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Micah Summers-Petterson
Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: /! Painkiller ▽ Micastian /!   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyLun 31 Mar - 2:34





Sebastian & Micah


Micah était d'une humeur de merde.

Ça collait bien avec le reste de la journée. De merde, également. Et si on évoquait la gastro qui le gardait coincé au lit, le qualificatif de merde prenait une signification tout autre. Crade aussi. Lui il s'en foutait. Il marinait dans son jus depuis tellement longtemps qu'il ne sentait plus rien.

Sebastian en revanche...

L'adolescent esquissa une grimace entre ses lèvres blêmes. Il se recroquevilla sous les draps en gémissant. Son estomac jouait encore aux montagnes russes. Comme s'il avait besoin de ça.

Micah n'avait rien vu venir. Tout avait commencé par une crève. Une innocente, petite crève. Le nez qui chatouille, qui coule un peu. Pas de quoi fouetter un chat. Maintenant, il avait une gastrocrève. La progéniture monstrueuse de deux maladies qui ne devaient jamais, jamais se croiser.

Assommé de douleur et de fièvre, la seule chose à laquelle l'adolescent était capable de penser c'était « Mes médocs. Où sont mes médocs ? »

Il baissa tout doucement la couette au hauteur de son nez, réussit vaillamment à ouvrir une paupière, puis l'autre, à redresser la tête... avant de la laisser retomber lourdement sur l'oreiller avec un soupir de détresse.

Ils n'étaient pas sur le lit. Oui, sur le lit. Parce que Sebastian lui avait bien ramené tous ses médocs sur le lit. De peur qu'avec ses fosses nasales bouchées il ne s'étouffe dans une crise d'asthme avant de tendre le bras pour les attraper sur la table de chevet. Le hic dans tout ça, c'est que justement, il n'y avait QUE ses médicaments contre l'asthme. Un aérosol. Un autre, d'une autre couleur. Et des gélules... il ne distinguait pas bien mais à la couleur il identifiait son traitement réservé aux asthmatiques sévères.

Toujours est-il qu'ils n'étaient pas là. Donc, ils étaient dans la salle de bain. Ce qui signifiait alors fatalement que si Micah voulait que son 40 de fièvre atteigne un score moins douloureux, il lui fallait marcher. Il fit rouler sa tête sur l'oreiller. Lentement. Très lentement. Pour estimer la distance à parcourir. Quelques pas tout au plus. Ce n'était pas grand chose. Mais pour un Micah qui avait l'impression d'évoluer sur une planche à ressort, elle-même tenue à bout de bras pour un vieux fossile atteint de Parkinson, c'était mission impossible.

Et si... s'il se concentrait très fort, peut-être qu'il pourrait faire voler les médocs jusqu'à lui ?

Quelque part dans sa conscience ravagée par une fièvre de cheval, une petite voix affirmait que c'était la seule solution. Un jour, quelqu'un décortiquerait ce qui se passait dans sa tête et on l'enverrait à l'asile. En attendant, il était bien planqué, sous couverture d'homme marié sans histoire, père de deux enfants. Et il pouvait se focaliser sur la lévitation de médicaments.

« Petits petits... » appela Micah avec conviction. « Venez voir papa ! »

Rien. En même temps, à quoi il s'attendait ? Il avait la puissance mentale d'un rouleau de pq.

Nouveau soupire. De frustration cette fois. Micah considéra l'idée d'appeler au secours. Le problème, c'est que a) Sebastian était parti dieu sait où – quelle idée aussi de lui parler pendant qu'il vomissait ses boyaux ? b) il allait réveiller les filles.

C'est là que des pleurs se mirent à résonner dans la pièce. Micah fit quelque chose de compliqué avec ses sourcils. Les filles avait été dument rapatriées dans leur chambre aux premiers signe de gastrocrève. Ou alors il hallucinait, son cas était plus grave qu'il ne pensait et il allait claquer dans l'heure.

Dans le doute, le jeune homme cligna ses yeux rougis vers l'origine de son calvaire auditif : le babyphone.

Sebastian avait laissé le babyphone dans la chambre. Oh l'enfoiré ! Non mais qu'est-ce qu'il espérait ? Qu'il allait ramper avec ses dents jusqu'à la chambre et vomir partout pour détourner l'attention de leurs couches sales ? Ce n'est pas comme si il pouvait donner un biberon. La dernière fois, la seule odeur du lait lui avait soulevé l'estomac.

Et les pleurs qui redoublaient... Micah ravala un grognement sourd. N'y tenant plus, il tâtonna à la recherche d'un objet. Il mit la main sur... une petite boite transparente pleine de pilules blanches ! Oh mon dieu ! Il était sauvé !

Il porta la boite tout prêt de ses yeux, mais ce qui y était écrit dansait devant ses prunelles dilatées. Tant pis. Tant que c'était rond et que ça s'avalait... Micah ouvrit le couvercle, porta les pilules à sa bouche et goba tout d'un trait. Plus qu'une chose à faire avant le repos salvateur !

Sa boite serrée entre ses doigts tremblants, il retâtonna de l'autre main en quête d'une chaussure à côté du lit, l'agrippa avec un rictus victorieux, se concentra (sa langue pointant à la commissure de ses lèvres), visa (un œil fermé, déjà qu'il n'y voyait pas grand chose avec les deux...), la balança de toute ses forces vers son nouvel ennemi –

Raté.

« 'onnard. » marmonna t-il, avant de plonger résolument sous la couette. Qui sait, s'il enfonçait très profondément sa tête dans l'oreiller, peut-être avec un peu de bol il s'étoufferait...

... et ne se rendrait jamais compte qu'il serrait très fort dans sa main sa propre boîte de tic-tac.


Dernière édition par Micah B. Summers le Jeu 5 Juin - 23:44, édité 1 fois
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Sebastian L. Summers
Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyMar 1 Avr - 0:18





Micah & Sebastian


J’avais douté quelques instants en voyant Micah se réveiller à l’agonie ce matin. Ma première pensée en le voyant courir jusque dans la salle de bain alors que le soleil était à peine levé fut : il a trop bu hier soir. Nous nous étions trainés au bar, sirotant quelques verres (en toute illégalité pour mon mari). J’ai cru un moment que la bière avait mis du temps à affecter son corps et ne le détraquait que maintenant. Mais la réalité m’a vite rattrapé. Enfin, elle a surtout rattrapé Micah qui avait fusionné en quelques secondes avec les toilettes et la bassine qui trainait dans un coin. Oubliée l’accusation de l’alcool, je portais mes soupçons sous la tonne de microbes qui circulait en ville ces dernières semaines. Micah les avait tous eu, et finissait au lit avec tous les maux. Notre chambre avait été mise en quarantaine, Quinn et Mary avaient réintégré leur chambre, et Sam ne pouvait que parler à son frère en hurlant depuis le couloir. Interdiction de contaminer l’une des filles. Moi… disons que s’il devait me refiler ses bactéries, elles étaient déjà certainement en moi depuis les folies sexuelles de cette nuit. Je me préparais psychologiquement à être dans le même état d’ici un ou deux jours. D’ici là, je m’occupais de mon mari, priant pour qu’il soit rétabli lorsque mon tour sera venu. Et je redoublais de prudence pour éviter de refiler ce qui incubait certainement en moi aux enfants.

Soupes, riz, surdose de médicaments à porter de main, trois boites de mouchoirs à côté de lui, câlins à mes risques et périls, nous étions parés pour survivre à cette épreuve tous les deux. Le pire dans toute cette histoire, c’était probablement la date. Ce soir ouvrait la Fête du printemps. Et qui dit Fête du printemps, dit premier lâché de lanternes. Et qui dit premier lâché de lanternes, dit première soirée où Micah et moi nous étions montrés ensemble au reste du monde. C’était pour le printemps que j’avais réalisé que j’étais tombé amoureux de lui et que je voulais vivre le restant de mes jours à ses côtés. On avait instauré notre première tradition lors du soir du premier lâché de lanternes. Ce soir, nous aurions dû nous rendre au port pour y participer et l’observer, oubliant au passage nos gaufres sur un muret comme l’année dernière. Seulement… nos plans pour la soirée semblaient légèrement compris. Il suffisait que je parle de gaufre pour que Micah replonge la tête dans sa bassine. Alors peut-être qu’il irait mieux ce soir. Mais une grosse partie de moi doutait, et préférait prendre ses précautions et… adapter ce fameux premier rituel.

J’avais donc filé dans l’après-midi, profitant de la sieste des bébés, de celle de leur père à l’agonie, et de Sam qui passait l’après-midi avec Elena pour aller faire une course rapide. J’étais allé faire un tour au port justement, achetant déjà notre lanterne pour la lancer depuis chez nous si Micah était incapable de sortir du lit. Notre piscine ne valait pas l’océan, mais c’était mieux que rien pour respecter notre première tradition ensemble. Et au pire, nous l’aurions déjà si un miracle opérait et que Micah retrouvait tout d’un coup sa vigueur habituelle.

Lanterne à la main, je pénétrais dans la maison moins d’une heure après l’avoir quittée. Les pleurs des bébés résonnaient depuis l’étage, et courais m’en occuper en espérant qu’ils n’avaient pas réveillé Micah qui avait bien besoin de se reposer et retrouver un minimum de force. Couches changées, bisous déposés sur chacune de leurs joues, je les recouchais avant de redescendre et aller voir Micah. Notre chambre… sentait le malade. Et elle en avait le bruit aussi. A peine posais-je le pied à l’intérieur que mes oreilles étaient assaillies de gémissements tout sauf sexuels. C’était inhabituel, et très déplaisant. Les gémissements de plaisirs étaient bien plus doux à mes oreilles.

J’approchais lentement de Micah, et allais sur la couette de son côté du lit. Les bras recroquevillés sur la poitrine, le teint pâle,  je regrettais presque de l’avoir laissé. Je passais une main dans ses cheveux, dégageant son front transpirant. « Salut toi. » murmurais-je dans un petit sourire. Prêt à braver le danger, je déposais un baiser sur son front. « Comment tu te sens ? Mieux ? Pire ? » demandais-je, presque certain de la réponse que j’allais recevoir. Je n’espérais pas grand-chose de plus qu’un grognement. Ma main glissait sur son visage, s’attardant quelques secondes sur le coin de ses lèvres où quelques goûtes de vomis étaient restées collées. Je les effaçais rapidement, essayant de faire de même pour la grimace sur mon visage. Je m’essuyais avec un mouchoir avant de porter mon attention sur ses mains. Elles semblaient tenir quelque chose. Quelque chose d’important.

« T’y tiens tant que ça à tes tic-tac ? » demandais-je finalement en reconnaissant la boite qu’il tenait. J’avais envie de penser qu’il avait essayé de retrouver une bonne haleine malgré toutes les régurgitations, mais je sentais qu’une autre histoire se cachait derrière tout ça. Une histoire qui impliquait certainement toutes les boites de médicaments que je découvrais par terre. Je me penchais pour en attraper une. « C’est pas plutôt ça que tu voulais ? » proposais-je en agitant la boite sous son nez. Sans plus attendre, je collais une gélule dans sa bouche, et l’aidais à l’avaler en le faisant boire le verre d’eau qui trônait sur la table de chevet.

La scène n’était pas belle à voir. J’aimais m’occuper de Micah, me savoir utile à son bien-être. Mais pas dans ses conditions. Je voulais le voir les joues rosées, un large sourire sur les lèvres, la bouche peine de gâteaux qu’il aurait faits pour cette belle journée. A la place, c’était à peine s’il pouvait s’hydrater par lui-même. Alors cherchant à l’aider un peu plus, je faisais voler mes chaussures et m’allongeais à côté de lui, sur nos draps. Je passais un bras sur lui, et enfouissais mon visage dans sa nuque. J’avais simplement envie d’être là, sans l’étouffer. « Je suis allé nous acheter une lanterne. » avouais-je après un moment. « Pour en lancer une de chez nous. Si jamais ça va pas mieux ce soir. »
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyMer 2 Avr - 23:41





Sebastian & Micah


Recroquevillé sur lui-même, Micah se sentait flotter entre deux eaux. Les hurlements avaient cessés, et quand bien même son état ne s'était pas amélioré, il avait pu essayer de dormir.

Il sentit plus qu'il n'entendit ou ne vit Sebastian entrer dans la chambre. Il bougea la tête sous la caresse dans ses cheveux humides de sueur et répondit un vague « Nff... » en guise de salut. Il fallait toujours qu'il réponde à la moindre de ses caresses. C'était imprimé en lui à la toute première place, devant son besoin de parler et de manger. Même si Sebastian était un traître, parce qu'il avait laissé le babyphone dans la chambre.

« Comment tu te sens ? Mieux ? Pire ? »

« Honnêtement, si tu voulais te débarrasser de moi, y a des manières bien plus expéditives que d'attendre que je meurs de la gastro et d'une overdose de hurlements de bébés. » railla l'adolescent, sa précieuse verve survivante conservée dans un coin de sa gorge juste pour ce moment. « Comme – demander le divorce. Pas que j'y tienne. Mais entre ça et mourir, j'apprécierais au moins que tu me laisses l'option. »

Sebastian ne devait pas trop culpabiliser parce qu'il se remettait à le câliner. Micah se laissa faire sans trop comprendre ce qu'il trafiquait au coin de ses lèvres. En revanche il capta parfaitement sa grimace de dégout à travers ses yeux embués de larmes. Son cerveau fit la liaison entre ça et quelque chose de certainement pas ragoutant qui lui trainait sur la bouche. « Hey... » grommela t-il, parce qu'il espérait conserver un minimum de dignité et de sex appeal au yeux de son époux. Il voulu le repousser mais ses muscles avaient la vivacité d'un vieux chewing gum là tout de suite, alors il réussit juste à agiter sa boîte de médocs sous son nez dans un tintement de maracas.

« T’y tiens tant que ça à tes tic-tac ? »

Gné ? Tout se passa très vite. Bon, il avait autant de vitesse de réflexion qu'un paresseux accroché à sa branche, alors Sebastian qui plonge sous le lit, attrape une boîte non identifiée, lui colle le contenu dans le gosier et fait passer le tout avec de la flotte... Trop d'actions en trop peu de temps. Micah agita son bras libre, l'autre prenant appuie sur l'épaule de Sebastian pour se stabiliser en position plus assise qu'allongé, ingurgita ce qu'on lui enfournait dans la bouche sans mettre trop d'eau partout, et se mit à tousser parce qu'il avait la gorge en feu après avoir vomi toute la journée.

« Merci. » croassa t-il en se rallongeant. Sebastian le rejoignit au lit et Micah se fichait bien d'être trempé de sueur et de sentir le fauve à des kilomètres. Il se pelotonna contre lui, ses doigts se nouèrent faiblement autour de son pull et le reste de son corps se roula en boule, s'immergeant de sa présence. Comme si Sebastian seul pouvait arrêter ses crises rien qu'en le tenant entre ses bras.

« Je suis allé nous acheter une lanterne. Pour en lancer une de chez nous. Si jamais ça va pas mieux ce soir. » l'entendit-il dire calmement, prévenant. Son cœur se serra dans sa poitrine. « Je veux aller mieux. Je veux qu'on aille sur le port tous ensemble. » répondit-il, sa voix rien moins qu'une plainte, étouffée dans les vêtements de Sebastian.

Un haut le cœur lui secoua l'estomac. Micah le retint, grimaça au goût amer de la bile qui lui remontait dans la gorge. S'il réussissait à garder ses médicaments suffisamment longtemps en lui... peut-être qu'ils feraient effet. Assez d'effet pour que sa fièvre tombe et qu'il se tienne sur ses deux jambes.

« C'était ton rêve. » dit-il en reculant sa tête pour relever ses yeux sur Sebastian. « Quand on a dit nos rêves pour l'année à venir. Moi je voulais aller à New York, et toi tu voulais revenir avec nos enfants. » Il eut un sourire. Un petit sourire fatigué, mais c'était un début. « C'est notre seul soir de l'année pour exaucer ton rêve. »

Sebastian ne dirait rien, parce qu'il ne disait jamais rien et qu'il ne reprocherait jamais à Micah d'avoir choisi le mauvais jour pour agoniser dans leur lit. Peut-être même que ce n'était pas si important à ses yeux. Il avait été particulièrement vague ce jour là et Micah pouvait se targuer de l'avoir pris au dépourvu avec cette histoire de rêve annuel. Pourtant si il y avait une chose dont il était sûr, absolument certain quitte à en mettre sa main – ses merveilleuses mains avec lesquelles il travaillait chaque jour – à couper, c'était que Sebastian tenait à cette tradition. C'était leurs tous premiers pas ensemble et ils les avaient fait là-bas sur le port, en se remémorant leurs précédentes fêtes du printemps avec leur familles respectives.

