Les séances de sports se suivent et ne se ressemblent pas toujours (Anya)

Une des meilleures façons que j'avais finis par trouver afin de me changer les idées était de faire du sport, d'ailleurs mon médecin m'avait recommandé de m'adonner modérément au sport mais ceux qui me connaisse savent pertinemment que je suis un excessif dans tout ce que j'entreprends il ne fallait donc pas se surprendre outre mesure de me voir y aller à fond la caisse. Ce matin je préparai mes trucs afin d'aller faire du sport mais plutôt que de me rendre à la salle de sport afin de soulever des altères je décidai d'aller faire un footing au parc … il faut dire que la température s'y prêtait plutôt bien.

Arrivant au parc , vêtu d'un survêtement de sport, peu de temps après avoir quitté ma résidence j'entrepris de faire quelques exercices d'assouplissements et d'étirements et puis j'étais finalement prêt à me lancer. Commençant par une cadence plutôt modérée et voyant que tout allait plutôt bien je décidai de lever le pied afin d'y aller en seconde vitesse. Rapidement je sentis le rythme de mon cœur accélérer même qu'il finit par battre à tout rompre au bout d'un moment. Le corps en sueur , sous cette chaleur plus qu'accablante, et déployant des efforts quasi surhumain je finis par ressentir certains symptômes qui se voulaient des avertissements que m'envoyaient mon corps afin de me comprendre que j'avais tout intérêt à calmer mes ardeurs.

Étant à deux doigts de m'écrouler d'épuisement et d'étourdissement je finis par m'approcher d'un banc et je m'y installai attrapant ma boîte de cachet afin d'en attraper un tout en me prenant une gorgée d'eau à même ma gourde. Regardant un peu autour de moi , je vis quelques passants déambuler, et lentement je sentis que tout rentrait dans l'ordre mais pour le moment je ne comptais pas reprendre l'action j'avais tout simplement envie de profiter du calme ambiant … il faut dire que ce genre de calme m'avait fait défaut ces derniers jours.

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L'air frais s'engouffrant dans mes cheveux, fouettant mes joues, et s'engouffrant dans le moindre espace de mes vêtements qui le lui permettais, j'adore ça. C'est vivifiant, je trouve. Il n'y a rien de mieux qu'un petit jooging pour commencer la journée. C'est une règle de base que je sers souvent à mes premiers clients de la journée, mais c'est avant tout une règle de vie que je suis depuis des années. Me lever trois bonnes heures avant d'aller en cours semblait fous aux yeux des autres, aujourd'hui, je crois que je comprends leur point de vue mais je ne regrette pas mon attitude, j'étais toujours très décontractée au moment d'aller en cours, je vivais mieux les séances de travail ainsi. Chacun fait comme il peut pour supporter des choses qu'il n'aime pas, moi, je faisais comme ça, mais c'était aussi surtout parce que le sport est un besoin pour moi. Il y en a qui ne peuvent vivre sans une cigarette le matin en se levant, d'autre ne pourraient pas vivre si ils ne faisaient pas telle ou telle chose dans leur journée, ben pour moi, c'est le sport, je dois me dépenser, sinon j'ai l'impression de ne pas avoir assez vécu.

Trois tours d'élastiques dans mes cheveux viennent annoncer que j'ai terminé mon échauffement. Je le termine toujours en m'attachant les cheveux. C'est un peu bête, je pourrais le faire avant, mais j'y pense pas. Ce matin, ma cliente n'avait que très peu de temps, trop peu, je sais pas pourquoi elle a insisté pour venir alors, mais ravie de pouvoir lui rendre service, je lui ai quand même proposé un petit footing, histoire qu'elle ne perde pas trop le ryhtme de l'exercice physique. Parce qu'en fait, elle cherche plus à travailler ses jambes, et je trouve que justement, courir en trouvant le bon ryhtme de son souffle, c'est parfait. Je lui fais un signe, elle hoche la tête, on y va. Je cours devant, pour lui montrer le chemin, mais je suis obligée de me tourner souvent la tête au cas où un problème quelconque surviendrait. C'est déjà arrivé, depuis ça me fais un peur, je vérifie souvent. Normalement, avec elle, aucun risque mais je me méfie toujours, la vie est peuplé d'imprévus.

