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 La route de la poisse [Micah B. Summers & Joshua R. Grant]

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MessageSujet: La route de la poisse [Micah B. Summers & Joshua R. Grant]   La route de la poisse [Micah B. Summers & Joshua R. Grant] EmptyMar 22 Juil - 0:31





Micah & Joshua


Two weeks ago:

Je déteste partir à la dernière minute. J'ai besoin de prendre mon temps pour préparer mon départ, vérifier l'état de mon appartement avant de le quitter. Il ne faudrait pas que certaines affaires traînent çà et là. J'ai horreur des intérieurs dérangés, sales. Question d'éducation.
J'ai aussi besoin de préparer consciencieusement mes affaires : mes fringues, mes produits, mon rasoir et ma brosse à dents électriques, mon parfum, ... Je n'aime pas l'idée de pouvoir oublier quelque chose. Racheter ne m'embête pas du tout. Mais il faut s'approprier les choses, à un moment.

Je me suis préparé tranquillement dans la matinée. J'ai aussi rangé ce qui n'était pas à sa place dans mon bureau, j'ai mis quelques dossiers importants dans le coffre qui se cache derrière un beau tableau. J'ai regardé par la fenêtre. Le temps était à l'orage. J'ai cru entendre vaguement en début de semaine qu'on allait avoir une météo pourrie. Mais je crois pas à la météo. C'est un truc de glandus pour faire croire au petit peuple qu'il va passer un week-end ensoleillé après s'être échiné la semaine entière au boulot. Ça lui met du baume au cœur, je suppose. Moi, je m'en fous. Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, ça ne change rien à la morosité qui m'entoure.

J'ai avalé un bon café, nettoyé ma tasse et la machine avant de me brosser les dents. Puis, je suis allé récupérer ma valise dans ma chambre, j'ai fermé les volets de chaque pièce et je suis descendu. J'ai laissé les clefs de ma Bentley que je n'utilise pas pour ce genre de déplacements et j'ai pris la voiture que le garage a eu vite fait de réparer. La dernière fois que je suis allé à Portland, c'était au volant de ce bolide qui m'a lâché sur le chemin du retour. Sale vie. On paye ça une blinde et c'est même pas foutu de fonctionner correctement. Je soupire. Je cale ma valise dans le coffre, mon attaché-case trouve naturellement sa place à côté d'elle. A l'arrière, je place mon grand parapluie noir et ma petite sacoche en cuir. Je me grille un clope avant de monter dans ma bagnole. C'est parti.

J'allume l'autoradio. Une grosse tempête est à prévoir ? Mouais.
La voix de la bonne femme qui présente le flash info et l'alerte météo me tape sur les nerfs. Je préfère m'envelopper dans du Mozart. C'est parti. Je laisse Town Square derrière moi pour m'enfoncer sur la route qui traverse la forêt. J'aime conduire. Appuyer sur l'accélérateur, sentir les vibrations et le ronflement du moteur. C'est pour ça que j'aime les grosses voitures. Je rêve de m'offrir une Lotus. Pour le plaisir de me sentir voler.

Ma bagnole crache ses poumons. C'est pas vrai... C'est quoi ce garage incompétent ? Tant bien que mal, je me mets sur le bas côté. Le ciel est gris, presque noir. Elle avait peut-être raison, finalement, la femme de la radio... J'en ai marre de cette route qui porte la poisse. Vraiment. J'appelle la dépanneuse. Si elle peut venir récupérer mon bolide fichu pour l'emmener à la réparation, il est impossible en revanche pour elle de m'emmener jusqu'à Portland. Je décide de les attendre et me dis que je pourrais peut-être trouver une voiture qui monte sur Portland et qui accepterait de m'emmener. Le cas échéant, j'ai mon téléphone sur moi. Je pourrais me payer un taxi.

Je sors ma valise qui, heureusement, possède quatre roulettes, mon attaché-case et ma sacoche de la voiture. J'ouvre mon parapluie pour échapper aux gouttes qui commencent à tomber au sol et j'attends, assis sur ma valoche noire. Je soupire. Le sort est définitivement contre moi.
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: La route de la poisse [Micah B. Summers & Joshua R. Grant]   La route de la poisse [Micah B. Summers & Joshua R. Grant] EmptyMar 22 Juil - 19:32




Joshua & Micah


Il pleuvait des cordes. Pas trois gouttes d'eau gentillettes, non. Des cordes. Des trombes de flotte qui s'amoncelaient sur le pare brise en un écran flou avant d'être chassées par les essuie-glaces.

