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 Hunger Games [T S]

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MessageSujet: Hunger Games [T S]   Hunger Games [T S] EmptyLun 13 Oct - 0:45





Hunger Games


La beauté du temps ne faisait qu’alimenter ma volonté de rien faire. Relation de cause à effet, il n’y avait rien de plus excitant que de sentir tranquillement les rayons du soleil réchauffer ma peau. J’aurais payé énormément d’argent pour me retrouver ailleurs. Miami, Los Angeles, même le champignon au milieu du désert que l’on appelle Vegas. N’importe où en fait, tant qu’il y avait du soleil et de la distraction. Partout sauf en Australie peut-être. Ces australiens avaient réussi à concentrer la plupart des espèces dangereuses sur leur île et je n’avais pas de temps à perdre avec les araignées géantes, serpents et autres scorpions.
Mais voilà, j’étais pauvre et coincer à Town Square avec cette douce impression d’être revenu à la case départ. Si mon but ultime était de devenir milliardaire où d’avoir un job de rêve j’étais encore bien loin du compte. Il n’y avait rien de beaucoup plus barbant que de classer des dossiers légaux, et nous étions même pas bien payés pour notre peine. Alors en échange je faisais tout pour procrastiner au possible. Après tout, le travail que je ne faisais pas aujourd’hui, je me le réservais pour le lendemain et le surlendemain. Ainsi j’avais vaincu la terrible équation du rêve américain par la fainéantise.
La matinée avait été rude ce matin. Réveil grogui par une cuite monumentale de chez nous, à base de bourbon premier prix dans le canapé miteux de mon appartement à regarder un feuilleton particulièrement insignifiant. J’étais loin de vivre l’Eden que mon costard impeccable laissait entrevoir, mais cela était une nécessité si je voulais survivre au métier pendant plus d’une journée.
Je ne prenais pas de petit-déjeuner. J’aimais dire que j’étais contre mais c’était surtout parce que mon estomac était particulièrement sensible le matin, ce qui me rendait particulièrement affamé à midi. Après une courte douche, et après avoir enfilé assez d’habits pour juger ma tenue décente pour me diriger vers le cabinet d’avocat pour lequel je travaillais en ce moment, je descendais les escaliers quatre à quatre pour rejoindre le confort de ma voiture qui était comme souvent coincer par l’énorme Land Rover de Chris mon voisin.
Je poussais un long soupir avant de faire tourner la clé jusqu’à ce que j’entende le moteur de ma Ford Taurus tourner. Il me fallut un petit moment avant de réussir, mais finalement le véhicule se mit à vrombir. Je sortais la tête par la fenêtre pour regarder si mon cher voisin était dans le coin. Ne voyant personne je me décidais à accélérer, arrivant de justesse à éviter l’énorme quatre-quatre, en prenant néanmoins le soin d’arracher un rétroviseur au passage : question de principe.
Je ne travaillais pas, ou presque. Lorsque je décidais de le faire j’essayais de me montrer le plus efficace possible afin d’éviter de donner un peu trop d’occasion à ce que l’on me licencie. J’en étais à ma dix-septième tasse de café lorsque finalement mon ventre se mis à gargouiller. Il était l’heure de manger, ce dernier ne se trompait jamais pour savoir quand il était temps de manger : la meilleure heure de la journée. Voyant que les autres abeilles continuer à butiner autour de moi, je me faisais la réflexion qu’ils devaient avoir la situation bien en main. Me voir là, planter juste à côté de la machine à café ne pouvait que les distraire et je me précipitais donc vers l’ascenseur qui menait vers la sortie.
Quand on parlait de nourriture à Town Square, il y avait un quartier que l’on ne pouvait tout simplement pas manquer, et surtout un vendeur de Hot Dog qui ne manquait jamais de créer une queue phénoménale pour acquérir un seul de ses sandwichs. Il était dans une petite camionnette garé au coin d’une rue et à chaque fois c’était la même bagarre pour avoir un malheureux petit Hot Dog : autant vous dire que ça valait le coup.
J’avais tout essayé, me glisser sous les gens, essayer de passer entre eux en m’excusant à chaque passage, prétexter une maladie contagieuse pour me frayer un chemin. Mon expertise parfaitement valide m’avait appris une chose sur la société américaine : si jamais vous donnez l’impression que vous avez le droit de faire quelque chose personne ne réagirait. C’était un fait, même lorsque vous dépouiller quelqu’un peu de personne n’a le courage de vous barrer la route sur votre escapade, il y en avait encore moins prêt à vous arrêter lorsqu’ils pensent que vous avez le droit de le faire.
C’était donc avec le plus grand sans gênes, que je passais sur le côté pour me retrouver face à Bob : celui qui faisait ces hot dogs.