Un peu comme les coups de téléphone urgent, auquel on ne peut que répondre, et surtout obéir quand derrière le combiné on nous demande un truc. Arrivé au parc, seulement après dix minutes, le portable de ma cliente sonne. Je force un peu pour ne pas lui jeter un regard accusateur pour ne pas avoir éteint son téléphone, je sais que c'est une femme plutôt chargé niveau planning concernant le plan professionnel, et elle m'annonce avec regret qu'elle doit partir. Moi aussi je regrette, surtout pour elle, mais aussi parce qu'elle m'a coupé dans mon élan, et que je déteste ça. Elle ne veux pas retourner au centre avant, trop de travail dit-elle, elle reviendra chercher ses affaires plus tard, je peux continuer sans elle rajoute t-elle. J'en ai bien l'intention. Je la vois disparaître petit à petit de mon champs de vision, heureusement qu'elle habite pas trop loin pour se permettre de rejoindre sa voiture au plus vite. Quand elle disparaît, moi je cherche à reprendre ma course mais une silhouette sur un banc retient mon attention. Je m'approche par derrière avant de reconnaître un autre de mes clients. Je contourne avant d'apparaître devant lui.

« Je vois que je tiens le bout avec toi. Je suis contente et fière de toi, vraiment, mais n'en fais pas trop quand même, Warren. » Constatais-je avant de me rappeler des politesses. « Bonjour, belle matinée pour s'entraîner, n'est-ce pas ? »

Un simple coup d'oeil, quelques secondes, et j'avais analysé la situation. Ses affaires, la sueur encore apparente sur certaines parcelles de sa peau, sa serviette, un de mes cliens qui se donnent toujours à fond. J'en suis très fière, mais il en fais parfois trop, je m'inquiète aussi quand ils sont aussi instable niveau santé. Moi aussi, je sais qu'au fond, j'en fais un peu trop, mais ça ne part pas d'une mauvaise intention.

Je faisais partie de ces personnes qui de par leur entêtement à vouloir faire les choses telles qu'ils les entendaient étaient destiné à en payer le prix fort et c'était là une attitude que j'assumais totalement. Mon métier étant plus qu'exigeant et ayant un tempérament – par moment – impitoyable je ne reculais devant rien ni personne afin de parvenir à mes fins et cet aspect de ma personnalité ne pouvait que déteindre sur mon entêtement à vouloir me donner un semblant de bonne condition physique. Afin d'obéir à cet entêtement, tout aussi téméraire que suicidaire, je m'étais permis de sortir de chez moi afin d'effectuer ma séance de footing quotidienne mais rapidement je me retrouvai confronté à mes limites et la vue de ce banc arriva à point nommé.

Installé sur le banc je m'étais empressé de mettre la main sur ma bouteille d'eau et sur mes cachets, mon rythme cardiaque me semblant anormalement élevé, et je finis par me laisser aller afin de décompresser lorsque les choses semblaient vouloir se calmer. À ce moment tout ce que je désirais était de faire le vide afin de m'apaiser et c'est alors que je ne m'y attendais pas que je finis par entendre une voix plus que familière s'adresser à moi. Levant les yeux vers mon interlocutrice je reconnus Anya tout en lui adressant un sourire poli et courtois.

Tu as fait du bon travail. Je lui souris d'une façon plus que taquine. Avec moi il n'y a jamais de demie mesure, je fais les choses à fond ou je ne les fais pas. Ça c'était bien moi toujours le pied sur l'accélérateur. En effet il s'agit d'une bien belle journée c'est un crime que de ne pas en profiter.

Je regardai Anya il faut dire que je l'appréciais même si par moment elle était de nature à en faire un peu trop, il faut dire que je n'ai jamais été le type de personne qui avait tendance à s'apitoyer sur son sort. Vrai que par moment je pouvais prendre des risques, parfois insensés, mais je me refusais à attendre patiemment que la grande faucheuse vienne me chercher … je comptais me battre jusqu'à la fin et c'est probablement ce qui pouvait motiver mon entêtement à faire les choses comme je l'entendais.

