♫ join the party my boy oh oh ...
Lorsque son réveil sonna et qu'il balança du Juan Magan dans les oreilles endormies de Davide, celui-ci se contenta de grogner. Après tout ce n'était pas une musique désagréable, et il commençait à avoir l'habitude ... en fait il avait développé un réflexe, et sa cervelle ramollie faisant le rapprochement entre les décibels endiablés et le réveil, Davide se retournait dans l'autre sens, faisant abstraction de la musique. Cela faisait plusieurs jours qu'il se disait allez, il faut que je change cette musique, mais la flemme (ou l'oubli, qui sait) n'aidant pas, le voilà qui roulait jusqu'au coin le plus éloigné du lit. D'un geste automatique, Davide remonta le drap blanc lorsqu'il frissonna à cause de la fenêtre ouverte. Ne supportant pas de dormir habillé, le jeune homme se contentait d'un boxer en guise de pyjama. Bientôt les rumeurs de la ville qui se réveillait s'éloignèrent, tandis que Davide retombait peu à peu dans le sommeil. Après tout il avait prévu de faire la grasse matinée aujourd'hui, mais il avait simplement oublié de désactiver son réveil ... six heures du matin, bien trop pour un matin de congé ! Mais comme on dit, ne valait-il mieux pas laisser la place à un peu d'imprévu ? Cette petite chose qui, sans prévenir, débarquait pour foutre le bordel dans les plans et les prévisions ? Pour Davide, cette chose s'appelait tout simplement Vhagar. Le chien-loup de Saarloos, relativement jeune, était éveillé depuis un moment, et après l'inspection de son territoire, à savoir le petit appartement de son chef de meute, il avait simplement posé sa tête sur le rebord de la fenêtre, observait l'activité à l'extérieur, comme un prédateur surveillant sa proie. Au fil du temps il avait apprit qu'il valait mieux ne pas réveiller son maître avait que la boite noire ne se mette à hurler, sans quoi le deux-pattes serait grognon.

Sauf que là le signal était donné ! Sans l'ombre d'une hésitation, Vhagar sauta habilement sur le matelas, faisant presque rebondir Davide. Ce dernier sentit bientôt les griffes arrondies lui racler la peau du dos, tandis qu'une langue râpeuse et chaude lui lavait le visage. « Argh dégage toi ! » Il avait connu mieux comme réveil, mais Davide commençait à avoir l'habitude. Quelle idée d'aller choisir un animal à moitié loup comme compagnon ! Clignant des yeux en tentant d'échapper aux rayons solaires, Davide tenta d'attraper Vhagar. Un jeu d'enfant, ce dernier s'esquiva au bras lent et balourd. Facile ! Lorsqu'il se redressa en poussant un grognement, Davide se lança contre Vhagar, espérant lui faire une prise de catch, ou quelque chose comme ça. Au moment où le jeune homme lui tombait dessus, le chien-loup se laissa tomber sur le sol, avant de pousser avec ses pattes, passant juste sous l'emprise de Davide. Une fois sur le sol, Vhagar s'assit en regarda son maître en penchant la tête, l'air de dire héhé, t'avais vraiment cru pouvoir m'attraper ? « Toi t'as de la chance que je t'aime bien tu savais ? Allez viens ici ... » Satisfait de cette petite victoire, l'animal s'approcha tranquillement, un sourire lupin sur les babines. Il laissa même échapper un petit jappement de plaisir lorsqu'il eut droit à ses caresses et grattouilles du matin.

[...]

