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 Are you squattin' me ? - Andrew

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MessageSujet: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyDim 31 Mar - 22:30

Are you squattin' me ?  - Andrew Tumblr_mhgbi07ih41s0rmd9o2_1280
sympathique perturbateur du dimanche


Comme la plupart des samedi soir Ebba était sortie et comme presque tous les dimanche matin quand elle se rappelait le chemin de la maison, elle s'échinait à introduire sa foutue clé dans la serrure de la porte. Cela lui prenait généralement un bon quart d'heure, pendant lequel elle sortait en moyenne cinq jurons à la minute, dont quelques néologismes plutôt intéressants mais dont elle ne se souvenait plus par la suite. Puis elle arrivait enfin à entrer dans son appartement remerciait le ciel, la terre, les fleurs et les papillons, balançait son sac, sa veste et ses chaussures dans un coin et courrait retrouver son lit, toute habillée, pas le courage de faire un geste de plus. Elle s'endormait comme une masse, d'un sommeil quasi-comateux pour environ trois heures avant d'être réveillée par de gros gargouillements d'estomac : l'heure du casse-croute. Elle se levait et trainait les pieds jusqu'à la cuisine, fouillait les placards avec une lenteur extrême et empilait sur une assiette tout ce qu'elle trouvait de comestible, puis retournait au lit pour avaler son "déjeuner" avant de ressombrer dans le sommeil.

Comme tous les dimanche matin de retour de soirée, celui là suivi le schéma habituel. Sauf que sur le chemin entre la cuisine et sa chambre, Ebba s'encoubla sur une paire de chaussures bien trop grande pour être les siennes. Elle parvint par miracle à sauver son repas, lâcha un grognement et retourna au lit sans vraiment s'interroger sur la provenance des chaussures. Ce n'est qu'un peu plus tard, alors qu'elle attaquait une pomme qu'elle se rendit compte que quelque chose clochait. Elle se releva et se dirigea à pas trainant vers le séjour, son assiette toujours à la main. Elle n'eût aucun mal à identifier le type affalé sur son canapé.
- Andrew Seamore, que fais tu dans mon salon ?
La fatigue et la faim avaient transformé cette jeune femme jadis sociable en véritable porte de grange, sans un bonjour ni même un bienvenue et posa son assiette sur la table basse, grogna un "pousse toi" et s'assit dans le canapé pour finir son repas.
- Tu te rend tout de même compte compte que c'est dimanche ?, marmonna-t-elle entre une tranche de salami et un morceau de gruyère. Pas que ce soit le jour du seigneur, mais bon il est huit heures et le dimanche c'est fait pour dormir... sauf pour toi à voir.
Si ça n'avait pas été un dimanche matin Ebba aurait été contente de voir Andrew posé sur son canapé, elle l'aimait bien malgré le fait qu'il était très différent d'elle et qu'elle ne le comprenait souvent pas du tout. Et puis il faisait en trois minutes les exercices de physique sur lesquels elle mourrait de désespoir. Ce qui est un point non négligeable.
Son regard se posa sur un paquet de biscuits posé sur le fouillis de factures, des magasines et de lettres de la grande tante Germaine qui recouvrait sa table depuis des mois. "Ah des cookies c'est sympa ça !"

eden


Dernière édition par Ebba M. Eriksson le Ven 10 Mai - 12:26, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyJeu 11 Avr - 9:32

I could be a beggar
but I'd rather be just as cruel

Concrètement, les gens normaux passent des journées palpitantes le week-end, quelque chose entrant dans le cadre d'un amusement adolescent passablement débile, avec un peu d'alcool, avec un peu de musique, avec un peu de n'importe quoi, et une belle gueule de bois au lever tardif. Le genre de trucs qu'on remet le week-end prochain en dépit de la nausée ambiante au moindre mouvement du corps. Le fait est qu'Andrew avait depuis longtemps fait ses poignants adieux à une quelconque forme de jeunesse normale, et sa plus grande folie de la soirée avait été de battre le record de la personne ayant bu le moins de café en une seule nuit de garde tant il avait spectaculairement réussi à duper son horloge biologique. C'était une performance dont il était relativement fier, d'autant plus que ça lui garantissait un dimanche exploité un peu plus loin que « dormir comme une loque jusqu'à ce que la chose se passe », et il avait une furieuse envie de savourer l'inaction. Après s'être réveillé d'une de ces courtes siestes qui lui servaient de sommeil pour les dernières 24h, il avait prévu dans le moindre détail comment il allait pouvoir gâcher sa journée et se complaire dans une temporaire inutilité. Il avait fait des cookies, comme ça, sans réfléchir, parce que les cookies sont toujours le bienvenu, dans la ferme résolution de les engloutir en pyjama devant les dessins animés du matin.
Et puis, une idée bien plus clairvoyante lui traversa l'esprit.
Une géniale évidence. Une trouvaille brillante.

A peine était-il lavé et habillé qu'il avait déjà fait le chemin jusque chez Ebba Eriksson et, tout squatteur qu'il était, il s'était copieusement écroulé sur son superbe, sur son ultra confortable, sur son incomparable canapé. Le calme ambiant indiquait qu'elle dormait probablement encore, ou que tout du moins aucun de ses sens ne se prêtaient actuellement à faire le guet pour elle et son éventuelle sécurité. Se faire passer pour un cambrioleur semblait légèrement excessif, mais franchement, c'était tentant. Et puis, il entendit un pas, une porte de frigo, et puis le chemin inverse, comme si elle avait été brutalement enfermée dans une bulle, traînant un sommeil relatif jusque dans les cheveux blonds qui s'éparpillaient sans ordre sur sa nuque. Il la suivit du regard sans un bruit, le nez au-dessus d'un livre qu'il lui avait subtilisé alors qu'il traînait négligemment sur la table, comme un enfant terré dans la faute, comme un spectateur observant un funambule, remarquera, remarquera pas.
Ce fut un « pas ». Il tourna une page.
— Andrew Seamore, que fais-tu dans mon salon ?
Oh.
Andrew releva brusquement les yeux du livre, ne pouvant réprimer cette stupide expression de prise en flagrant délit qui s'était machinalement peinte sur son visage. Parce que oui, ce n'était pas le fait de s'introduire dans l'appartement d'une jeune fille sans son autorisation ni même qu'elle s'en rende compte pendant son sommeil qui le gênait — Ebba le savait certainement suffisamment tordu pour que cette idée ne lui traverse même pas l'esprit —, mais le fait de ne pas s'être aperçu qu'elle s'était relevée l'avait accablé d'un léger remord à ne pas avoir été celui qui devait la surprendre, parce que, vraiment, elle avait l'air davantage blasée qu'autre chose. Se redressant lorsqu'elle l'intima d'un aimable « Pousse-toi », il referma le livre et s'assit en tailleur, un sourire tranquille flottant sous ses lèvres.
— Tu sais, si tu avais fermé ta porte en rentrant cette nuit, je ne me serai pas introduit chez toi. C'est vrai, imagine un peu si un cambrioleur avait décidé de venir, ou, pire, un de mes voisins, ce qui est entre parenthèse largement pire. Je t'avais parlé de mon voisin qui ne portait jamais d'autres vêtements qu'un peignoir peu importe l'heure de la journée ?
Il lui lança un regard faussement réprobateur, comme s'il lui demandait de s'imaginer les conséquences que cela aurait pu avoir si ce voisin — qui était en réalité proprement inoffensif — s'était retrouvé face à une belle jeune fille dans la fleur de l'âge endormie et sans défense, en dépit de l'improbabilité notable que ce fameux voisin ait simplement quoique ce soit à faire dans cet immeuble.
— Tu te rends tout de même compte que c'est dimanche ? Pas que ce soit le jour du Seigneur, mais bon il est huit heures et le dimanche c'est fait pour dormir... Sauf pour toi, à voir.
Son visage se déforma en un mélange de contrariété et d'inquiétude.
— Sérieusement, huit heures ? Le ton se fait désespéré. J'étais persuadé que je m'étais réveillé beaucoup plus tard que ça. Je suis un robooot. Il se réappropria un sourire tranquille lorsqu'elle nota les cookies amoureusement posés sur la table. N'est-ce pas ? Je les ai fait ce matin, à une heure que je ne peux du coup plus situer correctement puisque ces histoires de changement d'heure ont mis le bordel dans mon horloge biologique, mais ce que je sais c'est qu'ils sont bons et que j'en ai fait trois fois trop. Et que toi, tu es trop maigre, et qu'il est temps que je t'engraisse. Ne me force pas à prendre l'accent allemand pour te faire manger !
Il se risqua à jeter un œil à la multitude de papiers qui gisaient paresseusement sur la table, louchant sur quelques feuilles qui traînaient ci et là et, l'air résigné, il finit par secouer la tête, acquiesçant ses propres pensées.
— Je voulais surtout prendre des nouvelles, parce que je ne pense pas assez à regarder mon téléphone et qu'on me dit tout le temps que je ne suis pas la personne à appeler si on espère une réponse rapide. Et puis, je le concède, je voulais aussi squatter un peu, parce que ton canapé est teeeellement bien. Il attrapa un plaid pour le rabattre sur ses épaules, parcourant les feuilles du bout des doigts. Ça fait un moment que j'y songe mais je me demandais s'il accepterait ma demande en mariage. Il fit une pause en attrapant une des feuilles qui traînaient. Ça se passe bien, tes études, eh ? Tu dessines foutrement bien, je pense que je vais arrêter de venir chez toi et m'accabler sur le fait que je ne sache rien dessiner d'autres que des tibias en coupe et autres joyeusetés médicales. Et puiiiis je me disais que tu aurais peut-être des trucs pratiques genre des réductions pour les musées... Il fit la moue d'un enfant qui demande quelque chose sans vraiment poser de question. Et tu sais que j'aime VRAIMENT les musées.

