NEWS
La version #23 vient de débarquer, toutes les nouveautés et les débat sont à venir découvrir ici !
BANQUE DE LIENS
Vous pouvez dès à présent poster un lien recherché dans la banque de liens !
NOËL A TOWN SQUARE
Vous l'attendiez, le marché de Noël vient d'ouvrir ses portes !
TOWN SQUARE HORROR STORY
L'intrigue d'Halloween est toujours là ! Venez y participer par ici !
LES DESSOUS DE TOWN SQUARE
Il vous observe, il vous juge, et expose le tout sur son blog. The Watcher vient de débarquer !
GUIDE DU NOUVEAU FOU DE CAFE
Vous êtes nouveaux ? Vous êtes perdus ? Venez lire le Guide du nouveau fou de café !
TOP SITES
N'oubliez pas de voter toutes les deux heures pour le forum sur les top-sites, merci !
CHALLENGE WEEK
Encore envie de défi ? Participez aux Challenge Weeks !
PUBLICITÉ
Aidez à promouvoir Morning Coffee en allant écrire un mot gentil sur nos fiches Bazzart et PRD !
NOUVELLE CATEGORIE
Les possibilités de rp s'agrandissent ! Le staff vous propose de découvrir la 3ème Dimension.
VENEZ GAGNER DES POINTS
Le système de point a été mis en place ! En savoir plus par ici !
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 NOAZEL - Don't let me fall.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité
NOAZEL - Don't let me fall.  Empty
MessageSujet: NOAZEL - Don't let me fall.    NOAZEL - Don't let me fall.  EmptyMar 22 Juil - 23:45




I COULD BE YOUR KRYPTONITE.

when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.


Parfois il m’arrive d’avoir envie de m’apitoyer sur mon sort, de me dire que ma vie est pourrie et de me demander pourquoi je suis encore là. Je n’ai jamais fait de tentatives de suicide, même après la mort de ma famille car je sais que ce n’est pas ce qu’ils auraient voulu pour moi. Ma mère m’a toujours dit que la vie est un don, un cadeau que l’on ne peut pas gâcher sous prétexte que tout ne va pas comme sur des roulettes dans notre vie. Et je m’en rends compte aujourd’hui. Je sais que si l’un des membres de ma famille était à ma place, il ne gaspillerait pas sa vie, il la prendrait, la garderait sauve et continuerait d’avancer. Alors c’est ce que je fais, je me dis que c’est un cadeau, une chance d’être encore là même si les embûches sont nombreuses sur mon chemin, je tombe, je me rétame la gueule par terre, je me racle le visage contre le bitume mais je me relève, encore plus forte. La vie me teste, je le sais. Elle veut voir si je suis forte, si je mérite de rester ici et j’ai envie de lui faire de grands doigts, de lui envoyer : « Ouaaais, tu m’en pensais pas capable saleté hein ?! Et pourtant je suis toujours là. » Oui, moi je suis toujours là, contrairement à certains. Alors je me la boucle et j’encaisse en silence. Et parfois, la vie est un peu plus douce – enfin tout dépend du point de vue – et elle te met des gens sur ton passage, des gens qui souffrent comme toi, des personnes qui en veulent à cette salope de vie mais qui continuent de faire un pas après l’autre.

Et j’ai rencontré Noam, un écorché vif, qui noie son chagrin dans l’alcool. On s’est rencontré un soir où j’étais venu broyer du noir toute seule au Fitzgerald. J’étais tombée sur cette âme en peine, je m’étais approchée de lui, avais commandé deux verres et nous avions bu. En silence pour commencer, puis rapidement quelques mots avaient franchis nos lèvres, puis s’en suivirent les révélations, nos peines, nos plaies ouvertes et nous nous étions accrochés l’un à l’autre comme un noyé à sa bouée de sauvetage. Ce n’était certainement pas la meilleure manière pour chacun de nous, pour nous sortir de toute cette douleur, mais ensembles nous avions l’impression de revivre un peu et de ne plus être seul à mourir à petit feu.  

Et aujourd’hui, j’avais besoin de sortir, de LE retrouver, de me raccrocher à lui. J’avais besoin qu’il me soutienne, qu’on soit deux. Je ne voulais pas l’entrainer dans ma peine, dans ma souffrance et ma douleur, non, loin de là, je n’étais pas si égoïste. Tout ce que je voulais c’était me retrouver avec quelqu’un qui savait ce que je ressentais, qui me comprenait. En me levant, cette après-midi-là, j’avais directement envoyé un sms à Noam pour lui donner rendez-vous à notre lieu de rencontre habituel : le Fitzgerald’s. A peine avais-je ouvert les yeux que mon regard s’était posé sur la photo de mes parents, ma petite sœur et moi réunis, qui était posée sur ma table de chevet. Les larmes m’étaient montées aux yeux instantanément, mais je les avais ravalées, refoulant cette douleur qui m’anéantissait.

La nuit était rapidement tombée, je n’avais absolument pas vu la journée passer. Fallait dire que j’étais restée assise sur mon canapé, prostrée, fixant la télévision sans la voir. J’avais à peine mangé, incapable d’avaler quoi que ce soit de solide sans le rejeter aussitôt. Sur le coup des dix-neuf heures trente j’étais allée me préparer – je ne voulais pas avoir l’air d’une loque devant Noam. Et une heure plus tard j’étais vêtue d’un jean moulant, d’un tee-shirt blanc semi-transparent et d’une paire d’escarpin qui me donnait un petit air chic. Pourquoi me donnais-je tant de mal alors que je n’avais pas la tête à ça ? Tout simplement parce que j’avais tout de même envie de plaire à cet homme à qui j’avais donné rendez-vous, tout simplement parce que même s’il était complètement bousillé j’avais craqué sur lui. J’ébouriffais mes cheveux encore humides, me mettait une touche de parfum, un peu de mascara et laissais un mot sur la table de la cuisine pour Val’ : Suis sortie boire un verre, je rentrerais surement tard. Je t’aime. Oublie pas d’enlever les clés derrière la porte, j’ai pas envie de dormir sur le paillasson, t’es la meilleure. LOVE.

