Lorsque l'on est jeune, on ne se rend pas forcément compte à quel point notre vie est précieuse. Après tout, c'est vrai. A dix-huit ans, ce qui nous préoccupe le plus c'est de savoir ce qu'on fera de notre soirée, de savoir qui couche avec qui au Lycée ou encore de savoir quel est le dernier truc à la mode. A dix-huit, on ne pense pas au lendemain. On vit au jour le jour et je dois avouer que cette période de ma vie me manque. J'ai actuellement vingt et cinq ans, je sais, ce n’est pas beaucoup, mais depuis deux ans, j'ai l'impression d'être entré brutalement dans la vraie vie. Celle qui est belle et bien réelle. Celle qui fait mal, qui blesse, qui vous ôte les choses essentielles. Celle qui vous fait prendre conscience que la vie est un combat constant. Parce que j'ai perdu mon meilleur ami dans un accident de voiture. Depuis ma vie ne ressemble plus vraiment à ce qu'elle était. Je me suis enfermé dans ma tristesse. La drogue et l’alcool sont devenus mes meilleurs amis. Dieu seul sait comment je peux encore être en vie avec tout ce que j’ai englouti en quelques mois. J'ai souvent voulu abandonner, mais pour Gabriel, pour mon meilleur ami, je ne me suis pas laissé abattre. Non loin de là. Chaque jour, je tente tant bien que mal de continuer ma vie comme si c’était tout a fait envisageable. Alors qu’en réalité, chaque matin je rêve de rester enfermer chez moi, de laisser la tristesse m’envahir. Le trou béant qui a pris la place de mon cœur me bouffe de l’intérieur, mais j’essaye... Ou tout du moins, j'ai essayé. Au départ, je n’étais pas tout seul après ce drame. Non. Il a fallu que je m'occupe de Lennon la petite sœur de Gab. Je l'ai aidé à ce relevé. En silence on c'est soutenu. Notre histoire c'est un peu la théorie des dominos mais à l'envers. Au lieu de se faire tomber, on s'aide à ce relevé. Ou tout du moins, on s'aidait. Il y a quelques mois, on a dérapé. Enfin, c'était juste un baiser. D'accord, j'en crevais d'envie de le faire... Mais j'avais promis à Gabriek que je ne toucherais jamais à sa petite sœur. Mais ensuite, elle a disparue. Genre complètement disparue. Il m'a fallu soudoyer le peu d'amis qui nous restaient et ses parents pour savoir où elle partie. Elle n’a rien dit à personne. Elle est partie et c’est tout…

Et je suis devenue cette merde. Cette merde qui traîne dans les bars, qui laisse l’amertume et le désespoir le bouffer doucement, mais sûrement. Il est plus de vingt-trois heures et l’alcool m’as déjà envahi le sang et l’esprit. Je suis dans ce bar, ce bar que Gabriel aimais tant, celui où l’on a fêter nos vingt-trois ans. Le dernier endroit qu’il a vu vivant. J’aime venir ici. Me souvenir de lui, de Lennon et noyer mon chagrin dans ce liquide si pur qu’est l’alcool. Ici tout le monde connaît mon histoire, mais personne ne me cherche de noise. On me fou la paix et on appel Jay quand je suis trop bourré pour rentrer tout seul. Je suis une merde, mais je l’assume. Un échec de la société qui chaque jour souhaite mourir. Mourir en paix. Seul dans son coin. C’est actuellement ce que je souhaite là tout seul avec mon verre de whisky. J’observe l’agitation qui m’entoure. Tout ces gens me dévisagent et doivent sans doute ce demander ce que je peux bien faire ici complètement ivre. J’entends les messes basses. Mon prénom, celui de Gabriel et de Lennon. Je revois le père de mon meilleur ami. J’entends de nouveau ce qu’il m’as dit le jour où je suis venue la cherchée. De toute façon, il avait raison. Je suis entièrement coupable de tout cela, de mon malheur. Je peux m’en prendre qu’à moi-même après tout. Mais l’alcool m’enivre et ce soir je n’ai pas envie d’avoir l’alcool triste au contraire. Le rythme cardiaque accélerer par tant d’excitations, je cherche de la compagnie du regard. Mes yeux ce posent tout d’abord sur un groupe de jeunes femmes. Hum plutôt sexy. J’en baiserais bien une ! Mais alors que je me décidais à aller voir, mon regard s’arrête sur un jeune homme qui s’apprête à payer sa consommation et sans doute à quitter le bar. « Hé Ethanaël ! Mon pote ! » lançais-je alors complètement émécher avant de m’avancer vers lui en titubant. Ce gars-là je le connais depuis le Lycée, on a jamais été les meilleurs potes du monde, mais nous étions tout de même assez proche. Il sait tout à propos des malheurs de ma petite et son obsession depuis le départ de Lennon est de me remettre dans le droit chemin. Rien de très marrant donc. Mais ce soir-là j’ai bien l’intention de rigoler avec lui. Je m’appuie lourdement sur son épaule et fais signe au serveur de nous servir deux verres. « Bah alors mec y paraît que t’as une copine. Bravo ! » lui lançais-je par la suite. Autant commencer gentiment au moins je suis sûre qu’il restera en ma compagnie pour une bonne partie de la soirée !