(Pardon du retaaaard ;A;)


Dernière édition par Andrew E. Seamore le Sam 20 Avr - 2:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyDim 14 Avr - 19:11

Are you squattin' me ?  - Andrew Tumblr_mhgbi07ih41s0rmd9o2_1280
sympathique perturbateur du dimanche


Ce dimanche là Ebba avait tout pour s'énerver. Andrew s'était introduit par infraction dans son appartement, perturbant sa grasse matinée dominicale, la surprenant dans une crise de boulimie insomniaque et la réprimandant d'avoir couru le risque de recevoir la visite de son voisin Mr Peignoir étant donné qu'elle avait oublié de fermer la porte à clé. Parce que c'est vrai un homme en peignoir c'est plutôt effrayant... Elle écouta patiemment son visiteur lui faire la leçon avec la ferme idée de le jeter gentiment dehors pour pouvoir reprendre sa sieste. Mais la vue d'une boite de cookies sur la table basse la fit rapidement changer d'avis, elle mourrait encore de faim.
- N'est-ce pas ? Je les ai fait ce matin, à une heure que je ne peux du coup plus situer correctement puisque ces histoires de changement d'heure ont mis le bordel dans mon horloge biologique, mais ce que je sais c'est qu'ils sont bons et que j'en ai fait trois fois trop. Et que toi, tu es trop maigre, et qu'il est temps que je t'engraisse. Ne me force pas à prendre l'accent allemand pour te faire manger !
La jeune femme n'osait même pas s'imaginer à quelle heure il avait du se lever pour faire ces cookies, en effet il y en avait des tonnes ! Il n'y avait vraiment que lui pour se lever aux aurores avec un élan spontané pour la pâtisserie digne de Bree Van de Kamp. Elle préféra ne pas y penser et engloutit un des biscuits. Han délicieux ! Ils étaient encore un peu chaud au milieu, le chocolat encore un peu fondant, craquant à l'extérieur et moelleux à l'extérieur. Parfait !
- Andrew tu devrait vraiment sortir une fois ça te ferait du bien ! T'as des activités de vieille mère au foyer ! T'es encore jeune tu sais..., dit-elle en se servant encore. "Et pour ma maigreur, regarde", elle désigna l'assiette qui contenait son casse-croute géant un peu plus tôt. "Je m'empiffre à longueur de journée et je ne prend pas un gramme, c'est sans espoir ! Même l'accent allemand n'y changera rien !"
Elle était déjà un peu plus contente d'avoir Andrew et ses fantastiques dans son salon, mais il ne lui avait toujours pas expliqué pourquoi il squattait là. Elle le questionna donc du regard l'air faussement sévère. Aussitôt il se lança dans des explications à toute vitesse.
- Je voulais surtout prendre des nouvelles, parce que je ne pense pas assez à regarder mon téléphone et qu'on me dit tout le temps que je ne suis pas la personne à appeler si on espère une réponse rapide. Et puis, je le concède, je voulais aussi squatter un peu, parce que ton canapé est teeeellement bien. Ça fait un moment que j'y songe mais je me demandais s'il accepterait ma demande en mariage. Ça se passe bien, tes études, eh ? Tu dessines foutrement bien, je pense que je vais arrêter de venir chez toi et m'accabler sur le fait que je ne sache rien dessiner d'autres que des tibias en coupe et autres joyeusetés médicales. Et puiiiis je me disais que tu aurais peut-être des trucs pratiques genre des réductions pour les musées... Et tu sais que j'aime VRAIMENT les musées.
Ebba se figea devant le débit ce débit impressionnant de parole, un cookie en lévitation à deux centimètre de sa bouche grande ouverte, son cerveau embrumé ne comprenant pas vraiment comment il arrivait à parler autant. Elle tenta avec de se concentrer pour synthétiser les tonnes d'informations qui lui arrivaient à la figure. Et puis elle se rendit finalement compte que son squatteur n'avait aucune raison vraiment tangible de lui rendre visite, le connaissant elle dirait même qu'il cherchait simplement de quoi meubler l'inutilité d'un dimanche matin.
- Donc si je résume, tu avais prévu de végéter en mangeant des cookies et finalement tu t'es dis que ce serait mieux sur mon canapé, qui est si génial que tu l'épouserai volontiers. Au passage vous avez ma bénédiction.
Elle jeta un oeuil sur la feuille qu'il avait prise dans le désordre de sa table basse, un croquis pour un projet à l'université. La jeune femme était devenue une vraie bête en dessin d'architecture, elle pouvait reproduire des colonnes gréco-romaines et des ornements rococo avec une fidélité impressionnante, savait faire des traits droits et des cercles parfaits à main levée et la perspective n'avait plus aucun secret pour elle. Par contre quand elle essayait de dessiner quelque chose d'un peu plus vivant que des bâtiment ça ne ressemblait à rien du tout. Elle dessinait comme une machine, déformation professionnelle à ce qu'il paraît...
- Peut-être bien mais les plans c'est bien joli mais ça exprime pas grand chose... Mais sinon les portes et les fenêtres c'est facile je t'apprend quand tu veux !
Elle croisa le regard de chaton plein d'espoir d'Andrew. "J'ai fait les plans pour une nouvelle salle du musée de TS... Je vais voir là-bas si je peut te trouver quelque chose." Elle sourit devant son air comblé. "Tes cookies valent bien ça !"
- Bon vu que j'ai pas eu ma dose de sommeil il va me falloir du café pour continuer à papoter avec toi sans ronfler, tu en veux ? J'en fais deux tasses, une cafetière ou un tonneau ?

eden



Dernière édition par Ebba M. Eriksson le Ven 10 Mai - 12:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyVen 19 Avr - 22:08

Donc c'était un dimanche matin, il était huit heures, et il était là, lui, Andrew Seamore, pelotonné dans un plaid indécemment doux sur un canapé indécemment confortable, à côté d'une amie qui se serait volontiers passée de sa présence sans pour autant le jeter dehors, à essayer subtilement de la faire prendre du poids et au passage de copuler avec son canapé. Exhiber autant son confort tenait de la prostitution. Il hocha la tête pour lui-même, jugeant qu'il avait convenablement synthétisé la situation, et il piocha un des cookies qui gisait au milieu de ses frères et sœurs dans une plâtrée éléphantesque née d'une des pulsions de femmes enceintes qui le secouaient de temps à autre. Car oui, ce matin, il s'était levé en se disant que merde, il devait absolument faire des cookies, et qu'il répondrait à la mission avec succès, que ce soit pour la survie de l'humanité ou la mise à mort de son cholestérol. Ebba semblait elle aussi satisfaite du résultat prompt de sa mission, ce qui concluait sa certitude d'avoir fait son devoir. Il hocha de nouveau de la tête — bien que le mouvement fut strictement le même —, cette fois-ci en réponse à l'accusation de la jeune fille d'être une parfaite mère au foyer en dépit de son jeune âge. Presque aussitôt, il mit un index sur ses lèvres, la jaugeant d'un regard sérieux et presque sévère, et, rabattant le plaid sur ses épaules, il secoua gravement la nuque.
— Ebba, Ebba, Ebba. Il faut que tu comprennes quelque chose. Tu sais ce à quoi j'ai renoncé quand je suis entré en fac de médecine ? Au peu de normalité que j'avais jamais eu tout au long de ma vie. Et que font les britanniques lorsqu'ils sont désœuvrés et entourés de gens proprement insensibles au thé et à leur petit déjeuner ? Leurs organismes sont persuadés qu'ils sont tombés enceintes. Et que font les femmes enceintes ? Elles cuisinent. Et tu peux être heureuse, parce qu'il est d'ordinaire de notoriété publique qu'il est dangereux de mettre un britannique dans une cuisine quand on a l'intention de finir le repas sans intoxication alimentaire.
Ses lèvres se détendant en un sourire amusé, il se recourba sur la feuille qu'il avait précédemment extirpée de son lit de papier, constata de nouveau qu'elle dessinait bien, constata de nouveau qu'il savait à peine faire des bonshommes bâtons, et se résolut à facepalm. Il releva toutefois rapidement le menton lorsqu'elle lui tendit le rêve inespéré de pouvoir aller au musée ET manger le soir en rentrant. Oui parce que oui, pour se retrouver à mendier des places de musée, il fallait garder à l'esprit qu'Andrew se retrouvait chaque mois à envisager son brillant avenir en tant qu'SDF ; et que, ayant désormais passer le cap des 25 ans, la société qui lui réduisait autrefois jusqu'au prix des tickets de bus désormais lui chiait tout simplement dans la bouche en sous-entendant clairement que de toute façon on n'a pas idée à être pauvres de nos jours. Tout ceci expliquait donc pourquoi il était presque sur le point de se prosterner aux pieds de son amie.
— Merci mon Dieu, je dirai pas que je l'ai mérité mais quand même un peu. Tu n'as pas idée du service que tu me rends, tu sais ? Tu mériterais presque que je te ramène autre chose à bouffer, il faudra que je le note quelque part, ou que je m'en souvienne, ce qui devrait pas être trop difficile.
Son regard s'enflamma soudain d'une passion de femme de film noir, ses sens s'aiguillèrent tous vers la même direction, comme un centre de magnétisme redéfini, son corps s'électrisa d'une puissante vague d'addiction qui hurlait toute entière « OUI » vers Ebba, bref, il haussa les sourcils et arqua les épaules lorsqu'elle lui proposa du café comme si on venait de le demander en mariage.
Ce qui était, dans sa tête, sensiblement la même chose.
— Ebba, commença-t-il d'un ton solennel, me proposer gratuitement une tasse de café et une place de musée revient dans mon cœur à construire des hôpitaux pour toute la Somalie. Si je n'étais pas à peu près certain de me faire émasculer, je te prendrai solennellement dans mes bras, et tu pourrais me vendre aux enchères quand tu veux.
Effectuant ce qui semblait être un salut japonais des plus respectueux, il se drapa dans son plaid comme un romain dans sa toge et lui emboîta le pas lorsqu'elle prit le chemin de la cuisine. Tripatouillant d'un geste pensif un ustensile quelconque de cuisine qui avait eu le malheur de lui tomber sous la main, il leva le nez pour observer patiemment la pièce comme on analyse une œuvre d'art, d'une part parce qu'un rien l'intriguait, et d'une autre parce qu'il était désormais parfaitement réveillé et avait en conséquence désespérément besoin de s'occuper l'esprit.
— Tu as une mine atroce, commenta-t-il en reposant enfin un regard perçant sur elle, sans cesser de sourire. Enfin pas dans le sens « Tu es immonde à regarder, ma rétine fond en ta présence » mais plus dans le sens « J'aurai bien aimé être inventé à cette fête visiblement ». Tu devrais faire attention à ton sommeil, et manger plus de fruits, parce que tu es pâle et... Il s'arrêta brutalement, l'air inquiet. Oh mon Dieu Ebba ! Je suis pire qu'une quadragénaire malbaisée... Je suis un médecin !
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyDim 21 Avr - 20:46

Are you squattin' me ?  - Andrew Tumblr_mhgbi07ih41s0rmd9o2_1280
sympathique perturbateur du dimanche


