Rudolph&Aiden ♔ « Pretty woman, walking down the street »
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Sujet: Rudolph&Aiden ♔ « Pretty woman, walking down the street » Lun 2 Juil - 22:10
RUDOLPH & AIDEN
« Pretty woman, walking down the street ... »
«Ennie Meenie Miney Moe Catch a tiger by the toe If he hollers let him go Ennie Menie Miney Moe»
Tournedos Rossini à la Française. Le Tournedos Rossini à la Française est composé d'un médaillon de filet de bœuf (tournedos) de trois centimètres d'épaisseur, poêlé une minute de chaque côté, salé, poivré et déposé sur une tranche de pain de même dimension également dorée au beurre, surmonté d'une escalope de foie gras saisie quinze secondes à la poêle très chaude et de trois lamelles de truffe. La sauce est préparée avec les sucs de cuisson déglacés au vin de Madère et des truffes râpées. Le tournedos Rossini est un des meilleurs plats qui existe au monde et tomber dessus au hasard dans la carte de chez Martin, un des restaurant les plus chers de la ville, était une véritable chance. Et ce n'est pas peu de le dire. Parmi 54 plats de la carte, plus succulents les uns que les autres, Rudolph était tombé sur un des plus chère et un des meilleurs. Il était fier de lui, pour une fois. S'il avait su qu'il tomberait dessus ce soir, il ne se serait pas levé de si mauvaise humeur ce matin. Tout ça à cause du propriétaire de son appartement, qui quémandait le loyer du mois et des 3 précédents. Il ne se serait pas enervé contre ce dernier et ne lui aurait pas foutu un poing dans sa gueule de beauf bon à rien. Il ne se serait à retrouvé à la rue avec une petite valise à 12h30 sans rien, même pas de quoi manger. Il n'aurait pas appelé Aiden, un de ses client pour le rencontrer aujourd'hui et il n'aurait jamais été assis là à l'attendre en tirant au hasard le Tournedos Rossini. On appelle ca un complexe.
20h15. Aiden n'était pas vraiment ponctuel ou alors Rudolph était toujours trop en avance. Sans doute les deux. Mais il avait eu le temps de déposer ses affaire dans un casier de la gare et de se changer dans les toilettes crasseuses pour être présentable pour le soir. Rendez-vous à 20h13 chez Martin à la table n°19. Aiden avait 2 minutes de retard. Rudolph portait un pantalon noire très classique avec une chemise blanche cintrée en soie. Il portait le nœud papillon orange du mardi ... Alors qu'on était Jeudi. Rudolph avait commandé un Cosmopolitan pour attendre. Il savait que Aiden payerait. Aiden paye toujours. Rudolph avait mis du parfum. Celui que Aiden aimait bien. Il n'avait pas de nom. Ou alors Rudolph n'avait jamais vraiment fait attention. Il savait ce que Aiden aimait et il savait comment lui faire plaisir.
20h18. Toujours personne à l'horizon. Les plats tournent dans salle aussi doucement que la grosse aiguille le l'immense horloge de la salle de restaurant. Rudolph essayait de deviner les plats qui lui passaient sous le nez. Pot-au-feu revisité. Homard flambé au cognac. Carré d'agneau et sa sauce aux morilles. Foie Gras mi-cuit aux figues et son pain aux noix. Et j'en passe. Toutes ces odeurs faisaient rêver les papilles de Rudolph. Il prit son verre et bu une gorgée. 20h23. Rudolph senti une main se poser sur son épaule droite.
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Sujet: Re: Rudolph&Aiden ♔ « Pretty woman, walking down the street » Jeu 5 Juil - 15:31
pretty woman, walking down the street. pretty woman, the kind i’d like to meet.
