Isaac-Casey regarde les gens qui sont déjà nombreux dans son bar. Ce soir c’est la Saint-Valentin et cette année il a placé la barre très haut pour faire une soirée d’exception. Il a préparé beaucoup d’activités pour animer la soirée et il est temps de lancer la première. Isaac déteste prendre la parole en public pourtant il va bien devoir le faire. Il prend appui sur le bar et monte sur un tabouret afin que tout le monde puisse le voir. « Mesdames et Messieurs bonsoir. Merci à tous d’être ici ce soir. J’espère que vous passez une bonne soirée. Pour ceux que ça intéresserait, un petit concours de billard va commencer dans quelques minutes. Le duo gagnant se verra offrir leurs consommations de la soirée, mais également des gâteaux délicieux confectionnés par Micah Summers-Petterson. Vraiment, ils sont très bons ! Alors n’hésitez pas à participer. Je prends les inscriptions et le tournoi commencera dans une dizaine de minutes. Merci pour votre attention. »

A vous de jouer maintenant, pas besoin de faire de gros posts. Pas de scénario prévu alors amusez vous

Micah venait juste d'entrer dans le bar quand un Isaac plus haut de quelques centimètres lança le top départ du tournoi de billard de la soirée.

Il aurait pu être en train de siroter des cocktails dans l'appartement indépendant de sa maison, reconverti en nid d'amour spécialement pour la Saint Valentin, mais parce qu'il était un Summers-Petterson, il était dans un putain de bar prêt à s'inscrire à un putain de tournoi de billard, tout seul. Mais c'était le pain quotidien, la routine, rien de neuf là dedans. Juste Micah et les instances supérieures qui se foutaient régulièrement de sa gueule. C'était sans doute ça qu'on appelait la poisse.

Il se faufila entre les tables et la foule, et croisa Devon qui n'avait pas changé de table depuis sa première visite plus tôt dans l'après-midi. Ouais, Micah était déjà passé au Fitz avec toute sa smala pour livrer les pâtisseries que le patron des lieux lui avait commandé. Il était resté un moment à tailler le bout de gras avec Isaac, et en avait profité pour lui présenter Mary, Quinn et Sam. Cette dernière l'avait reluqué d'un drôle d'air avant de constater qu'il était musclé comme Sebastian. Micah s'était félicité d'avoir refilé son sens de l'observation quand il était question de muscles à sa petite sœur et l'avait portée par dessus le comptoir pour qu'elle puisse lui tâter le biceps du bout de l'index.

Toujours est-il que là tout de suite Sam et les jumelles étaient à la maison avec Stella, et que Micah était parti déprimer dans son coin. Il se dirigea vers Devon et – okay demi tour.

Il n'avait pas changé de table, mais il avait définitivement trouvé de la compagnie et était occupé à gouter chaque particule de son cocktail directement sur sa langue. En tout cas ça y ressemblait vu la galoche que les deux étaient en train de se rouler.

Manque de bol (étonnant...) Devon croisa son regard entre deux explorations buccales. Micah leva les mains en l'air comme l'autre encore méchamment ventousé à Devon le fusillait du regard. « Vous arrêtez pas pour moi. Je vais aller me mettre – là-bas... » Mouvement vague du bras pour désigner le bar en général, histoire d'opérer une retraite anticipée au comptoir et d'y siffler quelques bières sans se faire étriper par la conquête du jour du présentateur télé.

Hier, j’avais eu vingt-sept ans. Plus que trois ans avant la trentaine. Autant dire plus que trois ans avant de perdre tout mon sex appeal. Je serai bientôt un grand-père, marié, avec des enfants, incapable de plaire à qui que ce soit d’autre que la femme ou l’homme qui aura la malchance de tomber sur moi.   « Ah mais merde, je suis déjà marié. » pleurais-je, la tête dans mon millième verre de la journée. Aujourd’hui, c’était la Saint Valentin, et j’avais décidé de boire… tout le temps. Jusqu’à ce que mon estomac ne le supporte plus. J’avais commencé en début d’après-midi, lorsque j’avais croisé Micah avec toute sa famille. Enfin, tous ses enfants. J’avais offert mon premier verre de la journée à ce moment-là à une jolie rousse. Elle s’appelait Sam, et avait commandé un diabolo cerise. Ce fut le premier, mais pas le dernier. Les gens avaient fini par arriver au Fitzgerald’s et j’avais arrêté de compter le nombre de consommation que je demandais à mettre sur mon compte. Je ferai certainement une sale tête demain en voyant la note, mais c’était pour la bonne cause. Hier j’avais eu vingt-sept ans, alors aujourd’hui j’embrasserai vingt-sept personnes différentes.