Une demi-heure plus tard je poussais enfin la lourde porte du bar. Le noir, les lumières tamisées, la douce odeur d’alcool et de cigarette m’accueilli les bras ouverts et à peine avais-je fait un pas à l’intérieur que mon regard se posa directement sur celui que j’avais eu en tête toute la journée. Je me jetais sur la chaise haute à ses côtés, collant mon épaule à la sienne, posant ma main sur le dessus de la sienne. Je me tournais légèrement et enfouis mon visage au creux de son cou avant de souffler : « Noam… Merci d’être là ! » Je redressais la tête et me tournais de sorte à être face à lui : « Ça va ? » Lui demandais-je en première. Puis je fis glisser mon regard vers le barman et lui criais : « Un sex on the beach, corsé s’teplait. Ce soir je commence doucement. » Un sourire – qui n’atteignit pas mes yeux – s’afficha sur mes lèvres et je reportais mon attention sur le beau brun à mes côtés.



love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
NOAZEL - Don't let me fall.  Empty
MessageSujet: Re: NOAZEL - Don't let me fall.    NOAZEL - Don't let me fall.  EmptyVen 25 Juil - 21:14





don't let me fall.


Allongé sur mon canapé, je fixe mon plafond. Il y a une tâche près de la porte de la cuisine. Cela fait une bonne demie heure que je fixe cette tâche. Il n’y a rien de bien passionnant là-dedans. C’est juste… Je ne sais pas. J’ai l’impression que ça m’apaise. Je ne pense à rien d’autre pendant ce temps-là. Pourtant plus le temps passe, plus mes pensées finissent par se tourner vers Gabriel. Il me manque tellement. Ce n’est pas juste un manque normal, c’est… C’est pire que ça. A chaque fois que je pense à lui, il y a cette culpabilité qui s’insinue petit à petit dans mes veines comme un poison. Deux ans que cela dure et pourtant j’ai l’impression que l’accident à eu lieu hier. Je ne pourrais jamais oublier cette horrible soirée et les jours qui ont suivi. C’est comme si je vivais un cauchemar en répétition. Je voudrais m’en sortir. Enfin je crois. Je ne sais plus trop. J’aimerais m’en sortir. J’aimerais dire que je continue à vivre ma vie que je le fais pour mon meilleur ami. J’essaye. Je vais chez cette stupide psychologue. Je n’ai rien contre elle, mais elle est tellement jeune. Je ne pense pas que ce soit la personne la plus adapté à écouter ce que j’ai à dire. De toute façon, je n’ai rien à dire. Enfin si. Je pourrais raconter beaucoup de chose, mais je ne veux pas. Je ne veux partager cela avec personne. Ou alors uniquement avec Hazel. Parce qu’elle comprends ce que je ressens. Parce que cette jolie blonde à vécu la même chose que moi. Elle sait ce que c’est de perdre quelqu’un, mais de perdre pied aussi. Elle ne me juge pas. Elle ne me regarde pas avec pitié. Elle est juste là avec moi et elle me comprends. On partage notre douleur tous les deux. Ce n’est peut être pas la meilleure des thérapies, mais parfois cela fonctionne. Parfois. Hazel m’as envoyer un message en début d’après-midi, elle veux que l’on ce voit ce soir. Je n’avais pas franchement envie de sortir, mais je crois que je ne peux rien lui refuser dans le fond.

Pourtant cela fait trois heures et je n’ai toujours pas bouger de mon canapé. Il va bientôt être l’heure de notre rendez-vous, mais je n’ai plus envie de bouger. J’ai l’impression d’être totalement paralyser. Mes muscles me font mal, j’ai tout ces souvenirs qui me cloue sur le canapé. Je voudrais tellement que Gabriel soit là. Qu’il me hurle de me bouger, d’aller me doucher et de profiter de cette soirée avec une belle jeune femme. Je suis sûr qu’il serait en train de me narguer en me disant qu’Hazel ferait une parfaite petite amie. Oui bien sûr qu’il serait en train de faire tout cela. Mais il ne peut plus, parce que par ma faute il est mort. Je sens plusieurs larmes rouler sur mes joues et lève le bras pour essuyer tout cela d’un geste rageur. Mon regard se perds alors sur les cicatrices présente sur mes avant-bras. Ces erreurs que j’ai pu faire. Ces soirs où tout allait mal et où je pensais qu’en finir était peut être la meilleure des idées. Je n’ai pas vraiment envie d’en finir. Je voudrais juste que la douleur s’apaise, mais je n’ai pas encore trouver la solution. Alors pour le moment je me contente de survivre. De vivoter un peu. Heureusement l’alcool est là pour m’aider et ce soir il va encore être d’une aide capitale. C’est avec un long soupir que je finis par me lever histoire de me traîner dans la douche pour être présentable ce soir.

Une heure et demie plus tard, je suis assis à ma place favorite dans le bar d’Isaac. Comme toujours depuis que je suis arriver ici, il m’accueil avec une légère frappe à l’épaule et un sourire attendrissant. Je sais qu’il est papa et parfois j’ai l’impression qu’il me prends pour un bébé. Il veille toujours sur moi même s’il essaye d’être discret, je le vois. Il pose enfin un verre de whisky devant moi et je me sens presque mieux. Je fixe mon verre comme s’il était la huitième merveille du monde jusqu’à ce que je sente une pression sur mon épaule. Je n’ai pas besoin de me retourner pour savoir qu’il s’agit d’Hazel. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors qu’elle se colle presque à moi. Normalement je déteste ce genre de contact, mais avec elle je laisse aller. Quand elle finit par enfouir son visage dans le creux de mon cou, je me redresse légèrement et laisse ma main glisser dans le creux de ses reins. « Noam… Merci d’être là ! » Je ne dis rien à cela. Je me contente de garder cette main contre sa peau. Pour lui montrer que je suis là et que dans le fond je le serais toujours pour elle.

