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 ASHAZEL - No, I' won't be afraid.

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MessageSujet: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyMar 5 Aoû - 10:04





Stand by me


Qui l’aurait cru ? Qui aurait pu croire, ne serait-ce qu’un mois auparavant, qu’Ash, mon grand amour, reviendrait, serait de retour dans ma vie ? Ça m’avait paru si impensable, impossible. Et pourtant ! Il était bien là, marchant à mes côtés, à cette avancée de la nuit, dans cette ruelle sombre. Il était bien là, me tenant la main fermement comme s’il avait peur que je m’envole d’un seul coup, que je m’évapore. Et j’étais bien contente qu’il le fasse puisque je ressentais moi-même ces peurs. J’avais peur que ce ne soit qu’un rêve, qu’il ne soit là réellement. « Quelle soirée improbable. » pensais-je tout en promenant mon regard sur les immeubles vieillis, les trottoirs à moitié défoncés sur lesquels nous marchions, et les boutiques anciennes devant lesquelles nous passions. Ash devait habiter dans un vieil immeuble, surement un de ceux qui ne payaient pas de mine mais dont les appartements avaient vécus, avaient vu passer de nombreuses vies et avaient une âme. Ces genres de vieux appartements dont le plancher grinçait à chaque pas, au mur aussi fin que du papier à cigarette et aux peintures jaunies par le temps. J’avais toujours adoré ces habitations. Fallait dire que j’étais née dans un appartement de ce genre, ma première goulée d’air avait été empreinte de ces odeurs d’antiquité et d’humidité. Bien sûr, je me doutais bien que cela devait paraitre étrange mais ça me rappelait tellement de choses…

Il était environ quatre heures et demie du matin, un silence de plomb régnait, seuls nos pas sur le bitume se répercutaient contre les façades des immeubles – et les battements frénétiques de mon cœur. J’avais l’impression qu’Ash pouvait les entendre, que mon organe sortirait prochainement de ma cage thoracique à force de taper contre. Ma joue me brulait encore là où Ash avait posé ses lèvres, quelques minutes auparavant, recueillant une perle salée au passage tout en prononçant ces quelques mots, de sa voix qui avait résonné en moi, terminant de démolir mes barrières : « Tu l'as dit toi-même, plus jamais. » Puis il avait utilisé ce mot qui me retournait à chaque fois, il m’avait encore une fois appelé « Bébé », comme il l’avait toujours fait, comme avant. Mon corps tout entier avait frissonné alors que les souvenirs avaient assaillis mon cerveau. Durant tout le trajet j’avais réussis à retenir les larmes qui n’avaient cessé de menacer de sortir. Je me sentais si pitoyable, à pleurer encore et encore. Mais … je ne pouvais l’expliquer. C’était une sensation étrange, et bien que normalement mes larmes auraient dû se tarir, les miennes ne faisaient que de se régénérer.

Soudain Ash s’arrêta devant un immeuble quelque peu vétuste, dont la façade était décrépite et commençait à s’effriter par endroit.  Les fenêtres semblaient mal – voire très mal – isolées et à certains endroits les volets étaient inexistants. Ash, sans me lâcher la main une seule seconde, sortit un petit trousseau de clé de sa poche et ouvrit la lourde porte en bois – qui semblait tout de même très facile à forcer. Lorsqu’elle fut ouverte, je jetais un rapide coup d’œil au long couloir qui menait aux escaliers en colimaçon. Mes yeux durent pétiller. J’adorais réellement ce genre d’endroit. Puis je reportais mon attention à Ash – qui me fit signe d’avancer – et à la rue – vide évidemment. Je décidais donc d’entrer dans l’immeuble.  Mes pas firent grincer le sol – où l’on pouvait voir quelques trous – et lorsqu’Ash ferma la lourde porte, les murs tremblèrent. Un petit sourire s’afficha malgré moi. Ce n’était pas un palace, mais ça m’emplissait de joie.  Et puis, savoir que l’homme de ma vie avait un appartement, qu’il devait surement travailler, qu’il avait repris sa vie en main … je ne pouvais éprouver que de la joie.

Nous montâmes trois étages – qui furent les plus longs de ma vie, non pas que je ne sois pas sportive et réfractaire à l’idée de monter des marches, mais la soirée avait été longue et j’étais éreintée. Enfin, nous arrivâmes devant une petite porte en bois – beaucoup moins lourde, moins imposante que celle de l’entrée – et j’attendis sagement qu’Ash ouvre la porte, lui libérant la main droite et me calant contre le mur à côté. « Dieu que c’est bon. » pensais-je tout en fermant les paupières. Puis je les rouvris, frappée par la réalité. « Oh mon dieu … » soufflais-je tout en me redressant : « Nous habitons à quelques mètres l’un de l’autre … et ce depuis … Mais on ne s’est jamais croisés … » Comment était-ce possible ? Un mois qu’il était de retour, un mois qu’il habitait cet immeuble, cet appartement, cette rue. Un mois où nous aurions pu nous croiser des centaines de fois … mais qu’aurais-je fait si cela était arrivé ? Comment aurais-je réagis ? Certainement pire que ce soir.


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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptySam 9 Aoû - 0:29



j'oublie toujours de t'oublier
Et voilà, au bout de cette longue soirée d'attente, de révélation, de retrouvailles agitées au bar où Hazel travaillait, nous arrivions enfin dans ma rue.

Je connaissais ce quartier comme ma poche, cela faisait tellement longtemps que je passais dans ces rues, venant régulièrement voir Hazel chez elle, même si la plupart du temps, elle passait son temps chez moi alors que je vivais à deux quartiers d'ici. Mais c'était comme une mélodie, un refrain, je re-franchissais ces rues avec la nostalgie d'un morceau de piano. Nous marchions main dans la main comme si rien ne s'était jamais arrêté, il faisait noir et personne ne venait plus déranger les rues, c'était une heure de sommeil commune à la plupart des gens, cette heure entre 4 et 5 heure du matin, où les couche-tard viennent de se coucher et où les lève-tôt n'ont pas encore entendu leur réveil sonner. Et nous étions là dans cette bulle dont nous seul connaissions l'existence et les enjeux, et nous ne discutâmes pas davantage durant le trajet. Comme si nous voulions attraper cette chose imperceptible directement liée à notre silence commun, comme si le moindre bruit ferait envoler cette petite parcelle de nous que nous retrouvions dans nos simples deux mains liées.
Je jetais parfois un regard à la jolie blonde à mon bras et souriais intérieurement à la vue de ses yeux brillants dans l'obscurité et de ses lèvres d'où s'évaporaient une légère fumée blanche révélant le froid qui la tenait. Je ne tardais donc pas, suivant son rythme mais évitant de traîner pour qu'elle soit au plus vite au chaud.
Je me disais intérieurement qu'elle devait sans doute se poser des questions quant à mon choix d'appartement aussi proche de celui où elle vivait avec Val, mais cela n'avait été qu'un heureux hasard, bien que cela m'inquiétait tous les jours de la croiser et de gâcher nos retrouvailles qui s'annonçaient déjà bien compliquées. Finalement, il avait fallu qu'on se croise bien plus loin de manière encore plus désagréable, elle qui détestait montrer ses faiblesses, je n'osais imaginer son premier sentiment en me voyant face à elle alors qu'elle était à son job qu'elle haïssait sans aucun doute de tout coeur et où elle devait se sentir inférieure tous les jours. J'admirais son courage même si je me promettais intérieurement de chercher autour de moi sans relâche un éventuel job où elle pourrait postuler, tout valait mieux que ce mec gras et pervers qui lorgnait sur elle de ses yeux vicieux tous les jours.

Nous arrivâmes enfin devant mon immeuble, il n'était pas très haut, avait un charme « à l'ancienne » tel que je les aimais, je n'avais pas eu le choix de le sélectionner de toute façon, car c'était le seul qui était dans mes moyens sans pour autant avoir des signes d'humidité ou d'arnaque. Peu importait la proximité avec son appartement à elle, il avait fallu que je me décide. Et finalement, ce n'était pas plus mal. Je décelais sur son visage que l'endroit lui plaisait, elle était comme moi, elle aimait les endroits chargés d'histoire, avec l'empreinte du temps sur tous les coins de murs. Nous étions enfin à l'intérieur, et il faisait déjà meilleur, mais je sentais sa main froide toujours serrée dans la mienne. Je fermais la porte derrière moi et la fis avancer avant moi dans l'escalier en colimaçon qui craquait sous nos pieds car fait de vieux bois. Pourtant il était bel et bien solide, j'étais déjà tombé sur les fesses de ses marches en me précipitant car j'étais en retard, il avait bel et bien résisté, mes fesse un peu moins...

Je sentais l'épuisement de Hazel qui n'avait quasi pas été assise de la nuit, je me disais intérieurement qu'elle verrait bien à quel point mon fauteuil était confortable. Arrivés en haut, je la laissais reprendre son souffle alors qu'elle était dos au mur, et j'ouvris la porte, quand je me redressais vers elle, elle s'exclama : « Nous habitons à quelques mètres l’un de l’autre … et ce depuis … Mais on ne s’est jamais croisés … »   Je souris. Elle devait vraiment être fatiguée et chamboulée pour ne pas avoir réalisé plus tôt. « Je n'ai pas eu le choix, c'était le seul dans mon budget, mais nos horaires sont très différents, c'est sans doute pour cela qu'on ne s'est jamais croisés... »  Je me reculais pour la laisser rentrer et une fois à l'intérieur, je passais ma main sur son bras après avoir allumé les lumières et fermé la porte. «  Installe-toi, je vais te chercher un pull pour te réchauffer et te ferai un chocolat chaud. »
Je n'étais pas un fervent adepte du chocolat chaud mais j'avais toujours de quoi en faire dans mes armoires, comme si cet appartement guettait l'arrivée d'Hazel à tout moment. Je n'avais pas grand chose, quelques cartons traînaient, et le strict nécessaire était sorti dans mes armoires, il y avait dans un coin ma guitare sur son pied, dans un autre, un peluche que je lui avais offerte mais qui m'était restée suite à l'événement fâcheux qui avait causé notre séparation. Elle n'avait même pas cherché à récupérer la moindre affaire, c'est pourquoi il me restait celles dont je n'avais sur me séparer. Dans le salon, à part une vieille télévision que je n'allumais jamais, mon canapé et quelques bricoles, il n'y avait pas grand chose à voir. La cuisine ne se voyait affublée que d'une petite table en bois, et alors que j'avais allumé les interrupteurs, une lumière blafarde s'était propagée dans les deux pièces qui n'en formaient qu'une seule. Il y avait une porte pour accéder à ma chambre et la salle de bain. Les lampes prenaient toujours le temps qu'il fallait pour chauffer et éclairer correctement, et pendant que s'épanouissait doucement la lumière, je filais directement dans ma chambre pour chercher un de mes sweater pour Hazel afin qu'elle se réchauffe de la fraîcheur du dehors. Je revenais finalement avec le vêtement et un plaid au cas où elle avait également froid aux jambes. Je déposais les deux sur le fauteuil et regarda Hazel : « Voilà, tu peux enlever tes chaussures, installe-toi, c'est pas le grand luxe mais fais comme chez toi... »  Ca me paraissait tellement étrange de lui dire tout ça, ça me semblait tellement logique qu'elle pouvait s'installer sans que j'aie à lui dire... Pour moi Hazel était faite pour vivre à mes côtés, pour partager toutes mes journées, toutes mes nuits, et m'engueuler parce que je n'avais pas bien lavé la vaisselle ou parce que mes chaussettes traînaient... La vie ce n'était pas lui dire de s'installer, de se mettre à l'aise. Non, et ça me manquait tellement de ne plus la voir parcourir les mêmes pièces que moi dans sa petite tenue du matin qui me faisait tous les jours plus d'effet que la veille...
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyLun 11 Aoû - 11:18





