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| in the end we’re left infinitely and utterly alone → lennon | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: in the end we’re left infinitely and utterly alone → lennon Ven 28 Déc - 22:19 | |
| in the end we’re left infinitely and utterly alone Il aura suffit d’une dispute et de quelques mois pour que ma vie change du tout au tout… Avec Lennon nous avions tenté d’être un véritable couple, mais il m’avait fallut une seule petite semaine pour me rendre compte que nous n’étions absolument pas prêt à vivre quelque chose comme cela. Je n’étais pas l’homme qu’elle recherchait, pas assez stable pour elle. Pas assez aimant non plus sans aucun doute. Et puis je l’avais aperçu sur son lieu de travail en compagnie de son patron et j’avais vu une tout autre Lennon. Là-bas elle semblait beaucoup plus heureuse, beaucoup plus épanouie. C’est comme cela que j’ai compris que je devais la laisser partir. Pour son bien et pour son bonheur. La discussion avait été compliquée et plutôt… Douloureuse. J’avais laissé ressortir toute la rancœur que je gardais enfouie depuis ces dernières années. J’étais devenu ce qu’elle détestait le plus sur terre. Je sais que je lui avais fait du mal. Ce jour-là je m’étais tout simplement détester. J’avais agis tel un véritable connard, mais j’étais persuader que c’était pour son bien. Je l’avais alors abandonné en pleure sans même me retourner. Parce que je savais parfaitement que si je m’étais retourné, je serais retourné vers elle et j’aurais tout fait pour me faire pardonner. Depuis ce soir-là, je n’ai plus aucunes nouvelles d’elle et j’en conclu qu’elle avait finis par tourner la page ou que tout du moins qu’elle me déteste assez pour ne pas vouloir savoir ce que je deviens et cela me convient parfaitement. Enfin. Pas tant que cela en réalité. Certes c’est moi qui avais cherché tout cela. Et je ne l’avouerais sans aucun doute jamais, mais elle me manque. D’un seul coup, je me suis retrouvé plus seul que jamais. Pryam était revenu en ville, mais notre relation assez tendu et je n’ai pas spécialement envie de le voir revenir totalement dans ma vie pour l’instant. Alors je me contente à rester dans mon coin. Subitement ma vie c’est transformer en une routine presque effarante qui consiste à un métro, boulot, dodo. Quelque chose que je n’avais jamais encore fait auparavant.
Après avoir tourné le dos à Lennon, je m’étais inscrit à l’université pour suivre des cours de communication comme je l’avais déjà débuté avec Gabriel avant son décès. Je dois avouer que retourner en cours est quelque chose d’assez compliquer. Déjà parce qu’a vingt-cinq ans je suis le plus âgé de ma promotion. Parce que tous ceux qui viennent de Town Square savent parfaitement ce que l’on dit sur moi dans le coin. Et parce que le professeur responsable de ma promo ce souvient très bien de moi et plus particulièrement de mon meilleur ami. Enfin. Les premières semaines avaient eu leurs lors de catastrophe, puis j’avais finis par prendre le rythme. Je faisais de mon mieux pour réussir même si les cours et moi ça fait toujours deux. Au bout d’un mois, j’avais été mis en binôme avec une jeune femme de mon groupe afin de rendre un projet assez important. Je me souviens au départ, je n’étais pas très enchanté à l’idée de travailler avec quelqu’un. Je préférais rester éloigner des gens de l’université. Je me contentais d’aller en cours et je rentrais immédiatement chez moi pour bosser. Je n’allais pas aux soirées étudiantes ni a aucunes autres réunions de ce genre. Mais j’avais été obligé de travailler avec Taïs. Au départ, on ce voyait juste de temps en temps pour parler de l’évolution du travail que l’on faisait chacun de notre côté puis notre professeur nous avait fait comprendre qu’on avait intérêt à réellement travailler ensemble si on voulait avoir notre semestre. Autant dire que nous n’avions pas eu le choix. Au final, j’ai appris à connaître la jeune femme et elle est plutôt sympathique. On se ressemble plus qu’on voudrait ce le laisser croire. On a même dérapé une fois ou deux, mais cela ne signifie absolument rien. Elle est juste… Une collègue ou peut être une amie après tout. Enfin. Voilà à quoi ressemble ma vie désormais. Je suis redevenu un étudiant comme les autres qui ce vide une bouteille de whisky de temps en temps afin d’éviter de trop repenser à son passé…