« Ça va ? » La question que je déteste. La question que les gens posent par politesse, mais qui m’horripile à chaque fois. On devrait interdire ce genre de question franchement. « Non. » dis-je alors doucement. Pourquoi mentir après tout ? Non ça ne va pas. Ca ne va pas, parce que je voudrais que mon meilleur ami soit là. J’apprécie Hazel, mais si Gabriel pouvait être là tout serait bien mieux… La jeune femme s’adresse à Isaac et se tourne alors doucement vers moi. Sa main n’as pas quitter la mienne et je finis par relever la tête pour croiser son regard. Aller Noam soit sympa ce soir. Je soupire un bon coup et cherche quelque chose à dire. « Et toi ? Ca va ? » Après tout autant lui retourner la question. Elle n’as pas demander a me voir pour rien ce soir, j’en suis certains. J’ai envie de lui demander quelque chose, mais je n’ose pas trop, alors pour le moment, je reste près d’elle. Le silence s’installe doucement entre nous, mais ce n’est pas gênant. Loin de là. C’est presque sécurisant même. Je replonge mon regard dans mon verre et en boit une longue gorgée. « Je peux rester avec toi cette nuit ? » demandais-je alors sans même regarder Hazel. Ce n’est pas une proposition indécente, c’est juste… Je n’ai pas envie de me retrouver seul ce soir.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
NOAZEL - Don't let me fall.  Empty
MessageSujet: Re: NOAZEL - Don't let me fall.    NOAZEL - Don't let me fall.  EmptyMar 29 Juil - 1:20




I COULD BE YOUR KRYPTONITE.

when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.


L’odeur du beau brun à mes côtés s’insinua dans mes narines, me réchauffa le corps et le cœur, glissa en moi jusqu’aux parties presque inconnue de mon être et je me sentis un peu plus vivante que d’habitude. Il était extrêmement rare qu’Hazel ait ce genre de relation avec les personnes qu’elle cotoyait, et surtout avec les hommes – depuis qu’Ash avait disparu de la circulation. Mais lorsque deux âmes en peine venaient à se rencontrer, voilà ce qui pouvait parfois arriver. Le barman – qui me connaissait bien à présent, fit le verre jusqu’à moi. Mais je ne le touche pas, pas encore, pas temps qu’il me laisse le toucher et surtout pas tant qu’il n’a pas répondu à ma question. Evidemment que je sais parfaitement qu’il hait cette question, comme moi, à l’instar de toutes ces personnes qui souffrent. Il est sûr que notre souffrance s’imprime sur notre visage, dans les moindres paroles que nous prononçons, dans nos mouvements. Mais il fallait que je la lui pose. C’était comme un mécanisme, je devais poser cette question au risque d’oublier les gens qui m’entouraient, au risque de ne penser qu’à moi, ma petite personne et ma douleur. Il serra les mâchoires, excédait par cette question, mais il me connaissait, il savait que c’était parce que je voulais réellement savoir comment il allait. Et bien sur il me répondit sincèrement, ce que j’appréciais particulièrement. « Non » Je l’avais deviné. Y’avait-il eu une seule fois où il m’avait dit qu’il se portait comme un charme ? Non, jamais. Il était rongé par la mort, par la culpabilité. Et pourtant je ne cessais de souhaiter qu’il aille mieux, qu’il « tourne la page », qu’il avance en cessant de se replonger dans son passé, et chassant ses démons. Mais il n’en faisait rien. Il n’était surement pas prêt. Je le savais. Alors j’enfouis une nouvelle fois mon nez dans son cou, le caressant lentement. Je savais que cette scène devait paraître étrange aux yeux des clients qui se trouvaient dans le bar. Deux personnes, semblant ne plus vouloir avoir à faire avec la vie, buvant comme si leur en dépendait, se chatouillant le cou, se tenant la main. Était-ce lamentable de ma part ? Je me fichais royalement de ce que pouvaient penser les gens autour de moi, ils ne me connaissaient pas, ils ne le connaissaient pas alors j’avais bien envie de leur faire des grands doigts d’honneur à ceux qui nous regardaient comme si nous étions de vrais bêtes de foire.

Il redresse la tête, en inspirant profondément. Je fais de même - sans l’inspiration, car je ne suis pas énervée à ce moment même, à contrario du beau brun. Est-ce que ce sont mes gestes qui le dérangent ? Est-ce qu’il n’aime pas que je le touche, que j’ai besoin de ce contacte ? Je retire ma main et me referme comme une huître. La douleur est là, prenante, tiraillant le moindre de mes organes. Chaque année c’est la même chose. Chaque année, à cette date précise, la douleur me submerge comme une vague, une douleur vieille, vieille de plus de dix ans. J’en ai l’habitude à présent, je sais l’appréhender, recevoir le coup derrière la nuque qui m’achève à chaque fois et d’ordinaire, je passais cette journée en compagnie d’Ash, mais ça ne pouvait plus se passer comme ça. J’avais besoin de quelque de solide – du moins physiquement. Il se tait, plonge son regard dans son verre et j’en fais de même, attendant d’être un peu plus calme pour lui répondre. Je n’ai absolument pas envie de pleurer, pas devant lui. J’ai envie de me montrer forte, mais je sais que je ne réussirais pas à garder la face bien longtemps. Mais avant que je n’ai le temps de répondre quoi que ce soit, il me lance, de sa voix grave et sensuelle qui me chatouille le bas des reins à chaque fois : « Je peux rester avec toi cette nuit ? » Je tourne mon regard bleu glacier vers son visage, je le scrute et imprime le moindre détail de son visage. Je lui souris faiblement et lui réponds : « J’allais te demander la même chose. On peut aller chez toi ? Valentina est avec un mec ce soir, à l’appart’ ! » Je lui souris une nouvelle fois avant de rediriger mon attention vers mon verre dont je bois les trois quarts d’une traite. « Anniversaire de mort de ma famille aujourd’hui. » Avouais-je, la gorge nouée par la tristesse. Je finis d’une traite mon verre et le reposait avec fracas sur le bois du bar ancien. Isaac remarqua mon verre vide, et me l’échangea aussitôt. Je le remerciais d’un regard qui se voulait gentil. Puis, en manque d’affection et de contacte, je calais ma cuisse contre celle de Noam. Tout ceci n’était pas suffisant, et pour tout dire, j’avais très envie de boire. De boire à en perdre la raison, à ne plus savoir ce que j’étais en train de faire. J’avais envie de danser aussi, de bouger mon corps en rythme, de me trémousser et de me frotter contre le corps puissant de Noam. J’avais envie de toutes ces choses, dans un seul but : oublier ce jour de merde, oublier ce qu’il s’était passé il y avait dix ans de cela. Aussi, je pivotais pour me retrouver face au profil de Noam, si bien que je pris sa jambe entre mes deux cuisses, l’obligeant à se tourner légèrement vers moi. Désireuse de le voir sourire, ou faire quelque chose, exprimer quelque chose, je prends son verre et le porte à mes lèvres, posant ses dernières à l’endroit exacte où Noam a posé les siennes, je bois une gorge : « Ahou. Je bois rarement de Whisky, ça brûle. Comment tu fais pour boire ça, comme ça ?! » Dis-je d’un ton innocent. Nous sommes des gens tristes, malheureux et brisés, mais nous ne sommes pas des putains de zombies, nous éprouvons des choses, nous devons éprouver des choses. Et à présent, c’est ce que j’essaie de faire avec Noam.
love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
NOAZEL - Don't let me fall.  Empty
MessageSujet: Re: NOAZEL - Don't let me fall.    NOAZEL - Don't let me fall.  EmptyJeu 7 Aoû - 19:43