« Un hot dog avec moutarde et un supplément oignons. » Annonçais-je en posant trois dollars cinquante sur le comptoir de la camionnette. Bob me regardait en plissant des yeux, mais il finit par ramasser l’argent et me servir. Un sourire triomphant, un petit voilà de la part de mon hôte et j’étais enfin prêt à savourer le sandwich. Seulement, en me retournant une petite femme haute comme trois pommes venait me barrer la route.
« Qu’est-ce que tu vas faire ? Me manger mon hot dog ? » L’agressivité naturelle de mon être refaisant surface, je tentais de marcher en avant… En vain. Elle était toujours en travers de mon chemin.

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Scarlett V. Manning
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MessageSujet: Re: Hunger Games [T S]   Hunger Games [T S] EmptyJeu 16 Oct - 0:31





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- C’est bon attends moi, j’arrive ! m’exclamai-je dans la précipitation, en essuyant mes mains pleines de graisse pour les sabots sur mon pantalon, qui de toute façon, n’était lui même plus très clean. Difficile de faire autrement quand on bossait dans un centre équestre.

Je venais tout juste de terminer les activités quotidiennes de la matinée nettoyer les box, remplir les abreuvoirs, nourrir les chevaux et toutes les autres activités en parallèle. Cet après midi j’allais pouvoir en profiter un peu pour moi, parce que c’était là la nature du contrat que j’avais décréter avec le chef d’écurie : puisqu’il ne me payait pas, c’était mes services contre le droit de monter les chevaux si j’en avais envie parce que j’étais assez expérimentée pour ça. Je flanquai une claque amicale sur la croupe de Sprinter avant de rejoindre Lindsey, une cavalière avec qui j’avais sympathisé, qui m’avait proposé de faire un aller retour en ville pour manger parce qu’elle avait une voiture. Pas question de s’attarder trop longtemps non plus, on avait juste convenu de manger sur le pouce avant de retourner au centre équestre, et elle me parla d’un stand qui s’était installé là et que je ne connaissais pas et pour cause : il était arrivé quand moi j’étais partie de Town Square, et elle me disait que si je ne les avais pas encore goûté, il fallait absolument que j’y remédie parce que c’était juste les meilleurs de toute la ville, donc okay okay, il n’y avait plus qu’à aller vérifier si ce qu’elle disait était vrai ou pas.

Bon elle avait sûrement un peu raison, parce que la file qui se trouvait devant le gouigoui annonçait déjà un peu la couleur et aussi qu’on allait devoir prendre notre temps en patience, ce que j’étais pas forcément disposée à faire. C’était typiquement le genre de situation que je détestais, je croisai les bras et gardai le dos raide, la queue se réduisant à la vitesse d’un escargot asthmatique et je n’arrêtai pas de pencher la tête sur le côté ou de la lever au dessus de celle des autres pour voir qu’est-ce qui mettait autant de temps. C’était pas difficile de demander un hot dog et d’en préparer un merde !  Je poussai plusieurs fois des soupirs, pendant que Lindsey était quant à elle toute tranquille à côté de moi quand de mon côté je ne tenais absolument plus en place. Je claquais ma langue contre mon palet en donnant un grand coup de coude en arrière parce qu’on venait de me donner un coup dans mon sac, et j’en profitais pour réajuster sur mon épaule. Les gens n’étaient plus civilisés et devenaient du bétail lorsque de la bouffe était en jeu et je trouvais plus qu’insupportable que pour ça ils s’auto proclament le droit injustifié de manger l’espace vital des autres – le mien en l’occurrence. Lindsey patientait à côté de moi, et à côté d’elle, il y avait un mec qui s’était mit non pas derrière mais à sa hauteur, genre ca allait changer quelque chose à vie où alors il pensait qu’en forçant le passage on allait lui céder. Genre ouais. Je n’arrêtais pas de lui lancer des regards en biais le surveillant, parce que je voyais le coup venir, mais alors qu’elle ne fut pas mon étonnement bien que passager parce qu’on était à Town Square et que c’était un p’tit patelin de reconnaître Bennet.

