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 CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore

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Morning Coffee
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MessageSujet: CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore   CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore EmptyDim 17 Fév - 21:14





Androu Week
(du 18/02 au 24/02)

Règles

Un personnage, sept jours dans la semaine, sept mises en situation dans Town Square. Voici le principe des challenge weeks. Chaque jour de la semaine, un membre recevra une mise en situation qu'il devrait développer en un minimum de 500 mots. Dès qu'il aura répondu à une situation, Morning Coffee lui enverra la prochaine. Le tout, pendant sept jours, du lundi au dimanche. Si le membre a réussi son challenge, il gagne un prix.

Programme

Lundi ▪ Andrew se retrouve coincé dans un ascenseur avec quelqu'un. A lui de voir s'il connait la personne à ses côtés ou pas.
Mardi ▪ Lendemain de soirée. Andrew se réveille déguisé en prêtre et ne se souvient pas des détails de la nuit passée.
Mercredi ▪ Andrew est endormi dans l'une des salles de garde alors que deux personnes y entrent pour s'envoyer en l'air dans le lit en dessous du sien. Ils ne voient pas que le jeune homme est là.
Jeudi ▪ Andrew a énervé son supérieur, et est chargé de faire tous les touchés rectaux de la journée. C'est sympa comme occupation...
Vendredi ▪ Au restaurant, un enfant commence à s'écrier « Est-ce qu’il y a un médecin dans la salle ? Samy a besoin d’aide ! ». Andrew accoure sur place depuis sa table pensant aider à sauver la vie de quelqu'un. Samy est en réalité un chien, et le jeune homme n'a d'autre choix que de le sauver.
Samedi ▪ Après une nuit bien arrosée de tequila, Andrew se retrouve la tête dans les toilettes. Sa rencontre avec la porcelaine est inoubliable.
Dimanche ▪ Andrew se fait accoster par un charmant jeune homme dans le rue. Tout se passe très bien, ils flirtent, échangent leurs numéros... Du moins, jusqu'à ce que sa femme et ses enfants le rejoignent et demandent ce qu'il se passe.
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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore   CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore EmptyLun 18 Fév - 21:45




Bro, do you even lift ?


Il y a, dans un manuel de survie de l'être humain, la capacité innée à élaborer les manœuvres les plus complexe dans le seul but du moindre effort, et que ce soit ramasser la télécommande avec les pieds ou essayer d'étirer son bras sur vingt centimètres dans le seul et unique but de ne pas se lever pour appuyer sur un bouton, Andrew était persuadé d'être passé maître ninja dans la catégorie. L'installation d'un ascenseur pour lui épargner deux minutes à monter avec des sacs de course d'un quintal s'inscrivait naturellement dans cette lignée, et c'est avec la satisfaction d'un calife qu'il s'était collé contre le miroir de l'ascenseur lorsque, tel le retraité d'un jour qu'il était, il revenait de ses courses de la semaine. Il avait été tellement comblé dans sa paresse qu'il n'avait, en réalité, pas même accordé la moindre attention au type qui avait pu le suivre, ou s'installer à côté de lui, ou ne pas avoir l'air un minimum normal. Peu importe. Il était dix-neuf heures, et dix-neuf heures était l'heure où il entretenait sa mort cérébrale, point à la ligne. Dans dix minutes, il aurait abandonné sa nourriture à son frigo et il serait en train de larver sagement sur son canapé jusqu'à ce que sommeil s'ensuive. C'étaient des projets légitimes.

Le bruit sourd de l'ascenseur en marqua la fin.
Tiré de sa léthargie fatiguée, il battit des cils, une fois, deux fois, un regard surpris bêtement fixé sur la lumière qu'affichait soudain le bouton d'alarme. Il était vraiment bloqué dans un ascenseur ? Là, comme ça, lui qui avait pourtant fixé un rendez-vous extrêmement important avec son canapé ? Inenvisageable. Qu'on ose lui réaffirmer que le karma ne le haïssait pas maintenant. Finalement, il posa un regard vers son supposé voisin, dans l'intention brutale de partager son mécontentement, mais se ravisa précipitamment. A ce stade, ce n'était plus de la haine, c'était une rancœur innée.