Les gens adorent parler sur mon dos, c’est d’ailleurs la nouvelle obsession de Town Square : savoir ce que Noam Calloway pourrait bien encore faire comme connerie dans sa vie, après avoir tué son meilleur ami et fait fuir la seule qui avait encore confiance en lui. Je suis même persuadé que certains faisait des paris sur mon dos et en particulier ce soir… J’entends leurs murmures, mais j’essaye de ne pas y prêter attention après tout c’est ma vie et pas la leur. Boire est devenu mon nouvel échappatoire et je crois que pour le moment, je serais tout simplement incapable de m’en séparer. Même s’il est très tôt, je suis déjà totalement bourré. Je titube et déjà mes pensées s’emmêle. Malgré tout cela ne m’empêche pas de voir mon ami de vieil date : Ethanaël. Ce gars, je le connais depuis le lycée. A l’époque il était juste un mec avec qui j’avais pour habitude de faire des soirées de temps en temps. Parce qu’il faut avouer qu’il était pas franchement marrant, toujours à prendre soin de lui, toujours à faire attention à son corps et à son image. Limite une vraie fillette ce mec bordel ! Mais depuis la mort de Gab et le départ de Lennon il reste la seule et unique personne qui ose encore m’aborder sans aucun problème. Il est toujours sympa avec moi et veux bien m’accompagner dans ma beuverie et d’ailleurs cela va être obligatoirement le cas ce soir, il n’as même pas le choix. Je finis par l’aborder en lui tombant légèrement dessus. « Noam, t’es dans un bon état à ce que je vois. » me dit-il alors avant de me tendre la main pour exécuter notre check, le truc qui existe depuis le Lycée et que j’avais inventer avec Gabriel. Enfin. « Toujours mec, toujours ! » lui dis-je tout en brandissant mon verre devant lui avant de l’entraîner par l’épaule en direction du bar. Il me fera sûrement la moral, mais pour le moment, je veux m’amuser avec lui, au moins je me sentirais moins seul. Et puis je passe beaucoup de temps dans ce bar et je sais qu’Ethanaël me surveille toujours du coin de l’œil avant de me ramasser. Je n’ai aucunement honte de tout cela. Après tout je le veux tout ça et c’est en pensant à cela que je fais signe au serveur pour qu’il nous serve deux verres bien pleins.