Finalement ils étaient arrivés ! Leur petit footing avait duré une heure, et malgré sa langue pendante, Vhagar ne semblait pas le moins du monde épuisé. Se pliant en deux, appuyant ses mains sur les genoux, Davide faisait moins le malin, luttant pour reprendre sa respiration. Il devait être quelque chose comme huit heures du matin, et le soleil pointait déjà bien à l'horizon, promesse d'une journée chaude et ensoleillée. Même si le jeune homme assumait parfaitement son côté un peu geek et tout, il prenait un plaisir fou à se dépenser de temps en temps, et l'énergie de Vhagar était une bonne excuse pour faire du sport. Qu'il s'agisse d'un footing sur la plage encore déserte, comme ce matin ou de courses-poursuites dans le parc, le chien-loup obligeait presque son maître à sortir. Après presque une minute à reprendre son souffle, Davide appela son compagnon à lui, qui obéissant et relativement bien dressé, se colla immédiatement aux jambes humides de son maître. Pourquoi était-il autant fatigué d'ailleurs ? Lui il était capable de courir pendant des heures encore à ce rythme ! Sûrement parce qu'il n'avait que deux pattes ... « Le dernier dans l'eau à perdu ! » Puis sans crier gare le jeune homme se lança dans un sprint effreiné jusqu'à la mer, dont l'odeur saline lui emplissait les narines, une légère brise rafraîchissante balayant les environs. Vêtu d'un short de bain court d'un jaune fluo, Davide n'avait même pas prit la peine d'enlever son débardeur blanc. Alors que l'eau commençait à lui lécher les pieds puis à éclabousser dans des gerbes blanches une flèche grise lui passa à côté. Rah il est trop rapide, pensa le jeune homme, tandis que Vhagar filait à toute vitesse vers l'eau. Bientôt le niveau lui atteignit le poitrail, et le chien-loup fut obligé de ralentir, avant de finalement revenir en arrière, vers son maître. Ils s'amusèrent dans l'eau presque quinze minutes, profitant pour se rafraîchir et se laver. Et dans l'eau Vhagar n'avait plus l'avantage que lui procurait sa taille et son agilité en plus !

Lorsqu'ils ressortirent, épuisés (ouais même Vhagar semblait essoufflé), ils s'assirent tous les deux à quelque distance des vagues, appréciant un peu de tranquillité. Dans quelques heures la plage serait prise d'assaut par les touristes et autres badauds ... Davide s'imaginait déjà les gens alignés sur leurs linges, les femmes profitant pour se dorer la pilule pendant que les hommes joueraient au football ou au volley, quelque chose dans le genre. Sans oublier les gamins gueulant et courant dans tous les sens, échappant à la vigilance de leurs parents endormis au soleil. Même s'il aimait bien venir ici avec des amis, Davide préférait largement lorsqu'il avait la plage à lui tout seul, et qu'il pouvait y faire le con avec Vhagar sans risquer de déranger quelqu'un !

J'aurais volontiers dormis quelques heures supplémentaires si les premiers rayons du soleil n'avait pas éclairé le salon ou je dormais. L'appartement que je louais dans le quartier de la vieille ville n'était doté que d'une seule chambre. Les premiers mois après la naissance de Elyon cela n'avait pas été trop dérangeant, nous avions dormit ensemble. Mais dès que la petite avait commencé à marcher, parler, jouer... J'avais préféré lui laisser de la place. Et depuis presque trois ans je dormais sur le canapé-lit du salon. Cela faisait pas mal de temps que je me disais qu'il serait peut-être temps de déménager. Mais faute de moyen (et par flemme de chercher un autre endroit), je ne pouvais pas aller bien loin, et le moindre minuscule appartement dans le quartier résidentiel était bien au-dessus des moyens de l'assistante maternelle que j'étais.