Ebba écouta distraitement la théorie d'Andrew au sujet de ses manies bizarre de femme enceinte britannique, comme faire des cookies à tomber par terre à des heures indues par exemple. De son côté, elle ne cuisinait pas, des pâtes c'était déjà à la limites de ses compétences, ou bien les nouilles chinoises déshydratées ça allait encore. Mais généralement elle se contentait de pain-jambon-fromage. Ce n'était pas tellement varié mais ça convenait à la feignasse culinairement incapable qu'elle était, avoir des cookies sur sa table relevait du miracle.
- Peut-être mais fait quand même gaffe à ce que la situation n'empire pas, parait que les symptômes de la ménopause rend les femmes encore moins supportables. Parce que moi, que tu me fasse des gâteau ça me fais plaisir, mais si tu commences à être de mauvaise tout le temps je vais pas apprécier.
Il sourit, sourire qui monta jusqu'à ses oreilles quand il l'entendit parler de la possibilité de se procurer des entrées de musées. Il semblait prêt à se prosterner, ou même à danser, chanter ou sauter sur place. Ebba était toujours étonnée de sa capacité se réjouir pour si peu. Pour visiter un musée en plus, ça la dépassait vraiment. Ses visites scolaires lui avait suffit, désormais elle se gardait bien d'approcher un musée, s'occuper des rénovations était déjà un suplice.
-J'ai dit "peut-être", hein ? C'est vraiment pas certain du tout... En plus, le musée de TS t'as du le voir une centaines de fois au moins !
Il ne s'arrêta pas de sourire pour autant. "Tu mériterais presque que je te ramène autre chose à bouffer."
La perspective était très alléchante. "Oh oui ! Tu sait faire les tartes à l'abricot ? J'adore ça ! Et puis les muffin aux citron aussi, tu sais ceux avec la crème qui coule au centre... Si tu m'en fais de temps en temps je te permettrais de te vautrer sur mon canapé autant que tu veux !"
Ebba se leva et traina les pieds jusqu'à la cuisine pour aller faire des cafés, Andrew derrière ses talons. Il avait de nouveau eu l'air heureux comme un pape à l'idée de se faire offrir un café. Ce qui pouvait s'expliquer par le fait qu'il soit encore plus fauché qu'Ebba, on a pas idée de faire des études de nos jours. Ebba allûma sa machine à café, qui faisait un bruit infernal en avalant des capsules en alu qui lui coutaient une petite fortune, ce qui renforça son mal de tête. La jeune femme était beaucoup trop vulnérable aux publicités et à la société de consommation en général, elle avait sans cesse des coups de coeur pour des objets inutiles et se sentait obligée de les acheter. Bien sûr le fameux What else ? ne l'avait pas épargnée, au moins si Georges Clowney venait lui rendre visite elle pourrait lui servir un café digne de se nom.
- Mon cher Andrew, t'offrir un café est un plaisir, surtout si tu me complimentes sur la superbe machine à café que je me suis presque endettée pour acheter. Et je veux bien d'un câlin mais par contre je ne te vendrais pas, je préfère nettement que tu continue à me réveiller les dimanches matin.
Ebba considérait la caféine comme la seule substance capable de vous guérir des nausées post-festives et de la fatigue extrême. Après avoir servi son café à son squatter, qui saisit la tasse aussi délicatement que si elle était en porcelaine, elle prit un mug et fis couler trois espresso de suite à l'intérieur. Il la regardait comme si elle s'était changée en zombie, ce qui pouvait tout à fait être vrai, elle n'avait pas croisé un miroir depuis plus de douze heures. "Tu as une mine atroce." Elle s'en doutait, Andrew commença à débiter des conseils censé améliorer sa santer, ce qui lui fit lever les yeux au ciel, elle se considérait bien trop jeune pour se soucier de sa santé.
- Oh mon Dieu Ebba ! Je suis pire qu'une quadragénaire malbaisée... Je suis un médecin !
- Tu vois pourquoi je m'inquiète ! Tu passe à côté de tes plus belles années, ça je suis pas d'accord, et surtout je tiens vraiment pas à ce que mon canapé marie un médecin. La semaine prochaine, tu oublies la pâtisserie et tu viens fêter avec moi jusqu'à ce que tu te souvienne plus ce qu'est un infarctus du myocarde septo-apical, en plus ça doit faire un bail que tu n'as pas eu une bonne gueule de bois, crois moi ça te fera le plus grand bien !

eden







Dernière édition par Ebba M. Eriksson le Ven 10 Mai - 12:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyJeu 25 Avr - 18:08

Le regard d'Ebba s'agrandit et il hoche de la tête, comme pour appuyer la réalité d'un rêve exaucé, se sentant Messie pour lui promettre une malheureuse tarte, se sentant honteux d'admettre que c'était tout ce qu'il pouvait lui offrir. Faisant courir ses doigts le long du plan de travail dans un geste plus nerveux que réellement réfléchi, Andrew suivit d'un regard avide la progression de la machine à café et, plus, l'avènement de son désir, son salut, son or noir personnel — tant de substantifs pour ne pas s'avouer accro au café. Son sourire s'était fait plus amusé lorsqu'il avait relevé Ebba rouler des yeux dans un réflexe quasi-adolescent face à sa propre manie quasi-quadragénaire, et, saisissant presque en se courbant en guise de remerciement la tasse de café qu'on lui offrait, il hocha de nouveau de la tête pour seule réponse.
— Tu vois pourquoi je m'inquiète ! Tu passe à côté de tes plus belles années, ça je suis pas d'accord, et surtout je tiens vraiment pas à ce que mon canapé marie un médecin. La semaine prochaine, tu oublies la pâtisserie et tu viens fêter avec moi jusqu'à ce que tu te souvienne plus ce qu'est un infarctus du myocarde septo-apical, en plus ça doit faire un bail que tu n'as pas eu une bonne gueule de bois, crois moi ça te fera le plus grand bien !
Il haussa des épaules sans réelle conviction, ne sachant à vrai dire quelle réaction adopter. Il y avait des années qu'il avait fait le vœu de céder sa jeunesse pour réussir sa vie comme on conclut un pacte avec le Diable — ce qui était d'ailleurs bien plus proche de la réalité que ce que ça laissait entendre —, mais le peu de soirées qu'il avait fait ces derniers temps s'étaient avouées être de mémorables expériences. Remuant patiemment son café, il posa un regard absorbé sur Ebba avant de tapoter la machine à café, coupant court au train de ses pensées.
— Tu as bien fait de dépenser autant d'argent dedans, j'ai une nouvelle raison de venir squatter chez toi maintenant, le café est excellent. Je te promets donc avec tout mon soin et toute ma conscience que tu auras la meilleure tarte à l'abricot et les meilleurs muffins au citron que tu aies jamais pu avaler. Surtout si tu m'offres la main de ton canapé, je te promets que je ferai de lui un mari comblé.
Le cours de la conversation le rattrapa, et comme si cette interlude n'avait jamais eu lieu, il sourcilla de nouveau, reprenant le train en marche d'une expression préoccupée. Il se dit que ça faisait aussi un bout de temps qu'il n'avait pas pris de vacances, conclusion dans une semi-réprimande, immédiatement reprise par la réflexion sur le fait qu'il avait toujours eu terriblement peur de s'ennuyer s'il ne travaillait pas. Deux mois, peut-être trois ? Le rythme des hôpitaux avait tantôt fait de violer sa perception du temps mais il était quasiment sûr que ça faisait beaucoup trop longtemps qu'il n'avait pas fait de vraie pause. Il se mordit la lèvre dans un ultime instant de réfléxion. Cèdera, cèdera pas. D'un côté, il avait besoin de se reposer. D'un autre, il avait peur du vide radical de ses journées s'il prenait des vacances. D'un côté, il avait de plus en plus de migraines. D'un autre... Non attendez, d'un côté, il pouvait faire la fête, il pliait. Levant sa tasse avec triomphe dans la conclusion d'une réflexion dont Ebba n'avait pas la moindre idée et qui donc allait sûrement le faire passer pour un fou, il sourit d'un air entendu en buvant de nouveau.
Okay, je me soumets, je prendrai ma semaine, ou peut-être deux, parce qu'il est hors de question que je me mette à sermonner les jeunes et à être scandalisée que le monde ne soit plus comme il était. Tu te rends compte que je parle à mon chat avec une voix stupide et un langage limité ? Il secoua la tête d'un air perplexe. Enfin il est tellement con qu'il ne s'en est sûrement pas aperçu, mais là n'est pas la question. Il n'est pas dit que c'est parce que ces études tuent toute notion d'amusement que je me plierai à la dictature de la ringardise. Et de toute façon, j'ai une réputation à me refaire, ça fait un moment qu'on ne me félicite plus sur ma descente de vodka et crois-moi sur parole, les russes que j'ai croisé étaient fiers de moi. Alors, c'est décidé, Miss Eriksson, je vais retrouver ma jeunesse avec vous. Et pas d'équivoque s'il vous plaît.
Il se hissa sur le plan de travail pour s'y asseoir et finit sa tasse cul sec, comme s'il venait de trinquer avec un verre de champagne onéreux à un accord international sur des millions de dollars, et, battant tranquillement des jambes, il attrapa une banane et lui colla dans les mains avec un air faussement sage.
— Mais en attendant, votre santé, je vous prie. Les bananes c'est bon pour la santé, alors on mange une banane tout de suite. Et puis, ça marche très bien en cas de gueule de bois. Il tritura ses poches. Tiens, je peux me permettre de fumer sur ton balcon ? Le vieil homme insalubre que je suis a besoin d'assouvir ses addictions et il n'y a pas de pause café sans pause clope.
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyMar 30 Avr - 18:25

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Ebba trempa les lèvres dans son triple espresso brûlant, il n'y avait rien de plus réconfortant qu'un café bien chaud, il lui semblait d'ailleurs déjà que sa migraine s'en allait. Elle ne croyait qu'à la caféine, mais comme Andrew disait qu'il lui fallait des fruits et qu'Andrew était médecin. Elle prit la banane qu'il lui tendait, sûrement la seule nourriture qui avait survécu à sa fringale de tout à l'heure, râla un peu contre le fait qu'il lui faisait la morale comme une gamine et commença à retirer la peau du fruit. Pendant ce temps, son squatteur semblait en pleine discussion interne avec soi-même, les sourcils froncés, l'air totalement déconnecté. Elle mâchonna sa banane distraitement, attendant simplement qu'il sorte de ces pensées. Il devait penser à l'opportunité de sortir de son appartement autrement que pour aller au boulot ou squatter l'appart de quelqu'un d'autre, aller boire un verre un deux avec quelques amis, s'amuser. Elle pensait réellement que ça lui ferait du bien, bien entendu avoir mal à la tête et ressentir de la fatigue jusque dans la dernière phalange du petit doigt ce n'était pas vraiment du bien. Mais c'était faire quelque chose que font les jeunes de son âges qui serait bénéfique, ces crises de la quarantaine précoces commençaient à inquiéter la jeune femme. Andrew n'était pourtant pas un jeune homme comme la plupart des autres, mais de là à faire des gâteaux très tôt le matin il y avait plus qu'une différence. Elle tenta de deviner la réponse à l'avance, oui ? non ? De toute façon s'il disait non elle le forcerait à dire oui, c'est pour son bien après tout.
— Okay, je me soumets, je prendrai ma semaine, ou peut-être deux, parce qu'il est hors de question que je me mette à sermonner les jeunes et à être scandalisée que le monde ne soit plus comme il était. Tu te rends compte que je parle à mon chat avec une voix stupide et un langage limité ? Enfin il est tellement con qu'il ne s'en est sûrement pas aperçu, mais là n'est pas la question. Il n'est pas dit que c'est parce que ces études tuent toute notion d'amusement que je me plierai à la dictature de la ringardise. Et de toute façon, j'ai une réputation à me refaire, ça fait un moment qu'on ne me félicite plus sur ma descente de vodka et crois-moi sur parole, les russes que j'ai croisé étaient fiers de moi. Alors, c'est décidé, Miss Eriksson, je vais retrouver ma jeunesse avec vous. Et pas d'équivoque s'il vous plaît.
Ebba leva les bras, mug et banane au ciel, elle aurait pu se mettre à danser mais l'idée de se renverser du café brûlant dessus l'encouragea à se tenir tranquille.
- Ah bah voilà, ça ça me fait plaisir ! Pour la peine je t'offre encore un café si tu en veux et promis, tu ne le regretteras pas. Mais te défiles pas, sinon t'auras affaire à moi ! Fait mon penser à te faire signer un papier à l'occasion, histoire d'être sûre que tu retourne pas faire de la pâtisserie au dernier moment.
Toute heureuse elle leva son mug comme pour trinquer. Elle se sentait aussi fière que mère Théresa après avoir sauvé quelqu'un d'une grave maladie, ou même une politicienne des Nations Unies qui aurait arrangé un conflit entre deux nations du Tiers-Monde.
- Tiens, je peux me permettre de fumer sur ton balcon ? Le vieil homme insalubre que je suis a besoin d'assouvir ses addictions et il n'y a pas de pause café sans pause clope.
- Fait comme chez toi, ça ne devrait pas te poser trop de problèmes, hein ?
Elle le suivit sur le balcon et prit place à côté de lui sur le banc, prenant un pull au passage parce qu'il faisait encore un poil frisquet. Elle étala ses jambes par dessus la balustrade et ferma les yeux pour profiter du soleil.
- Heureusement que tu es venu au fait, j'aurai sûrement pas mis le nez dehors sinon.
Batman, qui venait de surgir d'un arbre, vint ronronner sur ses genoux.
- S'il te plait, tu évite le langage limité avec ce chat là, j'aime à garder espoir qu'il soit un minimum intelligent.