Aujourd’hui je suis censé avoir cours à 8h, mais je me lève déjà avec une demi-heure de retard. La veille j’avais travaillé assez tard sur mon projet et j’avais vidé quelques verres d’alcool pour me faire tenir. Au final, je m’étais endormi comme une masse et j’avais raté mon réveil. C’est donc dans la précipitation que je finis par arriver sur le campus. Une nouvelle fois je me fis remarquer par la moitié de la promotion en entrant sans aucune discrétion dans l’amphithéâtre. Rapidement je pris place aux côtés de Taïs et essaya de rattraper le cours. Il s’écoula deux heures pendant lesquelles j’eu quelques peu du mal à comprendre où voulais en venir mon prof. Tant pis, je pense avoir compris l’essentiel et j’ai encore plein de trucs à faire. « Noam t’as finis l’étude de la stratégie commerciale pour le projet ? » me demanda Taïs alors que nous venions tout juste de nous engager dans le couloir. Je me retourne alors et commence à marcher à reculons pour lui répondre. « Je finis ça ce soir, promis ! » lui répondis-je rapidement. En marchant comme cela, je n’eu pas le temps de me retourner pour prendre le virage et finis par rentrer dans quelqu’un de façon assez violente. Quel idiot. Ca m’apprendra à marcher dans le sens inverse. Rapidement je me retourne et m’apprête à m’excuser lorsque mon regard croise celui d’une blondinette que je connais plus que bien. « Lennon ? » murmurais-je alors tandis que je me baissais à sa hauteur pour l’aider à ramasser ses bouquins. C’est pas vrai… Depuis le temps que j’étais ici, je ne l’avais pas encore vu, je faisais tout ce que je pouvais pour ne pas la croiser, pour qu’elle ne sache pas que j’étais ici en tant qu’étudiant et finalement je lui rentre littéralement dedans. Je vois à ses yeux qu’elle est totalement surprise de ma présence ici. « Ca va ? Je t’ai pas fait mal ? » lui demandais-je alors tout en essayant de lui sourire. C’était… Bizarre de la revoir. Vraiment. |
| | | | Sujet: Re: in the end we’re left infinitely and utterly alone → lennon Jeu 10 Jan - 23:41 | |
| Un cours, deux cours, trois cours, dans le grand amphithéâtre je sentais mon esprit divagué, s’écarter de ce qui m’était raconté. Un cours sur l’Europe, sur ce continent si lointain, un cours qui m’aurait captivé si je n’avais pas passé une si mauvaise nuit. Sans savoir pourquoi, les cauchemars qui avaient finis par me laisser un peu de répit avaient repris avec force la nuit dernière. Le visage de Gabriel et celui de Noam, comme un rappel douloureux que je n’avais pas le droit d’être heureuse. Parce que ces derniers temps je l’avais été. Après l’espèce de grande dépression dans laquelle m’avait plongé Noam lors de notre dernière rencontre, j’avais cru ne jamais pouvoir m’en remettre et rester prostrée le reste de ma vie. Mais j’avais finis par remonter la pente, à détourner mon attention de cette personne qui m’avait dit adieu pour de bon cette fois. Je crois que j’avais eu surtout du mal à réaliser que c’était vraiment fini avec Noam, cette fois il n’y aurait pas d’amis, pas d’amant, pas d’amour. Noam était parti et il ne reviendrait pas. Je ne le reverrais probablement jamais et la pilule avait été affreusement dure à avaler. Les jours avaient passés, ainsi que les semaines et il avait fallu que je tue cette petite lueur d’espoir de le voir débarquer dans mon appartement. Finalement, je m’étais rendue à l’évidence, j’avais réussi à ignorer la drogue qui avait pourtant un côté très attirant, pour me plonger d’arrache pieds dans mes études et dans mon boulot au Morning Coffee. J’avais fini après quelque temps à retrouver une certaine quiétude