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Certaines personnes préfèrent profiter des températures très agréables de ce début de matinée pour faire la grasse matinée en toute tranquillité, profitant du fait que la chaleur ne finisse pas par les extirper de leurs lits trop tôt. Pas moi. Je n'ai jamais aimé attendre trop pour me lever, dès que mes yeux sont bien ouverts sur l'environnement de ma chambre, je saute du lit pour filer me préparer de quoi manger sainement dès le début de la journée. Régime stricte ? Pas tellement puisque ça me plaît et que je n'ai pas réellement l'impression de me priver de plaisirs simples. Pour moi, les plaisirs, c'est de temps en temps, c'est le but, pas tous les jours et à tous les repas. Je suis heureuse de ma manière de fonctionner, c'est comme ça depuis des années et sans me vanter, ça me réussis plutôt bien, je suis toujours opérationnelle dès le petit matin pour une virée footing. Histoire aussi de finir de me réveiller si jamais la douche n'a pas fait son travail correctement. J'ai un ryhtme de vie normal, adapter à mes envies et à mon métier, et en plus, ça permet de croiser du monde, de faire des rencontres, je ne compte plus les gens avec qui je parle régulièrement parce que je les ait croisés un beau matin pendant que je courrais.

Pour ce coup-ci, ce n'était pas un habitant avec qui j'avais fini par taper la discussion sans plus me souvenir des raisons au départ. Warren est un client, le genre que j'ai vu un beau jour débarqué dans la salle et qu'on m'a confié. Un bel homme, je ne peux le cacher, c'est toujours très motivant de travailler avec ce genre de personne. Je m'en fiche de son compte en banque, de son physique aussi, mais je veux dire que c'est une personne avec qui il est assez agréable de travailler. Apparemment, tout le monde n'a pas cette chance de le voir comme ça, même si je ne peux pas dire que j'ai avec moi le mec le plus sympathique de la tête. Il est assez têtu et cachotier aussi. Heureusement que mon œil aguerri et ma prudence, surtout, m'ont permis de détecter sa maladie qu'il avait pourtant décidé de cacher alors qu'elle n'est pas anodine. Warren joue avec le feu et ça m'inquiète. Quand mes clients se donnent à fond, j'apprécie, mais je sais que lui il doit se fixer certaines limites, et malheureusement, c'est un des seuls qui ne veux pas s'en poser tant que le corps suit. C'est un jeu dangereux pour lui, je tire parfois trop sur les rênes, j'en ai consciente, parce que du coup je suis pas la plus encourageante des coachs sportifs, mais c'est pour son bien, mon intérêt n'est pas de tirer le plus de fric possible de sa poche avant qu'il ne meurt suite à des exercices trop intenses. *

« Ce serait de trop forcer qui serait un crime. Si tu n'arrives pas à fixer tes propres limites, je te l'ai déjà dit, c'est moi qui serait obligé de le faire. Je ne peux pas tout le temps te laisser te donner à fond jusqu'à épuisement, ça ne sert strictement à rien. »

Il n'était pas avec moi là. Pas dans le contexte de notre travail ensemble. Pourtant, je venais quand même le dérangeais pour lui faire part une nouvelle fois des nombreuses informations dont je me dois de lui faire part et aussi, accessoirement, de lui encrer dans le crâne pour qu'il se calme un peu. Je ne veux que le bien-être de mes clients, si il devait lui arriver quelques chose, même si ce n'est qu'une fausse alerte, mon ego ne serait pas le seul à en prendre un coup. Je vivrais ça comme un échec, un frustration mais aussi une tristesse. Avoir laissé un de mes clients allaient si loin, le faire passer quasiment de l'autre côté. Non, je ne l'accepterais pas. Pour lui et pour moi-même aussi, je devais me montrer intransigeante pour qu'il comprenne. Même si là, j'avais l'air plutôt d'une rabat-joie qui ne tarderait pas à le saouler, et donc il m'enverrait bouler, parce que dans le fond, c'était un peu tout ce que je méritais, il pouvait le faire, on n'était pas en travail là, donc il pouvait se le permettre. Et en plus, je ne pourrais pas lui en vouloir, mon comportement se voulait bienveillant mais si il le trouvait agaçant, je pouvais toujours passer en faute professionnelle.

« Et c'est ensemble que nous avons fait du bon travail. Je vois que tu te tiens bien au programme. C'est toujours un plaisir de voir mes clients dans cet état d'esprit. Je pourrais presque dire que j'aimerais que tous soient comme toi, mais c'est pas totalement vrai, la différence de chacun rend le travail plus intéressant. »

Je ponctua d'un sourire, décidément de très bonne humeur de matin, de toute façon il m'était rare d'en être autrement. Et je faisais partager mon enthousiasme, oubliant presque la déception ressentie un peu trop personnellement quand la jeune femme qui m'avait demandé un peu plus tôt avait du m'abandonner pour des affaires très urgentes.