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Dernière édition par Ebba M. Eriksson le Ven 10 Mai - 12:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyMar 7 Mai - 23:51

— Fais comme chez toi, ça ne devrait pas te poser trop de problèmes, hein ?
Il en rit sans s'en démentir, traînant ses pieds nus sur le balcon, il rit pour seule réponse parce qu'il n'y en a simplement aucune autre à donner — Andrew Seamore n'était qu'un vil squatteur et jamais rien de plus. Squatteur poli, squatteur aimable, mais squatteur toujours et il se posa sur le banc qui était à elle, qu'on lui avait conseillé de considérer comme chez lui, les doigts faiblement entrelacés à la anse encore chaude de la tasse de café. Il se recoiffe d'un coup de vent matinal qui l'aveugle, comme s'il ne voulait pas le voir dehors de si bon matin et le repoussait aimablement vers l'intérieur. Étirant paresseusement deux longues jambes devant lui, il sortit une cigarette du paquet niché dans sa poche, et, saluant d'un geste vague de la tête le choix qu'il avait fait, il rejeta la tête en arrière en l'allumant. Il avait juré de s'engager à ne rien foutre. Ça semblait dans ses cordes.

La journée s'annonçait d'une douceur caractéristique qu'Andrew et ses collègues avaient baptisé le temps « Et dire que ». Et dire qu'au lieu de travailler, il pourrait être en train de lire au parc par un temps pareil. Et dire qu'au lieu de bosser ses cours, il pourrait aller draguer par un temps pareil. Et dire qu'au lieu de réussir sa vie, il pourrait être jeune par un temps pareil. Le deal semblait scellé, le « Et dire que » se muait doucement en un reflet mal articulé, une toute autre perspective, comme s'il s'était soudain téléporté au point de fuite, sans mauvais jeu de mot, et qu'il avait rejoint la philosophie de l'univers parallèle, qu'il était devenu le « Et si » éphémère qui traverse si souvent l'esprit, comme un éclair de doute dans l'extralucidité du monde, ou si ce n'était l'inverse. La promesse à Ebba l'y avait cloué sur place, incapable de seulement lâchement ramper vers un quotidien rongé à l'usure. Il n'y a pas idée d'excuser un pic d'alcoolisme parce qu'on est stressé de bien s'en sortir. Mais, eh, il n'y a pas idée de concevoir l'étude en médecine. Il n'y avait que le Diable en personne qui pouvait avoir signé la première ordonnance. Un sourire articula ses lèvres à cette idée. C'était un aspect à étudier.
— Heureusement que tu es venu au fait, j'aurai sûrement pas mis le nez dehors sinon. Un chat bondit de nulle part. S'il te plaît, tu évites le langage limité avec ce chat là, j'aime à garder espoir qu'il soit un minimum intelligent.
Il rit encore, plus discrètement, plus calmement, et hausse vaguement des épaules tandis que sa main s'égare derrière les oreilles de l'animal. Franchement, Andrew adorait les chats, c'était une honte à dire mais il n'y avait rien qui le reposait plus que d'enquiquiner Sherlock. Il grattouille le crâne de la bestiole du bout des ongles, et, gratifiant Ebba d'un bref et large sourire qui se chargea de rappeler qu'il était un garçon, et que les garçons prennent les interdits et se roulent dedans avec le moins de soin qu'il n'est possible.
— Saluuuut bonhomme ! Tu te souviens pas de moi, hein ? Il se penche vers lui, la bouche en cœur, gratifiant la bestiole de la voix la plus stupide qu'il ne se soit jamais faite, et chatouilla son ventre. Mais moi je me souviens de toi et c'est que t'es miiiignon. Oh t'es mignoooon ! Il releva un sourire à la fois amusé et moqueur vers Ebba qui avait toutes les raisons du monde d'être atterrée. Je peux continuer très longtemps comme ça. T'as bien de la chance que je sois à peu près certain de ne pas encore être une folle à chat. Il se redresssa, reprit de son café, sans cesser de caresser la boule de poil. Je plaisantais pas, tu sais ? Sherlock a vraiment un retard mental. Il ne sait pas retomber sur ses pattes, c'est désespérant. A ce niveau là de l'arbre, il aurait sauvagement braillé jusqu'à ce que je rentre ou que ma voisine prenne pitié, parce qu'il aurait été incapable de sauter jusqu'au balcon. Appelle-moi Saint Andrew, sauveur des chats, et... Égoïstement, de ma propre âme, dans les affres de l'alcool et de la perversion. Il haussa un sourcil amusé et la pointa du doigt. A cause de toi, Marie-Madeleine. Tu devrais avoir honte.
Quasiment certain que « La passion d'André » serait un très mauvais livre, Andrew se résigna à accepter son statut de simple mortel dans un futile hochement de tête. Il délia les épaules en étirant les bras vers l'extérieur, pris d'un soudain mal de dos qui le mettait dans l'inconfort, et dévoila un visage désespéré à Ebba lorsqu'il entendit un craquement qui suffit à résumer la foule de « Je suis vieux » qu'elle devait entendre de façon totalement intelligible tant il devait penser fort. Dans un soupir soulagé, il porta la cigarette à ses lèvres tandis qu'il se dévoilait dans une première gerbe de fumée, laissant pensivement ses doigts tourner et retourner la tasse dans un geste indépendant, carte blanche sur les réflexes. C'était une bonne matinée. Il n'avait pas envie de penser à demain, ni à après-demain, ni à dans dix minutes. Sa pressante aptitude à s'impatienter s'était étirée en une quasi-pause sur l'instant et, satisfait d'une prouesse qu'il croyait désespérément hors de portée, il adressa un sourire à Ebba, de ceux qui étaient loin du rictus amusé qui pinçaient habituellement son visage ; c'était un sourire plus simple, plus respectueux, simplement vide du moindre mécanisme tortueux qu'il ne pouvait retenir dès qu'il ouvrait la bouche. L'incroyable lenteur de l'organisme de son amie l'avaient contaminé. C'était foutrement reposant. Il lui en devait une.
— Tu sais quand c'était, la dernière fois que j'ai savouré le plaisir de me les geler sur ma terrasse ? Le dernier jour de mes vacances. Et tu sais quand étaient mes dernières vacances ? Son sourire reprit des couleurs habituelles tandis qu'il soupirait la fumée de la cigarette et Andrew y porta la tasse de café. Moi non plus.
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptySam 11 Mai - 12:04

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- S'il te plait, tu évite le langage limité avec ce chat là, j'aime à garder espoir qu'il soit un minimum intelligent.
Elle regretta immédiatement ses paroles, pour une raison mystérieuse les gens, et en particulier la gent masculine, avait tendance à faire exactement ce qu'on leur avait dit de pas faire à peine un seconde plus tôt. Le large sourire d'Andrew confirma ses craintes, elle tenta de serrer son chat contre elle afin de l'éloigner du danger mais il avait déjà glissé ses griffes derrière les oreilles de sa proie. "Mais moi je me souviens de toi et c'est que t'es miiiignon. Oh t'es mignoooon !" Ebba réagit au quart de tour et plaqua ses deux main contre les oreilles du félin, comme on fait à son petit cousin quand la discussion du souper de famille descend en dessous de la ceinture. Elle prit un air outré en déplaçant le chat un peu plus loin d'Andrew. "Argh en m'imaginant ce que pourrait être ce langage limité je pensais pas à quelque chose d'aussi atroce... S'il-te-plait ne refait plus jamais cette voix, tu vas finir par me faire peur !"
Ebba désespérait devant ces gens qui prenait ce genre de ton pour parler aux animaux ou même aux petits enfants, si ils pouvaient parler, sûrement qu'ils les supplieraient de s'exprimer comme des personnes saines d'esprit. Mais en même temps, quand la jeune femme parlait d'architecture néo-classique à son chat, elle devait pas avoir l'air bien plus normale.
- Je plaisantais pas, tu sais ? Sherlock a vraiment un retard mental. Il ne sait pas retomber sur ses pattes, c'est désespérant. A ce niveau là de l'arbre, il aurait sauvagement braillé jusqu'à ce que je rentre ou que ma voisine prenne pitié, parce qu'il aurait été incapable de sauter jusqu'au balcon. Appelle-moi Saint Andrew, sauveur des chats, et... Égoïstement, de ma propre âme, dans les affres de l'alcool et de la perversion. Il haussa un sourcil amusé et la pointa du doigt. A cause de toi, Marie-Madeleine. Tu devrais avoir honte.
Après ce qu'elle venait de voir la jeune femme penchait à croire que c'était son maître et ses tentatives de communiquer avec les chats qui avait fait perdre la boule à ce pauvre Sherlock. Elle regarda son invité continuer à caresser Batman, tout en se tenant prête à le faire taire au cas ou il cesserai d'aligner des mot normaux pour reprendre sa voix aussi niaise que flippante.
- Aucune honte de mon côté ! Je dirais plutôt que Sainte Ebba vient t'empêcher de gâcher les précieuses années de jeunesse qui t'ont été offertes avec des actions aussi impies que la flemme, la pâtisserie et ta voix d'attardé. Quoique pour la pâtisserie je suis pas entièrement contre... tant que tu acceptes toujours de me nourrir, bien sûr.
Il faisait un peu frais mais se prélasser sur le balcon était tout de même agréable. Ils étaient tout deux au ralenti, chaque mouvement chaque mot semblaient durer un éternité et leur rappelait à quel point il était agréable de ne rien faire. Il ressemblaient à deux étoiles de mer molles échouées sur un banc le cerveau vide de toute pensée, surtout de l'idée qu'ils étaient un dimanche et que comme depuis la nuit des temps, après le dimanche venait le lundi. Après le meilleur des jour de la semaine venait le pire. Surtout ne pas y penser. L'idée ne semblait même pas lui avoir traversé la tête, il souriait, au ralenti mais tout de même.
- Tu sais quand c'était, la dernière fois que j'ai savouré le plaisir de me les geler sur ma terrasse ? Le dernier jour de mes vacances. Et tu sais quand étaient mes dernières vacances ?
- Eh bien connaissant le phénomène que tu es je dirais que c'était il y a très longtemps. Mais qu'est-ce que signifie longtemps pour toi, aucune idée ?
-Moi non plus.
Ebba frissonna, si ça se trouve il devait avoir pris deux, trois fois maximum des vacances depuis le début de sa carrière à l'hôpital, ce type était un grand malade. L'avantage quand on est à l'université c'est qu'on a des vacances presque en permanence, on peux même décider de prendre des vacances supplémentaires n'importe quand dans l'année, le seul risque étant d'échouer parce qu'on a pas vraiment suivi les cours. Ce qui lui était déjà arrivé une fois.
- Pourquoi t'en prendrais pas tout de suite ? Comme ça tu t'évite un trop gros choc entre un dimanche tranquille et un lundi totalement stressant plein de blessés, de sang et de membres cassés. Elle regardait souvent Urgences et avait une idée un peu exagérée de ce que devait être le métier de son ami. "Crois moi, je ne suis pas médecin mais je suis persuadée que c'est pas bénéfique pour les nerfs et tout et tout. En plus on ne devrait pas te refuser ça vu que tes dernière vacances sont quasi un mythe."