que je n’avais pas ressenti depuis de nombreuses années et ça serait mentir que de nier l’importance de Sebastian dans ce tout nouvel apaisement. Je ne savais pas le moins du monde ce que je ressentais pour lui ni ce qui se tramait exactement entre nous mais pour la première fois de ma vie j’étais bien et … heureuse on pouvait le dire ainsi. Alors les cauchemars avaient fini par s’envoler et j’avais profité de ce répit avec délice, passant des nuits entières pour les premières fois depuis deux ans. Mais il semblerait que le bonheur ne dure jamais trop longtemps et je m’étais de nouveau retrouvée agitée et essoufflée en me réveillant cette nuit et n’avais pu refermer l’œil. D’où ma quasi-somnolence en cours et le soupir de soulagement quand le prof y mit un terme. Je ramassais mes affaires et me levais avec hâte, pressée de pouvoir me prendre un café au Morning Coffee avant de reprendre les cours. Je marchais donc d’un pas rapide, slalomant entre les autres étudiants avant de me heurter violemment dans un idiot qui ne regardait pas devant lui. Je peste, je râle évidemment parce que je sens mon épaule me lancer et qu’en plus il m’a marché sur le pied. J’en garderais certainement quelques bleus. Je finis par croiser le regard de mon agresseur et m’accroupis prestement pour ramasser mes bouquins. « Lennon ? » Je suis incapable de dire quoi que ce soit, je reste abasourdie devant ce visage qui était censé appartenir au passé. Je ramasse mes livres en silence tandis que mon cerveau fonctionne à vitesse grand v. Que faisait-il ici ? Que lui dire ? Mon regard se posait sur une rousse qui s’éloignait en rigolant après avoir vu la scène et il semblait que j’avais la réponse à ma première question. Elle était belle, radieuse. Noam était là pour une fille voilà au moins une réponse plausible. Je souriais un peu, heureuse qu’il est trouvé quelqu’un avec qui être heureux mais aussi attristée que cette fille ne soit pas moi. On se relève, se dévisage. « Ca va ? Je t’ai pas fait mal ? » Son sourire me trouble un peu, le voir sourire n’a jamais vraiment été dans mes habitudes et pourtant il était si beau quand il le faisait. Je n’aurais jamais pensé être à ce point troubler de le revoir mais il fallait que je me rende à l’évidence que malgré les mois écoulés, Noam avait toujours une emprise sur moi que personne n’aurait jamais. Et pourtant, je calmais mes ardeurs et me remémorais tout le mal qu’il m’avait infligé. Mais devant son sourire je me voyais mal l’incendier, je répondais donc avec le ton le plus calme possible, laissant même se former un léger sourire sur mes lèvres. « Hum, rien de cassé déjà mais quelques bleus risquent d’apparaitre d’ici ce soir.. Il faut vraiment que j’arrête de m’attaquer à plus fort que moi » finis je par dire en riant. Mon rire s’éteint doucement, je détourne le regard, incapable de savoir quoi dire ou quoi faire avant de relever la tête et de demander. « Alors c’est pour la belle rousse la bas que je te rencontre ici ? » Pour une fois, aucune jalousie de ma part, enfin peut être une pointe que je tentais d’ignorer du mieux possible. Je n’avais aucune envie de passer pour l’ex insupportable et je préfèrais mille fois voir Noam heureux avec une autre que seul et désespéré. Mon regard se posait sur la demoiselle qui discutait en riant plus loin avant de reposer mon regard sur lui « Je suis heureuse pour toi en tout cas. » |
| | | | Sujet: Re: in the end we’re left infinitely and utterly alone → lennon Lun 14 Jan - 19:19 | |