« Je dois juste dormir un peu. »

***

Dormir un peu n'avait pas suffit.

Évidemment.

***

Micah avait rampé hors du lit, à la G.I mais en plus mou. Il avait récolté toutes les boîtes de médocs trouvées à côté du lit et tel un écureuil, s'était enfuit dans la salle de bain avec sa réserve. Si ni le sommeil, ni les bras de Sebastian ne pouvaient le sauver, les médicaments s'en chargeraient. D'ailleurs grâce à celui qu'il lui avait fait avaler avant sa sieste, l'adolescent se sentait assez bien pour ramper ET échafauder un plan basique, à savoir : s'envoyer une dose de cheval d'antipyrétiques.

***

Voilà comment il était revenu dans la chambre. Douché, ses dents brossées, son haleine de hyène rincée au bain de bouche, et en meilleure forme qu'il ne l'avait été depuis son réveil.

Son regard se posa sur le lit où Sebastian était toujours endormi sur les draps passablement souillés entre leurs ébats de la veille et sa montée de fièvre. Il grimpa à quatre pattes au dessus de lui, surplombant son corps sans le toucher. Il inclina juste la tête pour frotter son nez contre le sien. Micah avait envie de le dévorer. Pour sa défense, il s'était retenu toute la journée de l'embrasser !

Il effleura ses lèvres des siennes, légèrement, juste une caresse. « Mon amour... » appela doucement Micah. Il donna un petit coup de nez sur son menton, embrassa la barbe à cet endroit. De ses yeux, il guettait sa réaction, un rire au creux des lèvres. « Réveille toiiii. » Il laissa son corps s'affaisser pour piéger Sebastian dans un câlin spécial réveil dont il profita pour embrasser sa lèvre supérieure, puis l'inférieure, en traça la courbe du bout de l'index.
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptySam 5 Avr - 22:42





Micah & Sebastian


C’était mon rêve oui. Mais j’avais assez de patience pour attendre l’année prochaine pour le réaliser. Je voulais partager ce moment avec nos enfants, mais aussi, et surtout avec mon mari en bonne santé. Je n’allais pas le forcer à sortir, ou lui en vouloir de nous empêcher d’y aller tous ensemble. Ma priorité était qu’il aille mieux. Si possible vite. Mais concernant nos rêves… j’étais prêt à attendre. Cette année, on pouvait lancer une lanterne depuis chez nous, profiter de ce moment ensemble à proximité des médicaments de Micah, des toilettes, et de notre lit. L’année dernière, l’idée d’avoir des enfants m’avaient échappé. Je l’avais pensé… tellement fort que j’avais été obligé d’en parler à Micah à qui je n’avais pas encore avoué à l’époque que j’étais amoureux de lui. Mais je n’aurais jamais osé espérer, rêver ou imaginer que dès l’année suivante j’aurais pu réaliser ce rêve. Un an après ce premier « je t’aime » nous étions mariés et parents. C’était… incroyable. Magnifique. Merveilleux. Mais incroyable. Simplement très beau pour être vrai.

Pourtant ça l’était.

Je voyais l’alliance à mon doigt, et j’entendais encore les gazouillis à moitié endormis de Quinn et Mary sortir du baby phone. On s’était sortis de toutes les épreuves pour finir tous ensemble, heureux. Malade pour Micah aujourd’hui, mais malgré tout heureux et fier de notre famille. Tellement qu’il voulait qu’on profite de cette journée tous ensemble pour réaliser le rêve que j’avais évoqué à l’époque. De nous deux, c’était lui qui avait l’air d’y tenir le plus. Je retrouvais bien là l’homme que j’aimais.

Je serrais un peu plus mon bras autour de Micah alors qu’il me disait avoir besoin de dormir. J’embrassais tendrement sa joue, et reposais mon visage à nouveau contre sa nuque, prêt à me reposer à ses côtés. Peut-être que j’allais rêver des lanternes. Ou de cette année qui venait de s’écouler. En espérant que mon subconscient s’intéresserait surtout aux très beaux évènement de ces douze derniers mois. Il s’était passé de trop bons moments pour qu’on perde aujourd’hui du temps à repenser aux mauvais. On était bien maintenant. On était sortis plus forts et plus proches des épreuves, mais j’étais prêt à les laisser derrière moi.

***

« Mon amour... » entendais-je faiblement alors que je sortais doucement de mon sommeil. Je sentais la présence de Micah tout autour de moi. Il sentait bon le propre, le dentifrice, la… non-maladie. « Réveille toiiii. » continuait-il en m’attrapant dans une étreinte serrée. Je souriais contre ses baisers et contre ses doigts qui glissaient sur mes lèvres. Je les embrassais tendrement, leur donnant un léger coup de langue. Je me réveillais un peu plus, réalisant au passage que j’avais déjà oublié tous les rêves que j’avais pu faire pendant notre sieste. Je gémissais en essayant de m’étirer sous Micah, ouvrant finalement les yeux pour tomber nez à nez avec lui. « Re-bonjour… » murmurais-je en allant chercher ses lèvres pour les embrasser. « J’ai dormi plusieurs jours ? Tu as l’air… en pleine forme. »

Etiré, mes bras retombaient autour du corps de Micah que je serrais fort. « Tu sens bon. » murmurais-je contre sa peau lorsque j’enfouissais mon visage dans son cou. « Dis-moi que j’ai le temps d’abuser un peu de toi avant de devoir m’occuper des filles. » Je n’attendais pas vraiment de réponse. Enfin si, j’attendais un « oui » et refusais d’entendre autre chose. Je me l’imaginais peut-être, mais il me semblait recevoir un feu vert. Je le prenais, et retournais embrasser la peau chaude et douce de mon mari. J’ignorais sincèrement ce qui avait bien pu se passer en quelques heures, mais je pensais à croire que dormir pouvait véritablement faire des miracles. Micah répondait à mes baisers et caresses avec la même intensité que la veille, mettant complètement derrière lui son agonie de la journée. Et ce n’était pas pour me déplaire.

***

J’avais eu largement le temps de profiter du corps de mon mari, et lui du mien, avant d’entendre les premiers pleurs de Quinn et Mary qui se réveillaient à leur tour de leur sieste. J’étais allé les chercher pendant que Micah leur préparait de quoi manger. Changées, lavées et de grands sourires sur les lèvres, je les ramenais vers leur autre père au rez-de-chaussée. « Regardez qui a arrêté d’être malade pour pouvoir vous emmenez voir les lanternes ! C’est papa Micah ! » annonçais-je aux bébés lorsqu’on arrivait près de lui. « Mais il est toujours contagieux, donc bisous de loin. » continuais-je, moins enjoué en envoyant moi-même en baiser vers mon mari.

Je déposais les bébés dans leur parc avant de rejoindre Micah dans la cuisine. Je me postais dans son dos, et enroulais mes bras autour du lui, mon visage sur son épaule. « On va pouvoir réaliser mon rêve. » murmurais-je à son oreille, heureux. L’idée ne m’avait pas paru si importante lorsque je l’avais pensée impossible pour cette année. Mais maintenant qu’elle était à portée de main… elle comptait plus que tout. « Merci. A toi et tes microbes qui ont bien voulu disparaitre. » J’avais l’impression que c’était la volonté de fer de Micah les avait éloignés, mais que dès demain ils seraient de nouveau de retour. Peut-être encore plus fulgurants que tout à l’heure pour rattraper ses heures de répit. Qu’importe. Ils m’offraient de réaliser mon rêve, de respecter cette première tradition que nous avions instauré il y a tout juste un an. « Dis leur de rester en sommeil jusqu’à demain au moins. Parce que j’ai bien l’intention de te faire l’amour ce soir. » murmurais-je à nouveau en capturant son lobe d’oreille entre mes dents. « Ou… non. J’ai envie que tu me fasses l’amour. » Je marquais une pause, réfléchissant. « Quoique… les deux c’est bien. C'est même… parfait. » Vendu. J’avais besoin des deux. Alors que la maladie me permette de réaliser ce nouveau rêve.
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyVen 11 Avr - 7:53





Sebastian & Micah


« J’ai dormi plusieurs jours ? Tu as l’air… en pleine forme. »
« Mh-Mh » fredonna Micah en secouant négativement la tête. « On ne questionne pas les miracles. »

Sebastian l'emprisonna contre son corps, et Micah se laissa faire. « Tu sens bon. » Un petit rire lui échappa. « Est-ce que c'est un vrai compliment ou une manière subtile de me dire que je sentais vraiment mauvais ? »

Sebastian n'écoutait rien. Il respirait sa peau comme un héroïnomane en manque et Micah pouvait sentir son souffle chaud dans le creux de son cou, juste sous son oreille, dans cette petite zone qu'il n'arrivait pas à définir comme érogène ou chatouilleuse.

« Dis-moi que j’ai le temps d’abuser un peu de toi avant de devoir m’occuper des filles. »

Il n'y avait vraiment pas de point d'interrogation dans cette phrase. Sebastian avait le sens de la question rhétorique. Certainement pour prouver qu'il était plus humain qu'animal en rut privé de son partenaire en pleine période de chaleur. Précaution superflue après l'avoir trainé des dizaine et des dizaines de fois au lit – ou sur n'importe quelle surface plus ou moins confortable/privée/hygiénique/horizontale.

Pour toute réponse, il guida les mains de Sebastian sous la serviette nouée autour de sa taille, la faisant efficacement glisser dans un bruissement. « C'est pas très juste que je sois nu alors que t'as encore tous tes vêtements. » susurra t-il dans un souffle. Ses mains se faufilèrent sur les bords du t-shirt de son époux, le firent voler par dessus sa tête avant de prendre d'assaut sa peau. Il n'était pas question de sexe, parce que Micah se sentait encore vaseux et faible. Juste de sentir Sebastian contre sa peau nue, de tenter de le diable en ondulant son bassin contre le sien, de se presser trop fort contre le tissu rugueux de son pantalon, de gémir dans la chaleur de sa bouche et – okay, peut-être que Micah était une sale petite merde provocatrice avide de luxure, même quand il était malade.

***

Sebastian ne s'en était pas plaint. Et miracle des miracles, il avait réussi à conserver son pantalon ! Micah essayait de jauger si c'était une bonne ou une mauvaise chose en l'observant remettre en place la braguette et le bouton qu'il avait brillamment fait sauter dans ce qui en était resté à une séance sexy de pelotage mutuel.

Il se traina dans le lit défait pour se blottir contre le dos encore dénudé de son dieu grec et soupirer de satisfaction. « Je vais m'occuper des biberons. » Il le vit tourner le tête et lui lancer un regard interrogateur. « Tout va bien. J'suis à peu près certain de pouvoir au moins faire ça sans ravoir envie de vomir. Et puis de toute façon ça fait des heures que j'ai plus rien dans l'estomac. » Il lui envoya un petit sourire qui se voulait rassurant et pressa ses lèvres contre son épaule une dernière fois avant de le laisser enfiler son t-shirt puis quitter la chambre.

***

Micah était en pleine préparation de biberons lorsqu'il reçu des bisous de loin. Il retint le sourire coupable qui menaçait de lui manger les lèvres et qui voulait dire « Papa n'a pas exactement arrêté d'être malade par l'opération du Saint Esprit, il est shooté aux médocs jusqu'au trognon ! »

Du coin de l'œil, il observait Sebastian déposer les petites dans leur parc. Une paire de bras encercla ensuite sa taille et oh, Sebastian était chaud contre son corps malmené par la fièvre. Le jeune homme laissa sa tête retomber en arrière contre son épaule et ferma les yeux comme si ça pouvait l'aider à emmagasiner sa chaleur. « On va pouvoir réaliser mon rêve. » chuchota sa couverture personnelle d'une voix rêveuse. Tiens donc, ledit rêve revêtait donc bien une importance spéciale à ses yeux ! « Merci. A toi et tes microbes qui ont bien voulu disparaitre. » Coupable, Micah poussa un soupir de plaisir en se tortillant de bonheur parce que Sebastian agaçait son oreille de ses dents. « Dis leur de rester en sommeil jusqu’à demain au moins. Parce que j’ai bien l’intention de te faire l’amour ce soir. Ou… non. » Non ? Il ne lui faisait pas l'amour ? « J’ai envie que tu me fasses l’amour. » Oh. Ça c'était possible. Ce ne risquait pas d'être sa meilleure performance, mais c'était définitivement possible ! « Quoique… les deux c’est bien. C'est même… parfait. »

Croyez-en la franche honnêteté d'un ado poursuivit dans toute la lake house par un Sebastian affolé de ne pas le trouver au réveil. Que son parano de mari prévoie un marathon sexuel au lieu de l'enrouler sous des couches et des couches de couvertures jusqu'à qu'il ai évacué de son corps jusqu'au dernier microbe, ça voulait dire quelque chose : Micah allait prendre cher.

Qu'importe. Mourir en plein coït trônait tout en haut de la liste de ses morts préférées ! Excité comme une puce rien qu'à l'idée, Micah se retourna entre ses bras et noua les siens autour de son cou. « Ça devrait faire parti de nos traditions : faire l'amour comme des bêtes en se répétant ''je t'aime'' encore, et encore... » ronronna t-il d'une voix suave tout près de ses lèvres qu'il lapa avec délectation. « jusqu'à tomber d'épuisement, et que personne dans le quartier n'ignore que c'est le jour où Sebastian a dit à Micah qu'il l'aimait. » De sa cuisse, il épousa l'entrejambe de son mari. Une main agile vint jouer avec la boucle de sa ceinture, la défaisant lentement.

A cet instant, Micah se laissait porter par un mélange de joie et de désir sauvage, attisé par le souvenir de son premier je t'aime. Et si le trop plein de médicaments qui affluaient dans ses veines le faisait aller trop loin... ce n'était que partiellement sa faute, non ?

Un petit sourire enjôleur sur les lèvres, il ajouta, ses yeux fauves plongés dans ceux de Sebastian. « J'ai vraiment envie de m'agenouiller entre tes cuisses. Moi aussi j'ai besoin de lait, j'ai rien avalé de la journée. »
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Sebastian L. Summers
Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyDim 13 Avr - 20:26





Micah & Sebastian


J’avais l’impression d’avoir effacé toute la productivité de Micah. Au revoir les biberons pour nos filles, bonjour les câlins. Il se retournait entre mes bras pour me faire face, nouant les siens autour de ma nuque. Attendri par mon mari câlin, je venais frotter mon nez contre le sien, heureux de le revoir sur pied, et la tête loin de la cuvette. « Ça devrait faire parti de nos traditions : faire l'amour comme des bêtes en se répétant ''je t'aime'' encore, et encore... » commençait Micah, ronronnant et donnant de petits coups de langue. J’acquiesçais d’un faible mouvement de tête, plus intéressé par son corps et ses paroles que par le fait de répondre avec des mots. Ce n’était pas comme si j’allais refuser. Evidemment que je voulais ajouter ça à nos traditions. « jusqu'à tomber d'épuisement, et que personne dans le quartier n'ignore que c'est le jour où Sebastian a dit à Micah qu'il l'aimait. » Mon visage presque contre le sien, mes lèvres venaient se poser sur sa joue, d’abord pour cacher mon sourire de délectation, puis pour l’embrasser tendrement. « Je t’aime. » murmurais-je contre son visage. J’étais sur le point de le répéter lorsque sa cuisse se nicha contre mon entrejambe. J’oubliais de respirer un court instant. Toute mon attention s’était dirigée dans mon bas-ventre, oubliant de dicter à mes poumons de faire le boulot.