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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyMar 14 Mai - 0:14

Le jeune homme hoche patiemment de la tête tandis que ses doigts courent dans la fourrure du chat en écho aux suppliques qu'il ronronnait en se frottant allègrement contre son poignet. En réalité, Andrew considérait les chats, et les animaux de façon plus générale, de la façon la plus sérieuse du monde — même son propre chat, en dépit du fait qu'il ait une difficulté olympique à marcher droit — et il n'y avait que par volonté de faire grincer les dents d'Ebba qu'il s'était délibérément adressé au chat comme si une quelconque bêtise dans le son de sa voix favorisait la compréhension. En fait, tout bien réfléchi, cette façon réflexe qu'avaient certains à s'adresser à leurs animaux était un détail extrêmement intéressant de la faculté humaine, il devait se souvenir de noter ça dans le carton « Sujets de réflexion stupides pour combler l'ennui » de sa mémoire. Le vent semblait maintenant se moquer ouvertement de lui, fouettant l'air d'un souffle arrogant qui lui collait des frissons paresseux sous la peau, et il considéra d'un regard vaguement sceptique la ville qui s'étendait sous le balcon. L'impression que laissait le mouvement conjugué des habitants comme un mélange archaïque et désordonné le faisait se sentir comme s'il était de l'autre côté de l'horizon, et que le temps suspendu ici s'écoulait bien trop vite en bas. Il n'avait pas l'habitude des arrêts brutaux de l'espace temps comme ça ; il était bien plus à sa place là, en bas, à être de ceux qui se pressent, archaïque et désordonné, que perché sur son oisiveté passagère, une tasse de café à la main et une jeune fille à ses côtés. Ce n'était pas dans ses habitudes. Ne pas être dans ses habitudes n'était pas une de ses habitudes non plus. Comme quoi.

— Pourquoi t'en prendrais pas tout de suite ? Comme ça tu t'évites un trop gros choc entre un dimanche tranquille et un lundi totalement stressant plein de blessés, de sang et de membres cassés.
La proposition était alléchante, il se devait de le reconnaître. Alléchante et juste, qui plus est, car Andrew était quasiment certain de mériter une médaille d'argent pour « plus longue abstention de congés » — il ne fallait pas se leurrer, le critère pour être médecin était d'être taré, et il y en avait définitivement certains qui devaient l'être bien plus que lui. Hochant de nouveau de la tête, il fit doucement tourner la tasse dans ses mains dans un tic moteur qu'il ne se souvenait plus avoir, et finit par porter la cigarette à ses lèvres comme on scelle une décision.
— Tu regardes trop la télé, Ebba, souffla-t-il dans un volute de fumée, et j'ai plus de chances de me faire vomir dessus que d'être couvert de sang. Et tu sais que tu entres une dimension étrange quand tu te rends compte qu'en fait, tu préfères être couvert de vomi que de sang. Un monde obscur, la médecine, si on te le propose, fuis comme la peste. Même si on te dit que pharmacien ce n'est pas tout à fait pareil. C'est un leurre. Et un des plus gros mensonges de l'humanité. Fuis. Il accueillit le chat sur ses genoux. Enfin, bref, toujours est-il que... Je peux pas. Enfin, à moins de me couper un doigt dans la nuit ou pondre un énorme mensonge à grand renfort de fausse paperasse et de non-dits, mais il serait à mon avis plus sage déranger la mafia pour des choses un peu plus importantes. Trop tard, tu vois ? J'aurai dû te faire ces cookies hier.
Non.
Il l'avait déjà trouvée, l'excuse. En fait, il l'avait même trouvée dès l'instant où il avait ouvert la bouche en étant convaincu de ne jamais trouver d'excuse. Mais le fait était que l'idée en question ne le mettait pas dans une joie folichonne, et pour être tout à fait honnête avec lui-même, il n'en avait pas envie. Pas maintenant, pas là, comme ça, il se devait d'y aller en douceur, prendre des vacances sur un coup de tête comme on arrache un enfant à sa mère n'était pas quelque chose qu'il pensait dans ses cordes. Alors oui, c'était stupide, oui, c'était inconscient, oui, il était peut-être un poil agrippé à son boulot comme une moule à son rocher, mais il — il ne pouvait pas. Parce que dès qu'il se laissait convaincre qu'il avait vraiment envie de se lever tard pour faire une grasse matinée, à quelque chose comme huit heures du matin, dès qu'il se disait qu'il avait vraiment envie de se prélasser des jours durant sans se soucier de ce qui pourrait arriver ensuite, dès qu'il se rappelait qu'il avait vraiment envie de s'éclater un peu, il était rattrapé par cet espèce de ton qu'il ne pouvait s'empêcher d'employer dès qu'il fallait parler sérieusement — ce ton détaché aux airs de calme impérial et pourtant tellement concerné, qui lui énumérait patiemment le nom de chacun des patients dont il avait absolument et immanquablement besoin de s'occuper, comme on profite des quelques secondes qui nous sépare de la fin du monde pour murmurer à quelqu'un combien on a aimé le faire chier.
— Crois moi, je ne suis pas médecin mais je suis persuadée que c'est pas bénéfique pour les nerfs et tout et tout. En plus on ne devrait pas te refuser ça vu que tes dernière vacances sont quasi un mythe.
Eh. Bon sang. Quel âge avait-il, quarante ans ? Il avait fait un pas en avant, et là il venait de faire un triple salto en arrière (et était fortement surpris de tant d'agilité). Il était épuisé, fauché comme les blés, le dernier alcool qu'il avait goûté était de l'alcool à 90° qui lui a giclé dessus, et un de ses patients ne répondait qu'en insultes particulièrement raciste. Il y avait encore quelque chose à sauver dans son âme damnée, que le Dieu des moins de trente ans lui vienne en aide. Il n'est pas dit qu'Andrew Seamore abandonnerait les armes si facilement.
— D'accord. Tu sais quoi ? Tire une télécommande de ton superbe pull et retourne en arrière pour rattraper le cours de la conversation et retiens ceci : tant pis. J'ai fait mon boulot, et je suis bien trop galant pour te planter comme ça. Alors fais comme d'habitude — ignore délibérément les fois où je pense à voix haute et où tu constates que je suis un innommable bordel, rattrape le cours des choses, et ouvre grand tes oreilles : j'achète, j'appelle dans une heure pour prendre mes congés comme le Roi Arthur vient prendre le Graal après s'être cassé le cul dans une forêt pour l'avoir, et je m'affale misérablement dans ma paresse. Parce que sinon la semaine prochaine je t'amènerai un pull que j'ai tricoté, avec ton lettre écrit dessus, en cursives, il appuya sur le mot comme si c'était un crime particulièrement horrible, et je n'ai pas tricoté depuis une période fort obscur de mon histoire, donc pas question que je retombe dans les Enfers de la retraite prématurée. Donc maintenant, plus de retour sur mes pensées... Je prendrai ce congé, et tu devrais t'estimer heureuse parce que je vais vendre mon corps et peut-être un peu de mon âme pour ça. Il hocha de la tête d'un air grave en coinçant la cigarette entre ses lèvres. Et avant que tu comprennes la moitié de ce que je viens de dire, pour ma défense, ma patiente disait que je me débrouillais très bien en tricot. Il haussa un sourcil et finit par lui lancer un regard sceptique. Il faut vraiment que je régule le transit pensées-paroles quand je parle, pas vrai ?
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyDim 19 Mai - 18:44

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Honnêtement, Ebba pensait que la partie serait gagnée d'avance. Elle avait déjà un sourire satisfait, à l'idée de bousculer le train train de son ami en une seule matinée, et un lendemain de cuite de plus. Car qui sur cette terre serait capable de rejeter l'idée de s'offrir des vacances sur un coup de tête, de se dire "si j'ai pas envie d'y aller je n'y vais pas", de succomber au délice de la paresse tout en se disant qu'on est tout de même en congé payé ? Surtout quand on travaille dans un hôpital, qui est l'endroit le plus désagréable à vivre de Town Square, juste après le cabinet du dentiste et que la médecine semblait être un cauchemar. D'ailleurs la jeune femme n'aurait fait pour rien au monde carrière dans la médecine, et cela même sans les avertissements d'Andrew. Elle était plus du genre a fermer les yeux lors des opérations des séries télés, qui devaient pourtant être bien moins pire que la réalité et sa première et dernière prise de sang avait bien failli l'envoyer dans les vapes.
Bref toute cette listes de bonnes raisons avait fait qu'Ebba avait été sidérée en voyant qu'Andrew ne prendrait pas ces vacances. Là elle aurait pu lui taper dessus en hurlant comme quoi il l'avait réveillée à des heures pas possibles pour rien, l'empêchant de dormir et d'être en forme pour lundi par la même occasion, qu'elle lui avait même offert un café et que c'était à la limite de l'ingratitude de réagir comme ça parce que sont idée était vraiment bien à tout point de vue. Mais son corps ralenti avais refusé de répondre à l'appel et s'était contenté de rester étalé mollement sur le banc, elle se contenta de le fusiller de ses deux yeux cerné, résumant sont discours au mot lâche et y pensant très fort en espérant qu'Andrew saisirait télépathiquement le message.
Pourtant l'idée d'enfiler une blouse couleur désinfectant pour refaire les couches de quelques incontinents, paraissait réellement le désespérer autant que le fait de s'asseoir dans l'amphithéâtre pour entendre parler d'architecture pré-Mésopotamienne la désespérait elle. Après avoir semblé hésiter un moment, il se lança dans un discours, qui devait avoir un sens pour lui mais qui n'avait ni queue ni tête pour Ebba, soit parce que son cerveau était encore un peu trop embrumé pour bien comprendre la situation, soit parce que ce qu'il disait était réellement sans queue ni tête. Heureusement, et au prix d'un énorme effort de concentration, elle avait réussi à en comprendre l'essentiel.
- J'achète, j'appelle dans une heure pour prendre mes congés.
Après tout, il n'était pas une personne aussi étrange qu'elle le croyait. "Parce que sinon la semaine prochaine je t'amènerai un pull que j'ai tricoté, avec ton lettre écrit dessus, en cursives." Ou peut-être que si finalement mais peu importe. "Il faut vraiment que je régule le transit pensées-paroles quand je parle, pas vrai ?"
- Ce qui serait vraiment idéal ce serait que tu penses puis ensuite que tu tries ce qui est utile et ce qui ne l'est pas et qu'enfin tu fasses un bref résumé de tout ça avant de parler. Mais je pense que prendre des vacances te fera déjà énormément de bien. Andrew Seamore, je suis incroyablement fière de toi, tu sauves l'honneur de tout les médecins et jeunes tricoteurs que j'ai eu le malheur de croiser.
Ebba était par la même occasion, très satisfaite d'avoir trouvé une bonne raison de ne pas aller à l'université le lendemain. Après tout, elle avait persuadé quelqu'un de prendre des vacances, quelqu'un qui n'était pas du tout habitué aux vacances, en bonne samaritaine elle ne pouvait pas se permettre de le laisser seul. Dommage pour l'architecture pré-Mésopotamienne.
- Bon, pour fêter ça je t'autorise exceptionnellement à squatter encore un peu, tu peux même rester pour manger. Par contre si tu peux cuisiner ça m'arrange. Ou non mieux, je commande des pizzas ! Et puis je prends aussi mon congé demain, alors ne t'attend pas à te retrouver tout seul sans savoir quoi faire ce soir parce que je compte bien te faire prendre l'air grand-père, et tant pis si il y a que les chômeurs et les désespérés dans les bars le dimanche !