Il me fallut une seconde de plus pour me souvenir également de son prénom, Tyler. Je me remémorais souvent mieux le nom de famille des gens que je n’appréciais pas forcément plutôt que leur prénom et c’était le cas de Bennet. On avait eu beau être dans la même classe au lycée, je ne lui avais jamais adressé la parole, mais ça ne m’avait pas empêché de ne guère l’apprécier à cause de la suffisance qu’il avait dégagé dès le premier jour et qui rendait l’atmosphère électrique autour de moi. Tout était dans son attitude, et à vouloir trop en faire et se faire remarquer, ça n’avait engendré chez moi rien d’autre comme sentiment que de l’agacement pour ce type, même s’il ne m’avait jamais rien fait personnellement. Je savais la réciproque vraie, parce qu’il n’avait jamais cherché le contact non plus, pourtant il avait parfois traîné avec Sam quelque fois, et ça aussi ça n’avait rien arrangé de mon côté. Et comme je trainais tout le temps avec Sam à l’époque on avait été en contact interposé mais rien de plus. Difficile de ne pas savoir qui il était de toute façon quand dans la classe ou ailleurs, il trouvait toujours un bon moyen pour rappeler qu’il existait. Et bien qu’il aille exister ailleurs, j’étais insensible à ce genre de conneries.

Je trépignais derrière la cliente devant nous qui était en train de payer, non mais elle allait nous sortir toutes ses petites pièces de monnaie ou quoi ? Elle ne trouvait pas les centimes restant et vas y que je plaisante avec le vendeur, genre elle ne voit pas qu’elle fait chier tout le monde… je fis un pas en avant lorsqu’elle libéra le passage parce qu’on devait se faire servir, prévenant le danger, mais ce ne fut pas le cas de Lindsey qui laissa la porte grande ouverte à Bennet pour s’imposer et déclarer la voix claironnante :

- Un hot dog avec moutarde et un supplément oignons.

L’agacement déjà bien palpable, je sentis mon estomac non pas se contracter de faim mais d’énervement. Je lâchai, histoire de me faire entendre :

- Non mais on va tous se faire servir hein ça va pas faire avancer les choses plus vite ! Seulement il ne daigna même pas se retourner, et je me demandais s’il m’avait vraiment entendu ou pas, ce qui ne fit que renforcer ma frustration.

J’avais tendance à rester dans mon coin la plupart du temps, tant qu’on ne me demandait rien et qu’on ne me faisait pas chier – j’étais un peu timide parfois donc il y avait des situations que je préférais éviter, à part dans ces configurations là où mon sang ne faisait qu’un quart de tour. Me faire remarquer n’était pas mon truc, mais les palpitations des veines de ma tempe avaient tendance à me faire oublier que je me donnais en spectacle. Je me fichais du jugement si la justice n’était pas rendue, c’était pas compliqué d’attendre son tour bon sang ! Lindsey me demanda de ne pas insister mais je n’en fis rien. Le gars se retourna et je fis bien exprès de ne pas le lâcher du regard mauvais que j’avais, les lèvres pincés pour qu’il se sente bien visé.

- Qu’est-ce que tu vas faire ? Me manger mon hot dog ?

Oh oh oh c’est rigolo ça tiens donc ! Je n’avais aucune idée de s’il allait me reconnaître ou pas puisque je ne me mettais pas spécialement en avant au lycée, plutôt gêner de me faire remarquer en fait, même si parfois je n’en pensais pas moins.

- Ben pourquoi pas j’imagine que t’as dû vouloir payer pour moi puisque qu’apparemment ça t’dérange pas de me passer d’vant sans problème ! Je le tutoierais en retour du sien, il me connaissait même pas ou presque, c’était quoi cette familiarité ?! Ca va p’têt aller hein, moi aussi j’attends depuis tout à l’heure j’te signale !