S'il y a bien un truc que je détestais au plus haut point c'était bien que l'on me regarde de haut et que l'on me traite comme le dernier des gamins, ce genre de comportement ne pouvait qu'éveiller en moi un fort sentiment de colère et une telle rancœur ne pouvait que me ronger de l'intérieur … ce qui ne pouvait que s'avérer plus que néfaste vu mon état. Bien sur je me doutais bien que Anya n'agissait pas sciemment de la sorte mais au final le résultat était le même. La sagesse ne poussa à ne rien dire sur le coup de l'émotion, il valait mieux savoir se tourner la langue 7 fois avant de parler, je préférai donc faire mine de l'écouter histoire de trouver quelque chose à lui répondre qui serait susceptible de bien passer car je ne voulais pas l'offenser.

Pourtant on est pas à la salle de sport, tu n'as pas à te sentir constamment responsable de ce qui peut m'arriver. Après tout tu n'as pas à me surveiller dans mes moindres déplacements, je suis persuadé que tu as d'autres soucis en tête que de te pencher sur mon cas continuellement.

Bien entendu je m'étais efforcé d'adopter un ton se voulant neutre afin de dissimuler mon agacement au vu de la situation, après tout je ne désirais pas la heurter. Mon ressentis exprimé je soulignai néanmoins son apport à mes progrès et je ne pus que lui sourire lorsqu'elle reprit la parole.

Je ne nie pas le fait que mes résultats sont le fruit de notre collaboration. Je lui fis un sourire amusé à ce qu'elle me dit par la suite. De toute façon chaque individu est unique, la vie serait bien triste si tous et chacun étaient identique rien n'est plus attrayant que la diversité. Il faut dire que je m'y connaissais niveau diversité, il faut dire qu'avec mon boulot d'avocat j'en avais vu de toutes les couleurs avec les clients défilant dans mon bureau et dont les attitudes étaient pour le moins contrastantes.

Mon regard se voulant à la fois sincère et courtois il faut dire qu'il n'était pas dans mes habitudes d'afficher de faux airs, d'ailleurs je suis un bien piètre joueur de poker pour cette raison, je ne pus que lui adresser un sourire de circonstance. Après tout valait mieux éviter d'envenimer la situation … après tout j'avais assez de soucis sur le bras avec mes histoires je ne comptais pas en ajouter avec une histoire aussi risible que celle-ci … je comptais la classer parmi les différents malentendus dont le hasard ponctue nos routes et Dieu sait que ce tiroir de mon classeur est bien garni.

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Mon soucis principal actuel c'est les évolutions de mes clients et leurs états de santé, car ça va avec. Je suis très impliquée dans mon travail, voilà pourquoi tout ce qui le concerne à une très grande place dans mon esprit et je pense qu'à force, Warren l'a très bien compris. Mais pas ce qu'il dit, je comprends que mon attitude lui déplaît et je ne peux le blâmer. Il y a des moments où je me dis qu'en révéler sur ma vie privée faciliterait la compréhension de mon comportement sans pouvoir l'excuser totalement, malheureusement ce n'est pas dans mon contrat de parler de ma vie privée, lui comme les autres, personne n'est venu écouter ce qui peux bien constituer ma vie. Si je n'en parle pas à certains proches, je ne vois pas pourquoi je le ferrais avec des clients de toute façon. Dans la logique des choses, la vie privée de chacun ne devrait intervenir à aucun moment, hors, en venant l'interrompre hors contrat de travail, ce n'est pas ce que je fais. Encore, si je lui parlais de la pluie et du beau temps, ça passerait, mais je lui parle de sa santé, de son programme, de tout. Je dois vraiment faire attention et peut-être, à l'avenir, m'abstenir d'aller parler aux gens avec qui je travaille en dehors du temps qui nous est réservé.

