Retrouvailles et quiproquo - ft Aubrey

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Aubrey & Nils

Nils doit absolument aller faire les courses et s'y rend à contre coeur. Il retrouve alors sa voisine et amie d'enfance Aubrey et croit découvrir qu'elle a eu aussi eu un enfant.

Au moment de prendre son petit déjeuner ce matin là, Nils avait du se rendre à l'évidence : il était temps d'aller faire les courses. Ce n'était pas une activité plaisante, mais elle était malgré tout nécessaire. Il avait donc commencé sa petite liste : lait, céréales, fruits... Mais il avait été interrompu par Lola qui l'appelait depuis sa chambre. « Papa ! » Elle voulait sortir de son lit. Il allait bientôt falloir qu'il investisse dans un grand lit avec une barrière car elle grandissait de plus en plus et aurait bien voulu pouvoir sortir de son lit toute seule, mais pour l'instant, il aimait autant la savoir dans la sécurité de son petit lit. Il la prit dans ses bras pour la sortir de là et la posa pour lui changer sa couche. A croire que la maison entière lui demandait d'aller en courses, il n'en restait que deux dans le paquet. Heureusement que ce n'était pas dimanche ! Dans un soupir, Nils habilla Lola qui, bavarde, n'arrêtait pas de parler. Il lui répondait de manière distraite, pensant à ce qu'il avait à faire dans la journée. Il l'emmena ensuite dans la salle de bain et entreprit de se laver et de s'habiller. Il aurait aussi mériter de se raser mais cela serait pour plus tard. De toute façon, il n'avait presque plus de mousse à raser non plus.

Finalement, prêt à sortir, il prit son porte-feuille et deux trois affaires et mit Lola dans son siège auto. Le supermarché n'était vraiment pas loin, c'était une honte d'y aller en voiture mais il ne se voyait pas revenir avec tous ses sacs de courses à pieds, d'autant que la petite fille marchait très lentement et s'obstinait à ne plus vouloir aller dans sa poussette. Très peu de temps plus tard, il était donc dans les rayons. Évidemment et comme à chaque fois, il avait oublié la liste, posé bien évidence sur la table de la cuisine, il allait donc devoir faire tous les rayons dans l'espoir de ne rien oublier. Ce ne serait pas pour déplaire à Lola qui, dés qu'il la déposa dans le caddie, était aux anges. Nils ne pouvait s'expliquer ce qu'elle trouvait de si amusant à s’asseoir au fond, au milieu des courses, mais il avait bien remarqué qu'elle adorait ça.

Après s'être occupé de tout ce qui était alimentaire, il se dirigea vers les produits d'hygiène. Il faillit oublier les couches et se maudit intérieurement, il aurait été bien embêté s'il ne s'en était pas rappelé au dernier moment... Il se dirigea ensuite vers le rayon homme où il prit de la mousse à raser et des lames de rasoir, il était incapable de se souvenir s'il lui en restait en réserve ou non, mieux valait en avoir en trop que pas assez. Alors qu'il allait sortir du rayon, il passa devant les préservatifs qui se trouvaient juste au bout. Ça non plus il n'était pas sur de toujours en avoir, il faut dire que depuis quelques semaines avec Anya... Il en prit donc une boite et l'avait toujours à la main quand il aperçut quelqu'un qu'il reconnut du premier coup d’œil, bien qu'il ne l'ait pas vue depuis des années. « Aubrey ! Ça fait tellement longtemps, comment vas-tu? » Son ancienne voisine et amie d'enfance était accompagnée elle aussi d'une petite fille, peut être un peu plus jeune que Lola. C'était une petite blonde, tout comme sa maman. Aubrey n'avait pas perdu de temps elle non plus apparemment.