don't let me fall.


Rappelez moi ce que je fais ici déjà ? Ah oui je suis venu noyer mes pensées dans un verre d’alcool. Enfin plusieurs mêmes. Je suis également là pour retrouver Hazel. Je ne sais pas trop comment je pourrais qualifier notre relation à tous les deux. Elle est mon amie. Enfin je crois. Je n’en sais trop rien. Dans le fond, elle a la première personne avec qui je parle réellement en plus de trois ans. Du moment où mon regard à croiser le sien, j’ai compris que tout comme moi elle était une âme en peine. En perdition même. Je n’ai  jamais parlé de l’accident ou de Gabriel depuis que je vis ici. Jamais. Je voulais juste le garder pour moi. Gabriel ne vit plus que dans mes souvenirs maintenant et je veux qu’il reste là où il est. Je n’ai pas envie de le partager. Mais je ne sais pas. Avec Hazel tout a été différent de manière très rapide. Elle a su me mettre en confiance sans même ouvrir la bouche. C’était écrit sur son visage qu’elle allait comprendre ma situation. Alors oui je lui ai fait confiance. Je ne sais pas vraiment comme l’expliquer, mais quand je passe un petit moment avec elle, je me sens mieux. Ca ne dure jamais bien longtemps. C’est tout ce qu’il y a de plus éphémère, mais c’est là. C’est comme si elle arrivait à apaiser ma douleur. Enfin presque. Parce que lorsqu’elle me demande si je vais bien, je ne peux pas lui mentir. Un jour j’aimerais lui dire que oui tout va bien. Que oui aujourd’hui j’ai envie de sourire, de rire et d’être heureux tout simplement. Un jour peut être je finirais par dire ces quelques mots à nouveau, mais pour le moment ce n’est tout simplement pas le cas. Non je ne vais pas bien et je ne cherche même pas à le cacher. Elle sait parfaitement que je déteste cette question et pourtant elle me l’as pose à chaque fois. Comme pour être se rassurer. Ou alors parce que c’est la chose que l’on demande tout le temps. Parce que c’est censé être quelque chose de tout ce qu’il y a de plus normal. Je pense que c’est ça. Parce que dans le fond, on cherche tous à avoir un peu de normalité. Je pense que la mienne ce situe en dehors de tout cela. Je ne veux pas être quelqu’un de singulier. Je l’ai longtemps été, mais ce ne sera plus jamais le cas. Alors c’est avec une sincérité déconcertante que je finis par répondre à la jeune femme assise à côté de moi. Elle vient se blottir un peu plus contre moi et un soupire s’échappe d’entre mes lèvres. Cela fait tellement longtemps que je n’ai pas été aussi proche d’une femme. Pourtant ce contact me plaît. Un peu. Oui juste un peu.

Pour bien faire, je retourne sa question à Hazel. Parce que malgré mon envie non négligeable de peu parler ce soir, je m’inquiète un peu pour elle. Parce que je la sais fragile. Et puis elle m’a demandé, alors… Mais la jeune femme ne me répond pas. Au contraire, elle s’éloigne presque de moi et ce geste me surprends quelque peu. Le silence perdure et je finis par ouvrir la bouche pour lui poser une simple question. Une question tout ce qu’il y a de plus belle, mais qui pourrait en surprendre plus d’un. Depuis que je suis rentré dans ce bar, je sais que je ne veux pas passer le reste de la nuit seul. Je sais que si c’est le cas, je vais finir par faire une connerie. Je le sens. Vraiment. Alors je lui demande, sans gêne, sans honte. J’ai un peu peur de sa réaction, mais bon. Qui ne tente rien n’as rien. C’est ce que Gabriel me répétait tout le temps. : « J’allais te demander la même chose. On peut aller chez toi ? Valentina est avec un mec ce soir, à l’appart’ ! » Un léger sourire se dessine alors sur mes lèvres. Nous ne sommes jamais allé chez moi, mon appartement n’est pas très extraordinaire et loin d’être ranger correctement, mais ce n’est qu’un détail après tout. « Oui. » dis-je alors simplement. Oui nous irons chez moi. Au moins, je ne serais pas seul. Hazel sera là avec moi. C’est tout ce que je voulais dans le fond, je crois. Juste une simple présence.