J’étais avec Galoche numéro 9 lorsque mon regard attrapa Micah du coin de l’œil. Je redirigeais presque tout mon attention sur lui, surpris de le revoir à une telle heure. Et un tel jour. Le manque d’attention sur ma conquête ne semblait pas lui plaire, et je l’entends presque grogner d’où j’étais. « Vous arrêtez pas pour moi. Je vais aller me mettre – là-bas... » entendais-je Micah plein d’innocence dire un peu plus loin. « Excuse-moi je rev – » – « Hey ! » – « Oh ça va ! Je reviens ! Peut-être. Un jour. On verraaa. » Un clin d’œil vers la jeune femme et je quittais la table où nous nous tenions, verre à la main, pour retrouver Micah près du bar. Je me prenais quelques personnes et quelques chaises en route sans trop savoir pourquoi, et m’affalais sur le comptoir, visage tourné vers le garçon. « Micaaah ! Qu’est-ce que tu fais là ? Encore ? » lui demandais-je, profondément surpris. Et profondément bourré. « Je sais que tu as du mal avec les dates vu comme tu as HONTEUSEMENT oublié mon anniveraire… HIER. Maiiis… » Je fermais les yeux un moment, réfléchissant au but premier de ma phrase. J’ouvrais une paupière pour observer le garçon, cherchant l’inspiration. « Euh… Ah oui ! Mais ! Aujourd’hui c’est la Saint Valentin ! » annonçais-je finalement en agitant les bras autour de nous pour désigner la décoration coeuresque de la soirée. « Alors qu’est-ce que tu fais ici ? Seul ? Sans ton cher mari ? »

Devon l'avait suivi à la trace comme un chien derrière son os préféré. Micah devait saluer l'exploit vu que l'énergumène semblait imbibé comme une éponge. Il avait le regard brillant d'ébriété et il l'engueulait d'avoir oublié l'anniversaire que Micah lui avait justement souhaité la veille.

Bon prince, il le laissa rassembler sa matière grise pour finir sa phrase et lui rappeler qu'on était la Saint Valentin, que Micah était dans un bar, et que le tout ensemble collait moyennement avec son statut d'homme marié. Sans déconner.

« P'têtre que si je suis là, c'est parce que Sebastian est coincé à New York. » ironisa t-il en attrapant la bière qu'Isaac avait glissé sur le bar à son attention. Il en avala une gorgée et se tourna à moitié vers Devon en agitant le goulot de sa bouteille dans sa direction comme si ça pouvait faire antenne et capter assez de son attention pour qu'il comprenne bien tout en une seule fois. « Comme je t'ai dis HIER, en t'apportant un gâteau pour ton anniversaire » et un collier avec une médaille gravée du numéro de Devon d'un côté et « Pouet » de l'autre pour son chien, mais là n'était pas la question « il est parti à New York pour un job là-bas que son ancien patron voulait a-bso-lu-ment lui donner à lui. Résultat, une tempête de neige paralyse tous les vols, il a pas pu prendre son avion pour rentrer et depuis j'ai plus AUCUNE nouvelle. Pas un coup de fil. Pas un sms. Que dalle. » Micah piqua le verre de Devon et l'avala d'une traite pour se donner le courage de faire face à la déchéance de sa Saint Valentin, et repivota ses fesses sur son tabouret pour s'affaler à moitié sur le comptoir en marmonnant quelque part entre ses bras.

« J'suis sûr qu'il est parti passer la saint Valentin avec sa femme et ses enfants à New York. » Il se redressa tout d'un coup, les yeux ronds et passablement alarmé par sa révélation transcendantale. « Il a passé six ans là-bas. Six ans ! Il lui a fallu moins d'un an pour m'épouser et me faire deux enfants, t'imagines ce qu'il a pu faire en six ans ? »

J’essayais de comprendre pourquoi les gens avaient l’air de tanguer autour de moi lorsque Micah commença à m’expliquer la situation : « P'têtre que si je suis là, c'est parce que Sebastian est coincé à New York. ». Je plissais les yeux et acquiesçais d’un bref signe de tête, l’air sérieux. En vérité j’avais seulement entendu « Sebastian » et « New York ». J’espérais que les connexions qui se faisaient dans ma tête étaient justes, et continuais de l’écouter. « Comme je t'ai dit HIER, en t'apportant un gâteau pour ton anniversaire. Il est parti à New York pour un job là-bas que son ancien patron voulait a-bso-lu-ment lui donner à lui. Résultat, une tempête paralyse tous les vols, il a pas pu prendre son avion pour rentrer et depuis j'ai plus AUCUNE nouvelle. Pas un coup de fil. Pas un sms. Que dalle. » Je haussais un sourcil au début de son explication. Sans vraiment faire attention au reste de ses paroles, je sortais difficilement mon téléphone de ma poche, espérant trouver là une preuve de ce qu’il disait.

Rien dans mon téléphone. Mais quelque chose de brillant à mon poignet attira mon regard. Un bracelet deux fois trop grand qui portait mon nom et celui de Pouet. « D’où tu sors toi ? » demandais-je au bijou. La réponse me viendrait probablement plus tard. En attendant, j’écoutais à nouveau Micah que je découvrais avec mon verre vide dans sa main. Je n’avais ni souvenir de lui avoir donné, ni de l’avoir vu le prendre. D’un petit geste à la barmaid devant moi, j’en commandais un nouveau que j’espérais bien garder pour moi cette fois-ci.