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retrouvailles et quiproquo

« Merci Aubrey. Vraiment, tu me sauves la vie. » Il n'était pas rare que Aubrey garde les enfants de ses amies chez elle. Pour tout dire, elle adorait ça. Voir des enfants gambader dans son grand appartement, jouer avec eux aux legos ou aux jeux de société, leur payer une crème glacée et les regarder la déguster avec la plus grande précaution... Toutes ses copines pensaient qu'il ne s'agissait pour elle que d'une corvée qu'elle acceptait de faire par amitié, mais Aubrey n'était jamais plus heureuse que lorsqu'elle s'occupait de bambins. Aujourd'hui, c'était une de ses plus vieilles amies, Eve, qui avait besoin de ses services. Eve avait planifié son week-end en amoureux depuis des semaines mais sa nourrice habituelle l'avait lâchée au dernier moment. En désespoir de cause, elle avait téléphoné en vitesse à Aubrey qui n'avait pas hésité une seule seconde avant d'accepter. Non seulement elle avait encore un mois de vacances scolaires à combler, mais surtout, la perspective de garder la petite Debbie pour deux jours l'emplissait de joie.

« Dis au revoir à ta maman, Debs », dit Aubrey en secouant la main de la petite en direction de sa maman qui descendait les escaliers de l'immeuble. Elle connaissait bien Debbie, ce n'était pas la première fois qu'elle la gardait pour dépanner son amie. Petite blonde aux yeux caramel et au sourire constant, Debbie était la crème des petites filles. Elle avait un an et demi et toutes ses quenottes, ou presque, et souriait toujours à tout le monde : il était impossible de ne pas fondre en la voyant. Une fois Eve partie, Aubrey posa Debbie et Mr Dada, son poney arc-en-ciel en peluche, sur le canapé et alluma la télévision pour lui mettre un bon vieux Disney. Voilà qui la tiendrait occupée le temps qu'elle s'assure qu'elle avait tout le nécessaire pour s'occuper d'elle.

C'est alors que ça la frappa ; Eve avait oublié de lui laisser les affaires de la petite ! Paniquée, Aubrey allait se précipiter sur son téléphone quand elle se rappela que celui d'Eve était cassé. Elle n'avait aucun moyen de la joindre. Si ça ce n'était pas de la malchance, alors elle ne savait pas ce que c'était. Et Eve qui lui laissait sa fille sans donner aucun moyen de communication... non mais franchement. Aubrey se tourna vers Debbie d'un air désemparé, mais celle-ci riait aux éclats devant les bêtises de Timon et Pumba et semblait à des années lumières de la détresse de la jeune femme. « Princesse, je crois qu'on va devoir aller faire une petite ballade au supermarché... ». Moins d'un quart d'heure plus tard, Aubrey se garait sur le parking du supermarché de Town Square. Elle plaça Debbie sur un caddie, entra dans le magasin et commença à déambuler à travers les rayons.

Voyons voir... De quoi avait-elle besoin ? Elle se récita rapidement une petite liste dans sa tête et commença à se préparer son parcours dans sa tête. Elle parcourait assez les rayons de ce supermarché pour connaître par coeur l'emplacement des produits. « On va commencer par le repas de ce soir, d'accord, mon coeur ? Qu'est-ce-qui te ferait plaisir ? Des pâtes ? » Debbie hocha vigoureusement la tête, et Aubrey se dirigea aussitôt vers le rayon des pâtes. Elle continua à dérouler sa liste de course dans sa tête tout en traversant le supermarché, naviguant entre les céréales et les boissons gazeuses. Tant qu'elle y était, autant en profiter pour faire ses propres courses.

« Plus que les couches, maintenant. Tu veux descendre ? D'accord, princesse. » Aubrey hissa Debbie hors du caddie et la posa sur le sol, puis elles commencèrent à avancer en direction du rayon hygiène. Elle attrapa deux paquets de couches, puis un troisième, puis un peu plus discrètement cette fois-ci, un quatrième. Elle regarda autour d'elle pour s'assurer que personne ne l'avait remarqué, mais en réalité, personne ne faisait attention à elle et à ses quatre paquets de couches. Oui, elle allait acheter tout cet attirail pour une seule petite soirée, et alors ? Elle était prévoyante. Et puis... Ca pourrait toujours être utile. Juste au moment où elle s'apprêtait à sortir du rayon, Aubrey entendit une voix l'interpeller. « Aubrey ! Ça fait tellement longtemps, comment vas-tu ? ». Elle se retourna, surprise, et reconnut instantanément le visage du jeune homme. Un grand sourire éclaira son visage. « Ca alors, Nils ! Ca fait vraiment un bail. Je vais très bien, je te remercie, et toi qu'est-ce-que tu deviens ? » C'est alors qu'elle remarqua la petite fille qui la regardait depuis le caddie. Elle devait avoir quelques mois de plus que Debs et ressemblait beaucoup à son papa. Aubrey pencha la tête sur le côté et sourit à la petite. « Salut, toi ! ».