— ... Vous êtes en peignoir, lâcha-t-il d'un air dubitatif, observateur.
— Oh, oui. Je venais juste chercher mon courrier, je n'avais pas prévu de passer plus de dix minutes dehors.
— A dix-neuf heures ? D'ailleurs vous êtes en peignoir à dix-neuf heures ?
— Dites, ce n'est pas vous qui revenez du travail au beau milieu de la nuit ? Vous habitez au 3ème aussi, non ?
Le cliché du voisin psychopathe, bonsoir.
— Ne me regardez pas avec ces yeux-là, je plaisante ! Je travaille de nuit moi aussi. Je suis flic !

Sourire gêné. Il rencontrait un personnage de roman. Comme le pompier pyromane, il avait donc un psychopathe flic à dix secondes de sa porte. Fabuleux. S'il s'en sortait vivant, il n'avait plus qu'à tout plaquer et commencer à écrire un livre.

— Vous n'êtes pas claustro, j'espère ?
— Si je l'avais été, j'aurai déjà commencé à trépigner comme une petite fille en suppliant la Terre entière de me sortir de là.
— Intéressant.

Oh. mon. dieu. Il ne pouvait décemment pas rester là. Il esquissa de nouveau un sourire mal à l'aise, tendant discrètement le bras vers le bouton d'alarme et appuya frénétiquement dessus. Si l'électricien ne se dépêchait pas, il allait finir égorgé et violé par un nudiste dans un coin de cet ascenseur. Il devait sortir de là, et vite. Et puis, honnêtement, combien de temps pouvait tenir un demi-noeud sur une ceinture de peignoir ? Ou, plus exactement, combien de temps ses yeux pouvaient-ils rester encore purs et innocents, ou, tout du moins, intact d'une vue intégrale de son voisin ?

— Hé, tout va bien là-dedans ?! On va vous sortir de là attendez !

Doux Jésus. Enfin, il était sauvé, et enfin, il était à l'abri du dangereux malade avec qui on l'avait forcé à rester. D'un soupir dont il ne savait pas de quoi il exprimait le plus de soulagement, il ramassa ses courses et se plia aux exigences de la populace pour prendre les escaliers. Le moindre effort s'invalidait en présence d'un cinglé, principe élémentaire. Ignorant délibérément le sourire insistant de son voisin qui montait avec lui, Andrew tira finalement ses clés de sa poche d'un geste sceptique, observant du coin de l'œil l'autre qui rejoignait l'appartement voisin, son peignoir voletant joyeusement derrière ses jambes. Une mariée échappée de Guantanamo. Une mariée qui, entre autre, avait son adresse, connaissait son train de vie. Si on devait le retrouver étranglé par ses propres intestins, il savait déjà qui serait le coupable.

— Roger, tu es rentré ! Je commençais à m'inquiéter.
— Désolé, princesse, l'ascenseur s'était bloqué. J'ai rencontré le voisin, d'ailleurs ! Il est sympa, il faudra l'inviter un de ces jours...

Ça n'annule absolument rien.
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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore   CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore EmptyMar 19 Fév - 17:49




Your own, personal Jesus


Bip.
Bip bip bip bip bip bip.
« Il est 14h30 et vous êtes bien sur— »

