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 Sometimes the heart sees what's invisible to the eye [Jillana]

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MessageSujet: Sometimes the heart sees what's invisible to the eye [Jillana]   Sometimes the heart sees what's invisible to the eye [Jillana] EmptyLun 4 Aoû - 19:20




Jillian & Lana


Ça y est, je peux enfin dire que j’ai un boulot, un vrai boulot. J’veux dire, pas le genre de piges à droite à gauche pour des journaux à deux balles. Non, là c’est quelque chose qui a du poids, quelque chose qui fera bien sur mon CV, et qui a des possibilités d’évolution. Aujourd’hui, ma période d’essai prend fin, et je suis officiellement une employée comme les autres. Il y a des jours avec et des jours sans, comme la plupart des boulot je pense. Ma patronne est quelque peu lunatique, ou du moins, elle s’emporte assez vite. Je ne lui en veux pas, ou rarement, elle a des traumatismes qui je supposent peuvent faire changer un caractère. Je ne la connaissais pas avant, mais dans la boîte ils ont l’air de dire que ça a toujours été plus ou moins comme ça. Parfois je la regarde et je me demande si elle est heureuse dans sa vie, elle accorde beaucoup d’importance à son boulot, et finalement peu à sa vie personnelle, du moins, c’est ce qu’elle montre. Peut-être est-ce une couverture, un masque, quelque chose pour se protéger, je ne sais pas. Toujours est-il que je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi fermé émotionnellement. Parfois ça fait peur. Ses sourires, je peux les compter sur mes doigts. Je parle là de sourires francs, où on voit ses dents. Je crois même qu’une main suffirait, pour les compter.

Alors quand je travaille, je l’observe, pendant de longues minutes. Je profite de sa cécité, je dois bien l’avouer. Je ne pourrai pas faire la même chose avec quelqu’un qui a le total contrôle de ses yeux. Je crois que si je savais dessiner, je pourrai refaire son portrait aisément, j’appuierai sur la force de ses yeux, même si aujourd’hui ils ne lui servent à rien. Je soulignerai cette petite ride du lion, lorsqu’elle est concentrée et qu’elle m’écoute, et surtout je mettrai un temps considérable à dessiner ses lèvres parfaites, sur lesquelles mon regard se perd un peu trop souvent, me laissant aller à des rêveries douteuses.

J’ai bien remarqué le sourire que me tend Mathéo chaque fois que je lui parle d’elle. Je pense que j’ai ce petit quelque chose dans la voix. Même quand elle m’énerve, je n’arrive pas à lui en vouloir. Je raconte mes mésaventures à mon colocataire comme une comédienne qui entrerait en scène, mais jamais un mot plus haut que l’autre. Elle m’énerve, certes, mais je ne cracherai jamais sur elle. Elle me permet de grandir dans ce métier que j’adore, elle m’apprend un tas de choses, je ne pourrai jamais lui en vouloir de rien.

Ce matin, c’est Isaac, mon frère, qui m’a amenée jusqu’à mon boulot, après avoir partagé un café tous les deux. Je viens le serrer dans mes bras en le rassurant, tout ira bien pour lui et sa famille. Ce n’est pas facile, et c’est d’ailleurs dans ces moments là que je me rassure de ne pas encore avoir de famille. C’est beau, mais c’est beaucoup de tracas. Lorsque je pose mon regard sur ma montre, je me rends compte que je ne suis pas en avance. Je sais que Melle Delaney déteste les retards, même de quelques minutes. Alors je me presse, entre dans le hall en courant légèrement, mes talons claquant sur le marbre de l’entrée. Je me précipite vers l’ascenseur et entre in-extrémis avant que les portes ne se referment. Je suis surprise de me retrouver face à ma patronne. Il est 8h59 et elle n’est pas dans son bureau. Plutôt étrange. «Bonjour Melle Delaney !». Elle reconnait ma voix en une fraction de seconde et me renvoie son bonjour matinal. Je n’ajoute rien, je préfère toujours sonder son humeur matinale avant d’ouvrir la bouche. Avant de travailler ici, j’avais toujours pour habitude de trop parler, mais à son contact, je crois que j’ai appris à ferme ma bouche.

