Je ne sais pas quoi faire, je ne sais pas si je lui avoue tout ce qu’a fait John, ou si je mets sous silence ce qu’il s’est passé. Elle ne me l’a pas demandé, alors je ne dis rien, et je ne dirais rien tant qu’elle ne me le demandera pas. Je lui ouvre la portière de la voiture avant de me diriger vers le côté conducteur. J’allume l’auto-radio avant de démarrer la voiture pour me diriger jusqu’à mon appartement. J’espère que ma sœur ne sera pas là, et surtout qu’elle ne sera pas là avec un mec. Je ne veux pas que Nirvana pense que nous sommes que des gens qui pensons au sexe dans ma famille. Mon père était un connard, j’ai hérité de ses gênes mais ma sœur, elle, au contraire, ça l’amuse que les hommes jouent avec elle. Elle a réussi à se taper tous les membres de mon groupe et mon meilleur ami. Je ne la connaîtrais pas, je pourrais dire que c’est une garce. Mais non, c’est ma sœur et je ne peux pas la traiter ainsi. Tapant du rythme sur le volant, je la regarde du coin de l’œil «  Tu l’as prévenu ? » Pas besoin de dire de prénom, elle sait de qui je parle. Et je ne sais pas si John me ferait confiance au point de laisser sa fiancée seule chez moi. Il sait mon penchant pour les femmes, et il doit aussi savoir que sa fiancée ne me laisse pas indifférent. « Et … je suis désolé pour tout a l’heure, tu aurais dû me dire que tu n’aimais pas quand je t’appelais poupée, en même temps, si je continuais c’était parce que cela te faisait tourner en bourrique. » Je souris en coin. Je ne m’étais jamais excusé auprès d’une femme, il y a une première fois à tout. Mais je ne pensais jamais le faire avant ce soir. Je gare ma voiture juste en bas de mon immeuble. Me penchant légèrement pour ouvrir la boîte à gant, ma main effleure sa cuisse et je ne prend pas la peine de m’excuser, elle doit bien savoir que je ne l’ai pas fait exprès. Attrapant les clés dans le tiroir, je sors de la voiture pour aller lui ouvrir la porte et ouvrir la porte du hall. « 3ème étage, tu veux prendre l’ascenseur ou bien tu préfères les escaliers ? » Tant de questions inutiles à poser. Préférant moi-même les escaliers, j’entre rapidement dans l’appartement, laissant la porte ouverte à la demoiselle. « Dégage Alexis, j’ai ramené quelqu’un, j’ai pas spécialement envie que tu la vois. Puis qu’elle te voit par la même occasion. J’espère que t’as pas ramené un plumeau à l’appart, parce que j’ai pas envie de vous entendre copuler cette nuit. » Elle râle et moi je souris quand je vois Nirvana débarquait dans le salon. Heureusement pour moi c’est un peu rangé, comme ça, elle ne croit pas que je suis bordélique à souhait. « Tu veux boire quoi ? J’ai que de l’alcool par contre, j’ai pas été faire les courses et j’ai plus de soft. Mais j’ai de l’alcool pas fort si tu veux. » Je me rapproche une nouvelle fois d’elle et embrasse sa joue. J’aime bien la voir rougir. Me rapprochant du bar, je sors toutes les bouteilles présentes dans le coffre. « Personnellement, ce sera un whisky pour moi. »

J’en viens à me demander si les filles avec qui je couche, trompent leur fiancé/mari/copain. Je ne m’étais jamais poé la question jusqu’au jour d’aujourd’hui et je me demande en vérité, si j’ai déjà brisé des couples. Certainement, mais je n’y suis pour rien en faites, enfin si. Je n’avais pas à leur faire des avances, mais elle n’avait pas à accepter, chacun à sa part de responsabilités dans une « histoire » aussi courte soit elle. Je n’aime pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je me sens coupable d’avoir intervenu dans l’histoire de John et Nirvana. Peut-être que si je ne m’étais pas mêler de leur histoire, ils auraient continué à vivre leur vie comme bon leur entendait, peut-être que Nirvana ne serait pas la, dans mon salon en train de boire un verre. Peut-être que je serais en train de me taper une nana, sans me soucier du bonheur ou du malheur de la copine, enfin de la fiancée, de mon meilleur ami.