Micah commençait à y voir un signe. Un quelconque message des instances supérieures qui du haut de leur perchoir, l'incitaient à rentrer à Town Square, au chaud avec ses filles, sa sœur et son mari. L'ennui, c'est que l'univers étant entré en guerre avec lui il y a de ça bientôt deux ans, le jeune père emmerdait royalement le moindre signe qu'il lui envoyait, et avait décidé de continuer bille en tête, direction Portland.

Il avait dégoté un stage là-bas. Ou plutôt son ancien formateur, chez qui il avait appris le métier avant de commencer à travailler au Morning Coffee, lui avait trouvé un stage dans une célèbre chocolaterie située à Portland. La formation serait courte est intensive. Quelques jours pendant lesquels il n'allait faire que travailler et apprendre. Pour Micah, c'était du pain béni. Il n'y avait pas de chocolaterie digne de ce nom à Town Square, et c'était une matière qu'il avait un mal de chien à travailler correctement. Il allait engranger un maximum de technique en un minimum de temps, et ne serait pas absent trop longtemps, ni de son travail au Morning Coffee, ni de sa famille. Les habitués de ses pâtisseries seraient saufs, et sa libido ferait de son mieux pour tenir quelques jours sans le corps de Sebastian à se mettre sous la dent... ou entre les cuisses.

Toujours est-il qu'il pleuvait à mort. Il faisait gris. Gris foncé même, et la visibilité virait vers le dangereusement bas. Et tiens – il y avait une voiture arrêtée sur le bas-coté. Micah déporta sa voiture sur le côté et se tordit pour actionner la petite manivelle de la vitre coté passager. Son vieux fossile de voiture ne connaissait rien d'automatisé, ni les vitres, ni la clim, ni la direction assistée. Elle l'avait même lâchée le jour de son mariage ! Mais elle était pleine de souvenirs de sa vie d'avant. Quand il était encore un fils et et pas un père de famille, alors il avait du mal à s'en séparer. Et il ne se voyait pas prendre la range rover flambant neuve alors que Sebastian en aurait besoin pour transporter tout leur petit monde pendant son absence.

En même temps qu'une bourrasque de pluie s'engouffrait par la fenêtre, Joshua Grant fit son apparition. La bouche de Micah format un « oh » d'étonnement. De tous les gens qu'il se serait attendu à trouver en rade sur la route, Joshua était le dernier, tout en bas de sa liste. « Monte ! » lança t-il, en jetant un œil à son bolide de luxe désespérément immobile sous la flotte. Avec un père mécanicien, il avait vu quelques belles bagnoles au cours de sa vie, et mettre les mains dans le cambouis ne lui était pas totalement étranger. Sauf qu'il ne se voyait pas trifouiller sous le capot de la bagnole de l'homme au Prada. Et encore moins par ce temps.

Il lui fit signe de mettre sa valise dans le coffre, et débarrassa le siège passager du paquet de biscuits et de la brique de jus de fruit vide qui trainaient là. L'habitacle n'était pas une poubelle, mais il portait les stigmates de la vie avec des enfants. Il y avait toujours de quoi manger dans le vide poche, au moins un paquet de kleenex en cas de sinistre dû au mal des transports, et une petite peluche était accrochée au rétroviseur.

Autant dire que toute la prestance New Yorkaise de Joshua semblait étrangement inadéquate dans le tableau.

« T'allais où comme ça ? » demanda Micah, une fois l'homme au Prada installé dans la voiture. Tu, pas vous. Ils ne se connaissaient pas tellement, mais Joshua avait déjà fait parler de lui à Town Square de par ses frasque à New York qui l'avaient suivi jusque là. D'ailleurs, c'est bien alcoolisé qu'il l'avait croisé un soir alors qu'il se recueillait sur la tombe de sa mère. A son grand étonnement, le golden boy s'était montré curieux vis à vis de la pierre tombale qui lui faisait face, alors Micah lui avait expliqué qui il était venu voir. Joshua avait eu l'air maussade et la conversation s'était écourtée, mais Micah avait eut le temps comprendre qu'à lui aussi sa mère lui manquait. Il ne savait pas si elle était toujours vivante ou si c'était une autre histoire qui l'avait rendu si mélancolique.