Stand by me


Qui aurait pu me dire que je me retrouverais, ce soir, dans cet immeuble – devant lequel je passais souvent, pratiquement chaque jour – et surtout qui aurait pu me dire que j’allais retrouver l’amour de ma vie – et par la même occasion l’homme qui m’avait tellement fait souffrir ? Personne n’aurait pu croire. Et j’avais été à des années lumières d’imaginer un tel scénario. Calée contre le mur adjacent à la porte d’entrée, j’avais eu cette révélation qui m’avait obligée à me redresser – comme si cela m’avait permis de mieux comprendre les choses. « Je n'ai pas eu le choix, c'était le seul dans mon budget, mais nos horaires sont très différents, c'est sans doute pour cela qu'on ne s'est jamais croisés... » Me dit-il tout en souriant. J’hochais la tête. Surement oui. Mais encore une fois, je me demandais comment j’aurais pu réagir en lui rencontrant dans la rue. Comment aurais-je réagis si je l’avais croisé, le chamboulant dans ses petites habitudes. « Tu te serais dit qu’il était revenu en ville, mais se fichait de savoir ce que tu devenais, qu’il n’était surement pas revenu pour toi, et qu’il ne cherchait pas à te revoir… » me chuchota une petite voix dans ma tête, et elle avait tellement raison. J’étais tellement soulagée que nous nous soyons revus dans ce bar miteux dans lequel je faisais la pétasse pour pouvoir grappiller quelques pièces. Je pense – non, je suis certaine – que si nous nous étions vus dans cette ruelles, … mon cœur ne serait plus qu’un amas de petits morceaux. Ash fit un pas en arrière après avoir ouvert la lourde porte en bois pour me laisse entrer. « Installe-toi, je vais te chercher un pull pour te réchauffer et te ferai un chocolat chaud. » Sa main chaude – que dis-je, brûlante – glissa sur ma peau gelée et traça un sillon de lave en fusion dans tout mon membre. Ses mots me crispèrent et les souvenirs affluèrent de nouveau. Je nous revoyais, dans son appartement, en hiver, lorsque j’étais transie de froid, Ash me faisait m’installer sur son vieux canapé usé qui sentait des milliards d’odeurs mais certainement pas celle du neuf, m’enveloppait de la grosse couverture douce et chaude qu’il avait spécialement acheté pour moi, et allait me préparer un bon chocolat chaud, tandis que moi je ne pouvais décrocher mon regard de ce dieu grec. Ce chocolat était mon favori avec un soupçon de cannelle, comme il savait si bien les faire, et je ne buvais que celui-ci – tous les autres me semblaient terriblement fades à côté. Lorsqu’Ash est parti, je n’ai plus jamais pu reboire de boisson chocolatée.
Bien sûr, lorsqu’il m’annonça qu’il me ferait un chocolat chaud je fus surprise. Ash n’aimait pas spécialement ça – voire pas du tout – et lorsqu’il en buvait ce n’était qu’avec moi. Avait-il prévu que je mette les pieds dans ce nouvel appartement ? Ou peut-être qu’en six mois ses gouts avaient changés … Cette pensée me serra le cœur, j’avais tellement l’impression de ne plus le connaitre… Comme si à présent un fossé nous séparait.

Tandis qu’Ash se dirigeait d’un pas sur vers sa chambre – sans doute pour aller me chercher quelque chose qui me permettrait de me réchauffer un peu plus – je laissais mon regard vagabonder. Son appartement n’était pas un palace et évidemment il n’y avait que très peu d’objets de valeurs. D’ailleurs, mes yeux se posèrent sur son instrument de musique, sa guitare, son seul objet de valeur – pas que pécuniaire mais surtout sentimentale, je ne le savais que trop bien. Puis rapidement, mon regard dériva, passa sur sa petite télé, ses cartons pas encore déballés : « Oh lala, il n’a pas encore fini de déballer, il faudra que je vienne l’aid… » je pus-je m’empêcher de penser. Non, je ne pouvais pas dire ça. Je secouais la tête et reprit ma petite exploration des lieux. Les murs de son appartement, vieillis par le temps, étaient nus. Ça n’avait jamais été le cas dans l’appartement qu’il avait occupé avant. J’avais pris soin de mettre des photos de nous sur chaque mur. Mais tout avait changé, cette habitation était celle d’Ash et seulement d’Ash – du moins, je l’espérais. Puis soudain … «Ma peluche… » Mon regard se posa sur l’énorme Bourriquet qui tronait fièrement dans un angle. C’était une peluche énorme, qui faisait bien la moitié de mon corps. Je me souvenais encore du jour, du moment, du lieu où Ash m’avait offert ce cadeau …

« Bébé, regarde ! Du tir à la carabine. Je parie que tu veux l’énorme Bourriquet là-haut !! » J’avais dû courir après lui, me faufilant parmi les badauds, entre les corps pressés, au milieu de la foule qui encombrait les allées de la fête foraine qui s’était installée en ville. C’était un environ six mois avant qu’Ash ne mette les voiles. « Amour, tu vas te ruiner. Tu sais combien il faut mettre pour avoir les grosses peluches ?! » lui avais-je dit, les mains sur les hanches. Je n’avais pas voulu qu’il se ruine pour moi, surtout pour une babiole. Bien sûr, Ash m’avait gratifiait de son sourire en coin, ce sourire charmeur qui faisait fondre n’importe quelle nana, mais qui n’était destiné qu’à moi : « Bébé … laisse-moi faire. Pas besoin de dépenser des cents et des milles, je t’aurais cette peluche. Je pourrais te décrocher la lune si tu me le demandais, alors une peluche… » m’avait-il lancé, avec un haussement d’épaules nonchalant, avant de m’embrasser avec fougue : « Chef ! Un pari ... » L’homme derrière le stand s’était retourné vers lui, attendant visiblement qu’Ash ne lui fasse part de son pari. « Si j’arrive à éclater les trois ballons avec un seul plomb … je veux l’énorme Bourriquet là-haut. C’est pour ma femme… » Avait-il dit, tout en me jetant un coup d’œil énamouré. Asbjorn, mon amour, mon dieu. Je n’aurais jamais pensé que six mois plus tard il claquerait la porte.

« Voilà, tu peux enlever tes chaussures, installe-toi, c'est pas le grand luxe mais fais comme chez toi... » la voix grave d’Ash me sortit de mes pensées, et un frisson me parcourut. Tout ceci me paraissait si loin. Il avait déposé à côté de moi un sweat et un plaid – LE plaid. Je souris malgré moi et me saisit du vêtement. Le mélange de parfums me monta aux narines me percuta de plein fouet : son odeur. Je ne pus m’empêcher d’enserrer le tissus et de le porter à mon nez pour humer encore un peu plus cette odeur que j’aurais pu reconnaître parmi mille. « …fais comme chez toi … » Ses mots produisirent en moi un effet bizarre. Comme si tout ce que nous avions vécu n’avait jamais été. Mais, après tout, à présent nous étions un peu comme des étrangers. « Merci. Ça fait du bien… » Lui dis-je tout en retirant mes baskets – j’avais troqué mes talons de pétasse pour mes baskets confortables. Mes pieds endoloris me remercièrent tandis que j’enfilais rapidement le vêtement d’Ash. Visiblement il l’avait porté récemment. Avait-il fait exprès de me donner celui-ci et pas un autre qui sortait de son armoire ? Je souris intérieurement, en tout cas j’étais bien heureuse d’avoir ce sweat là, imprégné de son parfum. « Pourquoi tu … tu l’as gardé ? » lui demandais-je d’une petite voix, tout en désignant la peluche d’un geste du menton.


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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyMar 12 Aoû - 0:45



j'oublie toujours de t'oublier
Quand j'avais dix ans, j'ai entendu ma mère hurler sur mon père une fois de plus, mais cette fois-là, mes oreilles durent subir leurs imprécations car mon casque était cassé et je ne pouvais plus me noyer dans la musique. Et cette fois là, j'entendis ce qu'elle lui reprochait. Apparemment, il avait été voir ailleurs, un peu trop bourré, il avait vu une femme à la poitrine opulente se frotter contre lui, le chauffant allègrement, et comme une fois de plus il était fâché sur sa femme, il s'était laissé aller à la toucher et plus. Le truc étant que dans le milieu où nous vivions, le quartier était un véritable gruyère quand il s'agissait d'informations, et la rumeur ne tarda pas à parvenir aux oreilles de ma mère qui, malgré ses défauts, me faisait un peu pitié. Je les aimais tous les deux, mais parfois j'avais l'impression d'être plus intelligents qu'eux qui criaient pour se faire entendre et n'entendaient rien au final. Je m'en voulais parfois de les trouver simplement cons. Ils n'étaient pas très cultivés, et n'avait pas eu droit à l'enseignement comme moi, ils faisaient des fautes grosses comme des montagnes et ne savaient calculer que lorsqu'il s'agissait d'agent. Ils étaient racistes sur les bords, juste parce que le principe leur était dicté. Bref, ce n'étaient pas des lumières. Pourtant de bons coeurs s'abritaient derrière tant d'agitation, et ils sacrifiaient tout pour leurs enfants. C'est pourquoi lorsque j'entendis ma mère sangloter dans la pièce d'à côté, suffoquer même et gémir qu'il ne l'aimait pas, qu'elle était malheureuse, j'eus mal au coeur pour elle. Il n'y avait qu'elle pour douter de l'amour que père lui portait. Suite à cet incident, j'ai aidé ma petite vieille de voisine pour ses courses et autres promenades pour me faire de l'argent de poche, et à la dispute d'après, quand je vissais mes nouveaux écouteurs sur mes oreilles, je me promis intérieurement que je ne tromperais jamais l'amour de ma vie, si un jour je la rencontrais.

Mais voilà, quand on a dix ans, on fait des belles promesses. Des promesses qu'on ferait mieux de tenir, d'écrire sur un bout de papier pour s'en souvenir chaque jour de sa vie jusqu'au jour de sa mort et reposer en paix parce qu'on aurait tenu les plus belles promesses qu'on puisse faire : celles d'un enfant innocent qui a pourtant tout compris.

Parce qu'il avait fallu que je fasse cette erreur, cette bête erreur. J'étais tombé dans le panneau, dans la facilité, et j'avais baisé cette fille. Et même si je ne m'en souvenais plus, c'était encore plus grave que Hazel s'en souvienne elle, et ce n'était pas des rumeurs qu'elle avait entendues, non, elle m'avait vu. Elle m'avait vu et moi je l'avais regardée, sans rien dire, sans rien faire. J'étais apparemment si loin que je ne l'ai même pas retenue, elle l'amour de ma vie, elle la seule femme à qui je désire encore faire l'amour. Alors après cet événements, toutes les nuits je m'en suis voulu parce que j'avais vécu ce dysfonctionnement, voulu parce que je n'avais pas tenu mes promesses, voulu d'avoir jugé mes parents si souvent, de m'être senti si supérieur que je me pensais incapable de faire cette erreur. Je l'avais faite et je l'avais rendue pire encore, et tous les soirs je pensais à mon père pour qui j'avais eu cette pointe de rancoeur d'avoir tant fait pleuré ma mère avant et après qu'il soit partit. Elle était brisée. Pourtant elle aussi avait fait de grosses erreurs.

Hazel non.

