Les lendemains de soirées étaient les pires pour Lysandre, pourquoi ? Parce qu’elle ne se souvenait jamais de rien. S’en était même affligeant, tout le monde se souvenait au moins de quelques parties de ces fêtes libertines et décadentes au réveil, mais pour Lysandre, rien, le blanc total. Lorsqu’elle se réveilla la première chose qu’elle fit fut de regarder son réveil : 10h00. Une bonne heure pour se lever un lundi matin. De toute façon, qu’elle se lève à 10h du matin ou 10h du soir rien n’y changeait, cela ne bouleverserait pas sa vie. Alors grognant en s’étirant, elle remarquait qu’une drôle d’odeur émanait de ses draps, non pas le genre d’horreur horripilante, mais cette odeur qui nous obsède. Nichant son nez dans les draps, les moments par flash lui revint, les tendres caresses, les mensonges, les affrontements.

Soupirant, la blondinette se leva et prit son téléphone avec elle, le bloquant grâce à l’élastique de son short elle partit vers la cuisine. C’était une vraie plaie de ne pas avoir de poches pour mettre nos téléphones dans nos pyjamas, pensa-t-elle en versant le lait dans son bol, puis touilla le tout pour y avoir un bon bol de chocolat froid. Elle n’aimait cette boisson chaude que lorsqu’elle allait mal, c’était grâce à Sheldon Cooper qu’elle avait appris cette technique, toutes les personnes étant déprimées aimaient qu’on leur serve une boisson chaude afin de les réconforter dans un sens.

Trouvant ses écouteurs dans un petit pot, près des ustensiles de cuisine, elle les brancha à son téléphone avant de les mettre dans ses oreilles. La première musique qui passa ne lui remettait pas le moral au beau fixe loin de là. « I only want the truth so tonight we drink to youth. I never loose what I has a boy Sometimes when I’m alone I wonder, that’s there a spell that I am under, keeping me from seeing the real things. Love hurts, and sometimes it’s a good hurts and it feels like I’m alive. […] Cause without love I won’t survive... » Elle chantait, même si elle essayait de ne pas s’occuper des paroles qui lui parlait comme toutes les autres paroles de chansons d’amour : Sarah.

Même si c’était dur, la jeune femme prit son courage pour aller se laver puis s’habiller d’un tee-shirt des Doors et d’un jeans slim foncé pour remettre ensuite ses pantoufles qui avaient la forme de deux gros nounours mignon qui ne demandait qu’à recevoir des calins. Peu après avoir émergé de son sommeil de plomb, elle fit un tour de la maison pour voir si rien n’avait été saccagé et voir si les femmes de ménages avaient bien fait leurs travails. Elle marchait alors, et était heureuse de ne pas avoir comme dans le manoir qu’elle avait en Angleterre des objets d’art qui valaient de milliers d’euros l’unité.

Dès ce petit tour finis et ce assez satisfaite, la jeune demoiselle se posa de tout son long dans son canapé en cuir noir et mit la chaine réservée spécialement à la musique cependant à un son particulièrement bas, pendant que la jeune femme enlevait ses écouteurs et les posa sur la table basse. Elle regardait son iPhone sans trop savoir quoi faire, donc après avoir mis à jour tous ses réseaux sociaux, qui était entre autre : facebook, twitter, snapchat –qu’elle trouvait inutile- instagram et autres, postant des messages comme quoi la soirée qu’elle vait passé la veille était l’une des meilleures de sa vie suivit de quelques photos ; elle décida de se focaliser sur les jeux qui se trouvaient sur ce dernier. Elle ouvrit donc le dossier et choisit de mettre l’application de candy crush pour passer un tout nouveau niveau.

Ce n’est qu’un peu plus tard qu’elle eut un message de gloire venant de son frère ; ce même message s’était affiché en haut de l’écran et sans même quitter le jeu en avait pu lire l’intégralité : « Je me suis fait la brune, ne suis-je pas parfait ? »
Certes ce message était assez vague mais, il était assez explicite pour que Lysandre se laisse disjoncter totalement dans sa belle et grande maison. Tout ce qui pouvait être brisé se terminait fracasser sur le sol. Quelle petite fille gâtée ! Elle n’avait vraiment aucune valeur de l’argent, mais elle réduisait les coûts en cassant la vaisselle. Elle ne comprenait pas ce qu’il s’était passé cette nuit-là pour que la jeune femme préfère son frère à elle. Qu’avait-il de plus qu’elle après tout ? Pourquoi fallait-il qu’elle soit trahie par son frère ? -même si ce dernier n’en avait pas la moindre idée-. Qu’avait-elle fait à ces dieux mythiques pour en arriver là ?