Il n'avait pas cherché à savoir. Parce qu'il n'aurait pas aimé qu'on fouille pour savoir tout ce qui lui avait fait mal dans sa vie. Et Joshua était resté l'homme au Prada, trop sûr de lui pour être approché, trop riche pour avoir besoin de qui que ce soit, trop suffisant pour attirer une sympathie qu'il mépriserait de toute manière.

« J'suis en route pour Portland. Je peux te déposer quelque part si tu veux. » proposa t-il à la mine revêche de son passager forcé. Un sourire fendit ses lèvres alors qu'il prenait conscience du côté forcé de la chose justement. « Ou tu peux rester dans ta voiture le temps que la dépanneuse arrive, je voudrais pas te kidnapper. »
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MessageSujet: Re: La route de la poisse [Micah B. Summers & Joshua R. Grant]   La route de la poisse [Micah B. Summers & Joshua R. Grant] EmptyVen 25 Juil - 21:55





Micah & Joshua


Je dois avoir l'air con, installé sur mon bagage, abrité par un simple parapluie. J'espère que l'orage dont ils parlaient à la radio ne va pas éclater. J'ai pas peur de l'orage, mais c'est pas rassurant d'être dehors alors que Thor se déchaîne là-haut. Je commence à avoir un peu froid. J'aurais du prendre un taxi. Qui s'arrêtera là, dans ce déluge, pour prendre un inconnu et l'avancer de quelques kilomètres ? Mais si j'appelle un taxi, j'aurais le temps de mourir congelé, complètement trempé, dégoulinant de la tête aux pieds avant qu'il n'arrive. Il tombe autant d'eau dehors que dans ma douche tous les matins. C'est affolant. Je croise une voiture. Puis une autre. Aucune ne s'arrête. Je sors frénétiquement mon téléphone portable de ma poche. Je regarde l'heure et fulmine. Même moi, je prendrais une brebis dans ma voiture d'un temps pareil. Les gens n'ont pas de cœur. Je voudrais bien les voir dehors, en ce moment.

Je vois des phares qui ralentissent. Serait-ce ma chance ? La voiture avance encore un peu jusqu'à son arrêt complet. Ma chance, ma chance... C'est surtout un vieux taco. Je me demande comment ce truc peut rouler par ce temps sans couler au fond d'un fossé. Quelle surprise... Micah B. Summers... Ce gamin que j'ai croisé un soir. Il m'a parlé de sa mère. J'étais bourré. Je lui ai parlé de la mienne. Je lui ai dit que je lui en voulais. Qu'on a qu'une mère. Et que quand elle part, ou quand elle nous déçoit, c'est douloureux. C'est un chic type, Micah, même si ça m'écorche de le dire. Il est humain, pour son âge.

« Monte ! » Monter ? Là-dedans ? Il regarde ma bagnole. Mon regard se cale au sien. C'est vrai, tomber en rade sous la pluie battante, c'est con. Surtout quand on a un véhicule qui nous a coûté une blinde et qu'on a des assurances qu'on paye un max. Il s'agite dans son vieux taco. J'arrive pas à voir ce qu'il fait. Au fond, qu'importe, je donnerais beaucoup de choses pour être à l'abri, fuir ces grosses gouttes d'eau qui s'engouffrent dans ma chemise sans que je les aie invitées.

Je me dirige comme je peux jusqu'au coffre de sa voiture. Je tire ma valise à roulettes de la main droite, mon attaché-case est posé dessus, je tiens fermement mon parapluie noir de la main gauche. Je l'ouvre y range rapidement ma valise, et l'attaché-case. J'ouvre la porte arrière pour poser ma sacoche sur la banquette arrière et pose mon parapluie sur le plancher de la bagnole de Micah. Je cours me mettre à l'abri à la place du passager. Je regarde mon conducteur. « Merci », lui dis-je en grelottant.