« Bah alors mec y parait que t’as une copine. Bravo! » lui dis-je alors, après tout c’est la rumeur qui court en ville en ce moment, j’ai beau ne plus me mélanger à la population de base, j’entends malgré tout ce qui se passe autour de moi et cette nouvelle là m’avais plutôt fait sourire. Au moins, je connais quelqu’un qui arrive a être heureux et il doit vraiment l’être avec l’heureuse élue car je peux voir un grand sourire ce dessiné sur son visage. « Merci mec, fallait bien que j‘me case à un moment donné. » me dit-il ce qui me fit, alors, exploser de rire. Je ne me suis encore jamais casé de ma vie et lorsque l’idée de le faire m’as légèrement traverser l’esprit il c’est avérer que la nana concernée était la sœur de mon meilleur ami et qu’elle a carrément pris la fuite après que je l’ai embrassé. D’ailleurs je note à peine ce qu’il viens de me dire et le regarde profondément. Je sais que je suis bourré et pourtant j’ai l’impression d’être super clean. « T’as des nouvelles de Lennon ? » lui demandais-je alors d’un seul coup, rien que d’entendre son prénom sortir de ma bouche me fait frissonner. Je ne sais pas vraiment pourquoi je lui ai demander cela. L’alcool qui parle sans aucun doute. Après tout c’est désormais devenu mon quotidien. Mais ce soir j’ai plutôt l’alcool joyeux. Heureusement pour lui d’ailleurs. Sinon je peux devenir tout de même d’une façon assez rapide, violent et particulièrement méchant. Enfin. « Je sais où te trouver au moins, même quand je bosse pas t’es là c’est dingue sa, pense un peu à ta santé mec, appui sur la pédale… » me dit-il alors sur un ton qui ce voulait gentil, mais tout de même légèrement moralisateur. D’un geste assez dur et violent je repose mon verre, vide, sur le comptoir ce qui fait un bruit assez sourd. Bordel j’ai pas conscience de ma force ! L’espace d’un instant, j’observe ma main comme captivé puis mon attention revient sur Ethanaël. « Oh tu va pas me faire la morale quand même… Je fais ce que je veux maintenant, y a plus rien qui me retiens. Tu sais que mon plus grand rêve ce serais de mourir avec ça ! » lui dis-je alors tout en pointant du doigt une bouteille de whisky de l’autre côté du bar. J’ai conscience que les gens à côté de nous on entendu ce que je venais de dire, mais je m’en fiche totalement. « Ca te dirais pas de t’éclater un peu mec ? Genre t’arrête de faire ta lopette et puis on va s’amuser pour de bon, une petite boîte, ou un truc comme ça, un truc de mecs ! » lui dis-je alors en lui tapant de nouveau dans le dos. « A moins que t’es plus le droit maintenant que t’es marié ! » ajoutais-je en me demandant si ce que je venais de dire était un tant soit peu cohérent.

« T’as des nouvelles de Lennon ? » lui demandais-je d’un coup, d’une lucidité complète et presque effrayante. Allez savoir pourquoi j’ai penser à cela d’un seul coup. Certes. Lennon ne quitte jamais mes pensées, mais pourquoi en parler à Ethanaël ? Je sais parfaitement qu’il connaît la jolie blonde et j’aimerais sincèrement qu’il puisse me répondre en réalité. J’aimerais qu’il me dise qu’elle va bien, qu’elle n’ai pas loin et qu’au fond elle pense toujours à moi. En réalité tout ce que je voudrais, l’espace d’un instant, c’est la revoir une fois. Ne serait-ce qu’une seule fois. Pour que l’on puisse parler tout les deux. Evoquer le passé et surtout revenir sur ce baiser. Enfin. Là n’est pas le sujet pour le moment. Rapidement j’avale une gorgée de mon verre et secoue la tête comme pour chasser toutes ces pensées qui d’un seul coup m’envahissent et me paralysent. « Non pas depuis un moment… » me répondit-il alors trop rapidement à mon goût. Je sais qu’il ne souhaite pas s’étaler sur le sujet et je trouve cela compréhensible. Pourquoi s’acharné sur le passé ? En particulier sur le mien… Il n’as rien à dire là dessus. Bref. Voilà qu’Ethanaël me fait une remarque sur la façon que j’ai de vivre actuellement. Je sais que cela ne plaît à personne, mais je m’en tape réellement et je lui fait remarquer assez rapidement que cela me va très bien et que mon plus grand rêve est de me laisser crever en paix.