En plus de sa cuisse, c’était désormais sa main qui  migrait vers ma virilité et s’attelait à enlever la boucle de ma ceinture. Et elle y arrivait. « J'ai vraiment envie de m'agenouiller entre tes cuisses. Moi aussi j'ai besoin de lait, j'ai rien avalé de la journée. » m’annonça mon mari, le regard noir de désir. Je ne retins pas mon grognement. C’était le seul moyen pour que je garde mon calme, et que je n’encourage pas mon amant à se baisser et faire ce dont il rêvait tant. Il me restait un brin de lucidité. Celui qui restait toujours éveillé, celui qui était né en même temps que nos enfants. « Micah… » gémissais-je, de la frustration plein la voix. « Je suis certain de le regretter. Je suis même déjà en train de le regretter. Mais on peut pas. » Mon corps ne semblait pas ravi face à mes paroles, et il le faisait savoir. Mon bassin s’avançait malgré moi contre Micah, cherchant le contact de sa main toujours à proximité. « Ecoute pas ce que j’ai dans le pantalon. On doit – hm, on doit être de bons pères, nous occuper de nos filles, a – aller voir les lanternes, et ensuite… » D’un coup, j’attrapais sa main perverse et entrelaçait nos doigts, la forçant à rester chaste. « Ensuite je te donnerai tout le lait que tu veux. Je te servirai peut-être une tasse avec, un bon café comme tu as appris à les aimer. » finissais-je, reprenant la voix suave de mon mari excité.

A mon tour de venir lécher sa bouche, collant mon corps au sien pour l’entrainer contre le comptoir derrière lui. Je pressais mon torse contre le sien, volant au passage un baiser passionné. Discrètement, je glissais une main derrière lui, allant à tâtons sur le plan de travail pour trouver… les deux biberons. Un dernier court baiser et je me détachais de Micah, biberons en main pour aller retrouver Quinn et Mary. « A table les enfants ! » annonçais-je en m’approchant d’elles. Je déposais leur repas sur la table basse du salon avant d’aller les chercher. Il m’avait fallu du temps pour trouver la technique pour leur donner à chacune leur biberon en même temps, mais j’avais fini par devenir un expert en la matière. Bientôt, je serai élu « meilleur papa de jumelles au monde », à égalité avec Micah qui nous observait de loin. Je lui lançais un clin d’œil, un moyen subtil pour lui dire de nous rejoindre sur le canapé. « Vous en avez surement rien à faire puisque vous êtes en train de manger et qu’il y a rien de plus important mais… aujourd’hui c’est un jour spécial. Sans la fête du printemps, sans la grande bouche de votre papa qui en dit parfois trop, vous ne seriez peut-être pas là. » Cette pensée me brisait le cœur. Si à l’époque j’avais été incapable de m’imaginer père un an plus tard, aujourd’hui je l’étais de m’imaginer ne pas l’être. Tout était allé si vite. On nous avait pris pour des fous, même nos proches n’en étaient pas revenus, mais le fait est qu’un an après mon flot de paroles pas maitrisé, nous voilà, mariés, parents.

« Je n’avais même pas encore dit à votre papa que je l’aimais que je lui avouais déjà vouloir des enfants. Vous vouloir vous. J’étais un peu bête à l’époque. » Et je l’étais toujours. Mais autant qu’elles l’ignorent pour l’instant. « Mais depuis je me suis bien rattrapé. J’ai continué de dire que je voulais avoir des enfants avec lui. Mais j’ai surtout fini par lui dire que je l’aimais, et je n’ai jamais arrêté depuis. Je lui répète touuus les jours. » Surtout quand je lui faisais l’amour et qu’il n’y avait pas de plus joli son que nos « je t’aime » mêlés à nos gémissements de plaisir. Mais encore une fois, voilà quelque chose qu’elles devaient ignorer. A vie. « Et vous aussi je vous aime. Autant que votre papa. » Et c’était assez effrayant d’aimer autant des personnes. J’en avais rêvé. C’était quelque chose que j’avais toujours voulu : aimer ma famille et être aimé d’elle. Malgré la peur, j’étais heureux. Je me sentais tellement chanceux de les avoir dans ma vie, de pouvoir dire de Micah qu’il était mon mari et de Quinn et Mary qu’elles étaient nos enfants. « Je vous aime. » murmurais-je un peu plus près d’elles avant de déposer un baiser sur leur front. « Et je t’aime aussi. » confiais-je à Micah qui avait fini par nous rejoindre. « Encore désolé d’avoir mis si longtemps à te l’avouer il y a un an. Et… d’avoir été si maladroit quand je l’ai fait. » Au moins, jamais nous n’oublierons ce premier « je t’aime ». Et grâce à lui, j'étais en train de donner le biberon à nos merveilleuses petites filles.
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyLun 14 Avr - 22:13





Sebastian & Micah


« Micah… » grognait Sebastian d'un ton qui ressemblait à s'y méprendre à un avertissement.  « Je suis certain de le regretter. Je suis même déjà en train de le regretter. Mais on peut pas. » Micah n'écoutait pas les mots. Le corps de Sebastian parlait un tout autre langage, cherchait le contact de sa main. Avidement, l'adolescent la glissa entre les pans de son pantalon, pressa sa paume contre l'entrejambe de son époux. « Ecoute pas ce que j’ai dans le pantalon. On doit – hm, on doit être de bons pères » « On est de bons pères. » souffla Micah, un sourire prédateur sur ses lèvres fines.

Contre toute attente, Sebastian piégea sa main dans la sienne. Le sourire de Micah fana aussi vite qu'il était apparu. Il voulu se débattre mais le verdict était sans appel, et la main de Sebastian enlacée à la sienne avec trop de force. « Ensuite je te donnerai tout le lait que tu veux. Je te servirai peut-être une tasse avec, un bon café comme tu as appris à les aimer. »  

Micah ne comprenait pas. La voix grave et profonde de son époux se heurtait à son interdiction physique de le toucher. Pourquoi ? Il releva un ses prunelles éperdues vers lui, rencontra seulement ses lèvres. Brutales. Seigneur, Micah n'avait pas la moindre idée de ce qui se passait. Il échappa un jappement de surprise en sentant le bord du comptoir s'enfoncer dans son dos, sa bouche s'entrouvrit sous celle de Sebastian. Son torse comprimé contre le sien se soulevait et s'affaissait au rythme de sa respiration erratique. Il tortilla sa main prisonnière, la libéra pour tenter de le repousser sans force, avant de s'accrocher à ses épaules.

Et Sebastian lui échappa.

« A table les enfants ! »

Micah cligna des yeux. Sa main se porta à ses lèvres sensibles, enflées et rougies par leur échange. Et il avait froid, de nouveau.

Sebastian lui tournait le dos, biberons en main, toute son attention dévolue à Mary et Quinn. Hébété, Micah essayait de tout remettre dans l'ordre. Est-ce qu'il venait de lui dire non, pour mieux lui sauter dessus et chiper les biberons furtivement sous couvert d'un baiser passionné ? Est-ce que Micah enviait l'indifférence physique dont son époux était capable ou est-ce qu'il la détestait ? Trop de questions pour son cerveau malade.

Il le rejoignit sur le canapé et enroula ses bras autour de son torse dans un simili de protection contre les frissons de froid et de désir qui remontaient le long de son échine. Avec un sourire, il écouta Sebastian raconter la fête du printemps à leurs enfants. Comment il avait tout fait à l'envers, à lui parler de bébés alors qu'il était encore incapable de dire « je t'aime ». Micah n'avait pas paniqué. La vie lui avait balancé trop de conneries à la gueule pour que cette nouvelle là soit considérée comme une menace potentielle. Tout ce qu'il avait vu c'était que Sebastian l'aimait. L'aimait vraiment. Assez pour envisager un futur avec lui. Comme si c'était normal qu'un type de 25 ans bien sous tout rapports visualise sa vie pleine de bébés avec un gamin de 18 qui portait déjà le poids de sa famille décomposée sur les épaules.

Ça ne leur avait pas paru anormal. Ni à l'un à l'autre. Ni à Sam quand elle avait eu son mot à dire. D'une manière improbable, le merdier qui régissait sa vie s'était infiltré dans celle de Sebastian. Il y avait eu des dégâts. Trop pour que Micah consente à impliquer des enfants dans le train infernal que Sebastian avait pris en route. Et pourtant, Quinn et Mary étaient là, avec leurs grands yeux bleus et leurs doudous aux longues oreilles mâchouillées...

Et le monde tournait autour d'elles. Aussi sûrement qu'il avait tourné autour de Sam, puis de Sam et Sebastian.

La voix de Sebastian finalement adressée à lui le tira de ses pensées.

« Je vous aime. Et je t’aime aussi. Encore désolé d’avoir mis si longtemps à te l’avouer il y a un an. Et… d’avoir été si maladroit quand je l’ai fait. » « T'excuse pas, c'était le meilleur de tous les premiers je t'aime » assura Micah en se retenant d'approcher trop près. Il était toujours en quarantaine vis à vis des bébés et par conséquent de Sebastian lorsqu'il leur faisait plein de bisous, exactement comme maintenant. « Il est dans mon top 3 des plus beaux jours de ma vie, avec ta demande en mariage, notre mariage, la naissance des filles, et okay – ça fait plus que 3, mais c'est pas la question. Tu m'as rendu plus heureux que j'aurais jamais espéré l'être, c'est plutôt à moi de m'excuser pour avoir failli tout gâcher juste après la fête du printemps. »

Il se leva là dessus. C'était un constat qui n'appelait à aucune réponse. Juste à Sebastian qui devait comprendre qu'il avait toujours tout fait comme il fallait et que s'excuser ne faisait pas vraiment parti de ses options. Micah lui offrit un petit sourire, puis son regard se porta de Quinn à Mary, et enfin sur le soleil qui déclinait à travers les fenêtres. « Je vais aller chercher Sam. » dit-il en arquant un sourcil préoccupé. Il était tard et Sam n'avait toujours pas bougé de sa chambre. « Tu peux préparer les filles ? On vous rejoint dès qu'on est prêt. »

A son arrivée, Sam avait fait de son mieux pour cacher son maillot de basket sous le lit, mais elle n'avait pas été rapide pour l'œil aiguisé du grand frère.

« Je t'ai vu. » signala Micah en posant ses poings sur ses hanches. « Tu devrais déjà être prête. » gronda t-il.

Assise sur son lit, Sam ramena ses genoux contre elle et baissa les yeux, mais ne répondit pas.

« Qu'est ce qu'il y a Sam ? Qu'est ce que tu fabriquais avec ton maillot ? » demanda alors Micah, soudainement inquiet. Si le petit Tim s'en était encore pris à elle à l'école...

« Tu promets de pas te fâcher ? » Sam lui lança ses plus beaux yeux de chien battus. Micah se retrouva obligé d'acquiescer en allant s'asseoir au bord du lit avec elle. « C'est juste que tout le monde en parle à l'école... » elle tira de son lit son précieux maillot de basket ainsi qu'une feuille d'inscription. « ...et c'est un tournoi de basket où il faut s'inscrire avec son père. Tu vas pas crier, hein Micah ? »

Elle leva de grands yeux tristes, inquiets et coupable à la fois vers lui, et Micah se sentit le pire des bourreaux d'enfants. Il s'énervait toujours quand ils parlaient de papa. Il ne faisait pas exprès, il ne s'en rendait même pas toujours compte. C'était un propos douloureux et incroyablement complexe à gérer avec sa petite sœur de huit ans.

« Non je vais pas crier. Et tu peux me parler ce qui concerne papa, t'as pas besoin de te cacher. » il passa ses doigts dans ses cheveux pour l'apaiser, et parcouru des yeux la feuille qu'elle lui tendait. « On pourrait demander à Sebastian si tu veux. Il avait adoré jouer avec toi l'autre fois au parc. » Micah avait assumé les deux rôles, celui de sa mère et de son père auprès de Sam. Il s'en était toujours tiré à peu près bien, mais il savait que son asthme ne lui permettrait pas de participer à un vrai tournoi.

« Tu crois qu'il voudra bien ? Et que l'école voudra bien ? » questionna Sam pleine d'espoir. « Bien-sûr, j'irai voir la maîtresse pour lui en parler. D'accord ? »

Il faisait presque nuit quand le frère et la sœur rejoignirent le reste de la famille entourée des chiens. Micah était passé récupérer la lanterne et il repoussa Cachou prêt à venir avec eux. « Non non non, tu restes à la maison Cachou. » Il s'accroupit pour lui grattouiller les oreilles et leva les yeux vers Sebastian. « On est prêt à partir nous ! »
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyVen 18 Avr - 10:45





Micah & Sebastian


« T'excuse pas, c'était le meilleur de tous les premiers je t'aime » Il n’avait… pas complètement tort. Pas mal de gens aurait dit le contraire, nous prenant pour des fous pour avoir vécu des moments comme celui-ci. Mais quand on y réfléchissait bien, ce premier « je t’aime », mon premier « je t’aime » nous allait bien. Il avait été tout aussi prévu qu’imprévu. Mais surtout, il avait été complètement disproportionné. Ce jour-là, j’avais lancé la construction de notre maison, je lui avais parlé de ma volonté d’avoir des enfants avec lui, le tout… sans lui avoir avouer mes sentiments. Peut-être qu’un jour j’apprendrai à faire les choses dans l’ordre, et de manière moins excessive. Mais dans le fond, j’aimais ça. C’était ce qui avait donné de la folie à notre couple, et qui m’avait fait m’y attacher aussi rapidement. Tout était fou quand on y réfléchissait bien. Même notre routine, celle qu’on avait depuis la naissance des petites… elle n’avait rien de normale. Et c’était parfait. Pour nous.

« Il est dans mon top 3 des plus beaux jours de ma vie, avec ta demande en mariage, notre mariage, la naissance des filles, et okay – ça fait plus que 3, mais c'est pas la question. Tu m'as rendu plus heureux que j'aurais jamais espéré l'être, c'est plutôt à moi de m'excuser pour avoir failli tout gâcher juste après la fête du printemps. » Ça commençait bien. J’étais ravi de voir que nous avions la même liste de « plus beaux jours de ma vie ». Même si j’y aurais ajouté le jour où je l’avais trouvé tel un bonhomme de neige devant ma porte. On pouvait le nier autant qu’on voulait, ça n’avait pas été une si mauvaise soirée. Ça avait été le début de tout. Et rien que pour ça, ce jour resterait à jamais l’un des meilleurs. A l’inverse, j’effaçais de ma mémoire toute la période dont il avait fini par parler : « Après la fête du printemps. ». Je ne l’oubliais pas, et je ne l’oublierai jamais. J’espérais plutôt qu’une force supérieure effacerait tout le mal que nous avions vécu à ce moment-là. J’aurais tout donné pour Micah n’ait jamais à vivre ça. Et j’aurais tout donné pour qu’il réagisse autrement face à moi. Mais nous avions dépassé ça, nous l’avions mis derrière nous et étions passés à autre chose. Tout se rappelait à nous parfois, comme maintenant, mais il fallait continuer d’avance. Alors j’oubliais sa référence.

J’oubliais cette période, et reposais mon regard sur Quinn et Mary qui étaient la preuve qu’on avait fait du chemin depuis l’année dernière. Un merveilleux chemin. « Je vais aller chercher Sam. » annonça Micah, la mine concernée. « D’accord. » murmurais-je, le visage de nouveau baissé vers nos enfants. « Tu peux préparer les filles ? On vous rejoint dès qu'on est prêt. » J’acquiesçais d’un petit signe de tête et d’un sourire, et l’observais partir du coin de l’œil. « J’ai un secret à vous dire. » avouais-je aux bébés après que Micah ait disparu de la pièce. « Le dites pas à votre père, mais je lui ai préparé une surprise pour ce soir. » Une surprise parce que papa Sebastian est parfois un gros idiot et qu’il met du temps à s’en rendre compte.

***

Les bébés étaient emmitouflés dans leurs combinours, doudou plein les bras, à moitié endormis dans leur poussette respective. Micah préférait peut-être le porte-bébé, ce soir il supporterait la distance imposée par la poussette. Il porterait nos filles contre lui et lui ferait tous les bisous qu’il veut… quand tous les microbes auront migré ailleurs. « On est prêt à partir nous ! » annonçait Micah baissé vers Cachou. « Nous aussi ! » répondais-je solennellement en présentant les deux poussettes côte à côté comme l’aurait fait une jeune femme en maillot de bain dans une exposition de voiture. Moins solennellement, Sam s’approcha de moi et tirait sur ma veste pour m’interpeler. « Quelque chose ne va pas ? » Ma main se posait sur sa tête, cherchant à lui apporter un peu de réconfort avec une caresse dans ses cheveux. « Tu – tu participerais à un tournoi de basket avec moi ? » J’ignorais d’où venait l’inquiétude dans sa voix, mais j’espérais bien l’effacer avec mon sourire ravi. « Evidemment ! » lâchais-je, décrochant au passage un sourire timide de l’enfant. Je croisais le regard inquiet mais soulagé de Micah en relevant le mien. Je sentais qu’on avait omis de me dire quelque chose concernant ce fameux tournoi, mais j’avais aussi l’impression que ma réponse  avait déjà réglé une partie du problème. On en reparlerait plus tard. En attendant, la fête leur changerait les idées. « On commencera l’entrainement demain. Pas question que les Summers-Petterson perdent ! En attendant… en route ! » Je tendais une main vers Sam, l’incitait à venir la frapper avec la sienne. Elle le fit, gagnant au passage toute la vie et l’entrain qui la caractérisait tant. « C’est partiiii ! » s’écria-t-elle en partant toute seule en direction de la porte. « Voilà ce que j’aime voir ! » commentais-je derrière elle, la suivant avec l’une des poussettes.