« T'allais où comme ça ? » Je le regarde en haussant un sourcil. La réponse me semble évidente : je n'ai pas l'air d'aller prendre mon goûter chez ma grand-mère dans un petit village près de Town Square, si ? « A un gala de charité. Rien qui puisse t'intéresser. » Je suis économe en paroles. Je n'ai pas envie de m'épancher. De toute façon, ça va pas intéresser un petit gars de la campagne comme lui, mes histoires de soirées caritatives. Je n'ai pas envie de lui demander où il va. Au fond, ça ne me concerne pas. Le silence n'est pas bien long. Micah le rompt rapidement.

« J'suis en route pour Portland. Je peux te déposer quelque part si tu veux. » J'esquisse un rictus. Portland ? Est-ce que cette voiture peut arriver à Portland sans exploser ? Ça me paraît bien impossible. « Ou tu peux rester dans ta voiture le temps que la dépanneuse arrive, je voudrais pas te
« Et bien, si ça ne t'ennuie pas, je veux bien profiter de ton... ta voiture quelques kilomètres. Je vais à Portland, alors... » Je regarde par la fenêtre. J'ai l'impression d'être rentré à temps dans la voiture de Micah. La pluie se fait de plus en plus violente et le vent siffle dans les arbres qui nous entourent. « Paraît qu'il va y avoir une espèce de tempête. C'est sûrement une connerie. Mais j'ai pas tellement envie de crever ici, si tu vois ce que je veux dire. » Je regarde Micah. Je n'ai qu'une envie : qu'on s'éloigne d'ici au plus vite. De toute façon, la dépanneuse trouvera facilement ma bagnole. Pas très rassuré, je demande : « Ça fait longtemps que t'as ton permis ? Et elle, elle a quel âge ? » J'ai dit ça en tapotant le tableau de bord de la vieille guimbarde du jeune Summers.
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MessageSujet: Re: La route de la poisse [Micah B. Summers & Joshua R. Grant]   La route de la poisse [Micah B. Summers & Joshua R. Grant] EmptyMer 6 Aoû - 21:13




Joshua & Micah


Il avait beau faire la gueule et lorgner sur sa caisse avec l'air dédaigneux de l'année, les fesses de l'homme au Prada étaient mieux au sec dans son antiquité que dehors à se noyer gentiment sous la pluie. Voir la tempête, comme il le faisait si bien remarquer. Micah avait jeté un oeil à la météo histoire de savoir à quoi s'en tenir, sauf que la phrase « risque de tempête » était entrée par une oreille pour mieux ressortir par l'autre. On était Oregon. La météo laissait à désirer mais les tempêtes, c'était un truc qui se passait du côté de la Floride.

Après un coup d'oeil dehors, Joshua tapota le tableau de bord, l'air pas franchement à l'aise. « Ça fait longtemps que t'as ton permis ? Et elle, elle a quel âge ? »

« A peu près mon âge. » répondit Micah en retournant sur la route. Ses parents l'avaient acheté quelques années après sa naissance. Quand il avait fallut l'emmener et le chercher à l'école et qu'il s'avérait que tôt ou tard, ils auraient probablement un second enfant. Il avait allègrement vomi sur les sièges arrières avant de laisser Sam faire de même une dizaine d'années plus tard. « Et si ça peut te rassurer j'ai eu que deux accidents, mais j'étais pas derrière le volant ! » En fait il n'était même pas nécessairement en voiture. Se faire renverser par une voiture à cause de son chien suicidaire ça ne compte pas comme un accident de la route, si ?

« Au moins elle roule. » ironisa t-il finalement en haussant les épaules. Il lui lança un regard par rétroviseur interposé. Il l'aurait bien questionné sur son gala de charité. Joshua n'était pas vraiment le genre de type a qui on aurait donné le bon dieu sans confession et au premier abord, on ne l'associait pas nécessairement aux bonnes œuvres. Micah aurait pu se vanter de l'avoir ramassé comme un cocker abandonné au bord de la route, et qu'en récompense il méritait bien un minimum de conversation. Seulement les litres de flottes qui recouvraient le pare brise et la route absorbaient de plus en plus son attention.