Hazel n'avait été responsable que de quelques disputes sans profondeur, mais le reste du temps, elle était parfaite. Cette perfection m'agaçait parfois, me rappelant sans cesse à quel point j'étais ce moins que rien qui foutait toujours tout en l'air. Elle n'avait jamais mérité une telle souffrance, et aujourd'hui comme tous les jours depuis six mois, je me faisais la promesse de me rattraper tous les jours jusqu'à ma mort. Et cette promesse j'avais l'intention de l'inscrire, afin de la retenir et l'appliquer toujours, et je ne tarderais pas à me la faire tatouer, je ne cherchais plus que la forme que cette promesse prendrait. Hazel était là, c'était déjà une grande chance autant qu'un grand pas dans notre guérison . Elle était là et ne me criait plus dessus, et si des larmes stagnaient dans ses yeux, je le sentais, elle ne pleurait plus non plus. Elle était si belle et si fragile, avec ce petit sourire fugitif parcourant ses lèvres fine l'espace d'un trop court instant. Elle s'empara du pull, et je gardais un sourire intérieurement, me dirigeant du côté cuisine tandis qu'elle l'enfilait. Elle avait pris le pull, je n'avais pas nécessairement fait exprès de prendre un que j'avais déjà porté, j'avais pris ce qui me passait sous la main, mais elle l'avait pris et je savais qu'elle le respirait. Ca me rappelait ces matins où elle enfilait mon t-shirt de la veille quand elle se levait, je savais qu'elle aimait porter mes vêtements, et j'adorais qu'elle le fasse, ces vêtements trop larges qui tombaient sur ses épaules nues que je ne m'empêchais jamais d'embrasser tendrement. Je me souvenais de tous ces instants où elle m'avait simplement rendu fou.

Je sortais une tasse de l'armoire quand elle me demanda : « Pourquoi tu … tu l’as gardé ? » Je tournais la tête pour voir de quoi elle parlait et constata qu'il s'agissait de la peluche bourriquet que je lui avais gagné à la foire, autant intéressé par l'idée de lui faire plaisir que de lui montrer ainsi qu'à tout ceux autour que j'étais le meilleur. La première raison pour laquelle j'avais gardé cette peluche était simplement qu'elle me faisait penser à elle et que je ne m'étais débarrassé d'aucun objet étant lié au moindre souvenir de nous. Je pense également qu'il y avait aussi cette part de moi qui voulait se rappeler qu'il y avait eu une époque où j'avais été un homme, un vrai, pour elle et que j'avais su lui faire son bonheur. Je la regardais une seconde et répondit simplement en me retournant, ne voulant pas révéler tous ces sentiments : « Tu sais bien, c'est à toi... Aucune raison que je m'en débarrasse... » J'avais eu envie tellement fort de lui dire « C'est à ma femme » pour lui rappeler ce jour là, lorsque je m'étais adressé au forain, mais je me retins violemment car c'était peut-être encore trop indélicat à placer avec légèreté maintenant que nous nous étions à peine retrouvés. Elle aurai tout à fait pu me réclamer de le récupérer mais j’espérais que non, c'était une des seules choses qu'il me restait d'elle.

Je préparais donc son chocolat chaud, une fois bien chaud, je le sortis du micro-onde et y mis la crème pas dessus saupoudré d'un peu de cannelle, comme elle l'aimait bien et je vins le déposer sur la table basse face à elle. « Tiens, ça te fera du bien, après une soirée pareille... » Je m'asseyais à côté d'elle, gardant une distance ni trop grand ni trop étroite entre nous afin de ne pas envahir son espace.  
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyMar 12 Aoû - 13:06





Stand by me


« Tu sais bien, c'est à toi... Aucune raison que je m'en débarrasse... » me répondit-il, normalement, tout en se détournant de moi. Avait-il voulu me répondre autre chose ? Je n’en avais aucune idée. Mon regard resta fixé sur cette peluche qui me rappelait de tellement bons moments. Comment avions pu en arriver là ? Comment était-ce seulement possible alors que pendant tout ce temps nous nous étions aimés d’un amour inconditionnel et indestructible ? Comment une simple connerie avait pu nous séparer ainsi ? Bien sûr, je savais que c’était ma faute. Je savais que j’avais réagis à l’extrême, que je ne lui avais pas laissé une seule chance de s’expliquer – mais après tout, qu’expliquer ? Il m’aurait dit qu’il ne savait pas ce qu’il faisait parce qu’il était trop drogué ? Il m’aurait dit qu’il regrettait, qu’il m’aimait et m’aurait prié de le pardonner … mais les faits étaient là. Il avait couché avec une autre. Mais tout de même, voir cette peluche ici me fit un choc, jamais je n’aurais pensé qu’Ash aurait gardé ce genre de chose.  Moi aussi, j’avais tout gardé, toutes les choses qu’il m’avait offertes, toutes nos photos, tous les post-it qu’il m’avait laissé sur la table de la cuisine de son appartement, ou sur le frigo pour me dire à quelle heure il rentrerait  ou pour me demander de lui faire une lessive … j’avais tout gardé. Evidemment, personne n’était au courant, surtout pas Nathan. Je sais que Valentina aurait compris, qu’elle ne m’aurait pas obligé à tout jeter mais Nathan … Nathan ne pouvait pas comprendre. Il m’avait dit de me débarrasser de tout ça, que ça ne faisait que de m’ancrer dans le passé et m’empêché d’avancer. Alors je lui avais dit que je n’avais plus rien, que tout avait fini à la poubelle. Mais comment aurais-je pu alors que mon cœur battait encore si fort pour Ash ? Comment aurais-je pu tout jeter, tous nos souvenirs, alors que je l’aimais encore tellement ?

L’odeur du chocolat mélangée à celle de la cannelle me sortit de mes sombres pensées. Ash posa la tasse sur la petite table basse en face de moi et la fumée – signifiant que la boisson était brulante – transporta les aromes jusqu’à mes narines. Je fermais les yeux tout en prenant une longue inspiration : le passé. Je me retrouvais dans ce petit studio qu’Ash loué et où il m’avait obligé à élire domicile. Son parfum, mêlé à ceux du chocolat chaud, de la crème et de la cannelle, mais aussi à l’odeur de « vieil immeuble ». En quelques instants je fus de nouveau submergée par les émotions et m’obligeais à rouvrir les yeux et à me pencher pour me saisir de la tasse fumante. Comme j’avais l’habitude, je ramenais les genoux contre ma poitrine et prit le contenant à deux mains. La chaleur irradia dans mes paumes et me réchauffa un peu plus le corps. « Tiens, ça te fera du bien, après une soirée pareille... » Je lui souris, tandis qu’il s’asseyait à mon côté : « Oui, merci … tu l’as dit… quelle soirée. » murmurais-je avant de souffler sur ma boisson, bien trop impatiente de pouvoir de nouveau gouter au breuvage qui m’avait tant manqué.  

Demain, il faudrait que j’annonce à Val’ qu’Ash était de retour. Etais-je excitée à l’idée de lui dire ça ? Non ! Etais-je sure de vouloir le faire ? Certainement pas. Etais-je obligée de le faire ? Oui. Je ne pouvais pas ne rien dire à Val’, elle qui m’avait porté sur ses épaules lorsque je m’étais effondrée, elle qui avait tout fait pour que je retrouve un semblant de vie normale. Comment pourrais-je continuer de me regarder dans un miroir si je ne lui racontais pas tout le plus vite possible ?! Bien évidemment je voyais déjà son air ahuri, puis sa colère et je l’entendais déjà me dire de me méfier, qu’il fallait que je me protège. Bien des fois elle m’avait dit de faire attention mais sans jamais me pousser à m’éloigner de lui, pas comme cette copine que j’avais eu : « Laisse-moi te donner un bon conseil Hazel … Tu devrais vraiment t’éloigner de ce mec.  T’es trop fragile comme fille. Il va te briser … tu devrais laisser ça aux autres… » A peine les mots avaient franchis la barrière de ses lèvres que j’avais fait volte-face pour planter mon regard noir et assassin dans le sien : « T’as dit quoi Nickie là ? » la saloperie avait croisé les bras sur sa poitrine – faisant remonter ses obus siliconé à l’occasion – et m’avait répété, articulant,  comme si elle s’adressait à une demeurée : « Que t’es pas son type de meuf. Il veut juste te baiser et ensuite il te jettera comme une vieille chaussette, comme les autres… » m’avait-elle répondu, prenant son ton sarcastique, pinçant les lèvres. J’avais cru devenir folle : « Ecoute moi bien, la prochaine fois que j’aurais besoin de l’un de tes conseils merdiques, je te sifflerais pigé ?! Maintenant barre toi avant que je te pète le nez, pétasse ! » Lui avais-je craché au visage. Très souvent, et pendant très longtemps on m’avait pris pour cette petite fille fragile et un peu débile sur les bords. Mais non, je n’étais pas ce genre de fille. Je pouvais être très douce – et je l’étais la plupart du temps d’ailleurs – mais quand on me cherchait les noises, j’étais capable du pire, une vraie teigne, boxeuse sur les bords.

Je souris en repensant à cet épisode de ma vie. Toutes les personnes qui avaient osé me dire ce que je devais faire avec Ash, ceux qui avaient pensé avoir le droit de me dicter ma conduite, en avaient fait les frais. C’était ma vie, et je savais pertinemment ce que j’en faisais. Les seules personnes à qui je permettais de me dire des choses – concernant Ash – étaient Valentina, Nathan et Ezéchiel, les personnes les plus importantes de ma vie, mais encore une fois, eux, n’avaient jamais eu de mots ou de conseils déplacés.

« Hmm il est délicieux. Je n’en ai pas rebu depuis … » je baissais les yeux. « Ne pense pas à ça, ne pense pas à ça … » m’intima ma petite voix. Et je l’écoutais, redressant la tête pour planter mon regard arctique dans celui, émeraude, d’Ash : « J’imagine que tu as trouvé un travail, pour pouvoir te payer cet appartement … » lui demandais-je – ou plutôt, lui dis-je. Evidemment qu’il avait trouvé un travail, à moins qu’il ait gagné au loto entre temps – et encore, s’il avait eu le ticket gagnant, il n’habiterait pas dans ce genre d’endroit. Je bus une gorgée et appréciais la douce chaleur, que laissait le liquide, dans ma gorge.




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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyMar 12 Aoû - 22:34



j'oublie toujours de t'oublier
Je ne suis pas quelqu'un de matérialiste. Généralement, je me contente de si peu que parfois les gens me pensent plus pauvre que je ne suis en voyant mon appartement, mes affaires. De quoi vivre, le strict nécessaire, des vêtements en suffisance, de quoi me nourrir dans mon frigo, de quoi me laver dans ma salle de bain, un fauteuil où me poser quand je rentrais épuisé du travail, une vieille télévision ou l'image grésillait encore parfois, une simple radio. J'avais récemment fait l'acquisition d'un ordinateur portable d'occasion car j'avais revendu l'ancien pendant ces 6 mois d'absence. Je ne l'utilisais que peu, mais je savais qu'il fallait que je me mette un peu à la page si je voulais rester dans le coup, parfois j'avais la sensation d'être un vieux ringard mais je préférais tant communiquer avec les gens réellement, les contacts, les regards, les sourires, le toucher, pour moi tout cela était important, au risque de passer pour un mec qui débarque de l'an 40. Enfin voilà, je n'étais pas matérialiste, mais les seules choses moins « utiles » que je possédais étaient directement liées à Hazel. J'avais encore un ou deux produits de beauté dont personne ne se servirait, des élastiques à cheveux, j'avais également eu la joie de découvrir qu'il me restait l'une de ses blouse, et bien que je ne sois pas un homme de ce style, je me surprenais souvent à respirer le vêtements et le serrer dans mes mains comme le bien le plus précieux, tentant d'aspirer chaque parcelle d'elle restantes dans le tissus, mais peu à peu son odeur s'en était allée, et tous ces objets bien que précieux demeuraient dans un carton que j'ouvrais à l'occasion, ils semblaient tous fanés comme ayant perdu l'éclat qu'elle leur donnait quand elle les utilisait. C'était comme un petit monde en sépia demeurant immobile dans un univers en couleur. Comme si le temps s'était mis sur pause, chaque chose attendant le retour de leur propriétaire.
Alors maintenant, je me sentais si excité à l'idée que son odeur reprenne sa place au milieu de mes affaires, je voulais qu'elle laisse sa trace sur tous les objets de cet appartement, qu'elle me laisse un ou deux cheveux blonds et son parfum sur mon pull, qu'elle laisse la forme de son corps menu dans le canapé, je voulais qu'elle se blottisse dans mes bras car je me sentais trop vide sans elle. J'étais comme cette blouse abandonnée, qu'elle avait tant porté qu'elle avait épousé sa forme et que maintenant que les mois avaient passé n'en avait plus aucune à force de ne plus être portée. Mes bras subissaient le même sort, ils étaient vide sans elle, et j'étais en sépia moi aussi, un bout de souvenir qui stagne en attendant qu'on rallume sa flamme, un bout de tissu difforme qui attend qu'on l'enfile à nouveau. Je voulais plonger mon nez sans son cou, poser mes mains sur la peau de ses hanches, la respirer, la sentir, me sentir entier à nouveau.

