, nous pourrions continuer de nous voir sans nous faire souffrir. Lui aussi l’avait cru. Nous étions idiots.

Au moment où je n’en avais aucunement besoin, Ethan rentrait. Il choisissait toujours ses moments apparemment. Je soupirais, tentant de recouvrer mon calme tandis qu’il s’approchait. Arthur se retourna et j’eus envie de poser ma main sur son bras, histoire de le retenir encore un peu mais c’était terminé, je le savais, je ne pourrais plus le retenir par ici… « A bientôt ! » lança Ethan à son intention. « Ouai ! Bonne soirée ! » répondit Arthur en partant. Je continuais de le suivre du regard, ne prêtant même pas attention au baiser que venait de me déposer Ethan sur mon front. J’étais comme vide, debout dehors, seule alors que Ethan venait d’entrer. J’avais envie de rester ici au cas où Arthur reviendrait mais il ne le fit pas. J’étais pourtant prête à attendre ainsi pendant des heures même si au fond, je savais qu’il ne reviendrait pas vers moi. Je croisais les bras avant de poser une main contre ma joue, fatiguée, lassée de tout cela. Je restais ainsi quelques minutes avant qu’Ethan ne sorte. « Tu viens ? » Je ne répondis pas, haussant seulement les épaules. Il m’ignora, rentrant probablement se coucher. Mais prise d’une impulsivité soudaine, j’entrai dans la maison, courant dans les escaliers, manquant de tomber une ou deux fois avant d’arriver dans ma chambre. Ethan me regardait incrédule mais à vrai dire je m’en contrefichais. J’attrapais un sac, y mettant quelques unes de mes affaires. « Qu’est-ce que tu fais ? » me dit-il tandis que je l’ignorais, continuant d’aller et venir entre la salle-de-bain et la chambre, remplissant le sac au fur et à mesure. Je demeurais silencieuse et je savais que ce silence le rendrait fou mais peu m’importait, je n’avais plus envie de réfléchir. Le voyant s’agitait, je finis par lui dire que je partais quelques jours, bien sûr il accusa Arthur automatiquement mais je ne lui en laissais pas vraiment l’occasion, dévalant les escaliers avant de sortir de chez moi. Je ne pouvais pas prendre la voiture, trop fatiguée, ayant trop pleuré aussi. Mon sac en main, je décidais de me mettre à marcher, j’étais décidée d’aller ailleurs que dans la maison, j’irais chez une amie, dans un hôtel, tout ce que je souhaitais c’était de me retrouver loin d’Ethan et d’Arthur pour mieux réfléchir parce que je devenais folle. J’ignorais si Arthur était rentré chez lui ou s’il traînait quelque part par là mais je n’avais plus envie de le croiser ce soir, convaincue que de toute façon il aurait probablement de mes nouvelles par l’intermédiaire d’Ethan, bien que j’espérais que cela ne soit pas le cas, pour son bien du moins…

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