J’entendais Micah se faire des films à côté de moi. Je souriais, la tête plongée dans mon nouveau verre, amusé par la facilité avec lequel il s’imaginait les pires situations. Et surtout les plus improbables. « On parle toujours bien de Sebastian là hein ? Le mec qui a oublié l’existence du reste de l’univers le soir où tu t’es coincé la main dans sa boite aux lettres ? » Le doute était permis. S’il y a bien une personne que je ne voyais pas mener une double vie, c’était Sebastian. « Je savais même pas qu’il était parti à… où tu as dit qu’il était. C’est le genre de truc qu’on dit à ses amis normalement. Je crois. Surement. » Surement.

« Et même s’il avait vraiment une deuxième famille, il l’aurait surement quitté depuis longtemps. Il y allait peut-être juste pour… je sais pas, parler du bon vieux temps. » C’était probablement pas la réponse qu’il attendait, mais c’est tout ce qu’il recevrait de moi ce soir. « Mais quoiqu’il en soit… je suis suuuur qu’il va tout faire pour passer la Saint Valentin avec toi ce soir. Et s’il donne pas de nouvelles baah… je sais pas. » Je marquais une pause le temps de siffler la fin de mon verre. « Si je sais ! Dans l’avion on peut pas donner de nouvelles ! Donc il est dans un avion. Dans les airs. Plus très loin ! Donc il va revenir ! » m’excitais-je tout à coup en postant mes deux mains sur les épaules de Micah. « Ton homme va bientôt rentrer ! Et il faudra que tu sois là pour l’accueillir. Mais d’abord tu dois jouer au  billard avec moi. Parce qu’Isaac est en train de me dévisager et que je sens qu’il a envie que quelqu’un débute enfin le tournoi. » Je commandais deux nouveaux verres, pour lui et moi, et attirais Micah jusqu’à la table la plus proche. « Si je gagne… tu rentres auprès de Seb. Si tu gagnes… tu rentres auprès de Seb. Deal ? » Ça paraissait logique dans ma tête.

Seule pour la Saint Valentin, sérieusement il y avait de quoi déprimer et commencer à s'interroger. Même si elle avait tout juste la vingtaine. Et qu'elle n'était en ville que depuis quelques mois. Et qu'elle ne connaissait pas grand monde. Et que...oh non, ça suffit les lamentations.
Ebe soupira et trempa à nouveau ses lèvres dans son Cosmopolitan à peine entamé. Si elle avait su, elle aurait choisi un autre endroit pour noyer son célibat, le bar entier frémissait d'une ambiance Rose et mielleuse et le patron avait carrément organisé un évènement. Et pas genre, deux, trois ballons en forme de cœur et une playlist sucre-vomi. Non, non, c'était tout un plan bien ficelé avec des serveurs cupidon et d'autres trucs de ce genre.
Déprimant.

La jeune femme ne semblait d'ailleurs pas la seule à se tourner vers l'alcool, si elle en croyait ses oreilles et la conversation mi-chagriné, mi-bourré de deux jeunes hommes installés pas loin de sa place de bar. Ebe aurait bien ri de leur "discussion" si elle n'était pas elle-même seule et tristement attablé devant un cocktail le jour de cette f*cking Saint-Valentin.
Nouveau soupir, Ebe laissa sa tête tomber contre le bar, pas sûr que la soirée billard et l'alcool seuls suffisent à lui faire oublier.

Comme un idiot, je viens de monter sur mon bar pour annoncer à tout le monde le début du tournoi de billard. J’avais eu cette idée avec Thomas. On avait besoin de trouver quelque chose pour les gens qui voulaient participer à la soirée, mais qui n’avait pas forcément de partenaire avec qui la passer. Les gens ont commencé à se réunir autour de la table, mais personne ne joue. Si j’avais le temps j’irais casser le jeu moi même, mais c’est l’affluence au bar et je ne sais déjà plus où donner de la tête. Surtout que je ne dois faire que la moitié de la soirée ici avant d’aller rejoindre ma chérie qui m’attends chaudement à la maison. Je ne voulais pas la voir ici alors qu’elle est enceinte de presque huit mois et malade. Je préfère qu’elle reste à la maison. Enfin. Je n’ai pas bien le temps de penser à ma future femme de toute manière. Je sers cocktail après cocktail et bière après bière. Ce soir Devon est présent et il est en pleine forme. Je ne sais pas ce qui lui prends, mais il commande verre et après verre. Je fais tout de même attention à sa consommation, je ne voudrais pas qu’il s’agite un peu trop d’un seul coup. Je continue donc à servir et personne ne commence à jouer. Je vois pourtant Micah en pleine discussion avec Devon. Je me dis que les deux vont bien finir par attirer du monde avec eux, mais je préfère tout de même aller les voir quelques secondes. « Les mecs vous commencer à jouer et je vous offre une tournée ! » dis-je d’un air plus suppliant qu’autre chose. « Ou une soirée de baby-sitting. » ajoutais-je à l’intention de Micah. Après tout, on sait jamais, ça pourrait peut être plus l’intéresser que de l’alcool. « Juste pour que mon idée ne tombe pas à l’eau ! »