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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyMar 28 Mai - 23:56

Ils avaient l'air de vieillards aux goûts révolutionnaires, balancés dans leur paisible révolte du haut d'un balcon dans le sentiment de ces rebelles silencieux, de ces déchaînés mais pas trop, docile bouleversement du quotidien qui sonnait comme la fin d'une avalanche — Andrew Seamore avait accepté de prendre un congé. Les mots le faisaient lui-même douter lorsque, tapotant d'un geste net la cigarette fumante à ses doigts, il scrutait le ciel comme si le regard qu'il posait dessus était nouveau, comme quelqu'un enfin frappé par l'onde de choc d'une bombe qui aurait explosé juste à côté, la fraction de seconde de l'après, et il ressentait comme un schisme le poids qui déliait ses épaules dans sa fuite. Il n'avait plus de comptes à rendre. A rien, à personne. Il y avait encore cette amertume du doute qui essaie encore de faire son travail — mais après tout, il en avait besoin, et ce n'était pas vraiment comme s'il désertait, n'est-ce pas ? Ce n'était pas comme s'il fuyait. Il prendrait des nouvelles de ses patients, il passerait peut-être en cas d'urgence — mais il devait décrocher. Le seul fil malade auquel s'agrippait désespérément sa vie sociale était rongé comme par un poison par son travail, et il avait un honneur à sauver, et il avait une dignité à entretenir. Il s'autorisait égoïste pour un jour, pour une semaine, il se sentait comme un soldat en permission, il s'autorisait sa faiblesse.
Ebba était furieusement convaincante. C'était un fait qu'il devait retenir.

La fatigue avait toujours tendance à exacerber le cocon d'adaptabilité du cerveau d'Andrew, ce dont il ne s'était en réalité foutrement jamais aperçu jusqu'à ce que ses collègues le lui racontent, et qui avait pour désastreuse conséquence de révéler l'ineffable bordel qui résumait sa pensée. Il se le dépeignait comme un furieux champ de bataille, envahi, infini, non-stop, et c'était la barrière qui lui garantissait une régulation quasi-parfaite de la transcription Andrew-reste de l'humanité qui s'effritait chaque fois qu'il bâillait.
Et il se retrouvait là. A exposer à Ebba l'infini mindfuck constant dont il était constitué. 100% pur merde. De la tête au pied. Tout entier. Ça aurait pu être pire — la conversation suivait encore une espèce de continuité linéaire à peu près plausible, il aurait été largement plus embêté de s'apercevoir qu'il venait de lancer son avis sur la théorie des cordes, et plus encore d'expliquer ce que la théorie des cordes avait à faire avec tout ça. D'ailleurs, lui non plus ne savait pas pourquoi, sur le moment, là, tout de suite, maintenant il avait pensé à la théorie des cordes. Dans un froncement de sourcils qui faisait office de gigantesque focus intrinsèque, faisant définitivement taire ses divagations torrentielles, il reporta une attention totale — ou tout du moins, partiellement complète — sur la jeune femme qui fumait à ses côtés.
— Mais je pense que prendre des vacances te fera déjà énormément de bien. Ça se voyait tant que ça ? Andrew Seamore, je suis incroyablement fière de toi, tu sauves l'honneur de tous les médecins et jeunes tricoteurs que j'ai eu le malheur de croiser.
Il hocha consciencieusement de la tête, accordant une humble gravité au dialogue.
— Je jure de faire honneur à la digne communauté du tricot en me bourrant la gueule et en refaisant ma réputation, sans quoi je me ferai seppukku. Je ne supporterai jamais un tel opprobre ! Regard sceptique. Ceci dit, je crois que la réputation en question est déjà une véritable disgrâce, mais disons que l'impression d'être une catin fait de moi un homme estimable.
A mesure qu'il parlait, coinçant la cigarette à demi-consumée entre ses lèvres, le jeune médecin souleva Batman et, après un échange de regard aussi intense que totalement stupide, sans réelle distinction entre s'il s'avouait vaincu ou s'ils avaient conclu un accord secret, il le reposa agilement sur ses genoux, glissant de nouveau ses mains dans la fourrure noire.
— Bon, pour fêter ça je t'autorise exceptionnellement à squatter encore un peu, tu peux même rester pour manger. Par contre si tu peux cuisiner ça m'arrange. Ou non mieux, je commande des pizzas ! Et puis je prends aussi mon congé demain, alors ne t'attend pas à te retrouver tout seul sans savoir quoi faire ce soir parce que je compte bien te faire prendre l'air grand-père, et tant pis si il y a que les chômeurs et les désespérés dans les bars le dimanche !
Il semblait l'avoir à peine entendue, concentré sur un point fixe dans le vide.
— Tu ne t'y intéresses peut-être pas, mais ton chat est d'une richesse conversationnelle que tu ne soupçonnerais même pas. Il m'a dit qu— oh, des pizzas ! Un train de retard et des étincelles de joie dans la voix. Premièrement, je n'aime pas les anchois, deuxièmement, j'aurai squatté même si tu m'avais adressé un ordre d'expulsion signé par le maire, et enfin... Un sourire en coin retourne sur ses lèvres. Tu parles comme si tu allais m'apprendre quelque chose, Ebba Eriksson. Mais as-tu la moindre idée de ce à quoi ressemblent des soirées entre jeunes gens relâchés dans la nature après avoir oublié la lumière du soleil pour réviser ? Il se penche vers elle, hochant de la tête d'un air entendu. C'est la guerre mondiale. La troisième. Nucléaire. Mauvais pronostic pour tous les camps. Veni vidi vici. Même toi tu ne voudrais pas voir ça, parce que même moi ça m'effraie, et tu parles à quelqu'un qui— non, en fait, mieux vaut oublier ces détails-là. Tu vas peut-être me refamiliariser avec la débauche post-adolescente, mais je vais te familiariser avec un Andrew Seamore qui arrive à draguer en citant Descartes avec de bons shots de vodka dans le nez. Il prit l'air des gens qui se remémorent leur mariage. J'étais foutrement en forme ce jour-là.
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyLun 3 Juin - 18:59

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L'annonce d'Andrew de prendre immédiatement un congé et par conséquent une excellente excuse pour elle pour ne pas se rendre à l'université demain avait sortit Ebba de son état délicieusement léthargique, pas totalement mais tout de même assez pour la convaincre qu'elle n'était pas en train de végéter et d'encrer ses racines sur son balcon. Rien que l'alléchante idée de commander des pizzas aurait même réussi à la faire se lever. Etant donné la taille de son déjeuner et l'effort physique réalisé depuis son réveil, la jeune femme devait être plus que repue, mais Ebba avait un estomac sans fond et une gourmandise sans limites. De son côté, l'idée d'une bonne pizza ou même d'avoir l'autorisation de squatter encore un peu n'avais même pas suscité quelconque réaction chez Andrew. Le regard perdu dans celui du chat, terriblement concentré comme s'il essayait de communiquer avec lui sans même un miaou. Pauvre bête, pourvu qu'elle ne prenne pas peur. "Tu ne t'y intéresses peut-être pas, mais ton chat est d'une richesse conversationnelle que tu ne soupçonnerais même pas. Il m'a dit qu— oh, des pizzas !" Ah bah voilà ! "Tu vois, mon chat avait réalisé avant toi que j'avais dit le mot pizza. Quand je te dis qu'il est intelligent ! Qu'est-ce qu'il te raconte de beau ?" Elle gratta la tête de Batman, confortablement installé sur les genoux d'Andrew, il semblait bien l'aimer malgré l'épisode du langage limité, Ebba était pourtant persuadée que le chat avait été traumatisé par l'événement.
- Premièrement, je n'aime pas les anchois, deuxièmement, j'aurai squatté même si tu m'avais adressé un ordre d'expulsion signé par le maire.
- D'accord pour les anchois, de toute façon ça pue et je tiens à éviter que mon appartement sente la vieille hutte de pêcheur célibataire. Attends, ça veut dire que je réussirait pas à te chasser ça ? Je t'aime bien Seamore, mais sûrement pas comme colocataire, par pitié ne fusionne pas avec mon canapé !"
Si Ebba adorait la compagnie, elle adorait aussi se recueillir solitairement dans sa caverne, qui était son appartement, et elle ne concevait pas sa caverne avec un type même sympathique incrusté comme un fossile dans un coin.
- Et enfin... tu parles comme si tu allais m'apprendre quelque chose, Ebba Eriksson. Mais as-tu la moindre idée de ce à quoi ressemblent des soirées entre jeunes gens relâchés dans la nature après avoir oublié la lumière du soleil pour réviser ?
A vrai dire, elle en avait déjà eu un aperçu l'année passée grâce aux étudiants d'architecture en dernière année, qu'on avait plus revu en dehors de l'université durant bien deux mois avant les examens finaux. Une fois les examens derrière eux, ils ont tous fait leur retour d'une façon impressionnante dans les bars et clubs de la ville. Depuis ce jour Ebba se demandait comment avait ils avaient fait pour perdre autant de dignité en si peu de temps. "Ca doit être atroce." Elle n'osait même pas imaginer ce que devait être la situation de ceux qui s'étaient tournés vers la médecine et par la même occasion à la limite du suicide social. Si bien si elle doutait à présent d'avoir convaincu Andrew d'oublier un moment son travail. "C'est la guerre mondiale. La troisième. Nucléaire. Mauvais pronostic pour tous les camps. Veni vidi vici. Même toi tu ne voudrais pas voir ça, parce que même moi ça m'effraie, et tu parles à quelqu'un qui— non, en fait, mieux vaut oublier ces détails-là." Avec du recul ça semblait être une vraiment sale idée. Bon dieu Eriksson qu'à tu fais ? "Tu sais on peut louer un DVD aussi... Un Scrabble ? Non même pas ?" Mais il ne l'écoutait plus. "Tu vas peut-être me refamiliariser avec la débauche post-adolescente, mais je vais te familiariser avec un Andrew Seamore qui arrive à draguer en citant Descartes avec de bons shots de vodka dans le nez. J'étais foutrement en forme ce jour-là." On lui avait souvent parlé d'un type capable d'exploits dans le genre mais elle n'avait pas fait le rapprochement entre ce grand fou et la ménagère en pleine crise de la quarantaine qui lui avait fait des cookies divins ce matin.
- Andrew Seamore, je veux le secret de tes petits talents, et je ne parle pas de pâtisserie.