***

Comme toujours, le premier lâché de lanternes avait attiré du monde. Des souvenirs de l’année dernière remontait en moi, nos doigts qui s’étaient entrelacés avec Micah, les passants qui nous forçaient à nos coller l’un à l’autre pour ne pas se perdre, l’odeur des gaufres qui nous avait chatouillé le nez. « J’en veux une ! » quémanda Sam en pointant du doigt l’un des stands. « Tiens, va en chercher pour nous trois. » Je lui tendais un billet, et l’observais se faufiler jusqu’aux gaufres. « Tu vas pouvoir en manger ? » demandais-je à Micah, glissant une main jusque sur son ventre. « Au pire, Sam ne dira probablement pas non à ta part. » riais-je à son oreille alors que je venais déposer un baiser sur sa joue. Je me collais un peu plus à lui, enroulant mes deux bras autour de son ventre pendant que mon visage s’enfouissait dans son cou. Je respirais son odeur, embrassais sa peau, et m’amusais à souffler sur celle-ci pour lui donner quelques frissons.

On était bien là. Les bébés étaient endormis devant nous, Sam revenait doucement vers nous, les mains pleine de gaufres, Micah était chaud et câlin contre moi, et nous ne recevions presque aucun regard de travers. Ma crainte des jugements était bien loin derrière moi. Nous étions relativement tranquilles. Et surtout, ceux que nous recevions ne m’affectaient pas. Dès le moment où j’avais compris mes sentiments pour Micah, j’avais su que rien ne pourrait m’affecter. Peu importe les avis, les critiques, les regards de travers, nous étions heureux, amoureux, mariés, et rien ne pouvait ne toucher. « Prêt à réaliser notre première tradition de couple fier, heureux et qui ne se cache pas ? » murmurais-je à son oreille en m’éloignant de lui pour attraper la lanterne qu’il avait posé dans le panier de la poussette de Quinn. Je la tendais vers lui, de l’espoir plein les yeux. « Faudrait qu’on se trouve un coin tranquille… » proposais-je, le regard fuyant tout autour de nous pour trouver l’endroit parfait.
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyVen 18 Avr - 21:40





Sebastian & Micah


La fête du printemps battait son plein. Les gens s'amassaient par familles sur le port tandis que les passants autour d'eux s'amoncelaient comme des abeilles autour des stands de nourritures et de lanternes. Micah songea que le Morning Coffee devait être plein à craquer. L'année dernière il n'avait quasiment pas vu Sebastian à cette époque de l'année à cause de l'afflux touristique généré par la fête.

Cette année, Sebastian était là, une main sur son ventre et un regard interrogateur posé sur lui. « Sam ne touchera pas à notre gaufre. » avertit-il, en se massant contre le corps solide de son mari. Par réflexe, il pencha un peu le visage sur le côté afin de mieux sentir sa joue râpeuse contre la peau douce de sa gorge. Si le paradis existait, Sebastian l'y avait propulsé en se montrant câlin et attentionné.

Des frissons naissaient au creux de sa nuque, le faisant frémir entre ses bras. Le jeune homme se dévissa le cou pour tenter d'attraper ses agaçantes lèvres entre les siennes histoire d'en faire meilleure usage. « Arrête. » réprimanda t-il, joueur. Il se débrouilla pour lui planter un baiser au coin des lèvres, et capta son regard posé sur la foule. A quoi pouvait-il bien songer à cet instant ?

Avant qu'il ai le temps de se questionner plus longtemps, Sebastian demanda tout bas. « Prêt à réaliser notre première tradition de couple fier, heureux et qui ne se cache pas ? » Leur première tradition... C'était la gaufre ça ! Micah scanna le stand où Sam était partie pour la voir se faufiler entre tout le monde. Il ouvrit la bouche pour répondre, lorsque Sebastian se détacha de lui et farfouilla sous la poussette de Quinn pour en tirer leur lanterne. « Faudrait qu’on se trouve un coin tranquille… » Micah mordit le petit sourire qui pointait sur ses lèvres, et pris la lanterne entre ses mains. Il la passa derrière son dos et mena son autre main sous le menton de Sebastian en quête dudit coin tranquille. « Non non non. » fit-il en caressant affectueusement sa barbe du bout des doigts. « Déjà, la première tradition c'est la gaufre ! Et lancer la lanterne dans le ciel, c'est la troisième ! Je sais que ton grand âge t'aide pas à te souvenir de tout mais entre les deux, il y a la deuxième tradition ! »

« J'ai les gaufres ! » l'interrompit Sam en lui tirant sur le pantalon pour lui glisser la monnaie dans la poche. Micah abandonna le menton de Sebastian pour attraper leur gaufre nappé de chocolat et d'une grosse dose de chantilly. Il en tendit un coin à Sebastian pour qu'il croque la première bouchée tandis que sa petite sœur s'accroupissait devant Mary, un peu de chantilly sur le le doigt pour tenter de lui faire goûter. « Tradition numéro une ! » scanda joyeusement l'adolescent en mordant à son tour dans la gaufre. « Et la numéro deuuuux... » Il insistait bien sur le « euuuux » d'une voix plus haut perchée comme s'il faisait monter un suspens insoutenable. « Tu dois me dire tes rêves pour l'année à venir ! »

Son sourire radieux illuminait ses traits tirés de fatigue. L'épuisement, Micah ne le sentait plus. Il était un jeune homme de dix-neuf ans, galvanisé par le plaisir de passer cette soirée en compagnie de l'homme de sa vie. Sebastian était comme ses grands fauves imprévisibles qui peuvent aussi bien vous serrer contre eux que vous coller un bon coup de patte dans la tronche, et Micah se retrouvait dans le rôle du lionceau trop joueur. Instinctivement, il porta son regard sur l'océan, réfléchissant à ses propres envies. La révélation de Sam avait éveillé de vieux souvenirs, ses premières fêtes du printemps, leur dernière avant l'accident avec ses parents.

« J'aimerais aller à Seattle. » dit-il doucement. « Voir ce que j'ai raté là-bas. » Il reporta son attention sur Sebastian. « J'ai vu New York, et tous les endroits où t'as commencé ta vie. Te méprends pas, je regrette pas de pas être allé à Seattle mais... je me dis que ça aurait pu être ma vie, et ça va te paraître bête mais j'ai envie de voir à quoi ça aurait ressemblé, avec toi. »

C'était un regret que le jeune homme avait porté longtemps, sa vie étudiante à Seattle, ses premiers pas hors du lycée. Il en avait rêvé, conduit tout l'été avec sa mère et passé son permis pour être le plus préparé possible avant de partir. Aujourd'hui, il ne le portait plus comme un regret, mais comme un pan virtuel de sa vie qui attisait sa curiosité. « Je te montrerais l'université où je devais aller, et on chercherait les studios des chaines locales que j'avais dégotées là-bas. Tu complimenteras ma vocation ratée de journaliste et combien j'aurais été un super reporter même si t'en penses pas un mot. Juste parce que tu m'aimes et que tu sais qu'au soir à l'hôtel, je redeviendrais ton mari et que j'échangerais ça contre aucune fête étudiante, même une avec plein de sexe, d'alcool et de jeux vidéos. »
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptySam 19 Avr - 23:09





Micah & Sebastian


« Non non non. » Quoi quoi quoi ? « Déjà, la première tradition c'est la gaufre ! Et lancer la lanterne dans le ciel, c'est la troisième ! Je sais que ton grand âge t'aide pas à te souvenir de tout mais entre les deux, il y a la deuxième tradition ! » se moquait Micah en caressant ma barbe. Je fronçais le nez, faussement vexé par sa remarque sur mon grand âge. Je lui envoyais un baiser joueur, oubliant rapidement mon oubli. Recommençons, et faisons les choses bien. « J'ai les gaufres ! » annonça Sam qui tombait à pic. Je mordais dans la gaufre que Micah me tendait, essayant au passage de ne pas m’en mettre partout. J’y arrivais sans trop de dégât, rayant au passage le « Tradition n°1 : manger une gaufre » de ma liste mentale de chose à faire. « Tradition numéro une ! » rayait Micah de sa propre liste en croquant un bout lui aussi. « Et la numéro deuuuux... » continua-t-il, mystérieux. « Tu dois me dire tes rêves pour l'année à venir ! » Ah.

La seconde ligne de ma liste mentale commençait à clignoter dans ma tête. Quels étaient mes rêves pour l’année à venir ? En bon père, bon mari, bon grand frère que j’étais, mon seul rêve était de voir ma famille heureuse et en bonne santé. C’était peut-être même mon problème, je pensais à eux avant de penser à mes petits rêves personnels. Je devais bien avoir des petits accomplissements que je rêvais de faire, seul ou avec mes proches. J’avais été pris de court. J’avais oublié cette partie de notre tradition, et je n’avais pas pensé une seule seconde à réfléchir à ça. Pourtant… j’aurais du. Pas simplement parce que Micah méritait une réponse, mais pour moi aussi.

« J'aimerais aller à Seattle. » avoua Micah, sachant déjà ce qu’il souhaitait réalisé dans les 365 jours à venir. Je croquais un bout de la gaufre en attendant qu’il développe. « Voir ce que j'ai raté là-bas. » Raté ? Je haussais un sourcil interrogateur vers lui. « J'ai vu New York, et tous les endroits où t'as commencé ta vie. Te méprends pas, je regrette pas de pas être allé à Seattle mais... je me dis que ça aurait pu être ma vie, et ça va te paraître bête mais j'ai envie de voir à quoi ça aurait ressemblé, avec toi. » J’avais oublié. Je m’étais tellement fait à la vue de mon mari les mains pleines de farine que j’avais oublié que ça n’avait pas toujours été sa vocation. C’est vrai qu’il s’était d’abord destiné à une autre carrière, loin de Town Square. Enfin, pas si loin. Mais trop loin de moi quand même.  

« Je te montrerais l'université où je devais aller, et on chercherait les studios des chaines locales que j'avais dégotées là-bas. Tu complimenteras ma vocation ratée de journaliste et combien j'aurais été un super reporter même si t'en penses pas un mot. Juste parce que tu m'aimes et que tu sais qu'au soir à l'hôtel, je redeviendrais ton mari et que j'échangerais ça contre aucune fête étudiante, même une avec plein de sexe, d'alcool et de jeux vidéos. » Ses dernières paroles m’arrachèrent un sourire. C’était le genre de discours que tous les maris du monde devait rêver d’entendre. « J’aurai pas à mentir. » répondais-je enfin, portant ma main sur son visage pour caresser ses tempes et ses cheveux. « Tu es assez déterminé pour réussir tout ce que tu entreprends. Le journalisme, la pâtisserie, euh… l’acuponcture si ça te chante, je suis certain que tu peux tout faire. » Lorsque Micah désirait quelque chose, il était plutôt bon pour l’obtenir. J’avais réussi à lui donner un peu de patience, lui apprenait l’art des compromis, mais dans le fond… qu’est-ce que je pouvais lui refuser ? Même l’emploi qu’il m’avait tant demandé avant que naisse notre couple… il avait fini par l’avoir. Il avait même hérité de la moitié du café. Si ça ce n’était pas la preuve que tous ses efforts lui réussissaient. Certes il avait couché avec le patron pour en arriver là, mais j’espérais au fond de moi qu’il n’aurait pas fait ça avec tous ses employeurs. Seulement ceux qui étaient son âme-sœur.

« J’adorerais aller à Seattle avec toi. » avouais-je enfin calmement. « Encore plus si tu gardais encore un peu ton attitude d’étudiant-fouine-journaliste à l’hôtel et qu’on s’amusait avec. J’ai quelques idées qui devraient t’intéresser, on en reparlera quand je sentirai plus regard de Sam sur moi. »« J’ai rien fait ! » s’indignait la petite fille alors que je finissais ma phrase. J’adressais un sourire à elle et son frère, ajoutant un clin d’œil pour lui. Fantasme sexuel mis à part, j’avais hâte d’accompagner Micah à Seattle. Une petite part de moi espérait qu’il n’allait pas regretter d’avoir raté cette opportunité, mais je savais qu’il était heureux maintenant. Il aimait son travail, il était entouré de la plus aimante des familles, et avec moi il avait tout le sexe, l’alcool et les jeux vidéos qu’il désirait. Pas besoin de fête étudiante pour avoir tout ça.

Mais maintenant que Micah m’avait fait part de son rêve pour l’année à venir. Il était temps que j’avoue le mien. « Mon rêve… J’aimerais bien qu’on me connaisse à nouveau comme « Sebastian Summers-Petterson, architecte ». On en a déjà parlé, c’est pas forcément nouveau mais… j’ai vraiment envie que d’ici un an, ça redevienne une vraie part de moi. Une part qu’on connait. Donc, j’aimerais qu’on en discute, voir comment… concrétiser ça. Ensemble. » Pour l’instant, j’étais toujours « Sebastian Summers-Petterson, patron du Morning Coffee, fils des anciens propriétaires décédés, il me semble qu’il avait fait des études d’architecte » pour… presque tout le monde. Même si je voulais rester présent au café, je ne voulais plus que ce soit ce qui me définissait principalement. « Et… j’ai une envie. Peut-être un peu folle, et qu’on concrétisera peut-être pas d’ici le printemps prochain mais… Je nous vois, toi et moi, à l’avant d’une belle voiture décapotable, sur les routes d’Italie. Un road trip, pendant… je sais pas, une dizaine de jours. On verrait tout, on boirait les meilleurs vins, tu volerais toutes leurs meilleures recettes de pâtisseries en t’amusant à apprendre la langue. » L’image était tellement… nette dans ma tête. J’oubliais un moment toutes les craintes que j’avais à laisser Sam et les bébés pendant autant de temps, et je rêvais à l’idée de nous retrouver avec Micah en Europe, de retrouver ce moment qu’on avait passé en France lors de notre lune de miel. « C’est peut-être un rêve pour… encore plus tard. Mais j’y pense depuis quelques jours, j’ai l’impression de voir que des signes qui me dirigent vers l’Italie et… je sais pas. Ça nous irait bien. »
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyMar 22 Avr - 17:39





Sebastian & Micah


Sebastian lui proposait un road trip dix jours en Italie. Dix jours. Est-ce que Micah était le seul voir le bug géant dans la matrice ? Comme... DIX JOURS ? Son papa poule de mari avait déjà à moitié rendu l'âme en partant à New York seulement trois jours loin des petites. Éloigner Sebastian de se marmaille, c'était comme le priver d'oxygène. Même Micah ne faisait pas le poids face à ça. Alors que l'intéressée décide subitement de partir dix jours loin d'elles... ouais, c'était suspect. Génial aussi. Mais définitivement suspect. Ou alors la fée de l'épanouissement marital s'était penchée sur son berceau la nuit dernière, et pour contrebalancer la bonne nouvelle elle avait refilé la gastrocrève à Micah au passage. Allez savoir.

« C’est peut-être un rêve pour… encore plus tard. Mais j’y pense depuis quelques jours, j’ai l’impression de voir que des signes qui me dirigent vers l’Italie et… je sais pas. Ça nous irait bien. »

« Des signes ? » railla Micah parce qu'il était physiquement incapable de dire et penser quelque chose de cohérent. Parce que hey, Sebastian voulait partir dix jours ! Comment est-ce qu'il était supposé gérer cette information ? « Est-ce que c'est les pâtes bolo de la semaine dernière ? Parce que si c'est ça, rappelle moi de te faire une moussake l'an prochain. J'aimerais bien visiter Athènes, et toute la Grèce en général. »

D'un autre côté, ce n'était pas plus alarmant que Micah qui voulait retourner à Seattle. Enfin... il supposait que l'info était en droit d'inquiéter Sebastian autant que celle de devenir un architecte reconnu lui l'inquiétait. Parce que oui, ça l'inquiétait.