| in the end we’re left infinitely and utterly alone La matinée est quelque peu dure à démarrer. Comme toujours, je n’ai pas beaucoup dormi durant la nuit et la fatigue commence déjà ce faire sentir. J’essaye de me concentrer sur ce que le professeur est en train de nous expliquer, mais je dois avouer que j’ai tout de même du mal à me concentrer. Le fait d’avoir abandonner mes études il y a déjà deux ans, ne m’aident pas beaucoup non plus. J’avais perdu beaucoup d’habitudes, en particulier la faculté de rester assis sur une chaise pendant des heures à emmagasiner tout un tas d’informations. Je n’avais jamais été un grand fan de l’école et déjà au Lycée j’avais du mal à rester deux heures tranquille alors autant dire que certaines fois je fais vraiment beaucoup d’effort pour rester à l’université. De plus, j’ai quelques soucis avec l’autorité. A vingt-cinq ans, j’estime que je ne suis plus un gamin et que je n’ai pas réellement besoin que l’on me rappel le règlement de façon régulière. Mais ce n’est pas vraiment l’avis de certains ici. Certains aiment me rappeler que j’ai déjà abandonné une fois et qu’ils n’ont pas l’intention de me laisser partir une nouvelle fois. Alors je suis quelque peu obliger de me plier aux règles surtout en ce qui concerne la ponctualité. Et ce en particulier le matin. Ce qui n’est vraiment pas évident. Malgré tout cela va bientôt faire trois mois que je suis ici et je n’ai pas encore laissé tomber. L’envie m’as traversé l’esprit plus d’une fois je dois l’avouer, mais je m’étais juré de faire ça jusqu'au bout pour Gabriel. Je ne cessais de me répéter que si je finissais par être diplômer mon meilleur ami finirait par être fier de moi. C’est avec cette idée en tête que je me levais tout les matins pour me rendre en cours. Puis j’avais finis par rencontrer Taïs, la jeune femme assise à côté de moi. Elle était aussi caractérielle, aussi têtue et bornée que moi et je dois dire que ça me plaisait. Avec elle je n’avais pas besoin de parler de ma vie. Elle ne savait pratiquement rien de moi et je ne savais rien d’elle. Au début, nous étions seulement censés travailler ensemble. A l’époque l’idée ne m’enchantait pas spécialement puis au fil du temps j’ai commencé à réellement l’apprécier et un jeu c’est installer entre nous. On ce cherche constamment, mais l’un comme l’autre nous savons que ça n’ira pas plus loin. Il est évident qu’un homme hante ses pensées et malgré les mois de silence je ne peux m’empêcher de penser à Lennon et ce de manière régulière. Alors en attendant on s’amuse comme on peut.
Le cours pris fin et c’est d’un pas pressé que je finis par quitter l’amphithéâtre. Je n’aimais pas spécialement m’attarder sur le campus, car je savais parfaitement qu’un jour je finirais par y croiser Lennon. Et pour l’instant je me débrouille assez bien pour l’éviter. Enfin jusqu’à aujourd’hui. Pour répondre à une question de Taïs, je mis à marcher à reculons. Je ne regardais, évidemment, pas où j’allais et je finis par rentrer dans quelqu’un. Sur le millier d’étudiants qui fréquentent cette université il avait fallut que je bouscule Lennon. Je n’y étais pas allé de main morte puisque ses livres ce retrouvèrent étaler sur le sol. Nous nous baissons en même temps, évitant soigneusement le regard de l’autre. Je ne sais plus comment agir. Cela fait tellement longtemps. Elle doit tellement m’en vouloir. Je m’attends presque à recevoir une claque – aller savoir pourquoi – mais celle-ci n’arrive pas. L’un en face de l’autre nous semblons nerveux comme deux adolescents. Un instant, je laisse mon regard courir sur son visage. Elle a les traits fatiguées et semble totalement épuisée. Je hausse les sourcils, mais garde ma question pour moi préférant en poser une autre. « Ca va je t’ai pas fait mal ? » lui demandais-je rapidement alors que nous nous relevions. Elle semblait surprise de me voir, malgré tout un sourire s’affiche sur son visage tandis qu’elle me répond en riant : « Hum, rien de cassé déjà mais quelques bleus risquent d’apparaitre d’ici ce soir... Il faut vraiment que j’arrête de m’attaquer à plus fort que moi. » Son sourire et son rire paraissent totalement faux, mais je ne dis rien. La situation est déjà assez inconfortable comme cela. Il est évident que rien est oublié. Comme pourrait-elle oublier de toute manière ? Je grimace quelque peu à sa réponse. « Excuse-moi je regardais pas où j’allais. » lui dis-je une nouvelle fois. Note à moi-même : ne plus jamais marcher à reculons dans les couloirs. Jamais.
