Nous sommes mercredi matin… Jusque là, rien de spécial. Je me réveille comme toujours à six heures pour me dépêcher d’avaler un jus d’orange pressé la veille puis j’enfile ma tenue de sport pour aller courir au parc. Ce n’est pas tout près de mon appartement mais ça me fait prendre l’air donc ça me convient. Une fois arrivé au parc, j’enclanche le chrono à mon poignet. A cette heure-ci, il n’y a que des joggeurs comme moi et des personnes promenant leur chien avant d’aller travailler. Il n’y a pas un bruit, c’est fort agréable même si au bout de dix minutes de courses, j’enfile mes écouteurs dans mes oreilles pour que ça me motive à continuer à courir. Je suis quelqu’un de très sportif mais j’ai toujours eu du mal avec l’endurance et c’est pour ça qu’il faut que je m’améliore. Au bout de quarante cinq minutes, je m’arrête gentiment et entame un dernier tour du parc tout en m’étirant. Une fois que mon rythme respiratoire a repris son cours normal, je rentre à la maison. Il est plus de sepet heures et il faut que je me dépêche. Je saute directement sous la douche et enfile ma tenue de yoga. Je prépare mon sac avec une deuxième tenue pour aller travailler à la boutique cet après midi et après avoir avalé un café et un croissant je quitte mon appartement pour me rendre à la salle de sport. C’est comme ça tous les matins, j’ai mes petites habitudes et ça me va très bien. Mes journées sont rythmées comme ça et c’est tant mieux.

Lorsque j’arrive au centre sportif, je vais déposer mes affaires dans les vestaires réservés aux employés puis je jette un œil au planning. Mon premier cours de yoga commence dans dix minutes, ça me laisse le temps d’aller remplir ma bouteille d’eau et de manger une banane. Me voilà prête pour commencer la journée.

J’entre dans la salle de sport et j’étale tout de suite mon tapis de yoga dos au miroir, face à une dizaine d’autres tapis déjà étalés. Il suffira d’un regard à gauche et à droite pour que les premiers arrivants fassent leur entrée. Je m’échauffe quelque peu pour leur laisser le temps de s’installer. Je reconnais quelques têtes, certains ont pris l’habitude de prendre les cours de yoga lorsque c’est moi qui les dirige mais comme toujours, il y a aussi des nouvelles têtes. Sauf peut-être… Cette fille là-bas. Une blonde, plutôt élancée et aux jambes interminables. Je la reconnais immédiatement. Je l’ai déjà croisée dans Town Square. Elle m’a toujours intriguée. Elle a quelque chose qui attire le regard, c’est certain. Elle remarque ma présence et on s’échange un petit sourire en coin puis je débute le cours. Rien de bien méchant pour commencer ; des étirements et quelques excercices de respiration. Je me sens tout à fait dans mon élément. Le yoga c’est ma passion et je pourrai passer mes journées à enseigner ce sport. Je donne un exercice à faire et passe entre les tapis pour éventuellement corriger quelques positions de certains élèves. Je passe devant l’inconnue que j’ai reconnu au début du cours et pose mes mains sur ses hanches pour l’obliger à se redresser un peu. Je m’approche de son oreille, ses cheveux me chatouillant le nez ; « Plus droit ton dos mademoiselle… ? » J’aimerais au moins connaître son prénom…

Bordel. Ma vie est un vrai bordel. Tant sur le plan affectif que sur le plan social. En ce moment, j’erre dans ma vie comme une âme en peine. Tout ce mélange, tout se confond, je ne trouve plus ma place nulle part, je n’arrive pas à me sentir bien, nulle part. Je multiplie les échecs, les relations éphémères, tout ça pour quoi ? Fuir ce que je redoute le plus : grandir. Grandir et devenir une femme, une adulte, prendre mes responsabilités, avoir un job rangé, une relation amoureuse posée, peut-être des enfants, un appartement ou même une maison. Tout ça m’effraie plus que je ne l’aurai imaginé, même si ça fait partie en même temps de mes plus grands rêves. J’ai peut-être l’impression que je n’y arriverai jamais. En même temps, j’en suis loin, perdue dans mes sentiments entre mon premier amour, et ceux naissants pour ma patronne qui est mariée, je vis en coloc avec un mec tordu que j’adore, et son chien qui est presque aussi grand que moi, et je regarde s’agrandir la famille parfaite de mon frère... Ça fait rêver n’est-ce pas ?