La tension qui règne entre nous est palpable. J’ai envie de l’embrasser mais je n’ose pas, une grande première. Nos lèvres se rapprochent, nos souffles s’emmêlent, mais je ne fais rien. Je n’ose pas, je ne veux pas qu’elle pense que j’avais prévu mon coup –même si, c’est un peu le cas.- Nous n’avons jamais été aussi proches que ce soir, d’habitude nous sommes comme chien et chat, mais bizarrement, pas la. Je ne sais pas comment elle réagirait si je l’embrassais, la, maintenant dans ce salon. Mal sûrement. Je ne peux pas m’empêcher de me défiler en partant dans la cuisine après avoir fait mon monologue. J’ai toujours fui les problèmes, je trouve toujours une solution, mais là il n’y en a pas. A moins que je la vire de chez moi, je ne peux pas éviter ses questions. Je sors ma pizza du frigo et je n’ai pas le temps de la mettre dans le four, que je me sens retourné et plaquer contre le frigo. Je ne l’ai pas entendu arriver, et autant vous dire que la proximité qu’il y a entre nous me donne envie de choses obscènes. « Tu me mens. Tu sais quelque chose. Tu es son meilleur ami, il te dit tout. Écoute, je le sais qu'il s'est passé un truc, John est distant et je suis certaine que ce n'est pas pour rien. Puis je suis assez grande pour refuser un verre si je ne veux pas boire. » Je suis clairement dans la merde. Vraiment. « Si tu le dis princesse. » Toujours assurer ses arrières. Recommencer à la titiller. Je colle mon front contre le sien alors qu’elle se rapproche un peu plus de moi. « Tu ne veux pas me le dire ? Très bien. On va jouer à un jeu, Daryl. Tu me lances un défi, si j'y arrive, tu me dis la vérité sur les questions que j'ai à te poser. À toi de jouer. » Je la vois partir dans le salon et je souris. Je souris parce que le plan machiavélique que j’avais en tête peut peut-être marcher. Je la regarde retourner dans le salon avant qu’elle ne lâche la bombe. « Au fait, moi aussi j'en ai envie. » Mon cœur s’accélère. La voyant vider mon verre d’une traite. Pris d’un élan soudain, je dépose ma pizza sur le plan de travail et je me rapproche d’elle pour la coller contre le mur afin de l’embrasser. Mes lèvres sur les siennes, je me sens électrifié, je passe lentement une main sous son tee-shirt. Puis je me recule avant de me diriger vers le bar. « Tu veux jouer Nirvana ? On va jouer. D’accord. Très bien. » Je suis perturbé, mais je ne le montre pas. Attrapant la bombe de chantilly dans le frigo en dessous du bar, je verse un peu de crème de whisky et de la liqueur de café avant de garnir le côté du verre de chantilly ainsi que le dessus. « Ton but ? Lécher la chantilly sur le côté du verre, et boire ce dernier, cul-sec. Sans les mains, ça s’appelle un blow job poupée. » Elle voulait jouer ? Elle ne savait pas qui elle avait en face d’elle. Vraiment.

L'alcool me monte à la tête mais je m'en fous. J'aime avoir la gueule de bois le lendemain d'une cuite, et j'aime aussi me promettre que je ne boirais pas autant la prochaine fois, chose que je ne respecte pas. Bien évidemment. J'aime jouer. J'aime profiter de l'ambiguïté d'une situation pour la rendre encore plus ambigüe. Visiblement, elle aime jouer aussi et je ne connaissais pas cet aspect de sa personnalité, mais je suis heureux de le connaître. Elle veut savoir, et je suis sûre qu'elle serait prête à tout pour savoir si John l'a trompé ou non. Mais j'ai envie de voir si elle irait vraiment loin pour le savoir. Quitte à la laisser dormir ici, sans profiter d'elle. Parce que je ne la laisserais pas repartir si elle est bourrée. Je ne veux pas avoir de problèmes. Elle a envie de m'embrasser. Elle en a envie et moi aussi, ça fait deux nous deux, des adultes consentants. Je la vois vider le shot qu'elle vient de se préparer et je me dirige vers elle avant de l'embrasser. Mes mains caressent sa peau sous son tee-shirt et je ferme les yeux tout en l'embrassant. Elle sent bon les fleurs, j'aime son odeur. Je me recule à contre-coeur avant de me diriger vers le bar pour lui préparer un blow-job. J'aime quand les femmes me le commande au bar. C'est l'un des seuls shots sur la carte qui porte son nom original. Je m'amuse souvent à le préparer directement au bar, et je laisse les femmes le boire au bar. Ca me donne souvent des idées pas très catholique, mais je ne préfère pas les faire sortir de mon esprit. Je me souviendrais toujours de la réaction qu'avait eu Jaden quand je lui ai dis que le seul nom original qu'on garderait, ce serait celui la. Elle me fixe du regard tandis qu'elle lèche la chantilly et je ne peux pas m'empêcher d'avoir des idées malsaines, je détourne le regard pour éviter de lui sauter dessus. Je m'en voudrais beaucoup trop par la suite.  « Je déteste le café... » Mais pourtant elle l'a bu. Elle est vraiment prête à tout. « … Mais j'adore la chantilly. » Je n'ai pas le temps de répliquer que je me retrouve couvert de chantilly. Je grogne avant de la fixer d'un air suspicieux. Que pourrais-je bien faire. « Sale garce. » Je souris avant de retirer mon tee-shirt et de la voir prendre de la chantilly sur mon nez avant de glisser son doigt dans ma bouche. Elle cherche à m'émoustiller ou quoi ? Je serre les dents pour retirer toute pensée de ma tête.  « Est-ce que John m'a trompé, oui ou non ? » Est-ce que je lui dis ou non ? « Écoute... Oui. » Je ne peux plus faire autrement. Pour lui changer les idées et espérer qu'elle ne pose plus de questions, j'attrape la bombe de chantilly avant de lui en coller sur le cou, et je m'empresse de venir lui retirer avec sensualité, ma bouche mordant son cou lentement et mes mains repassant sous son tee-shirt.