Le silence revint en force entre nous. Cela ne me dérangeait pas, ne m’as jamais déranger d’ailleurs, bien au contraire. Mais d’un seul coup, je sens Hazel s’agiter légèrement un peu à côté de moi. « Anniversaire de mort de ma famille aujourd’hui. » lâche-t-elle telle une bombe. J’ai l’impression de ressentir toute sa douleur d’un seul coup. C’est comme si un poids venait de me tomber dessus. Mes épaules s’affaissent et j’ai juste envie de terminer mon verre en une gorgée. Mais Hazel est là à côté de moi et elle est plus triste que jamais. Je ne sais pas trop comment agir. Je sens sa jambe contre la mienne et je pose doucement ma main dessus. Dix ans et sa tristesse est toujours aussi violente. Trois ans et je pense encore au suicide tous les jours. Est-ce que la douleur, la culpabilité et la tristesse nous laisserons un jour tranquille ? Est-ce qu’un jour on reprendra vraiment notre vie en maintenant ? Pourra-t-on être de nouveau pleinement heureux ? Je n’en sais trop rien. Je sais juste qu’Hazel va mal. Elle ne veut pas me le montrer, mais c’est tout simplement écris dans ses iris. Un sourire compatissant se dessine sur mes lèvres tandis que ma main vient remonter sur son bras avant de s’échouer sur sa joue. Mon pouce caresse doucement sa joue. Je ne dis rien. A quoi bon de toute manière ? Je sais qu’aucun mot ne pourra altérer sa douleur, alors je me contente de quelques gestes. Simplement. Parce que c’est ce que je voudrais que l’on fasse avec moi quand plus rien ne va. Que la présence d’un autre être humain peut tout simplement nous empêcher de nous noyer parfois.

Finalement c’est Hazel qui décide de bouger la première. Elle rompt notre contact et me pique mon verre pour en avaler une gorgée rapide. « Ahou. Je bois rarement de Whisky, ça brûle. Comment tu fais pour boire ça, comme ça ?! » Un léger rire s’échappe d’entre mes lèvres en voyant la grimace qui tords quelque peu son visage. Je lui reprends le verre des mains et le termine rapidement pour ressentir à mon tour cette sensation de brûlure dans l’œsophage. « Pour la brûlure justement. » Je n’ai jamais aimé le whisky. C’est Gabriel qui aimait ça. Je me moquais toujours de lui, en évoquant ses goûts de papi. Oui à l’époque cela me faisait rire. « La brûlure me rappel que je suis encore vivant, qu’il y a encore quelque chose. » dis-je doucement avant de baisser les yeux. « Et c’était la boisson préférée de Gabriel. » Tout simplement. Je n’aime pas ça, mais c’est comme s’il buvait encore, juste là assis à côté de moi. J’ai besoin de me rappeler qu’il puisse encore être là. J’ai besoin de le faire vivre dans mes souvenirs pratiquement toute la journée. Je tourne de nouveau la tête vers Hazel et tente de lui sourire un peu. Je finis par me pencher vers elle comme pour lui faire une confession. « Et puis entre toi et moi, c’est avec ça que j’arrive à oublier le plus rapidement possible. » Parce que je ne bois pas pour le plaisir, non je bois uniquement pour oublier. C’est tout. « Mais toi t’es une nana, tu devrais boire ces machins roses là. Très girly. Je suis sûr qu’Isaac c’est faire ça. » dis-je en riant un peu. Parce que oui, malgré la douleur et tout le reste, je sais garder mon sens de l’humour. Et je crois que l’alcool commence déjà à faire son effet sur moi.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
NOAZEL - Don't let me fall.  Empty
MessageSujet: Re: NOAZEL - Don't let me fall.    NOAZEL - Don't let me fall.  EmptyMar 12 Aoû - 14:43




I COULD BE YOUR KRYPTONITE.

when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.


Avant ces six derniers mois, je n’avais jamais vraiment bu pour me saouler la tronche. Et pourtant, à présent c’est ce que je faisais. Jamais au point de ne plus savoir ce que je faisais, ni au point de vomir mes tripes et boyaux, mais toujours jusqu’à un certain stade : celui où j’étais joyeuse, et riais pour rien, celui qui me permettait d’oublier ma misérable existence. Je ne passais pas non plus toutes mes soirées à enchaîner les verres, évidemment que non, mais il m’arrivait au moins deux fois par semaine, de venir dans ce bar, de me poser à côté de Noam et de boire. Parfois en silence, d’autre fois nous échangions quelques mots, quelques phrases.  Mais nous ne discutions jamais vraiment. Et m’en contentais et visiblement, ça lui convenait très bien également. Mais pas ce soir. Ce soir je ne voulais pas broyer du noir, je ne voulais ressasser tout ça. Certes j’avais donné rendez-vous à Noam, et il devait croire que nous allions sagement nous asseoir sur nos chaises respectives et siroter nos verres. Non, ce soir j’avais envie de me sentir vivante – et par morte vivante – et je voulais entraîner Noam avec moi.

Noam et moi ne jouions jamais aux devinettes, ce fut la raison pour laquelle je lui révélais, de but en blanc, que nous étions le jour de la mort de ma famille. Je ne pensais que ça l’atteindrait de la sorte – et je n’avais jamais voulu qu’il reste encore plus de peine – mais ses épaules s’affaissèrent, sa main chaude se posa sur ma cuisse et tandis que je faisais en sorte de retenir les larmes qui me montaient aux yeux, il fit remonter sa main sur mon bras, puis posa délicatement ses doigts sur mon visage. Ce geste délicat, doux – comme s’il voulait me soulager de ma souffrance – me fit un bien fou. Et jamais je n’aurais cru que Noam aurait pu me témoigner tant de tendresse en un si petit geste. Non pas que c’était une grosse brute ou un homme insensible – bien au contraire – mais … je ne pensais pas qu’il voudrait me réconforter de la sorte.

Mais, ce soir, je voulais vivre. Je pris alors le verre de Noam, but une grosse gorgée et fit une grimace lorsque le détergent me nettoya la gorge. De ma voix éraillée je demandais à Noam comment il pouvait bien boire ce genre de chose. Bien sûr, le beau goss me reprit le verre des mains avant de finir le breuvage d’une seule traite. Je reste ébahie. Ce mec n’a plus de gorge, ni d’œsophage, encore moins d’intestin et de foi. « Pour la brûlure justement. » me répondit-il de sa voix grave. « La brûlure me rappelle que je suis encore vivant, qu’il y a encore quelque chose. » me confit-il. Et soudain, il me parait si brisé, si seul, si mort de l’intérieur. J’ai envie de le sauver de toute cette tristesse, de toute cette douleur qui le ronge, mais je ne me dis qu’il ne me laissera jamais faire. Il s’est barricadé, et ne laissera plus jamais personne entrer. Il baisse les yeux : « Et c’était la boisson préférée de Gabriel. » je m’en étais doutée. Il n’avait pas l’air d’apprécier plus que ça cet alcool, et vu la manière dont il s’abreuvait de lui, c’était pour se rappeler certaine chose, pour ressentir. Il s’infligeait lui-même encore plus de douleur. Comme s’il ne cessait jamais de se flageller.