En me levant ce matin, j’ai un flash, je me vois seule dans un vieil appartement avec 15 chats, vieille, déprimée. Mon dieu qu’est-ce qui m’arrive ? Ok Lana, on se prend en main. Il est 7 heures et je sors de ma chambre, croisant Mathéo qui rentre à peine de soirée. «T’es déjà levée ?». «Ouais, j’vais courir !». Et je quitte l’appartement, plus motivée que jamais. En courant, je me vide la tête, et c’est exactement ce dont j’avais besoin. En rentrant je cours dans la salle de bain et prends une douche rapidement. Je sors et avale un morceau de pain et un jus d’orange. Pas question de rester à glander tout le week end à manger du nutella.

Je file directement jusqu’à la salle de sport, bien décidée à redevenir la sportive que j’ai été. Heureusement, mon corps est resté bien en forme, et je n’ai pas un métabolisme qui prend facilement des kilos superflus. Pour ça, je ne peux pas me plaindre. Sac sur l’épaule, je pose mes yeux sur le planning des cours. Yoga, un cours de yoga c’est parfait, pour me recentrer et arrêter de trop penser à tout ce qui me tracasse. J’entre dans la pièce où quelques personnes sont déjà installées. Je retire mes chaussures et pose mon sac avant de récupérer un tapis et m’installer dans le lot. Je détache mes cheveux encore légèrement mouillés et les laisse sécher à l’air libre.

La prof de yoga est là, de dos, en train de s’étirer. Elle est vraiment bien foutue. Cette pensée m’extirpe un sourire et je commence à m’étirer pour faire comme tout le monde. Au moment où la jeune professeur - qui entre nous, doit avoir environ le même âge que moi - se redresse, je peux voir son visage. Je ne sais pas où, mais je l’ai déjà vue quelque part. Town Square n’est pas une très grande ville. Elle a ce petit quelque chose de singulier, et de terriblement attirant. Peut être le côté exotique de ses origines, allez savoir. Je réponds au sourire qu’elle me tend, et baisse les yeux rapidement, donnant à mon attitude un petit côté faussement timide.

Le cours commence, et je me laisse guider par la voix de la jeune femme. Je n’entends plus que ça, je ne pense plus à rien. C’est étrange cet état d’apaisement dans lequel peut mettre un cours de yoga quand il est bien donné. Elle donne un exercice à faire, auquel je m’y attelle le plus sérieusement du monde, et sans que je n’ai peu m’en apercevoir, elle a disparu, comme un mirage. J’entends sa voix douce dans le creux de mon cou, ce qui me fait frissonner doucement, surtout lorsqu’elle pose ses mains sur mes hanches. « Plus droit ton dos mademoiselle… ? » La fin de sa phrase a un ton interrogatif, un ton de suspension, comme si elle attendait quelque chose. Je tourne la tête dans son sens et me retrouve quasi nez à nez avec elle, mes yeux plongés dans les siens. «Lana.» Je lui offre un sourire, alors que mon coeur lui, a pris le temps de s’emballer doucement. Je n’ai pas spécialement l’habitude d’être en présence de femmes qui me donnent ouvertement des signes comme elle vient de le faire. Ça me déstabilise un peu, mais pas longtemps. D’ailleurs, pour le reste du cours, nous ne nous lâchons pas du regard, et échangeons bon nombre de sourires. Je peux vous dire que ça fait un bien fou, et que là, en sa présence, je ne pense plus au bordel qu’est ma vie.