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Aubrey & Nils

Nils doit absolument aller faire les courses et s'y rend à contre coeur. Il retrouve alors sa voisine et amie d'enfance Aubrey et croit découvrir qu'elle a eu aussi eu un enfant.

Un grand sourire jaillit sur le visage de son amie d'enfance quand elle le reconnu. « Ca alors, Nils ! Ca fait vraiment un bail. Je vais très bien, je te remercie, et toi qu'est-ce-que tu deviens ? » « Écoute, je vais bien, je suis revenu à Town Square depuis presque deux ans maintenant. Et je bosse comme journaliste à domicile pour divers journaux. Et toi, qu'est ce que tu fais de beaux ? » Aubrey se dirigea alors vers le caddie et salua Lola qui la regardait depuis le caddie. « Salut, toi ! ». « Je te présente ma fille Lola, elle a deux ans. Et la tienne, comment elle s'appelle? » Il se dirigea lui aussi vers la petite fille que transportait son amie dans son caddie. Elle était vraiment adorable avec ses cheveux blonds, ses yeux marrons clairs et le grand sourire qui illuminait son visage. Nils ne savait pas si elle souriait en le regardant lui ou en regardant Lola debout dans le caddie derrière mais cela n'avait aucune importance. Cela n'avait même pas effleuré l'esprit du jeune homme que celle-ci puisse être l'enfant d'une amie qu'Aubrey gardait pour rendre service. Comme il avait eu sa fille assez jeune, il ne pensait pas forcément que les gens de son âge n'étaient pour la plupart pas encore parents alors que dans son cas, sa fille occupait toute sa vie. Il n'imaginait plus vivre sans elle.

A ce moment là, Nils s’aperçut qu'il avait toujours une boite de préservatif à la main. Il se sentit un peu stupide car il ne voulait pas mettre ça dans le caddie à côté de sa fille alors qu'Aubrey avait certainement vu de quoi il s'agissait mais en même temps, il n'avait pas envie de discuter avec une amie d'enfance avec ce genre de chose bien visible. Cela ferait un peu comme s'il lui faisait des avances, ce qui n'était pas du tout le cas. Quelle idée il avait eu dans acheter aujourd'hui, peut être en avait-il encore dans l'armoire à pharmacie en plus ! Et il s'était approché d'une petite fille avec ça à la main, cette scène devait être réellement étrange, il espéra que personne ne l'avait remarqué. Il avisa le rayon où il les avait pris qui était encore tout à côté mais pas encore assez pour qu'il puisse les reposer sans attirer l'attention. Il regarda autour de lui et les glissa dans sa poche, s'il ne croisait pas de vigile un peu trop pointilleux pour le suspecter d'avoir l'intention de les voler comme un ado de quinze ans avec une libido trop active et pas assez d'argent, cette "cachette" ferait l'affaire jusqu'au départ d'Aubrey. Il était un peu gêné et du coup, ne savait plus trop où en était leur conversation.