Plus de bruit. Surtout pas, peu importe l'heure, peu importe la situation actuelle, ça pouvait être la guerre ou la fin du monde, il ne voulait plus de bruit. La gueule de bois l'emporte sur tout, toujours, au diable les bombes atomiques, au diable les météorites, au diable la concierge qui réclame le loyer. La gueule de bois c'est la carte Joker, la tâche tenace. Rien n'en vient à bout, si ce n'est un long, paisible, désespérément tranquille coma. Andrew avait eu peine à simplement se lever pour tatonner à la recherche d'une boîte d'aspirine, les yeux plissés pour ne pas brûler sous la lumière et la couette rabattue sur les épaules. Dans l'espoir épuisé de faire taire Sherlock qui miaulait incessamment dans le seul et unique but de faire chier le monde, il lui laissa au hasard un reste de bouffe dans une assiette et, comme un astronaute, il rejoignit à pas aériens le tombeau ancestral qu'était désormais sa chambre. Longtemps qu'il n'avait pas bu autant, il ne se souvenait pas de comment il avait pu arriver sain et sauf chez lui sans trouver qui que ce soit à côté de lui en se réveillant — et rien ne présageait qu'il y avait eu quelqu'un qui se serait enfui. D'ailleurs, à vrai dire, il ne se souvenait d'absolument rien, comme si la soirée toute entière s'était fondue dans un trou noir de l'espace-temps. Rien. Nada. Blackout total. Il ne se souvenait plus d'où était la soirée, de pourquoi il y avait soirée, de qui était à la soirée. Il ne se souvenait plus de ce qu'il avait pu faire ni de la quantité d'alcool qu'il avait peu ingurgiter — même si sa migraine tâchait de lui en donner un vague aperçu —, il n'avait ni souvenir de ce qui avait pu se passer, ni de ce qui avait failli se passer. Son voisin, potentiellement inoffensif bien qu'il lui attire une paranoïa aussi peu commune que justifiée, aurait pu s'infiltrer dans son appartement et frotter son peignoir contre son visage qu'il ne s'en serait pas rendu compte. La perspective devenait soudain terrifiante et la gueule de bois se dissipa brutalement en un épais brouillard. Tout avait pu arriver, tout aurait pu arriver qu'il ne s'en serait pas aperçu. Il n'avait aucun repère à sa disposition, on avait pris sa mémoire en otage. Il devait impérativement prendre contact avec d'autres gens pour reconstituer la soirée en détail, vérifier qu'il avait encore tout ses effets personnels. Vérifier son compte en banque, son relevé de téléphone, ses ca-

— Ah PUTAIN !

Il avait trébuché.
Sur une toge.
Là, tout de suite, maintenant, au milieu de l'appartement, il avait failli tomber en marchant sur une toge.
Abandonnant précipitamment sa couette sur le sol, il se jeta sur le miroir de sa chambre et, oscillant entre le choc et la consternation, il resta trente secondes à fixer son déguisement de prêtre. Des images réapparaissaient à un débit trop rapide pour être saisies entièrement, de l'alcool, naturellement, beaucoup de musique, beaucoup de lumière, beaucoup trop de choses et pourtant rien, rien qui ne justifiait le fait qu'il soit habillé en prêtre. Des noms lui revenaient, des scènes lui revenaient, des bouts d'instants lui revenaient, mais tout ça ne formait qu'un puzzle dont un connard nommé Cortex aurait volontairement semé les pièces, formant un tissu incomplet, une œuvre hétérogène. Il se souvenait avoir embrassé une fille particulièrement laide et dragué un mec particulièrement louche, avoir bu, énormément, mais ensuite ? Oh et puis vite, il devait enlever cette robe, il ne pouvait décemment pas réfléchir en se savant en soutane. L'air perplexe, il consulta l'étiquette qui, à sa grande horreur, lui révélait bel et bien que la taille ne pouvait pas être la sienne. Non seulement il portait un costume de prêtre, mais en plus ce n'était pas la sienne. Pour le mieux, il s'agissait d'une soirée déguisée et quelqu'un dans Town Square s'était donc réveillé avec son écharpe Doctor Who autour du cou, et pour le pire, il s'était fait agresser par un prêtre. Tout bien réfléchi, il ne savait pas ce qui était le plus désagréable — il tenait vraiment beaucoup à cette écharpe. Enfilant un pull qui traînait au hasard dans son armoire, il jeta un regard sceptique à son portable lorsque ce dernier vibra, affichant un splendide « 7 appels manqués - 14 nouveaux messages » et, l'air de se préparer à passer la tête sous la guillotine, il décrocha.

— Allô ?
— Andrew, mec, ça fait trois fois qu'on essaye de t'appeler, on croyait que t'étais en plein coma éthylique...
Facepalm.
— Abandonnons cette horrible cuite dans un coin de notre esprit tu veux.
— En fait j'ai un truc à te demander avant d'oublier à tout jamais dans les tréfonds de mon âme. Je me suis... Réveillé avec ton écharpe et je trouve plus mon déguisement de prêtre, tu saurais pas...?
— ... Comment je me suis retrouvé avec— en fait non TAIS-TOI manant, je ne veux rien entendre si tu ne veux pas que je brûle ton costume sur le champ.
— Bref, je passe d'ici dix minutes, le temps que ton écharpe sèche après la lessive, et tu me rendras mes trucs quand je te rendrai les tiens... Sauf si tu veux que je passe après, t'étais plutôt mort quand on t'a ramené donc ça m'étonnerait pas que tu veuilles mourir un peu plus dans ton pieu, aha. Enfin remarque si ça peut te rassurer ça m'a confirmé pas mal de rumeur hein, au lit t'es plutôt—
— Tu as fait QUOI de mon écharpe ?!
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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore   CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore EmptyJeu 21 Fév - 22:02




