SETH + and u just want to be useful (flashback)

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and i just want to be useful

ft. Seth & millicent

« flashback. »

I
« Et si j’étais pas à la hauteur ? » La jeune femme soupira et se regarda brièvement dans le miroir. Elle tenta de sourire, un grand sourire convaincant et leva le pouce en l’air. « Je vais y arriver, j’ai toujours voulu ça.» Elle baissa la voix et regarda autour d’elle. Nouvelle à l’hôpital, elle venait d’arriver comme interne il y a quelques semaines, peut-être déjà deux mois, mais elle avait du mal à trouver sa place. Si en plus, on la voyait se parler toute seule, ça n’arrangerait pas son cas. Elle souffla doucement et passa la main dans ses cheveux bruns, un peu ternes à son goût. Elle se promit de passer chez le coiffeur pour illuminer un peu tout ça, histoire de se donner quelques années de plus. Elle était sans doute l’une des plus jeunes internes. A peine 25 ans. Il faut dire qu’elle avait réussi brillamment à sauter une classe dans sa toute jeune scolarité. Elle enfila sa blouse et referma son casier un peu plus fort qu’elle n’aurait du. Elle attacha ses cheveux en un chignon sévère, strict, et surtout pour éviter que ses cheveux ne traînent partout. Elle quitta le vestiaires des internes et se dirigea rapidement vers son service, la pédiatrie. Les urgences pédiatriques étaient sans doute ce qu’elle avait vu de pire dans sa vie, et il lui tardait de finir ses études et de pouvoir enfin devenir pédiatre, avoir un cabinet, quelque chose de moins traumatisant que ça. Souvent, elle se demandait, face à son anxiété, si elle avait vraiment bien choisi son métier. Et pourtant, elle avait toujours voulu faire ça. « Millicent ! » La voix l’interpella et elle se retourna brusquement, apercevant le responsable de son service qui s’approchait d’elle à pas rapides. Elle lui sourit et le salua d’un signe de tête bref, elle avait rapidement appris qu’il était assez froid, et que les bavardages inutiles l’ennuyaient. « J’ai un monsieur qui vient d’arriver, je te laisse t’en occuper ? » La brune déglutit doucement, jamais encore elle n’avait géré un patient tout seul. « C’est rien de grave. Un mauvais rhume, un peu trop de fièvre. C’est pour son fils, à peine deux ans, je pense. Tu peux gérer.» Elle hocha la tête, il fallait qu’elle fasse ses preuves, c’était le bon moment. « J’y vais de ce pas. Il est … ? » « Dans la salle d’attente encore, on a pas eu le temps de l’installer. Chambres 10 à 17 prises, la 5 et la 6 aussi. Le reste est libre.» Et il laissa la jeune femme qui ne perdit pas un instant pour aller dans la salle d’attente, réalisant qu’elle n’avait même pas demandé le nom du patient. Elle pénétra dans la salle et jeta un coup d’œil rapide autour d’elle, apercevant rapidement « son » patient. Un homme d’une bonne trentaine d’années, voire plus, quarante ?, avec un petit garçon dans les bras. « Monsieur ? Je vais m’occuper de vous, veuillez me suivre s’il vous plaît.» Elle sourit gentiment au père qui semblait plus qu’inquiet pour son bonhomme et elle s’approcha de lui pour qu’il puisse se lever et lui confier son fils si besoin.

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(flashback)

J’étais maintenant installé depuis peu, ça avait été rapide, la maison était un très bon état, donc pas besoin de travaux, puis j’avais pris le temps de refaire des peintures avant d’emménager, en gros, il n’y avait plus qu’à installer les meubles.
Seulement avec Gabriel ce ne serait pas facile, puis j’ai eu la chance d’avoir une voisine adorable.
Alice, une femme très serviable au visage de poupée, de suite Gabriel l’avait adopté et elle m’avait proposé de le garder, le temps que j’emménage.

Maintenant l’hiver était bel et bien installé et entant que jeune père, je devais redoubler de vigilance pour prendre soin de mon fils.
J’étais peut-être trop protecteur, mais je préférais être ainsi, même s'il m’arrivait de me faire des sacrées peurs.
Bien sûr j’avais acheté des livres, puis je suivais mon instinct de père, depuis j’avais pris confiance en moi, seulement je fus pris au dépourvu … Je n’étais pas encore préparé à voir Gabriel enrhumé et de suite je m’imaginais les pires scénarios.

En début de journée il était plutôt grognon, refusant son biberon de lait du matin, alors j’y avais ajouté un peu de poudre de cacao, mais même chocolaté il n’en voulait pas.
Sur le moment j’ai préféré attendre le milieu de la matinée pour tenter de lui donner un goûter, du lait, un petit-suisse, une compote, mais il n’avait rien voulut avaler, toujours aussi grognon et commençant à légèrement tousser.
J’avais appelé le service des urgences, on m’avait conseillé de lui donner quelque chose de léger pour calmer son début de toux, puisque si cela continué le lendemain, il faudrait que je prenne rendez-vous chez le médecin, rien de bien méchant.
Vers la fin de l’après-midi il avait mangé un peu, ce qui m’avait rassuré, moins grognon, malgré tout je restais aux aguets.
Même après l’avoir couché j’étais resté longtemps auprès de lui, veillant mon fils, puis finalement en voyant qu’il semblait stable, j’avais allumé le baby-phone avant d’aller me coucher.

