J'AI PAS BESOIN DE TOI JE M'EN SORS TRÈS BIEN

Andreas Hensley & M. Azélia Thornberry

Deux semaines, deux mois ? Je ne savais même plus depuis combien de temps je me trouvais ici cela aurait tout aussi bien pu faire deux ans mais non les souvenirs était encore bien trop présent pour que cela fasse aussi longtemps. Puis d'ailleurs peut être pas, peut être que la souffrance que je ressentait ne s'atténuerait jamais, peut être que j'aurais toujours autant mal, peut être que l'image du corps de Ethan plein de sang restera toujours dans ma tête, chaque jours à chaque instant. Enfin presque, car lorsque mon corps est emplit d'alcool cette image fini par devenir trouble, je finis par la faire disparaître. Le whisky qui s'écoule dans ma gorge brûle cette image en la remplaçant par un bien être naissant.

J'étais en train de marcher dans l'une des ruelles ou je traînait souvent désormais, je m'étais même fait un petit coin à moi ou j'avais caché mes bouteilles sous un tas de couvertures. Je ne pouvais pas cacher ces bouteilles chez moi puisque ma mère passé chaque jour pour vérifier tous mes placards et même les bouches d'aération. Je marchais en direction de ma petite planque quand je vis un homme agenouillé en train de s'enfiler ma bouteille de Vodka. Je m'approcha alors le regard plus noir que jamais « Oh ! C'est ma bouteille casse toi de suite ! » « C'est bon ma grande nous la joue pas on sait tous que t'as assez de moyen pour t'en payer une autre » C'était vrai oui mais il était hors de question que je me laisse faire, j'approcha alors pour reprendre mes deux bouteilles mais il me poussa et à ce moment la une haine incontrôlable m'envahie. Sans que je ne contrôle quoi que ce soit je lui mit mon poing dans la figure « C'est mes bouteilles !!! » Je hurla, attrapa mes bouteilles et je courus aussi vite et aussi loin que je put. Je n'avais encore jamais frappé quelqu'un, étais-ce à cause de l'alcool que j'avais fait ça ou bien étais-ce seulement mon moyen d'extérioriser toute la peine que j'avais. Depuis la mort de Ethan j'avais des réactions étrange, et surtout disproportionné, je ne comprenais pas vraiment pourquoi, ma mère prétend que je suis devenue bipolaire mais c'est complètement idiot et je n'y crois pas une seule seconde.

Je courrais à toute allure de peur que ce gars me rattrape et me mette la raclée de ma vie, sans m'en rendre compte j'étais sortie des petites ruelles et j'étais arrivée sur la grande rue, le boulevard. Je continua cependant à courir, regardant derrière moi toutes les trois secondes au moins pour être sur que cette homme je me suive pas. Et soudain je percuta quelqu'un de plein fouet et m'étala par terre, à cause du choc je lâcha les bouteilles pendant ma chute et celle-ci se brisèrent sur le sol laissant du verre partout autour de moi, et le liquide qu'elles contenaient m'éclaboussa. Toujours sur le sol je regarda la personne que je venais de percuter, c'était un homme, j'avais la tête qui tournée à cause du choc ou de l'alcool plutôt mais j'étais persuadé de connaître ce visage. Je plissa alors les yeux en le regardant comme si je ne voyais pas assez bien et que j'avais besoin de lunettes.