Le cours se finit rapidement, un peu trop à mon goût, je me sentais bien là, j’aurai pu enchaîner sur une heure de plus. D’ailleurs, je traîne un peu plus que les autres personnes du cours, jusqu’à me retrouver seule dans la même grande pièce que la prof. J’ai envie de faire quelque chose dont je n’ai pas vraiment l’habitude, ou du moins, pas sans un ou deux verres de vodka dans le sang. Je prends mon courage à deux mains et m’approche d’elle jusqu’à me retrouver à quelques dizaines de centimètres. «C’est pas juste, tu connais mon prénom et je connais même pas le tien !». Allez savoir pourquoi, en disant ça, mon regard a glissé sur les lèvres de la jeune femme. Du calme Lana, mais c’est étrange cette tension que je ressens lorsque je suis proche d’elle. J’espère simplement que je n’ai pas mal interprété les signaux qu’elle m’a envoyés.

On me demande souvent si ce n'est pas lassant de faire plusieurs heures de yoga par jour et si ça m'aide vraiment à rester zen dans toutes les situations. Mes collègues qui s'occupent plutôt de la course et des machines pour muscler pensent que le yoga n'est pas un sport. J'ai souvent essayé de leur expliquer qu'il fallait de la force dans les jambes et le ventre pour tenir certaines positions sans oublier de respirer convenablement. On se muscle aussi d'une certaine manière avec le yoga mais c'est plus en douceur et ça bien plus lentement. Je n'ai jamais soulevé de fonte et ça ne m'empêche pas d'être athlétique. Et non, enseigner du yoga tous les matins de la semaine ne me lasse jamais. C'est ma passion, c'est ce pour quoi je vis et même si je passe le plus clair des cours à marcher entre les élèves pour corriger leurs positions et m'assurer qu'ils respirent correctement, il n'y a pas eu un seul jour où je me suis dit que je préférerai faire autre chose comme métier. Je ne me verrai vraiment pas derrière un bureau ou derrière une caisse de supermarché. J'ai de la chance de pouvoir pratiquer ma passion tous les jours et ça me motive encore plus lorsque j'ai des élèves aussi doués et adorables que ceux que j'ai en général.

Surtout qu'aujourd'hui, il y a une jeune femme qu'il me semble voir de partout à Town Square mais je ne connais ni son nom, ni sa situation, ni son adresse. C'est pas la première fois que je me retourne sur sa chevelure blonde et sa silhouette élancée. Je me dis que c'est peut-être un signe du destin qu'elle soit dans mon cours aujourd'hui. Clake n'est pas là et elle ne m'a même pas envoyé de message depuis deux jours, donc je peux bien me permettre de poser un ou deux regards sur l'inconnue. Je m'approche d'elle après avoir passé vers chaque élève pour vérifier leur position et je m'arrête dans son dos. Mains sur les hanches, je l'oblige à se tenir le plus droite possible. Les autres dans la salle sont tellement concentrés sur leur position qu'il ne remarque même pas que je demande son prénom à la jolie blonde en fourrant mon nez dans ses cheveux couleur blé. Je souris timidement pour accompagner mon geste peu ordinaire dans un cours de yoga puis hoche légèrement la tête en l'entendant dire qu'elle s'appelle Lana. Ca lui va bien et c'est vraiment joli comme prénom. Je laisse mes mains glisser le long de ses hanches puis poursuit mon cours comme si de rien était. Ou presque. Je ne peux pas m'empêcher de lui lancer des regards. Je crois qu'on est sur la même longueur d'onde et c'est assez rare à Town Square.