You give me fever


Le sommeil est un des terrains les plus farouchement défendus par les médecins au sujet de la santé des êtres humains, et c'est certainement pourquoi les médecins en question ne savent plus l'orthographier convenablement tant ils sont payés à fuir le sommeil. Ironie du sort ou viol du destin, peu importe, les résultats sont les mêmes — il n'y a personne qui ne puisse en (r)échapper. Il existe deux moyens de survivre à une nuit de garde : se doper à la caféine, transformant la machine à café en une source de revenu fiable pour l'hôpital, et la méthode faible, la solution du pauvre — dormir. Alors oui évidemment, ça serait bien trop facile de laisser un temps de sommeil correct à des médecins exténués, si bien qu'il fallait une véritable équation pour établir de façon convenable les quelques malheureuses heures de sommeil dont on les dispensait. C'est pour ça, également, qu'Andrew était allé se coucher totalement aléatoirement aux alentours de trois heures du matin après avoir failli confondre son stéthoscope avec sa touillette, et qu'il avait épousé ses draps avec la volupté d'un cachalot remis à la mer. Il avait attendu cet instant comme Cendrillon attend son mariage, comme un gosse attend Noël, comme une ado attend un album Justin Bieber, et il se retrouvait désormais tête à tête avec Morphée entré dans son lit dans l'impatience d'un Orphée sorti des Enfers — un lyrisme particulièrement controversé qui lui était propre pour quelqu'un qui n'aspire à rien de plus que de dormir jusqu'à la fin des temps. Il entrait dans la dernière ligne droite, il n'avait qu'à fermer les yeux et il tomberait de suite, faible qu'il était. Il allait dormir, finir son service, et retourner dormir. Il n'avait qu'à dormir. Il n'avait plus qu'à dormir, et...

— Oh putain Michelle, j'ai trop envie de toi !

Ou Morphée le trompait pour se tromper à ce point de prénom, ou il était vraiment réveillé à l'instant même où il avait fermé les yeux. Que ce soit un cri bestial qui l'empêche de dormir passe encore, que ce soit les oscillations brutales du lit passe encore. Son visage se crispa dans un mélange de dégoût et de consternation à la simple écoute de paroles qu'il n'aurait voulu entendre dans la bouche de personne à cette heure — et certainement pas en dessous de lui — et, dans un geste discret, il se retourna sur le dos. Ils allaient forcément partir de toute façon, c'était une salle de garde, ils ne pouvaient pas faire ça ici, ils finiraient par partir.

— J'ai dix minutes avant de reprendre mon service... Je peux pas attendre, on a largement le temps !
— Oh, viens là Philip !

Non, visiblement ça ne les freinait pas.
Est-ce qu’il venait vraiment d’entendre un bruit de fermeture éclair ?
Oh mon dieu.
Il ferma les yeux avec désespoir. N'importe quel homme sensé aurait eu une réaction plus positive à l'idée de gens s'envoyant en l'air à sa vue et à son oreille, mais aucune personne sensée ne faisait médecine, et personne ne revendiquait son temps de sommeil pour y caser sa bite. On ne bafouait pas si facilement les droits d'Andrew Seamore ; certainement parce qu'il n'en laissait jamais l'occasion. Il n'était pas dit que sa réputation s'était bâtie sur des mensonges.

— Dix minutes c'est peu, mec. Mauvais pour ta réputation.
— Qu'est-ce que... ?!
— Petite semaine on dirait, dit-il d'un ton tragique en se retournant, et— oh, Michelle, c'est toi ? Je croyais que c'était... Il prit l'air perplexe. Peu importe, désolé.
— Que c'était qui ? Tu me TROMPES Philip ?!
— Non, Michelle, c'était... C'était avant toi, enfin c'était un accident, je...
— Oh non non, il a raison, c'était il y a un moment, je suis désolé. Laquelle c'était déjà ? Elle s'appelait pas Maria, quelque chose comme ça ?
— Seamore je te jure que-
— Maria, comme MA Maria ?! Elle... Elle m'avait juré qu'il s'était rien passé entre vous deux ! J'arrive pas à croire que tu t'es tapé ma meilleure amie !