Pourquoi dès qu’elle s’intéressait à quelqu’un ou quelque chose, il y avait toujours une personne assez peu intelligente pour tout faire capoter, elle devait l’avoir ; cette fille, même si elle devait se ruiner pour elle et ruiner sa famille. Jamais son honneur et sa fierté ne seraient à leur place si elle ne trouvait pas comment faire pour avoir cette pauvre minette dans ces filets.

Peu après, elle renvoyait un message à son très cher frère. Un plan diabolique qui se cachait bien en elle..
« Bien sûre que si. Tu n’aurais pas son numéro par hasard? J’aimerais l’engager pour ma prochaine soirée, tu sais mes amis adorent s’amuser avec ce genre de morceau de viande. »

« Pas de problème. » Répondit-il aussi rapidement avec en supplément la fiche de contact qu’il avait de cette fille au prénom de Blüm. Lysandre frénétiquement ne put s’empêcher de rire ; comment une fille avait pu en arriver à prendre le prénom d’une de Winx ?

Comment ça Lysandre était trop grande pour connaître ce genre de culture ? Absolument pas, c’était un régal de regarder les dessins animés quand elle ne pouvait pas sortir ou n’avait tout simplement pas d’inspiration. L’espièglerie pouvait se lire dans son regard, Lys composa donc le numéro sur son téléphone et décida d’appeler la personne qui occupait ses pensées depuis quelques jours.

La soirée avait été longue et ce fut un délice pour Blüm de s’emmêler dans des draps et une couette rafraichies au préalable grâce à une fenêtre laissé ouverte. La seule compagnie qu’elle eut dans son lit fut son chien. Ça peut paraitre pathétique, et ça l’ait peut être, mais de temps à autre elle autorisait son compagnon à quatre pattes à monter dans lit pour lui faire des câlins sans avoir à se contorsionner. Par ailleurs cela lui permettait de penser à autre chose. Et à ce moment là elle voulait éviter de penser à la fin de cette soirée, elle avait repoussé les avances de plus en plus explicites du frère de Lysandre. Elle dû s’y prendre à plusieurs fois car le jeune homme avait bien la volonté de « se la faire ». Malheureusement pour lui il ne l’eut pas ou alors seulement dans ses pensées. Ce dont ne se doutait pas Blüm c’est que le jeune homme allait se faire un plaisir de dire à qui veut l’entendre qu’il se l’était faite. Ce qui, de un était faux et de deux cela pouvait lui apporter des problèmes (comment prouver que ça n’était pas arrivé ? comment ne pas passée pour une prostituée ?) mais ces questions se bousculeront dans sa tête bien plus tard.


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Le réveil fut difficile, elle parvint tout de même à atteindre les 11 heures, un exploit pour cette insomniaque chronique. Et c’est le bruit d’une sonnerie de portable, qu’elle regretta de ne pas l’avoir éteint, qui l’éveilla, l’arracha de son sommeil. Elle grogna, se tortilla, décidant d’ignorer l’appel. Mais, l’appelant ou dans le cas présent l’appelante semblait s’accrocher puisque la personne la rappela une seconde fois. Cela finissant de la réveiller à moitié mais surtout de l’énerver. Dans un bâillement de renonciation elle attrapa son téléphone et activa l’appel. D’une petite voix elle se contenta de dire « Allô. » elle ne put s’empêcher de retenir un bâillement. « vous voulez quoi ? » cette phrase du paraitre familière à Lysandre, bien que Blüm ne savait pas que c’était elle. Elle aurait peut être mieux fait de ne pas répondre. Encore heureux, elle ne s’était pas pointée chez elle, encore heureux elle ne connaissait pas son nom…. Enfin elle non, mais son frère oui car ce dernier avait exigé de la part de Blüm un certains nombre d’informations pour s’assurer qu’elle était indépendante. Une recherche sur un moteur de recherche et elle trouverait son adresse, malheur à Blüm qui n’avait pas pensé à ça et qui ne s’est pas mise en liste rouge.