« A vrai dire, je suis habituée à m'inquiéter des gens avec des problèmes quelconques. Non pas que je te prenne en pitié, ça fait longtemps que je sais que ce n'est pas une manière convenable de les considérer, mais je m'inquiète pour n'importe qui dans ce cas là. Considère que c'est une habitude et que ce n'est pas spécialement que toi. Bien sûr, ça ne me donne pas de raison d'agir ainsi, je suis sincèrement désolée de me mêler de comment tu vois et vis les choses en dehors de nos entretiens. »

J'ai bien saisit le message et ne le prends pas mal. Je comprends tout à fait bien qu'il n'a pas été obligé de me servir ce genre de réponse tout sourire comme si ça allait changer la façon dont j'interpréterais ses paroles. Warren n'a pas voulût être méchant mais tout d'un coup c'est moi qui est l'impression qu'on me prends pas avec des pincettes, mais avec qui on fait plutôt attention à ce qu'on dit, de peur de blesser ou de vexer. C'est une sensation étrange, en plus je ne suis pas quelqu'un qui prend mal les choses, enfin pas quand je sais pertinemment qu'elles sont méritées. Et là, c'est justement le cas, je suis chiante à des moments et j'en ai conscience. J'ai juste un peu de mal à contrecarré cette partie de ma personnalité. Mais je ferrais des efforts, en particulier pour lui, car malgré tout ce n'est pas très agréable de se faire envoyer bouler. Heureusement qu'il reconnaît que notre travail porte ses fruits, voilà qui me donne le sourire et me réconforte. J'aime beaucoup quand mes clients le reconnaisse, c'est une satisfaction qui fait du bien. Qu'ils ne soient pas tous les même sur ce point là était un peu dommage, mais qu'ils soient différents les uns des autres, sur des tas d'autres points, ça par contre c'était bien. Pas toujours, parfois c'était difficile mais ça permettait de ne pas s'enfermer dans une suite de choses, de paroles toujours répétitives. Ce n'était pas un texte qu'on répétait à tous, sans différences possibles. Là, il fallait s'adapter à chacun, apprendre à les connaître un minimum. Ils partageaient le point de vue que c'était intéressant.

« Si je devais répéter le même travail, les même paroles à chacun de mes clients. Je pense qu'à la fin ça sonnerait faux pour moi. Même si ils étaient tous pareils. Car chacun doit avoir ses différences et avancer à son rythme. C'est parfois difficile mais la difficulté, que ça soit dans le travail ou dans les étapes quotidiennes de nos vies, ça fait partie de la logique de l'ordre des choses. C'est pourquoi je ne m'en plaindrais pas. Mon travail est donc différent chaque jour, on ne peut s'ennuyer ainsi. »

J'en ai vu des gens compliqué passé par mes services. C'est pas toujours facile. Ah ça, non. Mais c'est bien comme c'est, je ne veux rien changé à comment les choses se sont toujours déroulés, j'ai même appris des leçons de vie en travaillant. Et c'est parce que chaque individu regorge de surprises. A sa manière, Warren m'a aussi beaucoup surpris, même si parfois son attitude me fais un peu peur, il est une personne que j'admire. Il m'arrive rarement d'avoir de l'admiration envers ceux pour qui je travaille. Je ne suis pas censé en avoir car je ne devrais que connaître ce que je vois devant moi, pas autre chose. Mais parfois, même si je ne cherche pas, ce sont d'autres personnes qui cherchent à parler de ce qu'il ne devrait pas être évoqué. Difficile parfois de ne pas s'attacher alors que je dois rester professionnelle.

J'y étais peut-être allé un peu fort j'en conviens mais s'il y a bien un truc que je déteste c'est que les gens se permettent de me dicter ma conduite. D'ailleurs lorsque l'un de mes clients croisait ma route hors de mon bureau je ne le considérait pas comme un client mais comme une connaissance … je laissai au bureau ce qui devait s'y retrouver tout comme je laissais à l'extérieur ces quelques éléments qui pourraient venir interférer sur ma vie professionnelle. J'avais réussi, au fil des ans, à apprendre à compartimenter ma vie afin que le volet professionnel n'en vienne pas à interférer sur le professionnel et d'une certaine façon je m'attendais à ce que tout le monde en fasse autant. C'était peut-être moi qui faisait fausse route après tout. Pas que je lui en tienne rigueur mais je commençais à me dire qu'il valait peut-être mieux que je mette un terme à notre collaboration car me connaissant jamais je ne pourrais accepter de faire les frais d'un tel trait de caractère et je me refusais de lui imposer de changer afin de me faire plaisir … après tout il était normal qu'elle fasse son travail comme bon le lui semble. Jamais je n'accepterais de faire le moindre compromis dans la façon que j'avais de pratiquer mon métier et je comprenais qu'elle veuille exercer le sien à sa manière.