Le beau brun se pencha vers moi et me dit, sur le ton de la confidence : « Et puis entre toi et moi, c’est avec ça que j’arrive à oublier le plus rapidement possible. » Tandis qu’il me dit ça, je ne peux résister à l’envie de déposer ma main sur son torse, à l’endroit de son cœur. Les battements de son organe, lents, profonds, résonnent dans ma paume. Les miens s’accélèrent, et je sais que ce n’est pas dû à l’alcool. « Mais toi t’es une nana, tu devrais boire ces machins roses là. Très girly. Je suis sûr qu’Isaac sait faire ça. » je ne l’interromps pas, le laisse finir. Son rire – le deuxième en à peine deux minutes – provoque des frissons qui me parcourent la colonne vertébrale. Quel dommage que cet homme soit si brisé. Je souris tout de même à sa petite blague. Il sait que je ne suis pas une « fille girly », du moins pas en boisson. J’adore commencer par de bons petits cocktails fruités, mais rapidement je m’en lasse et passe au bon verre de vodka. « Tu sais Noam … tu ne peux pas penser qu’il n’y a plus rien là-dedans. Je le sens battre ton cœur. Tout est là. Intacte – ou presque. C’est juste que tu refuses ... tout. » lui soufflais-je, la paume toujours sur son pectoral.

De peur d’avoir cassé l’ambiance, je me redresse soudainement, retira ma main sur son corps, mais gardant son genou entre mes cuisses. Je me tourne vers Isaac, la contorsion de mon corps obligeant mes genoux à enserrer la cuisse de Noam. Je hèle le patron : « Isaac, laisse tomber pour le sex on the beach finalement … envoie nous plutôt deux boissons de macho. Deux Wishky ouais. » Une fois la commande passée, je fis de nouveau face à Noam, un air de défi plaqué sur le visage. Cette fois ce fut moi qui me penchais vers lui et lui attrapais le tee-shirt, mon visage près de son oreille, je lui chuchotais : « Ecoute moi bien Noam … ce soir, il faut qu’on s’amuse Ok. J’ai pas envie de me foutre en l’air, et toi non plus ! Pigé. » le mot « VIVRE ! » clignotait dans ma tête, en lettres capitales entourées d’un néon rose fluo. Mes doigts se desserrèrent et lâchèrent le haut du beau brun. Je lui souris avant de dire, d’une voix qui se voulait rauque et charmeuse : « J’espère que tu comptes te rappeler une peu de la soirée quand même … » Soit il décidait de prendre ses jambes à son cou et d’aller broyer du noir ailleurs, soit il passait la soirée avec moi … La balle était dans son camp et je me demandais sincèrement si Noam arriverait à faire autre chose que de déprimer. Isaac nous fit glisser nos verres sur le bar : « T’es le meilleur ! » lui dis-je avec un clin d’œil. Je pris nos deux verres et en tendis un à Noam, attendant sagement qu’il s’en empare.
love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
NOAZEL - Don't let me fall.  Empty
MessageSujet: Re: NOAZEL - Don't let me fall.    NOAZEL - Don't let me fall.  EmptyJeu 14 Aoû - 23:38





don't let me fall.


Boire. Boire jusqu’à ne plus ce souvenir de rien. Boire pour oublier cette douleur qui me suit constamment depuis trois ans. C’est l’alcool qui a tué mon meilleur ami et c’est pourtant là-dedans que je me réfugie pratiquement tous les soirs. Je sais parfaitement que c’est la solution de facilité, mais c’est presque rassurant dans les fonds. Si j’avais le courage de retourner derrière un volant, je pense que je prierais tous les soirs pour avoir trop bu pour m’envoyer dans le décor. Et oui… Ce n’est pas très joyeux, mais c’est pourtant mon lot quotidien. Je crois que c’est ce qui me permet de tenir aussi. Je ne sais pas trop pourquoi je continue à me lever tous les matins. Enfin parfois certains matins je ne sors pas de mon lit. Je reste tout simplement allonger sur mon matelas à fixer le plafond pendant des heures. Mais le reste du temps, je me lève et j’essaye de vivre. Tous les mardis je vais chez cette stupide psy. Je m’assois sur son divan et je finis généralement par m’endormir face à elle, mais j’y vais. Parce que le médecin a été clair avec moi, si je me présente pas à mes séances il me fera interner. Il y a peu je me suis même décider à chercher de nouveau un boulot. Je n’ai plus spécialement envie de bosser dans la communication, mais c’est le seul diplôme que je possède et dans le fond je suis assez doué pour cela. J’avais une bonne situation avant l’accident, mais j’ai tout plaqué d’un seul coup et depuis je ne vis que sur le peu d’argent que mes parents m’envoi et ce que j’avais bien pu mettre de côté durant mes études. Autant dire que bientôt je vais me retrouver à sec. Enfin. Pour le moment, je viens dépenser le peu d’argent qui me reste dans ce bar. En compagnie d’Hazel. Je crois que je pouvais pas vraiment rêver mieux comme compagnie.

Pourtant Hazel est triste. Bien plus triste que d’habitude. Je sais qu’un drame à détruit sa vie, elle m’en a parlé. Juste une fois. Elle m’avait parlé de cet accident et j’avais compris. Dans le fond, on avait pratiquement vécu la même chose. Elle a perdue sa famille, j’ai perdu celui que je considérais comme mon frère. Alors quand la blondinette me rappelle la date du jour, je sens un frisson parcourir ma colonne vertébrale. Habituellement je ne me souci jamais des problèmes des autres. Enfin je le faisais, mais après l’accident, je suis devenu égocentrique et égoïste. Je ne le cache même pas. Mais avec Hazel c’est vraiment quelque chose de différent. J’ai presque le sentiment de devoir la protéger. Je me sens mal pour elle. Je voudrais la prendre dans mes bras, mais je n’ose pas bouger. Je me contente juste de caresser sa joue du bout des doigts. Je ne sais quoi lui dire. Je crois que les mots seraient totalement inutiles à ce moment précis. Elle n’a pas besoin de ma pitié. Juste d’un peu de soutien et sans aucun doute de tendresse.