Bingo, scène de foire, dix points pour lui balle au centre. Elle se relevait en sanglotant, l'air outragé de ces princesses dont on voit les fesses par accident dans les magazines peoples, et, dans un mouvement de cheveux dramatique, elle se détacha d'un Philip aux abois.

— Mais tu as couché avec LUI aussi, pourtant je n'ai rien dit !
— Oh arrête, si tu commences à sélectionner en fonction de lui, tu coucherais avec personne dans cette ville, tout le monde sait ça...

Eh, non, attendez, c'était bien vers lui que ce bras pointait ?
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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore   CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore EmptySam 23 Fév - 5:05




Orifice origami


Alors oui, d'accord, il y avait peut-être eu ce coup d'éclat la veille, alors oui, peut-être avait-on entendu jusque dans le couloir Andrew et son supérieur se hurler dessous, alors oui, peut-être, peut-être qu'il avait franchi un point de non retour. Alors oui c’était sur lui que tous les regards se portaient ce matin, évidemment, mais pourquoi ce sourire au coin des lèvres à chaque salut, mais pourquoi ce regard amusé porté sur lui à chaque passage ? Ce n’étaient que des disputes routinières, ce n’était pas comme si c’était relativement inhabituel de sa part, nihi novi sub sole. Il avait la grande gueule, Andrew, ça se savait — alors à ce moment, pourquoi avait-il eu la lourde impression d’être mené à l’abattoir en commençant son service ?

8h45 : MRS FISHER, toucher rectal — Andrew
Dès le matin, comme ça, à sec ? Soit.
9h15 : M. JOHNSON, toucher rectal — Andrew
Ça devenait gênant.
9h45 : M. ESPOSITO, toucher rectal — Andrew
Le comique de répétition l’avait toujours lassé.
D’accord, peut-être, peut-être que son supérieur allait avoir le dernier mot. Peut-être que c’était bien fait pour lui, certes, peut-être qu’au final il l’avait bien cherché. Mais cela justifiait-il qu’il doive passer la journée à toucher des culs ? Non, rien ne justifiait ça. Alors tout de suite, les non-médecins s’entichaient de sourire grivois, raillant sur le fait qu’ils auraient dû choisir médecine, que ça tenait davantage de l’ingratitude que de l’incompréhension que de se plaindre d’être payé à tripoter des gens. Alors oui tout de suite, il voyait venir les « T’es pas si mal loti », et ça lui avait arraché un rire amer lorsque la grosse Madame Fisher était rentrée, traînant les deux barques à cellulites qui lui servaient de jambes, résonnant du sex-appeal d’une serpillère, et il maudissait l’idéalisation de son métier lorsque, mettant ses gants, il observait la perspective d’une journée longue comme un jour sans pain sur un corps de bombasse en 8bit.

11h10

— Vous savez, lui avait lâché Joshua Cooper, 35 ans et l’air parfaitement détendu, j’avais peur en venant mais ma femme avait raison, en fait c’est pas si désagréable !
C’est parce que ce n’est pas votre femme qui a un gant dans vos fesses, Mr Cooper.
C’est parce que ce n’est pas le cinquième de votre journée, Mr Cooper.
C’est parce que ce n’est pas vous qui devez supporter de parler et de faire un toucher rectal à un père de famille coincé en même temps, Mr Cooper.
— Ne vous en faites pas, lança-t-il d’un ton plus blasé qu’il ne le souhaitait, tant que vous ne sentez pas mes deux mains sur vos épaules tout devrait bien se passer.

On n’entendit plus un mot de la séance.
Quelle idée de parler au médecin qui vous tripatouille le postérieur, en même temps ?

12h45

— Ben, Andrew, tu manges pas ?
— Je refuse de toucher quoique ce soit qui ne soit pas le boss avec mes mains dans les prochaines 72h.
— Tu m’étonnes, je... Mais qu’est-ce que tu fais ?!
— J’essaie de manger avec mes coudes, merde !


14h50

— Dites, Docteur...
— Oui ?
— J’y pense, là, c’est un peu bizarre c’est vrai...
— Allez-y.
— Ca vous dirait de prendre un verre avec moi ce soir ?