Et si comme d'habitude mon regard transmettait peu, au fond de moi je savais que le regard que je lui portais en cet instant était proche de la contemplation. Et en moi je savais que peut-être qu'Elle pourrait le déceler. Elle se recroquevillait sur elle-même, et semblait si petite en cet instant, j'avais envie de la protéger à nouveau, de l'entourer de ma bienveillance. Je me rapprochais un peu d'elle sans vraiment réfléchir, si la tasse réchauffait ses mains, elle me réchauffait le coeur de sa simple présence, et je voulais profiter de cette chaleur tant qu'elle était là, comme si elle allait s'éteindre à tout moment, que tout ceci n'était qu'un rêve et qu'Hazel n'était pas rentrée chez moi, me laissant à ma solitude. Mais non, ce n'était pas un rêve, comme toujours elle avait été fidèle à elle-même, ce qui me rappelait sa force de caractère, peu importait les conseils, peu importait que ses amis ne seraient pas content d'apprendre qu'elle était venue jusqu'ici, elle était là, près de moi, à assumer ce qu'elle était, ce qu'elle désirait, ce qu'elle aimait.
Je me demandais quelles pensées parcourait son esprit, je tentais, moi, de me focaliser sur ce petit bout de femme que j'avais face à moi, tentant d'oublier tous les détails foireux autour.

« Hmm il est délicieux. Je n’en ai pas rebu depuis … » Elle me sortit de mes pensées par ses mots, je constatais seulement que j'étais complètement dans la lune depuis que je m'étais installé à côté d'elle. Ca n'avait pas duré très longtemps mais assez pour me perturber un peu. Je réalisais qu'elle n'avait pas fini sa phrase, je devinais ce qui lui traversait l'esprit et qu'à présent elle luttait également pour ne plus penser à ces souvenirs douloureux. Je m'appuyais contre le dossier du fauteuil et saisit une pointe de ses cheveux que je caressais du bout des doigts, j'avais un fou besoin de son contact mais me retenais de venir plus près d'elle. « Je t'en referai... » C'était au delà d'une bête promesse tournant autour d'un simple chocolat chaud, le sous-entendu était que j'étais là maintenant, pour de vrai et pour toujours. « J’imagine que tu as trouvé un travail, pour pouvoir te payer cet appartement … » Cette phrase me fit tiquer, oui, c'était vrai, il était tard... Je sortis mon téléphone de ma poche et constatais qu'il était 5h du matin à présent, j'avais voulu à tout prix la voir, mais je travaillais tout de même demain... A 8h du matin... J'étais sérieux depuis le début, et il faisait calme depuis un ou deux jours, peut-être qu'ils n'auraient pas besoin de moi et que je pourrais venir quelques heures plus tard ? Je répondis néanmoins avec un sourire : « Ouais, je me suis fait engager en black à un garage pas loin... » J'avais beau avoir tous les défauts du monde, j'avais toujours été débrouillard au niveau du travail, j'avais un bagout que les gens appréciaient, je me faisais vite engager là où je le voulais. Bien que je ne vise pas non plus trop haut, j'avais conscience de mes capacités et de ce que je pouvais apporter. J'étais dans la mécanique depuis gosse, c'était un domaine que je connaissais. Si j'avais eu des problèmes sur la fin de notre relation, avec la drogue l'alcool et tout ça, je m'étais rattrapé, j'étais réglo, ponctuel et volontaire, celui qu'elle avait connu avant que tout tombe à terre. Je me demandais si elle était fière de moi, si elle avait conscience que tout cela c'était pour elle. « Il me paye correctement, mais je cherche une meilleure place quand même. » Je voulais lui demander si je pouvais l'aider pour elle trouver un autre emploi, je voulais lui demander ce qui faisait exactement qu'elle était dans ce bar miteux, mais je ne voulais plus amener de sujets désagréables maintenant, je voulais juste profiter de sa présence car tôt ou tard elle partirait, et mon bien-être avec elle.  
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyMer 13 Aoû - 11:35





Stand by me


« Je t'en referai... » Ces quelques mots n’étaient pas des paroles en l’air, ils étaient même bien plus que cela : c’était une promesse. J’avais compris ce qu’il voulait me dire : il était revenu, et il souhaitait réintégrer ma vie. Etais-je prête ? Etais-je sure de pouvoir le faire de nouveau rentrer dans ma vie après toutes ces souffrances ? Je le voulais plus que tout, mais je me demandais encore si je serais assez forte ! Je me contentais de sourire, tout en continuant de fixer la fumée que produisait la boisson. Ses doigts jouaient avec mes cheveux, comme il avait eu l’habitude de faire. D’ailleurs, dès les premiers instants que nous avions passés ensemble, lorsque nous n’étions encore que des gosses insouciants, il avait commencé à faire ça avec mes mèches. Il était le seul à avoir ce genre de geste envers moi et je ne l’avais jamais vu faire la même chose avec une autre fille. C’était comme si … J’avais l’impression qu’il avait toujours fait ça, que c’était un geste habituel, qu’il faisait sans vraiment s’en rendre compte, comme si c’était quelque chose de normal. Souvent je m’étais laissé à imaginer que nous étions réellement des âmes-sœurs, qui se couraient après à travers les nombreuses vies antérieures que nous avions eues. Un peu comme dans ces livres à l’eau de rose que j’aimais lire. Les deux êtres, les deux parties d’une seule et même âme qui se retrouvaient toujours pour ne former plus qu’une seule entité. Je me souvenais encore de ce regard, halluciné et brulant qu’il m’avait jeté la première fois que nous nous étions vus. Nous nous étions reconnus. Asbjorn était fait pour moi et j’étais faite pour Asbjorn.

J’avais toujours trouvé ça dingue, cette capacité que nous avions de nous comprendre. Un seul geste, un seul mot et nous savions ce que l’autre voulait dire, ce qu’il voulait faire. Ash aurait pu me parler en mandarin que j’aurais compris. Parfois un seul grognement suffisait. Nous avions toujours eu cette connexion et même si pendant six mois nous avions été loin l’un de l’autre, même si pendant tout ce temps notre lien s’était presque effacé, je savais que cette connexion était toujours présente.

Sortant de mes pensées, je lui fis la remarque que pour payer son loyer, il devait avoir trouvé un job. Ca n’avait pas été une question, tout bonnement parce que je savais qu’Ash avait toujours travaillé, ce n’était pas un fainéant. Qui n’hésitait pas à se salir pour gagner un peu d’argent. Puis il avait ce don d’amadouer tout le monde, ce bagou – que je n’avais jamais vu chez personne d’autre. Ash était doué, il le savait, tout le monde le savait. Ma question sembla le ramener sur terre, lui aussi, et une ride sévère se creusa entre ses deux sourcils, il semblait préoccupé. Rapidement – mais sans lâché ma mèche de cheveux blonds – il sortit son téléphone de sa poche et regarda l’heure : 5h00 du matin. Son visage se tordit légèrement. Visiblement il commençait tôt ce matin. Je pensais soudain à lui dire que j’allais le laisser, mais il répondit à ma question : « Ouais, je me suis fait engager en black à un garage pas loin... ». Débrouillard, déterminé et doué de ses mains. Je savais que quoi qu’il arrive il s’en sortirait toujours. « Il me paye correctement, mais je cherche une meilleure place quand même. » continua-t-il. Un sourire franc s’afficha sur mes lèvres : « Je suis heureuse de l’apprendre… » lui avouais-je. Oui j’étais vraiment heureuse de savoir qu’en revenant ici, il ne s’était pas laissé aller, qu’il travaillait et gagnait sa vie : « Mais … fais attention à toi. Les gens sont si fourbes et jaloux… » lui dis-je, soudainement soucieuse. Travailler au black, cela pouvait être très dangereux, surtout de nos jours, je ne voulais pas qu’il ait de nouveau des soucis. « Tu as des mains en or Ash et tu travailles vraiment bien. La jalousie pourrit le cœur des gens… et je ne voudrais pas qu’il t’arrive des ennuis si certain savent que tu bosses au black. » Je ne pouvais m’empêcher de lui dire ça. J’avais toujours été comme ça et ça ne pouvait pas changer en six mois. J’avais toujours pris soin des personnes que j’aimais – et Ash était en haut de la liste.

Je redressais la tête – que j’avais baissé tout en parlant, je n’avais pas voulu le fixer dans les yeux de peur d’y lire… de peur de ne pas être à ma place à lui disant ça. Ash était grand, c’était un homme, et il semblait savoir ce qu’il faisait mais je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter. A peine quelques heures qu’il était revenu dans ma vie et j’avais l’impression qu’il ne m’avait jamais quittée. Je me serais donné des baffes pour réagir de cette manière. Après ces longs mois de souffrances, j’aurais dû prendre mes jambes à mon cou, j’aurais dû m’écarter de lui mais … j’en étais tout bonnement incapable. « Excuses moi … tu dois très bien savoir ce que tu fais. Je me mêle de ce qui ne me regarde pas. » Lâchais-je avant de boire une gorgée. Mon portable vibra dans la minuscule poche de mon short. Je sortis l’appareil et un message de Valentina : « T’es avec Noam ? ». Rapidement, je rangeais mon téléphone dans mon sac, le mettant sur silencieux. Noam … « N’y pense pas, ce n’est pas le moment… tu auras le temps de te prendre la tête plus tard. » m’intima la petite voix dans ma tête. Elle avait raison, ce n’était certainement pas le moment de réfléchir à tout ça. De nouveau, je levais les yeux vers celui pour qui mon cœur tambourinait si fort dans ma poitrine. Ses traits étaient tirés et il semblait épuiser. Il devait beaucoup travailler. Délicatement, je retirais le plaid de mes jambes et le déposais à côté de moi sur le canapé : « Je hmm… je devrais te laisser. Tu travailles demain… Enfin, aujourd’hui. Tu ne vas pas avoir le temps de te reposer. » lui dis-je, à regret. Je ne voulais pas partir – c’était insensé, je le savais très bien. Un sourire contrit – voire même triste – s’afficha sur mes lèvres. Mais maintenant qu’il semblait avoir une situation plutôt stable, un boulot, je ne voulais pas être la raison d’ennuis avec son patron.