Isaac nous rejoindrait lorsque Micah et moi atteignions notre table de billard. « Les mecs vous commencer à jouer et je vous offre une tournée ! » proposa-t-il, l’air désespéré. Je posais mon verre sur le rebord de la table et rejoignait le patron du bar alors qu’il faisait une autre proposition à Micah. Peu intéressé par ce qu’il lui disait, je préférais venir me coller à l’homme devant nous. L’une de mes mains se glissait sur son torse, et je m’amusais à faire marcher deux de mes doigts sur lui. « Est-ce que c’est une manière subtile de m’offrir un verre, monsieur Fitzgerald ? » lui demandais-je, séducteur.

Ma main remontait lentement jusqu’à se glisser sous sa mâchoire, le forçant quelque peu à baisser le visage pour me regarder. Dans un sourire espiègle, je réduisais la différence de taille entre nous en décollant mes talons du sol et venais planter un baiser très maladroit sur les lèvres du garçon. Satisfait, j’ajoutais mentalement son nom à ma liste des vingt-sept galoches du soir, et détachais nos visages l’un de l’autre. Ma main toujours sur lui, je la tapotais gentiment contre sa joue et dis : « Merci numéro dix. », un large sourire sur les lèvres. Plus que dix-sept.

Je profitais une dernière seconde de la proximité entre Isaac et moi pour poser mes deux mains sur ses fesses, et laissais vagabonder mon regard autour de nous en quête de Micah. Je le trouvais tout gêné à côté de nous, l’air coupable du gamin qui venait de faire une bêtise sur le visage. « Bon Micah, t’as pas bientôt fini tes conneries ? J’ai une raclée à te mettre au billard moi ! » lui lançais-je en lâchant le postérieur du maître des lieux. Il se faisait tard, il était temps que Micah rentre chez lui pour retrouver sa famille. Mais pour ça, il fallait que l’un de nous perde. Si possible lui.

C'était tentant de croire Devon et de s'imaginer que Sebastian était confiné dans une grosse boite en métal volante, certainement à deux doigts du malaise, mais en route pour le rejoindre.

Enfin ça, c'était si on croyait au Père Noël. Ou dans le cas de Devon, qu'on avait plus d'alcool qui circulait dans les veines que d'hémoglobine. Sebastian qui n'appelle pas pour donner des nouvelles, c'est Sebastian qui n'a pas pris d'avion pour rentrer à la maison. Point.

« Si je gagne... tu rentres auprès de Seb. Si tu gagnes... tu rentres auprès de Seb. Deal ? »

Bin voyons.

Devon avait tendance à le prendre pour un con. D'un côté c'était rassurant de constater que même alcoolisé, cette tendance demeurait un trait invariable dans leur relation. De l'autre, c'était juste chiant. Surtout venant d'un type qui enfilait le collier destiné à son chien en guise de bracelet. Et Micah était prêt à parier toute une semaine d'abstinence sexuelle qu'il était parfaitement sobre à ce moment là.

« Faudra que je rentre m'occuper de Mary et Quinn. » signala t-il en suivant docilement Devon, comme un bébé canard qui suit sa mère. « T'as ptêtre oublié mais j'ai deux enfants – trois si on compte Sam, même si c'est pas vraim – » Micah s'interrompit dans son monologue, considérant que 1) Devon ne l'écoutait sans doute pas 2) même s'il l'écoutait, il ne comprenait sans doute rien. « Enfin bref... deal. »

C'est donc avec un enthousiasme tout ce qu'il y a de plus limité qu'il déposa sa bière sur le bord de la table de billard, et s'adossa à un autre bord pour siroter le verre que Devon lui avait gracieusement offert. Il y avait à peine trempé ses lèvres qu'Isaac déboulait, la mine déconfite et prêt à leur offrir leur tournée. Ou du babysitting ? Cool ! Définitivement l'offre à saisir de la soirée !

Micah aurait adoré lui répondre et accepter ce nouveau deal. Vraiment. Sauf que Devon se jeta littéralement au cou d'Isaac... et lui roula une pelle la nanoseconde suivante. Bien-sûr. Il fallait toujours qu'il ai le dernier mot, le dernier verre, ou en l'occurrence, la dernière pelle.