D’un seul coup, sans que je comprenne réellement pourquoi il ce lève et ce met à hurler sur les gens qui nous entourent et qui ont dû un peu trop entendre ce que j’étais en train de lui raconter. Il est la seule et unique personne qui veut encore bien faire cela pour moi, qui ce soucis encore de ma vie et qui veut me protéger. Je sais que ce mec est quelqu’un de bien. Et je ne peux m’empêcher de lui sourire avant de lui indiquer de ce rasseoir. « Te prends pas la tête pour ça, j’ai l’habitude ! » lui dis-je alors pour le calmer, mais surtout pour lui faire comprendre que désormais tout cela me passe au dessus de la tête. Je survie pour Gabriel à point c’est tout. Enfin. Histoire de détendre l’atmosphère je lui propose une idée du tonnerre. Sortir d’ici entre mec, profité de la vie comme il ne l’as jamais fait. Il n’en faut pas plus pour qu’il accepte. « Moi marié, ta changer de planète ou quoi ? On y va quand tu veux, c’est pas moi la lopette, du con !!! Bon alors on y va ou on fait un salon de thé. » répliqua-t-il au quart de tour ce qui me fait exploser de rire. D’ailleurs du coin de l’œil, je remarque qu’il ne réponds pas à l’appel de sa très chère petite amie, ce qui me donne une nouvelle fois des idées. Rapidement je paye mes consommations et suit Ethanaël à la sortie du bar. D’instinct il ce dirige vers sa voiture ce qui a le don de me scotché sur place. S’il y a bien une chose que je ne peux pas faire, c’est monté dans une voiture même si c’est un ami en qui j’ai confiance qui conduit. En particulier d’ailleurs. Je m’arrête donc sur le trottoir et remarque qu’Ethan lui ne c’est pas arrêter. « Hé Ethan ! Désolée, mais moi je monte pas là-dedans » lui dis-je tout en pointant du doigt sa voiture de frimeur. Je ne m’étale pas sur le sujet étant persuadé qu’il a aura compris.

Finalement d’un signe de tête je lui indique de me suivre. La route est quelque peu compliqué pour moi, il faut avouer que je suis déjà pas mal assommé par l’alcool, ce qui fait que je titube légèrement. Malgré tout, la route est assez rapide en même temps nous étions en plein centre de Town Square. Alors que j’allais m’étaler par terre, je me retiens à un poteau tout en pointant du doigt un bar que je connaissais plutôt bien et qui était exactement ce que je cherchais pour Ethanaël. « Mon petit on va enterrer ta vie de célibataire ce soir. Tu va connaître ma débauche et tu va regretter de t’être engager avec cette jolie brune ! » lui dis-je alors en riant de nouveau. Je respire un bon coup et me reprends avant de pénétrer dans l’établissement en compagnie de mon camarade. De suite, une horde de jolie filles nous accueillent et le regard d’Ethanaël change du tout au tout. « Fait toi plaisir mec, choisi celle que tu veux, profite de ta vie ! » hurlais-je a ses côté pour qu’il arrive à m’entendre.

Rapidement je commande une bouteille de sky, lui sert un verre et me met à rire en voyant qu’il n’est pas réellement à l’aise. Au final deux belles blondes viennent s’asseoir à nos côtés. J’en connais une depuis pas mal de temps désormais et lui murmure à l’oreille de s’occuper de mon ami quelque peu coincé. « T’inquiète pas ta belle en saura rien ! » lui dis-je tout en lui faisant un clin d’œil avant d’embrasser à pleine bouche la fille assise à mes côtés.