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« Écoute, je vais bien, je suis revenu à Town Square depuis presque deux ans maintenant. Et je bosse comme journaliste à domicile pour divers journaux. Et toi, qu'est ce que tu fais de beaux ? » Aubrey se tourna vers Nils et lui adressa un sourire. « Je suis insist', ça fait trois ans que j'enseigne ici. C'est dingue qu'on ne se soit pas croisés plus tôt ! » Elle dirigea de nouveau son attention vers sa fille, n'écoutant que d'une oreille les propos de Nils. Cette petite était décidément adorable, elle la regardait avec de grands yeux brillants. Pour plaisanter, Aubrey fit une grimace comique qui eut don de faire rire Lola. « Je te présente ma fille Lola, elle a deux ans. Et la tienne, comment elle s'appelle? » « Elle s'appelle Debbie, c'est moi qui la garde ce soir. » Trop occupée à faire rire Lola, elle ne s'était pas rendue compte que le mot "tienne" signifiait pour Nils que Debbie était sa fille et que sa réponse pouvait l'induire en erreur et lui faire croire qu'elle se partageait la garde de l'enfant avec son ex. « Elle est vraiment trognonne. Hé, c'est moi qui te fait rire, trésor ? » dit-elle en chatouillant le cou de la petite, qui se contorsionna en riant davantage. « C'est moi qui te fait rire comme ça ? J'ai une bille de clown, c'est ça ? ». Riant avec Lola, Aubrey mit quelques secondes avant de se rendre compte qu'elle était en train de babiller comme une mamie gâteuse. Elle se racla la gorge et recula d'un pas, sans cesser de sourire à Lola, et tendit la main vers Debbie pour la faire approcher.

« Elle a quel âge ? Peut-être que je l'aurais bientôt dans ma classe ! » Aubrey observa Nils un instant, songeuse. Le revoir faisait remonter toute sortes de souvenirs à la surface, principalement ceux de son enfance. Nils avait été autrefois son voisin, à l'époque où elle habitait encore chez ses parents. Ils n'avaient qu'un an d'écart mais ils s'étaient toujours bien entendus. Elle se rappelait les fois où elle l'avait invité pour jouer à la dînette et que, malgré ses bruyantes protestations, son grand frère finissait toujours par l'entraîner jouer au foot ; résultat, elle se retrouvait toute seule avec ses poupées. Puis des souvenirs plus récent de leur adolescence lui revinrent à la mémoire, à l'époque où Aubrey commençait à le voir autrement qu'un compagnon de jeu. Elle avait eu un coup de cœur qui avait duré quelques années mais qui s'était dissipé avec l'éloignement. Le fait de le revoir à présent pour la première fois depuis des années, inchangé, toujours le même avec son adorable sourire... elle était bien obligée de l'avouer, cela lui faisait quelque chose. Mais il avait désormais un enfant et puis, elle avait connu d'autres hommes dans sa vie. Nils était juste une figure du passé, songea-t-elle pour se rassurer, le voir ravivait des souvenirs et c'était pour cela qu'elle se sentait troublée. Evidemment que c'était pour ça.

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Aubrey & Nils

Nils doit absolument aller faire les courses et s'y rend à contre coeur. Il retrouve alors sa voisine et amie d'enfance Aubrey et croit découvrir qu'elle a eu aussi eu un enfant.

« Je suis insist', ça fait trois ans que j'enseigne ici. C'est dingue qu'on ne se soit pas croisés plus tôt ! » « Ah super, je ne me souvenais plus que tu voulais devenir instit, ce n'était peut être pas le cas plus jeune, si ? Oui, c'est vrai que ça paraît complètement aberrant comme situation, comme si Town Square était une ville de plusieurs millions d'habitants dans laquelle on peut vivre toute une vie sans croiser tout le monde. » Nils se dirigea ensuite vers la petite fille d'Aubrey et lui ébouriffa les cheveux amicalement. « Elle s'appelle Debbie, c'est moi qui la garde ce soir. » « Ah d'accord... » Nils n'osa pas demander si Aubrey la gardait pour la soirée ou si elle était la mère et la partageait avec le papa avec qui elle n'était plus. Il avait peur de passer pour quelqu'un de stupide et, si elle n'était pas la mère, il ne voulait pas qu'elle croit que pour lui c'était tout ce qu'il y a de plus normal d'être déjà parent à leur âge et que les autres étaient anormaux. Ils étaient maintenant chacun devant la petite fille de l'autre. « Elle est vraiment trognonne. Hé, c'est moi qui te fait rire, trésor ? C'est moi qui te fait rire comme ça ? J'ai une bille de clown, c'est ça ? » Nils sourit en regardant Lola pouffer devant les grimaces de son amie. Cette petite n'était décidemment pas timide du tout, il espérait que cela continuerait en grandissant.