Finalement la jeune femme se redresse quelque peu et finis par prendre une gorgée de mon verre. Je crois qu’elle n’apprécie pas trop le whisky. Je n’aime pas cela non plus, mais comme je lui fais comprendre cela m’aide à me souvenir avant de justement noyer mes souvenirs. Je n’aime pas cela, mais Gabriel aimait et au moins de temps en temps j’ai l’impression qu’il est là avec moi. Sans que je n’aie le temps de comprendre quoique ce soit, la jeune femme pose doucement sa main sur mon torse à l’emplacement de mon cœur. Je baisse les yeux sur ma main et sens un frisson me parcourir. Un frisson que je n’avais pas ressenti depuis bine longtemps. « Tu sais Noam … Tu ne peux pas penser qu’il n’y a plus rien là-dedans. Je le sens battre ton cœur. Tout est là. Intacte – ou presque. C’est juste que tu refuses ... Tout. » Je n’ose pas relever la tête pour croiser son regard. Je sais que je devrais arrêter de me lamenter sur mon sort. Je sais que je devrais me reprendre en main. Bien sûr que je le sais, mais j’ai comme le sentiment d’être bloquer. Il y a cette petite voix qui me rappelle constamment ma culpabilité et mon mal être. C’est devenu mon enfer et oui je n’ai pas vraiment envie de m’en sortir. Je me complais dans mon malheur. « Je veux pas parler de ça Hazel… » Non je veux pas qu’elle me fasse la morale, je ne veux pas l’entendre me dire que je suis en train de rater ma vie. Je n’ai vraiment pas besoin de cela, pas ce soir, ni demain. Je veux juste que l’on me laisse tranquille. Un jour j’arriverais au pied du mur et peut être que je finirais par prendre une décision.

Je vois bien que la jeune femme se sens un peu mal à l’aise d’avoir abordé ce sujet et je lui fais un petit sourire pour lui faire comprendre que ce n’est rien de bien grave. Cela aurait été quelqu’un d’autre peut être que je me serais énerver, mais pour ses jolis yeux j’ai juste préférer ne rien dire. La blondinette se redresse et interpelle le barman. « Isaac, laisse tomber pour le sex on the beach finalement … envoie nous plutôt deux boissons de macho. Deux Wishky ouais. » Je ne peux m’empêcher de rire encore un peu. Visiblement c’est Hazel qui prend les rennes de la soirée ce soir. Elle a aussi visiblement bien envie de boire et ce n’est pas moi qui vais l’arrêter dans son élan, bien au contraire. Pourtant je sais me contrôler et je sais parfaitement que je mettrais un stop à notre beuverie avant que la jeune femme ne ce sente mal ou qu’elle oublie carrément tout. C’est comme si Hazel lisait dans mes pensées. Alors que j’étais en train de l’observer, un petit sourire aux lèvres, elle m’attrape par le col de mon tee-shirt et m’attire vers elle pour me murmurer à l’oreille : « Ecoute moi bien Noam … Ce soir, il faut qu’on s’amuse Ok. J’ai pas envie de me foutre en l’air, et toi non plus ! Pigé. » Oui elle avait clairement lu dans mes pensées. Ce soir il faut que l’on profite. Juste un peu. Le bonheur le temps de quelques heures. Ca pourrait bien nous arriver non ? Je sens le souffle de la jeune femme contre ma peau et j’avale difficilement ma salive. Depuis quand je n’ai pas pris le temps d’être proche d’une femme ? Bien trop longtemps je crois… J’ai eu quelques coups d’un soir, mais cela doit faire des mois que je n’ai pas pris le temps de draguer une femme. Je n’en voyais pas l’intérêt et je n’en avais pas spécialement envie. Et pourtant ce soir le corps d’Hazel proche du mien, son parfum qui me chatouille les narines… Je me sens comme déstabiliser. « J’espère que tu comptes te rappeler une peu de la soirée quand même… » Pour le moment, j’ai comme l’impression que justement je ne suis pas prêt d’oublier cette soirée. Je ne lâche pas Hazel alors qu’elle parle avec Isaac. Je ne capte pratiquement pas ce qui se passe autour de nous. La belle blonde est toujours proche de moi et je n’arrive pas à la lâcher du regard. Elle me tend un verre et je l’attrape rapidement. « A nous… » dis-je dans un souffle. J’avale mon verre d’une traite et me concentre de nouveau sur la jeune femme. Ma main vient se glisser sur ses hanches tandis que je plante mon regard dans le sien. Je ne sais pas vraiment ce qui me prend, mais j’ai envie de tester quelque chose. J’ai envie de me sentir plus vivant que jamais pendant quelques secondes. Alors je comble le vide entre nos deux visages et viens capturer ses lèvres dans un baiser d’abord tout ce qu’il y a de plus timide. Mais ce dernier devient très rapidement bien plus passionner et fiévreux comme si ma vie en dépendait.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
NOAZEL - Don't let me fall.  Empty
MessageSujet: Re: NOAZEL - Don't let me fall.    NOAZEL - Don't let me fall.  EmptySam 23 Aoû - 12:22




I COULD BE YOUR KRYPTONITE.

when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.