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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyMer 13 Aoû - 18:57



j'oublie toujours de t'oublier
Il était vrai que l'heure se faisait sentir, à dire vrai j'étais levé depuis 7h du matin et j'étais bien près de faire le tour de l'horloge. Ce ne serait certainement pas la première fois que je passais la nuit sans dormir, mais c'était une des rares où je faisais nuit blanche sans avoir ingéré la moindre substance illicite, que ce soit alcool ou drogue. Non j'avais passé la nuit à attendre. Attendre de longues heures jusqu'à ce qu'elle ait fini son service, jusqu'à ce que je puisse passer du temps avec elle, ne serait-ce qu'une demi-heure, ne serait-ce qu'un instant. Juste un instant de plus. Je me demandais comment j'allais m'y prendre pour la revoir, si je devais venir la voir à son travail – bien que ça me paraisse être une très mauvaise idée, si je ne voulais pas péter une case sur son patron – si je devais lui donner un rendez-vous, ou prendre son numéro bien que comme pour tout, je n'étais pas sûr qu'elle accepte. J'essayais autant que possible de ne pas être trop brutal, bien que nos retrouvailles l'aient été bien plus qu'escompté. J'étais crevé, mais j'avais envie qu'elle reste, j'étais prêt à tout faire pour qu'elle reste, un maximum, auprès de moi. Je voulais la regarder jusqu'à ce que les premiers rayons du soleil n'atteignent l'appartement, et qu'il s'éclaire peu à peu d'un soleil naissant. Le chocolat chaud était déjà un bon prétexte, vu qu'il était brulant elle risquait de prendre du temps avant d'arriver à la fin du mug, et ce n'était pas plus mal. J'avais besoin de cette connexion, de ce « nous », de cette chose qui pouvait tout traverser et qui faisait que malgré qu'on ne dise pas grand chose, ce « truc » était toujours là, et j'étais persuadé qu'elle le ressentais.  Mais je voulais le reste de cette nuit au moins, elle et moi, avant que le monde nous pourrisse à nouveau de ses préjugés.

Je vis une sourire poindre sur ses lèvres et ses mots me firent un bien fou, aussi simples furent-ils.  « Je suis heureuse de l’apprendre… » . J’acquiesçais comme pour la remercier silencieusement, je sentais la sincérité dans ses mots même si l'inquiétude vint poindre son nez également. Je ne pus m'empêcher de sourire quand elle me fit pas de son inquiétude : « Mais … fais attention à toi. Les gens sont si fourbes et jaloux… » . Elle baissa la tête comme mal à l'aise à l'idée de me parler ainsi : « Tu as des mains en or Ash et tu travailles vraiment bien. La jalousie pourrit le cœur des gens… et je ne voudrais pas qu’il t’arrive des ennuis si certain savent que tu bosses au black. » Mais ses mots me firent davantage sourire, elle s’inquiétait à juste titre, et je savais ce qui la rendait soucieuse, c'était vrai qu'à l'heure actuelle, les gens étaient devenus plus jaloux, rancuniers et avaient tendance à êtreà la hauteur de leurs sentiments malsains dans leurs actes quotidien. Quand elle releva la tête, je me retins de passer ma main sur ses cheveux de façon affectueuse et lui répondis plutôt pour la rassurer : « T'en fais pas, c'est pour ça que je cherche autre part, je sais bien les risques que j'encoure ainsi, même si je reste discret là-dessus. Tu sais bien, je me débrouille toujours de toute façon... » J'étais toujours flatté quand elle mettait en avant mes qualités, une soirée avec elle et j'avais à nouveau l'impression de pouvoir être « quelqu'un » malgré mes défauts et cette rage au fond de moi, j'avais « les mains en or » et ça semblait tellement vrai dans sa bouche que je voulu bien la croire pour cette fois. Je ne prenais pas mal le fait qu'elle veuille me protéger, cet instinct était en elle et je n'aurais rien fait contre, je m'efforçais juste de la rassurer comme il se devait à chaque fois même si mes belles promesses ne devait plus avoir grand consistance à son oreille.

Elle s'empressa de me dire que je faisais ce que je voulais et je ris légèrement en soufflant un « Mais t'en fais pas... » . Ca me plaisait même qu'elle s'inquiète, je la sentais plus proche, plus accessible, plus sensible à ma présence. Je la vis soudain sortir son portable car elle avait visiblement reçu un sms. Il était bien tard/tôt pour recevoir un message mais je me retins de tenter de le lire, bien que je mourrais de curiosité et de jalousie à la fois envers ces personnes qui avaient toujours des contacts avec elle, Hazel était mienne, si elle n'avait communiqué qu'avec moi, ça m'aurait plu et ce sentiment de profonde possessivité n'avait jamais baissé pendant ces longs mois, ça me tuait chaque jour de l'imaginer vivre et simplement interagir avec des gens alors que moi j'étais si loin d'elle. Elle sembla perturbée à la lecture de ce message, j'avais envie d'envoyer valser son téléphone et de l'embrasser pour qu'elle ne pense qu'à moi, juste à moi, qu'elle ne ressente que moi, même dans cette manière d'être embarrassée, je voulais être le seul objet de toutes ses pensées, bonnes ou mauvaises. Je serrais légèrement les dents en détournant le regard mais sa voix douce reparut à nouveau à mes oreilles et si le son de sa voix était agréable à mes oreille, le contenu de ses mots l'était vachement moins : « Je hmm… je devrais te laisser. Tu travailles demain… Enfin, aujourd’hui. Tu ne vas pas avoir le temps de te reposer. » Je tournais à nouveau les yeux vers elle, vivement. Je secouais la tête négativement et m'empressais de répondre : « Non, reste. » J'eus conscience seulement après coup de la soudaineté de mes mots, j'ajoutais donc plus doucement « S'il te plait... »

Je ne me retins plus et m'approcha d'elle, passant mon bras autour de ses frêles épaules et attira doucement sa tête contre mon torse en veillant à ce qu'elle ne renverse pas de chocolat chaud, ça aurait embêtant qu'elle se brûle, j'embrassais doucement son crâne en passant  mes doigts dans ses longs cheveux dorés et chuchotais : « Si tu t'en vas maintenant, je ne saurais de toute façon pas dormir... Et je suis persuadé que toi non plus. On va se mettre à trop penser et les prochaines heures seront un supplice. On peut reporter ça à un peu plus tard si tu restes ne serait-ce que jusqu'à ce que je doive aller bosser... » Oui car après tout je n'étais pas non plus une poupée de chiffon toute bonne à juste la chouchouter, j'avais aussi cette part de franchise en moi, ce côté marchand et à la fois charmeur quand une idée ne me plaisait pas et qu'il fallait que je la remplace par une autre. Et là, je ne voulais pas qu'elle parte, ça n'aurait pas été moi de juste lui dire « ok à la prochaine » plutôt que d'essayer de la retenir encore un peu. Je respirais son parfum comme si il s'agissait d'une drogue autant que son contact. J'ajoutais à mi-voix : « Je pourrais ravoir ton numéro, bébé ... ? »
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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyJeu 14 Aoû - 11:21





Stand by me


Comment aurais-je pu me retenir de lui dire ça ? Toute ma vie avait tourné autour de cet homme, certes nous nous étions perdus pendant six mois, mais sa disparition soudaine ne pouvait pas effacer les années que nous avions passé ensembles. Ca n’aurait pas été moi. Et durant ces six mois je n’avais pas changée – du moins très peu – j’étais toujours cette Hazel qu’il avait connue, j’étais toujours cette fille qui prenait soin des gens qu’elle aimait, qui voulait tout régler, tout faire pour que chacun soit en sécurité. Evidemment que j’étais toujours cette fille inquiète pour lui. « T'en fais pas, c'est pour ça que je cherche autre part, je sais bien les risques que j'encoure ainsi, même si je reste discret là-dessus. Tu sais bien, je me débrouille toujours de toute façon... » Oui je ne le savais que trop bien. Ash avait le don de pouvoir se sortir de – presque – n’importe quelle situation. De nombreuses fois j’avais cru qu’il ne passerait pas à travers, et de nombreuses fois je m’étais trompée. On ne pouvait pas dire qu’Ash était un manipulateur … juste qu’il savait très bien analyser et repérait très facilement les opportunités qu’offrait chaque situation. Il avait fallu que je me reprenne et avoue – à voix haute – que ça ne me regardait pas – plus. « Mais t'en fais pas... » Comment aurais-je pu ? Ash m’avait dit, plus tôt dans la soirée, qu’il avait failli finir dans un fossé. Et à présent il me disait de ne pas m’en faire ? Je secouais la tête, chassant l’image de lui qui m’était apparue, une balle dans la tête, gisant sur le bas-côté d’une route peu empruntée.

Ce message que j’avais reçu de Valentina venait de me déranger. Je ne savais plus où j’en étais. Noam … j’avais entamé une sorte de relation avec lui, mais … c’était avant qu’Ash revienne ne ville, la bouche en cœur. Mon cœur était tiraillé – enfin non, il ne l’était pas tant que ça, puisqu’il avait toujours appartenu tout entier à Asbjorn … mais, mon être, mon âme, ma conscience, tout ça était tiraillé. Je ne savais pas si je devais me rejeter corps et âme dans les bras de ce démon que me faisait éprouver tant de chose ou si je devais tourner la page et peut-être éviter de souffrir une nouvelle fois ?! J’aimais encore bien trop ce démon au visage d’ange.
Après l’avoir regardé, après avoir constaté son air fatigué, je décidais de le laisser, retirant la couverture de mes jambes. Mais à peine avais-je prononcé ces mots qu’il tournait vivement la tête vers moi et se mit à l’agiter rapidement, nerveusement : « Non, reste. » je me figeais. Ces mots venaient du fond du cœur. Ash ne voulait pas que parte – tout comme moi. « S'il te plait... » ajouta-t-il plus doucement. Que faire ? Que dire ? Tout en moi m’intimait de rester sagement où j’étais, voire même de me rapprocher un peu plus de lui, de caler ma tête contre son torse musclé et chaud et de me laisser aller. Ce n’était pas ce soir que je réfléchirais, ce n’était pas ce soir que je jouerais la femme consciente de ce qu’elle fait et ce n’était surement pas ce soir que j’irais à l’encontre de mes besoins vitaux. Finalement je n’eus pas besoin de faire un seul geste, ce fut Ash qui réduisit la distance qui nous séparait. Et il fit ce que je voulais qu’il fasse depuis le début. Son bras puissant, protecteur et autoritaire s’enroula autour de mes épaules et m’obligeant à me pencher vers lui. Sans plus attendre je posais la tête contre son pectoral et les battements de son cœur, effrénés, m’emplir la tête. « Oh comme ça m’a manqué. » Ca avait été bien plus qu’un manque. On m’avait retiré une partie de moi et j’avais vécu des millions de morts pendant ces longs mois. Mais à présent, là, entre ces bras forts, entourée par ce parfum délicieux, par cette chaleur, je me sentais de nouveau pleine, entière. Il déposa un baiser sur mon crâne, tout en passant ses doigts dans ma crinière. Ce geste me détendit aussitôt et je me fis un peu plus molle contre son torse. « Si tu t'en vas maintenant, je ne saurais de toute façon pas dormir... Et je suis persuadé que toi non plus. On va se mettre à trop penser et les prochaines heures seront un supplice. On peut reporter ça à un peu plus tard si tu restes ne serait-ce que jusqu'à ce que je doive aller bosser... » Sa voix gronda dans sa poitrine, me fit littéralement vibrer et des centaines de papillons volèrent au creux de mes reins. Une sensation grisante que je n’avais pas ressentie depuis au moins six mois. Nous savions tous les deux qu’il avait raison. Comment aurais-je pu trouver le sommeil ? Pour que je puisse fermer les yeux, il faudrait que je tombe dans les pommes ou que Valentina me mette une bonne pépite dans le nez. « Tu ne vas rien pouvoir faire demain … » murmurais-je contre sa poitrine. A cet endroit précis, son parfum était encore bien plus fort. C’était un supplice de ne pas pouvoir coller mon nez au creux de son cou pour pouvoir le humer encore plus intensément.