En plus du déluge, un vent à décorner les bœufs s'était levé, poussant la voiture et faisant se pencher les arbres dans un angle qui ne donnait pas franchement envie de rester sur la route.

Micah leva un regard inquiet vers le ciel qui ne donnait pas le moindre signe d'éclaircissement. « On va s'arrêter. Ya un motel pas loin, j'ai vu le panneau tout à l'heure. » tenta t-il, se doutant que son passager donnait certainement dans l'archétype de l'homme pressé. Il n'eut pas le temps d'essuyer un refus qu'une petite route se séparait de la voie principale avec un gros panneau au nom du motel affiché dessus.

La voiture s'enfonça dans le coin pas tellement éclairé sur un bon cinq cent mètres avant de voir apparaître la bâtisse. Elle était toute en longueur et les portes des chambres donnaient vers l'extérieur. Il ne manquait plus qu'une grosse baraque un peu ancienne pas loin et on se serait cru dans Psychose. « Tu crois qu'on va voir Norman Bates débarquer ? » demanda Micah en garant la voiture. Déception en sortant de l'habitacle : pas de maison. Seulement un porche qui menait à la réception. Il courut se mettre à l'abri en espérant que son compagnon d'infortune suivrait sans faire trop de chichis, et ouvrit la porte.

« Bonjour ! » lança un homme dans la quarantaine, qui – nouvelle déception – ne ressemblait pas du tout à Norman Bates. « Qu'est-ce que je peux faire pour vous ? »
Micah passa une main dans sa crinière pleine de gouttelettes et s'accouda nonchalamment sur le comptoir. « On était en route pour Portland et – »
« Ah vous aussi la tempête vous a amené ici ! » le coupa l'homme. « Tout un bus de touristes allemands est arrivé juste avant vous ! J'ai pas bien l'habitude d'avoir autant de monde, mais vous avez de la chance il me reste une chambre. » Son regard passa de Micah à Joshua, pour revenir à Micah avant de loucher sur son alliance. « C'est une chambre avec deux lits simples, mais vous et votre mari pouvez les pousser pour les mettre à côté. »

Et le tout servit avec un sourire bienveillant. Micah aurait éclaté de rire si Joshua n'avait pas une nuit entière devant lui pour l'étouffer dans son sommeil avec son oreiller. A la place, il se tapota les lèvres du bout des doigts pour masquer le sourire qui menaçait de lui manger le visage.
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MessageSujet: Re: La route de la poisse [Micah B. Summers & Joshua R. Grant]   La route de la poisse [Micah B. Summers & Joshua R. Grant] EmptyMer 10 Sep - 21:51





Micah & Joshua


Il y a des jours comme ça, pas faits comme les autres, où on sait qu'on aurait vraiment du rester chez soi, au fond de son lit, blotti sous une couette chaude, les yeux rivés sur la photo des dernières vacances à Hawaï. Plage de sable blanc, eau turquoise, palmiers... Mais non, le paysage qui m'entoure ne ressemble pas à ce paradis perdu. Bien au contraire. Déjà, mon chauffeur d'infortune est loin de ressembler à une vahiné sexy et ses fleurs colorées dans les cheveux. Et puis, je ne suis pas en première classe d'un Boeing d'une compagnie nationale où on vous offre la coupe de Champagne et le bandeau pour dormir sans être perturbé par la lumière artificielle dégueulasse qui rend le teint blafard.

Je me rends compte que je suis mauvaise langue. Rien n'obligeait Micah à s'arrêter pour m'offrir la chaleur de l'habitacle de sa voiture qui, même si elle ne ressemble pas à grand chose, a au moins le mérite de rouler. Elle ne ressemble pas à nos voitures modernes, c'est certain. Quand je demande à Micah quel âge avait sa cacahuète, il me répond :« A peu près mon âge. » J'ouvre des yeux ronds et me retourne, histoire de jeter un œil plus attentif à l'intérieur de la bagnole. « Et si ça peut te rassurer j'ai eu que deux accidents, mais j'étais pas derrière le volant !» Et c'est censé me rassurer ? Remarquez, si elle roule encore après deux accidents, c'est qu'elle est plus solide que ce que je croyais.