L’ascenseur monte de quelques étages et se bloque d’un seul coup dans une secousse très désagréable. Je me retiens comme je peux, pendant que les lumières s'éteignent. «C’est une blague.» Je viens de marmonner dans ma barbe, touchant de mes mains les parois de l’ascenseur, pour trouver les boutons, et surtout celui de l’appel à l’aide. Je sors mon téléphone pour avoir un peu de luminosité et appuie sur le bouton. Je ne suis pas claustrophobe, mais ce n’est jamais agréable de se retrouver coincé dans un ascenseur. J’appuie sur le bouton, plusieurs fois, mais rien ne se passe. Je décale mon téléphone dans la direction de ma patronne, qui est restée appuyée contre la paroi, silencieuse. Sur son visage je peux lire l’impatience que tout ça se finisse. «La centrale d’aide ne répond pas. J’ai un peu de réseau je vais essayer d’appeler Lorelei.» Tout en lui disant ça, je pianote sur mon téléphone avant de le porter à mon oreille. Le téléphone ne sonne même pas, j’y crois pas. Je raccroche et appelle directement mon frère, dans la panique, je ne trouve que ça a faire. «Isaac, j’ai un souci on est coincées dans l’ascenseur de l’immeuble,  la centrale répond pas et le bureau non plus, tu veux pas faire demi tour et demander ce qui se passe ? Ok, rappelle moi, merci.» Je raccroche et me racle un peu la gorge nerveusement. «Mon frère est parti voir ce qui se passe. Ça va aller ? Vous êtes pas clostro j’espère ?»

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MessageSujet: Re: Sometimes the heart sees what's invisible to the eye [Jillana]   Sometimes the heart sees what's invisible to the eye [Jillana] EmptyMar 5 Aoû - 12:20

   
new day, new life
LANA & JILLIAN



So if you meet me
Have some courtesy
Have some sympathy, and some taste
Use all your well-learned politnesse
Or I'll lay your soul to waste, mm yeah.
Sympathy for the Devil

❖ ❖ ❖ ❖

En retard. Je vais être en retard. Tout ça à cause d'un caprice de mon fils. Je déteste qu'on le soit. Et je déteste donc l'être. Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse. Je tiens à être aussi exigeante avec moi-même que je le suis avec les autres. C'est normal. Et là, je suis en retard. Pas encore tout à fait en retard, mais bientôt. Je ne veux pas être en retard. Je ne peux pas l'être. Ça serait plutôt ironique, en fait. Surtout après avoir autant houspillé mademoiselle Fitzgerald sur la ponctualité. En parlant de ma collègue. C'est désormais officiel, elle travaille dans la boite. Sa période d'essai est terminée. Et on la garde. Pour dire vrai, je ne sais même pas comment elle a survécu au mois passé. Ou pourquoi elle veut continuer à travailler pour moi, d'ailleurs. Ce job est une opportunité en or, ça c'est clair. Mais est-ce qu'il en vaut vraiment la peine ? J'ai été particulièrement odieuse ces dernières semaines. Tellement que j'aurais pu figurer dans le livre des records. Je perds vite patience et les sautes d'humeur sont fréquentes. La faute à un manque de sommeil flagrant et à ma vie ces temps-ci un peu chaotique. Les disputes conjugales se raréfient. J'essaye de faire des efforts. Seulement les esprits s'échauffent vite. Et en règle général, je préfère fuir au bureau plutôt que d'affronter les problèmes.

Là-bas, je me sens bien. J'oublie l'espace de quelques instants. Je bosse. Et je trouve la présence de mademoiselle Fitzgerald étrangement apaisante. Trop apaisante à vrai dire. Elle a une telle influence que ça m'effraie. Je ne sais pas comment réagir. Alors mon organisme réagit à ma place. Et il démarre au quart de tour. D'ailleurs, parfois je me demande ce qui est pire, que je démarre au quart de tour pour presque rien ou que je le fasse à cause d'elle. Et la concernée ne s'en rend même pas compte. Tant mieux. Il ne manquerait plus que ça soit le cas.

