J’ai passé une journée de merde. Je crois qu’il n’y a pas d’autres mots. Tout d’abord, je suis encore tombé il y a quelques jours et en me levant ce matin, je me suis rendu compte que j’avais un immense bleu sur les côtes. Pas besoin d’aller à l’hôpital puisque désormais Nola vit avec moi. Quand elle à remarquer cela, j’ai bien cru qu’elle allait m’étrangler. Ses hormones me jouent des tours ses derniers temps. Franchement parfois je me fais engueule pour pratiquement rien. Bon. Ce matin c’était plutôt justifier. Nola m’as examiné et le verdict est rapidement tombé, je me suis encore fêler une côte. Après tout ce ne sera que la millième fois depuis que j’ai une dizaine d’années franchement. Nola me dit que c’est très douloureux pour les gens normaux, mais moi je ne ressens absolument rien. Alors je m’en fiche. Je la force à aller bosser. Sinon elle va passer sa journée sur mon dos et on va finir par s’engueuler c’est certains. Bien entendu, je lui dis de faire attention à elle et au bébé et puis elle me laisse seul. On a enfin tout dit à Thayer et depuis il ne m’adresse plus du tout la parole. J’ai perdu mon meilleur ami pour une histoire d’amour. Parfois je me dis que j’ai fait n’importe quoi et parfois je me dis que je suis vraiment heureux comme cela et que ce n’est pas vraiment de ma faute si je suis tombé amoureux de sa copine. Après tout je ne le savais pas au début. Enfin. La matinée à donc commencer comme cela. Après je me suis mis au travail, mais aujourd’hui je n’avais aucune inspiration. Mes dessins étaient tout ce qu’il y a de plus moche et j’ai jeté une bonne dizaine de croquis avant de tout jeter dans la poubelle. Après cela, je tente d’appeler mon petit frère pour discuter un peu, mais il me répond à peine. Jordàn est assez distant ces derniers temps et je trouve cela bizarre, mais avec ce qui se passe dans ma vie privée j’ai pas vraiment eu du temps à lui accorder. Tant pis. Je tente de m’occuper pour le reste de la journée, mais je finis par recevoir un message de Nola qui m’apprend qu’elle va rester une bonne partie de la soirée à l’hôpital. Génial ! Je crois que je vais sortir un peu. Pour m’aérer l’esprit.

Une bonne heure et demie plus tard, je me retrouve sur la plage. Je serais tenter de faire un petit footing, mais vu l’état de ma côte, je crois que je vais m’abstenir. Sinon je crois que je vais déclencher une troisième guerre mondiale auprès de mes proches. Alors c’est sagement que je décide de me promener en profitant de la vue. J’aurais voulu que Nola soit avec moi, mais bon… Après quelques minutes de promenade, je finis par apercevoir une silhouette que je connais plutôt bien. Celle de ma petite sœur. Elle est en tenue de sport et je suppose qu’elle vient de finir de courir. Ca fait un petit moment que l’on c’est pas vu tous les deux alors je décide de lui faire une petite surprise. Je me faufile derrière elle et pose mes mains sur ses yeux. « Qui est-ce ? » Soit je me prends un coup, soit elle me saute dans les bras. En espérant qu’elle ne me tape pas.

Je déteste passer des journées comme cela. J’ai l’impression que tout me monde sur le dos d’un seul coup. Rien ne va avec ma copine, je suis en train de trahir mon meilleur ami de manière totalement ouverte et pour couronner le tout ma maladie est en train de gagner de plus en plus de terrain sur ma vie privée. J’ai l’impression qu’un jour je vais plus pouvoir me relever et que la maladie et mon inconscience auront raison de moi et de ma vie. Enfin. Je n’ai pas passé une bonne journée et j’ai vraiment besoin de prendre l’air. Je sais que je devrais aller à l’hôpital pour montrer le bleu qui est en train de me manger la moitié de l’estomac, mais je n’ai pas envie d’y aller. Je n’ai pas envie de voir Nola aujourd’hui. J’ai envie d’être tout seul, de prendre un peu l’air et de me vider la tête. J’aimerais bien être seul ce soir aussi ou tout du moins ne pas passer la soirée en tête à tête avec Nola. Je pense tout de suite à mon frère et à ma sœur. Cela fait un moment que nous n’avons pas prit le temps de s’organiser une petite soirée tous les trois. Depuis toujours nous sommes très proche tous les trois, mais c’est vrai que ma vie sentimentale à pris le dessus ces derniers temps et j’ai moins eu de temps pour eux. J’y pense, mais je décide d’abord d’aller faire un petit tour sur la plage, histoire d’essayer de me vider la tête. Jordàn et Lemon ne savent pas tout ce qui m’arrive en ce moment. J’essaye de les préserver du mieux que je peux parce qu’ils ce sont toujours fait beaucoup trop de souci à mon sujet et cela ne peut plus durer. Je préfère garder cela pour moi. En particulier tout ce qui concerne ma santé.

Me voilà sur la plage, il y a un peu de vent et je dois dire que cela me fait du bien. C’est comme si le vent chassait mes pensées négatives. J’avance sans but précis. Juste comme cela. Au bout de quelques minutes, mon regard tombe sur la silhouette de ma petite sœur. Lemon semble reprendre ses forces après un jogging. Pour lui faire une surprise, je décide de me glisser derrière elle et pose mes mains sur son visage comme on le faisait lorsque nous étions gosses. « Mhh, je ne sais pas… Le pape ? Ou alors le gars qui me sert de grand frère ? » Je ne peux m’empêcher de lui donner un coup dans l’épaule en entendant sa dernière question. « Dit dont, je te permets pas ! » Un sourire se dessine sur mes lèvres lorsque Lemon se retourne pour me prendre dans ses bras. Je plante un baiser sur sa joue et finis par venir m’asseoir à ses côtés. Moi qui voulais la voir, c’est quand même une belle coïncidence. « Alors, qu'est-ce que tu fais là tout seul ? » Un petit soupire s’échappe d’entre mes lèvres. Je me voyais pas aborder le sujet directement, mais bon… Je suis incapable de mentir à ma petite sœur de toute façon. « Journée de merde… » Je passe une main sur ma nuque et commence à regarder l’horizon. « Je voulais prendre un peu l’air. Je comptais t’envoyer un message. Pour passer la soirée ensemble avec Jordàn. » J’espère que mon idée va lui plaire et surtout j’espère qu’elle ne va pas trop me questionner. Pour éviter cela, je finis par retourner un peu le sujet. « Et toi ? Qu’est-ce que tu fais là ? »