« Je pourrais ravoir ton numéro, bébé ... ? » Sa demande me fit sourire. Encore une fois ce surnom. M’avait-il encore dans la peau autant que moi je l’avais, lui ? Sans décoller mon visage de son corps, je fouillais dans mon sac, à tâtons, à la recherche de mon portable. « Si tu as toujours le même numéro … » répondis-je tout en tapant les chiffres de son numéro de téléphone. Lorsque j’eu finis, un petit « Amour » s’afficha sous le numéro. Bien sûr que son numéro était dans mon répertoire. Même si Nathan m’avait fait changer de numéro, même s’il m’avait effacé tout ce qui se rapportait de près ou de loin à Ash, il n’avait pas pu me retenir de connaitre par cœur son numéro. Aussitôt je l’avais rentré de nouveau dans mon répertoire. Une trace. Tout ce que nous avions vécu n’avait pas été qu’un rêve.





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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyMer 20 Aoû - 22:00



j'oublie toujours de t'oublier
Je me souvenais, je me souvenais de ces jours, de ces nuits, je me souvenais de ce temps. Ce temps où Hazel n'était plus là. C'est comme toute chose, on vit sans elle parce qu'on a l'habitude, qu'on ne connait pas la sensation, celle de l'avoir à nous pour combler notre quotidien, puis on la découvre. On la découvre, on l'apprécie, elle rentre dans notre quotidien comme une habitude, Hazel était mon habitude. J'avais l'habitude de me réveiller contre elle, de respirer son odeur, de lui préparer son petit-déjeuner, de lui offrir des choses – cadeaux modestes pour la plupart bien que j'aurais voulu avoir les moyens de lui offrir la lune – j'avais l'habitude de la voir se préparer, la charrier sur le temps qu'elle prenait toujours, j'avais l'habitude de ses habitudes, j'avais l'habitude de la regarder s'endormir dans un soupire, de sentir sa peau sous mes doigts et de l'avoir calée dans mes bras à tout jamais... Enfin je l'espérais.
Puis arrive l'absence. Cette chose disparait et ton monde change, tu te rends compte de chaque instant de la journée où tu vivais en rapport avec elle, à chaque instant où tu la touchais par « habitude », instinctivement. Et son absence crée un trou dans ton existence. Quand Hazel a disparu, je me suis mis à penser. A penser si vite et si fort que ma tête tournait, penser si vite et si fort que je n'arrivais plus à faire face. Je n'étais plus que l'ombre de moi-même, seulement mût par l'idée de retourner vers elle, reprendre l'habitude d'être avec elle. De la sentir vivre auprès de moi. Alors je me souvenais de mon père, trop et pas assez, et je me disais que j'étais trop et pas assez moi aussi, jamais assez, beaucoup trop. Et je n'avais que de bons souvenirs pour me consoler. Il n'y avait pour moi dans cette ville maudite autant qu'aimée que la mort, j'étais comme en exil, à savoir que quelqu'un là-bas voulait ma peau. Il était en prison depuis longtemps maintenant, et pour si longtemps qu'il y aurait finalement prescription, je me disais qu'il aurait plus à faire avec les balances à cause des quelles il avait fini derrière les barreaux. De toute façon, je ne pouvais plus rester là-bas, je ne pouvais plus rester dans cette pensée perpétuelle que je n'étais qu'une merde toute bonne à ne rien faire de sa vie. J'avais une seule idée, un seul objectif, c'était Hazel et si mon esprit se brouillait sans cesse avec trop d'informations pour que ce soit supportable, elle était finalement là, et la voix dans ma tête s'était tue.

J'eus la satisfaction de voir qu'elle ne s'ôtait pas de mon étreinte, ta tête se colla instinctivement contre moi et j'aspirais une bouffée de son doux parfum. J'eus un sourire, elle allait encore si bien dans mes bras, rien qu'à sentir sa façon de s'abandonner contre moi, je savais que cette sensation était réciproque, cette sensation qui faisait qu'on avait l'impression d'être fait pour aller ensemble, qu'elle était tout juste modelée pour se caler parfaitement dans mes bras. J'enfonçais délicatement mon nez dans sa chevelure qui m'était si douce que mon ventre se serra. Mon coeur était paisible, mon corps entier l'était, j'étais comme ça, cet homme calme, serein, ce roc sur lequel elle pouvait tout reposer. Je le serais toujours, si elle était là pour calmer ces pensées fugitives, cette négativité ambiante qui s'émanait de mois durant les mois précédents. « Tu ne vas rien pouvoir faire demain … » Je souris mais ne répondis pas, ces mots ne nécessitaient pas de réponse, elle savait parfaitement que je n'en avais cure et que j'étais si impliqué dans mon travail qu'un jour seul à être à côté de mes pompes ne serait pas un scandale, d'autant que mon patron savait à quel point elle hantait mon esprit et il ne me ferait pas chier avec ça pour une fois.

Je tournais légèrement la tête pour poser ma joue contre son crâne alors qu'elle chercha son téléphone dans son sac et me répondis :  « Si tu as toujours le même numéro … ». Cela me faisait du bien, un bien fou de voir que progressivement nos esprits s'apaisaient et on avait droit juste à cet instant de répit avant de devoir de nouveau nous confronter, après qu'on ait de nouveau réfléchit, qu'elle aie parlé de mon retour à ses proches, qu'ils déversent leur haine sans retenue. Elle était là, contre moi, paisible. « Je n'ai pas changé, non. » Et c'était le plus beau moment dont j'avais pu rêver depuis des mois. Quand je vis le surnom « Amour » apparaître, un nouveau sourire paru sur mes lèvres et je compris qu'elle n'avait jamais cessé de m'aimer, peu importait la douleur, peu importait la rancune, c'était encore une preuve qu'elle était à moi, car elle ne m'avait ni supprimé,  et n'avait pas changé le surnom. Je ne pus me retenir et redressant la tête, je lui fis redresser la sienne en prenant son menton entre mon index et mon pouce et je vins l'embrasser en douceur, une douceur ne révélant aucun sous-entendu malsain. J'avais envie d'elle bien sûr, mais ce n'était pas pour aujourd'hui, ça n'aurait pas été une bonne idée, et elle était épuisée. Mais ses lèvres me manquaient tant, je ne pouvais me retenir. Je glissais ma main dans sa nuque, saisissant ses lèvres des miennes avec une impatience dissimulée, car bien que doux, j'éprouvais le désir intense de l'enlacer, de la sentir. Je glissais mes doigts dans ses cheveux dans le bas de sa nuque, paupières mi close. Mon autre main se balada dans son dos.

J'en oubliais toutes ces choses négatives, tous ces malheurs qui nous étaient tombés dessus et dont j'étais le principal responsable, j'oubliais que je culpabilisais, que je souffrais de l'avoir brisée. Nous formions à nouveau un tout même si ce n'était que pour quelques secondes, que pour quelques minutes de répit. Pour quelques secondes, quelques instants, elle était à nouveau à moi, juste à moi, sans les mauvaises idées des autres pour lui obscurcir le coeur et l'esprit. Et elle m'aimait toujours.

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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyJeu 21 Aoû - 16:25





Stand by me


C’était la sensation la plus douce que j’ai jamais connue. C’était l’endroit où je devais être, là, entre les bras de cet homme qui me faisait ressentir toutes ces choses, qui me faisait me sentir vivante et surtout qui permettait à mon cœur de battre à nouveau. C’était ma place, et elle n’appartenait à personne d’autre, elle n’avait jamais appartenu à quelqu’un d’autre. Les battements de son cœur, calme, résonnaient en moi, me berçaient, son odeur – qui n’appartenait qu’à lui seul – me calmait, tout comme son souffle chaud qui caressait mon visage, mes cheveux. Tout son cœur irradiait une chaleur rassurante, une chaleur que je retrouvais enfin. J’aurais pu mourir dans cette position. Il aurait pu y avoir un tremblement de Terre, ça aurait pu être la fin du monde autour de nous, que je m’en serais foutue comme de la guigne, tant que j’étais entre les bras d’Asbjorn. Je sentis son sourire contre mes cheveux lorsque j’ouvrais mon répertoire et cela provoqua une onde de désir en moi. Un frisson me parcourut la colonne vertébrale tandis qu’un courant électrique se propageait lentement en moi, réveillant chaque parcelle, chaque cellule de mon corps. Vivante. Je le fis rapidement sonner pour qu’il ait de nouveau mon numéro.

Lentement, Ash bougea, se redressa et m’obligea à en faire de même, forçant mon visage à quitter son corps chaud avant de prendre mon menton entre son pouce et son index. Mes paupières se fermèrent d’elles-mêmes, comme si mon inconscient savait déjà ce qu’Ash s’apprêtait à faire. Ses lèvres chaudes et légèrement humides ne tardèrent pas à rencontrer les miennes, avides de les sentir de nouveau. J’entrouvris rapidement les lèvres et laissais passer sa langue pour qu’elle vienne caresser la mienne. Une nouvelle onde de chaleur se propagea en moi tandis que je me redressais encore un peu, collant un peu ma poitrine contre lui, ma main se baladant sous son tee-shirt. Que me prenait-il ? Je n’étais plus maitre de moi-même, je le savais. Tout mon corps, mon être et mon âme n’avaient souhaité qu’une seule chose depuis qu’il était parti : le retrouver. Et voilà qu’aujourd’hui, il était de retour dans ma vie, après six mois d’absence. Mais mon corps s’en fichait, il avait besoin de son corps à lui, mon être avait besoin de lui, mon âme avait besoin de retrouver son autre partie. Et ici, à cet instant précis, je me sentais enfin complète. Je savais que ce n’était pas la réaction normale à tout cela. Mais comment aurais-je pu effacer tout d’un seul coup ? Comment pouvais-je brimer mes besoins, mes instincts alors que je brulais encore d’amour pour lui ? Il n’y avait jamais eu que lui dans ma vie. Il était mon soleil et je gravitais autour de lui. Ma vie avait été rythmée autour de cet homme et lorsqu’il était parti tout s’était écroulé. Mais voilà qu’aujourd’hui je retrouvais un semblant de vie. Et peut-être que demain je regretterais tout cela, peut-être que je me traiterais d’idiote d’être retombée dans ses bras alors qu’il m’avait tant fait souffrir. Mais à cet instant précis, je me fichais de tout. J’étais heureuse et personne n’était là, aucun témoin, personne pour me dire que je ne devrais pas faire ça, personne pour me juger.

Nos langues entamèrent une valse lente, nous étions tous deux avides de nous retrouver. Sa main se faisait possessive dans ma nuque, et j’adorais ça. Ce geste me rappelait tant de souvenirs et me signifiait que je n’étais qu’à lui. Son autre main me caressait le dos, geste affectueux qui me faisait encore un peu plus fondre. L’ardeur de ce baiser manqua de me faire défaillir. C’était un baiser désespéré, comme si nous avions peur que tout ceci ne soit qu’un rêve, comme si nous craignions que l’un de nous ne s’évapore d’un seul coup.