Au fond, je ne peux pas m'empêcher de penser que ce n'est pas moi. De penser que quelque chose cloche. J'avais pour habitude de ne jamais privilégier la voie de la facilité. De faire front avec dignité. Mais il faut se rendre à l'évidence, cette Jillian n'est peut-être plus là. Je ne suis que l'ombre de ce que j'étais autrefois. Et ça, personne ne pourra y remédier. Sauf moi. Encore faut-il que je le veuille assez. Je soupire tandis que la voiture s'arrête. On est arrivées. J'embrasse ma femme et je sors.

Me voila dans l'ascenseur, adossée à la paroi. Mon téléphone m'annonce huit heures cinquante-neuf. Juste à temps. Alors que les portes commencent à se refermer, quelqu'un les passe un peu à la hâte. Je reconnais le bonjour caractéristique de mademoiselle Fitzgerald. « Bonjour. » Je réponds simplement. Dans ma tête ça serait plutôt "Bonjour Lana ! Comment allez-vous ?", grand sourire aux lèvres et limite entrain de péter des arcs-en-ciel et de lui offrir un café. Mais ça, c'est juste dans ma tête. Alors je garde un visage aussi neutre que possible. Sauf que voila. Il fallait que ça arrive aujourd'hui. L'ascenseur s'arrête brusquement. Je manque de tomber. Et au marmonnement de ma collègue, je devine qu'on est coincées. Super. Alors qu'elle commence à s'agiter avec son téléphone, je reste tranquillement dans mon coin. Je me contente de hocher la tête à ses paroles. Je suis agacée, ça c'est une certitude. Mais je ne peux pas faire grand chose de plus que ce que mademoiselle Fitzgerald fait déjà. Son frère est sur le coup, donc. « Non, je ne le suis pas. Vous l'êtes ? » Elle m'a l'air un poil nerveuse. Et j'espère du fond du cœur qu'elle n'est pas claustrophobe. Parce que je me vois mal essayer de la rassurer. Je ne suis déjà pas douée avec les gens. Alors les rassurer… Merci mais non merci.

Son frère rappelle quelques minutes plus tard. Panne de courant générale dans tout le bloc. Ils ne peuvent rien faire pour l'instant. Bien. De mieux en mieux. Bande d'incapables. On se demande où va l'argent des contribuables. Je lâche un soupir d'exaspération. Il fait écho dans le silence. Je n'entends même plus la climatisation tourner. Et par la chaleur qu'il fait dehors (vive l'été), je crains le pire. S'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est celle-ci. « Ils ne vont pas nous laisser ici toute la matinée quand même… » Je rumine. Pour ne pas changer, j'ai envie de dire. C'est dans ces moments-là que je regrette mes habituelles dix minutes (au minimum) d'avance. Au moins, j'aurais été en dehors de cette boite métallique. Sans personne. Pas que mademoiselle Fitzgerald soit de mauvaise compagnie. Mais je sens qu'on va vite se bouffer le nez dans un espace aussi confiné. Et puis, pourquoi j'ai l'impression qu'elle va commencer à parler d'un instant à l'autre juste pour combler l'ennui ? Elle a beaucoup de retenue lorsqu'on travaille. Mais là, tout de suite, il n'y a pas grand chose pour la soustraire au silence. Et ce n'est pas exactement comme si je pouvais l'éviter dans un mètre carré d'espace. Bref. Respire Jillian. Arrête de t'inquiéter pour rien. Tout se passera bien. Okey, peut-être que je suis un peu claustrophobe, en fait. Ou alors c'est une accumulation des facteurs espace confiné, délais trop longs, transpiration naissante, Lana. « Peut-être qu'on devrait essayer d'appeler les pompiers ? » Je demande l'air dubitative. Comme si ça n'avait probablement pas déjà été fait.
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MessageSujet: Re: Sometimes the heart sees what's invisible to the eye [Jillana]   Sometimes the heart sees what's invisible to the eye [Jillana] EmptyMer 13 Aoû - 11:58