« Mon petit on va enterrer ta vie de célibataire ce soir. Tu va connaître ma débauche et tu va regretter de t’être engager avec cette jolie brune ! » lui dis-je alors déjà super fier de l’avoir entraîné là-dedans. J’ai beau déjà être dans les nuages, je remarque la surprise qui anime le visage de mon camarade. Il a sûrement jamais mis les pieds dans un endroit comme celui-ci, mais je reste persuader qu’il va adorer ça. Il fait sa vierge effarouchée, mais une fois qu’il sera entré là-dedans, il ne voudra plus en sortir ou va directement plaquer sa copine. Je la connais quelque peu. Enfin juste de vu en vrai, mais je sais qu’il a connais depuis longtemps et qu’elle a plutôt une mauvaise réputation en ville. Elle est passée dans plusieurs lits quoi. Dommage qu’elle ne ce soit pas passée dans le mien d’ailleurs. Enfin bref. Tout ce que je veux, c’est qu’il s’amuse un peu parce qu’il a pas l’air vraiment en fort le petit tout de même. « Je pense pas regretter , mais tu m'as pris pour un futur marié ou quoi, en attendant on va voir s'que tu m'as préparé n'est ce pas Calloway. » me dit-il et sans contester il finis par me suivre dans ce bar que je connais plus que par cœur au final. Quoi ? Après tout j’ai des besoins comme tous les hommes et c’est endroit est plutôt utile pour ce genre de chose je dois bien l’avouer.

« Tu rigoles , j'ai une copine , j'peux pas faire comme si elle existait pas. » me dit-il alors que deux magnifiques jeunes femmes venait d’arriver à nos côtés pour nous tenir compagnies. Je connaissais l’une d’elle et me mis à lui murmurer quelques mots à l’oreille pour qu’elle s’occupe correctement d’Ethanaël qui flippait tout seul dans son coin et qui s’enfilait plusieurs verres à la suite ce qui me fit plutôt bien rire d’ailleurs. A croire que je l’avais sorti du couvent ce petit. « Et mon cul c’est du poulet ? Tu crois que je t’ai pas vu lui raccrocher au nez tout à l’heure ! Tu dois pas beaucoup l’aimer cette nana et puis on s’en tape amuse toi pour une fois ! » lui dis-je alors en riant de plus belle. A mon tour j’avale mon verre d’une traite et m’en sert rapidement un autre. Je veux l’emmener dans mon monde, là ou plus rien n’importe, où les pensées ce font flous et la bonne compagnie agréable. Je n’ai jamais été en couple et voilà que je pousse à l’infidélité. L’espace d’un instant, je pense à Gabriel. Il nous hurlerait dessus s’ils nous voyaient, mais je me contente de lever mon verre au ciel, en son honneur, pour lui. Mon attention ce replace tout de même très vite sur Ethanaël qui au final semble être à son aise. Enfin. Pas tant que ça, je pense que l’alcool l’aide plutôt bien. Malgré tout le voilà, entouré de deux belles nanas. Personnellement je m’occupe de la mienne. Je suis assez chaud ce soir en même temps avec tout l’alcool que j’ai pu ingurgiter.

Au final pris dans mon délire, une jolie demoiselle en train de m’embrasser langoureusement, je décide de me rouler un joint histoire de pouvoir planer au-dessus de tout cela et chasser toutes les pensées qui me viennent au galop. Il me faudra moins de cinq minutes pour allumer un pétard quand d’un seul coup l’idée de partager me viens en tête. Ethan s’étouffe à moitié avec ce qui me fait exploser de rire. « Hé mec va y doucement, c’est pas de la merde ! » lui dis-je lorsqu’il ce rends compte que ce n’est pas une cigarette que je viens tout juste de lui tendre. Il est vraiment pas croyable celui-là, monsieur j’ai une copine, mais j’embrasse la première venu. En couple, mes fesses oui. Il est comme tout les hommes ici bas, il ne ce refuse rien, surtout en ce qui concerne le sexe. « Pas mal l'endroit Noam, t'aurai pas pu m'y emmener avant. » me dit-il tout en me rendant mon précieux bien. Je tire une longue latte et laisse la fumée m’envahir. Mon dieu. Il n’y a rien d’aussi bon. « T’étais une sainte nitouche avant mon vieux, j’osais pas tenter ! » lui dis-je alors en riant de plus belle.

