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 Les princes des villes n'ont pas besoin d'armures [PV Maël]

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Les princes des villes n'ont pas besoin d'armures [PV Maël] Empty
MessageSujet: Les princes des villes n'ont pas besoin d'armures [PV Maël]   Les princes des villes n'ont pas besoin d'armures [PV Maël] EmptyJeu 2 Jan - 2:12


Caleb Griffith, homme-vitrine. Il ne s’agissait pas seulement de rencontrer les représentants des marques, les producteurs, les directeurs de chaînes ; le petit peuple était concerné lui aussi par le rayonnement charismatique qu’il se devait de projeter. Ce soir-là, il parlait devant les élèves de musique de l’Université, et son plus beau costume avait été mis à contribution. Les teintes moirées évoquaient ces délicieux cafés que les plus fortunés de ces jeunes gens dégustaient au Starbucks voisin entre deux cours, il espérait que cela lui attirerait l’intérêt des plus superficiels tandis que les plus intelligents se passionneraient pour son exposé sur la réussite personnelle dans le milieu de la culture, le tissage artisanal d’un réseau de relations efficace, et autres conseils de pro pour réussir dans l’art à part en étant un bon artiste, ce que leurs professeurs leur apprenaient déjà largement assez bien.

Sa boutade à ce sujet lui laissa penser que la prof en question n’était pas insensible non plus à la subtilité de ses arguments, pour le dire ainsi. Mais de son côté, en écoutant les questions du public en fin d’atelier, il avait déterminé une proie plus intéressante : il n’était pas venu sans feuille de route, il avait ses propres objectifs. En l’occurrence, quelqu’un d’original, d’inventif, de novateur même, mais doté d’une élégance et de références culturelles capables de parler aux plus conservateurs, d’éveiller chez eux le frisson d’une complicité de haut niveau, inattendue. Il pensait avoir trouvé son bonheur, mais il allait falloir s’en assurer avant d’envisager un quelconque contrat.

Une heure plus tard, il buvait un verre en compagnie des jeunes gens qu’il avait intérieurement surnommés « les triplés gothiques », étant donné que c’était la meilleure manière de les décrire. Difficile à ce stade de déterminer, à travers les teintures, les accessoires vestimentaires, le maquillage et les pseudos hautement artistiques, s’il s’agissait de filles, de garçons ou d’un peu des deux ; mais ce léger détail n’avait jamais arrêté Caleb en bon chemin, et comme il avait précisément décelé dans leurs personnalités le cocktail de qualités requis pour son projet, il se moquait bien du verre, seul le breuvage l’intéressait.

Inséparables au point d’en paraître physiquement soudés, d’autant qu’ils étaient très tactiles, les trois étudiants n’envisageaient pas un instant de le suivre sans travailler ensemble, et il essayait de déterminer, joueur et en apparence léger comme à son habitude, s’ils valaient vraiment la peine qu’il se fende de trois salaires. Et il venait précisément de leur apprendre à négocier leur prix à un taux acceptable ; ils avaient très bien assimilé ses techniques, au point qu’il hésitait entre se sentir fier et s’en mordre les doigts. Oh, mais il n’allait pas leur faire de cadeaux. Ils voulaient jouer aux caïds, très bien, il allait falloir assumer. Le défi : composer une chanson originale sur un air existant, et l’interpréter à trois voix devant une salle qui attendait la chanson connue ; il jugerait de leur succès à l’applaudimètre, moyen de mesure injuste au possible mais révélateur de son intérêt à les embaucher.

Jack White, pourquoi il n’était même pas étonné… ces petits marioles avaient jeté leur dévolu sur « I’m slowly turning into you ». Leur composition, griffonnée sur un coin de carnet au milieu de l’atmosphère festive du bar, des autres chanteurs amateurs qui beuglaient plus ou moins juste dans le micro voisin, et des serveurs qui venaient prendre leurs commandes, aurait bien du mérite de valoir quelque chose. Caleb prétendait se réserver la surprise, mais il ne put s’empêcher de guetter ce qu’ils écrivaient : il surprit les mots « So sorry it wasn't enough ». Bon, s’ils lui pondaient quelque chose de déprimant, tant pis pour eux ; il avait bien précisé que ses projets actuels se dirigeaient plutôt vers une sensualité primitive et solaire, une idée de renouveau et d’explosion exotique qui laisserait les clients potentiels sous une impression de rêve et d’euphorie… Il aurait peut-être dû inviter la hippie aux lunettes en forme de cœurs roses géants, qui sentait si fort la boutique de vêtements indiens, finalement. Mais les gamins se levèrent avec des mines de conquérants sous leur rimmel ténébreux, et il se campa dans son siège avec une curiosité non feinte. Quelques secondes après, les premiers accords de leur a capella emplissaient la pièce qui se figeait dans le silence, et Caleb commençait à se rassurer.

Sur des inflexions dignes des polyphonies corses étudiées au premier semestre, les voix ambigues et profondes des jeunes artistes déclinèrent une histoire d'amour étrange, engourdissante de possibilités abandonnées, mais laissant une idée générale de séduction universelle, mythique, un absolu à la portée de la main, terriblement humain et accessible, presque offert sur cette scène, tentant et indécent mais tout en sous-entendus... bref, un bijou. Pour une composition créée dans l'urgence et dans un cadre aussi peu propice à la concentration, il y avait de quoi applaudir, ce qu'il fit en se levant, sa veste de costume repliée sur le bras. Il commençait à faire chaud dans cette salle, la chaleur communicative du succès à venir. Il ne lui restait plus qu'à attendre le retour des petits prodiges à leur table commune pour les féliciter d'une part, et surtout passer aux choses sérieuses : sortir les papiers officiels qu'il avait toujours avec lui, dans son porte-documents.
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Les princes des villes n'ont pas besoin d'armures [PV Maël]

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