« Mais je me fous de savoir le prix qu’elle demande, je vocifère une nouvelle fois à travers le combiné de mon téléphone de bureau. Je la veux pour ma prochaine émission, elle et pas une autre ! Ai-je été assez clair, cette fois ? » De l’autre côté de la ligne, j’entends mon assistante bégayer misérablement, se répandre en excuses minables sans queue ni tête. Je soupire d’agacement. Je ne demandais pas la lune pourtant ! Faisait-elle exprès d’être aussi incompétente ? « Pour la dernière fois Erin, vous faites ce que vous voulez – même danser en petite culotte de dentelle rose si ça vous chante – mais je veux ce contrat signé de sa main sur mon bureau demain matin à la première heure ! Alors donnez-lui ce qu’elle demande, peu m’importe, mais bougez-vous le cul ! je me mets à hurler, impatient et surtout furieux devant tant d’incompétence de sa part. Je la veux, alors mettez-y du votre sinon, je vous vire ! Merde ! » Je raccroche violemment, la respiration rapide. La journée a été longue et en plus mon assistante se fait un malin plaisir de me mettre les nerfs à vif. À croire que le monde a décidé de se liguer contre moi, aujourd’hui. Je m’enfonce dans mon siège en cuir, relâche ma tête contre le dossier tout en fermant les yeux. Je me pince l’arrête du nez entre le pouce et l’index tout en tentant désespérément de calmer cette agitation qui bouillonne à l’intérieur de moi. Je n’ai qu’une seule envie – rentrer chez moi, me poser devant la télé avec une bonne bière et commander une pizza pour le dîner. Je souffle, me redresse et éteins mon ordinateur. Je ne tiens pas à rester tard ce soir – la paperasse attendra bien demain que je revienne. Machinalement, mon regard se pose sur mon agenda et mon cœur s’arrête. “20h13 – Chez Martin, table 19. Rudolph.” Je grogne. « Et merde, je peste. » un coup d’œil à ma montre m’apprend que je ne pourrai pas être à l’heure au restaurant et mon portable tombé en panne de batterie ne me permet pas de prévenir Rudolph pour mon retard – je ne retenais jamais les numéros de téléphone par cœur, en plus. Je soupire d’agacement, range rapidement mon bureau et part sans même dire au revoir. Je prends le temps de me faire un détour par chez moi, juste histoire de prendre une douche brûlante qui me dénoue les muscles du dos et de changer de tenue – je troque mon costume trois pièces contre une chemise blanche et un jean noir serré. Quand je suis fin prêt, je pose un baiser sur la joue de ma sœur et je repars en claquant la porte. Je crois que Cloé me hurle quelque chose à travers la porte mais j’y fais pas plus attention que ça. J’ai déjà la tête au restaurant à la table dix-neuf, là où m’attend sûrement déjà mon invité. Sur la route, les quelques embouteillages qui me ralentissent encore un peu plus me mettent les nerfs à vif. Je déteste être en retard, que ce soit pour un entretien professionnel ou un rendez-vous personnel. Mes doigts pianotent sur le volant de ma voiture, tandis qu’un vieil air de country résonne à la radio. Je klaxonne une ou deux fois, impatient, et c’est bien avec une vingtaine de minutes de retard que je me présente Chez Martin. « Excuse-moi pour le retard, je fais de but en blanc, main sur l’épaule de Rudolph – qui, effectivement, m’attendait. La journée a été longue et pour tout t’avouer, j’avais complètement oublié notre rendez-vous. Mon assistante est une incompétente de première et je ne peux rien faire ces derniers temps sans devoir réparer ses merdes. » Je m’assois face à lui, les effluves de son parfum caressant mes narines au passage. Je souris doucement – il a mis celui que je préférais. Je note ausi sa tenue choisie avec soin, semblerait-il. Rudolph et moi, c’est un peu une vieille histoire. J’ai l’impression de le connaître depuis des années alors que ça ne fait que quelques mois. C’est son travail qui m’a donné l’occasion de le rencontrer, d’apprendre à le connaître. Et de l’apprécier également. Pourtant, être Escort n’a rien de bien gratifiant à mes yeux et pourtant, le brun le fait avec une telle classe que ça donne une autre dimension à son métier. C’est juste dommage qu’une personne telle que lui soit réduite à faire le chien de compagnie pour des vieillies biques friquées alors qu’il valait bien mieux. Je suis même certain qu’il pourrait avoir un emploi parfaitement stable et qui pourrait le mener quelque part dans sa vie. Au lieu de ça, il gâchait ses capacités et son temps dans cette agence qui l’utilisait sans scrupule. Payé une misère sûrement, je me suis toujours demandé comment il arrivait à joindre les deux bouts en fin de mois. « Bien, avant qu’on ne commande, que tout soit clair toi et moi, je ne suis pas venu voir l’Escort ce soir, je clarifie rapidement, les sourcils haussés et le regard fixé au sien. » J’ouvre le menu posé près de mon assiette, parcours les différents plats en diagonale. Depuis un moment, je pensais à faire une proposition à Rudolph qu’il ne pouvait pas refuser. Seulement, je sais à quel point un homme peut être fier et se braquer si on lui vient en aide, si on lui tend la main. Je ne sais pas vraiment comment présenter mon idée sans qu’il ne le prenne mal ou qu’il voie mon offre comme un signe de pitié – ce qui n’est absolument pas le cas. « Vous prendrez un apéritif, messieurs ? nous demande le serveur et sa venue me laisse le temps de réfléchir encore. » « Deux bourbons, sans glace. » Reposant le menu sur la table, je plisse légèrement les yeux, toujours fixé sur mon invité. Autant ne pas prendre de gants et aller droit au but. Je n’aime pas faire des pirouettes pour endormir la vigilance de mon interlocuteur. « J’aurais une proposition à te faire, Rudolph. Professionnelle, j’entends. »
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