L'adolescent roula des yeux, et se détourna du début de film érotique qui débutait bien trop près de la table de billard à son goût. Le problème, c'est que l'univers s'était mis en position d'attaque, avait retroussé ses manches et déclaré haut et fort : « Mon petit Micah, maintenant tu vas dérouiller ! »

Il s'était retourné un poil trop vite. Vraiment juste un poil. Celui de trop. Son bras, munit de sa main puis de son verre, percuta un truc non-identifié. L'alcool gicla, direction le truc. Micah ouvrit de grand yeux effarés, puis la bouche. La referma en levant les yeux sur ''le truc'' : une jeune fille. Asiatique. Mignonne. Micah ne voyait pas d'autre mot. Elle avait le profil parfait de l'héroïne trop kawaï des films d'horreurs asiatiques qui lui foutaient une trouille bleue.

« Oh merde ! » Et puis malpoli avec ça. « J'veux dire, excuse moi. » Il s'empressa de diriger sa serviette vers la tâche d'alcool – dieu merci de taille minime – et s'arrêta... avant de commettre l'irréparable à deux centimètres de la poitrine de sa victime. « Tu devrais ptêtre – » Il lui tendit la serviette, confus, embarrassé comme jamais, et sans doute à deux doigts de se ramasser une mandale. « – essuyer ça toi même. »

« Bon Micah, t'as pas bientôt fini tes conneries ? J'ai une raclée à te mettre au billard moi ! »

Et l'autre qui l'engueulait. Alors ça, c'était la meilleure de l'année ! Micah se retourna comme un diable de sa boite et agita les bras.

« C'est toi qui te jette sur tout ce qui a une bouche et un cul pelotable ! Si y en a un de nous deux qui fait sa diva ici, c'est certainement pas moi ! »

Il attrapa sa queue de billard avec rage et la pointa en direction de Devon avec la ferme intention de lui planter dans l'oignon s'il osait la ramener avant qu'il ai terminé.

« On joue. » Ça c'était adressé à Isaac, même si Micah avait toujours la pupille meurtrière braquée sur son pochtron de partenaire. « Et que ça saute. » Et ça, c'était pour Devon, histoire qu'il se bouge les miches avant qu'une nouvelle personne n'attire irrésistiblement sa bouche. « J'ai un mari absent à rejoindre après la partie. »

C'était sans doute le verre de trop – Enfin le troisième verre de trop. Crash dévisagea sa grand-mère qui le regardait maintenant avec un sourire presque sadique sur le visage. « Petite nature » C'était peu commun mais oui – Oui Crash buvait de l'alcool avec sa grand-mère mais ils avaient une bonne raison. C'était la Saint-Valentin. Alors pendant que sa grand-mère célébrait la mort de son mari qui n'était plus là pour fêter ce jour avec elle depuis bien des années lui fêtait sa toute nouvelle orientation sexuelle. Il était seul et clairement attiré par un garçon, intéressant constat qu'il essayait de se faire avaler à coup de tequila. « Je vais aller faire la sieste » Voila maintenant que même sa grand-mère l'abandonnait.

Le problème de Crash c'était qu'il ne supportait pas l'alcool, même à petite dose. S'il pouvait déjà se montrer assez étrange sans un verre une fois l'alcool en lui il devait totalement incontrôlable et carrément en manque d'amour. Après avoir offert un câlin bien mérité à la porte de la cuisine puis avoir enfilé sa veste Crash prit donc le chemin de ce qui était un lieu de prédilection pour un garçon bourré. Le bar – plus précisément le Fitzgerald. Une fois la porte poussée son regard attrapa directement une tête connue. « MICAAHH » Ce qui devait être un appelle de joie avait sonné comme un sorte de braillement amoureux. Poussant quelques personnes pour aller rejoindre son meilleur ami il arriva enfin devant le billard où il attrapa le jeune home pour le serrer – bien trop fortement – dans ses bras. Une fois cette étreinte finie il se retourna pour se rendre compte que son  ami était déjà accompagné, non pas de son mari mais de Devon. « Devon ! » Au tour du présentateur de goûter aux câlins alcoolisés de Crash puis à peine celui-ci fini il tourna son regard vers Isaac le patron des lieux. Il le connaissait peu ? Tant pis. Une câlin pour Isaac qui faisait déjà une drôle de tête avant ça.

« C'est tout ? Il est où Seb ? » Parce qu'un Micah sans Seb pour la Saint-Valentin ça ne sonnait pas  bien. Il jeta des coups d’œil furtifs aux alentours croisant le regard d'une jeune asiatique qui les observait étrangement. Il se pencha alors vers Micah lui chuchotant peu discrètement à l'oreille. « Tu crois que elle aussi elle veut un câlin ? »  

Il était temps de jouer. Avant ça, je laissais Micah s’exciter dans son coin. « C'est toi qui te jette sur tout ce qui a une bouche et un cul pelotable ! Si y en a un de nous deux qui fait sa diva ici, c'est certainement pas moi ! » Je posais une main sur mon torse et prenais mon meilleur air indigné. « Pardon ? » demandais-je, faussement blessé par ses paroles. « Sache mon cher Micah que si je me jetais sur tout ce qui a une bouche et un cul pelotable… t’y serais déjà passé ! » Mais non, j’avais des principes. Je ne touchais pas aux hommes mariés, sauf s’ils me le demandaient. Et surtout s’ils avaient pour mari Sebastian et qu’il n’aurait aucun mal à me défigurer s’il venait à l’apprendre.