Le cours prend fin et les élèves commencent à rassembler leurs affaires pendant que je check mon téléphone. Pas de message. Mon prochain cours est dans une heure, j'ai donc le temps d'aller me boire une eau bien fraiche avec des fraises dedans. Je relève les yeux dans le miroir pour constater qu'il n'y a plus personne, à part Lana. Je lui souris avant de me retourner face à elle lorsque je la vois s'approcher de moi. Elle m'interroge à propos de mon propre prénom et je me retiens de lui faire remarquer que je l'ai dit au début du cours. Peut-être n'était-elle pas attentive, comme moi. « Sasha. » Je lui souris timidement avant de voir son regard glisser sur mes lèvres. J'ai immédiatement la peau qui me picote. Okay... On reste calme Fields. Je remets une mèche de cheveux derrière mon oreille et me penche pour prendre mon sac. « Je dois aussi aller aux vestiaires, on y va ensembles? » Je dis "aussi" parce qu'en général c'est là que les élèves rangent également leurs affaires mais je ne sais même pas si Lana s'y est arrêté en venant. Pourtant, elle me suit lorsque je quitte la salle de yoga pour me diriger vers les vestiaires. Je me crispe légèrement en entrant dans la pièce remplie de casiers puis lorsque Lana est passée, je ferme la porte derrière nous et attrape la jeune femme pour la poser contre la porte de la douche juste à côté. Nos visages ne sont qu’à quelques milimètres l’un de l’autre et j’hésite. Est-ce que je vais me prendre un vent ? A vrai dire… J’attends surtout un feu vert de la part de la jeune femme parce que je ne veux pas m’être trompée.

Je n’avais pas envie que le cours se finisse. J’étais bien là, détendue, concentrée, dans l’instant présent. J’aurai bien envie de revenir là chaque semaine, voire même chaque jour. Et puis il faut dire que la vue m’est très agréable. D’ailleurs, je ne la lâche pas des yeux, pas une seconde. Et pendant toute l’heure de cours, nous échangeons des regards, des sourires presque complices. Et même si j’ai parfois du mal à faire marcher mon radar gay, là, je pense qu’il ne faut pas être dupe. Pourtant, cette jeune femme est très féminine, ou du moins elle a l’air. Ce serait cliché que de dire que les lesbiennes ne sont pas féminines, j’en suis la preuve. Mais c’est plus facile de les reconnaître quand elles sont plus masculines.

A la fin du cours, je mets volontairement du temps pour ranger mes affaires, je pense que je vais aller prendre une douche dans les vestiaires, même si le yoga ce n’est pas le sport qui fait le plus transpirer, étant donné que j’ai un rendez-vous après, autant être un tantines préparée. Une fois que tout le monde est parti, je prends mon courage à deux mains pour aller voir la jeune professeur qui est en train de ranger ses affaires. Je ne suis pas tellement du genre à draguer les femmes, à moins d’avoir bu un peu avant. Je lui dis simplement que je ne trouve pas ça juste qu’elle connaisse mon prénom mais que l’inverse ne soit pas le cas. « Sasha. ». Sasha, mais oui quelle idiote, je me souviens qu’elle l’a dit au début du cours, je devais être éblouie par sa beauté naturelle. Je me contente de hocher la tête en lui souriant, presque timidement. Mais il ne me faudra pas longtemps avant que mon regard glisse sur sa bouche, ses lèvres qui ont l’air douces et sucrées. Je la regarde remettre une de ses mèches de cheveu en place et prendre son sac. « Je dois aussi aller aux vestiaires, on y va ensembles? » Aussi ? Je ne lui ai pas dit que je devais aller aux vestiaires. Est-ce une invitation ? Je ne compte pas refuser.

