Dring, dring. Sûrement le bruit le plus détesté sur Terre. Celui qui fait grincer les dents d’un millier de personnes chaque matin. En fait, il est dix heures et demi et mon réveil me signale que je dois changer d’activité à présent, ou plutôt, sortir de ma non activité. Mon téléphone affiche 11:00 am. J’ai faillis sauter de mon lit et me préparer à toute vitesse jusqu’à ce que je me rende compte que ce n’était pas la peine. Mon réveil a sonné si tard car ce n’était pas un jour comme les autres, niveau vie professionnelle. Je ne travaille que cet après midi car c’est le jour où mes créations vont être photographiées, ce qui ne dure qu’un après midi. Une journée assez reposante pour moi, et c’est d’ailleurs pour ça que j’avais prévu de travailler au bar ce soir. Eh oui, une journée n’est jamais totalement reposante.

Bref. Je me tirai enfin de mon lit en finissant par m’étirer et marcher vers la salle de bain. Une bonne douche, j’avais besoin de ça en fait. J’en sortis un peu moins de 10 minutes plus tard et m’habillai alors. Je pris le premier vêtement qui me passa sous la main, c’est-à-dire ma robe bleu vert, qui pouvait faire penser à un grand t-shirt que je décide de mettre avec des collants presque transparent. Pour décorer cette tenue sympathique, j’enfilai un long coller dont le pendentif qui était un nœud de ruban noir et une petite guitare arrivait jusqu’à ma poitrine. Pour finir, j'optai pour des escarpins noirs à mettre aux pieds. Mais tout ça était sans importance, car c’est après m’être maquillée que je sortis de chez moi, mon sac à la main et mes clés dans l’autre.

L'air frais vint gentiment frapper la peau de mon visage, me donnant une impression d'air totalement pur. J’avais toujours préféré l'hiver à l'été; ce dernier, bien trop chaud et bien trop moite, me donnais sans cesse une sensation de saleté permanente. Je préférais de loin les journées neigeuses, les gros bonnets et les écharpes extra-larges. Voilà pourquoi la nécessité de préciser que j’étais finalement de bonne humeur en ce jour ne se présente pas. Tout en me dirigeant à pieds vers l’endroit où les photos allaient être prises. Sur le chemin, je me permis d’acheter un grand cappuccino que je bus avec grand plaisir. J’adorai cette sensation de chaud dans un corps froid. Une fois terminé, j’entrai dans le studio dont la chaleur vint me frapper au visage. En effet, il faisait incroyablement chaud, les radiateurs devaient sûrement être allumés au maximum. Je m'attachai les cheveux en une queue haute, et saluai tout ce petit monde : photographes, mannequins, assistants, retoucheurs ..

08:41 pm. Le soir venu, j’étais très satisfaite du travail. Les mannequins et les vêtements étaient simplement sublimes, voilà quelque chose qui me fera une bonne promotion. L’après-midi fut plus chargé qui je ne le pensais, j’étais un peu fatiguée mais je n’oubliai pas que je devais maintenant aller travailler au bar pour ma fin de mois. Je passai alors chez moi pour prendre ma guitare, au cas où le patron me demande de jouer, relâchai mes cheveux ondulés et filai vers le bar qui d’ailleurs, présentait pas mal de monde. Je me mis directement au boulot. Les commandes s’enchainaient, je souhaitais qu’une chose c’est m’arrêter et ne plus jamais mettre les pieds ici. Je n’aimais tellement pas ce job, comparé aux heures de plaisir que je prenais à faire mon vrai travail. J’espère vraiment pouvoir un jour vivre totalement de ma passion mais en attendant, j’ai un Jungle Juice à préparer.