Deux adultes consentants, voilà ce que nous sommes. Même si au début de la soirée, elle ne voulait pas coucher avec moi, je me doutais bien qu'elle ne voulaitp as le faire parce qu'elle était la fiancée de mon meilleur ami. Meilleur ami qui l'a trompé. Je suis en quelques sorte, un objet de vengeance. Même si je n'aime pas être considéré comme un objet. La, cela ne me dérange pas. Puis telle que je la connais, je sais qu'elle regrettera demain matin alors... Après cela, elle ne voudra plus me parler et je ne la verrais plus jamais. Mais je sais ou la retrouver désormais, et cela ne m'étonnerait même pas qu'elle vienne encore au bar. La tension qui est présente dans la pièce me donne chaud. Et heureusement, qu'elle m'a aspergé de chantilly, cela m'a permis de retirer une couche de vêtements. Je mord son cou, et elle penche sa tête en arrière, réaction typique. Ses lèvres viennent à la rencontre des miennes et je l'embrasse avec fougue. J'ai envie de tout envoyer balader de ce qu'il y a présent sur le plan de travail. Ses lèvres retrouvent les miennes avec fougue et je la laisse parcourir mon corps de ses mains, mes mains, elles, se perdent sous son tee-shirt. Ma bouche se perd, sur son visage, dans son cou, sur son buste. Elle me colle plus à elle et je souris. Mon sourire s'étire alors que je la colle contre le plan de travail pour virer tout ce qu'il y a dessus. J'ai envie d'elle. Au diable le fait qu'elle soit la fiancée de mon meilleur ami, de toutes les façons, je suis un connard, je ne devrais pas me soucier de cela. « Allez, lance moi un autre défi. » Je la regarde alors qu'elle laisse une distance entre nous deux. « Hum. » Adoptant mon sourire en coin, je déboutonne mon pantalon avant de le faire glisser le long de mes jambes pour l'envoyer balader dans la pièce. « Tu as beaucoup trop de vêtements bébé... Retire les. » Attrapant la bombe de chantilly je tire un peu le haut de son tee-shirt de façon a pouvoir mettre de la chantilly dans son décolleté. « Et puis, en plus tu as plein de chantilly... » Je me demande ce que je pourrais lui faire faire si elle n'accepte pas mon défi. J'ai juste envie, d'être en osmose avec elle, nos deux corps unis.

Je suis tout de même entrain de trahir mon meilleur ami, je suis actuellement en train d’essayer de mettre sa fiancée dans mon lit. Fiancée que je verrais dans les prochaines semaines dans une robe blanche devant l’autel qui s’apprêtera à dire oui a mon meilleur ami, après l’avoir tromper ? Je ne sais pas ou nous allons être dans les minutes suivantes, mais je sais qu’elle va le regretter, elle n’est pas du genre à vouloir tromper son fiancé, je ne la connais pas comme ça, je n’aurais pas dû la faire boire, mais je suis sans remords, si elle voulait ne pas boire, elle ne l’aurait pas fait. Elle est grande, majeure, vaccinée, elle boit si elle a envie de boire, elle couche avec un autre, si elle en a envie. Je ne la force en rien, elle fait ce qu’elle veut, et si elle ne veut pas passer à l’acte je serais déçu certes, mais je m’en remettrais facilement. Même si ce serait la première fois qu’une femme me ferait ce coup la.