Le garçon s’empara d’une queue de billard, et je fis de même. « On joue. Et que ça saute. J'ai un mari absent à rejoindre après la partie. » – « Oui chef ! » J’étais sur le point de me poster sur le côté du billard pour débuter la partie lorsqu’un jeune homme fort éméché nous rejoignit. Il prit d’abord Micah dans ses bras. J’avais peur qu’il l’étouffe, mais rapidement c’était pour moi que j’avais peur. Ses bras venaient entourer tout mon corps, un peu trop fort. « Devon ! » s’exclama-t-il. Ah. On se connaissait donc. D’où… Je réfléchissais. Toujours un peu plus. Sans trouver la réponse que j’attendais. « T – toi ! » C’était bien, c’était personnel. Il ne verrait jamais que j’avais oublié son nom. Surtout qu’il semblait d’un coup plus intéressant par Isaac toujours près de nous. Je pouvais comprendre. Moi aussi j’aurais préféré l’enlacer lui que moi.

Je profitais de ma liberté pour me positionner. Queue bien tendue, boules là où il fallait, j’observais un à un chaque trou en espérant pouvoir en pénétrer un. Ma queue bien prise en main, je me concentrais et la faisais enfin glisser pour culbuter la boule blanche qui venait taper toutes les autres. « Oh oui ! »

Je n’avais pas le temps de profiter de ce coup de maître que l’inconnu-aux-câlins demandait à qui voulait bien l’entendre : « C'est tout ? Il est où Seb ? ». J’ignorais à quoi se référait la première question, mais il me semblait avoir les compétences requises pour répondre à la seconde. Je levais la tête de ma table, et regardais le garçon dont l’identité me revenait peu à peu. « Seb doit être en train de continuer son périple à pied à travers le pays pour revenir auprès de son cher mari. » répondais-je, très sérieux avant de rebaisser la tête pour observer l’emplacement de mes boules. J’en ciblais une, et d’un nouveau coup expert, la faisant rejoindre le trou le plus proche. « Parce que s’il y a bien une chose dont je suis sûr, c’est que Seb doit être en train de faire ce qu’il peut pour rentrer. S’il fallait traverser le pays en stop, avec un sac à dos et les yeux bandés, il le ferait. » Nouvelle boule ciblée, à nouveau dans un trou. « Une chance pour toi Micah, j’ai bien l’intention de gagner cette partie dans la minute qui suit. Donc tu pourras bientôt le vérifier par toi-même en rentrant ! »

En mois d'une minute Micah avait reçu son premier compliment de la part de Devon, et expérimentait ce que ressent une souris coincée dans une tapette. Il n'avait rien vu venir. Juste entendu son nom braillé avec amour et paf. Il était pris au piège.

Il récupérait son souffle et tâtonnait dans sa poche histoire de vérifier qu'il avait bien son inhalateur en cas de récidive câline, pendant que Devon et Isaac faisaient les frais de la tendresse Crashesque alcoolisée. Ouais parce qu'il sentait la bibine à 3 bon mètres, alors avec son étreinte d'anaconda, Micah avait eu tout le temps de respirer le doux parfum de son haleine.

« C'est tout ? Il est où Seb ? » questionna l'anacon – Crash, en quête d'une nouvelle victime. Micah ouvrit la bouche pour répondre, mais Devon le prit de court.

Il est intéressant de noter que pendant tout son speech, impliquant Sebastian un bandeau (hmm...) et un sac à dos, il avait tout sauf répondu à la question initiale.  « Une chance pour toi Micah, j’ai bien l’intention de gagner cette partie dans la minute qui suit. Donc tu pourras bientôt le vérifier par toi-même en rentrant ! »  Micah haussa les épaules et suivit des yeux le regard insistant de Crash, posé sur la demoiselle au haut orné d'une jolie tâche. Quoi ? Il la connaissait ? Il y avait combien de filles au juste que Crash connaissait sans jamais avoir conclu avec l'une d'entre elles ?

« Tu crois que elle aussi elle veut un câlin ? »  

Ou pas. Son meilleur ami avait juste décidé de câliner tout le monde. D'ailleurs, pourquoi est-ce qu'il était bourré AVANT d'entrer dans le bar ?

« Déjà tu vas continuer la soirée avec une menthe à l'eau là, parce que j'suis pas certain que la pauvre survive à un de tes câlins. T'sais que t'as de la force ? C'est Sebastian qui te fait faire de la muscu en cachette ? D'ailleurs, il est à New York. » précisa Micah en tirant Crash par la manche pour le ramener plus près de la table de billard où Devon continuait de rentrer boule après boule avec une dextérité improbable pour un type bourré.