Une fois passé la porte du fameux vestiaire, Sasha la ferme derrière nous et me plaque littéralement contre la porte de la douche, si bien que j’en laisse tomber mon sac à terre, mon coeur ratant un battement. Nos visages ne sont plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, mon coeur bat la chamade. Ok, je n’ai pas mal interprété les signaux…

Mon regard azur plongé dans le sien, je ne la quitte pas des yeux. Je louche de nouveau sur ses lèvres et me mordille la lèvre inférieure, par envie sûrement. Je crois que ça ne m’est jamais arrivé d’avoir envie de flirter avec une fille comme ça, sans la connaître. Juste grâce à la connection, l’attirance. Je passe ma main dans le creux de ses reins et l’attire vers moi pour qu’elle soit encore plus collée contre moi, comme si c’était possible, et je ne tarde pas plus longtemps avant de plaquer mes lèvres contre les siennes. Mon coeur rate un nouveau battement. L’adrénaline sûrement. N’importe qui pourrait entrer dans les vestiaires à n’importe quel moment. Ma main libre vient se loger dans la nuque de Sasha pendant que notre baiser devient de plus en plus gourmand, plus langoureux aussi. Mon souffle devient plus court, je ne sais même pas ce que je suis en train de faire, mais j’aime ça…

Je crois que ces derniers temps j'ai un peu trop pris l'habitude de choisir la facilité. Je fais tellement de choses compliquée niveau professionnel et dans la préparation de mes projets d'avenir que dès qu'il s'agit du coeur, je fonce à la première occasion alors que si je prenais le problème avec les deux mains, je pourrais être plus épanouie. Ca fait un petit moment maintenant que je privilégie les coups faciles plutôt que de mettre plus de temps et de sacrifices dans ma relation avec Anna et aujourd'hui n'est pas différent des autres jours. Je travaille au centre sportif, comme tous les matins mais il y a cette fille aux cheveux blonds encore un peu humides qui la rendent vraiment sexy. Elle a un regard à tomber et pour avoir observé son corps pendant qu'elle appliquait une position de yoga, je peux aussi affirmée qu'elle est élancée et vraiment attirante. Je n'étais pas comme ça avant de me rendre compte que j'éprouvais des choses pour Anna, mais depuis ce moment là, j'ai cessé d'être timide avec les autres filles et j'ai tendance à foncer tête baissée. J'attends d'être sûre qu'on pense bien à la même chose car il y a des regards qui ne trahissent pas.


Au jour d'aujourd'hui, c'est plus facile de tomber sur quelqu'un qui a les mêmes préférences sexuelles que soi et de pouvoir s'accorder un moment de détente.
Mais pour rester en toute discrétion, je propose à Lana d'aller aux vestiaires à deux. J'ai déjà les papillons dans le ventre rien qu'en pensant à ce que j'ai envie de lui faire. Je lui souris et une fois qu'on se retrouve dans les vestiaires, je prends soin de bien fermer la porte derrière nous. Il n'y a pas de verrou mais c'est pas grave. Il ne me faudra pas plus de cinq secondes pour attraper la jeune femme et la poser contre la porte des vestiaires. Je la regarde, me mordant la lèvre avec envie, attendant une sorte de feu vert. Soit je me prends le plus beau vent de toute ma vie, soit on est sur la même longueur d'onde. Elle fixe mes lèvres et je sens mon estomac qui fait des bonds dans mon ventre. Un frisson s'empare de moi en sentant ses mains dans le bas de mon dos, me rapprochant ainsi d'elle. Elle finit par combler l'espace entre nos lèvres, m'embrassant d'un baiser brûlant. Je lâche un gémissement de bien être, moulant mon corps au sien alors qu'elle me tient par la nuque. Mes mains se perdent sur ses hanches et remontent jusqu'à sa poitrine avant de glisser dans son dos pour la faire avancer. Je détache mes lèvres une fraction de seconde pour ouvrir la porte des douches individuelles et la referme sur nous. C'est le seul endroit qui a un verrou dans ces vestiaires et je n'ai pas très envie qu'on se donne en public non plus. Je repose la jeune femme contre le carrelage et me hâte à lui retirer son débardeur de sport et d'aller loger mes lèvres dans son cou, caressant sa poitrine du bout des doigts. Mon souffle se veut déjà court et anarchique. Ca promet pour la suite.