eden
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyMer 19 Juin - 0:17


Andrew s'était levé médecin fatigué, étudiant fauché, type désespéré qui trouvait la gloire dans le plus fortuit évènement, et il s'était assis plus tard chez Ebba Eriksson en homme libre, en un retour de lui-même, enfin. Il s'était levé comme tous les matins depuis très — trop — longtemps, dans un rituel quasi-ancestral, dans une routine mécanique qu'il maîtrisait parfaitement ; il s'était assis une cigarette à la main, un chat sur les genoux, et un poids considérable en moins sur les épaules.
Et il en était particulièrement heureux.
Plus que de se ravir du fait qu'il n'aurait plus à se lever trop tôt pour se coucher trop tard — si jamais il se couchait —, il était heureux de s'être libéré, si spontanément, de la prise qu'il avait lui-même instaurée, de l'emprise du travail dans laquelle il s'était lui-même enfermé. Il avait déjà essayé de le faire lui-même — beaucoup, par tout les moyens possibles, et au final, il s'en arrachait par une concordance d'évènements proprement improbables, sans une égratignure, jamais. Il s'était levé pour se vautrer dans sa vieillesses précoce, des cookies sous les mains et les pieds en éventail sur le canapé d'Ebba, et d'un coup de cheveux mal coiffés et d'insultes camouflées, il s'était foutu sur son balcon avec pour seule résolution de profiter de ses vacances, admirant avec désespoir la loi physique qui régissait son existence depuis toujours — rien ne se produisait jamais comme il ne le voulait, et les choses qu'il n'avait jamais pensé se produire aboutissaient à ce qu'il voulait. Il avait toujours eu la manie du vice-versa.
— Tu vois, mon chat avait réalisé avant toi que j'avais dit le mot pizza. Quand je te dis qu'il est intelligent ! Qu'est-ce qu'il te raconte de beau ?
Le chat effectua un demi-tour, tendant le cou à sa maîtresse. L'équilibre confortable avait semblé mettre le balcon sur un ralenti, interdisant même à Andrew la moindre remarque, de peur de crever la bulle dans laquelle ils étaient à présent lovés. Le fait que rien de ce qu'il faisait à présent n'exigeait de lui le moindre effort — prendre des congés, rester tranquille, se taire — semblait être une marque déposée Eriksson. Il lui fallait déployer des forces énormes, gigantesques, pour exiger la moindre coopération entre son corps et sa volonté, mais elle se contentait d'un mot habilement glissé et elle trouvait le bouton stop comme par magie. Il devrait peut-être lui demander l'astuce un jour.
— Il me dit que tu n'es qu'une sorcière, et que tu m'as jeté un sort pour la fermer. Que je devrai fuir, que les pizzas n'étaient qu'un mensonge. Il releva un regard dépité vers elle. Mais je ne peux me résoudre à abandonner le canapé avec qui je viens de me fiancer. J'aurai trop peur que tu abuses de lui.
Coinçant la cigarette entre ses lèvres, il laissa Batman grimper sur ses épaules dans la plus classique habitude, et posa un regard intéressé sur Ebba.
— Tu vois, même lui il te fuit.
A vrai dire, Andrew s'amusait beaucoup de la situation. Il trouvait un certain plaisir dans l'espèce de loto des évènements qui se déroulait jusqu'à maintenant. Il n'avait pas la moindre foutue idée de ce qu'il allait faire ensuite — tout du moins rien de plus élaboré que « se bourrer la gueule et draguer un maximum » — et, en dépit de la vague sensation d'être un ado seul à la maison pour un weekend, il n'en avait absolument rien à faire. Ce n'était pas qu'il était privé d'une quelconque vie sociale depuis qu'il avait commencé à travailler, loin de là — mais il y avait toujours cette inquiétude du lendemain, ce souci sourd, silencieux, presque retiré en arrière-plan tant elle se faisait intrinsèque, et maintenant qu'il s'en séparait temporairement, il se redécouvrait pleinement maître de ses facultés — aussi futiles soient-elles.
Andrew Seamore, je veux le secret de tes petits talents, et je ne parle pas de pâtisserie.
Ce genre de choses en faisaient partie.
Esquissant un sourire en coin, il souffla un jet de fumée en laissant Batman se frotter à sa nuque, oscillant entre le plaisir et le scandale que nourrissait le ton vaguement choqué d'Ebba. Il était temps que cette gamine apprenne quelques trucs sur un véritable maître ninja.
— Je vais faire comme si je n'avais pas lu la surprise dans tes yeux — aussi difficile à croire que ça puisse paraître, je n'ai pas toujours été une ménagère de moins de cinquante ans. L'effet de surprise marche toujours et, que je le veuille ou non d'ailleurs, c'est le premier truc qui sort chez moi. Alors, autant en profiter — tu serais plus encline à discuter avec un mec vaguement intriguant, pas vrai ? Et puis, de toute façon, comme je ne fais pas toujours attention à ce que je dis quand je commence à être bourré, autant foncer. Le secret, c'est que tu n'as jamais rien à y perdre. Passant sous silence ses mésaventures avec la téquila, il lui lança un sourire. Sauf un peu d'estime de soi à la rigueur, mais les médecins sont particulièrement orgueilleux. Ça ne peut pas nous faire de mal.
Il marqua une pause, en profitant pour sortir une paire de lunettes de soleil, et étendit les jambes sur le banc, s'affalant parfaitement. C'était le seul bilan qu'il avait à prononcer : la journée était parfaite, la semaine s'annonçait énorme. Il était bien.
— Alors, c'est ça le plan ? Pizza le jour, soirée la nuit ? Oh Ebba, si tu savais — c'est le rêve de tout mâle de se faire proposer ça par une fille.

JE SUIS DÉSOLÉE DU RETARD. *se prosterne*
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyMar 2 Juil - 11:43

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Ebba n'était pas une jeune femme difficile à satisfaire. Il lui avait suffit d'encourager Andrew à prendre des vacances et qu'il le fasse pour qu'elle ait l'impression d'avoir accompli une grande chose et considère ce début de journée comme satisfaisant et utile. Une raison de plus pour en consacrer le reste à la flemme et aux activités futile, et peut-être même la journée d'après tant qu'à faire. C'est ainsi qu'il se retrouvaient tout deux étalés sur un banc au soleil à se mouvoir au ralenti et à se vautrer dans la satisfaction alors qu'autour d'eux le monde continuer à s'agiter vainement dans tout les sens. Au fond, elle était bien consciente que de toute façon elle se remettrait à s'agiter comme eux d'ici à quelques jours parce que mine de rien, pour vivre coincée dans ce minuscule appartement elle payait un loyer. Mais pourquoi y penser maintenant ?  
- Il me dit que tu n'es qu'une sorcière, et que tu m'as jeté un sort pour la fermer. Que je devrai fuir, que les pizzas n'étaient qu'un mensonge. Mais je ne peux me résoudre à abandonner le canapé avec qui je viens de me fiancer. J'aurai trop peur que tu abuses de lui.
Elle leva les yeux au ciel. "Premièrement, je ne rigole pas en parlant de pizza, c'est un art que je respecte et quand je dis que ce soir c'est pizza j'engage ma parole. Deuxièmement, je préfère clairement mon fauteuil, ton fiancé ne risque absolument rien avec moi." Le chat prit ses aises et monta s'installer sur les épaule d'Andrew avec un grâce royale. "Tu vois, même lui il te fuit." Ebba lança un regard noir à Batman qui la toisait depuis son perchoir. "Toi je te loge, te nourrit et te bichonne, et tu cours te jeter dans les bras du premier visiteur qui passe, et même pas le plus recommandable. Chat indigne." Ce chat avait vraiment tendance à l'énerver parfois, du style croquettes étalées partout dans la cuisines, dossiers super importants mâchouillés et coussins déchiquetés, mais attendrie par son adorable bouille et ses grands yeux de chat innocent elle ne lui en voulait jamais longtemps.
Le programme du jour s'annonçait aussi plaisant que léger :  végéter jusqu'à se que leurs estomacs se réveillent, commander des pizzas et sortir boire un verre ou deux, ou plus. Histoire de voir si la descente de vodka d'Andrew était si mythique que ça, d'ailleurs ses aventures attisaient sa curiosité. Le futur médecin, bourreau du travail et brillante cuisinière proche de la ménopause était donc capable d'exploits, ça devait valoir le détour. "Je vais faire comme si je n'avais pas lu la surprise dans tes yeux — aussi difficile à croire que ça puisse paraître, je n'ai pas toujours été une ménagère de moins de cinquante ans. L'effet de surprise marche toujours et, que je le veuille ou non d'ailleurs, c'est le premier truc qui sort chez moi. Alors, autant en profiter — tu serais plus encline à discuter avec un mec vaguement intriguant, pas vrai ? Et puis, de toute façon, comme je ne fais pas toujours attention à ce que je dis quand je commence à être bourré, autant foncer. Le secret, c'est que tu n'as jamais rien à y perdre." Pour être surprise elle l'était, jusqu'à maintenant elle avait eu l'impression de discuter avec sa tante et ses fameux "ah quand j'étais jeune tu sais, j'en ai fait des belles", et elle en avait découvert de ces choses sur la personne qui l'avait élevée, certaines étaient drôles d'autres juste... choquantes, au point qu'elle se posait parfois quelques questions sur la qualité de son éducation. Et son petit doigt lui disait qu'avec Andrew la surprise serait de taille. "Sauf un peu d'estime de soi à la rigueur, mais les médecins sont particulièrement orgueilleux. Ça ne peut pas nous faire de mal." "On habite dans une petite ville où quasi tout le monde connait tout le monde, tu as toujours un peu de fierté à perdre..." Mais ça ne semblait le déranger le moins du monde. "Alors, c'est ça le plan ? Pizza le jour, soirée la nuit ? Oh Ebba, si tu savais — c'est le rêve de tout mâle de se faire proposer ça par une fille." "Oui je sais, je suis une chouette fille. Toi tu va manger, t'amuser et profiter de tes vacances pendant que moi je vais me faire le plaisir d'observer quel genre de phénomène est capable de draguer en citant Descartes, et ça promet j'en suis sûre. Et même si tu te fiche royalement d'empiéter sur mon espace personnel, ça veut dire que je t'autorise à skatter mon appartement encore un peu, alors heureux ?"
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyDim 7 Juil - 1:33