Je m'étirais paresseusement dans le canapé, profitant des derniers moments de tranquillités avant le soir, tandis que quelqu'un se faufilait à mes côtés. Je ne pus m'empêcher de sourire en sentant Ely' blottit contre moi, rien de mieux pour se réveiller qu'un petit câlin matinal. Après m'être longuement étiré, je me redressais au bord du lit tout en frottant mes yeux encore embrumés de sommeil. Ma puce s'était enfoui sous les couvertures et je ne voyais d'elle que ses cheveux blonds qui s'étalaient sur l'oreiller. Je me levais enfin, ajustais mon tee-shirt et sortais un plateau sur lequel je posais de quoi petit déjeuner. Il ne restait plus grand chose dans les placards d'ailleurs, un paquet de biscotte à moitié entamé, de la confiture de fraises et un paquet des pâtes. Il fallait retourner faire les courses (l'activité la plus barbante qui soit), on aurait qu'à passer à l'épicerie en fin de journée. Je remplissais deux bols de chocolats chauds avant de rapporter le plateau au salon. Je me vautrais sur le canapé avant de secouer tout doucement Elyon qui s'était rendormie. -Il est l'heure de se réveiller la belle au bois dormant. Elle se redressait, le visage ensommeillé avant d'appuyer sa tête contre mon bras. Je lui tendais en tartine de confiture avant de poser le plateau sur le drap. -Mman' ?-Oui ma puce ? J'avalais une gorgée de chocolat chaud. -Tu crois qu'on pourrait aller faire un tour au bord de la mer ce matin ? Je la regardais en souriant. -Si tu veux. On a toute la journée après tout. Elle hochait la tête avant de terminer sa tartine, puis elle se leva et déambula vers sa chambre encore tout endormie. Cela faisait quelques semaines que nous n'avions pas passé une journée exclusivement libre toutes les deux, je travaillais à l'école toute la journée et le week-end entre le ménage, le rangement, les courses et tous les autres trucs domestiques je ne passais que peut de temps à jouer avec elle. Je terminais mon bol, ramenais le tout à la cuisine, fourrais les tasses dans le lave-linge et remettais les biscottes et la confiture à leur place. Puis je la rejoignais dans sa chambre, elle était assise sur son lit, maintenant totalement réveillé. -Je m'habille comment ?.-Comme tu le sens, un truc léger... Enfin, tu vois le genre quoi. Elle hochait la tête avant d'enfiler consciencieusement le premier truc qui lui tombait sous la main. J'en profitais pour faire un brin de toilette, coiffait les trucs rouges qui me servait de cheveux et enfournais crème solaire, chapeau et autres trucs indispensable dans un cabas. La seconde d'après Elyon se tenait devant moi. J'hésitais quelques instants avant d'attraper une brosse et un chouchou. -Viens là miss. Elle s'approcha et me tourna le dos tandis que je nattais ses cheveux. -Et voilà. On y va ? Elle me sourit avant de me prendre la main. Nous perdîmes encore cinq minutes à chercher désespérément les serviettes de plage avant d'attraper le bus de sept heures dix de justesse.

À vingt-trois ans je n'avais toujours pas de voiture, et encore moins de permis de conduire d'ailleurs. Ce n'était pas toujours évident d'arriver à l'heure dans ses conditions, mais j'avais toujours une bonne excuse. Nous descendîmes finalement aux bords de mer après dix minutes de trajet houleux dans un bus entre bondé et vide. Après avoir fait quelques pas dans le sable Ely' enleva ses sandales, me les tendit et s'élança en courant vers la mer. Je la rejoignais avant de poser une casquette sur sa tête. -On va nager ? Dit, on va nager, me demanda-t-elle d'un ton suppliant en sautillant. -Si tu veux. Mais avant... Je sortais triomphalement la crème solaire du sac. Elle soupira avant de se retourner pour me laisser en étaler sur ses épaules. Quelques secondes plus tard, nous sautions à l'eau. Elle s'accrochait à mon dos tandis que je faisais quelques brasses. Nous passâmes une petite heure à jouer au bord de la plage et à faire des châteaux de sables, après quoi je décidais qu'il était temps de rentrer. Les premiers touristes n'allaient pas tarder à arriver et la plage serait bientôt noir de monde, une vraie horreur avec tous ses gens qui crient, braillent... Je séchais Ely', l'aidait à enfiler son paréo et nous décidâmes de faire une petite partie de ballon avant que la plage se remplisse. Cela faisait des nombreuses choses qu'Elyon adorait : taper dans un ballon. Elle frappait toujours à côté ou tombait en prenait trop d'élan mais elle persévérait. -Tu es prête ? Elle hocha la tête. Je reculais de quelques pas, prit mon élan et lançais donnait un coup de pied dans la balle. Celle-ci s'envolait, passais au dessus de la tête d'Ely' avant d’atterrir sur quelqu'un quelques mètres plus loin. Je m'élançais aussitôt. -Monsieur, monsieur ça va ? Je suis vraiment désolé.