Toujours est-il qu'il était planté là, face à Sebastian et que ne rien dire trop longtemps allait rejoindre ses envies de road trip en Italie au rayon des trucs suspects.

Il prit le risque de se rapprocher pour cueillir ses lèvres dans un baiser, son nez s'attardant sur l'arrête du sien, ses yeux se plongeant dans les siens, comme pour y lire la cause de son changement soudain de priorités. Et il se collait à lui de tout son long, le désir bouillonnait au fond de lui et l'incendiait un peu plus. « J'ai envie de toi. » Il entendit les mots sortir de sa bouche et réalisa que son filtre avait encore foutu le camp. Un rire s'échappa de sa gorge et il glissa ses mains sous ses vêtements. « J'ai envie de faire tout ça avec toi » corrigea t-il. « Et dans un futur plus immédiat, de me coller à toi comme une moule sur son rocher et de t'embrasser tous les deux mètres. » Il ne pouvait pas, pour des raisons de logistique et de poussette évidentes, alors il laissa ses phalanges caresser le creux de ses reins et l'amener contre son corps.

« Tu me déstabilises. » confessa t-il à mi voix, après quelque secondes de flottement. « Je crois être marié à un papa poule casanier qui rejette mes avances pour donner le biberon à ses filles dans la seconde, et me voilà face à un homme aventureux qui me contamine avec ses rêves de road trip en Italie. » Il baissa les yeux. Un peu honteux et enthousiaste; Micah n'avait aucune idée d'où ce rêve avait pu venir ni de quels signes Sebastian parlait, mais c'était une idée à laquelle à laquelle se raccrocher. Celle qui s'opposait à son désir d'être reconnu comme architecte, ou en tout cas à l'angoisse qu'elle faisait naître au creux de son ventre.

Il était là le Sebastian ambitieux qui avait tout quitté pour mener à bien sa carrière. Cet homme impressionnant qui l'avait intimidé en lui dévoilant sa vie d'avant. Son loft, son amour pour New York, sa vie rêvée là-bas. Intimidé, et excité – okay, Micah n'allait pas joué la vierge effarouchée sur ce coup, mais quand même ! Impressionnant.

Pourtant... Micah comprenait.  Ou en tout cas, il pensait comprendre. Il avait juste besoin de s'en assurer. Aussi lorsqu'il releva les yeux, ce fut pour se détacher de Sebastian et glisser sa main dans la sienne en l'entrainant dans un volte face du côté de l'océan.

« Je peux te poser une question ? » Il avait dit ça en tournant la tête vers lui, et son regard attrapa Sam qui ramenait une à une les poussettes à côté d'eux. Ce qui lui aurait arraché un sourire s'il n'était pas plongé dans ses pensées. « Comment c'était ta vie avant qu'on se rencontre ? Je veux dire, avant ton retour à Town Square. T'étais heureux là-bas à New York ? C'est pas une question piège et t'as pas besoin de me dire que tu es heureux ici, avec moi, je le sais. Mais tu l'étais avant, non ? »
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyDim 27 Avr - 22:41





Micah & Sebastian


« Des signes ? Est-ce que c'est les pâtes bolo de la semaine dernière ? Parce que si c'est ça, rappelle moi de te faire une moussaka l'an prochain. J'aimerais bien visiter Athènes, et toute la Grèce en général. » J’aurais probablement dû être vexé par sa remarque, mais je ne pus m’empêcher de rire, imaginant Micah cuisiner des plats spécialement pour nous inspirer des lieux de voyage à venir. Moussaka l’année prochaine. Sushi l’année d’après ? Je n’avais rien contre, mais ma volonté allait plus loin que les pâtes. C’était des petites choses, allant d’une photographie d’une maison sur la côte Adriatique dans l’un de mes magazines d’architecture qui avait retenu mon regard, aux aventures d’une cliente du Morning Coffee qui revenait d’un voyage à Rome. Mais les signes n’importaient pas. Ils avaient simplement fait germer une idée dans ma tête, et j’avais du mal à la faire sortir. Comment pouvais-je oublier l’image de Micah et moi sirotant du bon vin italien dans un vignoble près de Florence ?

Je n’avais pas le temps d’expliquer mes raisons et mes rêves que Micah s’approchait pour me voler un baiser. Je laissais son nez frotter contre le mien, ronronnant presque. « J'ai envie de toi. » murmurait-il tout à coup. Je retenais un rire de surprise. Ça ne m’étonnait pas forcément venant de l’homme que j’avais épousé, mais c’était tout de même bien loin de notre conversation. « Ah oui ? » demandais-je en plongeant mon regard dans le sien, un sourire moqueur sur les lèvres. « J'ai envie de faire tout ça avec toi » Ça avait plus de sens. Et j’étais ravi de l’entendre me dire ça. Pour le prouver, je laissais ses mains se faufiler un peu plus sous mes vêtements et retournais l’embrasser, plus passionnément. « Et dans un futur plus immédiat, de me coller à toi comme une moule sur son rocher et de t'embrasser tous les deux mètres. » Afin de contredire ses paroles, Micah se détacha de moi et baissa le regard au sol. Je fronçais les sourcils, cherchant un sens à son attitude.

« Tu me déstabilises. » finit-il par avouer, après que j’ai débattu de longues secondes avec moi-même pour savoir si je devais, ou non, lui demander ce qui n’allait pas. J’avais ma réponse, mais j’avais du mal à la comprendre. « Comment ça ? » demandais-je tout de même. « Je crois être marié à un papa poule casanier qui rejette mes avances pour donner le biberon à ses filles dans la seconde, et me voilà face à un homme aventureux qui me contamine avec ses rêves de road trip en Italie. » Je pouvais comprendre que mon changement d’attitude si soudain pouvait le perturber. Seulement, je ne réalisais pas combien mon attitude pouvait être parfois si différente. « Je… je sais pas trop quoi dire. » avouais-je, quelque peu perdu. « Je crois que… j’ai encore du mal à savoir comment partager mon temps entre toi et les filles. J’y arrive bien la plupart du temps. Enfin j’espère. Mais parfois ça m’échappe un peu, et je te néglige toi ou les bébés. » réalisais-je en même temps que je le disais. « J’essaye d’être un mari, un père, un… frère – » Je montrais Sam d’un signe de main. «  – parfait, mais j’y arrive pas encore complètement. Mais ça viendra. Et désolé si parfois tu as l’impression que j’agis… de manière complètement différente d’une minute à l’autre. Mais… pour revenir à l’Italie, je pense que pour une fois ça nous ferait du bien de ne pas – comment dire ? Avoir à séparer notre temps et notre attention ? Ce serait quelques jours, juste tous les deux. Loin des biberons, du travail. » J’avais conscience que ce serait difficile de s’éloigner de notre vie ici, que Quinn et Mary allaient nous manquer comme jamais, que j’allais m’inquiéter de savoir si tout allait bien, mais nous avions besoin de nous accorder du temps rien que tous les deux. « Pas tout de suite, je pense pas être prêt à les laisser dix jours sans nous… tout de suite. Mais dans quelques mois. » Quelques mois, c’était bien.

Un sourire réconfortant, la main de Micah dans la mienne, et je le laissais m’attirer plus près de l’océan. « Je peux te poser une question ? » demanda-t-il, un regard tourné vers moi. J’acquiesçais d’un signe de tête, l’incitant à me demander ce qu’il voulait. « Comment c'était ta vie avant qu'on se rencontre ? Je veux dire, avant ton retour à Town Square. T'étais heureux là-bas à New York ? C'est pas une question piège et t'as pas besoin de me dire que tu es heureux ici, avec moi, je le sais. Mais tu l'étais avant, non ? » C’était inattendu. J’ignorais ce qui était en train de se passer dans la tête de Micah ce soir, mais ça avait l’air assez perturbant. Mais j’étais prêt à répondre à ses questions, et à le rassurer s’il en avait besoin. « Déjà… si j’en ai besoin, alors je le dis. Je suis heureux ici, avec toi. » répondais-je déjà,  un doigt pointé vers Micah comme pour le défié. « Mais effectivement, je l’étais aussi avant. Juste… pas de la même manière. Avant de te rencontrer et avant d’avoir les filles… j’avais pas conscience qu’il y avait plusieurs sortes de bonheur. Celui que je vis en ce moment, avec vous, c’est le meilleur de tous, de trèèès loin. » Mon regard volait entre Micah, les bébés, et Sam. Ils m’avaient rendu heureux tous les quatre.

« New York… ça m’est tombé dessus un peu par hasard. Enfin… j’y suis allé pour rejoindre mon frère à la base. Je savais pas ce que j’allais y faire. Je savais simplement que si lui avait trouvé ce qu’il cherchait là-bas… j’en étais capable aussi. » Il avait trouvé sa vocation, et à l’époque, je rêvais de trouver la mienne. « Et je sais pas trop comment j’ai fait, mais j’ai fini par trouver ce pour quoi j’étais fait. Et ça m’a rendu heureux, j’ai enfin su où j’allais. A partir là, il m’a manqué qu’une chose. Je voulais… une famille pour m’accompagner. » Une nouvelle famille. Pas simplement celle avec qui j’avais grandi, mes parents, mon frère. Lui-même était en train de démarrer la sienne, et je voulais ça moi aussi. « J’avais trouvé ma passion à New York, j’ai pensé en toute logique que j’y trouverai aussi l’amour. Sauf que… pas du tout. Mais j’avais mon boulot. Donc… c’était pas grave si je ne trouvais pas tout de suite. J’avais toujours mes proches avec qui partager mon bonheur.  J’étais patient. » Peut-être que j’aurais fini par ne plus l’être. New York avait été mon tremplin, mais peut-être que j’aurais fini par partir. Revenir à Town Square, ou aller dans un endroit que je ne connaissais pas du tout. J’aimais New York, cette ville m’avait aidé à me découvrir, mais dans le fond… je n’y étais peut-être pas tant attaché. « Au final, quand j’ai perdu mes parents je me suis rendu compte que mon boulot était loin de me suffire. J’étais plus heureux à Town Square, à leur rendre un dernier hommage. Et j’ai fini par trouver ce que j’ai tant cherché. » Mon regard se posait à nouveau sur chacun d’entre eux. « Vous. »

Un large sourire trouvait sa place sur mes lèvres, et il ne s’effaçait pas alors que je m’avançais pour embrasser Micah. « Maintenant… j’ai vraiment tout pour être heureux. New York ne me manque pas. J’y ai un attachement parce que cette ville a eu une certaine importance à un moment de ma vie mais… je sais pas si j’aimerais y vivre à nouveau. Peut-être. J’en sais rien. » J’en doutais tout de même. Nous avions bâti notre vie à Town Square. Notre maison, le café, nos proches. Tout ce qui rythmait nos vies étaient ici et on ne trouverait pas ça ailleurs. « Ouais… probablement pas. Je suis bien ici. » concluais-je, déposant un nouveau baiser au coin des lèvres de Micah. « Je crois… que je me suis un peu étalé. Oui j’étais heureux à New York. Ma vie était… rythmée par mon travail, mais j’aimais ça. Et… j’ai répondu à ta question ? » demandais-je, plein d’espoir, et conscient que j’avais certainement plus parlé que prévu. Pour éviter de recommencer tout de suite, je retrouvais notre gaufre et la portait à mes lèvres, en prenant une large bouchée. Joueur, je nettoyais ma lèvre supérieure en un lent coup de langue en regardant Micah.
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyMar 6 Mai - 18:23





Sebastian & Micah


« Et... j’ai répondu à ta question ? » demanda Sebastian, ses yeux grands ouverts et cette pointe de culpabilité de celui qui a fauté à coup de diarrhée verbale quand un simple « oui » ou « non » aurait fait l'affaire. Il lui chipa sa gaufre, et Micah étouffa un gloussement en le regardant se lécher les lèvres comme un acteur de porno gay.

« Oui, t'as répondu à ma question. » Un petit coup dans les côtes pour lui calmer ses ardeurs et l'adolescent ajouta, un rien espiègle. « Sexy beast. »

Un sourire flottait sur ses lèvres, masquant habilement le tourbillon de pensées à l'intérieur. Pour lui c'était clair : le Morning Coffee c'était le passé, New York et l'architecture, le futur. Après révision, l'architecture, c'était le futur. Pas New York, Sebastian venait de démentir cette partie là de sa théorie.

Ça l'allégeait au moins d'un poids, même si ça ne facilitait pas complètement les choses. « Tu pourrais monter ton propre cabinet d'architecture ici. » pensa Micah à haute voix. « On est à Town Square, pas à New York, je sais ce que ça implique. Tu feras jamais rien d'aussi grandiose ici que de construire un building. » Il mima ledit building de ses mains en se tenant sur la pointe des pieds, puis se laissa retomber, ses mains à plat sur le torse de Sebastian. « Mais ça te ferait une bonne pub, et okay on vit dans un complet bled, mais un bled qui se développe. J'suis sûr que la municipalité elle-même ferait appel à tes services en un rien de temps. »

Là-dessus, il récupéra la gaufre et en mâchouilla une grosse bouchée en embrassant du regard la foule qui s'amoncelait sur les quais. « C'est l'heure ! » lança Sam, en écho  ses pensées. Elle fonça chercher la lanterne qui avait fait un retour illico dans la poussette le temps d'accomplir la tradition numéro deux. « C'est moi qui l'allume ! » « Non ! » protesta Micah en l'attrapant par le pull. « Tu vas juste réussir à te brûler. » « Mais ! » s'écria Sam en virant dangereusement dans les aigües et en se débattant comme une mini lionne. « Maman elle me laissait toujours le faire ! » Elle se libéra d'un coup sec, et fit face au grand frère, les sourcils froncés et la lanterne jalousement serrée entre ses petits bras. « Oui mais maman – » savait ce qu'elle faisait. Les mots n'étaient pas sortis, coincés là aux portes de ses lèvres. Il n'était pas maman. Il n'avait pas ce talent inné pour calmer sa furie de sœur et la laisser faire joujou avec des allumettes en viellant toujours du coin de l'œil. Il était maladroit, souvent dispersé tant dans ses gestes que dans sa tête et – pourquoi son cœur se serrait comme ça ?

Sam ne lâchait rien. La gosse avait la dent dure, et derrière cette tête de mule farouche, Micah savait. Il savait que l'affrontement n'était pas qu'un caprice. Que maman n'était plus là, d'accord, mais que ça ne voulait pas dire que Sam acceptait qu'on égratigne la tradition qu'elle avait instaurée.

Et Micah se sentait mal. Il avait envie de tourner les yeux vers Sebastian, d'implorer silencieusement « qu'est ce que je dois faire ? ». Parce qu'il n'était pas maman. C'était elle la fautive. Elle qui avait donné de sales habitudes à sa fille et laissé son fils se débrouiller avec ça sur les bras. Il n'était juste pas –

« D'accord. » finit-il par dire. Parce qu'il fallait dire quelque chose, et que l'autre option ne lui semblait pas envisageable. Pas seulement à cause de la guerre civile qui s'en suivrait inévitablement. « Mais tu laisses Sebastian le faire avec toi. » Il tourna la tête vers lui, cherchant son assentiment. Micah déléguait. Parce qu'il était malade, fatigué et que Sam lui ressemblait. Et qu'elle ressemblait à Mary. Elle lui ressemblait tellement à cet instant, que Micah dut respirer lentement et cligner des yeux pour combattre la fine pellicule humide qui s'y installait.