Micah fit claquer sa langue sur son palais au énième point marqué sans qu'il ai encore pu jouer, et décida qu'il était préférable de déconnecter son cerveau de la branlée magistrale qu'il était en train de se prendre, pour soutirer deux, trois infos croustillantes au tease sur pattes qui lui servait de meilleur ami.

« Maintenant que t'es là, tu vas p'têtre pouvoir répondre à mon dernier sms. Tu sais, celui que JE t'ai répondu à TON teaser sur ton intérêt soudain pour les pornos gays. »

Il dégaina son téléphone, farfouilla dans ses sms et brandit l'appareil sous le nez de Crash, avec son index sur l'écran pour bien souligner le message en question.

« Nan parce que j'suis déjà passé par là, alors tu vas pas me la jouer silence radio après avoir balancé l'info du siècle. Ça se fait pas. Et puis entre moi et Devon et sa sexualité ouverte à tout public, ya personne pour te juger ici. »

A part tout le reste du bar. Détail, détail...

J’ai tellement préparé cette soirée de Saint Valentin que j’ai réellement envie que tout se passe à la perfection. Peut être même un peu trop. Il y a du monde dans le bar, il n’y a pas de souci pour cela, mais pour le moment personne n’as commencé à jouer au billard et je dois dire que cela me désespère un peu. A la base, c’est donc pour cela que je me dirige vers Devon et Micah. Je les connais depuis assez longtemps pour leurs demander se petit service après tout.  Non ? Surtout que j’offre une tournée ou même du babysitting. Je vois bien que Micah ne dis rien, mais qu’il semble ravi par cette idée. Enfin il n’as même pas le temps de parler puisque Devon s’approche dangereusement de moi. Je n’aime pas quand il comme ça. Il a souvent fini la soirée sur les rotules. Je l’ai ramené chez lui plus d’une fois alors je sais parfaitement reconnaître un Devon sobre et un Devon qui a trop abuser de la bouteille. Lorsqu’il pose sa main sur mon torse je commence à prendre peur. « Est-ce que c’est une manière subtile de m’offrir un verre, monsieur Fitzgerald ? » « Euh… Non. » Autant être franc après tout non ? Je veux juste le voir jouer à ce stupide billard. Enfin. Il peut prendre ça pour ce qu’il veut tant qu’il joue ! Je pensais qu’il allait finir par me lâcher mais non ! C’est mal connaître Devon. Se dernier monte sa main sur ma joue puis dans le creux de ma nuque et avant que je n’ai le temps de faire quoique ce soit le voilà qui m’embrasse. Je n’ai rien contre les couples gay, bien au contraire, mais moi j’aime ma femme et je ne voulais pas vraiment me faire embrasser par Devon surtout de cette manière.  « Merci numéro dix. » Je fronce les sourcils et le regarde plus surpris que jamais. Et voilà qu’il pose ses mains sur mes fesses. « Okay je ne veux même pas comprendre le pourquoi du comment, mais enlève tes mains ! » lui dis-je en souriant. Je ne veux pas être méchant loin de là. Je veux juste qu’il me lâche les fesses.  « J’ai une femme enceinte à la maison qui va vouloir ta mort si elle apprends ça. » Je vois le visage de Devon se décomposer quelque peu et explose de rire. Je pose ma main sur l’épaule du jeune homme et jette un coup d’œil à Micah en même temps. « On va éviter l’alcool pour toi mon vieux ! » Je repars derrière mon bar sans les lâcher du regard. Parce que j’ai comme l’impression que Devon va embrasser tout ce qui bouge ce soir. Dire qu'il m'as embrasser moi... Mon premier baiser avec un homme. Et bah je suis pas près de l'oublier !

La Saint Valentin. Je déteste cette soirée de l’année. Je crois que je déteste toutes les fêtes au calendrier. Mais la Saint Valentin c’est pire que tout. Je trouve ça d’un débile de devoir étaler son amour ce jour là. Je n’ai jamais pu le faire de toute manière. Et même si Naël est de retour en ville je ne compte pas passer cette soirée avec lui. Nous connaissant on serait totalement capable de faire une connerie. Alors non. Au courant de rien, comme toujours, j’ai décidé d’aller noyer ma solitude au Fitzgerald’s. Autant dire que je me sens comme une idiote lorsque je remarque qu’Isaac a préparé une soirée sous le signe de l’amour. Roh mais il m’énerve lui à nager dans le bonheur avec sa copine et ses gosses. Non mais Celio, ça ne va pas ! Il a bien le droit d’être heureux après tout. Je voulais faire demi-tour, mais finalement je décide d’aller y faire un tour. Après tout, je peux bien prendre un verre toute seule dans mon coin.