Je dus me faire violence pour m’arracher à ses lèvres. Le regard fiévreux, le souffle court, je posais les deux mains sur ses pectoraux pour plonger mes yeux dans les siens. Ils brulaient de la même flamme de désir que les miens et je dus invoquer tout mon self contrôle pour ne pas fondre sur lui une nouvelle fois. « Ash je … » commençais-je, la voix rendue rauque par notre baiser enfiévré. « Laisse-moi encore un peu de temps… » lui soufflais-je. Pourtant je ne voulais pas qu’il me laisse du temps, je ne voulais pas qu’il me lâche, au contraire, tout ce que je voulais c’est qu’il renverse nos position, me plaque de tout son poids contre le canapé et qu’il me fasse l’amour comme si c’était la dernière fois. Je voulais le retrouver, tout entier, je voulais qu’il soit de nouveau à moi. Mais …

Je me mordis la lèvre inférieure, tic qu’Ash avait toujours adoré, et baissais les yeux, je ne voulais pas qu’il y lise ce que j’aurais voulu qu’il se passe parce que je savais que ce n’était pas bien malgré tout. « Malgré tout ce qui s’est passé … je… je t’aime encore tellement Ash. Peut-être même encore beaucoup trop. Mais … je… je ne veux pas que tu me piétines encore une fois le cœur. J’ai peur. » La meilleure chose à faire était de lui dire ce que je ressentais, ce que je voulais, mes craintes et mes doutes alors c’est ce que je décidais de faire. « J’avais confiance en toi, tu étais tout pour moi… mais voilà ce qu’il s’est passé. Et je ne sais pas si je peux encore te faire confiance. » Je savais que ça brisait l’instant mais il le fallait, avant que je commette une bêtise. « Si tu es revenu pour moi, si tu tiens encore à moi et si tu m’aimes toujours, alors j’ai besoin que tu me prouves tout ça. J’ai besoin que tu regagnes de nouveau ma confiance… » Etait-ce trop lui en demander ? Si c’était le cas, alors c’est que nous n’avions plus rien à faire ensemble.

Doucement, je relevais les yeux vers lui, inquiète de sa réaction parce que tout ce que je voulais c’était qu’il fasse tout pour me récupérer. Je voulais qu’il ait besoin de moi pour survivre comme j’avais besoin de lui, c’était peut-être égoïste, mais c’était tout ce que je souhaitais. Délicatement, je vins tracer les lignes de sa mâchoire avec mon index, sa barbe de trois jours rappant la peau de mon doigt. J’aimais tellement cet homme que c’en était effrayant. Et ce n’était que maintenant que je me rendais vraiment compte de l’amour que je lui portais. Un amour infini, malgré la douleur, la haine et la souffrance que son départ avait provoqué en moi.




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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyJeu 21 Aoû - 19:27



j'oublie toujours de t'oublier
Et l'univers entier perdit sa substance, nous n'étions plus que deux entités réagissant indépendamment du monde qui les entourait, dans cet infime instant où ses lèvres rencontrèrent les miennes, ou s’entremêlaient nos souffles avec langueurs, ou Hazel était l'oxygène que je respirais, plus rien n'avait la moindre importance. Ses doigts délicats, fins, doux, se glissaient sur ma peau brûlante, sous mon t-shirt, et un frisson se propagea tel une décharge électrique dans l'entièreté de mon corps, et cette envie qui pointait violemment le bout de son nez, l'envie de lui enlever ses vêtements pour simplement sentir son corps contre le mien, cette envie de dévorer sa peau, de la respirer, de la caresser et de m’entremêler à elle. Je serrais instinctivement ma main davantage dans sa nuque, je voulais l'embrasser à manquer de souffle, à perdre la raison, à ne plus rien contrôler et rester à jamais ainsi à oublier tout ce qui n'avait pas d'importance. Tout ce qui n'avait pas d'importance, ça se résumait au monde entier. Elle et moi étions tout ce qui importait. Elle était tout ce qui importait. Et cette violente attraction me faisait à nouveau tourner la tête, et tous les mois que nous avions vécus ensemble revinrent tels un coup de poignard, car je savais que cet instant aurait une fin, qu'on finirait par devoir se lâcher, se laisser, et attendre... Attendre... Comme si l'on n'avait pas encore assez attendu, comme si ces sept mois n'avaient pas suffit, il faudrait encore attendre. A cette pensée, je la serrais davantage contre mon corps comme si je sentais qu'elle aussi commençait à trop penser et que même si ses désirs lui dictaient autre-chose, je savais qu'elle finirait par s'enfuir, me laissant seul, m'abandonnant comme je l'avais abandonnée.
Je ne fis même pas attention à mon portable qui vibrait dans ma poche car elle m'appelait, et n'eus même pas conscience de quand elle fit s'arrêter l'appel, je ne fus même pas sûr qu'elle l'avait fait consciemment, car elle comme moi avions tant de moi de baisers non partagés à combler. Ses lèvres au goût qu'aucune autres, le goût d'un désir si puissant que jamais assouvi, que toujours en suspens, nous attirant irrémédiablement l'un vers l'autre pour recommencer à jamais. Hazel m'avait ensorcelée de son premier regard jusqu'à la fin de mes jours.

Puis l'instant fatidique, cet instant que je craignais tant, cet instant arriva. L'instant où elle s'arracha à moi, et le simple fait qu'elle écarte ses lèvres me désespérait, je la voulais, encore, toujours. « Ash, je... » Je penchais la tête tentant de récupérer ses lèvres avant qu'elle continue. Sans succès. Je ne voulais pas entendre ses mots, je ne voulais pas retomber sur terre, je la voulais, maintenant. « Laisse-moi encore un peu de temps… » Je m'interrompis dans mon geste désespéré de retrouver ses lèvres qui m'avaient tant manqué. Je retombais doucement sur terre même si elle avait réveillé en moi une fièvre qu'elle seule pouvait animer. Je soufflais faiblement, comme récupérant mon souffle après ce long baiser échangé. Je reculais le visage, la fixant de mon regard pénétrant dont je n'avais même pas conscience. Mais Hazel regardait ailleurs, toujours ailleurs. Elle qui avait toujours cette force de soutenir mon regard, elle me fuyait aujourd'hui comme si elle savait qu'un regard vers moi la ré-attirerait contre moi. Elle luttait plus contre elle-même que contre moi, et ce fut ça qui me calma, même si en temps normal, j'aurais déjà ôté son haut pour embrasser le haut de sa poitrine en caressant ses hanches.

Elle se mordit la lèvres et une chaleur se propagea dans mon ventre sans que je puisse lutter, ce geste était décidément celui de trop si elle voulait que je reste gentiment à garder mes mains et mes lèvres pour moi. « Malgré tout ce qui s’est passé … je… je t’aime encore tellement Ash. Peut-être même encore beaucoup trop. Mais … je… je ne veux pas que tu me piétines encore une fois le cœur. J’ai peur. » Je continuais à la fixer malgré ses mots. Je savais qu'elle avait peur mais je me sentais démuni face à cela. Combien de temps devrais-je attendre, combien de temps devrions nous nous retenir avant de nous rendre à l'évidence : nous avions besoin de l'autre, et ce besoin ne se limitait pas à se voir ou se parler, nous avions besoin de ce contact, d'assouvir cette fièvre qui malgré les douleurs était toujours plus présente qu'avant. . « J’avais confiance en toi, tu étais tout pour moi… mais voilà ce qu’il s’est passé. Et je ne sais pas si je peux encore te faire confiance. » Ma mâchoire se serra instinctivement à ses mots. Je n'aurais jamais assez payé pour mes fautes, j'ignorais même comment les expier. « Si tu es revenu pour moi, si tu tiens encore à moi et si tu m’aimes toujours, alors j’ai besoin que tu me prouves tout ça. J’ai besoin que tu regagnes de nouveau ma confiance… » Ses mots se bousculaient dans ma tête mais pas à un seul moment je ne la quittais du regard. Et je ne répondis pas immédiatement.

Ses doigts se glissèrent sur mon visage et je réprimais un frisson en fermant à demi les yeux, entrouvrant les lèvres sous un soupire. J'étais fou. Fou de désir, fou d'amour, fou d'elle simplement, et tous ses gestes et ses mots étaient autant un soulagement qu'une torture. Je rouvris les yeux et plantait mon regard fixement dans le sien : « Je ne demande que ça, mais j'ai beau retourner le problème dans ma tête, Hazel, je ne sais pas comme procéder. Alors, dis-le moi... » C'était sincère, j'étais prêt à tous les efforts du monde à commencer par ne plus l'embrasser pour le moment même si c'était un supplice, mais je ne savais pas comment le moindre de mes gestes pourraient lui redonner confiance en moi. J'humidifiais mes lèvres d'un bref coup de langue comme j'en avais l'habitude, bien que ce ne fut pas nécessaire après un tel baiser, c'était surtout un réflexe. J'ajoutais dans un souffle : « Je ferai les efforts qu'il faut, mais tu ne sais pas à quelque point tu me rends fou... » Et c'était vrai, elle me hantait jour et nuit et j'avais idée que ce serait un supplice encore plus dur à supporter – était ce possible ? - à présent qu'elle était à nouveau là... Aussi accessible qu'elle ne l'était pas réellement... Et cette idée cognait dans mon crâne avec tant de violence qu'elle m'étourdissait.

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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptySam 23 Aoû - 13:44





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Evidemment que j’étais bien consciente de lui demander la lune. J’étais bien consciente que c’étaient de bien belles paroles, mais à appliquer, pas si facile. Mais Ash savait pertinemment que j’avais toujours voulu, ce que je souhaitais dans ma vie.  Tout ce que je voulais c’était de l’amour, je voulais qu’Ash ait besoin de moi pour vivre et avancer, j’avais envie – voire même besoin – d’être entourée, d’être secourue par Asbjorn, car il était tout ce que j’avais toujours voulu. Cet homme savait pertinemment de ce dont j’avais besoin : de stabilité, d’une famille, de tendresse et de pouvoir avoir pleinement confiance en lui. Durant notre histoire, je lui avais accordé une confiance aveugle. Lorsqu’il sortait le soir, je n’avais jamais été anxieuse, je ne l’avais pisté, ne lui avais jamais demandé s’il avait été avec des filles ou quoi que ce soit d’autre. Car je savais qu’il m’aimait autant que je l’aimais, c’est-à-dire infiniment, et je savais parfaitement qu’il n’aurait jamais rien pour me blesser. « Je ne demande que ça, mais j'ai beau retourner le problème dans ma tête, Hazel, je ne sais pas comme procéder. Alors, dis-le moi... »Je secouais doucement la tête. Ça aurait été trop simple, tout simplement parce qu’au fond de lui, Ash savait très bien comment il devait procéder pour regagner ma confiance, il avait toujours su comment faire puisqu’il me connaissait comme personne. « Je ferai les efforts qu'il faut, mais tu ne sais pas à quelque point tu me rends fou... » Oh si, je ne savais que trop bien. J’avais parfaitement conscience de la retenue dont il devait faire preuve, car je devais faire comme lui. Il ne se doutait peut-être pas du supplice qu’avaient été ces six mois d’absence, il ne s’en rendait pas compte. Un véritable calvaire qui m’avait ravagé de l’intérieur. Durant des heures entières j’avais fixé nos photos, j’avais caressé son visage, son corps, sur le papier, sans pouvoir retrouver la chaleur de son corps, sans pouvoir sentir de nouveau son parfum. Durant des journées entières je m’étais repassé les dizaines de vidéos que nous avions faites avec nos téléphones portables. Ces moments heureux où nous étions insouciants et plus qu’amoureux. Ces instants de vie capturés par un appareil, nos éclats de rire après avoir fait une connerie, sa voix qui avait toujours provoqué des ravages en moi, me laissant pantelante à chaque fois qu’il m’appelait « bébé ». Je me redressais enfin et me rassis sur le canapé. S’il était déjà difficile pour nous deux de ne pas nous jeter l’un sur l’autre, ça ne servait à rien de nous tenter, de nous mettre encore un peu plus au supplice.