Jillian & Lana


Je ne suis pas claustrophobe, mais je crois que n’importe qui se retrouverait là, coincé dans un ascenseur sans aucune lumière, se trouverait légèrement oppressé. « Non, je ne le suis pas. Vous l'êtes ? » Je soupire légèrement et hausse les épaules. Je me rends compte encore une fois que ça ne sert à rien ce genre de geste quand on se trouve avec une aveugle, qui plus est dans un ascenseur dépourvu de lumière. « Non, enfin pas qu’je sache..! ». A cet instant précis, je me rends compte de ce que doit être la vie de ma patronne. Être plongé dans le noir complet est loin d’être agréable. Je fais un peu les cent pas dans la petite cabine, même si c’est compliqué. Je me sens comme un lion en cage, et en prime les mains en avant pour être sûre de ne pas me cogner quelque part. Je sursaute quand mon téléphone sonne de nouveau et je réponds rapidement, voyant la photo de mon frère s’afficher. « Oui ? Alors ? Une panne générale dans tout le secteur ? Sérieux ? Il comptent nous sortir de là rapidement j’espère… Oh nan tu plaisantes… Ok, merci Isaac. ». Je soupire une nouvelle fois et cette fois-ci, je trouve une paroi et me laisse glisser contre celle-ci, me retrouvant les fesses à terre, genoux contre ma poitrine. « Ils ne vont pas nous laisser ici toute la matinée quand même… » « Je sais pas ce qu’ils compte faire, mais d’après mon frère c’est le cas dans tout le quartier, on doit pas être les seules à être coincées dans un ascenseur… »

Un long silence s’installe. Je ne sais pas quoi dire ni quoi faire. J’aurai bien envie de poser une question, engager une conversation… j’ai du mal avec le silence, mais j’ai bien compris depuis un mois que ma ‘gentille’ patronne n’est pas une adepte dans grandes discussions. « Peut-être qu'on devrait essayer d'appeler les pompiers ? ». « Je pense qu’ils sont déjà sur le coup. » Je sors de nouveau mon téléphone et essaye finalement d’appeler les pompiers, expliquant la situation. Lorsque je raccroche, je soupire de nouveau. « Ils ont des urgences plus importantes que nous. J’suis pas tombée sur le pompier le plus gentil du monde… »

Il faut que je m’occupe, que j’arrête de penser que je suis seule dans un espace confiné avec ma patronne qui a tendance à titiller mes sens depuis quasiment un mois. Je commence à avoir chaud, j’ai peur de commencer à stresser dans les dizaines de minutes qui suivront. Rester calme. J’ai chaud. J’attache mes cheveux en hauteur pour laisser respirer ma nuque qui commence à être légèrement humide. « Un peu plus, vous vous retrouviez seule ici ! ». J’essaie de jouer sur l’humour, mais ça n’a pas l’air de la faire trop rire. Rien ne sort d’entre ses lèvres. Génial. Le temps va être long, très long. J’ai des fourmis dans les jambes.

« Je déteste ça, rester là sans rien faire, je vais finir par perdre patience. » Ok, j’ai essayé de me contenir, mais c’est plus fort que moi. Rester silencieuse quand je ne fais rien, c’est quasiment impossible. « Si y’avait un peu de lumière j’vous aurai bien proposé de bosser, mais là j’peux rien faire ! ». Je passe mes mains sur mon visage nerveusement et prendre une grande inspiration. J’ai peur de finir par manquer d’air, j’espère qu’il vont faire quelque chose pour nous rapidement. En attendant, je dois me contrôler pour ne pas poser de questions. « Vous avez besoin de joindre quelqu’un ? Je capte encore un peu… votre femme ? ». Ok, Lana, t’aurai vraiment pu fermer ta gueule. Mais quel boulet je suis quand je m’y mets. Si elle pouvait voir ma tête, elle verrait à quel point je me désespère moi-même. C’est grave quand même ! Heureusement, ça fait aujourd’hui un mois que je bosse ici, et elle ne peut plus me virer. Et que je sache, poser une question n’est pas un motif de renvoi. Je suis sauvée. Ou presque.

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