Il avait son satané hot dog maintenant donc ça servait plus à rien, mais c’était plus fort que moi. Maintenant il en payait les conséquences devant tout le monde et non pas en prenant la poudre d’escampette ni vu ni connu.

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MessageSujet: Re: Hunger Games [T S]   Hunger Games [T S] EmptyDim 2 Nov - 6:06





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« Non mais on va tous se faire servir hein ça va pas faire avancer les choses plus vite ! » Quand j’avais entendu ce bruit dans mon dos, je savais que c’était quelque chose que je reconnaissais. Mais vaguement, comme un espèce de bourdonnement qui résonnait à l’intérieur de ma tête sans que je n’arrive à en trouver l’origine.
C’était frustrant, mais cela n’était pas sur ce genre de détail que je me focalisais régulièrement, même si à force d’ennuyer son monde on finissait par reconnaître assez rapidement les caractéristiques des gens que l’on avait particulièrement embêter. Juste au cas où : mesure de sécurité.
J’étais sans gêne, mais c’était quelque part parce que je trouvais que les autres trop étriqués et figer dans leurs sens de ce qui devait ou ne devait pas être fait. C’était juste complètement erroné, et trop subjectif, comme tout ce qui composait le merveilleux pays qui me fournissait le hot dog que l’on venait me fourrer dans les mains. C’était en partie pour cela que je me réjouissais chaque jour d’être vivant, et que je ne changeais jamais mes mauvaises habitudes. Tant que des personnes seraient emmerdées par mon comportement en public c’était que je faisais bien.
En fait je me réjouissais carrément de la situation qui était clairement entrain de s’envenimer derrière moi, je cultivais le vent et j’étais sur le point de récolter ma tempête, et qui de vivant sur la côte ouest des Etats-Unis sans jalouser les cyclones qui venaient frapper la côte Est ? Pas moi, alors quand je sentais la mienne arriver je ne pouvais m’empêcher de jubiler comme un enfant à qui l’on autorisait d’ouvrir ses cadeaux avant Noël. Permission que l’on ne m’avait jamais accordé, mais que j’avais quand même prit sans rien demander à personne.
Lorsque je me retournais pour me retrouver face à la jeune femme, une nouvelle fois je remarquais des traits familiers. La seule chose que je pouvais affirmer avec certitude, c’était que je n’avais très clairement pas couché avec elle cette semaine… Mais alors qui pouvait-elle être avec cette colère sur son visage ? Colère qui lui allait très bien par ailleurs, et qui rendait ses traits tout de suite beaucoup plus harmonieux si vous vouliez mon avis. Mais qui écoute les paroles d’un sociopathe de nos jours tant qu’ils ne passent pas à la télé ?
« Ben pourquoi pas j’imagine que t’as dû vouloir payer pour moi puisque qu’apparemment ça t’dérange pas de me passer d’vant sans problème ! »
« Non cela ne me dérange pas. Est-ce que je te connais ? Ton visage m’est particulièrement familier tu sais ? » Je pouvais sentir l’énervement de la foule que j’avais dépassé gronder derrière moi, et je souriais de toutes mes dents face à l’adversaire qui s’était présenté devant moi. Au moins je n’avais pas grand-chose à craindre physiquement, à part si elle était une amatrice des coups bas. Trop de filles maintenant affectionnait les techniques de self-defense… Triste réalité que j’avais appris bien trop souvent à mes dépends.
« Ca va p’têt aller hein, moi aussi j’attends depuis tout à l’heure j’te signale ! »
« Oh mon dieu, cette voix stridente… Tu es la fille bizarre du lycée ! Quel était son nom encore… Et quand je dis son, je veux dire toi. Scarlet Manning c’est ça ? » Les personnes qui attendaient leurs hot dogs grondaient à présent. « Vous ne pouvez pas avoir un peu d’empathie, je rencontre une vieille amie aujourd’hui. C’est vraiment ça que l’Amérique est devenue ? » Criais-je à l’attention des clients mécontents. « Tu sais quoi, je vais demander un autre hot dog comme celui-ci ne me plait plus. Tu peux garder la monnaie, et Scarlett c’est ça ? Tu peux hériter de celui-là. » L’homme des hot-dog poussa un long soupir visiblement consterné avant de me donner mon nouveau sandwich. Il me fit une remarque comme quoi je n’avais plus intérêt à revenir que j’ignorais complètement pour me concentrer sur mon nouveau jouet à qui j’avais fourré dans les mains mon précédent Hot-Dog. La fille qui se tenait à ses côtés semblait gêner, et je ne pouvais m’empêcher de remarquer l’étrange liaison qui semblait les joindre.
« Tu es son amie pas vrai ? Je n’ai pas d’autre hot dog alors je suppose que tu devras faire la queue comme tout le monde… Ou presque. » J’indiquais du doigt tour à tour Scarlett et moi sans même prendre le temps de masquer ma satisfaction, avant de traîner la jeune femme avec moi un peu plus loin que le tas qui commençait à s’accumuler derrière nous.
« Nous étions amis non ? Parce que tout à l’heure je l’ai dit mais je ne m’en souviens pas vraiment. » Le sarcasme ne me quittant pas, je posais la question comme si de rien n’était avant de planter mon regard directement dans le sien. Manning, Manning… Les souvenirs que j’avais d’elle étaient tellement vague. Elle n’appartenait clairement pas au côté fun de la force, mais toute cette colère qu’elle avait canalisé contre moi l’avait rendue pendant un instant magnifique.