Je ne t'en tiens pas rigueur c'est simplement que je suis habitué de faire les choses à ma façon, peu importe les conséquences, je vis donc très mal que l'on en vienne à me dire ce que je dois faire. D'ailleurs je te présente mes excuses si jamais je t'ai paru brusque mais bon il y a de ces questions sur laquelle je ne ferai jamais le moindre compromis, c'est plus fort que moi je n'aime pas que l'on s'inquiète pour ma petite personne.

Certains vous diraient à mon sujet que je suis quelqu'un de très orgueilleux pour ma part je préfère affirmer que je suis quelqu'un de fier, évidemment je suis conscient qu'au nom de ma fierté je puisse en venir à écorcher certains égos et je ne peux qu'exprimer mes regrets les plus sincères à ce sujet mais comme je le dis si bien je tiens à ma liberté et je ne compte pas faire le moindre compromis à ce sujet. Néanmoins me montrant tout aussi poli que courtois je me permis de lui accorder le crédit relativement à l'atteinte de mes résultats c'était là la moindre des choses après tout.

En effet chaque client est différent tant de par la problématique qu'il apporte avec lui que par la façon qu'il a de la vivre et d'affronter l'adversité qui l'accompagne.

Sans trop m'en rendre compte je venais de dresser un parallèle plutôt intéressant entre son métier d'entraîneur privé et la profession d'avocat, après tout il était vrai que tout deux devions savoir composer avec la façon dont nos clients respectifs vivaient leurs situations et vous pouvez me croire j'en avais vu des drôles de pistolets au cour de ma carrière et je suis persuadé que je n'étais pas au bout de mes surprises.

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Si ses paroles sont un peu dures, je ne peux que les comprendre. Et dans un sens, les approuver. Je suis quasiment certaine que Warren n'est pas le seul à qui mon attitude tape sur les nerfs, mais peu nombreux sont les gens qui osent me le dire en face. Ni même tout court. C'est pourquoi je n'arrive pas vraiment à me rendre compte avec qui je deviens vraiment trop envahissante. Et en même temps, je vois pas comment je pourrais trop le devenir puisque que je n'en vois très peu qu'en dehors du travail. En général, on se salue de loin, avec un simple signe de la main, pour faire voir qu'on s'est vu, des trucs comme ça. Mais si avec monsieur Jefferson c'est différent, c'est parce qu'il était en train de faire du sport et que comme d'habitude, je vois qu'il pousse ses limites assez loin. Trop, potentiellement. Et que ça me fais paniquer, même si je suis parfaitement consciente que ce n'est pas une raison valable pour être intervenu avec l'intention de dispenser de bons conseils qu'il ne voulait certainement pas. En fait c'est sûr, je le sais, même son expression montre que je lui tape sur le système. Mais dans un sens, faut me comprendre, je vais pas prendre le risque de laisser quelqu'un clamser parce que je n'ai pas osé lui faire remarquer que son comportement était dangereux.

« Je sais très bien quelles sont mes erreurs parfois. Je ne devrais pas laisser entrer ma sensibilité dans ma profession, j'en suis consciente, et ce, quelques puissent être mes raisons. Juste, fais attention à pas clamser. Si la cause est ton cœur et qu'en tant que ta coach j'ai pas su t'imposer des limites pour ta santé, pense que c'est moi qui prendrais tout pour ma pomme. »

Un simple petit rappel important. Je ne me comporte pas ainsi juste pour ne pas me retrouver au milieu d'un scandale dont je n'y serais en fait pas pour grand chose. Je ne peux pas non plus obliger chacun de mes clients à respecter à la lettre ce que je leur dit. Mais au moins prendrait-il un peu plus ce que je lui dis en considération. A moins que mettre quelqu'un dans un sacré pétrin comme celui-ci ne le gêne pas du tout. Pour un mec aussi friqué, dans un sens, ça ne m'étonnerait pas tellement que ça lui fasse ni chaud ni froid. Mais il reste tout de même humain, c'est pourquoi j'ai tenté ma chance. Etre responsable d'un accident ne m'enchante pas, mais c'est vrai que je n'ai jamais agit avec le principal intérêt d'éviter ça, parce que ce n'est pas aux genres de choses auxquelles je pense en premier lieu. On ne pense pas au pire, juste aux pourcentages de réussites d'un programme pour atteindre des objectifs raisonnables. Mais quand on voit un tempérament comme le sien, c'est normal qu'à un moment donné j'en vienne à m'inquiéter. Pour lui, pour moi et ma conscience. Après, libre à Warren de voir si il suit ses propre envies ou sa raison. A condition qu'elle soit raisonnable, elle. On peut ne pas avoir peur de mourir mais c'est une perspective qui en général n'enchante personne. Même si la vie est parfois dure et nous fais des coups bas, j'en sais quelque chose, ce n'est pas une raison pour s'abandonner totalement.