Un sourire contrit s’afficha sur mes lèvres, mon corps tout entier tremblait tellement j’avais besoin de me sentir de nouveau entourée de ses bras, tellement j’avais besoin qu’il soit possessif avec moi. Dieu que c’était douloureux. Presque plus douloureux que lorsqu’il avait été absent, car au moins, loin de moi je ne pouvais pas penser à la tentation de son corps près du mien. Mais maintenant que nous n’étions qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, c’était une véritable torture.  Je ne m’autorisais pas à me jeter contre lui, tout simplement parce que j’avais l’horrible impression qu’il ne m’appartenait plus. « Tu ne sais pas à quel point tu me rends fou… » ses mots résonnaient dans mon crâne. Mon cœur s’emballa, je perdais de nouveau pieds. Je pris une lente et longue inspiration, fermant à moitié les paupières tout en me mordant l’intérieur de la joue. « Si Ash, je sais ce que c’est… Tout simplement parce que j’ai l’impression de perdre la tête. Je te hais et pourtant … l’amour que je te porte est indestructible, infini. Il me détruit, me consume, m’arrache à tout ce que j’avais construit autant qu’il me redonne de l’espoir et me fait battre le cœur de nouveau. » dis-je d’une voix rendue rauque par le désir qui me consumait de l’intérieur. « J’aurais dû te fuir, j’aurais dû partir en courant à la minute où j’ai compris que c’était toi qui était assis à cette table. Je n’aurais pas dû te laisser me toucher. Tu as brisé toutes mes résistances, toutes mes barrières, tous les murs que j’avais érigés autour de mon cœur. Mais j’en étais incapable tout simplement parce que tu me rends dingue. Tout simplement parce que je ne pourrais jamais aimer un autre homme comme je t’aime toi. » enchainais-je. Ash le dévastateur.  Ash le conquérant. Ash, mon bourreau, mon amour. « Pourtant j’ai essayé … » ajoutais-je dans un murmure avant de me saisir de ma tasse de chocolat chaud. Je bus une gorge, et la saveur, l’odeur de la boisson me réconforta immédiatement.

En effet, j’avais essayé de passer à autre chose. Noam était entré dans ma vie, du moins, je m’étais efforcé de le faire entrer dans ma vie. Nous avions entamé une relation, tout d’abord basée sur la dépression, puis ensuite nous avions décidés de nous réconfortés mutuellement, l’un l’autre. Nous avions donc entamé une liaison, et tandis que les sentiments avaient commencés à germer tout doucement, par ci, pas là, Ash avait débarqué. Pourtant, j’avais commencé à me faire une raison : Ash ne me reviendrait jamais. Alors, il avait fallu que je recommence ma vie, que je ne perde pas plus pieds sans lui. Noam s’était trouvé sur mon chemin. J’avais décidé de m’ouvrir à un autre homme, de laisser les sentiments éclore en moi et voilà qu’Ash me revenait enfin, me détruisait tout ce que j’étais en train de construire.

Soudain, dans le silence, toutes les émotions de la soirée me revinrent en pleine figure et me vidèrent de mes forces. Mon corps s’affaissa un peu plus, comme si je n’étais même plus capable de porter le poids de mes propres épaules, de ma propre tête. Une vague de soulagement et d’espoir se propagea en moi. Ash était là, à mes côtés. Doucement, je tournais la tête vers lui, les yeux emplis de larmes. « Ressaisis toi ma fille, cesse de pleurer. » me sermonna la petite voix dans ma tête. « Tu sais parfaitement comment faire Ash. Tu es le seul à avoir su quoi faire. » lui dis-je. C’était la vérité. Ash avait été le seul homme à réussir à m’apprivoiser, à savoir ce dont j’avais besoin. « Tu sais, Sushi te réclame encore souvent … » lâchais-je soudainement pour penser à autre chose qu’à notre passé. Sushi, notre chat, qu’Ash avait bien voulu garder lorsque ma propriétaire n’avait jamais voulu que j’aie un animal de compagnie. Ce chat qui me rappelait tant de souvenirs. En pensant à notre petite boule de poils, un sourire s’afficha sur mes lèvres tandis que je laissais mon regard se balader sur le visage parfait de celui qui représentait tout pour moi. Et mon cœur se serra une nouvelle fois.



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MessageSujet: Re: ASHAZEL - No, I' won't be afraid.    ASHAZEL - No, I' won't be afraid.  EmptyMar 26 Aoû - 21:42



j'oublie toujours de t'oublier
Bien sur que je connaissais Hazel, je la connaissais même mieux que moi-même, je connaissais tant son corps que chaque recoin de son âme, je savais l'intensité de son caractère, la chaleur qui s'émanait naturellement d'elle tout comme la lumière, elle rayonnait, si bien qu'elle désarçonnait toute personne tentant de s'approcher de trop prêt, son amour était un charbon ardent auquel je me laissais consumer avec plaisir. Chaque personne la connaissant savait cela, toute personne savait que l'amour d'Hazel était si grand qu'il nous protégeait de sa flamme mais dés que nous la blessions, cette chaleur se retournait contre nous, procédant comme un mécanisme de défense, s'isolant dans sa bulle dénuée d'air où elle suffoquait doucement, attendant vainement qu'on vienne la délivrer de cet impitoyable pouvoir qu'elle possédait tout en le contrôlant à peine. Et maintenant c'était à moi, à moi de revenir vers elle et de lui prouver que toutes ces paroles n'étaient pas du baratin. Elle le savait au fond d'elle, j'en étais persuadé, elle savait que je n'avais jamais cessé de l'aimer, mais il était normal qu'elle ne veuille pas se laisser avoir une nouvelle fois. J'aimais autant que ce mécanisme de défense existe, s'il avait pu la préserver d'autres hommes pendant mon absence, peut-être n'était-ce pas le cas, et rien que de relancer cette pensée en moi, mon cerveau se remis à chauffer et atteindre des idées qu'il aurait mieux fait d'oublier pour cette nuit. Je voulais garder les yeux bien ouvert car j'avais peur, peur que ces flash incessants reviennent brouiller mon esprit, ces flash ou Hazel se laisse embrasser par un autre homme, ces flash où elle n'est plus mienne et où cet amour déraisonné n'est en vérité qu'à sens unique. Non. Non, Hazel était là pour me le montrer encore une fois, je n'avais pas quitté son esprit.

Elle non plus n'avait pas quitté le mien...

Pourtant j'avais su toucher ces femmes, ces femmes sans importance où seul se reflétait mon envie d'enlacer Hazel de toutes mes forces. Elle, mon doux, mon tendre, mon merveilleux amour. Mais ça ne m'avait pas empêché, empêché de perdre le contrôle de nouvelles fois, seulement porté par l'idée que j'étais un monstre... et qu'à quoi bon.
Si Hazel m'avait vu pendant ces longs mois, elle n'aurait pas reconnu le Ash qu'elle aimait et voulait, elle n'aurait trouvé qu'une loque sans âme jusqu'à ce que le réveil intervienne. Parce que oui, je ne suis pas cette personne, pas celle qui pleure et se lamente sur son sort mais se bat – pas toujours de la bonne manière – pour ses objectifs et idéaux. J'étais ce passionné, cet homme fonceur, près à remuer ciel et terre pour ses désirs. Et elle était ce que je désirais le plus sur cette basse terre. Elle me hantait de jour comme de nuit, et je pris le parti de garder cette hantise pour me motiver plutôt que pour le laisser aller à cette chose pleurante, se lamentant, que je n'étais pas.

Oui, je savais comment regagner sa confiance. Comme je l'avais fait la première fois, à force de patience, à force de lui ouvrir cette part de moi que seule elle connaissait, il fallait que je lui fasse confiance autant que je voulais qu'elle me fasse confiance, quitte à lui raconter ma vie, enfin, raconter ce qu'elle ignorait de celle-ci, la « tester » bien que je savais pertinemment qu'elle releverait cette épreuve, cela lui prouverait à quel point je me donnais à elle, à quel point sa présence était essentielle pour qu'elle sache enfin l'étendue de mon amour et ce à quoi j'étais prêt pour elle. Elle voulait avoir de nouveau confiance, j'allais tout faire -malgré les difficultés- pour cela. « Si Ash, je sais ce que c’est… Tout simplement parce que j’ai l’impression de perdre la tête. Je te hais et pourtant … l’amour que je te porte est indestructible, infini. Il me détruit, me consume, m’arrache à tout ce que j’avais construit autant qu’il me redonne de l’espoir et me fait battre le cœur de nouveau. » Ces mots me confrontaient davantage dans mes convictions, je l'observais, chacun de ses traits j'aurais pu les dessiner tant chaque courbe de son visage était dans mon esprit, et je réimprimais ce visage en moi une nouvelle fois, et dieu que cela me faisait un bien fou. Malgré ses mots. Parce que je savais que la haine dont elle parlait n'était autre qu'un amour qu'elle voulait parfois regretter, un amour qu'elle aurait voulu ne pas assumer. Mais le fait était là, l'amour était toujours présent. Et ses mots le confirmèrent. « J’aurais dû te fuir, j’aurais dû partir en courant à la minute où j’ai compris que c’était toi qui était assis à cette table. Je n’aurais pas dû te laisser me toucher. Tu as brisé toutes mes résistances, toutes mes barrières, tous les murs que j’avais érigés autour de mon cœur. Mais j’en étais incapable tout simplement parce que tu me rends dingue. Tout simplement parce que je ne pourrais jamais aimer un autre homme comme je t’aime toi. » Une nouvelle vague de désir hurla en moi, cognant dans les parois de mon corps qui luttait violemment pour ne pas se jeter sur elle pour l'étouffer de mes baisers. « Pourtant j’ai essayé … »[/b][/color] J'eus ce sourire en coin qu'elle aimait tant, car bien que ses mots auraient du me heurter, ils me confrontaient dans mes idées. Je me levais tout de même, soupirant en passant ma main dans ma nuque, car la discussion était de nouveau partie dans un tournant bien sérieux. « Tu sais parfaitement comment faire Ash. Tu es le seul à avoir su quoi faire. »  Je me tournais vers elle et haussa les épaules en répondant tout d'abord. « Je ne te décevrai plus bébé... » C'était une promesse que je faisais : celle de tout faire pour la récupérer, pour récupérer cette confiance qui m'était si importante.

Je m’apprêtais à poursuivre mais elle commença avant moi : . Je lâchais un petit rire en soufflant « Cette grosse patate... Il me manque aussi. » Reparler de Sushi me porta un instant dans une certaine nostalgie, je me dirigeais vers la cuisine et tandis que je me préparais un café, je me retournais vers Hazel pour l'observer et dire, comme si je devais le faire, comme si ça allait me rester sur la conscience sinon, et je supposais que cette franchise qu'elle aimait chez moi était aussi dans ce qu'elle attendait de ma part : « Tu sais... Je suis égoïste, mais je suis content que tu m'aies dit tout ça. Je n'ai jamais voulu ton malheur, mais si je peux t'être aussi diablement essentiel que toi pour moi, alors je signe des deux mains sans hésiter. Alors peu importe le degré de cette haine que tu peux éprouver pour moi, ça me soulage que ça cache ... Ca... » Je ne pouvais le nommer, mais c'était là, et malgré tout ce temps, Hazel restait toujours à moi. Je pinçais faiblement les lèvres avant de les humidifier d'un coup de langue et je repris en la fixant, elle, si inaccessible à l'autre bout de cette pièce, même si j'avais l'impression que cette distance était nécessaire pour ne pas que mon instinct reprenne le dessus : « Je t'aime. »
Et je me consumais de nouveau sous cette flamme chatoyante. Je l'avais juste dans la peau.

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