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MessageSujet: Re: Hunger Games [T S]   Hunger Games [T S] EmptySam 8 Nov - 17:47





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Il y a des stratégies qui marchent à tous les coups, et même en ayant conscience de ces dernières, on échappe pas à y être parfois la victime involontaire. C’était à peu près l’exemple de la technique du calme olympien à adopter en toutes circonstances (Tyler Bennet), ce qui renforce le désir de l’autre (moi) d’étrangler cet antagoniste agaçant de passivité. Il n’en était pas moins agressif dans sa démarche, à ça non, bien au contraire, car il savait très bien quels fils bouger, tirer et actionner pour faire avancer la situation et je n’étais que le pantin qui essayait de me débattre pour pouvoir donner mes propres coups. Si je le savais, pourquoi ne pas cesser tout de suite ? La pratique était moins évidente, et j’avais juste l’envie de lui faire ravaler son petit air faussement affable.

- Non cela ne me dérange pas. Est-ce que je te connais ? Ton visage m’est particulièrement familier tu sais ?

Qu’est-ce que je disais. Au lieu de gratter un peu plus l’étincelle que j’avais formé, il la laissa retomber à plat dans la poussière et en bonus changea totalement de sujet, comme si c’était une attitude normale, et que je n’étais non plus la victime, mais l’investigatrice forcée de la petite scène qu’il venait de monter et me passant sous le nez dans la file qui attendait toujours ses hot dog au passage.

- Hé bien c’est enfin le moment où tu remarques qu’il y a d’autres gens autour de toi ? Je joignis le geste à la parole en englobant une partie des personnes présentes. On progresse.

Volontairement, je n’en dis pas plus, parce que sans être étonnée de cette réaction, force était de constater que ma présence dans notre classe n’avait jamais été des plus remarquées. Je n’avais pas cherché non plus à contre balancer ce constat, parce que si pour exister, il fallait cotoyer des personnages comme Bennet, je préférais encore m’en passer. Contrairement à d’autres, m’afficher ne faisait pas partie de mes priorités, à part si c’était pour des causes que j’estimais juste comme celle ci, et non pas seulement pour le plaisir de se donner gratuitement en spectacle et brosser son égo dans le sens du poil, comme le garçon, devenu homme aujourd’hui s’exerçait à faire en l’instant même. Pour autant, il eut une réaction après qui me surprit un peu plus :

- Oh mon dieu, cette voix stridente… Tu es la fille bizarre du lycée ! Quel était son nom encore… Et quand je dis son, je veux dire toi. Scarlet Manning c’est ça ? Je me contentais d’abord d’agrandir les yeux, le tout dans un haussement de sourcils, parce que je n’avais jamais imaginé Bennet assez concentré pour se rappeler d’un autre nom que le sien – et encore plus le mien – et heu, pardon, la fille bizarre ? C’était quoi ce jugement plus que douteux alors que les seuls moments où nous étions dans le même espace c’était dans la salle de classe. Vous ne pouvez pas avoir un peu d’empathie, je rencontre une vieille amie aujourd’hui. C’est vraiment ça que l’Amérique est devenue ?