Je me sens mal à l’aise. Cela paraît complètement déplacer de discuter de tout et de rien avec elle et je suis prêt à m’en fuir lorsque la voix de Lennon résonna de nouveau. « Alors c’est pour la belle rousse là-bas que je te rencontre ici ? » me demande-t-elle subitement. Je dois avouer que sa question me surprend quelque peu. Enfin je ne m’attendais réellement pas à cela d’ailleurs. « Qui ça ? » demandais-je alors quelque peu perdu. Elle me sourit et je suis son regard qui ce dirige à l’autre du bout du couloir. Là j’aperçois Taïs en grande discussion avec l’une de ses amies. Elle doit sentir notre regard sur elle puisqu’elle finit par tourner quelque peu la tête en m’offrant son plus beau sourire. Ah Taïs. Je ne pensais pas que Lennon aurait pu remarquer que nous nous connaissions aussi rapidement. A croire qu’elle serait presque jalouse. Le naturel faillit revenir au galop, mais je ne dis rien. C’est pas le moment de lui faire une remarque. Vraiment pas. « Je suis heureuse pour toi en tout cas. » me dit-elle avant que je n’ai le temps de répliquer quoique ce soit. Je lâche la jolie rousse du regard et sourit à Lennon. « Taïs ? Non, non c’est juste… » Et j’hésite. J’hésite à lui dire que je suis en cours ici. Que j’ai finis par reprendre ma vie en main, même si ce n’est pas encore parfait. Mais lorsque je vois à quel point elle est pendue à mes lèvres je finis par lui dire : « C’est juste une fille de ma promo. » Et cette fois c’est plus que de l’étonnement que je peux lire sur son visage. Je sais qu’elle ne s’attendait pas du tout à cela. Elle pensait retrouver le Noam qui l’avait abandonné. L’égoïste qui passait ces journées à boire et à broyer du noir. « Je sais c’est surprenant, mais j’ai repris mes études. » lui avouais-je en finissant par baisser le regard. J’attendais son jugement désormais…
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| | | | Sujet: Re: in the end we’re left infinitely and utterly alone → lennon Mar 12 Mar - 22:41 | |
| Je n’aurais jamais pensé que la douleur puisse t’être aussi vive malgré les mois qui s’étaient écoulés, malgré ces quelques instants de bonheur que j’avais éprouvés aux côtés de Sebastian. J’avais cru naïvement que quand je le verrais tout serait oublié, que les années seraient passées et que d’autres problèmes auraient recouvert cette sombre histoire. Mais non, il avait fallu que cela arrive tôt, beaucoup trop tôt pour que mon cœur s’en soit complétement remis. Tout était revenu en vague, comme des langues de flammes léchant mon cœur blessée, rouvrant les plaies de cet amour tumultueux qui m’avait si vite échappé. Les souvenirs de nos brefs instants de bonheur ne s’étaient pas encore évanouis et je les revoyais en masse puissants, douloureux, et aussi vite suivis par nos si régulières disputes. Plus j’y avais réfléchis et plus j’avais réussis à me forger une raison. Que Noam et moi n’étions pas faits l’un pour l’autre, que nos destins évoluaient en parallèle, résigner à ne jamais se rejoindre. Noam pouvait faire partie de ma vie sans jamais en être l’acteur principale, cloîtré dans le rôle de l’ami, de la connaissance, ou même du lointain souvenir. C’était triste mais la vie était ainsi, parsemée de choses incontrôlables qu’on aimerait changer sans jamais pour autant y parvenir. Il fallait se faire une raison c’était probablement plus sage ainsi. Et je crois que ces derniers mois m’avaient fait suffisamment méditer pour me rendre à l’évidence que je n’attendrais pas de Noam plus que ce qu’il pouvait m’offrir. C’était peut-être ça grandir. Accepter des choses trop longtemps repoussés. Alors c’était certain : j’avais grandis, muris durant ces derniers mois. J’étais prête pour autre chose