La soirée continue à battre son plein et les demoiselles ce font de plus en plus nombreuses à venir nous voir, Ethanaël ne descend pas de son nuage et me fais toujours autant rire. Un débutant dans ce genre de soirée, c’est tout simplement excellent à voir. On dirait un gamin. « Alors monsieur le sportif j’ai une copine, mais je joue l’infidèle. Les demoiselles te plaisent ? »

La soirée bat son plein. Deux hommes qui profitent tout simplement de la tentation de la chair humaine. Pour la première fois, je partage mon monde avec quelqu’un. Lui montre a quel point, cela m’aide à reste vivant. Défoncé totalement bourré, mais vivant malgré tout. Depuis deux ans j’ai tout essayer. Tout essayer pour tenter de survivre dans ce monde dingue qui m’as laisser seul. Et je n’ai trouver que celle là. De cette manière j’arrive a ne penser à rien. Je peux fermer les yeux et être sûr qu’aucune image de l’accident ne viendront bouffer mes pensées, hanter mes nuits. Grâce à l’alcool, je ne pense plus à Gabriel, ni Lennon. J’ai l’impression d’aller bien. Enfin je sais que c’est qu’une impression. Que je me cache là dessous, mais ça me va et après tout, ça à l’air de plaire à Ethanaël. « Une sainte nitouche , man tu m'as jamais connu après soir de match alors... Voilà ton erreur rattraper au final. » me dit-il après avoir tirer une énorme latte sur le joint que je venais de lui faire passer. Dès qu’il me parle, je ne peux m’empêcher d’exploser de rire. Je n’arrive pas vraiment à l’imaginer en train de s’éclater une fois pour toutes. D’accord c’est ce qu’il est en train de faire ce soir, mais l’alcool l’aide vraiment beaucoup il faut l’avouer. « Les troisièmes mi-temps c’est pas vraiment mon truc, je préfère être ici avec ces belles créatures. » lui dis-je alors en riant de nouveau.

Il a l’air de planer a fond, ces yeux sont désormais deux énormes pupilles et il a vraiment ‘l’air de s’éclater en compagnie de la jolie brune qui est carrément assise sur ses genoux. De mon côté, je ne suis pas à plaindre. Les jeunes femmes défilent également sur mes genoux et contre mes lèvres. Si j’étais seul, je serais déjà rentrer chez moi en charmante compagnie, histoire de passer aux choses sérieuses. Mais ce soir, je dois me retenir étant donner que je suis en compagnie de mon très cher ami. « Alors monsieur le sportif j’ai une copine, mais je joue l’infidèle. Les demoiselles te plaisent ? » lui demandais-je alors quelque peu fier de mon coup. « Qui a dit que je venais de faire de l'infidélité, après tout tant que je ne couche pas avec je peux faire tout non ? Très bon choix, je dois dire que j'en profite hein... Avoue que t'a manigancer ça depuis des lustres. » me répondit-il alors du tac au tac, ce qui me fait de nouveau rire. Oula je crois que cette fois, je suis plus que raide. J’ai de plus en plus de mal à aligner mes idées, mais je m’en fiche totalement. Pour une fois, j’ai réellement l’impression de m’éclater. Je ne suis pas en train de parler de mon passé, d’ailleurs je n’y pense même pas, ce qui est plutôt positif, voir très positif même.

« Tu peux coucher avec tu sais, je pense pas que la demoiselle soit contre et personne ne saura au courant ! » lui dis-je tout en lui faisant un clin d’œil. Finalement, je me sert un nouveau verre et l’avale d’un trait, alors qu’une demoiselle vint capturer mes lèvres dans un nouveau baiser. Sans gêne, je passe une main sous son tee-shirt et caresse avec envie ses seins. Bordel, mais c’est qui est bon ! Je la repousse alors pour pouvoir répondre à mon camarade. « Et non, je n’avais rien prévu, mais quand je t’ai vu, je me suis dit que ce serais pas mal de te faire connaître mon monde ! Tu vois grâce à tout ça, je pense plus à rien et j’ai la pseudo-impression d’être heureux. » lui dis-je alors en ouvrant les bras en grands pour lui montrer l’endroit qui nous entoure. « Aller viens mister beau gosse, on va faire un tour du propriétaire ! » lui balançais-je alors avant de me lever difficilement.