« Elle a quel âge ? Peut-être que je l'aurais bientôt dans ma classe ! » « Elle n'a que deux ans, elle n'entre à l'école que l'année prochaine mais sinon peut être que ce sera ton élève une année, qui sait ? » C'était étrange de parler comme ça avec Aubrey en tant qu'adultes mûres et responsables. La dernière fois qu'ils avaient discuté ainsi, ils devaient avoir dix-huit ans. Pour le coup, la distance les avaient séparés. Nils ne se rappelait pas vraiment lequel avait pris ses distances le premier mais peu à peu, ils avaient pris de moins en moins de nouvelle l'un de l'autre, jusqu'à ne plus du tout savoir ce qu'ils devenaient lorsque la jeune fille avait à son tour quitté le lycée un an après lui. La jeune fille semblait d'ailleurs songeuse. Cherchait-elle à savoir quand il avait eu sa fille ou était-elle gênée de se trouver dans cette situation ? « Ca te fait bizarre de me voir avec un enfant peut être ? »

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« Ah super, je ne me souvenais plus que tu voulais devenir instit, ce n'était peut être pas le cas plus jeune, si ? Oui, c'est vrai que ça paraît complètement aberrant comme situation, comme si Town Square était une ville de plusieurs millions d'habitants dans laquelle on peut vivre toute une vie sans croiser tout le monde. » Aubrey sourit à l'évocation de leurs jeunes années. En fait, d'aussi loin qu'elle se souvenait, elle avait toujours voulu travailler avec les enfants. Mais c'est plus tard que sa vocation d'enseignement s'était manifestée, durant ses dernières années de lycée. L'une de leur voisine était professeur dans les petites écoles, et une fois, elle l'avait prit avec elle une journée pour lui faire découvrir un peu ce milieu. Et Aubrey avait eut un véritable coup de coeur. Ses propres années à l'école primaire lui avaient laissé un très bon souvenir et revenir dans un endroit pareil, avec cette ambiance joyeuse, ces gosses qui jouent à chat perché dans la cour... Ca lui avait rappelé tant de bons souvenirs. C'était à partir de ce moment-là qu'était apparu son rêve, et il ne l'avait plus lâché depuis. « Eh bien, pour être honnête, je crois que quand on était petits je voulais être danseuse étoile. Pas très original, je dois l'admettre. » Aubrey grimaça. C'était bien loin, cette époque. Et elle n'était pas mécontente d'avoir renoncé à cette volonté de devenir petit rat, étant donné qu'elle n'était pas exactement la grâce incarnée.

« Elle n'a que deux ans, elle n'entre à l'école que l'année prochaine mais sinon peut être que ce sera ton élève une année, qui sait ? » « Oh, d'accord ! Elle a encore le temps, en effet. Il faut bien que tu profites de ces années, alors, ce sont les meilleures. » Elle sourit à la petite Lola et reporta son attention sur Nils, réalisant qu'elle venait de parler comme si elle était mère de cinq gosses et qu'elle avait énormément d'expérience, alors qu'elle n'avait même pas d'enfants. Ses joues rosirent et elle passa une mèche de cheveux derrière son oreille. Il fallait absolument qu'elle arrête de faire ce genre de réflexion à tout va, surtout devant des personnes qui eux avaient vraiment des enfants. « Ca te fait bizarre de me voir avec un enfant peut être ? »

Aubrey ne s'attendait pas du tout à ce genre de questions. Surprise, elle cligna des yeux et observa un instant Nils sans savoir quoi dire. « Au contraire », s'écria-t-elle, avant de se racler la gorge et de baisser un peu la voix. « Je veux dire, non, pas du tout. Je trouve ça génial. La plupart de mes amis ont déjà des enfants, et j'aimerai beaucoup en avoir moi aussi. En fait, je suis un peu le mouton noir dans les sorties entre amis. » Elle sourit du mieux qu'elle put, malgré ses mâchoires un peu crispées. C'était un sujet très sensible qu'elle ne préférait pas évoquer. C'est pour cette raison qu'elle changea aussitôt de sujet, de nouveau enjouée. « C'est toi qui fait les courses, alors ? Ça fait plaisir de voir un papa qui n'est pas allergique aux supermarchés. » Elle lui fit un clin d’œil taquin et rit doucement. Elle était vraiment contente de le revoir. Cela lui donnait l'impression d'avoir remonté le temps, et c'était une sensation très agréable.