La moindre de mes paroles, le moindre de mes sourires semblaient faux parce que malgré mes nouvelles résolutions il était très dur de savoir comment réagir à ses côtés. Savoir quels gestes ou quels mots on peut partager sans donner l’impression qu’on est toujours désespérément accroché à ce que nous avions été. Je ne voulais absolument pas paraître faible à ses yeux, je voulais lui montrer que j’avais définitivement tourné la page et que je ne le supplierais jamais de me revenir. Il avait fait son choix et c’était à moi de l’accepter. Malheureusement la pointe de jalousie que j’avais perçue dans ma phrase m’avait échappé sans que j’ai pu réellement m’en rendre compte et contredisais mes belles résolutions. La belle rousse qui nous regardait avec la plus grande attention ne pouvait être que la raison de la présence de Noam ici, car il n’y avait pas d’endroit plus improbable pour le croiser que l’université. Il m’avait toujours dis et répété que jamais il changerait alors pourquoi se trouver ici si ce n’est pas pour entretenir une relation avec une jolie étudiante ? Et il n’avait pas choisis la plus ingrate. Elle était belle avec une peau albâtre et des longs cheveux roux, elle avait un côté fascinant et devait rendre beaucoup de jeunes femmes jalouses –moi y compris-. Mais au moins pouvais-je comprendre l’intérêt que Noam portait à la jeune fille. Et pourtant quand je lui désignais la demoiselle, il fit mine de ne pas comprendre « Qui ça ? » puis finit par se retourner avant de poser son regard sur la jolie rousse. « Je suis heureuse pour toi en tout cas. » reprenais-je alors imperturbable comme pour le persuader –ou me persuader- que j’avais bel et bien terminé cette histoire. « Taïs ? Non, non c’est juste… » Il hésite et mon cœur se sert. Mais vas-y balance le que tu l’aimes ou que tu sors avec ou que c’est juste un coup d’un soir et pourtant, non, je redoute comme la peste la fin de sa phrase parce que quoi qu’il dise je sais que ça me fera du mal. « C’est juste une fille de ma promo. » et là je me stoppe, le dévisage. Je ne sais pas si j’ai mal entendu ou si j’ai inventé de toute pièce cette réponse pour mieux me protéger mais cela me semble totalement ridicule. Noam. A l’université. « Mais… tu…. ? » Je fronce les sourcils tentant de comprendre le pourquoi du comment. « Je sais c’est surprenant, mais j’ai repris mes études. ». Je reste quelques secondes interdites, voir même des minutes entières pour qu’enfin l’information soit traitée par mon cerveau. Puis je me forçais à montrer un sourire parce que, bon dieu, il fallait que je l’encourage. Noam qui se reprenait en main c’était un de mes rêves les plus fou. « Mais … c’est génial Noam ! Alors dans la communication comme tu le souhaitais autrefois ? » Et puis la joie fût de courte durée, fugace, elle m’échappait sans le vouloir. Si Noam avait repris ses études c’est qu’il avait une raison. Pire encore : je n’avais pas compté suffisamment à ses yeux pour qu’il le fasse il y a de ça des mois. C’est comme si je me rendais compte de mon inutilité totale. Noam n’avait pas changé pour moi ou même à cause de moi. Je n’étais pas importante mais quelqu’un d’autre pouvait l’être. Et alors mon regard se posa de nouveau sur la jolie rousse et sans que je le veuille je me mis à la détester. Parce que si Noam était là aujourd’hui c’était peut-être à cause d’elle. Peut-être était-elle plus importante que moi. Et c’était bien douloureux de comprendre que notre dévotion à une tache se révélait parfois des plus inutiles pour se retrouver accompli par un autre être qui en retirait tout le mérite. J’essayais de cacher au mieux ce mélange de désespoir et de haine derrière un léger sourire encore plus faux que précédemment. « Je ne sais pas qui a pu enfin te remettre dans le droit chemin mais tu devais vraiment tenir à cette personne pour être là aujourd’hui. Je suis vraiment heureuse pour toi. » et c’était vrai. Au fond. Je me reprenais alors, gênée, passant une mèche derrière mon oreille pour camoufler tout le tumulte qui m’habitait. « Je ferais mieux d’y aller. Peut être qu’on se reverra qui sait… » Je déposais un léger baiser sur sa joue et filais rapidement incapable de tenir plus longtemps face à lui.