Bonté divine, mais qui étaient ces gens ?

12h45

— On peut dire...
— Non, n’y pense même pas.
— Que tu y es
— Je refuse d’écouter ça.
— JUSQU’AU COUDE
— Des gens sont morts pour moins que ça, tu sais ?


17h45

— Oh, bonsoir Andrew. Comment s'est déroulé votre journée ?
— J'ai eu plus d'une fois l'occasion de faire une blague de primaire à mes collègues, je vous en remercie, ce fut une expérience enrichissante.
— J'en suis persuadé. Maintenant, je pense que nous avons réglé la plupart de nos différents, n'est-ce pas ?
— Vous savez, il y avait des façons moins compliquées de me suggérer que votre mariage battait de l'aile, mais ma réponse est toujours non.

Merde.
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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore   CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore EmptyDim 24 Fév - 0:37




Samy, comme tu as de grandes dents !


Il était 20h et tout allait bien dans le meilleur des mondes. Le travail était terminé, les factures étaient payées, le compte n'était pas (trop) à découvert. C'était samedi soir, il était 20h et Andrew s'autorisait le luxe du riche — le restaurant. Il n'y avait plus remis les pieds depuis des lustres — notamment parce qu'il ne tenait pas à devoir se prostituer un mois pour pouvoir payer le repas — mais le restaurant japonais qui venait d'ouvrir lui faisait beaucoup trop de charme pour qu'il puisse y résister plus longtemps. Il avait pris une plâtrée de sushis et d'onigiris, profitant du buffet à volonté comme un SDF de la Soupe Populaire, et s'apprêtait présentement à s'éclater la panse lorsque un gamin sorti de nulle part se mit à courir dans la salle, l'air totalement affolé et, agitant frénétiquement les bras comme s’il avait eu un insecte sur le dos, il se mit à hurler :

— VITE ! Est-ce qu'il y a un médecin dans la salle ?!

Les sourcils froncés et assailli d'un milliard de scénarios catastrophes, il reposa rapidement ses baguettes et s'accroupit devant le gamin. Bon sang, il était censé manger comme un porc après la guerre, pas continuer de travailler sur son seul jour de repos. L'enfant avait l'air totalement dépassé par ce qui se passait et, les sourcils froncés, il rabattit d'un geste agacé ses propres cheveux derrière son oreille, l'air de ne pas bien comprendre ce que cet adulte lui voulait dans l'immédiat.

— Moi, je suis médecin, commença Andrew doucement, et l'enfant sembla se détendre brutalement. Calme-toi et dis-moi ce qui se passe.
— Samy a besoin d'aide M'sieur ! Il faut que vous l'aidiez !


A peine eut-il finit d’hurler qu’il l’empoigna et le tira à sa suite d’un air paniqué à l’extérieur du restaurant et, au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient du restaurant — et de son repas —, il tenta d’interroger le gamin dans la crainte d’une urgence capitale — l’accident d’un parent, par exemple — mais n’eut pour seule réponse que « c’est Samy ! ». Bien. Le gamin finit par s’arrêter au coin de la rue et, l’air désespéré, désigna du doigt une voiture, soutenant un regard embué de larmes. Rapidement, Andrew s’accroupit auprès de la voiture et jeta un œil dessous, cherchant rapidement son téléphone pour appeler le SAMU, agacé de sa lenteur à repérer la victime, qui se manifesta rapidement par un aboiement plaintif.
Oui.
Samy aboyait.

Décontenancé, il entrouvrit la bouche d’un air interdit et, passant de l’autre côté, découvrit un chien à la patte cassée et dont les yeux brillaient dans l’art magistral qu’on ces animaux pour vous attendrir afin de soutirer tout votre argent en croquette. Il poussa un soupir à demi-soulagé, Samy lui épargnant le stress maladif que lui infligeait une urgence réellement dangereuse et comptée par le temps mais, face au regard flamboyant de l’enfant, il s’empressa de lui lancer un sourire doux.

— Ne t’en fais pas, ton chien va s’en sortir.
— Vous pouvez le sauver ?
— Ne t’inquiète pas. Est-ce que ton papa ou ta maman est là ? Je vais téléphoner à un vétérinaire d’urgence, pour qu’il s’occupe de Samy, mais il faut qu’une grande personne soit là pour toi.
— Je vais chercher Maman. Tu bouges pas Monsieur !