C’est environ une heure plus tard que je fus réveillé par ses pleurs, me précipitant à la chambre et remarquant qu’il avait rejeté son maigre repas, qu’il ne cessait de pleurer.
Le prenant dans mes bras, je remarquais qu’il était brûlant de fièvre et il toussait de nouveau, j’étais complètement paniqué, je n’avais jamais vu Gabriel dans un tel état.
Il était rouge par la fièvre, alors j’étais allé à la salle de bain pour le changer et lui passer un coup d’eau sur le front, le berçant, avant qu’il ne commence à vomir de nouveau, ce qui me paniqua davantage.
Ma décision était prise, j’allais aux urgences cette nuit.

On m’avait dit d’attendre dans la salle d’attendre, attendre ? Je ne pouvais pas attendre, mais je n’avais pas le choix alors je berçais Gabriel, embrassant le dessus de sa tête, lui parlant doucement pour le rassurer ou me rassurer, lorsqu’une interne me dit de la suivre.
Malgré le sourire de l’interne je restais paniqué ne quittant pas mon fils, je pouvais sentir qu’il était brûlant et ça me fendait le cœur de voir mon petit bonhomme dans cet état.

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ft. Seth & millicent

« flashback. »

I
La jeune femme avait foncé en salle d’attente sitôt sa nouvelle mission confiée. Et pour une mission, c’était une mission. C’était son premier vrai patient. D’habitude, elle assistait, elle aidait de son mieux les docteurs de l’hôpital. Elle ne savait si son chef avait simplement voulu lui laisser sa chance ou s’il était trop débordé pour l’aider, mais elle se sentait fière. Et terrorisée. Elle savait qu’elle devait gérer et de son mieux. De un, la santé d’un petit bonhomme était en jeu, et de deux, elle avait sa carrière à construire. Elle aperçut rapidement le patient qu’on lui avait assigné, un petit bout dans les bras de son père, un papa à l’allure moderne. Elle l’intercepta et s’approcha de lui pour l’informer qu’elle allait les prendre en charge. Le papa se leva, son fils toujours dans les bras, et elle les guida rapidement vers une chambre disponible. « Installez le petit ici, je vais déjà prendre vos noms, et les symptômes.» Elle laissa le père déposer le gamin sur le lit et elle s’approcha doucement de lui : « Coucou bonhomme. Alors, comment tu te sens ? » Il était patraque, ça se voyait, et les joues rougies par la fièvre. Elle posa doucement la main sur son front. « La priorité est de faire baisse la fièvre.» Elle sortit un carnet de sa poche. « Monsieur ? Je peux avoir vos noms, prénoms, s’il vous plaît. Et parlez-moi un peu de ce qu’il s’est passé ? Depuis combien de temps la fièvre est présente ? D’autres symptômes ? » Elle avait besoin de tout savoir pour pouvoir répondre au mieux au besoin du petit, comprendre ce qu’il lui arrivait, et surtout trouver la meilleure solution. Elle posa doucement sa main sur l’avant-bras du père. Il avait la mine ravagée par l’angoisse. « Ne vous en faîtes pas, tout ira bien.»

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(flashback)

L’interne me demanda de poser Gabriel sur le lit où il pourrait être ausculté. J’avais peine à me reculer de mon petit bonhomme, je voulais rester le plus proche possible de lui, tout en’était pas dans les pieds dans l’interne.
Je peux être dur envers moi-même quand je suis malade, je me fais violence, mais mon fils, c’est une autre histoire.
Il est petit, fragile, il compte sur moi, c’est mon rayon de soleil, il me donne la force de me lever chaque matin et le voir dans cet état me rendait malade.
Noms et symptômes …

- Je suis Seth Frances et mon fils Gabriel Frances, ça a commencé ce matin, il était grognon il n’a pas voulut manger, j’ai tenté un petit goûté en milieu de matinée mais il n’avait toujours pas faim et il toussait, j’ai appelé ici on m’a dit de lui donner de l’aspirine, selon son âge, son poids et il a fait une sieste, en se réveillant il allait mieux, il a même un peu mangé et la il c’est réveillé en ayant rejeté tout son repas, brûlant de fièvre et pleurant, alors je suis venu …

Tout en parlant, je gardais un œil sur Gabriel, me balançant d’un pied sur l’autre, étant prêt à me ronger les ongles.
Je réfléchissais à vive allure … D’autre symptômes … Non j’avais tout dit.

-Je suis resté avec lui toute la journée, même cette nuit je restais à côté de son lit le temps qu’il s’endorme, je suis allais me coucher et c’est à peine en une heure que la fièvre est montée, je lui ais passé un petit coup de gant toilette avec de l’eau fraîche sur son visage, mais il a vomit une seconde fois

Cette fois-ci j’allais vraiment me ronger les ongles, je m’en voulais, je ne sais pas m’occuper de mon propre enfant, je devais avoir l’air d’un idiot.

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