| Sujet: Quiet scares me 'cause it screams the truth [Siloë] Jeu 3 Mai - 22:03 | |
| Quiet scares me 'cause it screams the truth
Une autre de ces soirées où je tente d’oublier cette vie de merde. Ne me dites pas que la vie c’est joyeux ou quoi que ce soit du genre. Faites-vous abandonnez par votre mère, puis grandissez avec un père qui se fout de vous et qui vous met dehors de chez lui parce qu’il ne veut plus vous voir, parce qu’il ne vous a jamais aimé. Soyez une erreur du début à la fin, vous allez voir comment on se sent. Ce n’est pas facile à vivre, tout cet amour que je n’ai jamais reçu d’eux, ça a des répercussions énormes sur ma vie. Bref, depuis quelques semaines, j’allais beaucoup trop souvent dans des bars. Non, je n’ai jamais été alcoolique et je ne le suis pas. Je suis juste en mal de vivre, depuis toujours. L’alcool et les filles, ça fait oublier. On peut enfin penser à autre chose pendant quelques heures, c’est tellement plus libérateur ! J’avais passé la journée à faire des devoirs, ça au moins j’aimais le programme dans lequel j’étudiais. Pendant le souper, je n’avais rien d’autre à faire que penser, et trop penser comme ça, ça fait mal. C’est comme une vague de tristesse, de mélancolie et de rage qui monte. Je vous le dit, ça ne donne pas un beau résultat. Voilà trois semaines que je passais trois à quatre soirs par semaine dans les bars. J’y buvais, puis j’avais des coups d’un soir quelques fois, lorsque j’en avais la tête pour cela. J’en avais assez de cette vie. Mais qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour mériter tout cela dites-moi ?
Je suis là, au bar. Je suis assis et je bois mon verre de fort. Jusqu’à quelle heure vais-je rester ? Je n’en ai aucune idée. Ce n’est pas ce genre de bar où il y a plein de gens heureux qui dansent. C’est vraiment un bar pour boire, où y’a quelques tables pour ceux qui veulent parler. L’ambiance y est sombre, tout comme mes idées. Il n’y a pas grand monde ce soir, comme la plupart du temps. Si je me fie aux autres jours, je devrais partir très tard le soir, ou plutôt très tôt le matin. Donc, assis sur mon siège, je me tiens la tête entre mes deux mains. Je ne suis pas saoûl, pas encore du moins. C’est mon premier verre, je viens juste d’arriver.Je veux oublier ma vie, mon enfance. Je veux m'oublier et me réveiller dans une famille heureuse.
premier gif parrpg-gifsforyou et second gif par fuckyeahgorgeousladies sur tumblr
Dernière édition par Mael N. Wellis le Jeu 17 Mai - 23:57, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Quiet scares me 'cause it screams the truth [Siloë] Lun 7 Mai - 14:43 | |
| Il avait fait beau toute la journée et pourtant j’étais restée coincé dans le laboratoire toute la journée. J’aurais pu aller bronzer tranquillement au parc tout en prenant des photos et non il a fallut que mon patron m’enferme dans le chambre noire pour développer tout le boulot en retard qu’on a accumulé avec Maël. Autant dire qu’il y avait une bonne centaine de pellicules toutes pleines à craquer. Des paysages, des portraits et pas mal de conneries aussi. Le volume de la musique poussée à fond, je me plonge entièrement dans mon travail et finis par totalement oublié ces dernières semaines. Malgré tout cela repasse en boucle dans ma tête. La troisième guerre mondiale qui est passé à travers mon « couple », le fait que j’ai trompé Ethanaël avec Noam et tout cela. Oui autant dire que cela n’avait pas été de tout repos. Les crises musclés ce n’est vraiment pas fait pour moi. J’ai l’impression de toujours avoir besoin de me battre pour finir par obtenir ne serait ce qu’un peu de ce que je voulais à la base. Chaque jour qui passe, j’ai peur de perdre mon amitié avec Ethan. Mais aujourd’hui, je me dis que rien ne pourra m’atteindre. Je suis dans mon monde avec ma musique et rien d’autre. Au moins ici je me sens bien. Prise dans les rouages du travail, je laisse tomber le monde extérieur ne serait-ce que pour une journée.
Au détour des photos, une en particulier attire mon regard. Il s’agit d’une photo de Maël que j’avais prise lors de l’une de nos pauses déjeuné. Il était assis le dos posé contre un tronc d’arbre, les genoux ramener vers la poitrine. Mais ce qui m’attire particulièrement, c’est que je remarque que c’est la seule et unique photo que j’ai de lui en train de sourire. L’espace d’un instant, mon regard ce fixe sur cette image emprisonner dans le papier glacé. C’est bien la première fois que je prends conscience que Maël n’est pas le gamin heureux que j’aimerais qu’il soit. Je comprends son désespoir, après tout son passé ressemble étrangement au mien et c’est bien pour cela que je cherche tellement à le protéger. Je voudrais vraiment que James l’embauche une bonne fois pour toute. Qu’il lui permette de continuer ses études. Il a vraiment des capacités et je sais qu’il pourrait être un très bon photographe. Mais il faudrait déjà qu’il arrive à faire table rase sur son passé…
Il est désormais plus de vingt et une heure trente et je sors enfin du travail. La journée à été épuisante et je décide de me rendre dans mon bar préférer pour faire redescendre la pression et qui sait passer la soirée avec des amis. Sur le chemin j’envoi un texto à Ethan pour savoir s’il travail ce soir. Aucune réponse de sa part. J’hausse les épaules et m’y dirige tout de même. Il me faut moins de cinq minutes pour repérer la petite tête de Maël. Assis au bar, il cuve sa misère devant un verre. Cette vision me déplaît quelque peu. Cela fait trois jours de suite que je le retrouve ici… « Qu’est-ce que tu fais là petite tête ? » lui demandais-je tout en prenant place à ses côtés. Rapidement je dépose un baiser sur sa joue puis me recule pour l’observer en silence. Ses traits sont tirer, ses yeux fatigués et l’espace d’un instant je repense à la photo que j’ai retrouvé cette après-midi. « T’es pas un peu jeune pour ça ? » lui dis-je alors en désignant le verre posé devant lui. D’un signe de tête, je demande un verre au serveur. Avant d’ajouter : « Tu m’as manqué au boulot aujourd’hui ! » |
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