Scarlett V. Manning membre → Cow Girl Up Côté coeur : Célibataire Job : Palefrenière la journée, barmaid en soirée. Age : 23 ans Célébrité : Shelley Hennig Age : 31
| Sujet: Crinière au vent et au crayon [L.B] Dim 2 Nov - 18:48 | |
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Crinière au vent et au crayon Je posai la fourche contre le mur, avant de refermer la porte du box de Luna derrière moi. C’était la dernière stalle à nettoyer et je m’autorisais un petit soupir de soulagement, parce que ce n’était que le début de la journée. Il était encore pourtant assez tôt, mais me concernant, elle était déjà bien entamée, et ce n’était pas le moment de traîner si je voulais un peu de temps pour moi l’après midi car telles étaient les règles : je faisais mon taf d’abord, ensuite j’avais le droit de monter les chevaux quand j’en avais envie, tant que ça empiétait pas sur toutes les tâches que j’avais à faire. Il fallait encore nourrir les animaux, et je me chargeais d’abord de ceux qui étaient dans les écuries qui piaffaient d’impatience à l’entente du son des granulés dans les mangeoires. Ceux qui se trouvaient dans les paddocks eux, ne manquaient jamais de trottiner jusqu’à l’entrée de leur enclos en fouettant l’air de leur queue, même pas vraiment de faim, mais plutôt de gourmandise. J’essuyais mes mains pleines de poussière entre elles, afin de pouvoir m’en alléger un peu, même si ça paraissait être une entreprise assez difficile dans un endroit tel qu’un centre équestre. Malgré mon absence durant mes études, je connaissais cet endroit par cœur, et pourtant, j’avais malgré tout noté quelques détails changeants, significatifs du temps qui passait, comme la porte des box qui avait été repeinte, le parking qui avait été réaménagé et des espaces de champ agrandit. Certains chevaux et poneys de l’époque étaient toujours là, d’autres étaient partis pendant qu’il y en avait qui avaient été accueillis également. Le lieu était donc familier, mais il était indéniable qu’il avait évolué et moi aussi, affirmant la preuve de ce nouveau départ. J’observais les alentours pour voir s’il y avait des choses à ranger ou à remettre en ordre, parce que c’est ce qu’on faisait inlassablement ici, mais il n’y avait pas encore eu beaucoup de cours en cette matinée ensoleillée d’automne. Je retrouvais seulement quelques brosses près des douches à remettre dans leurs bacs respectifs dans la sellerie. Will, le patron, m’avait d’ailleurs fait part de son souhait d’entretenir le matériel, parce qu’il en avait bien besoin et j’attrapai au passage une selle sous le bras et de l’autre attrapait non sans mal graisse et chiffon afin de mener à bien cette mission. Il faisait beau, alors autant joindre l’utile à l’agréable et j’installais tout mon matos sur un trépied, vers les chevaux dans les champs, là où la terre qui jonchait le sol se mêlait à quelques touffes d’herbes éparpillées ça et là. Ce n’est qu’en relevant la tête au bout de quelques minutes, parce que j’étais tout à ma concentration, que je remarquais qu’un jeune homme était apparu entre temps à quelques mètres de là – je connaissais à peu près les cavaliers qui venaient régulièrement ici, et lui ne me disait rien du tout. Il pouvait toujours venir pour la première fois, mais là non plus, ça n’en avait pas l’air, car à force, c’était des choses qu’on détectait au premier regard, et il n’avait tout simplement pas l’accoutrement pour ça. Je replongeais dans mon labeur, mais bien vite ma curiosité l’emporta progressivement. Il s’était installé de sorte à être en face des chevaux et il avait avec lui du matériel pour dessiner – ce qu’il était d’ailleurs en train de faire. J’avais bien envie de voir ses productions de plus près, mais je n’avais pas suffisamment l’audace d’y aller sans avoir une bonne raison derrière, qu’elle soit inventée ou pas, et aussi parce que je ne tenais pas à aller l’embêter si vite en allant le coller aux baskets pour observer ses coups de crayons au dessus de son épaule. Les prétextes, ce n’était pas ce qui manquait, et lorsque j’eus terminé de passer une dernier coup d’époussette sur le cuir lustré, je m’empressai d’aller rancher mes affaires que je troquais contre un licol et une longe. Ca tombait bien, il y avait une jument que je devais justement ramener dans les champs et c’était maintenant qu’elle allait y aller. Je la menais jusqu’à l’enclos, et une fois qu’elle fut à l’intérieure, je l’observais s’ébrouer quelques instants de bonheur, avant de partir un peu plus loin au petit galop pour aller se dégourdir les pattes. Je fis volte face et arrivai à hauteur du garçon, avant de jeter un regard en biais sur ces croquis. - C’est Jupiter, remarquai-je en pointant l’alezan qui avait pris naissance sur la feuille de papier et qui était figé dans son mouvement ici. On le reconnaît bien grâce à la liste qu’il a sur le chanfrein. Je désignais l’avant de la tête, et les poils blancs qu’il y avait qui partait du haut jusque vers les naseaux. Je suis la palefrenière du centre, je bosse ici. Me présentai-je ensuite. Je suis Scarlett. |
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