« Au moins elle roule. » Merci pour l'ironie, Micah. Mais tu vois, là, je m'en serais bien passé. « Au moins, ça fait rire quelqu'un ici. » Je ne suis pas rassuré quand ce n'est pas moi qui pilote. Je me raidis un peu dans la voiture, crains le possible aquaplaning, danger de tout automobiliste sous la pluie. Je cramponne ma ceinture de sécurité de la main gauche et lance à Micah : « Tu ne veux pas te concentrer sur la route plutôt que de te foutre de moi ? »

Le ciel n'est plus qu'un amas de nuage gris, on ne voit pas à vingt mètres, le vent fait chanter les arbres. Je ne suis pas du tout rassuré. Jamais je ne suis sorti d'un temps pareil. Et à NY, les buildings qui déplaisent à tous les écolos hippies ont au moins le mérite de briser le souffle du vent comme les digues cassent les vagues. Pour une fois, j'aurais du accepter le chauffeur que me proposait l'organisatrice d'événement. Je me maudis intérieurement. L'inquiétude qui gagne Micah ne me rassure pas.
« On va s'arrêter. Ya un motel pas loin, j'ai vu le panneau tout à l'heure. »

S'arrêter ? Là ? Au milieu de nulle-part ? Dans un motel ? Je blêmis. J'ouvre la bouche pour signifier à Micah que je ne suis pas d'accord pour m'arrêter dans un établissement douteux du type mais je n'ai pas le temps de sortir le moindre son : la cacahuète qu'il pilote s'enfonce dans cette forêt. J'aperçois ledit motel. Mon cœur bat la chamade. Il est pas sérieux, hein ? Le ciel va se dégager et nous on va continuer sur Portland... Je sens une goutte de sueur perler sur mon front.
« Tu crois qu'on va voir Norman Bates débarquer ? » Cette phrase me glace le sang. Je suis certain qu'il s'est passé des trucs pas nets ici... Alors un type comme lui, ça me parait pas impossible. J'inspire calmement pour que Micah ne puisse pas voir mon désarroi et sors de la voiture. « Regarde là-bas, ça s'éclaircit, hein... » Je pointe du doigt un morceau de ciel qui est tout aussi sombre que les autres mais j'espère au fond de moi que ça aidera mon compagnon de route à abandonner l'idée du motel.

Pas de chance, il ne m'a pas écouté et a couru se mettre à l'abri. Pour éviter d'être totalement saucé, je fais de même et pénètre dans la réception. Réception, bien grand mot pour cette pièce moche, mal aménagée, qui ne doit pas souvent voir le balais et le chiffon à poussière. J'entends de loin Micah parler avec le type au comptoir. Je m'avance doucement et finis par arriver au niveau de Micah. « Ah vous aussi la tempête vous a amené ici !  Tout un bus de touristes allemands est arrivé juste avant vous ! J'ai pas bien l'habitude d'avoir autant de monde, mais vous avez de la chance il me reste une chambre. » Pas l'habitude d'avoir du monde, je veux bien le croire si j'en juge l'état du taudis dans lequel on est tombés. « C'est une chambre avec deux lits simples, mais vous et votre mari pouvez les pousser pour les mettre à côté. »

Pardon ?! Moi et mon... mari ?! Je vois Micah retenir un sourire. « Non mais... Vous faites erreur... Micah et moi, nous ne sommes pas... » « Vous inquiétez pas, va. Je vais rien dire, je sais ce que c'est. Puis, z'êtes mignons tous les deux. Allez, vous serez bien dans ce petit nid. » Je secoue la tête en guise de protestation tandis que le type se retourne et décroche la dernier clé du tableau. « C'est la 22 à l'étage. Si vous avez faim, je fais exceptionnellement un buffet froid pour ce soir. » Je grogne et attrape la clé.

Je me dirige vers la sortie et lance à Micah : « Ma valise est dans ta voiture. Faut que j'aille la chercher. T'as besoin d'un truc ? Tu peux aller découvrir notre suite pendant que je vais prendre ce qu'il me faut... Promis, je ne me casse pas avec ta cacahuète. »
Dans un sens, je pense préférer qu'il voit la chambre en premier. J'ai peur de faire une syncope si je suis le premier à entrer dedans.
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