« Je ferais attention ! » promis Sam, dans leur direction générale, et Micah tenta de sourire malgré tout.
« On a le temps de faire un vœu ou tu tiens trop à foutre le feu partout ? »
« Vous pouvez faire vos vœux. » accorda gracieusement Sam, tandis que Micah avait trouvé refuge derrière la poussette de Quinn et dirigeait tout le monde vers le ponton délaissé qui ne lui avait inspiré aucune confiance l'année dernière.
« J'suis presque sûr qu'un truc cloche avec ce ponton. » chuchota t-il à Sebastian. « Quelqu'un a dû le maudire. Des sorcières peut-être, ça me choquerait pas qu'il y ai des sorcières à Town Square. Ou deux frères adeptes des sectes qui y ont fait leurs rituels sataniques. En tant qu'instigateur du mauvais sort, ça ferait de toi un bouclier naturel anti mauvaises ondes, un peu comme le serpent insensible à son propre venin. »

Ce n'était pas très glorieux comme comparaison, mais hey, il y avait vraiment une énigme autour de ce ponton abandonné ! Et puis, ça lui changeait les idées. Un peu d'humour pour dédramatiser pendant que son ventre se nouait sournoisement et que Micah était incapable de savoir si c'était à cause de l'émotion soudaine qui l'avait envahi, ou si une nouvelle crise pointait le bout de son nez.
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyVen 9 Mai - 21:41





Micah & Sebastian


« Oui, t'as répondu à ma question. Sexy beast. » Je répondais à son petit nom, accompagnant mon « Rawr ! d’un coup de patte félin. J’envoyais un baiser à Micah qui semblait plongé dans ses pensées. « Tu pourrais monter ton propre cabinet d'architecture ici. » Je me rapprochais quelque peu de mon mari. « J’aimerais bien oui. » commentais-je, pas certain qu’il m’écoutait vraiment. « On est à Town Square, pas à New York, je sais ce que ça implique. Tu feras jamais rien d'aussi grandiose ici que de construire un building. Mais ça te ferait une bonne pub, et okay on vit dans un complet bled, mais un bled qui se développe. J'suis sûr que la municipalité elle-même ferait appel à tes services en un rien de temps. » Je crois que Micah m’imaginait plus ambitieux que je l’étais réellement. J’avais rarement parlé de cette partie de ma vie, des rêves que j’avais eu à l’époque, et c’était normal qu’il m’imagine rêvant de construire les plus beaux buildings de New York. Sauf que… ce n’était pas de ça dont je rêvais. « J’ai peur que tu penses que je serai pas… épanoui, ou quelque chose comme ça ici. J’ai jamais eu envie de construire des immeubles New Yorkais. Là, effectivement, je le fais. Mais... c'est et ce sera le seul. C'était juste une opportunité incroyable que j’aurais été fou de refuser. Mais sinon, je veux pas faire ça. Je préfère construire ou rénover des maisons ici. Je veux… Je sais pas, quand ils ont refait la mairie il y a un ou deux ans, j’aurais adoré participer par exemple. C’est ça que j’aime faire. » J’aimais les petits projets dont je voyais vite les résultats. L’immeuble à New York, dans cinq ans je n’en verrai toujours pas les fruits. C’était frustrant. Et pas du tout ce pour quoi j’avais fait ce métier. A l’époque, j’avais aimé rénover des écoles détruites, reconstruire une maison de Brooklyn détruite par les flammes. « Faudra que je te montre les projets sur lesquels j’avais travaillé quand j’étais à New York. » J’étais sûr que ça l’intéresserait. Et… ça le rassurerait peut-être. Il verrait plus concrètement mon métier, ce que je voulais réaliser à partir de maintenant.  

« C'est l'heure ! » s’exclama tout à coup Sam, débutant une scène que j’aurais préféré ne jamais vivre. Mon regard alternait entre Sam et Micah, se sachant que dire ou faire pour résoudre le problème qui venait de se créer. Je trouvais ma place à côté de mon mari, caressant son dos lentement pour essayer de le rassurer et le calmer. « D'accord. Mais tu laisses Sebastian le faire avec toi. » conclue-t-il, résigné en acceptant que Sam allume la lanterne. Je déposais un baiser sur sa tempe, murmurant contre lui, tout bas : « Ça va aller. » Au même moment, Sam promettait de faire attention, et je devinais au faux sourire de Micah que ça ne l’aidait pas à aller mieux. J’embrassais cette fois-ci sa joue, et le laissais quelques instants, le temps de tous les deux filer derrière une poussette. « On a le temps de faire un vœu ou tu tiens trop à foutre le feu partout ? » demandait Micah en nous dirigeant tous sur le ponton de l’année dernière. « Vous pouvez faire vos vœux. » nous accorda la petite fille.

Je replaçais sa couverture sur Mary lorsque Micah s’approcha de moi pour chuchoter : « J'suis presque sûr qu'un truc cloche avec ce ponton. ». « Pourquoi ? » demandais-je en tournant le visage vers lui, faussement curieux, et très amusé. « Quelqu'un a dû le maudire. Des sorcières peut-être, ça me choquerait pas qu'il y ait des sorcières à Town Square. Ou deux frères adeptes des sectes qui y ont fait leurs rituels sataniques. En tant qu'instigateur du mauvais sort, ça ferait de toi un bouclier naturel anti mauvaises ondes, un peu comme le serpent insensible à son propre venin. » Je plissais les yeux, pas pour imiter le serpent, mais pour faire semblant de réfléchir à tout ce qu’il venait de dire. « Je pense que ce sont les deux frères adeptes des sectes. J’en ai pas mal entendu parler, apparemment ils ont fait des choses étranges un peu partout dans la ville. Cherchons les inscriptions ! » lançais en faisant glisser mon regard tout autour de nous, à la recherche des symboles ressemblant à ceux que nous avions vu dans la forêt au lac l’année passée. Ne trouvant rien, j’en venais à soulever la peluche de Mary. « Non, rien là-dessous non plus… »

« Vous avez fini vos bêtises oui ? » s’énerva presque Sam en s’avançant vers nous, postant ses deux mains sur ses hanches pour montrer son sérieux. « Oui m’dame, pardon ! » Je reposais la peluche que j’avais honteusement enlevé à notre fille, et caressant tendrement son visage pour me faire pardonner. « Prêt à faire un vœu mon amour ? » demandais-je en direction de Micah. « Parce que le mien est déjà tout trouvé. » Je lançais un sourire tendre vers lui, et réduisais la distance en venant lui voler un baiser. J’en volais un second, et rejoignais Sam qui s’impatientait avec sa lanterne entre les mains. Je m’abaissais à son niveau, et la lançais l’allumer, prenant soin à ce qu’elle en mette pas le feu à toute la lanterne. Elle m’avait un peu brûlé un doigt au passage, mais je retenais ma grimace pour qu’elle garde cette satisfaction d’avoir réussi (presque) toute seule. « Regarde Micah ! J’ai réussi ! » lança-t-elle à son frère, pas pour lui montrer qu’il avait eu tort de s’inquiéter, mais simplement… parce qu’elle était heureuse et fière d’elle. Un sourire sur les lèvres, j’alternais mon regard entre elle et Micah, heureux du dénouement de ce petit problème qui s’était posé. Je laissais Sam à sa lanterne, et l’observais la faire s’élever en l’air pour s’envoler au-dessus de l’océan. De nouveau debout, je rejoignais mon mari, et me plaçais derrière lui, enroulais mes bras tendrement autour de lui. Je glissais mon visage sur son épaule, embrassais sous cou et murmurais à son oreille : « Fais un vœu. ».

Mon regard embrassa chaque personne autour de moi. Quinn, Mary, Micah, Sam. Ils étaient ma famille, les personnes qui comptaient le plus. Mon vœu était simple, mais je souhaitais pouvoir revenir ici même l’année prochaine. Les seuls changements que j’acceptais, c’était l’année en plus qu’on aurait tous pris, et le fait que Micah ne serait plus malade. A part ça, je voulais que rien ne change. Peut-être que d’ici là, les bébés auraient appris à marcher et qu’on aurait du mal Micah et moi de les retenir de courir partout en essayant d’attraper les lumières dans le ciel. C’était une jolie image. Tout comme celle devant nous en ce moment même. Sam était émerveillée devant les lanternes, les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte devant le spectacle. Je penchais un peu le visage pour observer Micah. Il était comme l’année dernière, aussi beau, avec le reflet des lanternes dans ces grands yeux bruns. Je prenais le temps d’observer Quinn et Mary qui avaient réussi à rester éveillée jusque-là. Elles ne comprenaient probablement pas ce qui se passait, mais elles avaient l’air intéressées par toutes ces lumières dans le ciel. J’avais hâte de voir les années passer, voir l’intérêt grandir dans leurs yeux. Je voulais revenir ici chaque année avec elles. Même quand elles seront grandes. J’espérais qu’elles continueront de vouloir passer cette soirée avec nous, même si leurs amis les suppliaient de le faire avec eux. C’était notre soirée. Je ne voulais jamais que ça change.

Les minutes passaient, et nous restions tous, le regard rivé sur le ciel et l’océan devant nous. Les lanternes restaient toujours à portée de vue, des nouvelles s’ajoutant au spectacle de temps en temps. Je serrais un peu plus Micah dans mes bras, reposant mon visage contre son épaule, respirant son odeur et appréciant sa présence. « Je t’aime. » murmurais-je, seulement pour lui. « Et j’ai une surprise pour toi. » avouais-je, un sourire espiègle sur le visage alors que je l’invitais à tourner entre mes bras pour me faire face. « T’étais malade il y a encore pas longtemps, donc si tu veux rentrer on peut et je te la montrerai une prochaine fois. Mais… j’ai une surprise. » Normalement… il ne s’y attendait pas. J’avais réussi à tout faire dans son dos, motivé par sa réaction lorsqu’il saurait que j’avais réussi à réaliser quelque chose dont on parlait depuis des mois. Et… c’était ma manière de me faire pardonner pour ce que j’avais fait à l’époque.
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Micah Summers-Petterson
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Job : Pâtissier au Morning Coffee, adepte des pauses sexy dans la réserve avec le patron & papa comblé de Mary et Quinn.
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyJeu 15 Mai - 5:48





Sebastian & Micah


« Prêt à faire un vœu mon amour ? »

Honnêtement ? Non. Entre son estomac qui faisait des pirouettes et Sam qui remontait malgré elle les souvenirs douloureux de leur vie passée, Micah avait avait juste envie de se rouler en boule dans un coin. Et de vomir.

Sauf que Sebastian l'embrassait. Armé de tout son courage d'escargot anémique, l'adolescent contracta son abdomen dans un ordre vibrant à son estomac « Personne ne sort ! » tandis que ses lèvres se serraient dans le baiser le plus chaste de l'histoire de tous les baisers échangés avec son dieu grec.

Un demi seconde plus tard, Sebastian n'était plus là, et tiens – c'était plus difficile de tenir sur ses deux jambes sans son mur – de muscles – personnel sur lequel s'appuyer. Micah secoua la tête et testa la solidité de ses jambes qui virait dangereusement du côté cotonneux de la force. Courage, Micah, respire. Ne t'effondre pas sur la poussette de ta fille –

Un « Regarde Micah ! J’ai réussi ! » le tira de sa concentration, et le jeune homme leva deux yeux interrogateurs vers Sam, puis Sebastian qui se suçotait le bout du doigt pour une raison mystérieuse, et la lanterne fièrement agitée par les petits bras de la victoire.

A ce moment là, Micah avait perdu le fil du scénario. Tout ce qu'il savait c'est que la liaison cerveau-jambes était rompue et que s'il continuait de contracter ses abdos pour enrayer la salsa intestine, il allait bientôt pouvoir faire de la concurrence au bas ventre de top model pour sous vêtements de Sebastian.

Dans le doute, il hocha la tête, déploya un sourire crispé avec toute la bonne volonté qu'il lui restait et brandit son pouce en l'air dans un « cool ! » muet mais qui avait une bonne chance sur deux d'être bien compris par sa petite sœur.

Une éternité plus tard, Sebastian était de retour contre lui. Dans son dos, comme le plus parfait bouclier anti-chute de la création. Au contact de ses bras, Micah relâcha la pression sur son ventre et rejeta doucement la tête en arrière, un peu haletant, pour lui offrir un meilleur accès au creux de son cou. « Fais un vœu. » entendit-il murmurer contre son oreille. Micah ferma les yeux. Se concentra sur le souffle chaud de Sebastian sur sa peau fraîche. « Je voudrais rester comme ça pour toujours. » rêvassa t-il entre ses lèvres entrouvertes.

Sebastian ne répondit pas, sans doute occupé à formuler son vœu, et Micah rouvrit ses paupières sur un flot de lumières dorées étincelantes dans le manteau noir de la nuit. « C'est tellement beau. » murmura t-il émerveillé. Il ne savait pas quoi souhaiter. Tout était parfait, comme l'année dernière. A cela près qu'entre temps, Micah avait appris que les vœux ne réalisent pas de miracles et que même en y croyant très fort, il ne pourrait jamais présenter sa mère à Sebastian.

Alors il souhaita que le vœu de Sebastian se réalise.

Avant qu'il ai le temps de pousser plus loin cette pensée, un « Je t’aime. » s'échoua agréablement à ses oreilles, suivit d'un « Et j’ai une surprise pour toi. » C'est là que Micah se sentit retourné sur lui-même. Comme une crêpe mais à la verticale. Seigneur... pourquoi est-ce qu'il pensait crêpe quand la gaufre précédemment ingurgitée avait déjà envie de prendre l'air ? Du pâle, il passa au blanc cadavérique. « T’étais malade il y a encore pas longtemps, donc si tu veux rentrer on peut et je te la montrerai une prochaine fois. Mais… j’ai une surprise. »

D'habitude le mot surprise était un excitant pire que toutes les perfusions de caféine du monde, capable de le maintenir sur pied des heures et des heures, jusqu'à ce que l'organisateur de ladite surprise craque, et lui balance le fin mot de l'histoire.

Là, Micah avait d'autres préoccupations. Comme l'apocalypse dans son ventre.

De toutes ses maigres forces, il repoussa Sebastian qui ne bougea même pas d'un millimètre. Lui en revanche, vola en arrière, tordit ses hanches avant de toucher le sol dans un réflexe emprunté au royaume félin pour retomber sur ses paumes. Il rampa sur 20 centimètres, se pencha par dessus le ponton, et déversa le contenu de son estomac dans la mer.

Quand il se rassit, sur ses genoux, essoufflé et pas franchement mieux, il entendit Sebastian lui demander s'il allait bien. Génial. C'est la fête du printemps, les lanternes dans le ciel, je gerbe dans l'océan, tout ça...

« Je veux... surprise. » miaula t-il, suppliant en tendant les bras vers Sebastian sans se rendre compte que le milieu de la phrase manquait.

Des bras le remirent debout, et Micah s'agrippa aux vêtements de Sebastian pour lui grimper sur le dos à grands coups de gestes désordonnés. « Aide moi. » grommela t-il à l'intention de son géant de mari. Il se débattit jusqu'à trouver une position confortable – c'est à dire jusqu'à ce que tout son poids repose sur son cheval improvisé – puis, il passa mollement ses bras autour de son cou. « Comme ça. » ronronna-il avec satisfaction comme si c'était normal de se faire porter comme une grosse méduse inutile. « On peut y aller. »

Y aller où ? Aucune idée. Sam avait écopé d'une des deux poussettes pendant que Sebastian avait récupéré l'autre et portait son poids mort sur son dos. Au milieu de tout ça Micah faisait des coucous de la main aux gens qui les regardaient bizarrement. Jusqu'à ce qu'il y ai de moins de monde, et qu'il se mette à entonner. « I'm a poor lonesome cowboooooy. I'm a long long way from hoooome » en donnant des petits coups de talon mollassons à Sebastian « En avant Jolly jumper ! »

A son grand désarroi, Sebastian se stoppa. Micah leva le nez sur la devanture du Morning Coffee fermée, et Stan qui se précipitait vers eux la mine contrariée.

« Mon petit père, si tu penses que je vais te laisser ramener tes microbes dans le café alors que je viens de tout nettoyer pour la fermeture – »
« Mon petit père. » répéta Micah avant d'éclater de rire. Il était définitivement stone.
L'autre étudia Micah, de la sueur qui coulait sur sa tempe en passant par ses pupilles anormalement dilatées, et demanda à Sebastian. « Et qu'est-ce qu'il lui arrive à lui encore ? »
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyJeu 15 Mai - 23:38





Micah & Sebastian


Le ponton avait été un bon choix. Plus tard, on remercierait les sorcières de nous l’avoir rendu disponible. Sans lui, Micah aurait surement fini par vomir sur un passant, sur le stand de gaufre ou… sur moi. Alors dans l’océan, c’était pas plus mal. Je plaignais les baigneurs du lendemain, mais m’inquiétais tout de même plus pour Micah à ce moment-là. Je me rapprochais, déposant une main inquiète dans son dos alors qu’il était toujours penché au-dessus de l’eau. J’ignorais les « Ewww ! » de dégout de Sam derrière moi, et lui indiquais d’un regard d’aller surveiller les poussettes. Par réflexe idiot, je demandais : « Ça va ? » à mon mari dont le visage passait du blanc au vert. Il se rasseyait sur le ponton, à bout de force. Je n’espérais pas de réponse orale, tout son corps hurlait son sale état. J’avais tout de même droit à quelques mots alors qu’il tendait les bras vers moi. « Je veux... surprise. » Je ne retenais pas mon sourire, et aidais Micah à se remettre sur pied. « Tu l’auras. Et tout de suite après : au lit. » Ce n’était pas négociable. Et de toute façon, je le voyais mal refuser vu son état. Ça annulait quelques-uns de mes plans, notamment tous ceux qui impliquaient aucun vêtement, mais je ne désespérais pas et me promettais de prendre le temps prochainement de rattraper tout ça.