Alors que Lysandre se mettait à parler rapidement, de l’autre côté Blüm, toujours emberlificotée dans ses draps, cherchait à ouvrir ses yeux plusieurs secondes d’affilées. Ce sont les premiers mots sortant du téléphone qui permirent à Mademoiselle Lindholm de s’éveiller un peu bien que cela entraîna de la confusion. Elle eut cette désagréable sensation d’avoir loupé un chapitre, un chapitre dont les pages auraient été volontairement arrachées pour que ça ne paraisse louche qu’à elle. En tout cas elle retrouvait  Lysandre : directe, cassante, franche et dans sa bulle puisqu’elle parlait comme si ce qu’elle disait était évident, comme si le sujet de la conversation était connu des deux parties or l’appelé continuait  à chercher ce qu’elle pouvait bien vouloir dire.

Patience petite Blüm, ça ne fut pas très long d’autant plus que Lys semblait agitée voir énerver et déjà qu’en temps normal ça pouvait être difficile de la suivre en plus si elle était en haut débit ça n’arrangeait rien, d’autant plus que l’écoutante (qui pour le moment ne pouvait être réellement qualifiée de partenaire de discutions puisqu’elle n’avait dit qu’un simple allo) était dans le brouillard. En temps normal elle a plus de vocabulaire mais là on venait de la sortir brusquement de son sommeil qui entrait dans une phase agréable et réparatrice alors ses neurones avaient du mal à se reconnecter.

A l’annonce de rumeurs, Blüm lâcha un « hein ? quoi ? » malgré que certains neurones soient encore endormis, cela l’éveilla d’avantage, piqué par la curiosité mais aussi l’angoisse mais pour le moment elle n’avait pas le temps de s’étendre sur l’angoisse. De un parce qu’elle n’avait pas l’esprit assez clair et donc elle ne pouvait pas s’imaginer les pires choses imaginables et de deux parce que Lysandre enchainait tellement vite qu’elle avait du mal à suivre le fil et donc ne s’attardait pas sur cette histoire de rumeurs mais elle y reviendrait sans doute ultérieurement.

« moi j’ai pas de red bull dans les veines… » certes pas complètement réveillée mais assez pour lancer un pic, ça reste Blüm. La suite fut assez difficile à suivre mais elle intercepta l’idée générale ce qui déclencha de temps à autres des quoi ? Hein ? (oui elle n’a pas un vocabulaire varié en cet instant mais ‘c’est pas ma faute » comme dirait un enfant pour se dédouaner de la responsabilité d’une bêtise ou d’avoir parlé en classe « c’est pas moi » seraient les paroles suivantes de l’enfant). Mais pour le moment il ne s’agissait pas d’enfant mais de problèmes plutôt d’adulte bien que dans le fond on retrouvait un esprit enfantin ; celui de la possession, de « c’est à moi et à personne d’autre » ainsi que « si je l’ai pas personne ne l’aura ». Analyser ainsi ça pourrait passer pour flatteur ainsi Lysandre, si elle ne pouvait pas avoir Blüm pour elle, elle voulait que personne ne l’ait mais ce n’est malheureusement (ou heureusement selon les points de vues) pas ainsi que la jeune femme l’interpréta (encore la faute à ses neurones pas tous connectés).
« ce faire insulté de bon matin, ça fait toujours bizarre » chuchota à elle-même, mais ses paroles parvenaient à l’interlocutrice. Oui Blüm considérait qu’elle venait de se faire insulter après tout une personne qu’elle ne connaissait que peu mais qui semblait vouloir jouer avec elle venait de lui dire qu’elle venait de bas étage alors qu’elle venait de l’élite. « ça sent l’arnaque et les problèmes votre truc, je comprends même pas pourquoi vous me proposez ça ? Pourquoi m’insulter pour ensuite me proposer de l’argent ? »

Elle n’avait pas dit oui mais elle n’avait pas dit non pourtant c’est ce qui se profilait car elle sentait qu’il y avait quelque chose de louche là-dessous. Elle n’était pas naïve et même pessimiste donc elle se doutait qu’une personne qu’on connait à peine qui vous prétends vouloir vous offrir une grosse somme d’argent ça rime avec problèmes. « va falloir m’expliquer parce qu’y a des trucs que je comprends pas… je suis à moitié endormie et j’ai dû louper des choses… » elle soupira avant de passer sa main libre sur ses yeux pour les masser quelques secondes.

Une situation vraiment étrange, pourtant elle en avait connu des situations étranges et loufoques, elle en avait même causé un grand nombre mais là c’était VRAIMENT étrange.

HJ : c’est une idée originale et intéressante à développer   , je m’y attendais pas du tout, désolée pour ces postes courts, je n’ai pas voulu trop avancer.