— Excusez-moi, je suis... Oh mon dieu, Samy !
— Ne vous en faites pas Madame, j’ai appelé un vétérinaire d’urgence, tout va bien se passer...
— Oh, je ne sais pas comment vous remercier !
— Vous pourriez me rembourser mon restaurant ?
— Oh, vous n’êtes pas un peu rapide en besogne jeune homme ?
— Non, attendez, je crois qu’iI y a un malentendu...
— Mais très bien, vous avez sauvé le chien de mon fils et je dois avouer que ça me changera de mon divorce...
— Non Madame, je...
— Oh merci encore Docteur, comment pourrai-je vous le refuser ?
— Écoutez non en fait je vais juste ren-
— Je vais vous laisser mon numéro...
— Oh mon dieu.
— ... Et vous me rappelerez. Encore merci !

Est-ce que cette femme lui faisait bien un clin d’œil ?
Est-ce que cette femme avait bien plus de quarante ans ?
Est-ce qu’il venait bien de se faire draguer par une cougar ?!
Il fallait fuir, vite, maintenant. Sa survie toute entière en dépendait.
Mais pas trop maintenant, avant, il avait des sushis à finir.

Pardon, c’est vraiment de la merde pour le coup CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore 388044537
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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore   CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore EmptyDim 24 Fév - 16:03




Gotta get me high


— Mec, ça va ?!
— Ouais, t’en fais pas, je vais juste... Aller un peu aux chiottes.


Time for a flashback.
Il était vingt-deux heures et la fête venait à peine de réellement commencer. C’était une soirée qui avait été attendue, une mémorable célébration planifiée depuis des semaines entières, on avait coché les jours, on avait compté les heures. La maison était pleine à craquer, une gigantesque soirée estudiantine pour des gens qui en avaient quitté la vie depuis un moment déjà. Le weekend était tombé comme une goutte de pluie en plein Sahara, Andrew s’y était rendu comme il suivrait une prophétie des temps modernes. Il y retrouvait beaucoup d’excellentes connaissances de la fac, il y croisait les moins bonnes, aussi, mais somme toute c’était une foule démentielle dans laquelle il se faufilait à cet instant. A 22h, la fête était réellement lancée, on ouvrait l’alcool sans trop hésiter, on ne s’approchait pas des chambres par simple prévention, on se déhanchait au milieu du salon, totalement désinhibés, à l’ancienne clamait-on dans un discours qui les condamnaient à leur condition de « vrais adultes ». Il n’était pas dit qu’à 21 comme à 26 ans les gens aient énormément changé en soirée — et ce n’était pas son cas.

— Allez, TEQUILA POUR TOUT LE MONDE !


Il avait pris le verre qu’on lui tendait, comme tout le monde, un sourire aux lèvres et une clope à l’autre main, il avait bu cul sec, comme tout le monde. Il en avait pris un deuxième. Un troisième, peut-être, éventuellement. Avoir failli vomir sur son collègue signa le mauvais présage de la soirée.

Carry on.
Et donc ça le ramenait là, au-dessus de sa cuvette, bourré et malade à à peine vingt-trois heures, regardant fixement le fond des toilettes comme s’il avait espéré y découvrir un indice sur l’un des plus grands secrets de l’Humanité. Il se descendait un nombre incalculable de vodka à la seconde, et pourtant quelques centilitres de tequila avaient eu raison de lui ? C’était ridicule. Proprement ridicule. Il avait envie de vomir, ça lui brûlait la gorge, et il était suspendu au-dessus de la cuvette des chiottes pendant qu’une soirée battait son plein de l’autre côté de la porte. C’était pitoyable, bon sang, il n’avait pas eu l’occasion d’aller à une vraie soirée depuis au moins trois mois, comment son organisme pouvait lui faire ça maintenant ? Après tout ce qu’il avait fait pour lui, après tout ce qu’ils avaient fait ensemble, il fallait que là, dans l’immédiat, sur le moment, son foie se dise non, je refuse, toutes les liqueurs du monde okay mais j’ai jamais aimé le monde hispanique, tu vas me recracher ça jeune homme, et tout de suite.
Il n’allait quand même pas vomir à 23h.
Et sa réputation, merde ?