Nos corps se cherchent, nos langues s’emmêlent et la chaleur augmente dans la pièce, devient insoutenable. Je n’ai jamais autant désirer une femme que maintenant, je désire Nirvana et même si cela ne se fait pas aujourd’hui, je sais qu’elle finira un jour dans mon lit. Je le veux et tout ce que je veux je l’obtiens. Je me fais pressant sans l’être, je ne veux pas la brusquer, je ne veux pas aller vite mais en même temps si, j’aimerais être avec, la sentir en moi, nos corps en parfaite harmonie, nos souffles se mélangeant, mes lèvres se baladant sur sa peau encore couverte de vêtements. J’aimerais que nos va-et-vient soient en harmonie et que nous nous fassions plaisir mutuellement. Je voudrais lui offrir ce que John ne lui offre pas. Elle retire son tee-shirt et je souris. Mon sourire s’élargit lorsque je vois qu’elle frissonne. Je peux toujours la réchauffer si elle veut. Je... Je suis désolée, je peux pas. » Je recule et fronce les sourcils, je ne l’ai pas brusquer et pourtant… « Ce n'est pas que je n'en ai pas envie, au contraire. Tu ne peux pas savoir à quel point j'ai envie de toi. Mon bassin me fait mal tellement je te veux, c'est fou. Mais je peux pas... Et si tu as fait ça dans l'unique but de m'avoir dans ton lit et que demain tu m'annonces qu'en fait, il ne m'a pas trompé ? Et s'il m'a réellement trompé, comment je fais pour vivre, moi ? » Elle me rassurerait presque, mais elle me prend pour un menteur. « Écoute Nirvana. Bébé… » Je m’accroupis à son niveau pour lui caresser le dos. Mes caresses se veulent rassurantes, je passe le bout de mon doigt sur la ligne de sa colonne vertébrale pour la refroidir un peu, vu la température de son corps. « Je ne t’ai pas menti, mais je ne voulais pas te le dire non plus, pour éviter une réaction de ce style. » Je marque un temps de pause avant de m’asseoir à côté d’elle alors qu’elle est en pleine transe. « Si tu veux, dors à la maison, je te prête mon lit, mon appart et je vais dormir chez Jaden. Ou alors, je te raccompagne chez John, et je m’arrange pour dormir chez vous, je sais comment faire pour qu’il accepte. » Je souris tendrement avant d’embrasser son front. « Mais calme toi bébé, j’aime pas te voir dans un état pareil… » A vrai dire, je n’avais encore jamais eu de femmes en transe sur le sol de ma cuisine. Si elles sont en transe ce sont pour autre chose, mais ça ce n’est qu’un détail.

Si on m’avait dit un jour que je trahirais mon meilleur ami, je n’y aurais pas cru, mais pourtant c’est ce que je suis en train de faire. Je suis avec sa fiancée, dans ma cuisine, torse nu, elle, en sous-vêtement. Peut-être que la vie en a décidé ainsi, qui sait. Puis ce n’est pas moi qui vais me plaindre qu’elle soit consentante. Je ne dis pas que j’en ai rêvé, mais je ne nie pas que j’aie voulu qu’elle soit dans mon lit un bon nombre de fois. Mais je n’ai jamais parlé de mes rêves à haute voix, sinon, je ne pense pas qu’on en serait là. Elle pleure, je ne sais pas quoi faire, je n’ai jamais eu de nanas qui pleuraient avant qu’on fasse l’amour. Mais bon, il faut bien une première à tout n’est-ce pas ? Je la console autant que je peux, je n’ai jamais fait ça. Je n’ai jamais fait ça de ma vie, je n’ai jamais lu dans des bouquins comment il fallait faire pour consoler une femme et je n’ai d’ailleurs jamais lu de bouquin sur la psychologie féminine. (Note à moi-même : le faire.) Elle attrape ma main et la serre, cela doit être normal. Je la regarde tandis qu’elle s’apaise. J’AI REUSSI. Je souris alors que je ne vois plus de larmes qui coulent le long de ses joues. Je l’entends me demander de ne pas la laisser, ce qui me fait sourire. Lorsqu’elle relève la tête, j’essuie les larmes qui ont perlés en dessous de ses yeux et embrasse doucement son front. Elle s’assoit sur moi et j’ai le cœur qui accélère. Ses doigts s’attardent sur mon torse, et elle dépose ses lèvres sur les miennes. Je l’embrasse avec passion, avant de me reculer afin de me relever et de la porter dans le canapé du salon. L’allongeant doucement, je me met à califourchon sur elle, avant d’embrasser son cou, pour ensuite descendre mes baisers le long de sa gorge avant de venir lécher la chantilly tout faisant glisser les bretelles de son soutien-gorge. Remontant mes lèvres au niveau de son oreille, je lui susurre « J’ai envie de toi bébé… » Je mords son oreille avant de descendre le long de son corps, pour finir par lui retirer son jean et l’envoyer balader derrière moi. « Tu es sûr de vouloir faire ça ? » Daryl, ta gueule. Merci conscience.