« C'est enrichissant de travailler avec des personnalités toutes différentes les unes des autres, il faut savoir s'adapter aux uns et aux autres et mettre en avant leurs points forts. Avant, il faut parvenir à les dénicher. La façon d'apprendre à connaître une personne est elle aussi différente, ça dépend de leur facilité à se confier, de beaucoup de choses. C'est un vrai travail à faire sur chacun, et on ne peut jamais prévoir à l'avance ce qui va se passer. »

Chaque client est un nouveau défi à relever, par ses envies, ses besoins, sa personnalités, par ce qu'il est tout simplement. Il ne suffit pas d'avoir un bon niveau en sport et une silhouette convaincante pour devenir coach sportif, on n'imagine pas mais parfois il nous arrive de devoir s'habiller du rôle du psychologue. Certaines personnes auront tendance à n'en dire que très peu sur eux. Voir rien. Et d'autres auront besoin de parler, que ça sorte oralement tout en continuant leurs activités physiques.

Bien qu'elle ne me semblait pas malintentionnée je le sentais venir, c'était gros comme une maison, on allait se prendre la tête vu nos divergences d'opinion, pour le moins irréconciliable, sur la question. Comme je le lui avais exprimé il s'agissait là d'un point de vue sur lequel j'étais intransigeant alors la voir tenter de me servir ses arguments ne pouvaient que me déplaire. Je voulais me montrer sympa, bon joueur, mais cela me semblait de plus en plus difficile vu sa propension à vouloir absolument me voir envisager la question de son point de vue. Possédant un caractère pour le moins bouillant je préférai ne rien dire, du moins pendant un moment, valait mieux afin de tenter de m'apaiser et de m'éviter de me stresser avec ce genre de contrariété.

Malgré tout le respect que j'ai pour toi, le tout dit sans la moindre méchanceté, tu n'es pas ma coach 24 heures sur 24. Ici je ne suis pas ton client, simplement un passant. Tu n'as pas à te sentir responsable de mon état. Et puis si je désire prendre des risques insensés avec ma santé tu ne peux en être tenue responsable. Je suis un grand garçon je sais ce que je fais. Non?
Bien entendu je m'étais montré animé d'un calme quasi olympien en prononçant ces quelques mots.

Je savais exactement de quoi je parlais, après tout en tant qu'avocat je ne pouvais pas être tenu responsable des conneries de mes clients j'étais donc d'avis que la même logique s'appliquait à notre relation d'affaire. De toute façon j'en avais que faire des conseils, ayant que trop écouté ce que les gens me disaient de par le passé et m'ayant trop plié à leurs désirs j'en étais venu à m'être fait la promesse solennelle de ne vivre qu'en fonction de mes désirs et mes envies. Je préférais vivre pleinement ma vie et courir le risque de mourir jeune que de ne rien foutre et vieillir en me morfondant … de toute façon ce n'est pas comme si j'étais destiné à jouir d'une longue espérance de vie.

Il faut aussi respecter les natures de nos clients. C'était une façon que j'avais trouvé, bien que peu subtile, afin de lui faire comprendre que par moment elle était du genre à trop en faire. Si un client ne parlait pas, ou très peu, c'est tout simplement qu'il ne voulait pas parler et tenter de lui tirer les vers du nez pouvait être mal interprété … après tout je savais parfaitement de quoi je parlais. Mais surtout savoir faire la distinction entre l'aspect professionnel et personnel d'une relation. C'était là un point que je considérais majeur, lorsque je la croisais à la salle de sport je savais qu'elle y campait le rôle de coach mais hors de la salle de sport je ne l'entendais pas ainsi mais bon chacun est libre de vivre sa vie comme il l'entend. Si la belle était de ceux et celles qui sont à fond dans leur métier 24 heures sur 24 ce n'était pas mon avis qui allait la faire changer de toute façon.

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