- C’est vrai, c’est tellement bizarre de nos jours de se comporter normalement, je veux dire pas comme toi quoi, ironisai-je, révélant ainsi mon identité de façon détournée. La foule agacée me donna un peu d’assurance, renforçant mon avis que ce comportement insupportable de sa part demandait juste à être remis à sa place.

C’était en tout cas assez étonnant de voir comment le temps avait arrangé les choses à sa manière et je laissais éclater un rictus malgré moi. « Amie » ? Nous n’avions jamais échangé ensemble, et lorsque je l’évoquais, c’était pour me moquer à demi mots, alors je ne voyais pas comment ça aurait pu être possible, et qu’est-ce qui lui laissait tout à coup, entendre le contraire.

- Tu sais quoi, je vais demander un autre hot dog comme celui-ci ne me plait plus. Tu peux garder la monnaie, et Scarlett c’est ça ? Tu peux hériter de celui-là. Je battis des cils, désabusée, sentant l’énervement monter d’un cran, le hot dog tant convoité et que j’avais réclamé depuis le début à présent dans les mains. Sauf que maintenant, j’étais persuadée qu’il avait une saveur différente que si je l’avais réclamé normalement et non pas dans ces conditions, ce qui faisait que par contradiction, moi non plus il ne me faisait pas envie. Lui faire perdre son argent n’avait rien de détestable en soi, mais je restais trop attachée à mes principes.  Tu es son amie pas vrai ? Je n’ai pas d’autre hot dog alors je suppose que tu devras faire la queue comme tout le monde… Ou presque.

- Je ne suis pas ta poubelle alors tu gardes tes déchets, merci, grinçai-je, en essayant de mettre très fort de côté le désir que j’avais de le lui enfoncer dans le nez. Ca pouvait paraître encore plus con parce je comptais reprendre le même, mais j’avais encore mon honneur à préserver. Je lançai ce regard significatif à Lindsey qui à son expression avait tout l’air de vouloir dire qu’il fallait que je calme le jeu et qui m'irrita presque tout autant, car je trouvais bien trop facile de se laisser marcher sur les pieds et ne rien dire. Ou alors tu le veux ? demandai-je à mon amie qui haussa simplement les épaules avant d’accepter et le hot dog passa de nouveau de mains.

- C’est pas bientôt fini oui ? me réprimanda une femme dans mon dos.

- Personne n’est content, mais en attendant personne ne dit rien ! lui répliquai-je du tac au tac, car il ne fallait pas non plus qu’elle commence à s’en prendre à la mauvaise personne elle. Je pris royalement le soin de l’ignorer pour enfin passer ma commande, tout comme Bennet qui n’avait toujours pas débarrassé le plancher. Qu’est-ce qu’il voulait encore ? Hot dog ketchup moutarde, avec oignons s’il vous plaît. Je souris, mais la mâchoire crispée, le défiant du moindre commentaire.

- Nous étions amis non ? Parce que tout à l’heure je l’ai dit mais je ne m’en souviens pas vraiment.

- Ah ça j’crois pas non, raillai-je une nouvelle fois, et c’était tout aussi désolant de voir son désintérêt total qu’il essayait de contrer en avançant à contre courant. Je lui souhaitais bien du courage. Arrête de te donner autant d’importance et laisse le passé au passé, crois moi, on a rien à se dire, lui assurai-je, cherchant à mettre un terme à cette entrevue. Mon rôle de justicière s’arrêtait au moment où j’allais recevoir mon hot dog, et en attendant, j’avais pris soigneusement le soin de regarder fixement devant moi, là où le vendeur était en train de s’affairer. Il allait vraiment me faire croire qu’il avait oublié cette animosité tacite entre nous qu’on avait laissé se cultiver durant toutes nos années de lycée ? Ca fait bien longtemps que j’ai laissé tout ça derrière moi, conclus-je parce que c’était également un moyen de mettre un terme à cette conversation, tout en espérant ne pas recroiser Bennet de sitôt.

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