(aucun soucis pour la première personne, et j'aime beaucoup ta réponse ;P)

Davide appréciait le moment, tout simplement. Assis sur le sable humide de la plage, quelques vagues plus téméraires venant parfois lui chatouiller les pieds. Derrière lui, le jeune homme entendait vaguement les bruits de la ville à présent bien éveillée, le ronronnement des moteurs, le brouhaha distant des passants, parfois interrompus par un klaxon. Mais cela ne se comparait pas au tumulte des grandes villes, Town Square étant une ville relativement tranquille, où il faisait bon vivre. Devant lui s'étendait l'océan, cette immense étendue bleue, infinie. Quelques mouettes volaient plus haut en croassant de temps en temps, attirant parfois le regard attentif de Vhagar. Ce dernier s'était entre-temps couché, la tête posée confortablement su les genoux de son maître. Outre son observation des mouettes, sans doute ne rechignerait-il pas à en croquer une si l'occasion se présentait, le chien-loup se tenait parfaitement tranquille. C'était marrant comme son apparence lupine pouvait effrayer les gens : combien de fois ne s'était-on pas écarté devant lui, Davide surprenant des regards inquiets, des petits gestes de panique ? Car étant une espèce relativement peu connue, le chien-loup de Saarloos avait tout du loup, du moins physiquement. Ce que beaucoup ignoraient en apercevant Vhagar, c'était que contrairement à de nombreuses races de chien, le Saarloos a tendance à fuir le danger plutôt qu'à l'affronter. Un comportement ancestral tenu du loup, son ancêtre.

Lorsque Vhagar se redressa, Davide suivit son regard, intrigué : il aperçu une jeune femme jouant à la balle avec une petite fille. Même si Vhagar se montrait très affectueux et curieux, et, plus surprenant, joueur et câlin avec les enfants, Davide posa tranquillement sa main sur le haut du dos de son chien : ce dernier aimant jouer à la balle, le jeune homme ne tenait pas à ce que la fillette se retrouve sans ballon. Reportant à nouveau son attention sur l'océan, se demandant si oui ou non il allait y sauter une dernière fois avant de rentrer, Davide sentit un choc sur son épaule. Sursautant, il lâcha Vhagar, qui instinctivement se redressa sur ses pattes, tourné vers la menace (ou du moins voyait-il cette balle comme ça, pour l'instant). Réalisant qu'il ne s'agissait que d'une balle, Davide laissa échapper un petit rire, avant de faire son chien-loup s'asseoir. Déjà la jeune femme s'arrêtait devant lui, s'excusant de sa maladresse. « Monsieur, monsieur ça va ? Je suis vraiment désolée. » Lui adressant un large sourire, Davide secouant la tête. « Pas de soucis. » Posant une main à terre, le jeune geek se redressa, à présent debout. « Vhagar a eu plus peur que moi par contre. » Rigolant à moitié, Davide montra son compagnon du doigt. Le chien-loup se tenait immobile, observant la balle qui roulait en direction de la mer. S'il avait l'habitude de jouer avec des balles, bien que les siennes soient un peu plus petite, Vhagar ne connaissait pas celle-là, d'où sa méfiance. Et puis elle avait frappé son maître quand même. « Rapporte. » Relativement bien dressé, le chien-loup s'élança sans attendre, et de son pas de course typiquement lupin, il se mouilla sans hésitation les pattes. Attrapant tant bien que mal la balle entre ses crocs, Vhagar revint, obéissant, aux pieds de son maître, non sans avoir jeté un regard suspect à cette femme et à la petite humaine qui s'approchait. Se baissant, Davide caressa généreusement la tête de son compagnon, avant de tendre la balle à l'inconnue. « Voilà. »

Lorsqu'il regarda à nouveau Vhagar, ce dernier s'amusait déjà : s'étant approché de la petite fille, il s'était penché en avant, le nez au niveau du sable. Si l'enfant tentait de le toucher, le chien-loup se lancerait en arrière. Combien de fois n'avait-il pas réussi à esquiver les bras de Davide de cette manière ? Il s'agissait là d'un des jeux préférés du jeune chien-loup, qui mettait à profit son agilité et sa vitesse sans vergogne. Toutefois, Davide avait remarqué que Vhagar avait tendance à se laisser attraper par les enfants, toujours plus joueurs et amusants. « Il est très gentil, faut pas avoir peur. Il veut juste jouer. » Conscient que cette inconnue ne connaissait sûrement pas cette race de chien et son absence d'instinct d'attaque, Davide essaya de rassurer cette jeune femme, sans doute mère, au sujet de Vhagar.