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| | | | Sujet: Re: in the end we’re left infinitely and utterly alone → lennon Dim 17 Mar - 18:24 | |
| in the end we’re left infinitely and utterly alone Je dois avouer que c’est tout de même assez déstabilisant de ce retrouvé face à Lennon dans le couloir de cette université. Je sais qu’elle est ici et ce n’est pas pour rien que je me faufile toujours rapidement dans les couloirs, mais jusqu’à présent j’avais réussi à l’éviter. Jusqu’à aujourd’hui quoi. Face à face on est aussi mal à l’aise l’un que l’autre. Elle semble stressée d’un seul coup… Je préfère ne rien dire et très rapidement la discussion dérive. D’un signe de tête elle me montre Taïs qui ce trouve de l’autre côté du couloir et me demande si c’est pour elle que je suis ici. Je suis presque prêt à exploser de rire. J’aime bien la jeune rousse, mais il faut pas abuser non plus. Je serais pas ici juste pour une jeune femme. Enfin. Je ne vais pas rire sinon Lennon va mal le prendre, je le sais parfaitement. C’est donc tout aussi mal à l’aise qu’elle que je finis par lui avouer que Taïs est une fille de ma promotion. « Je sais c’est surprenant, mais j’ai repris mes études. » ajoutais-je alors pour qu’elle comprenne réellement où je voulais en venir. Je vois la bouche de Lennon s’ouvrir et ses yeux s’écarquillent. Je suis persuadé qu’elle ne s’attendait vraiment pas à cela en ce levant ce matin. J’avais voulu lui dire que j’avais repris mes études, mais vu la façon dont nous nous sommes quitter, je n’ai jamais eu le courage de prendre mon téléphone pour l’appeler. C’était peut être une erreur dans le fond. Elle est tellement surprise qu’elle met quelques minutes pour réaliser ce que je viens de lui dire. « Mais … c’est génial Noam ! Alors dans la communication comme tu le souhaitais autrefois ? » Au moins, elle à l’air contente pour moi. Je m’attendais pas vraiment à une telle réaction et au fond cela me fait plaisir. « Oui toujours. » J’aurais bien ajouté que c’était pour faire plaisir à son frère, mais je ne dis rien. Elle sait parfaitement ce que Gabriel voulait faire, elle le devinera toute seule. Ou pas. De toute manière cela n’as plus vraiment d’importance. Elle est là devant moi et pour la première fois depuis des mois on ce parle normalement. Pas de cris, pas d’insulte ou de mot qui font mal. Juste deux jeunes gens qui ce demandent des nouvelles. Deux amis ? Peut être qui sait…
Mais les retrouvailles sont de courtes durées. J’ai à peine le temps d’ouvrir la bouche pour lui demander autre chose, qu’elle s’agite. Elle sert ses livres sur sa poitrine et ce rapproche quelque peu de moi. « Je ne sais pas qui a pu enfin te remettre dans le droit chemin mais tu devais vraiment tenir à cette personne pour être là aujourd’hui. Je suis vraiment heureuse pour toi. Je ferais mieux d’y aller. Peut être qu’on se reverra qui sait… » Euh… D’accord. J’ai pas le temps de bouger ou de faire quoique ce soit qu’elle vient déposer un baiser sur ma joue et qu’elle s’éloigne. D’un seul coup, je me retrouve planter dans ce couloir comme un pauvre idiot. Je me retourne rapidement et remarque que le lieu est pratiquement vide et que si je parle assez fort elle va parfaitement m’entendre. « Je l’ai fait pour toi Lennon ! » Voilà. C’est tout ce que j’avais besoin de lui dire. Maintenant elle le sait. Elle en fera ce qu’elle veut. Un instant, elle ce tourne et nos regards ce croisent. Je sais qu’elle m’a entendue. L’avenir nous dira le reste… J’espère sincèrement la revoir. Parce qu’en cinq petites minutes, j’ai compris qu’elle me manquait. C’est presque cruel la façon dont elle me manque. Mais c’est de ma faute tout ça après tout… |
| | | | Sujet: Re: in the end we’re left infinitely and utterly alone → lennon | |
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| | | | in the end we’re left infinitely and utterly alone → lennon | |
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