« Aide moi. » demanda Micah en grimpant sur moi comme le koala malade qu’il était. Je me laissais faire, ignorant ce qu’il attendait vraiment de moi. Je me prenais quelques coups dans la manœuvre, et finissais avec un Micah sur le dos. « Comme ça. » conclut-il après avoir trouvé la position. « On peut y aller. » Je souriais, me rappelant notre semaine au lac l’année passée. J’avais lutté pour qu’il ravale sa fierté et accepte que je le porte, et là… il l’avait fait spontanément. C’était rassurant de le voir chercher mon aide ainsi, sans hésiter, comme si c’était le plus naturel des actes. Et ça l’était. C’est donc en parti ravi que je retournais vers Sam et récupérais l’une des poussettes tandis qu’elle s’occupait de l’autre. Malgré son état, Micah se cramponnait plutôt bien, et trouvais assez de force pour chantonner. « I'm a poor lonesome cowboooooy. I'm a long long way from hoooome » C’était bon signe, il avait gardé son sens de l’humour. Sam me lançait des regards d’espéré à côté de moi, amplifiant un peu plus l’aspect comique de la situation.

Je n’aurais jamais pensé que notre seconde fête du printemps se déroulerait ainsi. Et je n’aurais certainement pas pensé que je vivrais la situation si bien. Tout était loin d’être parfait. Mes projets avaient été chamboulés de nombreuses fois mais… ça ne m’importait pas. Ma seule inquiétude était Micah. Mais même lui, grâce à ses chansons et son « En avant Jolly jumper ! » arrivait à me rassurer. Il irait mieux. Une bonne nuit de sommeil, des câlins toute la nuit, et il irait mieux. Si en plus il allait dormir sur une surprise… ça ne pouvait qu’arranger la situation. J’étais confiant. Malade ou pas, il appréciait. Si ce n’était pas le cas… là, je m’autoriserais à m’inquiéter. Mais pas avant. Ou pas trop.

Nous arrivions devant le Morning Coffee. Au même moment, Stan débarquait. « Mon petit père, si tu penses que je vais te laisser ramener tes microbes dans le café alors que je viens de tout nettoyer pour la fermeture – » commençait le jeune homme. « Mon petit père. »  répétait Micah, mort de rire sur mon dos. « Et qu'est-ce qu'il lui arrive à lui encore ? » me demanda Stan. Un sourire moqueur se glissa sur mes lèvres. « Il a trop mangé de gaufre. » lâchais-je. « A ton avis ? » demandais-je aussitôt, plus sérieusement. De quoi avait-il l’air ? Micah ne s’était pas transformé en Lucky Luke/koala/larve pour le plaisir de venir ruiner le travail de Stan. « Si je peux seulement te conseiller un truc… c’est d’éviter d’aller te baigner près du ponton du port. Me demande pas pourquoi. »« Okay… Message reçu. S’il pouvait quand même éviter de – » L’instinct de survie du garçon prit le dessus lorsqu’il croisa mon regard. Un coup d’œil, et le fait que Micah était son employeur au meme titre que moi lui revint. S’il voulait vomir sur toutes les tables pour que Stan recommence à les nettoyer… il pouvait. Ça aurait été plus simple qu’il évite, effectivement, mais si vraiment ça lui faisait plaisir, ce n’est pas moi qui l’en empêcherais. « Je vais pas finir cette phrase. C’est mieux. » réalisa-t-il. Je souriais, heureux de voir qu’il n’était pas si idiot qu’il en avait l’air. « J’oublierai cette conversation si tu ouvres et refermes derrière nous. » proposais-je, faussement sérieux. Je l’embêtais, lui rappelais sa place, mais au final, je l’appréciais ce petit. Probablement parce que Micah s’entendait bien avec lui et qu’il avait tendance à toujours l’embarquer dans ses plans bizarres. Mais je l’aimais bien tout de même.

Il s’exécuta, nous laissant tous entrer et n’oubliant pas au passage de taper dans la main que Sam lui tendait depuis le début de la conversation. Un petit signe de main en guise d’au revoir plus tard, et nous nous retrouvions entre Summers-Petterson dans le café. « Qu’est-ce qu’on fait là ? » demanda Sam, curieuse. Je me baissais quelque peu pour indiquer à Micah de descendre de mon dos, et enroulais un bras autour de lui pour le maintenir debout et contre moi. « J’avais quelque chose à vous montrer. En fait… Il y a quelques mois, j’ai été un gros idiot avec ton frère. » expliquais-je à la petite fille. « J’ai mal agi le soir d’Halloween, et je m’en excuse. J’ai gaché la surprise qu’il m’avait fait, donc j’ai voulu rattraper ça. » Cette fois-ci, mon regard se posa sur Micah afin de lui expliquer tout ça en face. « J’ai voulu nous organiser une soirée à l’étage. Pas pour remplacer celle que j’ai ruiné, enfin – pas seulement. Mais surtout parce que… j’ai fini les travaux. J’ai un peu fait ça dans votre dos, mais je voulais vous montrer seulement une fois que ce serait fini. Et ça l’est, maintenant. » Sur ces mots, je laissais Micah s’accrocher à moi pour libérer mes mains et sortir les bébés des poussettes.

Lentement, je nous dirigeais tous à l’étage. Micah devant qui se cramponnait à la balustrade, les bébés à moitié endormies contre moi, et Sam derrière qui trépignait à l’idée de voir ce que j’avais pu réaliser. Je demandais à la petite de sortir la clé de ma poche, et elle se faufila entre nous pour atteindre la porte et l’ouvrir. Elle allumait la lumière aussitôt, révélant une première pièce. L’endroit ressemblait à la pièce à vivre d’un petit appartement. Coin bureau d’un côté, coin salon de l’autre. Au fond se trouvait deux portes. « Je pourrais travailler ici. Ou… simplement m’y reposer. J’ai monté quelques cloisons. Enfin, j’ai fait faire. C’était difficile de tout faire tout seul sans que vous soyez au courant. Bref. Là-bas c’est un coin salle de bain toilette. » Je montrais la porte tout à gauche. « Et derrière cette porte… c’est pour vous. » indiquais-je en désignant Sam et les bébés. « Pour nous ? » demanda la fillette, surprise. Sans perdre un instant, elle courut jusqu’à la porte et l’ouvrit. « Waah… » s’émerveilla-t-elle en pénétrant dans la chambre enfant. « Il y a des berceaux pour Quinn et Mary ! Et un lit Mésopotamie pour moi ! » Je mettais un instant avant de comprendre. « Mezzanine ? » Ma correction lui importait plus, et elle fonça ouvrir l’armoire le long du mur. « Plein de vêtements à nous ! » remarqua-t-elle. « On a deux chambres maintenant les bébés et moi ! » J’acquiesçais d’un signe de tête. « C’est… simplement pour des soirs comme celui-ci, pour que tu aies un endroit où dormir. Sinon ce sera plutôt pour elles, la journée. Comme ça… Micah pourra les voir même quand il travaillera. » Je tournais mon regard vers lui, attendant la moindre réaction. En attendant, Sam m’aidait à mettre les petites en pyjama et les coucher. Je l’invitais à faire de même alors que j’embarquais Micah dans la pièce principale.

« Ici… c’est pour toi et moi. » annonçais-je en enroulant mes bras autour de mon mari. « Le canapé se déplie. C’est pas grand-chose, mais ça devrait nous suffire. » Je lui lançais un sourire tendre avant de déposer un court baiser sur ses lèvres. « On pourra venir ici quand tu travailles comme ça. Je pourrais bosser là et m’occuper des petites. Sam pourra venir ici après l’école. C’est… c’est ce dont on avait parlé cette fameuse soirée où j’ai été un mauvais mari. » J’essayais de me rattraper depuis. J’avais mis du temps mais… j’étais plutôt heureux d’avoir réussi à faire quelque chose de cette pièce à l’abandon. « Donc… surpriiise ! »
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyMar 20 Mai - 15:16





Sebastian & Micah


Sebastian. Idiot. Halloween. Soirée gâchée. Micah faisait de son mieux pour mettre tout ça dans l'ordre. Il était complètement à l'ouest, mais relativement lucide sur ce qui se passait autour de lui. Assez pour comprendre pourquoi Sebastian l'avait trainé contre vents et marées.

« J’ai voulu nous organiser une soirée à l’étage. Pas pour remplacer celle que j’ai ruiné, enfin – pas seulement. Mais surtout parce que… j’ai fini les travaux. J’ai un peu fait ça dans votre dos, mais je voulais vous montrer seulement une fois que ce serait fini. Et ça l’est, maintenant. »

Tout à coup, Sebastian le lâcha. Mauvaise idée. Micah manqua de se vautrer et ne dut son salut qu'à un énième réflexe de survie qui le fit s'accrocher aux vêtement de son perchoir comme un chat vicieusement poussé d'une falaise qui plante ses griffes partout où il peut. Tout ça pour – sortir les bébés de leurs poussettes ? Pour l'amour du ciel, elles ne pouvaient pas attendre qu'il soit en position assise ?! Ou mieux, allongé ?

« Si tu voulais tant que ça te faire pardonner, un mcdo aurait suffit. » persiffla Micah juste pour être désagréable.

Comprenant qu'il allait devoir se démerder tout seul, le jeune homme étudia l'escalier qui menait à l'étage. Il inspira profondément et se désolidarisera de son mari s'élancer vers la rampe. Deux mètres plus tard, il se jetait dessus juste avant que les tremblements qui agitaient son corps fassent flancher ses genoux.

Le trajet à l'étage fut une purge digne de l'ascension du mont Everest. A bout de souffle, Micah laissa Sam lui passer devant pour ouvrir la porte. Il fit un pas dans la pénombre, et se laissa choir au sol à genoux en tâtonnant dans ses poches en quête de son inhalateur. Puis la lumière fut, et wow – l'étage n'avait plus rien à voir avec le débarras poussiéreux d'Halloween.

« Je pourrais travailler ici. Ou… simplement m’y reposer. J’ai monté quelques cloisons. Enfin, j’ai fait faire. C’était difficile de tout faire tout seul sans que vous soyez au courant. Bref. Là-bas c’est un coin salle de bain toilette. Et derrière cette porte… c’est pour vous. »

Micah suivait les mouvements de Sebastian avec attention. Comme agent immobilier, il était nul, mais vu l'état actuel de ses jambes, Micah passait volontiers son tour sur la visite guidée. « Et derrière cette porte… c’est pour vous. » conclut-il en direction de Sam, Mary et Quinn.

Excitée comme une puce, Sam fonça aussi sec découvrir sa nouvelle chambre. De son côté, Micah faisait de son mieux pour tenir debout. Avec l'émotion qui s'emparait de lui, la tâche devenait doublement compliquée, et c'est avec soulagement que l'adolescent accueillit les bras de Sebastian autour de lui.

« Ici… c’est pour toi et moi. » déclara t-il en l'emmenant à proximité d'un canapé. « Le canapé se déplie. C’est pas grand-chose, mais ça devrait nous suffire. » C'était... parfait. Un canapé et Sebastian, c'est tout ce dont Micah avait besoin pour être pleinement heureux.. « On pourra venir ici quand tu travailles comme ça. Je pourrais bosser là et m’occuper des petites. Sam pourra venir ici après l’école. C’est… c’est ce dont on avait parlé cette fameuse soirée où j’ai été un mauvais mari. Donc… surpriiise ! »

« T'es pas un mauvais mari. » fut la première réaction de Micah, presque sur la défensive. « T'as pas le droit de dire ça. » Et c'était un reproche ça. Il ne voulait pas lui faire de reproche. Pas maintenant. Pas alors que Sebastian avait pris soin de lui toute la journée et qu'il lui faisait encore une surprise incroyable – et inquiétante. Parce que Micah commençait vaguement à s'inquiéter de cette aptitude surprenante que son mari avait de construire des maisons et autres appartements dans son dos.

« Tu comprends pas... » bredouilla t-il, au bord des larmes. Micah était épuisé. Il avait passé sa journée à vomir, était parti en balade après s'être blindé de médicaments contre la moindre notion de bon sens médical et maintenant... il accusait le coup. Son cœur lâchait, et tout le reste s'écroulait avec. « T'as jamais été un mauvais mari. Ni un mauvais fiancé, ou petit-ami. Même quand tu me devais rien après juste une nuit ensemble, t'as été – merveilleux, et prévenant et je – » Il leva de petits yeux humides et rougies des larmes qu'il n'arrivait plus à contenir, dans les siens. « Je t'aime par dessus tout. Ça veut pas dire que j'aime moins Sam, ou les enfants mais je sais que sans toi il n'y aurait ni Mary, ni Quinn et j'aurais perdu Sam. Je pourrais jamais assez te remercier ou t'aimer pour tout ce que tu as fais et toi, tu te traite de mauvais mari. » Un rire nerveux secoua son corps fatigué et il s'écarta assez de Sebastian pour le regarder. Il hissa sa main sur sa joue dans un geste tendre, à l'opposé de la puissance de ses sentiments. « Je ne t'en veux pas pour Halloween. » assura t-il, une fois qu'il fut sûr de maitriser les trémolos dans sa voix. « T'as une immunité à vie avec moi. Je t'en voudrais jamais, quoi que tu fasses... » Il pencha légèrement la tête sur le côté et ajouta « Ou alors pas plus de 5 minutes. »

Et c'était injuste parce qu'il mourrait d'envie de l'embrasser, et qu'il ne pouvait pas parce qu'il venait de vomir et que même Micah avait des limites dans le degré d'intimité qu'il acceptait de partager avec Sebastian.

« Je devrais aller me laver les dents. » dit-il en laissant glisser sa main de la joue de son mari avec une pointe de regret. « Et toi pendant ce temps tu devrais déplier le canapé, comme ça je pourrais te remercier comme il se doit à mon retour. »
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyDim 25 Mai - 1:19





Micah & Sebastian


« T'es pas un mauvais mari. » releva Micah aussitôt. « T'as pas le droit de dire ça. » Micah avait l’air blessé que j’ose le penser. Ce n’était pas véritablement le cas. J’acceptais simplement mes erreurs, et je faisais ce que je pouvais pour les réparer. C’était ce que j’avais fait avec cet endroit. Je n’étais peut-être pas un mauvais mari, mais ce soir-là, je n’avais pas été le meilleur non plus. C’était surement bête d’avoir pour objectif d’être toujours parfait, mais c’était un rêve que j’aimerais bien atteindre. Je ne voulais jamais le décevoir. Micah méritait le meilleur. « Tu comprends pas... » continua-t-il, faible. Je posais une main  à l’arrière de son crâne pour le caresser, l’apaiser lorsqu’il était si mal. « T'as jamais été un mauvais mari. Ni un mauvais fiancé, ou petit-ami. Même quand tu me devais rien après juste une nuit ensemble, t'as été – merveilleux, et prévenant et je – Je t'aime par dessus tout. Ça veut pas dire que j'aime moins Sam, ou les enfants mais je sais que sans toi il n'y aurait ni Mary, ni Quinn et j'aurais perdu Sam. Je pourrais jamais assez te remercier ou t'aimer pour tout ce que tu as fais et toi, tu te traite de mauvais mari. » Sur ces mots, Micah se détacha quelque peu, assez pour me regarder et venir caresser mon visage d’une main tendre. Je profitais de son silence pour enfin parler. « Tu n’auras jamais à me remercier pour tout ça. Je t’aime. » avouais-je simplement.