Lorsque je m'étais levé ce matin et qu'Elyon m'avait annoncé qu'elle voulait aller faire un petit tour à la plage, j'avais été un peu sceptique. Malgré quelques éclaircis, le ciel était voilé de nuage. Mais depuis notre arrivée au bord de mer, les cirrus qui planaient avaient peu à peu disparu, poussés par le vent, et un soleil éclatant nous faisait cuire comme des homards dans une casserole. J'aurais (presque) mis ma main à couper que ce soir nous serions criblés de coup de soleil, malgré une double dose de crème solaire.

J'étais vraiment d'une maladresse à toute épreuve. Nous étions venus ici pour passer une mâtinée tranquille à la plage et voilà que j'assommais un baigneur à coup de ballon. Une fois j'avais réussi à en coincer un sur le toit d'une maison alors que nous jouions dans le parc. Et je n'avais même pas put la récupérer car la propriétaire m'avait chassé à coup de ballais lorsque j'étais venue toquer à sa porte. Un jour, j'allais finir par tuer quelqu'un...

Après avoir accouru vers le jeune homme, Elyon sur les talons, je m'étais excusé platement (vérifiant par la même occasion qu'il n'avait pas de commotion cérébrale). Il s'était redressé en souriant. -Pas de soucis, me répondit-il, riant à demi. Il était relativement jeune, je lui aurais donné peut-être vingt, vingt et un an, les cheveux bruns et trempé. Il était accompagné d'un chien, qu'il me montrait du doigt, et qui tenait plus du loup que de l'animal domestique. Ely' aimait beaucoup les animaux, nous avions même pensé à adopter un chat (un chien se serait rapidement sentit enfermé dans l'appartement de la taille d'un dés à coudre qu'on habitait). Et puis au dernier moment ils avaient interdit les animaux dans l'immeuble après qu'un de nos voisins ai laissé échapper son boa de compagnie.

-Vhagar a eu plus peur que moi par contre. Je regardais l'animal, plutôt anxieuse, tandis qu'Elyon se cachait derrière moi. Elle n'était pas habitué à côtoyer de gros chiens, mise à part celui d'un de nos voisins de pallier. Une sale bestiole entre le berger allemand et le rottweiler, d'une agressivité hors norme, qui essayait de nous croquer les mollets à chaque fois qu'il nous voyait. Cependant, cet animal là semblait relativement bien dressé et d'une nature plus ou moins calme. D'ailleurs, lorsque son maitre lui demanda de lui rapporter la balle que j'avais (accidentellement) lancé sur son épaule, celui-ci la rapporta bien sagement en la prenant entre ses crocs.

Se baissant, le jeune homme caressa généreusement la tête de son compagnon, avant de me tendre le jouet. -Voilà. Je la saisissais en souriant. -Merci beaucoup. La plus part des gens sur lesquels je lance des balles accidentellement ne le prennent pas aussi bien. J'allais la donner à Ely' lorsque je remarquais qu'elle n'était plus collée derrière moi. Elle s'était accroupie à ma gauche, regardant Vhagar d'un air suspect. Celui-ci s'était penché en avant, le nez au niveau du sable. -Il est très gentil, faut pas avoir peur. Il veut juste jouer. Me lançait le maitre du chien. -Il appartient à quelle race ? Il ne me semble pas en avoir déjà vue de semblable. Il ressemble à... Un loup. Mais les loups ne sont pas autorisés comme animaux de compagnies en Amérique. J'hésitais avant de tendre la main au jeune homme. -Au fait, je m'appelle Camellia. Ravie de vous rencontrer... Et désolé de vous avoir assommé.