— Tu crois qu’il est bourré ?
— Roh mais non, abuse pas, il tient pas c’est tout, il va vomir un coup et ça sera reparti...
Effectivement.
— Tu vois ! Allez, viens, il a tiré la chasse, il va sortir maintenant, on va pas le perdre comme ça.
— FILE, crotte ratée !
— ...
— ...
— Bon j’ai compris, je vais chercher ma voiture.

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MessageSujet: Re: CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore   CHALLENGE WEEK → Andrew E. Seamore EmptyLun 25 Fév - 0:16




Get what you want


Sur le podium des meilleurs sentiments de la planète aux yeux d’Andrew Seamore, il y avait, loin devant, celui de traîner toute une après-midi en ville dans l’idée très nette que non, il ne travaillait ni aujourd’hui, ni cette nuit. Par procuration, donc, celle de dépenser le peu d’argent qui lui restaient avant que tombe son salaire dans la librairie du coin s’approchait d’un orgasme irréfléchi partagé entre le regret et l’autosatisfaction. Rangeant fièrement le très beau mais très onéreux livre qui lui avait coûté deux jours de bouffe dans son sac, il s’arrêta au coin de la rue pour illuminer davantage son après-midi — allumer une clope. Il ne lui manquait plus que découvrir qu’il avait gagné au loto, et cette journée était officiellement une des meilleures qu’il ait passé — comme, en réalité, tous ses jours de repos.

— Excusez-moi... Vous auriez du feu ?

Il haussa un sourcil, tiré de ses songes et tourna précipitamment la tête vers la personne qui avait interrompu son cerveau. Le type lui lançait un sourire poli, les mains dans les poches dans un geste faussement décontracté, l’air de ces gens qui répètent devant leur glace la façon d’être le plus inopiné possible. Toujours était-il qu’il n’en restait pas moins légèrement canon et, un sourire sur les lèvres, il tendit aimablement le briquet qu’il s’apprêtait à fourrer dans une de ses poches.

— Vous pouvez le garder, il n’a Presque plus de gaz.
— Merci. Je me disais, à vrai dire, que je pourrai avoir un peu plus que le briquet...
— Oh, vraiment ? Il lui lança un regard amuse par-dessus ses lunettes de Soleil, coinçant sa cigarette entre ses doigts. Ça vous prend souvent, comme ça, de draguer des mecs dans la rue ?
— Oh, je ne voulais pas vous offenser, si vous n’êtes pas intéressé...
— Eh, je me souviens pas avoir dit non il me semble.
— C’est un oui ?
— Possible, rien n’est affirmé tant que je ne l’ai pas dit, n’est-ce pas ?
— Alors, pourriez-vous, peut-être, affirmer que vous me cèderiez votre numéro ?
— Possible, mais je veux le votre avant, je saurai qui incendier si vous êtes en fait un type qui essaie de me faire de la pub par sms.
L’homme éclata d’un rire clair et, échangeant deux bouts de papier avec quelques chiffres griffonnés, il lui lança un sourire radieux.
— Eh bien... « Andrew », j’espère pouvoir vous dire à bientôt, et...
— Papaaaaaa, Maman est sortie, tu viens ?
Pardon ?
— Oui chérie, j’arrive, attends...
— Jonathan, tu as dit que tu m’attendais dans le magas-oh, je n’avais pas vu que tu fumais.
Attendez, qu’est-ce qui était en train de se passer ?
— Oh, Jane, je... Parlais juste avec ce jeune homme, qui m’a aimablement offert son briquet.
— Vous... Devriez quand même en acheter un deuxième, je pense que vous – il appuya consciencieusement les mots, jetant un regard foudroyant derrière un sourire limite commercial – ne vous satisferez pas que d’un ?
— C’est très aimable à vous Monsieur, merci. Elle s’éloigna, empoignant deux gosses par la main, et jeta un regard doux vers son mari dans la naïveté de la jeune mariée. Mais je ne veux pas que tu fumes devant les enfants !

A cet instant, son visage se figea dans une expression constante, gravant silencieusement le mot « WHAT » dans son regard vers ce qui devait être un potentiel coup d’un soir, ce qui était en réalité un foutu père de famille, et, inconsciemment, dans un réflexe aussi stupide que féminin, il se surprit à mimer avec ses lèvres une copieuse insulte lorsque le dit Jonathan s’était retourné pour murmurer en silence un « Je t’appelle ».

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