Je suis un peu obliger de jouer des coudes pour atteindre le centre du bar et lorsque mes yeux se posent sur le propriétaire des lieux, j’ai l’impression d’être dans un rêve. Devon. MON mari est en train d’embrasser Isaac à pleine bouche. Non mais c’est quoi ce délire ? Je pousse quelque peu les gens pour pouvoir arriver à hauteur mais on m’arrête dans ma voler. Un client qui veut me parler de sa commande d’appareil photo. J’ai envie de lui hurler que j’ai pas du tout le temps de parler de ça, mais je prends tout de même le temps que répondre à ses questions avant d’abréger la conversation. Entre temps les garçons on été rejoins par Crash et quand j’arrive enfin à leurs niveau je me rends compte que ça sent bien l’alcool par ici. Je me tourne vers Micah qui semble le plus sobre de tous et lui fais la bise. « Je peux savoir ce qui se passe ici ? » demandais-je un léger sourire aux lèvres. Mon très cher meilleur ami semble remarquer ma présence et se tourne enfin vers moi. « Alors TOI ! Je t’ai vu hein ! Tu me trompe avec Isaac. On avait dit que c’était le mien celui-là, t’es pas cool. » Je fais semblant de bouder avant de rire un peu. Oui lors de l’une de nos nombreuses soirées ici nous avions fait une liste des personnes avec qui on aurait bien aimer conclure un jour et autant dire qu’Isaac avait été le premier évoqué. Vu sa situation il restera à jamais un fantasme, mais bon, on a bien le droit de rêver. « D’ailleurs pourquoi tu l’as embrassé ? Et tu ne m’appelle pas pour boire ? » Moi jalouse ? Non. Enfin ça fait un moment tout de même que je n’ai pas passé un moment avec Devon et ça me manquait. Mon regard, ce pose enfin sur Crash qui semble avoir du mal à tenir sur ses jambes. « Crashouille aussi il a abusé ? » demandais-je alors a Micah qui semblait totalement désespérer. Le pauvre.

Devon avait parlé trop vite, ou il avait dit des mots trop compliqués – pas sûre. Quoi qu'il en soit Crash n'avait rien compris à sa phrase bien trop intéressé par la jeune asiatique qu'il fixait maintenant avec insistance.

C'est la voix de Micah qui le ramena à la réalité. « Déjà tu vas continuer la soirée avec une menthe à l'eau là, parce que j'suis pas certain que la pauvre survive à un de tes câlins. T'sais que t'as de la force ? C'est Sebastian qui te fait faire de la muscu en cachette ? D'ailleurs, il est à New York. » « A New York ! » Répéter bêtement les dernières informations étaient la seule chose dont il était capable. S'accoudant au bar pour ne pas perdre l’équilibre il observait maintenant Devon rentrer les boules une par une avec une certaine admiration dans le regard. « C'est cool New York t'aurais du y aller ! » Ce n'est qu'une fois la bouche fermé que Crash se rendit compte de la situation. Micah était père ! Il était père maintenant et on ne part pas à New York en laissant ses deux filles seules. Logique imparable

« Maintenant que t'es là, tu vas p'têtre pouvoir répondre à mon dernier sms. Tu sais, celui que JE t'ai répondu à TON teaser sur ton intérêt soudain pour les pornos gays. »  Relevant la tête d'un coup sec il manqua une fois de plus de sa casser la figure alors qu'il cherchait une bonne excuse pour ne pas parler de ça. « Je vois pas du tout de quoi tu parles. » Micah avait déjà la tête dans son téléphone à la recherche du fameux message. Il fallait qu'il trouve autre chose. « Nan parce que j'suis déjà passé par là, alors tu vas pas me la jouer silence radio après avoir balancé l'info du siècle. Ça se fait pas. Et puis entre moi et Devon et sa sexualité ouverte à tout public, ya personne pour te juger ici. » Jetant un coup d’œil autour de lui il revient à Micah avec une grimace. Sérieusement ? Il y avait pas de pire endroit pour en parler que ici. « Mais c'est rien ! Juste des trucs à vérifier... Des trucs d’embrassage d'autre garçon. » Bon c'était peut-être pas vraiment rien. Mais alors qu'il allait ouvrir la bouche pour s'enfoncer un peu plus c'est une voix féminine qui le coupa.  « Je peux savoir ce qui se passe ici ? » Sauvé

Bien content d'être sorti du pétrin Crash offrit son plus beau sourire d'alcoolique amoureux à Celio alors qu'elle était déjà entrain de faire des reproches à son supposé mari. Il n'avait pas compris toute l'histoire entre ses deux de toute façon et son cerveau se déconnecta bien vite, alors que ses jambes semblaient ne plus vouloir le tenir et qu'il s'affaissait derrière le billard. « Crashouille aussi il a abusé ? » Quoi j'ai entendu mon nom? « Pas du tout ! Je suis mexicain moi madame, chez les Ivorra on résiste très bien à l'alcool. » Bon là tout de suite il avait plutôt envie de se coucher sur le sol pour cuver sa tequila mais c'était un détail non ?