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Nils doit absolument aller faire les courses et s'y rend à contre coeur. Il retrouve alors sa voisine et amie d'enfance Aubrey et croit découvrir qu'elle a eu aussi eu un enfant.

« Eh bien, pour être honnête, je crois que quand on était petits je voulais être danseuse étoile. Pas très original, je dois l'admettre. » « Oula, si on remonte aussi loin, je voulais certainement devenir policier ou pompier... Heureusement qu'on a grandit quand même ! » Se tournant vers sa fille, il lui demanda en riant : « Et toi ma puce, tu voudras devenir danseuse étoile ou maîtresse d'école ? » Lola le regarda sans répondre, elle sourit comme elle le faisait toujours quand elle ne comprenait pas ce qu'on lui racontait, c'était vraiment un ange cette petite. Nils l'aimait de tout son cœur depuis sa naissance mais elle devenait encore plus intéressante et jolie au fur à mesure que les mois passaient.

« Oh, d'accord ! Elle a encore le temps, en effet. Il faut bien que tu profites de ces années, alors, ce sont les meilleures. » Le jeune homme sourit une nouvelle fois en regardant Aubrey. Si elle avait déjà des enfants en âge d'aller à l'école, c'est qu'elle avait perdu encore moins de temps que lui. Il n'osait lui demander combien elle en avait, elle parlait comme si elle s'y connaissait beaucoup mais c'était un peu gênant car il ne savait toujours pas si la petite Debbie était la sienne ou non. Il décida alors de changer de sujet tout en tâtant un peu le terrain pour obtenir une réponse à la question qu'il n'osait pas poser. « Ca te fait bizarre de me voir avec un enfant peut être ? » Aubrey sembla surprise de cette question, peut être avait-elle réellement des enfants après tout. « Au contraire ! Je veux dire, non, pas du tout. Je trouve ça génial. La plupart de mes amis ont déjà des enfants, et j'aimerai beaucoup en avoir moi aussi. En fait, je suis un peu le mouton noir dans les sorties entre amis. » « Donc tu n'as pas d'enfant ! Je pensais que Debbie était la tienne voire que tu en avais d'autres... » Au moins, ce point était clair maintenant.

Mais Nils n'eut pas le temps d'approfondir la question car Aubrey changea très vite de sujet, comme si elle ne voulait pas en parler. Poli, il n'insista pas malgré sa curiosité grandissante. « C'est toi qui fait les courses, alors ? Ça fait plaisir de voir un papa qui n'est pas allergique aux supermarchés. » Ce coup ci, c'est Nils qui se sentit un peu gêné. Il parlait souvent de sa situation mais là, Aubrey ne semblait pas avoir envisagé une seule seconde qu'il pu élevé seul sa fille. « En fait, je ne suis plus avec la mère. Elle n'a même pas souhaité qu'on partage la garde ou quoi que ce soit. Elle n'a pas vu sa fille depuis la semaine de sa naissance et je t'avoue que je n'ai pas cherché à la revoir non plus quand j'ai vu que ça ne lui faisait rien d'abandonner ainsi sa fille. Je ne sais pas si c'est le mot à utiliser quand on la confie au père mais pour moi c'est un abandon à partir du moment où elle n'a même pas désiré la connaitre. J'ai quelqu'un actuellement mais je vis seul avec ma fille. C'est donc moi qui fait les courses. On ne peut pas dire que j'aime ça mais j'y suis forcé, je veux que ma fille ne manque jamais de rien. » Il n'en voulait pas à Aubrey, elle ne pouvait pas savoir.

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