Je n’avais jamais rien fait en attendant qu’il m’en remercie. J’avais toujours tout fait pour le rendre heureux, pour nous rendre heureux. Je savais qu’il m’aimait, c’était tout ce qui pouvait m’importer. « Je ne t'en veux pas pour Halloween. » Ses mots m’arrachèrent un sourire. J’étais rassuré, et une inquiétude qui vivait en moi depuis des mois s’envolait. « T'as une immunité à vie avec moi. Je t'en voudrais jamais, quoi que tu fasses... Ou alors pas plus de 5 minutes. » Je riais en l’entendant, et baissais le visage pour cacher mon sourire. « C’est beaucoup cinq minutes. » ironisais-je en relevant la tête. « Tu devrais passer à trois. » proposais-je, plein d’espoir. Plus, ça devenait difficile. Trois minutes, ça pouvait aller encore.

« Je devrais aller me laver les dents. » lâchait Micah après un moment. Je fis mine de bouder lorsque sa main quitta mon visage. « Et toi pendant ce temps tu devrais déplier le canapé, comme ça je pourrais te remercier comme il se doit à mon retour. » J’attrapais la main qui venait de s’éloigner de moi et l’embrassais du bout des lèvres avant de laisser partir Micah. « Dépêche-toi alors. » répondais-je, quelque peu joueur en le regardant s’éloigner jusqu’à la salle de bain récemment créée. Avant de m’occuper du canapé, je retrouvais voir les filles. Sam prête à aller dormir, je l’aidais à grimper dans son lit et la bordais. « Bisou bonne nuit ? »« Deux bisous bonne nuit même ! Le mien, et celui de Micah qui pourra en refaire quand il sera plus malade. » Je faisais mes deux bisous, et laissais la petite fille pour aller voir les bébés. Déjà endormies, je replaçais simplement leurs peluches près d’elles et caressais leurs fronts délicatement. Je murmurais un dernier « Bonne nuit. » en quittant la pièce, et retournais à notre lit pour la nuit à Micah et à moi.

Je prenais quelques minutes pour me souvenir de la manière dont s’ouvrait le canapé, mais réussissais tout de même à le déplier. J’y installais des draps, faisais voler mes vêtements, et attendais sagement le retour de mon mari assis au bord du matelas. Celui-ci finissait par me rejoindre, et je tendais mes deux bras vers lui pour l’accueillir contre moi. Je le faisais grimper sur mes cuisses et glissais mes mains dans son dos pour le caresser. Mes lèvres trouvaient les siennes maintenant que toute odeur (et goût) de vomi avait disparu. « Je t’aime. » murmurais-je contre sa bouche entre deux baisers. Mes mains dans son dos glissaient jusqu’au bord de ses vêtements et lui enlevais rapidement. Son torse dénudé venait se plaquer contre le mien. J’en profitais pour migrer mes baisers dans son cou, puis sur son épaule. Lentement, je me laissais tomber en arrière, embarquant Micah dans ma descente sur les  draps. Je profitais de la position pour le débarrasser des autres vêtements qui le recouvraient, offrant à Micah la même nudité que  moi. Mes mains parcouraient son corps, le caressant alors que je ne cessais de l’embrasser avec tendresse et envie. « Tu devrais me faire l’amour. » lâchais-je alors que j’inversais nos positions pour me retrouver sur lui. « Sauf si t’es trop fatigué pour ça. Et si c’est le cas on repoussera à un futur très proche. » continuais-je en descendant le long de son corps pour l’embrasser. « Je te laisse y réfléchir. En attendant… ma bouche réclame touuut ton corps. » Mes lèvres venaient se refermer sur l’un de ses tétons, le suçotant gentiment pendant que Micah estimait les forces qu’il lui restait. Je lui laissais un peu plus de temps en migrant sur le second que je mordillais.

Ma main migrait le long de son ventre pour finir sa course jusqu’à sa virilité. Je la caressais du bout des doigts, arrachant quelques gémissements à mon mari. « Les murs sont fins ici. On va devoir faire attention à pas faire trop de bruit. » expliquais-je à Micah en relevant le visage vers lui. C’était excitant aussi de devoir retenir ses cris de plaisir. Et ça l’était encore plus de tout faire pour donner envie à l’autre d’hurler. Avec cette idée en tête, je descendais mon visage le long de son corps, plantant ici et là quelques baisers avant de venir remplacer ma main avec ma bouche entre les jambes de mon amant. J’embrassais son membre du bout des lèvres, le lapais, joueur. Ma barbe venait griffer l’intérieur de ses cuisses, les rougissant au passage pour laisser sa trace. « Tu crois que tu peux rester silencieux alors ? Ou je devrais arrêter avant d’aller trop loin ? » demandais-je à voix basse en continuant de lécher lentement l’érection de mon mari.
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Micah Summers-Petterson
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyMer 4 Juin - 17:28





Sebastian & Micah


A son retour de la salle de bain, Sebastian l'attendait au bord des draps.

Entièrement nu.

Okay. Exit  les câlins et l'effeuillage. Son mari avait d'autres projets – qui n'incluaient sans doute pas que Micah reste au milieu de la pièce les bras ballants et la bave aux lèvres.

Sebastian tendit les bras vers lui, et Micah n'était qu'un ado tourmenté par ses hormones en constante ébullition. C'est donc sans résister une seule seconde qu'il se laissa choir entre les bras de son impitoyable et très – très nu, époux.

Sebastian s'empara immédiatement de ses lèvres et de tout le reste de sa bouche fraîchement lavé. « Je t’aime. » répéta t-il parce qu'il n'était rien sinon obsessionnel à ce sujet. Et... est-ce que Micah lui avait seulement dit combien il adorait cette facette de lui ? Il faudrait qu'il lui dise. Plus tard. Définitivement plus tard. « Mh, t'aime aussi. » susurra t-il en attendant, mordant sa lèvre inférieure. La pinçant douloureusement avec ses dents pour le punir de le faire parler quand il n'avait d'yeux que pour le goût de sa langue contre la sienne.

Oui Micah était une teigne au lit. Même à moitié mort.

C'était entièrement de la faute de Sebastian ! Quelle idée de se trimballer nu sous lui ! Et d'ailleurs qu'est-ce qu'il attendait pour le déshabiller ? Micah grognait, s'agitait sous les caresses le long de son dos. Pour l'amour du ciel – ah, enfin ! Avec un couinement sensuel, le jeune homme voulu se jeter sur le torse de nu de son époux, le lécher, l'embrasser, presser sa peau nue contre la sienne... mais Sebastian était plus rapide. Et Micah accueillit sa bouche au creux de son cou en rejetant la tête en arrière pour lui offrir un meilleur accès. Dieu qu'il adorait sentir sa barbe rugueuse contre sa gorge. Un gémissement d'extase s'échappa de ses lèvres et il retint son visage dans dans son cou.

Tout à coup le jeune homme se sentit tomber en avant. Il cligna des yeux sur le visage de Sebastian et un sourire malicieux se glissa sur ses lèvres en sentant les mains de ce dernier se perdre sur sa taille, le bouton de son pantalon, puis ses fesses pour finir le déshabiller. Il fit fit rouler ses hanches entre ses mains, se frottant sans vergogne contre l'érection de son amant lui arrachant un gémissement et le forçant à s'agripper plus fort à son fessier seulement à moitié découvert. Un rire s'écoula de sa gorge, joyeux et animal. « On aurait du commencer la soirée par le sexe. » gloussa t-il en se dandinant pour (enfin) aider Sebastian à le dévêtir. « J'me sens teeeellement mieux nu entre tes bras. »

Enfin nu comme un ver, Micah se cambra voluptueusement sous les mains de Sebastian. Avec délice, il le contempla longuement dessinant les courbes musclées de son torse du bout des doigts, rêvant d'y planter ses dents dans un futur proche, félin carnassier à quatre pattes au dessus de lui.

Soudain, Sebastian le renversa. Micah rit, surpris et amoureux. « Tu devrais me faire l’amour. » entendit-il comme une demande masquée en suggestion innocente. « J'adorerais ça. » répondit-il en se laissant embrasser, enroulant ses jambes autour de sa taille. Sebastian lui échappa aisément, abandonnant ses lèvres pour descendre le long de son corps. Micah soupirait de plaisir, ses doigts s'emmêlaient dans ses cheveux et tout son corps frémit au contact de ses doigts sur sa virilité. « Les murs sont fins ici. On va devoir faire attention à pas faire trop de bruit. » Micah... et bien il n'était pas sûr d'avoir bien entendu. Son corps s'étirait, ses bras rejetés en arrière, son dos arqué et le bruit de ses propres gémissements emplissait ses oreilles. « Sebastian... » fut tout ce qu'il trouva à répondre. Il écarta les cuisses pour le laisser prendre place entièrement débauché et – « Tu crois que tu peux rester silencieux alors ? Ou je devrais arrêter avant d’aller trop loin ? »

Attendez là. Quoi ? Silencieux ? Il avait bien entendu silencieux ? D'un coup, le peu de neurones disponibles fut mobilisé manu militari. Comme une bonne grosse piqure d'adrénaline en plein dans les fesses, Micah retrouva assez de bon sens pour gigoter hors de portée de Sebastian et faire rouler son traitre de corps avide de sa bouche de l'autre côté du lit.

« QUOI ? » s'écria t-il haletant, tout en remontant la couette sur son torse comme une jeune vierge effarouchée. Micah scruta le visage de Sebastian en quête du petit sourire en coin annonciateur d'une sale blague. Mais non, il ne rigolait pas l'enfoiré ! Alors là c'était le pompon !

« C'est ça ma nuit de débauche de la fête du printemps ? » se scandalisa Micah, complètement outré. « J'ai bien l'intention de te faire l'amour Micah, et que tu me fasses l'amour, les deux c'est bien. » fit-il en imitant le ton enjôleur de son sale menteur de mari. « C'est ça ta vision de faire l'amour comme des bêtes en se répétant « je t'aime » encore et encore ? Moi obligé de taire mes cris de plaisir parce t'as eu l'idée génial de faire des murs en papier mâché ? »

Plus tard, il s'en voudrait de critiquer le nid d'amour durement mis en place par Sebastian. Pour l'instant son mari faisait les frais du courroux impitoyable d'un Micah sexuellement insatisfait. « T'as vraiment cru que j'allais m'en contenter ? Que j'allais te faire l'amour vite fait et dodo ? Tu voulais pas faire l'étoile de mer pendant qu'on y est ? Non mais tu m'as bien regardé ? »

C'était la fête du printemps ! La fête du printemps ! Allo ! Si un autre soir, le jeune homme aurait trouvé tout son plaisir à le torturer de désir jusqu'à ce qu'il le supplie d'arrêter avec force de gémissements étouffés, ce soir c'était absolument hors de question. Sebastian allait se souvenir de ses vœux de mariage ! Il allait combler tous les caprices indécents de Micah et faire honneur au marathon sexuel qu'il lui avait implicitement promis !

« J'me casse ! » scanda Micah en s'extirpant du lit avec la couette pour faire bonne mesure. « Et si tu veux VRAIMENT t'envoyer en l'air, t'as qu'à me suivre dans la réserve ! »
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Sebastian L. Summers
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MessageSujet: Re: /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\   /!\ Painkiller ▽ Micastian /!\ EmptyJeu 5 Juin - 23:01





Micah & Sebastian


« QUOI ? » Je devais avoir dit quelque chose de mal. J’ignorais quoi, mais c’était assez flagrant que Micah n’avait pas apprécié ce que je venais de lui dire. Celui-ci s’était éloigné, partant se cacher sous la couette. J’écarquillais les yeux, incapable de bouger sans savoir ce que j’avais fait de si horrible. « C'est ça ma nuit de débauche de la fête du printemps ? » reprit-il. « J'ai bien l'intention de te faire l'amour Micah, et que tu me fasses l'amour, les deux c'est bien. » m’imita-t-il honteusement. « C'est ça ta vision de faire l'amour comme des bêtes en se répétant « je t'aime » encore et encore ? Moi obligé de taire mes cris de plaisir parce t'as eu l'idée génial de faire des murs en papier mâché ? » Ma mâchoire tombait pour faire adopter à ma bouche une forme de « O » des plus charmantes. C’était le vent et la dureté de ses paroles qui pénétraient entre mes lèvres. J’aurais préféré que ce soit quelque chose d’autre, de tout aussi dur. « Mes murs… en papier mâché… » répétais-je, légèrement insulté. Si je n’étais pas tellement habitué aux caprices sexuels de Micah… je l’aurais vraiment mal pris. Mais au lieu de décider que mon mari détestait ce que j’avais de cet endroit, je préférais mettre un post-it dans le coin de ma tête pour lui demander ce qu’il en pensait réellement quand il serait dans son état normal.

Pour l’instant, Micah venait à peine de mettre ses maux de côté, et j’avais frustré sa volonté d’hurler. Les murs n’étaient pas en papier mâché et permettaient une certaine intimité, mais il ne s’agissait pas de la suite parentale à laquelle nous étions habitués et dans laquelle on pouvait faire travailler nos cordes vocales. Là… quelques bruits suspects, et Sam risquait de sortir de la chambre pour voir ce qu’on était en train de fabriquer. Et je préférais attendre encore une bonne dizaine d’année avant de d’avoir le « sex talk » avec la petite fille. Peut-être même une trentaine. « T'as vraiment cru que j'allais m'en contenter ? Que j'allais te faire l'amour vite fait et dodo ? Tu voulais pas faire l'étoile de mer pendant qu'on y est ? Non mais tu m'as bien regardé ? » Je ravalais mes paroles, et ajoutais un second post-it à mon mur mental : « Dessiner une étoile de mer sur le front de Micah ». J’étais presque plus insulté qu’avec mon mur en papier mâché. Qu’il critique mon travail, mais pas mes positions sexuelles. Et pendant que j’y pensais, j’ajoutais un troisième post-it : « Bâillonner Micah pour lui montrer que c’est pas si mal de ne pas pouvoir parler ». Moi aussi j’avais mes propres caprices sexuels !

« J'me casse ! » s’exclama Micah. Pour la discrétion, c’était vraiment loupé ce soir. J’allais peut-être construire une fortification par-dessus mes murs. Et mettre des douves pendant que j’y étais. Les caprices de Micah me dérangeaient rarement. Au contraire, ils avaient tendance à m’exciter. Mais si je devais subir son rejet du silence à chaque fois qu’on montait ici, ça deviendrait vite pesant. Les fortifications, c’était pas mal. Ou alors il fallait vraiment considérer le bâillon. « Et si tu veux VRAIMENT t'envoyer en l'air, t'as qu'à me suivre dans la réserve ! » Là ! Là, on commençait à parler. Micah s’extirpait hors du lit, embarquant au passage la couette. « Pourquoi la réserve ? Il y a le comptoir plus près. » proposais-je tout naturellement avant de bondir du lit, embarquant simplement avec moi un oreiller sur le passage. Je passais devant Micah, le coussin cachant mes parties intimes, et descendais les escaliers sans attendre. En bas, je me rappelais de l’existence des stores, et filais les baisser. Intimité restaurée, je faisais voler l’oreiller et rejoignais le comptoir. Je me hissais dessus, et écartais les jambes en regardant Micah qui me rejoignait enroulé tel un nem dans sa couette. Je portais un regard espiègle vers lui en glissant une main le long de mon corps, lentement, avant de prendre en main ma virilité. Je la caressais, doucement, puis un peu plus fermement. « Le spectacle te plait ? » demandais-je à mon mari sans le quitter des yeux. « Je dois continuer tout seul ou tu viens me donner un coup de main ? » Je réalisais. « Et c’est pas qu’une façon de parler pour une fois. »

Je continuais de me caresser en le regardant, me repositionnant quelque peu sur le comptoir pour glisser ma main un peu plus bas, positionnant une phalange contre mon entrée. « J’ai oublié le lubrifiant. » remarquais-je faussement triste. Je retirais ma main et portais mes doigts à ma bouche. Je les suçotais avec obscénité avant de venir les replacer contre l’anneau de chair. « Tu aurais une alternative peut-être ? » demandais-je, joueur, en continuant ce que j’avais commencé. Je laissais pénétrer l’extrémité de mon index, et laissais échapper un gémissement. « Tes doigts seraient tellement mieux que les miens… » remarquais-je dans un semi-grognement. « Et pas qu’eux. » N’importe quelle partie du corps de Micah serait mieux. Ses doigts, sa langue, son érection qui commençait à apparaitre entre les pans de la couette. J’aurais ri si je n’étais pas tant concentré par mon plaisir. « Micah s’il te plait… »
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