Ce moment précis me sembla irréel, comme si cette scène se passait dans une réalité alternée, voire même dans un autre monde, sur une toute autre planète. Tandis que je m’adressais à Isaac, je sentais le regard de Noam sur moi – vous savez, cette impression que notre peau nous brûle, cette impression de sentir un regard posé sur nous – je savais que le beau ténébreux ne m’avait pas quitté des yeux et je m’en étais délectée, m’humectant les lèvres par intermittence, rejetant une mèche ou deux en arrière, souriant plus que d’habitude. Les effluves de son parfum flottent encore autour de moi, dans mes narines et j’ai l’impression que son corps rayonne de chaleur, me réchauffant de l’intérieur. En l’attrapant par le tee-shirt, je ne sais pas vraiment ce qu’il m’a pris, mais j’avais besoin de prendre les devants – puisqu’il ne semblait pas être du genre à prendre les rênes. Ce soir, je voulais m’amuser, je voulais que nous nous amusions – ensembles ! Le tout puissant, là-haut, m’avait permis, dix ans plus tôt, de pouvoir vivre, de pouvoir profiter et d’honorer la mémoire de ceux que j’avais perdu ce jour-là. Alors ce soir, j’allais vivre, vivre pour eux mais surtout pour moi. L’alcool brunâtre s’agita dans les verres tandis que je prenais ces derniers peut-être un petit peu trop vivement. « A nous… » me souffle-t-il, tout en levant son verre pour le porter à ses lèvres. Le liquide descend vivement contre la paroi du verre tandis qu’il le renverse. L’alcool coule dans sa bouche et je ne peux m’empêcher de fixer ses lèvres. Noam boit son verre d’une traite, et je décide d’en faire de même. Je porte la boisson à mes lèvres, penche légèrement la tête en arrière et monte le bras. L’alcool est fort, puissant, avec différents arômes qui se mêlent sur ma langue, coule dans ma gorge. La brûlure est agréable mais violente et je repose le verre avec puissance sur le comptoir, dans un bruit qui fait tourner la tête à plusieurs personnes. Je hausse les épaules, tandis qu’une nouvelle grimace s’affiche sur mon visage. Mes yeux se plissent, mon nez se retrousse et ma lèvre supérieure se relève légèrement. Non d’un chien, c’est violent. Comment a-t-il fait pour ne pas sourcilier ? « L’habitude » me chuchote une petite voix dans ma tête. Je souris.

Soudain, l’atmosphère se modifie autour de nous. Sa main glisse le long de ma cuisse pour venir me saisir la hanche. Je n’ose faire aucun mouvement. Décidément les rôles se renversent et j’apprécie ça. D’un seul coup je me sens femme. Le regard de cet homme, posé sur moi, soudain brûlant, me permet de me rendre compte que je suis une femme. Un homme regarde une femme. Noam me regarde. Plante son regard fiévreux dans le mien et tandis qu’il rapproche vivement son visage du mien, j’entrouvre les lèvres, la chaleur inondant mon bas-ventre. « Oh dieu ! Ca fait tellement longtemps. » pensais-je. Rapidement ses lèvres chaudes et pleines viennent capturer les miennes en un baiser timide, comme si Noam n’osait pas vraiment. Mais le beau brun s’aperçoit que je suis plus que réceptive et notre rencontre se transforme un baiser fougueux, comme si notre survie dépendait de ce contact. Ma langue, exigeante, entre en collision avec la sienne et entame une danse endiablée. Sans même contrôler quoi que ce soit, mes mains agrippent sa nuque, mes doigts fourragent sa tignasse fauve et mon corps, ma poitrine se presse contre son torse. J’en veux plus.

Quelques secondes plus tard, le souffle court, nous essuyons les regards outragés des gens qui nous entourent. Certains ont un sourire lubrique plaqué sur les lèvres, quelques hommes me détaillent de la tête aux pieds mais je n’y prête pas attention. Mon regard dérive vers une ou deux femmes qui bavent devant Noam. Je leur offre mon plus beau regard noir, du genre : « Pas touche, salope, il est à moi. » Quand le désir me consume, je ne suis absolument plus la même personne. Capable du pire, une vraie tigresse. La gentille et douce Hazel, laisse place à la blonde enragée et enfiévrée qui sommeille en moi. Isaac, témoin privilégié de notre baiser fougueux, nous lance un regard entendu, avec un sourire en coin tout en glissant vers nous deux nouveaux verres.

De nouveau je me concentre sur l’homme qui me fait face. Ses lèvres sont légèrement gonflées et rouges – surement dû au fait que je l’ai un peu mordu, une manie qu’il faudrait que je perde, mais ça rendait toujours Ash dingue, fou de désir … Ash … Non, je ne peux pas penser à lui. Je secoue la tête. Il n’est plus là. Il m’a abandonnée. Mais Noam, lui, est là. Je laisse mon regard vagabonder sur son corps, il est musclé, ça se voit. Mais je reviens vite à ses yeux, ils brûlent toujours autant. Qui aurait parié que cet homme pouvait faire preuve d’autant de fougue ?! Je me mords la lèvre inférieure. Parce que moi aussi je brûlais. « Wouhw, quelle intensité… » dis-je à Noam, tout en sentant le rouge me monter aux joues. « Je vois qu’on est sur la même longueur d’ondes… » Ajoutais-je tout en coinçant une mèche de cheveux blonds derrière mon oreille. Sans plus tarder, mais sans quitter Noam des yeux, je me saisis de mon verre. Étonnement la tête ne me tourne pas encore, mais je sens que ça ne va pas tarder. Mais si la tête ne fait que me tourner, je sais que je me souviendrais de tout, des moindres détails. L’alcool m’aidera juste à être peut-être un peu plus « libérée », un peu moins enfermée sur moi-même, un peu moins dans ma dépression, un peu moins sauvage, timide, réservée. Je ne peux m’empêcher de poser une main sur la cuisse brûlante de Noam tout en portant le verre à mes lèvres, tout simplement parce que j'ai besoin de ce contacte. J'ai besoin de me sentir femme, attirante.
love.disaster
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
NOAZEL - Don't let me fall.  Empty
MessageSujet: Re: NOAZEL - Don't let me fall.    NOAZEL - Don't let me fall.  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

NOAZEL - Don't let me fall.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» (devonaiden) Ҩ i’ll watch you fall apart ‘cause in the end, what are you without me ?
» FAWN - you dont know you the way i do.
» We never fall for the people we're supposed to | ROMAN&HEATHER

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MORNING COFFEE ™ :: Rps abandonnés-