Les dés étaient jetés ; on avait définitivement marié Andrew à ce balcon. Il y avait une espèce de décompte systématique, d'inviolable loi de la physique qui disait que s'il réussissait à tenir immobile à un même endroit durant dix minutes, il n'en bougerait plus avant des heures. Lui-même n'avait jamais constaté le phénomène, puisque de toute façon la relation logique lui semblait évidente : s'il avait la possibilité et la volonté de rester tranquille dix minutes, ça voulait systématiquement dire que le but était bien de rester tranquille encore plus longtemps. Batman se perchait avec une grâce hypocrite sur ses épaules déliées, changeant vicieusement pour le camp qui lui semblait le plus accueillant, et Andrew n'avait poussé qu'un soupir confortable — une cigarette, un café, un chat. Son bonheur ne tenait qu'à un monochrome de la lettre c. Ebba n'avait cependant pas l'air manifestement contrariée de la façon sournoise dont il s'accrochait à son appartement, ce qui, pour peu que l'on connaisse Andrew, ne signifiait jamais qu'un « oui ». Son vocabulaire ne tolérait pas la neutralité.
— Et même si tu te fiches royalement d'empiéter sur mon espace personnel, ça veut dire que je t'autorise à squatter mon appartement encore un peu, alors heureux ?
Il parut sincèrement offusqué.
— Je ne m'en fiche pas ! Au contraire, ton bonheur m'importe quand même un minimum, sinon je garderai ma bouffe pour moi. Mais, je dois reconnaître que c'est fort aimable de ta part de te soucier du mien en me laissant bénéficier de ton havre de paix. Alors, merci, maîtresse de maison. Batman, remercie ta maîtresse aussi, espèce de chat impoli.
A vrai dire, si Andrew lui était vraiment reconnaissant de quelque chose, c'était du fait qu'il ne s'autorisait jamais un comportement aussi familier autre part que chez Ebba. Il était toujours, au contraire, pétri d'une crainte perpétuelle de l'impolitesse qui le menait à se tenir volontairement écarté de certains comportements qui pourtant n'avaient rien de réellement inappropriés.  Elle, en revanche, le confortait dans une espèce de familiarité inaperçue, sans même que ni l'un ni l'autre ne s'en rende compte, et il suffisait qu'il passe la porte de chez elle pour se libérer des obligations sociales pourtant de rigueur partout ailleurs. Il savait par exemple pertinemment que très peu de personnes n'auraient jamais réussi à le décoller de son travail, ne serait-ce que pour une journée ; et Ebba n'avait eu besoin de quelques mots pour qu'il décroche presque spontanément. Il ne se permettait jamais, également, de parler autant, ni de dévoiler à quel point il était bizarre — car oui, même lorsqu'il était absolument étrange autre part ailleurs, il faisait pourtant des efforts — autrement qu'avec elle. Il ne savait pas vraiment si c'était parce que son jugement comptait bien moins ou contraire bien plus que celui des autres, ou si, simplement, elle lui inspirait une confiance peu commune — toujours était-il qu'il n'était jamais le même chez Ebba qu'autre part.

Il s'amusait d'ailleurs beaucoup de sa surprise, bien que le comportement à adopter aurait pourtant dû être l'interrogation sur ce qu'il faisait de sa vie. Elle semblait avoir énormément de mal à le mettre dans une situation qui convenait pourtant à la plupart des gens de leur génération. C'était comme un enfant découvrait que ses parents portaient des prénoms comme les autres et non pas « Papa » ou « Maman ».  L'espèce de séparation claire entre les différents mondes auxquels Andrew appartenait avait quelque chose d'extrêmement particulier. Il ne voulait jamais que l'un empiète sur l'autre ; c'était sa règle numéro un — sauf dans les cas où ça l'arrangeait, il n'avait aucun problème d'éthique à s'envoyer en l'air avec le personnel hospitalier.  Il était même franchement étonné d'avoir réussi à maintenir aussi longtemps Ebba éloignée de son comportement en soirée, ce qui s'expliquait notamment par le fait que cela faisait des siècles qu'il n'avait, tout simplement, fait aucune soirée. Mais il avait une réputation à entretenir, et il était inadmissible qu'elle ne le voit pas sous un de ses meilleurs jours.

— Au final, il y a beaucoup de choses que tu ignores de moi. C'est curieux, parce que je connais assez peu de personnes en dehors du travail ou d'anciennes connaissances de la fac, qui ont donc toutes été exposées à mes. Mes « frasques » ? J'essaie de trouver un mot neutre, je ne me suis pas toujours illustré en bien en soirée. D'ailleurs, toi aussi tu as des choses à me dévoiler, il faut faire moitié-moitié. Une part obscure de mon esprit contre un angle sombre du tien. C'est équitable. Toujours cette histoire de tequila. Bref... Tu es une personne particulière de mon entourage, Ebba Eriksson, et j'espère que le fait de t'appeler par ton nom complet accentue assez ce que je suis en train de dire. En fait, il aimait juste faire ça. Mais ce n'est certainement pas un reproche — pizza pour ce soir, on ne m'avait pas vendu de rêve comme ça depuis que j'ai eu mon diplôme.
Soupir.
— Écoute-moi ça, je parle comme un vieux ; il faut vraiment que je sauve les apparences. Quelque chose genre ce soir, sinon, telle Cendrillon, à minuit ma vieillesse d'âme va reprendre le dessus et je m'enfuirai dans mes guenilles de vieux regarder Derrick. Marché conclu, Miss Eriksson ? Il tendit la  main et lui lâcha un clin d'œil. Je t'emmènerai en carosse si tu veux.
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MessageSujet: Re: Are you squattin' me ? - Andrew   Are you squattin' me ?  - Andrew EmptyMer 10 Juil - 13:38

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Même si elle pouvait le faire croire, Ebba n'était pas en colère d'accueillir un visiteur imprévu chez elle. Il l'avait empêché de faire sa grasse matinée dominicale quasi sacrée et l'avait surprise dans une crise de boulimie post-cuite. Mais après tout c'était Andrew le visiteur, et elle considérait qu'elle n'avait pas de honte à avoir, ce type était bien plus étrange qu'elle. Les musées, les cookies, le tricot et le langage chat était des caractéristiques du personnage qu'elle avait beaucoup de mal à cerner, mais elle n'y faisait que peu attention se disant que chacun est un peu bizarre à sa façon et qu'il avait l'excuse d'être médecin et pauvre, une situation qu'elle ne lui enviait pas. Si elle était pauvre elle aussi, c'était parce qu'elle ne travaillait pas ou juste un peu, l'université était pour elle un très bon alibi pour rester les bras croisés tout en étant officiellement active.
Pourtant elle avait appris aujourd'hui qu'une autre facette de la personnalité d'Andrew pourrait lui être nettement plus compréhensible. Il paraîtrait que l'interne âgé avant l'heure, affectionne les soirées bien arrosée; un choc pour la jeune femme qui le voyait déjà cheveux gris et barbe à tricoter au coin du feu sur sa chaise à bascule. Pas qu'elle ne jure que par l'alcool et la musique forte, elle avait d'autres activités bien plus saines, mais elle se considérait le fait d'être jeune comme l'occasion d'oser quelques abus parfois, avant d'être vraiment adulte et responsable... disons à partir de la trentaine.
- Je ne m'en fiche pas ! Au contraire, ton bonheur m'importe quand même un minimum, sinon je garderai ma bouffe pour moi. Mais, je dois reconnaître que c'est fort aimable de ta part de te soucier du mien en me laissant bénéficier de ton havre de paix. Alors, merci, maîtresse de maison. Batman, remercie ta maîtresse aussi, espèce de chat impoli.
En effet les cookies avaient immédiatement adoucis la pointe de contrariété qu'elle avait ressenti en se rendant compte qu'elle pourrait dire adieu à sa grasse matinée adorée, Ebba dirait oui à tout pour quelques douceurs, même à venir skatter son havre de paix. Un mot qui ne lui venait pas vraiment à l'esprit en regardant l'état du minuscule appartement autour d'elle :  du désordre, du bordel, un champ de bataille miné. Elle et l'ordre ça faisait beaucoup, des verres vides des emballages, des magasines et des plans d'architecte un peu partout, ce qui lui valait des "et vos plans à la maison ils servent à quoi ?" quand elle devait présenter son travail en cours.
- Au final, il y a beaucoup de choses que tu ignores de moi. C'est curieux, parce que je connais assez peu de personnes en dehors du travail ou d'anciennes connaissances de la fac, qui ont donc toutes été exposées à mes. Mes « frasques » ? J'essaie de trouver un mot neutre, je ne me suis pas toujours illustré en bien en soirée. D'ailleurs, toi aussi tu as des choses à me dévoiler, il faut faire moitié-moitié. Une part obscure de mon esprit contre un angle sombre du tien. C'est équitable.
C'était curieux oui, qu'il ait gardé cet aspect de lui secret et que malgré qu'ils se connaissent depuis un bon moment il ne se soient jamais croisés un soir dans un état douteux. Et elle était incroyablement curieuse de voir ce à quoi ressemblait l'autre Andrew, malgré que selon lui le spectacle n'était parfois pas agréable à regarder elle courrait le risque d'avoir peur. "Moi ?  Tu risque d'être déçu, je suis plutôt sage..." Bon d'accord, elle avait parfois dépassé les bornes mais ça avait été hilarant. On n'a jamais rien n'a perdre semblait prendre tout son sens à ces moments là. Après tout n'est-ce pas le moment pour perdre un peu de "Enfin tu verra par toi même" "Bref... Tu es une personne particulière de mon entourage, Ebba Eriksson, et j'espère que le fait de t'appeler par ton nom complet accentue assez ce que je suis en train de dire." "En fait je pense juste que ça te donne un air important et solennel et que tu adore ça, simple petite manie de médecin. Mais je veux bien croire que je suis une personne particulière et c'est pour ça que tu vas me faire l'honneur de me montrer qui est vraiment Andrew Seamore." Histoire de ne plus être dans l'ignorance et de mettre fin à cet insoutenable suspense qui a presque réussi à la faire sortir de sa léthargie, preuve que c'était réellement prenant. "Il faut vraiment que je sauve les apparences. Quelque chose genre ce soir, sinon, telle Cendrillon, à minuit ma vieillesse d'âme va reprendre le dessus et je m'enfuirai dans mes guenilles de vieux regarder Derrick. Marché conclu, Miss Eriksson ?" Son instinct de bienfaitrice la reprit de plein fouet et elle lui rendit sa poignée de main en garantie du retour à la jeunesse et aux frasques de son ami. "Marché conclu !  Je suis là pour t'empêcher de redevenir vieux, un vieux en vacances de plus, tu risquerait de te mettre à la broderie, à la poterie et au jardinage par ma faute, je m'en sentirais très coupable et je suis vraiment très curieuse de voir ce dont tu m'a étrangement épargnée depuis que je te connais.  Et n'essaye même pas de regarder Derrick chez moi parce que je déteste ça."
Le programme était définitivement voté, adopté et s'annonçait tout à fait plaisant. Végéter encore et encore, manger une énorme pizza pour se mettre en route et ensuite aller fêter les retrouvailles d'Andrew et des vacances. "Je t'emmènerai en carosse si tu veux." "Ah l'autre Andrew serait-il un gentlemen ?  Je vais de surprise en surprise aujourd'hui", dit-elle en riant. Connaissant son budget et le sien, ils iraient plutôt en métro, bus ou même à pieds, mais peu importe.
eden
   
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